Après Jayne Ann Krentz et son Sizzle and Burn, c’est au tour de l’alter ego historique de l’auteur, Amanda Quick, d’être à l’honneur en ce lundi. En plus, fait exceptionnel, « Otherwise engaged » est le premier roman à ne pas être lié de près ou de loin à la société Arcane. C’est à dire qu’il n’y a aucune allusion au paranormal. Ici, une romance historique très traditionnelle entre Benedict, ingénieur, et Amity, lady voyageuse et auteur…
Lors d’un de ces dits voyages, notre héroïne, Amity (désolée, je glousse dès que j’écris ce prénom, c’est plus fort que moi… en français, cela ne rend pas grand chose faut admettre), découvre, au détour d’une ruelle d’une de ces contrées exotiques, Benedict (en mission) en train de se vider de son sang.
Amity, en plus de parcourir le monde telle Dora l’exploratrice, a été élevée par un père médecin, lequel l’a autorisé à l’observer. C’est ainsi qu’elle se propose de le sauver. Mais Benedict a le sens des priorités, et avant d’autoriser notre héroïne à stopper l’hémorragie, il lui fait promettre de veiller sur une lettre et de la remettre à son oncle à Londres dans le cas malheureux où il viendrait à décéder de ses blessures.
Bien entendu, elle le sauve. Sans doute parce qu’elle s’appelle Amity et pas moi. Vous sentez mon ironie? Je veux dire, dans l’absolu, je veux bien croire que voir son père mettre un bandage lui donne une prédisposition pour ne pas être une abrutie finie devant quelqu’un qui vient de se blesser.
Après, il est vrai que parce que je regarde Grey’s anatomy (et Dr. House depuis peu), je suis tout à fait capable de sauver un héros d’une hémorragie, finger in the nose! C’est une qualité à avoir dans son kit de l’héroïne parfaite, il est vrai, mais passons à la suite…
Un voyage en bateau, un rétablissement et un baiser plus tard, nos héros se séparent. Benedict doit poursuivre ses affaires top secrètes, laisse le mystère planer quant à sa destination (c’est un homme plein de mystère Mister B.), et Amity rentre au bercail, en se disant que ce n’est pas comme si elle ne savait pas dès le début que Benedict était hors de sa portée. Un ingénieur quoi!! (sentez l’ironie là encore)
Notez, je n’ai absolument rien contre les ingénieurs. Je pense d’ailleurs que dire qu’on est ingénieur peut vouloir dire à peut près n’importe quoi, mais je n’ai vraiment pu retenir les sourires à répétition en lisant les allusions de « mystère » aux sous-entendus sexy quand l’héroïne (ou l’auteur) évoquait la profession du héros « Ouhhhh…. ingénieur….. hyper wild…. » . Après, il s’est quand même fait poignarder dans un ruelle, donc le facteur sexy et insondable, là, ça donne dans le standard.
Mais revenons en à Amity qui, de retour à Londres, se fait sauter dessus à bras raccourcis par le serial killer du moment, le « bridegroom » (littéralement, le marié). Fort heureusement, Amity est un lady voyageuse avec de la ressource et ne va jamais au bal sans son éventail japonais aux lames d’acier dissimulées. L’éventail arme, c’est la version « lady » du couteau suisse MacGyverien. Le bridegroom ne s’attendant pas à autre chose que la traditionnelle hystérie féminine, se laisse avoir. Elle le blesse, lui échappe, il disparait pour penser ses plaies.
Sur ce, Benedict revient de la mission dont-on-ne-doit-pas-parler et nous fait le numéro « OMG, tu as failli mourir, mais je reste digne, et genre personne ne voit rien, surtout pas toi » que l’on aime tellement voir chez le héros stoïque de l’auteur (promis, j’adore ça). Amity, qui ne parle pas « psychologie du héros » couramment n’y voit que du feu (c’est ça, ou elle est tellement éblouie par la masculinité de son stoïcisme, au choix). Et les voilà qui discutent de la situation, de la tentative de meurtre et du fait que le tueur en série n’a pas été arrêté.
Pour des besoins de compréhension, je me propose de vous retranscrire (librement) leur échange.
« -Alors, ce voyage?
– Complètement le swag, j’étais en Californie, j’ai récupéré les infos pour mon oncle et la couronne (patrie forever, je suis un héros), du coup, je suis dispo ce soir, si ça te dit d’aller au bal?
