My darling Caroline

mydarlingcaroline

(Réédition du 15/03/2012)

Avant de commencer, je prends quelques lignes pour vous signaler une nouveauté sur ce blog : un index de tous les livres lus et évoqués en ces lieux. Vous le trouverez dans le petit onglet juste sous notre bannière adorée, n’hésitez pas à aller y faire un tour !

Après cette page d’informations, parlons aujourd’hui d’un livre que je l’ai lu non pas une, mais deux fois. Pas volontairement d’ailleurs, mais parce que j’avais tout simplement oublié ma première lecture de My darling Caroline, d’Adèle Ashworth. Ayant plutôt une mémoire tendance éléphantesque, je suis très vexée de devoir avouer une chose pareille devant vous !

La dénommée Caroline n’a qu’une passion dans la vie, la botanique, passion pour laquelle elle fait preuve d’un talent hors du commun. Elle fait des croisements, expérimente et manipule les boutures, sa plus grande réussite étant une rose lavande et violette, et rêve de partir étudier à New York auprès d’un grand professeur. Le souci, évidemment, c’est que nous sommes à Londres en 1815, et que Caroline, brillante scientifique, est coincée dans le rôle assigné aux femmes par la société de son époque. Pas besoin de vous faire un dessin, vous voyez de quoi je parle !

Ayant passé les 25 ans en célibataire un peu originale, ses sœurs étant toutes mariées, son père décide de reprendre les choses en main, la plaisanterie ayant assez duré, et d’arranger son mariage avec Brent, Earl de Weymerth. Lequel n’est pas ravi de l’arrangement en question mais n’a pas plus le choix que notre héroïne pour d’obscures raisons financières et d’héritage.

La trame de l’histoire est donc très classique, il s’agit d’un mariage de raison où les héros vont apprendre à vivre ensembles, et éventuellement à s’aimer.

Cela tombe bien, j’aime les mariages arrangés. J’aime que les personnages soient obligés d’apprendre à se connaître, qu’ils ne puissent pas s’enfuir à la première difficulté. Comme les road-trips. Coincés, débrouillez-vous avec ça !

Evidemment, j’ai commencé cette histoire en toute innocence, pour réaliser après 3 pages que j’avais déjà lu le livre ! Tout m’est revenu à la mémoire, j’aurais pu le reposer, mais finalement, non… Pour mieux vous en parler bien sûr, chers lecteurs !

Tous les détails me sont revenus : l’obsession de Caroline pour sa serre, ses plantes et ses recherches, l’obsession de Brent pour son domaine, sa détermination à avoir un héritier et sa manière que j’avais trouvé profondément agaçante de penser que l’attirance qu’il éprouve pour sa femme peut tout régler. A croire qu’il sait que l’on se trouve dans une romance !

Pour le reste, Caroline est vraiment scientifique jusqu’au bout des ongles, Brent joue son rôle de héros blessé et mystérieux avec plus au moins de succès. Le personnage le plus intéressant est sans conteste notre héroïne, qui, par son esprit mathématique, ne correspond vraiment pas aux standards de son époque. Son projet de tout quitter pour émigrer en Amérique, pour la simple raison que là-bas ils autorisent les femmes à se tenir devant les portes des amphithéâtres pour écouter les cours, est déjà assez originale en elle-même.

J’ai un doute sur la cohérence historique de ce projet… 1815, c’est terriblement tôt pour l’ouverture des universités aux femmes, non ? Une historienne pourrait-elle éclairer ma lanterne, je n’ai pas trouvé d’informations précises…

Brent est à mes yeux bien moins « réussi » que son épouse, il parle sans réfléchir, se laisse guider par son instinct en tout temps, et reproche à Caroline des choses sur lesquelles elle n’avait aucun contrôle.

Il n’y a pas dans cette histoire de rebondissements alambiqués, tout repose sur le caractère des héros. Hélas, si, comme moi, vous avez le malheur de ne pas trouver Caroline ou Brent particulièrement sympathiques, alors, ce livre ne sera pas un grand moment de lecture. Je n’ai pas réussi à mettre le doigt sur ce qui m’a gêné exactement, mais il est certain que si j’ai effacé l’histoire de ma mémoire, ce n’est pas sans raison…

J’avais pourtant, avant d’acheter mon exemplaire, lu un peu partout des avis dithyrambiques… Après la première publication en 1998, My Darling Caroline s’est d’ailleurs vendu des fortunes sur certains sites de vente en ligne, c’était un ouvrage rare et demandé…

Je note tout de même, qu’Adèle Ashword, malgré une tendance à la prose fleurie et ampoulée que certains croient devoir attacher à toute romance, a un certain talent pour camper ses personnages sans trop tomber dans les clichés ou les stéréotypes et, My Darling Caroline étant son coup d’essai, je suis curieuse de savoir ce qu’elle aura réussi à faire par la suite et si elle aura réussi à corriger cette tendance !

Bonne lecture,
Chi-Chi

Le temps du mariage (Huxtable 1)

En régence, si je schématise à la truelle, il y a deux sortes d’histoires. Chacune de ces histoires est définie par un élément déterminant pour l’époque : le mariage.

C’est bien simple, je n’ai pas encore trouvé de régence où le couple formé par les deux héros ne prononce pas ses vœux à un moment donné du roman.

Il y a deux écoles.

