Pet peeves, mode d’emploi

J’espère que vous êtes bien tous rentrés de votre week-end de Pâques, prêts pour la dernière ligne droite avant l’été? Personnellement, j’ai pu profiter de quelques jours idylliques à la campagne, soleil, farniente et lecture bien sûr, chapeau de paille sur la tête et parfum de fleurs tout autour… En prime, je vous offre une petite photo de MA glycine, pour que vous puissiez admirer comme elle est belle et me détester! Enfin, la série noire en lecture s’étant enfin achevée, j’ai pu découvrir quelques livres fort sympathiques, dont je vous parlerai bientôt.

Mais surtout, j’ai pu prendre le temps de vous écrire un vrai article, en prenant le temps d’y réfléchir et tout et tout, un grand luxe! Le sujet m’a été soufflé en écrivant mon article de la semaine dernière… Il y a décidément des choses qui me hérissent dans certains livres, parfois un ressort de l’histoire, parfois un simple détail, mais dans tous les cas, un je-ne-sais-quoi que je ne peux pas ignorer. Ces petits (ou moins petits) agacements de la lecture, c’est ce que nos amis anglophones appellent les « pet-peeves », expression que j’aime beaucoup, et pour laquelle je ne vois pas vraiment d’équivalent en français…

Alors quels sont les miens (et un peu ceux de Tam-Tam, que j’ai mise à contribution pour l’occasion)? Voici un florilège de quelques pet-peeves de la romance, de ceux qui poussent les lectrices les plus aguerries à reposer un livre avant le mot FIN ou qui au moins leurs donnent envie de jeter le livre par la fenêtre…

Je ne nommerai pas bien sur les retrouvailles, entre la semaine dernière et le post de Tam-Tam, je crois que nous avons fait le tour de la question, mais ce ne sont pas les autres exemples qui manquent. Je déteste donc :

     – Les héros frappés par la flèche de Cupidon dès la page 3, et qui passent tout le roman à s’admirer avec des yeux pleins d’étoiles. L’intérêt de raconter une histoire, c’est justement de voir se développer les relations entre les personnages!

     – Les anachronismes, des héros parlant comme nous dans un contexte historique, souvenez-vous de Miss Sophie Harlow… Modernité oui, mais un peu de réalisme par pitié!

     – Les erreurs de géographie. Chers auteurs, pitié, ouvrez un atlas avant d’écrire des horreurs. Madame Nora Roberts, NON, Le Havre n’est PAS un port de la Méditerranée!

     – Les héros qui se détestent au premier regard sans savoir pourquoi, mais ne peuvent pas contrôler leurs instincts bestiaux et roulent dans la paille ensembles à la première occasion! Perso, je n’ai pas spécialement envie de faire des choses avec mon ennemi juré, sauf peut-être lui envoyer quelques claques…

     – Et tiens, justement, puisqu’on en parle, c’est quoi cette habitude déplorable de n’avoir strictement aucun self-control sur sa libido??! Des héros qui passent leur temps à se grimper dessus comme des singes en rut, c’est fatiguant à la longue!

     – Les descriptions à n’en plus finir… Ce que Tam-Tam appelle du remplissage : tous les détails des tenues que portent chaque personnage à chaque rencontre, la plus petite tache de rousseur, la moindre mèche de cheveux défaite, et surtout, surtout (ça c’est moi), les articulations qui blanchissent quand, dans un accès nerveux, l’héroïne crispe ses mains. Sérieusement, dans la vraie vie des gens réels, QUI remarque un détail pareil? A moins d’avoir un garrot peut-être, et encore…

     – Les clichés culturels… Alors là… Deirdre Martin qui voit Lyon comme une petite bourgade de province avec zéro vie culturelle. Nora Roberts qui nous explique que les Stanislaski ont quitté l’Ukraine dans une charrette tirée par des bœufs. Loretta Chase qui nous décrit l’Égypte comme peuplée d’individus serviles et sans éducation. Et d’une façon plus générale, les russes qui ne boivent que de la vodka, les irlandaises qui sont rousses avec un fichu caractère, les français qui sont lâches, les italiens qui sont des séducteurs impénitents, les mexicains qui sont ouvriers ou jardiniers, et la liste pourrait être encore bien longue…