-Pourquoi pas, faut que je check pour voir si je suis dispo. Because avec la sortie de mon livre de voyage et le capharnaüm autour du tueur, j’ai un emploi du temps de ouf!
-C’est fresh (oui, je suis vieille)
-Ou pas, à cause de tout cela, je balise a mort que mon éditeur ait les miquettes et coule mon livre?
-Mais c’est plutôt un bonne nouvelle pour lui le céréales killer (à prononcer à la Darmon, c’est plus drôle), non? la pub, toussa… C’est mauvais?
-duuhhhh!! Dixit les journaux, on aurait eu une relation sur le bateau. Ma réput’ en a pris un super coup!
-No worries ma gazelle, j’ai un plan be-ton.
-C’est à dire?
-Si tu es ma fiancée, tu gagnes des points de réputation, normal je suis un ingénieur (et un loveur si tu vois ce que je veux dire). Du coup, plus de soucis!
-Ok.
-Ok. »
(normalement, certaines devraient voir ma référence, sinon bouhhhhhhouhhh!!)(oui Cess, c’est à toi que je parle!)
Et bam, les voilà fiancés! S’en suit alors une histoire aux codes on ne peut plus classiques. Les personnages cherchent à démasquer le vilain méchant, à protéger la patrie, à protéger leurs réputations. Dans le processus ils dévoilent des choses sur leur moi profond et mutuellement fondent pour le moi profond de l’autre. Tous ces moi(s?) (s ou pas s, telle est la question) s’entendent à merveille, ils couinent et frissonnent et un feu d’artifice final plus tard nous avons le happy end…
Et une Tam-Tam qui réalise que ce Amanda Quick est bon, mais qu’elle préfère toujours « Un alibi de charme » (« A paid Companion ») ou même « Ravished » (le chouchou de Chi-Chi). D’où cette question: Pourquoi? Qu’est ce qui a fait aujourd’hui qu’Amity et Benedict ont su me faire couiner mais pas autant que d’autres de la même auteur et arrive même à créer chez moi une envie de vous faire rire? (oui, parce que le dialogue c’était un blague hein?).
Les personnages sont bien, l’intrigue est bien tournée, quoique un chouilla prévisible (mais je parle « intrigue » couramment donc certains ne verront peut être rien arriver), et l’histoire d’amour ne rentre pas dans le cliché qui donne de l’urticaire, ni dans la facilité à la mode (pas de borderline BDSM soft, hourrah!). C’est une romance très agréable… alors pourquooiiiiii?????
C’est agaçant quand ça arrive hein?
Bonne lecture quand même,
Tam-Tam
Je ne vais pas noter. Ton billet est charmant, mais je ne suis pas emballée par l’histoire. Cet été, je vais retrouver la cave de mes parents avec des piles de romances données par une voisine, débordée par ses livres. Elle les achète par paquet chez un bouquiniste sur le marché.
Si je trouve une pépite, je vous le dirai…
Un pépite dans un coffre poussiéreux, le must du must!!
J’adore les dialogues de romances historiques version Tam-Tam, c’est quelque chose ! :D
Sinon il y a très longtemps que je n’ai pas lu d’Amanda Quick, d’ailleurs il me semble que ça fait bien longtemps qu’elle n’a plus été traduite en VF non?
Je me suis un peu lachée j’avoue…
mais Amanda Quick ne m’en voudra pas hihi!
LOOOOVED cet article! T. at her best! ;)
Hihi….. ca m’a bien amusée je dois dire!
J’adore le dialogue. :-)
Quant au manque de swoon, je suis dans le même cas que toi. Mon avis à moi que j’ai et que je partage, c’est que Amanda Quick/Jayne-Ann Krentz écrit tous ses livres sur le même modèle. Quand on accroche bien aux premiers, voire très bien (j’ai moi aussi deux ou trois favoris datant d’il y a quelques années), mais lire les suivants c’est relire les mêmes. Pour le côté Confort read, c’est top. Pour la découverte et le frisson, c’est flop. :-)
Pas faux, mais là, j’en attendais sans doute trop. Cela fait tellement longtemps que l’auteur n’avait pas fait un historique « standard »….
du coup, j’y croyais tu vois