Celle où le mariage est la conclusion de l’histoire, l’union est alors comme une clôture à tous les malentendus/ péripéties/ »vilains pas beaux » à terrasser, pour enfin atteindre le bliss marital. L’union est une perspective heureuse, les héros voient un futur débordant d’amour s’ouvrir devant eux. Bon, j’exagère sans doute un peu, certains auteurs savent être subtils et n’ont pas forcément recours aux angelots chantant la gloire de l’amour triomphant dans l’église, mais vous avez saisi l’idée.

Je leur ai d’ailleurs trouvé un nom : Happily ever after mariage, parce que si on y réfléchît bien, Blanche-Neige, Cendrillon et toutes leur copines ont eu droit à de telles unions. A l’instant des « je le veux », le Prince charmant leur mangeait déjà dans la main.

A l’opposé des happily ever after, nous avons les mariages qui surviennent dès les premiers chapitres du roman. Les circonstances sont souvent les mêmes : une réputation doit être sauvée, une fortune est à la clé, un domaine est dans la ligne de mire… les unions ont été arrangées et les nouveaux époux ont été contraints de s’unir, dans une certaines mesure à l’insu de leur plein gré.

Tout le roman s’articule alors sur la transformation de cette union contractée « sous la menace » en une union des corps, des âmes, des destins, et des envolées de petits poneys, ne les oublions pas. Ces unions, je les ai baptisé les Contractuels. En effet, c’est souvent un contrat plus qu’une réelle affection qui lie les deux « parties » dans les premiers temps du mariage. Dans certains cas, les nouveaux époux ne se sont rencontré que 2 ou 3 fois avant l’échange des vœux. Il faudra tout le talent de l’auteur pour faire naitre des sentiments chez eux, et le roman se clôturera sur la déclaration des sentiments/l’annonce d’une naissance/la résolution de tous les problèmes.

Qu’ils soient contractuels ou happily ever after, les mariages dans les historiques sont une condition sine qua non  de l’écriture. Les anachronismes qui peuvent parfois se glisser dans une régence ne vont pas jusqu’à considérer le mariage avec la désinvolture d’un contemporain…

Très personnellement, si je dois admettre qu’un mariage arrangé est loin de me faire fantasmer de prime abord, c’est un schéma que j’aime assez en romance (et ce n’est pas Chi-Chi qui ira me contredire). Les héros sont ensemble pour le meilleur et pour le pire. Sous entendu, ils vont bien être obligés de faire avec ce qu’ils ont et d’établir un dialogue. Certains essayeront de s’enfuir, de se mettre des œillères, mais l’auteur prendra un malin plaisir à les obliger à faire face à leur vie.

C’est d’ailleurs exactement ce qui se passe dans le roman de ce lundi. First comes mariage (Le temps du mariage) de Mary Balogh est le premier tome de la série des Huxables. Ce premier opus s’ouvre sur une bonne nouvelle. Par un caprice du destin (et le jeu des successions), Stephen, petit dernier et seul garçon de la tribu des Huxtable se retrouve héritier du titre de comte de Merton. La fratrie est sous le choc. Elliot Wallace, Viscount Lyngate, qui leur annonce la nouvelle, souhaite sur le champ commencer la formation du jeune comte. Notre héros prend en effet ses responsabilités de tuteur très au sérieux. Ce qu’il n’avait pas calculé par contre, c’est que ses trois grandes sœurs insistent pour suivre leur petit frère à Londres. « Môssieur » Elliot est quelque peu misogyne au début de notre histoire, il faut l’admettre. Une femme ne peut savoir ce qu’il y a de mieux pour le jeune comte, une femme ne peut que l’handicaper dans son apprentissage, une femme est… une distraction. D’autant que leur venue à Londres implique de les lancer dans la bonne société londonienne pour la « saison » à venir.

Et un lancement pour une « saison », c’est bien plus compliqué qu’un simple « je te présente mes cousins de province ». Voyez-vous, il faut être sponsorisé par un « membre honorable » qui lui-même gravite dans les « bons cercles ».

Voilà pourquoi, après une réflexion intense sur les diverses possibilités qui s’offrent à lui, Eliott en arrive à la conclusion suivante. Pour que l’éducation du jeune comte se fasse sans anicroche et que les trois sœurs ainées puissent jouir de la respectabilité suffisante pour être présentée à la noblesse, il va devoir se marier avec l’une d’entre elle.

Il a le choix, Margaret, Katherine et Vanessa sont toutes trois célibataires. Les deux premières sont même des splendides jeunes femmes. Il fini par choisir l’ainée, Margaret…

Sauf que Vanessa, notre héroïne, jeune veuve de son état, ne veut pas voir sa sœur perdre tout espoir d’un jour être heureuse, parce qu’avec un butor pareil qui pense si peu des femmes, elle ne peut être QUE misérable. Nessie (oui, elle a le surnom d’une bestiole écossaise pas super glamour) prend sur elle de demander à « sa grâce »  s’il consentirait à l’épouser elle, et non pas Margaret, histoire de faire d’une pierre trois cailloux. Il sauve la respectabilité de la famille, il lance tout ce beau monde en société, et il sauve l’esprit d’une jeune fille en la laissant sur le carreau.

Elliot réfléchit longtemps… C’est qu’elle n’est pas aussi belle que sa sœur, notre héroïne, et qu’elle a la langue acérée. Mais très étrangement, il finit par dire oui.

Entre ces deux là, pas de pâmoison en vue. Un vrai mariage de convenance est contracté au début du livre. Et c’est là que tout débute.

