Just like heaven – Smythe Smith Quartet 1

Réédition du 20/06/2011

Lire l’écrit d’un auteur, c’est apprécier l’univers qu’elle créé le temps de 20 chapitres. Indépendamment des héros, il est très facile de s’attacher à toute cette ribambelle de personnages secondaires qui gravitent en bordure des histoires centrales. Comment ne pas fondre devant l’arrière grande-tante Mauricette du héros, qui, non contente d’être sourde, répond toujours à côté ? Comment ne pas sourire devant les bêtises toujours renouvelées des cousins issus de germain de l’héroïne? C’est d’ailleurs ce qui fait que j’apprécie autant les séries.
Mais nul besoin parfois de lire une série complète pour repérer les indices que l’auteur sème dans ses histoires et qui nous rappellent qu’il s’agit de la même époque, des mêmes gens et du même univers.

Je sens que je vous perds, prenons donc un exemple : Julia Quinn.

Nous sommes nombreux à avoir découvert Julia Quinn avec la famille Bridgerton. Et c’est tant mieux, puisqu’elle est formidable.

Nombreuses sont les choses qui font que Julia Quinn est une auteur d’exception. Son talent dans les histoires, le charmes de ses personnages, ses dialogues pleins d’esprit, l’humour des situations qu’elle dépeint.

Mais ce n’est pas tout, chaque livre est une occasion de retomber dans son univers, et de retrouver, comme des clins d’œil à notre intention, certains personnages qui ont fait chavirer nos cœurs il y a bien longtemps.

Lorsque j’ai pour la première fois ouvert « The Duke and I », j’ai découvert Daphné, Simon et le quatuor Smythe-Smith.

Alors que les livres de l’auteur s’accumulaient sur ma pile de livre lus, mon envie de découvrir les membres de ce fameux quatuor se faisait grandissante.

Et comme Julia est une personne formidable, elle a répondu à mes prières dernièrement en publiant « Just Like heaven », qui raconte l’histoire d’Honoria Smythe-Smith, violoniste du quatuor.

Si le livre se met place avec lenteur, j’ai beaucoup aimé l’installation de la dynamique du groupe musical : les différentes musiciennes, leurs instruments, leur relation avec l’événement mondain qu’est le « Smythe-Smith musical ».

Le concert en question est une tradition de la saison dans l’univers de JQ, qui rythme chacun de ses livres. Il est toujours question de cacophonie, de douleur auditive et d’acharnement musical. Et si les Bridgerton se font un honneur d’être présent, nombreux sont ceux dans l’assistance dont les oreilles saignent dès les premières mesures.

18 ans de tradition. Et cette année encore, Honoria devra jouer avec la certitude qu’elle insulte Mozart à chaque note qu’elle fait grincer sur son instrument. Sur les 4 du quatuor, seul Daisy, l’autre violoniste, semble avoir les oreilles remplies de coton pour ne pas réaliser à quel point leur prestation est mauvaise. Cette année encore, Honoria va sourire pendant que le public « entendant » espère la fin du morceau.

Comment intervient notre héros dans ce tableau « musical » ? Il se trouve tout d’abord que seul le mariage peut permettre à Honoria de quitter l’orchestre. Mais ce n’est pas tout.

Marcus est un ami de la famille, et alors que le frère d’Honoria s’apprêtait à quitter le pays, ce dernier lui fait promettre de veiller sur la jeune fille. Et par veiller, il faut entendre « l’empêcher de se marier avec un imbécile » (les mots du frère, pas les miens).

Sa promesse faite à un ami va l’emmener plus loin qu’il ne l’aurait pensé au départ. Et entre deux fausse notes, Honoria montrera bien plus de résolution et de courage que je n’en attendais d’elle au début de notre histoire.

Une histoire qui démarre doucement, mais dont la fin est à la hauteur d’une famille qui va sans aucun doute nous révéler bien des surprises !

Mozart n’a plus qu’à se procurer des boules Quies, Les Smythe-Smith sont « in da place » !

Bonne lecture
Tam-Tam

Corps et âme

Réédition du 13/06/2011

Il y a de cela quelques années, j’avais pris l’habitude d’inscrire en page de garde les dates, lieux et circonstances qui m’avaient poussés à acheter et lire un livre. Si c’était un cadeau, je marquais qui me l’offrait, etc.En choisissant ce livre pour ma chronique de ce lundi, j’ai pu redécouvrir avec joie mon auto-dédicace de l’époque :« Mai 2005 – Françoise lisait ce livre la veille de mon départ. Le résumé et la couverture m’ont plu. Je l’ai dévoré sur le ferry… Il faut dire qu’avec 18h de traversée, j’avais le temps ».

J’ai du relire ce livre au bas mot 10 fois depuis ce fameux voyage de 2005. Pourquoi ? Parce qu’au delà de la magnifique histoire que l’auteur raconte, Franck Conroy fait preuve d’un talent hors du commun pour peindre les émotions. Corps et âme fait parti des livres qui m’ont fait pleurer, et je vous ai déjà expliqué à quel point c’est un gage de magnificence.

