Mais assez de suspens, je sais que vous mourrez tous d’envie que je vous parle de ce livre… Enfin tous… les quelques égarés malheureux qui ne l’ont pas encore lu évidemment! Point d’inquiétudes, il n’y a pas ici de spoilers que l’on ne trouve sur les 4ème de couverture…
A rose in winter nous conte donc l’histoire des amours contrariées de la belle Erienne Flemming. Oui, belle, car à cette époque, l’héroïne ne peut qu’être renversante de beauté. Rousse, la peau d’albâtre, petite, la taille fine et les seins hauts, les mains délicates… Et docile de préférence ! Les grandes, les vieilles, celles qui avaient des taches de rousseur ou une jambe en moins, celles qui avaient le malheur d’avoir de l’esprit sont mises au rebut, pas le droit de rencontrer âme sœur. Et je ne vous parle même pas des brunes, des sorcières, des rivales vénéneuses vouées à finir leur vie dans d’atroces souffrances!
Mais j’exagère, car si Erienne est une subliiiime jeune fille, elle n’est pas complètement cruche, et surtout, elle a le sens de l’honneur, elle est droite et morale. Cette précision peut sembler anodine, mais vous verrez qu’elle a son importance pour la suite. Par contre, elle est bien docile. Notre jeune fille vit dans le charmant village de Mawbry, au Nord de l’Angleterre en 1792. La précision est importante, notre histoire commence un 23 octobre. L’exactitude historique est au cœur de l’intrigue, comme vous allez très vite vous en rendre compte. Ou pas.
Mais assez de digressions, revenons à notre mouton, pardon, à notre héroïne.
Erienne (quel nom, franchement) a un crush pour Christopher Seton. Il est beau, il est ténébreux, il a toutes ses dents, son père ne peut pas le voir en peinture, l’affaire est dans le sac et quelques baisers échangés suffisent à convaincre la jeune fille qu’il s’agit là d’un grand amour.
Problème, le père d’Erienne est endetté jusqu’au cou. Et, comme tout bon parent qui se respecte, pour se tirer de cette situation délicate, papa Flemming a organisé une vente aux enchères. Le seul détail qui coince dans ce plan parfaitement au point, c’est qu’il n’a plus rien à vendre. Ah mais si, pardon, il lui reste sa fille. Non contente de lui servir de Cendrillon, elle va aussi lui éviter la prison pour dette! C’est là que l’exactitude historique prend tout son sens, Mesdames (et Messieurs)… Il semblerait que, en ces temps reculés, dans ces contrées sauvages (c’est loin l’Angleterre), ce soit une coutume tolérée que de vendre sa fille au plus offrant. Attention cependant, il ne s’agit pas de la vendre pour en faire n’importe quoi, mais de la vendre en mariage. Une façon habile de renverser la coutume de la dot en fait. C’est donc pour cette raison qu’il était important que notre héroïne soit renversante de beauté, comment espérer en tirer un bon prix sinon ?
Enfin, ne croyez pas que papa Flemming fait cela de gaité de cœur, non non, il aime sa fille. C’est juste qu’il aime sa bouteille de gin un peu plus… Pauvre Erienne, elle voulait épouser Christopher Seton, la voilà « achetée » par Lord Saxton. Christopher n’est même pas venu assister au spectacle, il n’a pas les moyens d’acheter sa belle. Mythe éternel des amants séparés, ou simple goujaterie ?
Quand au futur époux, comment vous le décrire… A en croire le public lors de la vente aux enchères, le diable lui-même ferait moins peur à voir. Noble local que tout le monde avait cru mort dans un incendie quelques années plus tôt, l’individu qui revient est boiteux, bossu, la voix éraillée, tout de noir vêtu, portant masque et gants pour que pas un centimètre de peau n’apparaisse. Il se murmure que les flammes ont si horriblement défiguré l’homme que celui-ci ne supporte plus le regard des autres. Belle perspective pour notre jeune héroïne !
Malgré ce nouveau statut de femme mariée, Christopher n’a pas dit son dernier mot, il entend bien trouver un moyen d’arracher Erienne à cette vie sans lui…
Voilà donc cette malheureuse coincée entre un mari qu’elle ne connait absolument pas mais qui, contre toute attente, la traite bien, et cet homme vers qui son cœur (enfin ses hormones) la porte…
Mais j’en ai déjà trop dit, il va falloir maintenant vous laisser le bonheur de découvrir par vous-même les multiples mésaventures amoureuses d’Erienne et la personnalité extraordinaire de Lord Saxton (car oui, ce n’est pas l’amoureux qui remporte pas mon suffrage, j’ai décidé de me faire la gardienne de l’honneur bafoué et de soutenir le mari).
Si je me moque de certains aspects terriblement vieillots, ne vous y méprenez pas. Une rose en hiver est un livre passionnant qui vous emporte dans son monde, un grand moment épique et romanesque qui devrait particulièrement plaire aux fans d’Angélique et de Scarlett !
Bonne lecture,
Je crois que c’est mon premier du genre que j’ai lu ! Il avait aussi un titre avec ouragan et un autre avec loup et colombe. Mon préféré reste celui où une jeune fille du sud se travestit en garçon pour travailler dans un hôpital et fuir les yankees qui la traquent.
Souvenirs souvenirs…
Le loup et la colombe!!!! Rhaaaaa!!!
j’adore toujours autant meme si c’est over the top too much de kitch pour mes petits yeux!
T
Ooooh que je n’ai pas aimé, contrairement à toi! Le old school, j’ai du mal!
Le old School, il faut se plonger dedans avec un espriit ouvert au total WTF logique et fémininste!
T
Ce n’est pas gentil de nous faire replonger dans notre passé lointain. 1982… je suis quant à moi, plus vieille que lui ! 🙂
Woodiwiss c’est du hit or miss pour moi. J’ai haï celui avec ouragan dans le titre (romance old school avec viol inclus), le loup et la colombe est un guilty pleasure, et je garde un bon souvenir de Qui es-tu belle captive ? (même si j’ai eu l’impression pendant les 9/10ème du livre de lire le tome 2 d’une série ! :-)).
Par contre une rose en hiver … pas un wallbanger mais une héroine que j’avais trouvé d’une nunuchitude absolue. Dans son attitude et dans son incapacité à voir ce qui est devant son nez.
Le loup et la colombe, guilty pleasure tout pareil!
Et du coup tu me donnes envie de me replonger dans qui es tu belle captive que j’ai lu il y un milliard d’année
Celui que j’avais pas aime c’était « cendres dans le vent » (à moins que as usual, je me plante d’auteur)
T