Une femme dans la tourmente

(Réédition du 04/08/10)

Le livre dont je veux parler aujourd’hui est probablement l’une de mes premières « vraies » romances… Pour vous dire, le prix inscrit à l’arrière indique 37 francs! C’est un classique du genre, par une star du genre, réédité en VO comme en VF plus de fois que je ne me suis amusée à compter.

Quand je l’ai ressorti de son étagère, j’ai réalisé depuis combien de temps je ne l’avais pas relu. Au moins 4 ans je crois. Et pourtant, comme j’ai pu adorer ce livre!!! Mais, et c’est le cas pour de nombreuses romances lues en pleine adolescence, je réalise que mes goûts ont changé. Aurais-je autant aimé ce livre si je le découvrais aujourd’hui? Finalement, ce qui fait que l’on aime un livre, c’est autant le contexte dans lequel on le lit que la qualité de l’histoire elle-même.

Une femme dans la tourmente (Homeport) de Nora Roberts. Je l’ai ressorti de son coin, et je me suis mise à lire. Pas de doute, il a un peu vieilli. Comme moi. Je ne peux pas lui en tenir rigueur. Il me fait toujours rêver. Je n’ai pas du tant vieillir finalement!

Nous avons donc notre héroine, Miranda Jones, historienne d’art, travaillant comme experte pour l’Institut Stanford-Jones. Jones comme Miranda Jones, comme Elisabeth Stanford-Jones, son illustre mère, comme la ville de Jones Point dans le Maine où elle vit. Autant dire que Miranda n’est pas n’importe qui, et que dans le genre « pression familiale », elle en connaît un rayon! Surtout que Mme Jones mère n’est pas franchement chaleureuse, et qu’elle convoque sa fille pour expertiser une statuette datant de la Renaissance. Miranda accourt, cette expertise sera la consécration de sa carrière, et enfin, sa mère reconnaîtra sa valeur. Car oui, Miranda, bien qu’ayant dépassé l’âge de 15 ans, cherche l’approbation parentale. Et que personne ne vienne me dire que ce n’est pas réaliste, on peut avoir 75 ans et se désespérer d’entendre ses parents vous dire qu’ils sont fiers de votre réussite.

Voilà, la clé pour comprendre Miranda : l’apparence d’une femme forte, très belle et glacée, et à l’intérieur, une petite fille qui veut que sa maman l’aime.

Petit hic : l’expertise de Miranda est remise en cause, et lors de la contre-expertise, il s’avère que la statuette est un faux. Maman Jones n’est pas du tout, mais alors, pas du tout contente!!! Et Miranda refuse d’admettre qu’elle ait pu se tromper à ce point. Que s’est-il donc passé??! Cela, chers amis, vous le saurez en lisant le livre!

Ais-je oublié de parler de quelque chose? Des détails, comme quelques menaces de mort et de sombres secrets de famille. Sans importance. Le héros? Ah, oui, évidemment, si je ne dis rien sur le héros… Comme si le héros devait constituer la moitié de l’intérêt du livre. Enfin, admettons…

Le héros donc… Mon premier émoi de jeune fille… Ryan… Ryan Boldari… Un beau voleur italo-irlandais, qui, comme tout voleur qui se respecte (quand il est le héros en tout cas) est un véritable Robin des Bois des temps modernes. Il faut au moins ça pour justifier que l’auteur glorifie un personnage qui enfreint la loi. A ceci près qu’il vole pour lui-même, et non pas pour donner aux pauvres. Eh oui, les voleurs aussi ont un crédit à rembourser à la banque! Ah non, pas Ryan. Mais c’est tout comme! Bon, il ne vole que les gens riches quand même! Alors oui, sa famille n’est pas dans le besoin, personne n’a kidnappé sa fille, sa grand-mère ou son chihuahua pour le forcer à devenir voleur… Il a d’ailleurs une théorie bien particulière sur la question : si Dieu a voulu qu’il soit aussi habile à ce qu’il fait, c’est que Dieu ne voit pas d’objection à ce qu’il devienne voleur. Mais à ce tout petit détail près, Robin des Bois, je vous jure. Ou au moins un chevalier! Du style qui débarque sur son preux destrier pour sauver la damoiselle en détresse. Sauf qu’à l’origine, il veut surtout voler la fameuse statuette… Mais bon, ce ne sont encore et toujours que des détails, vous en conviendrez! Et surtout, Ryan décide d’aider Miranda a découvrir la vérité, par pure bonté d’âme… Ah non, zut, en fait, il veut bien l’aider en échange de la statuette. Que Miranda n’a évidemment aucune intention de lui donner, mais c’est un voleur, elle n’a pas de scrupules à lui mentir pour obtenir son aide.

Qui a dit que mensonges et duplicité étaient de mauvaises bases pour une relation de couple saine et équilibrée? Car laissez-moi vous dire que ces deux là se trouvent parfaitement assortis… En même temps, il devait bien y avoir une raison pour que ce livre me suive depuis aussi longtemps, non?

Bonne lecture,

Chi-Chi

The book I would like to talk about today is probably one of the first « real » romance I ever read. Just so you realise, the price is still written in francs! When I took it off the shelf, I thought about the fact that I probably hadn’t read it in more than 4 years. Ah, to remember how I adored this book!!! But, same as many romances I read when I was a teenager, I realise how much my taste has changed since. Would I have loved this book as much as I did, if I were to read it for the first time now? In the end, it makes me realise that loving a book is as much about the context you find yourself in when you read it as it is about the story itself.