Corps et âme, c’est l’histoire de Claude. Claude habite dans un appartement en sous-sol avec sa mère alcoolique. Il regarde les gens passer depuis le soupirail. La vie de Claude n’est pas tendre. Mais dans la pièce du fond, sous une pile de journaux datés, il y a un piano, objet inconnu qui l’intrigue et qui va lui ouvrir des portes dont il ne soupçonnait pas l’existence.
Car Claude a un talent. Un talent rare. Et de la chance… Ou peut-on vraiment parler de chance lorsque des crises alcooliques rythment les soirées de l’enfant ? La destinée, disons, voudra qu’il pousse la porte d’un magasin de musique, la tête pleine de questions, pour y rencontrer Monsieur Weisfeld.Ce livre retrace la vie de ce prodige. De son appétit de vivre, de ses doutes, de son apprentissage, de sa consécration.Mais ce n’est pas un conte de fées, loin de là. Claude va construire sa destinée. Il a un don, certes, mais il a aussi en lui une volonté d’avancer, une sensibilité qui le pousse à vouloir toucher la perfection. A se donner entièrement.

Je pourrais sans doute vous parler des heures de ce livre qui immanquablement me fait pleurer à la page 570, qui me berce à travers ses pages des mélodies des plus grands. Je pourrais vous dire qu’au delà de la musique, qui reste le grand amour de la vie de Claude, ce dernier va devoir aussi se construire une famille, des amis, pour l’accompagner lors de son périple. Car le talent n’est pas tout, c’est ce que l’on en fait qui fait tout la différence.

Le livre a tout pour lui !

– Le cadre de New York à la fin des années 40. Les rues à la vapeur sortant des bouches d’égout. Les automobiles, le tramway. La ségrégation, le travail qui manque, le retour des soldats…

– La musique qui rythme chacune des pages. Des compositeurs géniaux, une initiation à l’apprentissage pointu d’un monde d’harmonies. Lorsque l’on lit un polar, on a l’impression d’en apprendre plus sur la criminologie. Lorsque l’on lit une régence, on révise nos connaissances des usages de la cour d’Angleterre. En lisant ce livre, on embrasse la création musicale, les octaves, les arpèges. Claude rend les gammes pleines de sens. Les arpèges pleins de sentiments, et les accompagnements chargés de génie.
– Le héros, qui prouve à lui tout seul que les destins miraculeux sont possibles. On veut croire en la chance. On a envie de jouer au loto, on s’essuie le coin des yeux devant ses réussites. Notre cœur bat au même rythme que le sien.

L’histoire enfin, d’une destinée, d’un amour inconditionnel, d’un talent, de rencontres… Cette histoire d’exception qui à mon gout fini trop tôt. Le talent n’a pas assez d’une vie pour s’épanouir, et Franck Conroy a à peine le temps d’un livre pour ravir notre cœur avec son héros tout en nuances.

A lire, vraiment.

Tam-Tam

Le rap des princesses

 

Traduction :

 

ANNOUNCER:
Snow White versus Elsa! Let the rap battle begin!

Blanche-Neige versus Elsa, que le duel commence!

SNOW WHITE:
Ce n’est pas du chiqué, et mon but ici est de dire la vérité
Je vais faire de l’effet et tout déchirer
J’ai une étoile sur le Hollywood Walk of Fame
C’est vraiment trop bête que tu ne puisses pas en dira autant
Je suis la 1ere princesse, tu n’es qu’une copie d’une copie
Je suis en porcelaine et parfaite, et tu es mal peignée
Je suis fragile mais agile, jamais fâchée
Je suis mignonne, tu peux chanter mais je suis un vrai cadeau, la meilleure

ELSA:
Pour qui te prends-tu pour vouloir me marcher dessus?
Une bécasse inutile avec une carence en vitamine D
Tu ne sais rien faire, tu ne penses qu’a ton apparence
Et on pourrait parler de ce que tu fabriques avec tes sept nains?
Je t’ai entendu chanter, c’est un gazouillement trop aigu
Tu es une endormie

SNOW: Tu es une râleuse

ELSA: Tu es une andouille coincée
Ce comportement de petite souris timide est un très mauvais choix
Je peux te rendre sourde par la seule puissance de ma voix

SNOW WHITE:
Ca tu peux le dire, tu ne chantes pas, tu cries
Au moins maintenant je n’entends plus tes calomnies
Tu aurais pu partager ton deuil avec ta sœur,
Mais non ! En fait c’est toi qui a le cœur gelé.
Tu es égoïste, tu te racontes des histoires
Tu aurais pu agir différemment mais comme une diva, tu as tout raté
Quand à tes pouvoirs, ils n’ont pas l’air très impressionnants
Tu t’es construit un château entier avec nulle part ou s’asseoir
Est-ce que c’est vraiment de la magie si quand tu es « libérée »
La seule chose qui bouge c’est la neige et la glace ?
Je parle avec les animaux, ça fait toujours de l’effet
Tu n’es qu’une souffleuse de neige blonde dans une robe à paillettes

ELSA:
C’est bien vrai, je joue avec de la neige, et personne ne le fait mieux que moi
Ce qui veut dire que je te contrôle, puisque c’est ton nom idiot
Et qui est assez bête pour manger la pomme que lui donne une inconnue ?
Et qui a besoin qu’un homme l’embrasse pour la sauver ?
Je suis douée, forte, célibataire et tellement indépendante
Tu es une bien mauvaise inspiration alors que je suis merveilleuse
Tu es révolue, oubliée, eh oui, le temps qui passe est cruel
Je suis la plus moderne, la plus audacieuse, et littéralement la plus rafraichissante
Alors pousse toi de la, disparais et vas te trouver une maisonnette à nettoyer
Tu n’es qu’une princesse écervelée, et je suis une p*** de reine !