Soyons claires, « non » c’est « non ».

2015-05-31 19.01.34

Avant de commencer notre programme, nous avons le plaisir de vous rappeler qu’Ariel et Eric sont désormais sur Instagram, et que vous pouvez venir suivre leurs aventures @modern.princesses

xx

Chi-Chi & Tam-Tam

Les enfants, j’ai lutté pour écrire cet article, vous n’imaginez même pas…

D’abord, je dois vous dire que j’ai attendu un peu, parce que j’étais remontée comme un coucou suisse et que cela n’aide pas à rassembler ses idées.

Alors j’irai même jusqu’à dire que Chi-Chi était en mode cocotte minute sur le point de te forcer à faire fonctionner ton assurance habitation…
T (oui, je suis là, vous êtes heureux hein?)

Ensuite, je dois vous dire que j’ai hésité pas mal, parce que le débat que je veux lancer n’est pas sans rappeler celui du miel et des abeilles, que j’ai déjà évoqué ici.

Et comme je suis flemmarde, je vais même m’auto-citer (oui, je sais, c’est un faux-pas épouvantable, cela ne se fait pas, mais si mon prof de droit de 1ère année pouvait le faire, eh bien moi aussi – le premier qui fait remarquer que je ne suis pas prof de droit m’écrira une dissert de 2500 mots sur « l’intérêt du cheval cabré sur la couverture d’une romance »).

Non mais chiche en fait. Tu me connais, je saurais te faire remonter aux origines mythologiques du cheval, à ses différentes représentations historiques et aux diverses ramification du sens de sa présence dans l’art. 
Je pourrais être lyrique, expliquer le concept de la licorne, m’appesantir sur ses homologues de mer et de rivière, fantasmer sur le lien entre le cheval et le désir… citer Freud!!!
Oh sweet lord, oui!!! 2500 mots!

Je disais donc :
« Il n’y aurait pas une responsabilité de l’auteur de ne pas écrire des âneries pareilles ? »

A l’époque je parlais préservatif, et cette fois je veux parler consentement.

Oui, parce que pour tous les hommes en besoin d’éducation sentimentale qui se seraient perdu ici: non, ce n’est pas une ramification de oui, ou de peut-être, c’est juste non, merci au revoir et à bientôt.

J’ai lu plusieurs livres récemment où la notion de consentement est très très floue, et plusieurs autres où au contraire, il y a une vraie discussion autour du concept.

D’un côté, le nouveau Penny Reid « Attraction », 1ère partie de sa série Elements of chemistry, et un consentement, de la part de la jeune fille, pour le moins douteux. Comprendre, elle lui dit « Ne t’approche pas » et il se déshabille pour venir se coller contre elle et glisser la main dans son short. Après qu’elle se soit réveillée pour le trouver assis sur son lit – ne me demandez pas comment il est entré dans l’appart sans en avoir la clé, IL EST RICHE CELA JUSTIFIE TOUT.

Ahhhh… mais c’est pour ça que je ne suis pas riche, j’ai trop de respect pour moi même en fait… Je m’étais toujours posé la question.

De l’autre côté, une auteur dont on n’a pas encore parlé mais qui vaut carrément le détour, Sarina Bowen, avec « The year we fell down », où le héros prend le temps d’écouter ce que lui dit son héroïne, même dans le feu de l’action et de vérifier avant de prendre certaines libertés « Is this ok? ».

Ce à quoi la jeune fille a sans doute répondu « oui, c’est parfaitement ok, ne t’arrête pas en si bon chemin voyons mon chou ».
Ceci n’est bien entendu qu’un spoil issu de mon cerveau fécond, je n’ai pas lu le livre.
Notez que mon cerveau fécond m’avait proposé des blagues douteuses à base de concombre au menu, de baguette magique et compagnie. Appréciez donc ma retenue…

Là où il y a un réel problème pour moi, c’est que ce sont dans les deux cas des new adult. Donc des personnages jeunes, qui s’adressent à des lecteurs aussi un peu plus jeunes. Je n’évoque même pas le domaine de la fantasy ou du BDSM, là ce sont des contemporains, des livres qui parlent de vos voisins, de situations qui pourraient vous arriver. Alors un livre qui laisse entendre que c’est normal que l’on ne vous écoute pas lorsque vous refusez un attouchement? Un livre qui ne prends pas la peine de montrer qu’un tel comportement à des conséquences, parfois graves?

THIS IS NOT OK!

Rrhhooo, tu es sûre? C’est si bon les concombre en salade… Bon après, il y a certaines personnes qui trouvent ça difficile à digérer… Mais je m’égare. Le consentement… oui, le consentement c’est quoi déjà? Ah, c’est quand les protagonistes sont tous les deux d’accord… voilà.