The book is Homeport, by Nora Roberts. I fished it out of its hiding place, and started reading again. There is no discussing that fact that it aged. So did I. I could not resent it for that. It still makes me dream. I must not be so much older after all!

On one side, we have one Miranda Jones, an art expert, who works for the Stanford-Jones Institut. That would be Jones as in Miranda Jones, as in Elisabeth Stanford-Jones, her famous mother who owns the Institut, as in the town of Jones Point, Maine, where she lives. Let’s just say that Miranda knows all there is to know about family pressure. Especially since Mrs Jones senior is not really a warm person, and she asks her daughter to come give her professional opinion on some antique statuette. Miranda is sure that this will be a turning point for her career, and that, at last, her mother will acknowledge her talent. Because, you see, Miranda, despite that fact that she is not 15 anymore, craves her mother’s good opinion. Don’t you dare tell me that this is not realistic, you could be 75 and still feel that desperate need for your parents approval.

So that would be the key to understanding Miranda : on the outside, a very beautiful, very strong, very cold woman, on the inside, a little girl wanting to please her mom.

There is just one teeny tiny problem : some people doubt Miranda’s expertise, and when some more tests are run, it appears that the statuette is a fake! Mrs Jones is really, really very upset about that. And Miranda cannot believe that she could have made such a mistake. But then, what happened??! Well, my dear friends, that is why you must read the book, to find out!

Did I forget to talk about anything? Apart from a few minor details, such as death threats and darks family secrets? The hero you say? Well, I should probably talk about the hero. After all, I have heard that he is supposed to be half of the book’s interest…

About the hero… One of my first crushs… Ryan… Ryan Boldari… A gorgeous irish-italian thief from New-York, a real time Robin Hood, as would have it any thief worth his salt (well, at least if he is the hero). That is the bare minimum for the author to justify glorifying someone breaking the law on a regular basis. Only difference with Robin Hood is that Ryan steals for himself. Because thiefs have mortgages too. Well, not Ryan really. But who’s counting? At least he steals only from the rich! Oh, of course, his family is not needy, nobody kidnapped his daughter, his granny or his chihuahua to force him into becoming a thief. On that matter, he has a very nice theory : if God gave him such a talent for stealing things, he should use it. But, if you overlook those small details, he is really just like Robin Hood. Or at least, a knight, the kind of knight that would come to the rescue of some fair maiden, riding a dashing stallion. Except that in the book, what he really wants to do is steal the statuette. Let’s not get distracted by those details, what really matters is that Ryan wants to help Miranda out of the goodness of his heart… Oh hell no, he wants to help her restore her reputation in exchange for the statuette! Whitch of course Miranda has no intention of letting him have, but since he is a thief, she has no qualms about lying to him until he has helped her.

Really, who ever said that lies and deception were not a good basis for a healthy relationship? Because let me tell you that Ryan and Miranda are a great couple together… But, after all, there had to be a reason for this book to be on my keepers’ list since I first read it, don’t you agree?  

Chi-Chi

16 réflexions sur “Une femme dans la tourmente

  1. humm… c’est tentant… ^^

    Répondre
    • Chi-Chi

      Même moi je suis tentée de le relire! :)

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  2. Je crois que je plongerais volontiers dans une histoire pareille… Alors Robin des Bois ? Chevalier ? Je crois que je préfère les princes quand même (incorrigible petite romantique que je suis)

    Répondre
    • Chi-Chi

      :D ne pas négliger le potentiel sexy du bad boy avec un budget de prince ici!

      Répondre
  3. J’ai lu plusieurs livres de Nora Roberts plus jeune, mais pas celui-ci… Je le note !

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    • Chi-Chi

      Ouh, définitivement un de mes chouchous d’elle, avant qu’elle ne perde sa magic touch… :)

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    • LOL–I did it again. I keep mixing up the Roberts book with the Hunger Games. *^_^*;; I meant, of course, CHASING Fire!

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      • Chi-Chi

        Ah ah you had me doubting for a second, i almost thought Catching fire was a Nora book! :D
        I haven’t read a lot of her new ones, i feel like she lost some of her magic and her more recent work doesn’t work as well as it used to for me…

      • I find I like her single titles better than her trilogies. Some of my favorites of hers are single titles. :) And I like her better in romantic suspense than I do her more paranormal titles.

      • Chi-Chi

        I’m not a big fan of romantic suspens so I’ll have to trust your word for it! ;)

  4. Nad

    Quelles coïncidence !! J’ai découvert la romance grâce au même auteur. Ça s’appelait « L’île aux fleurs » dans la collection Duo. Non, je ne suis pas si vieille : je l’avais emprunté à ma mère. Ça se passait à Hawaï. L’héroïne débarquait sur l’île pour rencontrer enfin son père après une longue séparation. Le héros s’appelait Dylan, il pilotait des avions au milieu des orages. J’adore le relire de temps en temps. Et depuis je fantasme sur un éventuel voyage là-bas…

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    • Chi-Chi

      :D je ne le connais pas, mais découvrir la romance avec Nora, c’est un souvenir commun à beaucoup de lectrices – un héros qui pilote un avion dans les orages, j’aime!!!

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      • Nad

        Surtout que ça ne l’empêchait pas d’embrasser fougueusement l’héroïne en même temps!!! Quel homme ;)

      • Chi-Chi

        Non mais ça c’est normal, c’est bien à ça que l’on reconnait le héros, comment ferait-on sinon? ;)

  5. Tam-Tam

    faut qu’on organise une LC autour de Nora!!!

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