Métamorphose d’une femme

(Réédition du 20/09/10)

Aujourd’hui est un jour glorieux ! Oui mesdames (et les quelques messieurs égarés) ! Car l’article d’aujourd’hui…. est une ode aux clichés !

Cet article est pour toutes les personnes qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’elles lisent les descriptions concernant les « soit-disant » défauts physiques des héroïnes de romance.
Cet article est pour toutes celles qui savent que les cicatrices sur une femme, fussent-elles minimes, ça ne donne pas un air sensuellement mystérieux.

Cet article est pour toutes celles qui ne peuvent retenir un éclat de rire devant les transformations « à la cendrillon » – makeover, régime, sport, et j’en passe – des vilains petits canards de la romance.

Cet article est pour celles qui se demande pourquoi dans la romance, aucune femme n’a les seins qui tombent, les grossesses ne laissent pas de traces, la quarantaine est souriante, et la silhouette toujours excitante pour le mâle du roman… Oui, parce que dans la vraie vie, si nos princes nous aiment « no matter what », ils ne sont pas hypocrites au point de nier que le ventre plat et les cuisses galbées, c’est quand même mieux que la peau flasque et la peau d’orange…

Cet article, mes chères amies, est là pour vous parler du seul et unique livre lu à ce jour, où l’héroïne à recours à la chirurgie esthétique pour s’améliorer le portrait. Je ne parle pas de la chirurgie que certaines héroïnes subissent pour échapper à un baron de la drogue qui en veut à leur peau ou pour réparer les dommages subis dans un affreux accident de deltaplane. NON, là il s’agit d’une fille au visage super disgracieux qui décide que pour réaliser son rêve, devenir actrice, la chirurgie est un passage obligé.

Mais ce suspense est insoutenable, aussi vais-je vous dévoiler sans plus attendre le titre de cette perle de littérature harlequinesque : Le masque des apparences (que j’ai personnellement lu sous le titre « La métamorphose d’une femme ») de Marie Alice Monroe.

Et dans ce livre, notre héroïne est moche !

Oui, je sais, le choc est rude, moi aussi cela m’a fait bizarre, et pendant un instant je n’y ai pas cru. Une héroïne de romance moche ? Cela ne peut être possible ? Il doit s’agir d’une erreur, elle doit avoir un grain de beauté sur la paupière qui la complexe énormément, ou alors des cicatrices d’un parent abusif, lui conférant ce « lourd passif », ce même passif qui rend le héros mystérieux. Ou peut être est-elle tout simplement très petite (ou très grande) dans un monde où la taille standard est de rigueur (au 18ème siècle, un femme d’1m80 ne devait pas se sentir à l’aise dans sa crinoline…).

Que Nenni ! Ici, le mot moche est encore un doux euphémisme pour décrire son visage. Charlotte n’a pas de menton ! Je vous épargne le terme médical qui nous est dévoilé dans le livre, j’ai personnellement checké avec le corps médical – J’ai Mac Dreamy en speed dial sur mon portable – ça existe et c’est vraiment pas top comme condition…

Mais revenons à « face de moineau ».

Vous l’aurez compris, cette jeune fille a beaucoup souffert de sa condition dans son enfance. Rien qu’avec un grain de beauté mal placé, l’adolescence est un passage rude, alors imaginez vos années collège sans menton à relever fièrement sous la pluie d’insultes…

Sa mère, immigrée polonaise et fille-mère, est persuadée que c’est une punition divine et qu’elle doit souffrir pour racheter ses pêchés…

Bref, elle n’a pas eu la vie simple…

Elle est comptable (trop sexy le job hein ?), super investie dans le club de théâtre de sa paroisse (même si on la cantonne aux costumes et décors) et même si elle se coltine le surnom le plus bidon de la création, elle rêve toujours de devenir une star.

Et puis tout à coup, elle a une épiphanie (la rencontre de l’homme de sa vie combinée à une situation de grand danger peut avoir cet effet !)… elle décide de se faire refaire le portrait par un ponte de la chirurgie esthétique, contre l’avis de sa mère qui décide donc de la renier, et part vivre son rêve à L.A.

Et le héros dans tout ca ? Après la rencontre fortuite (je ne vais pas tout vous dévoiler non plus), il redécouvre l’héroïne en mode super méga bombasse, et ne fait pas le rapprochement entre la jeune fille en détresse croisée un soir et la créature de rêve qui se présente à lui. Vous sentez le twist de l’histoire où Charlotte va avoir peur qu’on ne l’aime que pour son visage d’ange ?

Mais revenons à notre Miguel. Cet architecte de la grande ville est venu prêter main-forte à sa famille dont l’entreprise de jardinerie est en péril. Car Miguel, en bon homme de famille, prend ses responsabilités d’ainé au sérieux !

Petit aparté avant de vous raconter les étincelles de la rencontre entre ces deux saints… Mon clichéomètre est dans le rouge depuis le premier chapitre, mais je retiens votre attention sur le nom du fringuant architecte… Miguel, de retour à la pépinière de ses parents… le cliché du jardinier mexicain… Ahhhh mais ce livre est plein de trésors cachés !!!

Donc la rencontre… Charlotte arrive à L.A. avec son visage d’ange et se dégotte un agent en deux temps trois mouvements. Son tour de poitrine et son nouveau visage lui valent de décrocher des petits contrats. Pas suffisamment pour devenir une star, mais suffisamment pour s’installer en coloc’ dans une maison sur les hauteurs avec une actrice has-been…

C’est son premier « chez elle » et Charlotte a décidé qu’elle voulait un super jardin pour se sentir confortable – perso, dans mon premier chez-moi, j’ai voulu avoir des étagères pour ranger mes livres… chacun ses priorités !

Et comme les histoires en romance sont bien faites, c’est Miguel qui renseigne la donzelle, tombe sous son charme et décide de venir tout lui installer quasi-gratis… Et qui dit installation, dit superbe spécimen de la gente masculine sous le soleil de la Californie, torse nu et muscles saillant dehors (voui, vouiiii !!)!

Et là, le gros de l’histoire commence.

Oui, parce que vous ne pensiez pas que j’allais tout vous « spoiler » quand même ? Non ! Je vous laisse lire vous-même le meilleur, et croyez moi, cela vaut son pesant de cacahuètes. Le masque des apparences fait parti de ces livres bourrés de clichés dont le potentiel comique, insoupçonné au premier abord, vous tient en haleine pendant tout le livre.

Que va-t-il se passer ? Que va trouver l’auteur comme retournement de situation improbable pour créer son happy-end ? Charlotte et sa face de moineau deviendront-t-elles des stars ? Trouvera-t-elle le bonheur dans les bras du charismatique Miguel ?

Cet ouvrage de toute beauté me fait d’ailleurs regretter qu’il y ait si peu d’héroïne méritant leur entrée dans le classement « moineau »…

Si d’aventure vous en connaissez, n’hésitez pas à me le faire savoir, je suis preneuse ! Vraiment !

Bonne lecture !
Tam-Tam

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