In need of prince charming

White Lies

Il a longtemps, dans un royaume fort fort lointain, vivait une princesse qui aimait faire des nuits blanches. Et cette princesse, qui répondait au doux sobriquet de Tam-Tam, aimait à raconter les raisons de ces nuits blanches à l’internet tout entier, dévoiler que l’auteur responsable de sa première fois n’était autre que Linda Howard. Et cette même princesse (qui devrait arrêter de parler d’elle à la troisième personne) a lu récemment un nouveau Linda Howard…
Enfin, pas si nouveau que ça (1988). Mais n’allons pas couper les cheveux en quatre, et soupirons en cœur mes sœurs, car le Héros Howardien est de retour dans ma vie! (oui, le « H » majuscule est obligatoire ici)

Je n’en ai pas lu de nouveau depuis bien des lunes (je crois que ça commence à se compter en années) pour plusieurs raisons, toutes très légitimes :

  • mes dernières lectures de cette auteur m’avaient déçues par rapport aux nuits blanches de mes débuts de princesse.
  • constatation de ces dernières années, je n’ai finalement lu que peu de romance suspense, écrites par Linda ou qui que ce soit d’autre. Chi-Chi, grande influenceuse devant l’éternel chatoyant, est fort peu portée sur le genre (même si Linda Howard tient tout de même une place particulière dans son panthéon) et j’ai oublié d’avoir envie (Johnny sort de ce corps) de suspense.
  • malgré un courrier incendiaire envoyé au très haut (toujours chatoyant), ce dernier n’a pas consenti à rallonger les journées qui ne font toujours que 24h, limitant mes possibilités de lecture.
Mais comme vous l’aurez conclu de ce fabuleux passage introductif sans queue ni tête, cette disette vient de prendre fin car grâce à Emmanuelle, lectrice et bloggeuse, qui me l’a chaudement conseillé.

Bilan de la lecture, j’ai soupiré, j’ai frissonné, et je vais sans doute me jeter violemment sur les autres tomes de la série (oui, parce que bien entendu, j’ai commencé par le dernier, sinon, c’est moins drôle).

Mais je vous parle, je vous parle. Et vous ne savez toujours pas de quoi il s’agit…
 

« White Lies » s’ouvre un jour où tout va mal. Jay (l’héroine, pas l’oiseau) vient de se faire licencier parce qu’elle a eu le malheur d’être plus compétente, plus efficace que le fils du patron, et que ça fait un peu tâche, aussi pour rétablir l’équilibre du cosmos, le grand patron a cru bon de congédier la demoiselle.

Alors qu’elle rentre chez elle en ruminant son agacement et ses envies de hurler l’injustice de cette situation à la terre entière (sentiment que je partage, j’ai bien souvent, dans ces situations, des visions très violentes de têtes écrabouillées avec délectation par mes blanches mains sur un crépi bien épais et dur) (toute analogie avec une chanson du même nom serait bien entendu fortuite), un homme mystérieux au doux nom de Frank la contacte.

Frankie (pas Vincent) a besoin d’elle pour identifier le seul survivant d’une explosion comme étant Steve, son ex-mari. Plus à une mauvaise nouvelle prêt, Jay se dit qu’un petit voyage à l’hôpital militaire lui fera oublier quelques heures qu’elle va devoir passer les 2 prochaines semaines à faire semblant de ne pas être duuuuuu tout atteinte par son licenciement et que tout va bien dans le meilleur des mondes (on visualise des petites moutons blancs bouclés qui gambadent dans des prairies verdoyantes et on respire par le ventre).

A l’hôpital, devant le corps enrubanné de l’homme avec lequel elle a partagé sa vie, Jay est pleine de doutes. Certes la taille est globalement la même, certes la corpulence est somme toute similaire, mais elle trouve tout de même que reconnaitre quelqu’un avec lequel elle n’a pas eu de contact depuis cinq ans, c’est pas si facile quand de la personne s’échappent plusieurs tubes rattachés à des machines, et que la peau visible à ce moment là, elle la cherche…

Mais chez Linda Howard, certaines choses ne s’expliquent pas par des mots. Les sentiments et les sensations gouvernent les personnages. Comme si les corps pouvaient se reconnaitre avant de se parler, comme une sorte d’alchimie. C’est sans doute de là que vient le coup de foudre… Mais je m’égare.

Car bien entendu, Jay reconnait la momie Steve, et Steve, depuis les profondeurs de son coma artificiel, reconnait Jay. Je sais cela sonne vraiment mal, presque dégoulinant de sucre et que l’on a envie de lever les yeux au ciel, mais dans le livre, l’auteur a fort heureusement plus de talent que moi. 

Une fois le patient identifié, Jay pense pouvoir repartir affronter ses 15 jours de préavis. C’est sans compter sur Frank qui la persuade de rester auprès de son ex-mari… Jay réfléchit longuement (au moins trois secondes) et accepte…

Alors, comme ça, on pourrait croire que 1) c’est une histoire de retrouvailles, et que 2) pour le suspense il faudra repasser. Mais ce serait sous-estimer l’auteur qui nous livre un héros amnésique, seul détenteur de la vérité de l’accident et des circonstances pour le moins opaques de l’évènement qui chamboule la vie de Jay. 

A chaque détour de phrase on se demande QUAND la vérité éclatera. Car si le lecteur en sait parfois plus que les personnages, il perçoit aussi que les personnages ne lui ont pas tout dévoilé. La tension monte donc, et comme toujours avec Howard, elle va de paire avec le désir.
 
Ouhhhh que j’avais oublié à quel point j’aimais les héros howardiens!! Forts, possessifs, passionnels, sensuels jusqu’à en être félins. Je l’aime cet alpha howardien. Je frissonne quand il parle à celle qui considère comme sienne. J’aime quand il décide, mais écoute néanmoins sa partenaire. Je l’aime cet alpha.

White Lies (j’entends ici d’avance le désespoir de certaines) n’est pas traduit, mais je pense être retombé dans mon addiction, et prévois de lire très prochainement les trois premiers tomes de la série Kell Sabin dont ce livre est le 4ème opus. Rassurez vous donc, les trois premiers sont disponibles en VF (en vintage, couverture pourrie incluse). 

Je m’en vais de ce pas comparer les profils de ces hommes hors du commun, et m’imaginer pantelante entre leur bras (que voulez-vous, j’ai une imagination fertile), et je vous tiens au courant!
 

 
En attendant, bonne lecture,
Tam-Tam

PS: l’article d’Emmanuelle sur son blog anglophone ICI
 
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