Dans le même temps à circulé sur les réseaux sociaux cette vidéo que je vous remets ici, et qui m’a particulièrement parlé.

J’hésite presque à vous dire que de la regarder, j’ai des envies de café… Allez comprendre pourquoi…

On parle aussi beaucoup en ce moment de harcèlement de rue, de sexisme ordinaire, des sujets importants et qui me touchent. De cette violence insidieuse que subissent les femmes, si vous savez, cet espèce d’instinct qui fait que quand vous rentrez chez vous le soir et que vous entendez des pas dans la rue derrière vous, vous êtes sur vos gardes. Cet instinct qui fait que quand on vous colle de trop près dans une soirée, vous cherchez du regard où sont passés vos amis. Et pourtant cela ne devrait pas être la responsabilité de la femme de faire attention à ne pas se faire agresser, et c’est réduire les hommes au rang de bêtes que de croire qu’ils ne seraient pas capables de contrôler leurs instincts et que c’est à nous de ne pas les « provoquer ». Alors où placer le juste milieu, et surtout, comment ne pas fausser le jeu en présentant une image de relation respectueuse et consensuelle?

Je ne veux pas trop rentrer dans ce débat, il y aurait trop à en dire et ce n’est pas le lieu pour cela, mais tout de même. J’en reviens à ce que je disais dans cet autre article : la romance est supposée être une littérature féministe.

Pour moi, c’est aussi un type de formation. C’est la romance qui m’a appris l’importance de la communication dans un couple. C’est la romance qui m’a appris que la personne en face ne devine pas ce que l’on pense et ne saura JAMAIS interpréter les « signes subtiles » supposément « évidents ». C’est la romance qui m’a appris qu’il existe plein de formes de sexualités et que l’intimité et le partage sont finalement ce qu’il y a de mieux sur le long terme. C’est la romance qui me réconforte par son optimiste et cette vision qui donne de la puissance aux femmes. 

Des livres écrits par des femmes pour parler des femmes. Ce qui rend d’autant plus tragique le fait que ce soient des femmes elles-mêmes qui véhiculent ce cliché sexiste qui veut qu’une femme qui dit « non » pense quand même un peu « oui » si elle en retire du plaisir. Consentement et attraction sont deux notions différentes, et une femme peut avoir mille raisons pour choisir de dire « non », et personne, je dis bien PERSONNE n’est en droit de porter le moindre jugement sur sa décision, ni de la remettre en cause.

Résultat des courses ?

Outre une phase d’énervement assez sensible qui a bien duré quelques jours (semaines), et un livre abandonné sans espoir de reprise, cette interrogation qui revient : la littérature a-t-elle une valeur éducative ? Et si oui, alors, où se place la responsabilité de l’auteur ?

Bah tu vois, je t’ai devancé. Pour moi la valeur éducative est indissociable de la littérature dans son intégralité. Je veux dire, si je me suis ennuyée à perrrrrriiiiirrr en lisant le débat intérieur du protagoniste de Flaubert dans L’éducation sentimentale, en ayant envie de le secouer et d’envoyer son profil dans du crépi alors qu’il s’interrogeait sur pas loin de 5 pages s’il devait embrasser l’héroïne de manière convenable sur son gant ou viser l’espace entre le gant et la robe, touchant de manière « scandaleuse » la peau de la dame, je n’en ai pas oublié que notre cher Flaubert n’était pas un demeuré et que son livre a tout de même un titre très pertinent! 
Au delà de l’anecdote, la valeur éducation peut se décliner en termes d’orthographe, de grammaire, de style, d’histoire, de construction des phrases et de l’intrigue, ou même aller au fond de ce qu’un texte transmet. Mais l’écrit, c’est un message qui passe. Toujours.
Après, la responsabilité… Je ne nie pas avoir maudit Flaubert à plus d’une reprise… 

Une copine auteur avec qui j’ai discuté de ce problème m’a rappelé ce détail : la romance, c’est aussi un fantasme, à ne pas prendre au 1er degré.

C’est vrai. Et malgré tout, ce que je peux en dire, c’est que je n’ai plus envie de lire ce genre de choses dans un livre, et que ma patience est de plus en plus limitée !

Alors à votre avis, c’est grave ou pas?

Grave non… Problématique pour toi, sans doute.
Passe à l’historique! Au moins, l’absence de protection de ton introduction est moins choquante!

Love,

Chi-Chi

22 réflexions sur “Soyons claires, « non » c’est « non ».