Mary Balogh va développer la relation de nos héros de manière très fine et toute en sensibilité. Il n’y aura pas, comme on pourrait le craindre, de déclaration d’amour éternelle dès la première scène d’amour. Pas plus qu’il n’y aura de feu d’artifice entre la jeune veuve et son nouveau mari dès les premières embrassades. Leur relation va prendre corps doucement, elle va gagner en profondeur à mesure que les pages et les chapitres vont s’enchainer. Vanessa va apprendre des choses sur elle-même au contact d’Elliot, et ce dernier va murir et découvrir qu’il est des femmes sur lesquelles on peut compter (oui, un lourd passif, une fois encore, dans ce roman).

Ce livre est un exemple parfait de tout ce qui fait que les Contractuels en régence sont des histoires qui peuvent porter nos héros bien plus loin que l’on aurait pu le penser.

Une partie pragmatique de ma personne ne peut par ailleurs pas s’empêcher de penser que ces histoires d’amour sont sans doute celles qui auraient eu le plus de chance de survenir à l’époque…

Bonne lecture,
Tam-Tam

Cold-Hearted Rake

Ô joie! Ô délice! Ô félicité!! Un Kleypas historique!!!

Cette chronique aurait pu commencer par un énorme « gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii », en lettres capitales, sur trois lignes. Et puis je me suis rappelée que c’était pas mal d’être articulée, surtout si je voulais pouvoir vous communiquer l’envie de sauter sauvagement sur ce livre.

Enfin pour ceux dont la mention des mots « Kleypas » et « historique » dans la même phrase n’a pas suffit, ce qui fut mon cas, ne nous voilons pas la face. Vous devriez me voir depuis des mois et des semaines à parler du mois d’octobre et de cette sortie tant attendu. Moi qui suis une quiche internationale pour retenir titres, noms et même dates, laissez moi vous dire que j’avais retenu les trois là!

Et malgré la fatigue et les impératif princiers, je l’ai lu. Et j’ai adoré et je m’en vais vous raconter pourquoi…

Il était une fois Devon Ravenel, un race de la plus belle espèce, qui se retrouva un jour héritant d’un titre et d’un domaine en ruines. Ce dernier, franchement pas intéressé par les responsabilités que cela impliquent et clairement décidé à tout vendre si possible se rend pour la première fois sur le domaine et rencontre la veuve de feu son cousin, Kathleen, Lady Trenear…

Alors j’ai longuement réfléchi à la possibilité de vous en dire plus. De vous parler des personnages secondaires, de vous parler plus en profondeur des protagonistes, de leur passé, de leurs attentes, « toussa toussa ». Mais ce serait pêcher. Ce serait vous révéler des choses que j’ai découverte avec une volupté non-discimulée. On a quand même attendu 5 ans avant de pouvoir gouter à nouveau le plaisir d’un Historique de Lisa Kleypas!! Mais j’ai couiné, j’ai gloussé, j’ai soupiré à qui mieux-mieux, confortablement installée au fond de mon lit.

Alors soyez rassurée, il est bon, délicieux, annonciateur d’une série absolument charmante qui nous ravira autant que les Wallflowers/Hattaways en leur temps. Je vais vous laisser découvrir seules (mais promis, vous serez bien accompagnée) et attendre que vous veniez me dire combien vous aussi vous avez adoré Devon, combien il vous tarde d’en savoir plus sur Winterborne. Et combien il est doux et amusant d’imaginer quelles pourront être les histoires que Lisa va nous imaginer!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Des Wallfowers oubliables

Oui, ça arrivent.

N’en déplaisent aux auteurs qui aiment à nous régaler des histoires de vilain petits canards des salles de bal, les wallflowers d’aujourd’hui sont clairement oubliables.

D’abord il y a eu « Diary of an accidental wallflower » par Jennifer McQuinston qui raconte l’histoire de Clare Westmore et de Dr. Daniel Merial.
Elle est jeune et populaire, quand soudainement, une cheville cassée la cantonne au fauteuil et l’éloigne du cercle de lumière des belles du bal. Alors que ses amies répandent des bêtises à son sujet pour favoriser leur avancement dans l’entreprise hyper concurrentielle que l’on appelle mariage, elle ronge son frein et reste stoïque (ou butée bornée) devant l’argumentaire de son médecin, le charmant Docteur Daniel Merial, qui ne voit pas bien l’intérêt de se faire passer pour une demeurée écervelée pour se marier.
Mais la demoiselle le snobe, qu’y connait-il lui, au grand monde? Parce que dans sa hiérarchie, Medecin, ce n’est guère mieux que valet de ferme.
As you wish ma chère, mais tu ne sais pas à côté de quoi tu passes. Daniel, c’est le médecin qui vendra sa chemise pour la donner à cette mère de famille nombreuse qui est tombée palace et qui n’a pas réussi a retrouver du travail.

Vous croyez que j’exagère. Que nenni. C’est bien ça le problème de ce livre. Les deux protagonistes ne vont pas ensemble. Et dans leurs extrêmes, ils sont l’un comme l’autre à frapper. Non mais elle, avec ses airs de madame je sais tout, il faut que je me marie à un duke et toi mets ton manteau dans la boue que je le piétine…

Et lui, qui fait des génuflexion et se laisse marcher dessus par ses patients en mode « je me dévoue pour la science, j’ai prêté serment, vous pouvez pas comprendre ». Et là, soudainement, miss caprice arrive et il devient Dr. mou du genoux… pff… décevant.

