Hélas, il y a eu plusieurs déceptions, et je vous confirme à présent que Nora n’est pas une auteur vers laquelle on peut se diriger en toute confiance. Il n’y a qu’a voir la différence entre la Trilogie irlandaise, les MacKade et le quartet des Wedding-planners.
Et comme vous ne pouvez pas vous précipiter aveuglément sur le dernier Nora, je me suis empressée de le lire pour vous donner mon avis ! Pour l’occasion, j’ai (re)fait lecture commune avec Pimpi. Avant, à l’époque où je n’avais pas de blog, je faisais lecture commune avec Tam-Tam… Maintenant cela ne fonctionne plus, nous essayons de lire des choses différentes pour mieux vous en parler ! Mais, je disais donc, j’ai lu The next always en même temps que Pimpi…
Alors alors…
Eh bien voilà une trilogie qui débute dans la droite ligne de la série précédente… Et de toutes ses autres séries en fait ! Le schéma de la série chez Nora est toujours très classique…
Trois frères décident de rénover, avec l’aide de leur mère, un Bed and Breakfast de la petite ville de Boonsboro, Maine. Pour la petite anecdote, Boonsboro est la ville où Nora habite depuis plus de 30 ans et la plupart des boutiques, noms de rues et autres lieux notables, sont fidèles à la réalité.
Le B&B donc, approche de la fin des travaux, le gros œuvre est fait, on en est à poser les parquets et à choisir le mobilier… Beckett, l’architecte du trio supervise tout cela avec une grande efficacité, tout en continuant de bosser sur quelques petits projets à coté et en mettant la main à la pâte dans l’atelier de menuiserie hérité de son père Entre deux journées de 18h, il trouve le temps de partager une pizza avec sa mère, boire des bières avec ses frères, et aller soupirer après Clare, qu’il aime depuis l’adolescence sans jamais le lui avoir dit, dans la librairie qu’elle tient…
Voilà un homme occupé, à qui il ne manque qu’une femme pour être heureux. Et Clare, veuve et maman de trois garçons, ne va pas avoir beaucoup de travail à faire pour attirer son attention !
Maintenant que le décor est planté, je vais vous dire ce que j’ai aimé :
- J’ai aimé que Clare ne soit pas une veuve éplorée. Six ans après la mort de son mari, elle a fait son deuil et est prête à refaire sa vie si un homme bien se présente.
- J’ai aimé qu’elle soit présenté profondément et avant tout comme une maman, avec une routine à un train d’enfer que j’ai reconnu.
- J’ai aimé Avery, la meilleure amie de Clare, qui change de couleur de cheveux au gré de ses humeurs et prépare des pizzas fort appétissantes.
- J’ai aimé que l’esquisse des tomes suivants soit suffisamment légère pour que je m’interroge un moment sur le « qui finira avec qui ».
- Je n’ai pas aimé retrouver encore une fois ces descriptions à n’en plus finir de chaque détail de chaque pièce du B&B, qui me font penser que Nora cherche surtout à remplir ses pages et non pas à approfondir son histoire. Surtout qu’il s’agit des gouts décoratifs typiquement américains, et que je ne suis souvent que moyennement convaincue. Encore plus quand on m’évoque les merveilles de toilettes qui font bidet en même temps, comme summum du luxe… et du glamour?
- Je n’ai pas aimé la perfection parfaite de ce monde idyllique où tous les gentils sont super gentils et il n’y a qu’un ou deux méchants histoire de remplir les quotas, un monde en noir et blanc, sans zone intermédiaire.
- Je n’ai pas aimé que Beckett n’ait jamais une minute pour souffler, se reposer, se concentrer et réfléchir à ce qu’il faisait. Vivre à ce train d’enfer, ce n’est pas une vie ! Et personne ne peut tenir avec 4h de sommeil pendant aussi longtemps.
- Je n’ai pas aimé le manque cruel de scènes entre Clare et Beckett, me frustrant d’assister au développement de leur relation. Bien que l’on nous dise qu’ils ont passé du temps ensembles, le lecteur n’a pas le privilège d’y assister Là encore, j’ai l’impression que Nora cherche à remplir sans trop se fatiguer.
- Je n’ai pas aimé le conflit entre nos héros, tellement léger au début qu’il n’est qu’un détail anodin, avant de prendre des proportions énormes – dont les conséquences sont expédiées en 5 lignes top chrono.
- Je n’ai pas aimé les descriptions de scènes « sexy » qui sont si ampoulées et fleuries que l’on frise le ridicule sans provoquer la moindre émotion.
- Je n’ai pas aimé la présence incongrue de Lizzie le fantôme, qui m’a parue superflue, avant que je ne me rende compte qu’elle n’était qu’un prétexte pour faciliter le déroulement de l’histoire – sans avoir à penser à autre chose !
Sans aller jusqu’à dire que l’on ne m’y reprendra plus, je ne suis pas particulièrement sûre d’avoir envie de lire la suite de cette série et, vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas ce livre, trop superficiel et facile…
Chi-Chi