  1. Bien dit ! Après je suis d’accord que la romance est aussi de l’ordre du fantasme, et il est clair qu’on appréhende pas les choses de la même façon entre romance et vie réelle. Cela dit, le sujet est intéressant. Et je te rejoins tout à fait sur les YA, il y a une certaine valeur éducative dans ces romans et donc, l’importance du consentement est primordiale !

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    • Oui, il y a certainement une marge de fantasme, mais la limite est fine souvent entre harcelement et insistance. La différence est dans la réaction de l’héroine. Dans The Deal par exemple, lui est un peu lourd mais je ne l’ai pas trouvé déplacé, car il reste respectueux de son espace vital… Mais parfois, trop c’est trop… :(

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  2. Oui… A mon époque c’était Angélique qui disait « non, non… » à son Peyrac. Des « non » sublimés, envouteurs, un fantasme pour les deux. Mais ça… c’était avant !
    Certaines romances sont très mal écrites et suggèrent beaucoup plus de violence. Tu as raison, il faut le souligner.

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    • Oh la la, Angélique m’a toujours mise très mal à l’aise pour cette raison exactement, déjà quand j’avais 12 ans! Je crois que mon seuil de tolérance n’a fait que baisser avec les années.
      Mais c’est vrai que dans un livre très bien écrit (c’est donc rare), parfois cela peut passer/se comprendre/s’expliquer…

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  3. Je commente rarement mais là je dois dire que ton article m’a interpellé.
    Je suis maman d’une pré-ado et je me souviens avoir commencé la romance vers l’âge de 12/13 ans (en 4ème je crois). Je me dis donc, qu’elle ne devrait pas tarder à commencer à en lire elle-même. En tant qu’adulte j’arrive à démêler la réalité de la fiction. Mais comment une toute jeune fille dont la vie sentimentale ne fait que commencer réussira-t-elle cet exploit? Je lisais plus haut que que les livres avaient une valeur éducative. Je suis complètement d’accord là dessus. Les femmes qui écrivent ces histoires et qui restent floues sur le consentement ont une certaine responsabilité vis à vis de leurs jeunes lectrices. Mais malheureusement n’est-ce pas un problème de notre société? Je suis récemment allée voir 50 nuance de grey au ciné et je me suis fait la remarque qu’il n’était interdit qu’au moins de 12 ans! Ben là pareil, les relations consenties entre deux adultes ça les regarde, mais une jeune fille impressionnable qui regarde ça, ne risque-t-elle pas de banaliser ces rapports « hors normes »? Mais bon c’est un autre débat.

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    • Moi aussi j’ai commencé vers 13 ans… Et je me souviens d’avoir lu des livres où le consentement était douteux (Woodiwiss pour ne citer qu’elle, Bertrice Small, Rosemary Rogers, et pas mal de Harlequins et Mills & Boons).
      Je suis d’accord, c’est un problème de société, 50 shades, mais aussi Twilight, etc… J’espere qu’il y a un début de prise de conscience global qui permet de contrebalancer l’effet de certaines histoires. Au final, on en revient à l’éducation et au fait d’avoir du discernement entre réalité et fiction, et c’est une resonsabilité partagée.
      It takes a village to raise a child!

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  4. Alors là j’avoue je suis partagée. La romance selon le genre regorge de problème de consentement, entre les mariages forcés et droit de cuissage dans les historiques et les A&P, on ne peut pas dire qu’on laisse forcément le choix à ces dames. Maintenant j’ai bien compris qu’on parle plus ici de la littérature YA contemporaines. Donc si je comprends bien, les auteurs pour ce sous genre devraient avoir un code moral imposant le port de la capote et s’assurer du consentement des participants? Mouai je ne suis pas convaincue. Pourquoi me direz vous, tout simplement je n’aime pas les obligations/dogmes appelez cela comme vous voulez. Je préfère que l’on encadre ce type de bouquin: à l’histoire ou les personnages n’ont pas utilisés de préservatif une petit note en début / fin de bouquin avec un petit mot de l’auteur sur le sujet pourra être une bonne chose. Pour le consentement c’est plus compliqué pour moi voire ambiguë. Il faut dire que je suis tombée à 13 ans dans la marmite de la romance avec L’Empreinte du désir, de Laurie Macbain, il s’agit là d’un mariage quasi forcé et ou le consentement de la nuit de noce vient plutôt tard pendant l’acte. Et j’avais adoré le bouquin! Est ce que je n’y vois que du fantasme parce que c’est plutôt bien écrit? Mais du coup mon image en général de la femme amoureuse n’est elle pas biaisé par ce type d’héroïne de romance qui ne sait pas ce qu’elle veut ? Avec le recul et des dizaines de livres plus tard je sais qu’il ne s’agit là que d’un type d’histoire cliché de la romance, bien sûr elles sont encore présentes mais en net recul quand même par rapport aux années 70 /80 et début 90 non? Enfin quoi qu’il arrive on connait maintenant la kryptonite de Chi-Chi, et un petit conseil ne lis jamais Sarah s’abandonne de Lynda Chance.