Ensuite, il y a eu « The Earl defiant’s wallflower » de Erica Ridley, qui s’ouvre au retour d’Olivier York, nouveau Earl de Carlisle. Le nouveau Earl a un problème. Il n’a plus de sous. Mais genre, la dèche intégrale, a faillite, la banqueroute, tout.
Une seule solution, il faut qu’il se trouve un porte monnaie vivant, une riche héritière qui viendra réalimenter la compta. Sauf que mère nature était de mèche avec sa copine destinée et qu’elles ont décidé que « Simple » n’était pas le chemin à prendre. A la place, Olivier se retrouve captivé par Grace Halton, une débutante sans le sou.

Grace de son côté a son lot de problèmes à gérer. Elle a laissé sa mère malade aux Etats-Unis (où elle a grandi) et se retrouve à la garde de ses grands-parents qui 1) n’ont pas pardonné à sa mère d’être partie et 2) la méprise fort vigoureusement.

Une équation qui faisait bien envie. Et qui fut somme toute agréable à lire, si cela n’avait été pour la fin précipité à coup de « on va résoudre toutes les problématiques sur 2 chapitres, et personne ne s’en rendra compte ». Erreur! Je m’en rend compte, oui. Je suis princesse moi madame, et on ne me la fait pas!

Enfin… Le nouveau historique de Lisa Kleypas est sorti il y a quelques jours, souhaitons qu’à l’heure où vous me lisez, je sois en train de couiner allègrement!

Bonne semaine,
Tam-Tam

More than a mistress

Réédition du 25/08/2011

Si vous saviez comme ça me fait plaisir de venir vous dire que cette semaine, j’ai passé une nuit blanche! C’est que j’en ai fait beaucoup depuis quelques temps des nuits blanches, mais toujours courbée sur le clavier de mon ordinateur à travailler. J’avais délaissé ma BAL, par manque d’inspiration mais aussi parce que je mettais toute mon énergie dans un projet très particulier qui m’aura demandé beaucoup d’énergie et plusieurs mois de ma vie. Le projet est terminé, je fais des nuits complètes depuis une semaine et mon esprit est enfin libéré, je peux reprendre mes livres!Souvenez-vous, il y a à peine 2 semaines, je vous faisais un petit bilan de ma BAL, où je mentionnais More than a mistress de Mary Balogh.

Voilà, c’est fait, je l’ai lu. Et adoré. J’ai terminé la dernière page à 6h30 du matin, en soupirant d’extase et de frustration, comment ça, déjà fini?

Mary Balogh nous y raconte l’histoire de Jane. Un peu de son héros, Jocelyn, mais surtout de Jane. C’est un bonheur trop rare en romance de rencontrer une héroïne que l’on aime vraiment. La plupart du temps, on l’aime bien, la trouve chouette, agréable, marrante, mais c’est pour le héros que l’on fond, c’est lui qui fait palpiter notre cœur de midinette. L’héroïne est là pour mettre en valeur le héros, pour le sauver de lui-même et lui apporter le bonheur. Certes, elle en retire aussi quelques bénéfices, mais le héros reste l’intérêt principal et il marque plus durablement la mémoire…

Pas ici. Jocelyn est un héros à la hauteur de Jane, et pas l’inverse.

Jane est une lady qui a quelques problèmes. Depuis la mort de ses parents, elle est sous la tutelle de son oncle, lequel aimerait bien qu’elle épouse son fils/cousin, pour conserver l’héritage. Et utilise à cette fin des méthodes peu honorables. Schéma classique de la romance régence. Et Jane, après un incident malheureux, fait ses bagages et quitte la maison familiale pour se rendre chez sa marraine. Par un enchainement de circonstances malheureuses, elle se retrouve à Londres, obligée de dissimuler son identité. Qui dit lady incognito dit obligation de subvenir à ses besoins, Jane est employée chez le Duc de Tresham, Jocelyn donc. Lequel se dit que notre héroïne ferait une fort charmante maitresse.

Oui oui, une maitresse, une femme entretenu, vivant dans une maison tous frais payés en échange de ses services dans un lit. Tout à fait le genre de carrière pour laquelle une lady de bonne famille a été élevée. La proposition du Duc reçoit donc un accueil pour le moins… original!

Jane est réellement l’une des meilleures héroïnes qu’il m’ait été donné de découvrir depuis longtemps. Elle est la parfaite illustration du talent de Mary Balogh. C’est une jeune femme d’une grande finesse psychologique (dont elle fait abondamment usage), qui a la tête sur les épaules, qui se connait bien et ne parle jamais sans réfléchir. Elle sait qui elle est, est consciente de sa propre valeur sans jamais en devenir prétentieuse ou arrogante, regarde les problèmes dans sa vie avec courage et objectivité, enfin, elle ne se ment jamais à elle-même. Et toutes ces qualités, bien loin d’en faire une caricature de vertu et de perfection, en font un personnage fort et attirant.

Jocelyn de son coté, est comme il se doit un débauché, un Duc vivant à la hauteur de sa réputation, entre duels, paris insensés, bagarres à coups de poings et nuits d’ivresse. C’est aussi un personnage plein de facettes cachées, que Jane saura à la perfection révéler. Il a clairement plus besoin d’elle qu’elle n’a besoin de lui, leur couple est loin d’être une évidence, et pourtant ces deux-là se complètent.

Bien sûr, la question demeure, pourquoi Jane doit-elle se cacher, va-t-elle être contrainte d’accepter la proposition du Duc de Tresham, comment se sortir de cette situation délicate?

Une seule façon de le savoir, empressez-vous de lire More than a mistress, vous ne le regretterez pas!