     – Les erreurs de traduction, quand les auteurs veulent faire parler les personnages dans une langue étrangère, et font des fautes inadmissibles. Du genre « mon petite chéri » en français… Des fautes faciles à voir avec un minimum de connaissance de la langue! La dernière en date, une auteur que j’aime pourtant, Eloisa James, mettant des fautes de français dans la bouche de sa Marquise française (déjà, elle l’a appelée la Marquise de Bernaise – moi ça m’évoque furieusement la béarnaise, pas très glamour pour une Marquise!). C’est d’autant plus impardonnable qu’Eloisa a vécu plusieurs années en France, et on ne me fera pas croire qu’elle n’a trouvé personne à qui demander ce renseignement!

     – Les 27 rebondissements coincés dans les 15 dernières pages du livre. Exemple type : SFALO! Toute cette tension, toutes ces questions, tous ces problèmes à régler, c’est bien ennuyeux, mais au lieu de se creuser la tête pour une explication plausible et de prendre le temps de développer une trame qui s’étire sur tout le livre, l’auteur nous donne un coup de baguette magique à la fin. C’est que, tous ces détails inutiles donnés précédemment, cela remplit beaucoup de pages, il ne reste plus de place pour l’histoire elle-même vous comprenez!

     – Et en parlant de rebondissement, un de mes préférés, c’est le Grand Malentendu… Si, vous savez bien, celui qui fait que nos héros se détestent et qui pourrait être dissipé par une simple conversation. Mais là encore, vous n’avez rien suivi, d’abord on ne tombe pas amoureux en se parlant, et ensuite, nos héros sont bien trop occupés à se rouler dans la paille pour avoir du temps à perdre dans des choses aussi triviales. D’où le coup de baguette magique à la fin, Je t’aime et tout est réglé!

     – L’héroïne TSTL. Alors là, c’est intraduisible! Too Stupid To Live : trop bête pour avoir le droit de vivre, en toute simplicité… Je crois que tout est dit. La fille TSTL c’est celle qui, dans un film de série Z, sort de sa maison en nuisette pour enquêter sur des bruits mystérieux en pleine nuit, armée d’une louche et d’une lampe torche, alors qu’elle SAIT qu’un serial-killer erre dans la ville. Youhou, je suis là, venez me tuer! Par contre, attention, la TSTL n’a pas besoin d’un homme pour la sauver, elle est forte et indépendante. Sauf que zut, elle vient justement de se prendre un coup sur la tête, et se réveille le lendemain ligotée dans une cave. Bon, bah tant pis, il n’y a plus qu’a attendre que le héros vienne à sa rescousse! Enfin, quand il sera là, elle trouvera quand même le moyen de lui dire qu’elle avait la situation parfaitement en main, question de fierté.

     – L’héroïne physiquement par-faite! J’ai déjà parlé des ses problèmes de poids, sérieusement, vous n’imaginez pas à quel point c’est difficile d’être grande, mince avec des petits seins, surtout de nos jours! La pauvre chérie… Mais l’imagination des auteurs ne s’arrête pas là. Ma préférence personnelle va aux yeux de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Notamment violet, doré, ou fauve… Couleurs que nous avons bien sûr tous déjà rencontré. Par contre, c’était chez des aliens!

     – Un prénom à coucher dehors (Lady V. me parlait l’autre jour des Bedwyn de Mary Balogh, avec ses Alleyne, Wulfric et autres Gervase dont elle ne se remettait pas), en particulier si la prononciation est mystérieuse… Certes, le prénom n’est pas toujours révélateur de la qualité du roman, comme Wulfric nous en fait la démonstration, mais un simple Nick fait aussi très bien l’affaire, merci!