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    • En tant que lectrice, si c’est dans un univers paranormal, ou meme en historique j’ai moins de mal à le supporter. C’est dans le contemporain que cela me choque le plus, justement parce que c’est un tel reflet de notre quotidien! Ceci dit, mon intention n’est pas de faire peser plus de responsabilité sur les auteurs de contemporain ou de YA, juste de m’interroger sur la responsabilité de l’auteur en général. Il s’avère juste que les exemples récents qui m’ont marquée sont dans ce genre là…
      Et je te concède aussi que dans le cadre d’une histoire très très bien écrite, l’auteur peur réussir à me faire croire à des circonstances un peu forcées, malheureusement ce sont plutot des exceptions!
      PS : j’ai plein de kryptonites! ;)

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      • Tu as tout à fait raison, plus j’y pense et plus je m’interroge également sur la responsabilité de l’auteur. Ton plaidoyer vers une romance responsable a bien fait son chemin dans ma tête. Il faut parler de contraception et plus particulièrement de préservatif d’ailleurs dans certains historiques ils le font. Après tout parler de sexualité n’est jamais anodin alors si on peut faire passer certains messages…

      • En tout cas, c’est une trop belle occasion de faire passer le message pour la rater! :)

  5. Je suis tout à fait d’accord. Il y a d’ailleurs une scène dans « Play » qui m’a interpellé car c’était du sexe « en colère ». Elle était en train de lui taper dessus pour qu’il parte et je n’ai pas compris comment ça pouvait être expliqué de la manière de l’auteure. Je trouve que comme pour les couples qui n’utilisent pas de préservatifs alors qu’ils ne se connaissent pas, les auteures devraient être vigilantes. Pour moi en tout cas, ça saborde l’histoire directement.
    Pour ma part, je suis en train de lire un livre où l’héroïne est angoissée car elle n’a jamais eu d’orgasme à 27 ans et pense même à aller le docteur (et là, pareil, je suis morte de rire et navrée de lire ça de la part de Sarah Mayberry que j’appréciais pourtant – comme si l’épanouissement sexuel passait systématiquement par l’orgasme : d’où le fait que ce serait pas mal que les auteures lisent un peu plus sur les sujets, ça éviterait qu’elles transmettent des idées fausses au lectorat qui n’aura peut-être pas lu des articles dans psychologie magazine -spécial sexualité : mdr entre autre… Faut-il parler du vagin extrêmement étroit qui est forcément synonyme d’extase pour l’homme et de questionnement pour la lectrice qui a accouché d’un bébé de 4 kilos par voie basse et qui se pose la question de ce que son autoroute de vagin peut faire maintenant.
    Ce serait tellement chouette de lire plus souvent des livres où les héroïnes sont des belles personnes de part des détails comme chacune d’entre nous et qui ont de belles histoires de complicité avec leur amoureux plutôt qu’une course folle au superlatif.
    Je vous laisse avec cette loggorhée et bonne soirée !!!

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    • Dans Play, c’est vrai que cette scène m’a un peu fait tiquer, mais le reste de leur relation est assez dingue pour que je me détache de l’histoire en mode « de toute facon c’est irréaliste » et que je profite juste de l’humour.
      Je sais quel livre tu lis de Sarah Mayberry, c’est un peu tiré par les cheveux cette histoire d’orgasme mais je pense que cela reflète bien une société où tous les magazines féminins te laissent entendre que tu as un problème si tu n’as pas un certain de genre de vie sexuelle!
      Et OUI!!!! merci de mentionner ce fichu vagin étroit, je n’en peux plus de lire ce poncif dans TOUS les livres!!!! Comme l’hymen qui se déchire (et l’homme le sent, bien sur) dans des souffrances atroces pour enchainer sur 14 orgasmes. MAIS BIEN SUR.
      Comme toi, je suis un peu toujours en recherche de ces personnages pas parfaits…
      Puisque tu t’es mise à la VO, essaye p-e les livres de Sarra Manning (chroniqué ici), dans le genre personnages pas parfaits, cela fonctionne très bien pour moi. :)

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      • merci pour la piste ! je note. je suis d’accord pour les magazines feminins, d’ailleur je nen lis plus. il devrait avoir honte d’aliener les femmes a des mensurations parfaites et des it bag.