Bonne lecture,
Chi-Chi

Once a wallflower, at last his love – Scandalous seasons #6


Après un échec assez retentissant avec la romance YA/NA et un petit détour par les rugbymen à l’honneur, je suis ravie de pouvoir vous dire que cette semaine, le nouvel élément de ma PAL automnale « à l’aveugle » est une franche réussite.

Je m’en suis retournée vers mes premiers amours : la romance historique, et la régence (quoiqu’on me dise dans l’oreillette que mes premiers historiques était des américains Far-West et des médiévaux). En voyant ce titre à rallonge, je me suis dit qu’à défaut de lire le synopsis, j’avais au moins quelques indications sur la nature de la régence en question.

Once a wallflower, at last his love – Hier une wallflower, aujourd’hui son amour (en français, dans le texte) me donnait deux indications :

1) Il serait sans doute question d’une héroïne avec la tête sur les épaules, qui ne va pas glousser et minauder comme une abrutie devant le héros, qui saura faire entendre sa voix et n’aura pas peur de montrer qu’elle a une opinion et un avis. Oui, je m’imagine bien souvent les wallflowers comme ça. Sans doute pas aussi dashing physiquement que les belles du bal, mais avec une tête bien faite. Parfois, je vous l’accorde, elles sont un peu timides. Mais il ne faut jamais sous-estimer l’intelligence qui se cache derrière le silence d’une personne qui rougit de timidité.

2) La seconde partie du titre m’informait qu’il serait sans doute question d’un héros qui se découvre des sentiments pour celle qui n’avait pourtant pas tout pour lui faire tourner la tête. Un héros qui pensait qu’il voulait une femme « traditionnelle » (comprendre qui présente bien et sait recevoir) mais qui à l’insu de son plein gré se retrouve captivé par une héroïne qui faisait tapisserie. J’aime bien les héros qui se laissent surprendre par leur sentiments. Changer d’avis et reconnaitre que finalement, on avait pas tout à fait raison est une preuve d’intelligence, et clairement, j’ai un faible pour les héros qui sont intelligents.

Alors voilà, avec le titre, je me disais que potentiellement, je pouvais lire une très jolie histoire. Et vous savez quoi? Si reconnaitre qu’on a tort est une bonne chose, c’est quand même vachement sympa d’avoir raison!

Ce livre était un délice. Sweet et cute, juste ce qu’il faut d’humour, juste ce qu’il faut de surprise. Et exactement ce que j’avais prédit pour ses héros, Hermione Rogers et Sebastian Fitzhugh, 5ème conte de Mallen.

Elle est poussée par la nécessité de sauver sa famille, est loyale et aimante, protectrice et secrète. Il est droit et honnête, très conscient de son rôle et de ses responsabilités, et fort séduisant ce qui ne gâche rien.

Lire ce livre a ramené un sourire sur mes lèvres (après les grognements sur le précédents, c’était plutôt une réussite), et si son exécution et le rythme de l’histoire ont été soigné sur les trois quarts du livre, je regrette la résolution de toutes les problématiques un peu expéditive.

Cela n’en reste pas moins une excellente lecture!

Tam-Tam

Just like heaven – Smythe Smith Quartet 1

Réédition du 20/06/2011

Lire l’écrit d’un auteur, c’est apprécier l’univers qu’elle créé le temps de 20 chapitres. Indépendamment des héros, il est très facile de s’attacher à toute cette ribambelle de personnages secondaires qui gravitent en bordure des histoires centrales. Comment ne pas fondre devant l’arrière grande-tante Mauricette du héros, qui, non contente d’être sourde, répond toujours à côté ? Comment ne pas sourire devant les bêtises toujours renouvelées des cousins issus de germain de l’héroïne? C’est d’ailleurs ce qui fait que j’apprécie autant les séries.
Mais nul besoin parfois de lire une série complète pour repérer les indices que l’auteur sème dans ses histoires et qui nous rappellent qu’il s’agit de la même époque, des mêmes gens et du même univers.

Je sens que je vous perds, prenons donc un exemple : Julia Quinn.

Nous sommes nombreux à avoir découvert Julia Quinn avec la famille Bridgerton. Et c’est tant mieux, puisqu’elle est formidable.

Nombreuses sont les choses qui font que Julia Quinn est une auteur d’exception. Son talent dans les histoires, le charmes de ses personnages, ses dialogues pleins d’esprit, l’humour des situations qu’elle dépeint.

Mais ce n’est pas tout, chaque livre est une occasion de retomber dans son univers, et de retrouver, comme des clins d’œil à notre intention, certains personnages qui ont fait chavirer nos cœurs il y a bien longtemps.

Lorsque j’ai pour la première fois ouvert « The Duke and I », j’ai découvert Daphné, Simon et le quatuor Smythe-Smith.

Alors que les livres de l’auteur s’accumulaient sur ma pile de livre lus, mon envie de découvrir les membres de ce fameux quatuor se faisait grandissante.

Et comme Julia est une personne formidable, elle a répondu à mes prières dernièrement en publiant « Just Like heaven », qui raconte l’histoire d’Honoria Smythe-Smith, violoniste du quatuor.

Si le livre se met place avec lenteur, j’ai beaucoup aimé l’installation de la dynamique du groupe musical : les différentes musiciennes, leurs instruments, leur relation avec l’événement mondain qu’est le « Smythe-Smith musical ».

