Heroes are my weakness

Après la déception de Call me irresistible, je n’avais carrément pas lu The Great Escape.

Cela faisait longtemps que je me méfiais vaguement du nouveau Susan Elisabeth Phillips, pas tentée par les résumés, échaudée par les avis plus que mitigés. Regrettant de ne pas retrouver la magie que lui avait permis d’écrire un de mes livres préférés de tous les temps.

Et puis à force de voir trainer des infos sur Heroes are my weakness, j’étais tentée de nouveau, pour la première fois depuis longtemps…

Tellement tentée que j’avais pré-commandé le livre et que je l’ai commencé à la seconde où il est arrivé, et que je l’ai terminé dans la nuit qui a suivi, comprendre à 4h du matin.

J’ai aimé le livre et beaucoup moins la journée de travail qui a suivi !

SEP avait prévenu que ce livre serait un peu plus sombre que ce dont elle a l’habitude, et elle n’a pas menti. Ce livre est un hommage aux romans gothiques du 18ème et 19ème siècle. Il s’ouvre sur une tempête de neige, sur une ile, avec une héroïne souffrant d’une pneumonie, à la nuit tombante, quand elle voit passer un mystérieux cavalier qui l’expédie droit dans le fossé.

Il se continue avec un château décoré de gargouilles et un maitre des lieux en habit d’époque, un pistolet de duel à la main – maitre des lieux qui est également le cauchemar de l’été de ses 15 ans, qui l’a tourmentée et a même failli la tuer… autant vous dire qu’il règne une ambiance de folie !

Comme souvent avec les héroïnes de SEP, Annie a des problèmes, elle est fauchée, elle n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie, et elle est là pour chercher un mystérieux héritage que sa mère aurait caché sur l’ile et qui lui permettrait de se remettre sur pied. Si cela vous rappelle étrangement Ain’t she sweet, c’est normal. Mais pas de panique, les similitudes ne sont que de surface, et se font bien vite oublier, et si l’ambiance ne devient jamais franchement légère, elle ne reste pas non plus aussi pesante tout du long.

Il y a beaucoup de références littéraires que vous pourrez vous amuser à identifier, Jane Eyre, Rebecca et Northanger Abbey tout en haut de la liste bien évidemment. Et il y a les marionnettes.

Car Annie est marionnettiste/ventriloque de son métier (il faut bien payer les factures et sa carrière d’actrice n’a jamais décollé). Elle tient donc à ses marionnettes comme à la prunelle de ses yeux, et ces petites choses lui parlent en permanence. Le premier chapitre a été franchement pénible pour moi, toutes ces voix dans sa tête m’ont surtout donné l’impression qu’elle était folle à lier, et non pas charmante et originale comme c’était probablement l’intention. Heureusement, cela se calme rapidement, et c’est bien la voix des personnages qui reprend sa place.

Je ne vous dirais pas que ce livre est parfait, il a des défauts. C’est un peu difficile de rentrer dans l’histoire à cause de cette ambiance lugubre, Annie n’est pas (pour moi) le personnage le plus sympathique, elle a un peu trop un complexe de martyr pour cela, mais c’est un livre que j’ai dévoré et qui me laisse un excellent souvenir.

Il y a là un élément de mystère qui m’a fait tourner les pages à toute allure. Ce n’est pas un policier, ou un suspens, mais je brulais de savoir le fin mot de l’histoire et si j’ai vite eu des soupçons sur certaines choses, il y a tout de même une grande partie du mystère que je n’aurais jamais pu deviner.

Il y a aussi Lyvia qui est une enfant réussie (vous avez déjà remarqué à quel point il est difficile de bien décrire une enfant dans les romances ?), et tous les personnages secondaires qui les entourent, et bien sûr, il y a THEO !

Théo qui pousse Annie à sortir de sa coquille (et elle en a besoin !!! – ok, j’avoue, je ne suis pas fan d’Annie, elle est plutôt agréable mais elle n’est pas toujours très logique dans son comportement, et du coup n’a pas toujours des réactions intelligentes, cela la rend difficile à suivre – mais elle évolue vraiment et s’améliore, c’est ce qui la sauve), Théo qui se débat avec ses démons, Théo qui dévoile petit à petit les raisons de son comportement passé et qui prend tout son sens.

Théo dont je ne peux évidemment pas parler sinon je vous en révèle trop sur le pourquoi du comment !

La bonne nouvelle du jour, c’est que SEP is back avec cette romance réussie !

Bonne lecture,

Chi-Chi

4 réflexions sur “Heroes are my weakness

  1. Cool ! Je ne l’ai pas acheté en raison des critiques parfois très mauvaises et des marionnettes (moi ça me flippe un peu, carrément :-)) mais je vais le faire de ce pas.

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  2. Ah j’aime tellement cette auteure (pour ce qui est des traductions françaises bien sûr) j’espère que j’ai lu va en ressortir parce que je suis sûre que tout n’a pas été traduit ?

    Répondre
    • Effectivement, mais tout ce qu’elle a fait n’est pas forcement à traduire non plus… Ses premiers livres sont à des années lumieres de ce que j’aime chez elle, et je ne les recommande pas spécialement!

      Répondre

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