The French for Love

Aujourd’hui, j’ai décidé d’être courageuse et vaillante. J’ai décidé de plonger dans l’eau (sans doute froide) de l’inconnu et tenter un livre dont je ne connais ni le titre ni l’auteur, et qui ne m’a pas été recommandé par qui que ce soit.

Mon choix pour The French for love de Fiona Valpy s’est fait sur la mention de la géolocalisation de l’histoire : le Bordelais. Avouez que c’est sauvage!

Gina a perdu le boulot parfait, son petit copain et sa tante chérie en l’espace de quelques mois, de quoi en chambouler plus d’un. Si bien qu’elle fini par décider que l’héritage de sa tante, sa vieille maison pleine de courant d’airs, perdue au fin fond de la campagne du Sud-Ouest, fera l’endroit parfait pour faire le point et repartir d’un bon pied.

Elle quitte donc la grisaille météorologique anglaise pour le soleil et le bon vin…

Le programme était simple : se débarrasser de l’insomnie, commencer ses cours avancés en œnologie, se reposer et profiter de la vie. C’était sans compter sur les secrets qui se dissimulent dans les malles du grenier ou les problèmes de traduction du langage local…

Et puis il y a Cédric aussi. Le charmant, sexy, chaud bouillant, overly capable mâcon (mais le genre bien sexy, qui rénove les monuments historiques, qui taille les pierres et qui a un popotin sublime) qui va venir avec ses frères à la rescousse de Gina alors que la tempête a laissé un trou béant dans sa toiture.

Entre attirance et incompréhension dans le texte, ces deux-là ne sont vraiment pas sortis de l’auberge! Mais en attendant, le spectacle est plutôt agréable.

Et quel spectacle! Il est évident que (pour une fois) l’auteur maitrise son sujet. Que ce soit parce qu’elle a elle-même vécu dans la région ou que son histoire soit le résultat d’une recherche poussée, force est de constater que la France, ses habitants et l’atmosphère sont rendus de manière magistrale. Pas de cliché pour forcer le trait, ni de stéréotype balancé comme un cheveu sur la soupe. Non! Tout est fait avec subtilité, et la recette fonctionne!

Entre les prénoms choisis, les allusions subtiles aux magasins et chaines locales, ou encore les coutumes typiquement francophones, j’applaudis des deux mains et en redemande. Point de référence aux vieux à béret, la baguette de pain sous le bras qui arbore une formidable moustache. Point de condescendance à propos de la soi-disant vulgarité des français (bon j’admets, certains le sont), de leur saleté, du fait que tout est "pittoresque" ou que personne ne travaille jamais!

Merci Madame Valpy, pour une fois, j’ai vraiment pu reconnaitre mon pays à travers vos lignes et j’ai pris un réel plaisir à voyager dans le Bordelais (ce qui change de la traditionnelle Provence, qui semble être la seule région de France hors Paris connue des étrangers). Et je m’y suis crue. Le rythme de la vie à la campagne est rendu avec brio!

Et rien que pour tout ça, je pardonne la lenteur de l’histoire.

Lent comment me direz-vous? Il va me falloir spoiler un peu pour vous expliquer…
Mais… à 70% de l’histoire, Gina croit toujours Cédric marié, ce qui n’est pas un élément qui invite à la séduction, vous admettrez! Et le manque de scène sexy se fait cruellement sentir par moment…

Bon après, ce n’est sans doute pas que la lenteur qui est responsable de cette incompréhension entre nos héros, mais sans doute un bête problème de COMMUNICATION!!! On ne le dira jamais assez, mais messieurs-dames les héros, parlez-vous, nom de nom!

N’ayez crainte, l’histoire reste absolument délicieuse, cute à souhait et la première personne donne de la profondeur au personnage de Gina. A travers ses interrogations et autres questions existentielle, j’ai fini par me poser des question moi aussi, et j’ai terminé ce romans avec la sensation d’avoir moi aussi évolué dans le bon sens!

Ce livre est un peu l’équivalent de la "small town romance" américaine, avec son rythme lent et ses personnages secondaires forts, mais en version "campagne française", et juste la touche de british qui rend les choses meilleures!

Une auteur à suivre!

Bonne lecture,
Tam-Tam

8 réflexions sur “The French for Love

    • Tam-Tam

      Ca fait tellement de bien de lire une romance ou la vision des français est proche de la réalité. Parce que je ne me reconnais jamais d’ordinaire ^^

      Réponse
  1. Céline

    Et sinon, sur la couverture, ce sont des champs de lavande? :D (la couleur ne me fait pas trop trop penser à des vignes, j’avoue…)

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  2. Pour une fois qu’il n’y a pas de clichés, il faut saluer cette auteure !

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  3. me laisserais bien tenter… encore une fois

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  4. Chi-Chi

    Un anglophone qui parle bien des frenchies, c’est trop exceptionnel pour ne pas le marquer! :)

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  5. melwasul

    Roh ça donne envie tout ça ! (et pareil, je trouve que la couverture par contre fait plus Provence que Bordelais … )

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  6. Ping : Le secret de Dream Lake | In need of prince charming

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