Le concert en question est une tradition de la saison dans l’univers de JQ, qui rythme chacun de ses livres. Il est toujours question de cacophonie, de douleur auditive et d’acharnement musical. Et si les Bridgerton se font un honneur d’être présent, nombreux sont ceux dans l’assistance dont les oreilles saignent dès les premières mesures.

18 ans de tradition. Et cette année encore, Honoria devra jouer avec la certitude qu’elle insulte Mozart à chaque note qu’elle fait grincer sur son instrument. Sur les 4 du quatuor, seul Daisy, l’autre violoniste, semble avoir les oreilles remplies de coton pour ne pas réaliser à quel point leur prestation est mauvaise. Cette année encore, Honoria va sourire pendant que le public « entendant » espère la fin du morceau.

Comment intervient notre héros dans ce tableau « musical » ? Il se trouve tout d’abord que seul le mariage peut permettre à Honoria de quitter l’orchestre. Mais ce n’est pas tout.

Marcus est un ami de la famille, et alors que le frère d’Honoria s’apprêtait à quitter le pays, ce dernier lui fait promettre de veiller sur la jeune fille. Et par veiller, il faut entendre « l’empêcher de se marier avec un imbécile » (les mots du frère, pas les miens).

Sa promesse faite à un ami va l’emmener plus loin qu’il ne l’aurait pensé au départ. Et entre deux fausse notes, Honoria montrera bien plus de résolution et de courage que je n’en attendais d’elle au début de notre histoire.

Une histoire qui démarre doucement, mais dont la fin est à la hauteur d’une famille qui va sans aucun doute nous révéler bien des surprises !

Mozart n’a plus qu’à se procurer des boules Quies, Les Smythe-Smith sont « in da place » !

Bonne lecture
Tam-Tam

The Duke’s disaster

J’ai fait des efforts, récemment, pour rééquilibrer les choses.

Après avoir forcé T. à lire des contemporains, et même pire, des new adult (vous me direz, elle n’a pas eu l’air de trop se plaindre), j’ai fini par la convaincre de lire The Duke’s disaster de Grace Burrowes. Si si, l’un des livres qui ont été mentionnée ici.

Je suis une princesse persécutée!

Bref, c’est l’histoire d’un duc qui veut se marier, et qui a passé toute la saison à courtiser une jeune fille très bien comme il faut (encore qu’un peu ennuyeuse), et que ladite jeune fille vient d’accepter la demande en mariage de quelqu’un d’autre. Bilan, la saison est presque finie et notre duc n’a pas du tout envie de recommencer les mêmes inepties l’année suivante.

D’un autre côté, je le comprends. Les gourdes dindonnantes qui gloussent, ça me ferait pas envie non plus!

Dans un moment d’inspiration, il décide donc de proposer le mariage à la demoiselle de compagnie de la susdite jeune fille : Théa, notre future duchesse.

Oui car, vous vous en doutez bien, une demoiselle de compagnie, même de très bonne famille comme notre héroïne, n’a pas des masses d’opportunités de s’extraire de sa condition. Une demande en mariage d’un duc est donc assez irrésistible pour elle, surtout quand on rajoute dans la balance qu’elle s’inquiète beaucoup pour l’avenir de sa petite sœur, livrée à elle-même sous la tutelle de leur petit frère complètement irresponsable.

Non mais le frère… Sans blague, il se dit que dilapider sa fortune en jeux, catins et alcool c’est OK, puisque sa sœur (fille de comte) est dame de compagnie et qu’elle se débrouille pour gagner sa vie! 

Bien expliqué dans le livre, tout cela prend parfaitement son sens. Mariage il y a donc, arrangé très très rapidement, et après, comme vous vous en doutez, développement de sentiments etc etc.

Là où le livre est un peu original, c’est qu’il est lent. Mais vraiment. Pas lent « je m’ennuie » mais lent « chaque seconde compte et les sentiments cela ne s’invente pas », surtout entre deux personnages de la très bonne société, bordés de tous côtés par les contraintes de l’étiquette et parfaitement décidés à avoir un mariage « raisonnable ».

Et alors que parfois on se dit quand même que c’est un peu improbable (même si on en reprendrait bien une dose hein?), ici la montée des sentiments est franchement crédible (ok, on écarte le concept de mariage avec la dame de compagnie). 

C’est un livre qui prend son temps avec d’une part une héroïne marquée par sa position de demoiselle de compagnie, pas franchement habituée à jouer les duchesses malgré sa bonne éducation (pas de servante devenue duchesse ici), et d’autre part, un héros qui place son devoir au-dessus de tout, avec au premier rang, la responsabilité du bonheur de ceux dont il a la charge (sa duchesse en priorité, quel qu’en soit le prix, j’approuve).

Je trouve que les responsabilités, ça le rend sexy à souhait!!!

Un peu comme Edenbrooke, et un peu comme les livres de Miss Austen en leur temps.

Alors voilà, c’est une romance historique fort sympathique, avec des jolis moments de tendresse, chacun, entre Théa et son duc, a ses secrets, chacun s’efforce d’être honnête et de construire quelque chose, et la naissance de leurs sentiments est vraiment réaliste à nos yeux.

Et puis juste parce que c’est réellement délicieux à lire, les répliques entre les deux protagonistes sont sublimement ampoulées. C’est poli et formel à souhait, et paradoxalement, ça marche du tonnerre et n’alourdit pas du tout le dialogue. 

