La première leçon du sorcier – Epée de Vérité Tome 1

Réédition du 09/05/2011

Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas parlé Fantasy ici…Je m’attaque aujourd’hui au premier tome du cycle de L’épée de vérité, classique du genre « La première leçon du sorcier ». Et pour vous en parler, j’ai demandé l’aide du prince pas si charmant et de son frère.Si l’avis sur le livre peut différer d’un frère à l’autre, il est un point qui fait l’unanimité. Terry Goodkind, il y a un avant et un après.Avant, on vit un peu dans le monde des bisounours, de Blanche-neige et de Candy. Après, le monde prend une nouvelle saveur, on redécouvre le bien, le mal, la morale.L’histoire est celle de Richard, garde-forestier élevé par son père adoptif dans un petit village des Terres de l’Ouest.  

Notons ici deux classiques du genre : la famille compliquée (mère morte dans l’enfance, père biologique inconnu) et l’enfance dans une contrée verdoyante à l’abri des noirceurs du mal.

Un jour, alors Richard se baladait dans les bois, il aperçoit une femme aux longs cheveux qui fuit à perdre haleine des cavaliers qui la pourchassent. Sa belle robe blanche s’accroche dans les buissons, les arbres et les hautes herbes qui barrent son chemin. Depuis l’autre côté du vallon, Richard décide de lui venir en aide et utilise sa connaissance parfaite des bois pour la rejoindre.

A cet instant du livre, Richard ne le sait pas encore, mais sa vie paisible de garde-forestier vient de finir. Car Richard vient de rencontrer Kahlan, grande inquisitrice des Terres du Milieu.

Notez que l’auteur ne donne pas dans les noms abracadabrants pour les pays qu’il nous décrit… C’est reposant et cela change de ces contrées dont le nom est imprononçable avec ces triplements de consonnes et multiplications des accents exotiques.

Mais revenons-en à Richard, dont les jours de quiétude parmi les chèvres viennent de toucher à leur fin. Il sauve donc l’inquisitrice (je pourrais vous expliquer ce qu’est une inquisitrice dans le monde de Goodkind, mais très sincèrement, cela me prendrait beaucoup de temps et cela vous ruinerait la surprise. Disons seulement que la donzelle a une position de premier ordre. La crème de la crème, l’élite des Contrées du Milieu.

Et la voilà donc sauvée d’un destin funeste par un garde-forestier… Qui la ramène dans son village où elle rencontre Zedd, qui se trouve être l’hurluberlu du coin, une sorte de hippie qui donne dans les potion de guérison, lit l’avenir dans les nuages, et parle aux animaux…

Mais comme le roman est bien fait, Zedd est en fait sous couverture et Richard est bien plus qu’un simple garde-forestier (même s’il n’est pas encore au courant lui-même). Zedd va se charger de lui révéler sa destinée en lui tendant l’épée de vérité (il fallait bien un objet de légende).

Evidemment, une ombre noire les poursuit. Darken Rhal veut conquérir le monde (je vous résume hein, parce que sinon je n’arriverais jamais à la partie qui vous explique pourquoi il faut lire ce livre), et notre trio va être chargé de la mission de sauver tout le monde.

Notez qu’il est toujours assez simple de savoir la finalité d’un livre de Fantasy.
Un méga super méchant (super beau gosse par contre), des super gentils plein de courage et d’abnégation (à coté de leur dévouement, Mère Teresa est un monstre d’égoïsme).

Alors pourquoi lire ce livre ?

Outre le fait qu’il soit admirablement bien écrit, l’auteur a cette qualité fabuleuse que j’affectionne particulièrement : il n’écrit pas pour remplir. Chaque détail qui nous est fourni aura son importance par la suite. Chaque péripétie sert un dessein dans la destinée du héros. Chaque dialogue comporte deux lectures, la première s’explique dans le contexte immédiat, la seconde qui prend toute son importance plus tard dans le livre…De plus, voici une histoire qui plait aux garçons, qui m’a été conseillée par un garçon, et dont je débat presque exclusivement avec des garçons alors que cette dernière est construite autour l’histoire d’amour entre notre garde-forestier et la grande inquisitrice. Amour impossible qui va aller de rebondissements en rebondissements. Khalan, Richard… C’est LE fil conducteur de la saga. On en viendrait presque à mettre de côté ce petit détail qu’est l’avenir du monde…Dans ce livre, et même dans cette saga, le mot rebondissement prend tout son sens. Quand vous pensez avoir tout vu, l’auteur vous démontre que son imagination va beaucoup plus loin que la votre, et que les héros n’ont pas fini d’en baver. L’auteur arrive à nous tenir en haleine sur des centaines de pages. Lorsque j’ai lu ce livre, je me suis raccroché au pragmatisme qui veut qu’on ne tue pas son héros au premier tiers du livre, mais malgré cela, j’ai eu peur par moment.« La première leçon du sorcier » marque un passage clé dans la vie d’un lecteur. Il y a un avant et un après. Pour le prince pas si charmant, ce  fut la première nuit blanche, pour son frère, la découverte d’un univers qui fait passé les Borgias pour des bisounours… Quant à moi, il marque la découverte d’un héros qui, en plus d’aimer de la plus belle manière qui soit, m’a prouvé qu’on pouvait faire de la fantasy autour d’autre chose que d’un anneau et de petits êtres aux gros pieds poilus…

Bonne lecture,

Tam-Tam

4 réflexions sur “La première leçon du sorcier – Epée de Vérité Tome 1

    • j’ai du m’arrêter au tome 3 ou 4….
      Comme le dit Nataka, c’est copieux… très copieux. Et là, clairement, je manque de temps, cruellement!
      mais j’avais beaucoup aimé Richard, plus qu’elle finalement!

      Répondre
  1. J’y étais venue par la série, qui était trèèèès édulcorée mais chouette quand même, et c’est vrai que waw, quelle claque. Il y a une où deux scènes, d’ailleurs, qui mont presque convaincue que la lecture pendant la pause déjeuner n’était pas forcément une bonne idée. Mais je n’ai pas lu au-delà du premier tome, parce que c’est copieux et chronophage.

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    • Non, mais la série c’est « mon petit poney » à coté du livre!
      Punaise, la claque (dans l’autre sens) quand je l’ai regardé!
      Et clairement, ce livre à la pause déjeuné, c’est ambitieux. faut avoir confiance dans son estomac. Perso, j’ai du demandé au prince toutes les dizaines de pages à un certain moment si oui ou non c’est un happy end, avec les deux vivants et entiers (oui, je précise, on ne sais jamais).

      Répondre

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