      • Idem, plus je me « féminise » plus j’ai du mal, et j’ai décidé par principe de ne plus lire de magazines il y a 3 ans, je ne m’en porte pas plus mal!

  6. Je ne laisse pas de commentaire d’habitude ( trop timide ) mais le sujet m’a beaucoup interpellée. J’ai commencé les romances par un roman de Johanna Lindsey ou le consentement n’existait purement et simplement pas, entre un enlèvement (parce qu’elle refuse de l’épouser) , viols ( au pluriel, il l’a enlevé, il en fait ce qu’il en veut ) les coups ( Parce qu’elle est capricieuse dixit le gars qui l’a kidnappé parce qu’elle se refusait à lui) et autre joyeusetés de ce genre, le tout étant dépeint comme une histoire d’amour. J’ai enchainé avec’ les Virginia henley que je trouve aussi malsain.
    En y repensant, j’arrive a prendre du recul, à justifier cela par l’époque les circonstances,…mais je sais que « la moi de 13 ans  » n’en a pas été capable et à cause de circonstances personnelles, j’ai longtemps associé galipettes et violence.
    Si les romances ne sont pas responsables de cette association mais, à mon avis, elles peuvent banaliser une certaine forme de sexisme dans la représentation que l’on se fait de la sexualité. Bella et Edward ( oui encore eux ) sont vus comme idéal romantique par beaucoup d’adolescentes. Edward a toutes les qualités du parfait petit stalker mais son comportement abusif passe pour romantique car il est qualifié du titre discutable de « preuve d’amour ».

    Répondre
    • Welcome Julie, ne sois pas timide c’est un bonheur pour nous d’avoir des commentaires! :)
      Je comprends bien ton sentiment, des expériences malheureuses combinées à ce genre d’exemples n’ont pas aidé à définir clairement cette frontière entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas… Et tu le dis très bien, il s’agit de ne pas participer à la banalisation d’un comportement abusif.
      Quand à Twilight, entièrement d’accord avec toi! J’ai participé il y a quelques années à la traduction d’un livre sur la philosophie dans Twilight, et il y avait un essai exactement là dessus, sur le danger d’avoir présenté ce comportement de harceleur comme quelque chose de romantique. Un électrochoc pour moi qui n’avais pas aimé sans jusque là réussir à mettre des mots sur mon malaise!

      Répondre
      • Promis, je me ferais un plaisir d’être plus plaisante. J’ai lu ce livre dont j’avais beaucoup aimé le concept ( il y en avait aussi un avec Dr House 😍si je ne m’abuse ). L’article dont tu parles m’a également éclairé sur la question (et aussi sur la raison pour laquelle Edward m’évoquait Sting dans « every breath you take « . Brrrr )

      • :) c’était vraiment une bonne manière d’aborder la philo en ce qui me concerne!

  7. Tout à fait d’accord avec toi.
    J’ai moi aussi commencé la romance vers 13 ans avec des auteurs comme Woodiwiss, Deveraux ou Rogers. Et dès cet âge-là, leurs romances avec viols et violences m’avaient mis mal à l’aise voire en colère. J’ai donc soigneusement évité certains auteurs, ce qui était parfois difficile à cette époque ! :-) (j’ai l’impression d’être une vieille chouette quand j’écris ça…).
    Il est indéniable pour moi que mes lectures de romances ont eu un impact sur ma vision des relations amoureuses, sans pour autant me doter d’une vision rose bonbon des « choses de la vie ». :-) J’ai toujours fait la part entre fiction et réalité. De toute façon, personne ne ressemblait aux héros de Julie Garwood autour de moi… que des mensonges dans les romances !! :-)
    Alors, les choses ont bien changé. On trouve de plus en plus d’auteurs qui intègrent les préservatifs, l’option de dire « non », des héroines non vierges, du sexe coquin sans jugement négatif. Et c’est tant mieux.
    Mais que la première relation sexuelle soit clairement, ou laisse entendre, un manque total d’intérêt du héro pour l’accord de l’héroine, là c’est NON. Qu’une fois amants, ils optent pour des « jeux » entre eux à ce niveau-là, pas de souci.
    Je comprend donc ton coup de gueule. En général pour moi, c’est un wallbanger.
    PS ; je n’ai pas lu Twilight, et ce que vous en dites me conforte dans l’idée de ne pas le faire.

    Répondre
    • True, le moment dans la relation où cela arrive joue bcp, merci de le souligner car j’avais omis de le mentionner! :
      PS : pas Twilight!!!

      Répondre
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