Je n’en dis pas plus, car tout le charme repose justement dans cette douceur et ce rythme un peu lent, et je vous invite à découvrir The Duke’s disaster…

D’ailleurs, sur ma lancée, j’en ai un nouveau sur ma liseuse… et comme à mon habitude, j’ai oublié le titre ^^

Bonne lecture,

Chi-Chi

Onze scandaleuses excuses…

Réédition du 16/05/2011
… pour lire le dernier Sarah MacLean.Un peu en retard sur ma lecture de la semaine, j’avais prévu de vous faire aujourd’hui un rapport détaillé sur un bijou de romance comme Harlequin sait les faire. J’aurais, pour l’occasion, été fouiller dans les cartons contenant des trésors littéraires datant des mes jeunes années d’adolescente, et j’aurais revécu avec vous les sentiments passionnément bouleversant qui m’avaient sans doute remuée alors (Harlequin, sur une jeune fille en fleur de 13 ans, c’est du lourd).Mais Amazon, La Poste et l’univers tout entier en a voulu autrement car ce vendredi a vu arriver (enfin) dans ma boite aux lettres le dernier petit miracle de Sarah MacLean.

Après Nine rules to break when romancing a rakeTen ways to be adored when landing a lord, voici Eleven scandals to start to win a duke’s heart, dernier né de la nichée MacLean et fabuleuse histoire de régence qui propulse aujourd’hui l’auteur dans le Panthéon des écrivains dont « je vais acheter le nouveau livre sans même lire la quatrième de couverture ». Argument qui prouve à lui tout seul à quel point ma confiance en Sarah et son talent est totale.

Mais pour les sceptiques, et ceux dont la mémoire fait défaut, voici onze raisons scandaleuses pour foncer acheter ce livre et/ou commencer un lobby intensif auprès des éditeurs français pour faire traduire cet auteur.

  1. Sarah MacLean fait partie de ces auteurs que l’on découvre miraculeusement sans même avoir vraiment essayé. A peine la lecture du premier livre achevée, le second était en précommande chez mon libraire digital préféré, d’une part parce que le résumé semblait aussi appétissant, mais aussi parce que j’aime me faire une idée sur un auteur en me basant sur plusieurs spécimens de son travail.
  2. Le roman s’inscrit dans la continuité des deux premiers. Il s’agit de l’histoire de la sœur de Gabriel et Nick Saint-John (pour les leçons de rattrapage concernant les deux frères, s’en reporter aux deux chroniques concernées). Même ambiance, mêmes personnages à l’humour délicieux. Il est souvent bien agréable de retrouver des « têtes connues » quand on ouvre un livre, n’est-ce pas Chi-Chi ?
  3. Juliana Fiori est une de ces héroïnes que l’on rêve d’être. Dans l’adversité, elle garde la tête haute. Face aux mauvaises langues, elle n’est jamais à court d’une répartie bien sentie, alors que pour ma part, je suis tout juste bonne à me transformer en betterave rouge et bredouillante… Bon, ce n’est pas sans lui poser quelques problèmes. Le monde entier s’attend à la voir ruiner sa réputation et créer scandales sur scandales, en digne héritière de sa mère. Mais cela ne semble pas étouffer son esprit et son fort tempérament. Juliana, c’est moi (en mieux) sous la régence, l’accent italien en prime.
  4. Des situations fort amusantes et des répliques bien senties. Nous aurons le droit à une chute dans de la citrouille, un affront à la sortie des toilettes et une scène embarrassante à l’Opéra.
  5. Simon Pearson est un héros dont il faudra soulever plusieurs couches pour découvrir la vraie valeur. Élevé dans la plus pure tradition noble anglaise, il aime à rappeler au monde qu’il est le Duc de Leighton. On devrait le haïr d’être aussi snob et plein d’arrogance, mais dès les premières pages du roman, j’ai repensé à un certain Mr. Darcy qui lui aussi semblait bien froid et arrogant de prime abord. J’ai laissé sa chance à ce personnage prisonnier de sa noblesse, tout comme notre héroïne est prisonnière de ses origines scandaleuses, et je n’ai pas eu à le regretter une minute. Malgré quelques détours, Simon trouvera le chemin du cœur de notre héroïne, et du notre, par la même occasion.
  6. Parlons sexytude… Simon est grand, athlétique, blond, les cheveux bouclés. Ajoutez à ce mélange un sauvetage de la noyade exécuté avec classe, vous obtenez un score plus qu’honorable sur l’échelle de Hugh Jackman !
  7. J’ai aimé que pour une fois, il ne soit pas question d’un « rake ». Pour une fois, c’est pour un parangon de vertu et maître des convenances que mon petit cœur d’artichaut palpitera au fil des pages.
  8. Le traitement de la relation mère-fille est ici peinte avec beaucoup de sensibilité. Sans pour autant donner dans la profondeur métaphysique, l’auteur n’en vient pas moins à l’essentiel : la construction et l’acceptation de soi passe bien souvent par la reconnaissance du fait que, si nous sommes les héritiers de nos parents, nous n’en sommes pas des copies parfaites. L’inné, l’acquis… Le débat est ouvert.9 – Le poids de la pression des pairs. Encore un thème que l’auteur aborde avec justesse. Alors que Juliana se bat avec le fantôme de sa mère, Simon voit se resserrer sur lui le poids de générations entières de réputations irréprochables. Et le voire se débattre avec son éducation donne de la profondeur à ce héros supposément « parfait ».
  9. Des listes, des listes et encore des listes. Vous le savez, je ne m’en lasse pas ! La preuve iciici etici… Mais il semblerait que Sarah Maclean en fasse sa spécialité, et je trépigne d’impatience de découvrir quel titre poétique cette dernière trouvera pour ouvrir sa prochaine liste de douze !11 – Troisième livre de l’auteur, troisième réussite. Sarah MacLean, avec trois livres lus en un an, entre directement dans la catégorie des coups de cœurs régence de cette première année passée en votre compagnie.

 

Bonne lecture,

Tam-Tam

Never judge a lady by her cover

… ou le cercle des Canaille, dernier tome en avant première… enfin surtout en VO!

Après le tome 1, Le Flambeur,  et l’histoire de Bourne; le tome 2, La curiosité est un vilain défaut, et l’histoire de Cross; et enfin le tome 3, Le paria, et l’histoire de Temple… voici enfin le tome sur l’énigmatique Chase!

Et cher lecteur, si tu n’as pas lu les précédents, passe ton chemin, parce que j’ai beau tourner la chose dans tous les sens, je ne vois pas comment en lisant cet article, tu ne vas pas te ruiner la surprise de la mort qui tue qui arrive en cliffhanger dans le tome 3 (il me semble, à moins que cela ne soit dans le 2).

D’ailleurs, si tu lis la 4ème de couverture tu vas te ruiner la surprise, j’ai donc presque envie de te dire d’éteindre ton ordinateur, ta box internet, de troquer ton smartphone pour ton vieux nokia 3310 et d’aller d’exiler dans une grotte en ermite tant que tu n’aura pas lu le dernier tome de la série du Cercle des canaille de Sarah MacLean. Parce que clairement, j’ai adoré que l’auteur me surprenne. Et les surprises, les vraies surprises dans la vie il y en a peu. Et quand on lit de la romance, avec une fin « prévisible », les vraies surprises quant au « scénarios », c’est encore plus rare.

Allez, hop! hop! hop! on éteint tout ça mesdames! Je ne veux plus voir ici que des initiées… *petit bruit grinçant de porte qui se referme*

Ça y est, nous sommes seules?

Alors, le secret de Chase donc!

Trop incroyable hein? Enfin à l’époque… Je ai lu le tome 3 en VO pratiquement à sa sortie, et du coup, pas de spoiler possible et j’avoue, l’auteur m’a eue!

Sans rentrer dans le détail de la révélation, je vous laisse néanmoins imaginer mon impatience sur ce livre. Alors que finalement, Le paria, j’avais été déçue par rapport au précédent (et quand je parle de déception, on est bien d’accord que c’est un super livre hein, c’est juste que c’est toujours un peu compliqué pour une auteur d’être égale dans tous ses livres, ou de plaire de manière égale à tout son lectorat sur tous ses livres).

J’attendais donc beaucoup de Chase… autrement connue sous le nom de Lady Georgina, fille de Duc et sœur de Duc.

Suite à un scandale qui a à jamais ruiné sa réputation, Georgina s’est inventée un alter ego qui au fur et à mesure des années est devenue cette figure sur puissante du monde de la nuit. Expert en information, il/elle a à sa botte tous les puissants (ou presque) du beau monde. Ceux la même qui l’ont mise au ban de la haute société.

Malheureusement, la voilà qui doit réintégrer ce monde qui l’a rejeté sans pouvoir utiliser les informations que son alter ego a glané au fil des années sans dévoiler son secret.

Ahhhh, le secret, cette bête malicieuse et tentaculaire…

Duncan West lui aussi est un homme qui a un secret. Magnat de l’information , et rake fabuleusement séduisant, il croise le chemin de Georgina lors d’une soirée et par un jeu dont je ne peux vous dévoiler les particularités, ils en viennent tout deux à conclure un accord (dont là encore, je ne peux vous dévoiler les particularités).

Quoiqu’il en soit, cet accord va les amener à se voir de manière régulière. Et nous sommes dans une romance, deux adultes sans attaches vivent dans un monde de secrets; la recette d’un miracle désastreux, ou d’un désastre miraculeux, tout dépend de votre point de vue et du chapitre. Mais fort heureusement, le happy end est au bout du chemin. Avec une Georgina enfin en paix, et un Duncan libre de ses démons…

Ça, c’est la théorie. En pratique, l’histoire est franchement bien. Les personnages sont à la hauteur des teasers du tome trois et cohérents dans leur attentes, leurs craintes, et leurs envies. Toutefois (et je vais parler d’un point de vue purement personnel), j’aurais aimé les voir se faire confiance plus tôt.

C’est le concept même du secret vous me direz, il est ce troisième personnage qui est là, à chaque moment où les personnages se parlent, se rapprochent. Il (ou ici, Ils) est là, tour à tour menaçant, futile, pressant, terrifiant, compliqué, et encore bien d’autres adjectifs encore (Note de la conscience de Tam-Tam: en vrai, elle donne plus dans l’onomatopée monosyllabique quand elle lit votre Tam-Tam, mais appréciez son effort pour être articulée!).

Ce personnage à l’emprise non substantielle sur la vie de nos héros a la fâcheuse tendance à saper les fondations de la relation amoureuse des héros, les empêchant de se faire confiance, transformant la romance en une longue montée d’angoisse jusqu’à la révélation suprême.

Je n’ai souvent qu’une hâte, que le ballon éclate et que les héros puissent enfin construire, réparer et s’aimer (oui, je suis guimauve). Dans « Never judge a lady by her cover », la révélation est longue, bien trop longue à venir pour moi… Dommage.

Heureusement que l’histoire est canon, sinon, cela aurait pu finir en catastrophe!

Bonne lecture,

Tam-Tam