     – L’absence de personnages secondaires ou les amitiés instantanées. Celles qui ont lu La trilogie des clés de Nora Roberts (décidément reine du cliché, heureusement qu’elle produit beaucoup pour compenser) savent de quoi je parle. Trois héroïnes qui se rencontrent et deviennent amies inséparables en 3 jours, et bien évidemment aucune n’a le moindre passé, pas la plus petite copine de lycée ou vague connaissance de l’université qui traine dans le paysage. Pas de parents, pas de frères ou sœurs, à peine une voisine ou une vieille tante de temps en temps… A croire que nos héros naissent tous de la cuisse de Jupiter!

Voilà une liste conséquente, et je suis sûre qu’en y réfléchissant bien, je pourrais trouver d’autres pet-peeves… Alors, me direz-vous, pourquoi continuer à lire de la romance? Eh bien d’abord parce que l’on trouve ce genre de problèmes dans tous les genres de la littérature, romance ou pas, un mauvais livre sera toujours mauvais, et que même avec un ou plusieurs de ces traits potentiellement si agaçants, une belle histoire, bien écrite par un auteur de talent, fera toujours un bon livre et une belle romance!

Et vous, quels sont les détails qui vous rendent chèvre? 
Chi-Chi

Tout est une question de détail

Le miracle pascal a eu lieu. J’ai réussi à finir un livre ce weekend.
Par contre, je dois faire face à un dilemme intérieur… Comment vais-je trouver un lien avec Pâques ? Gros challenge en perspective…
Oui, parce que Animal Magnetism de Jill Shalvis nous affiche un synopsis qui ne laisse pas sous-entendre de lien avec la livraison des cloches ou le passage du lapin de Pâques…
De passage dans la petite ville de Sunshine, Idaho, Brady Millet est en visite chez Adam et Dell, vétérinaires au grand cœur, et « frères de cœur » de cet appétissant  futur ex-militaire.
Comment vous décrire Brady… Voyons, il est superbement bâti. Un monstre de masculinité et de virilité – c’est un militaire qui inspire le respect… bla, bla, bla… Le héros transpire de testostérone. Il a un passé sombre peuplé de familles d’accueil, d’enfance volée et de racines transportables. Bilan, ce cher monsieur à la phobie de l’engagement.
J’ouvre une parenthèse, la phobie de l’engagement, pour une personne qui s’est « engagée » dans l’armée, je trouve ça délicieusement ironique. Refermons la parenthèse et revenons-en à Brady et à son physique de protecteur. Adam et Dell l’on fait venir par un procédé que les membres de famille nombreuse connaissent bien, la « culpabilité ». C’est étonnant comme ce sentiment peut bouger des montagnes lorsqu’il est utilisé avec talent.
Nous avons donc Brady… Et pour lui faire face, nous avons Lilah Young, propriétaire du refuge pour animaux local mais qui lutte un peu pour joindre les deux bouts. Car entre une propriété dont elle a hérité et qui est un gouffre financier, le refuge qui ne rapporte pas autant qu’il ne coûte, et ses cours du soir, la jeune Lilah est en flux tendu sur bien des plans. La plomberie laisse à désirer, la toiture est dangereusement vieillissante… Bref, l’héroïne se classe dans la catégorie « je suis une pette chose qui se débrouille comme une grande et qui se bat contre une mauvaise fortune congénitale. Je suis indépendante, je n’accepte pas la pitié des autres, mais j’inspire chez le mâle alpha des pulsions protectrices ».
Ajoutons au passage que la jeune Lilah est jolie comme un cœur et qu’elle est d’une sensualité affolante.
A ce stade de mon article, vous vous dîtes… C’est quoi ce livre pourri ? Je viens de découvrir le héros et j’ai envie de le secouer, et l’héroïne me donne des envies de meurtre…
Et bien, c’est un livre qui travaille les détails.
L’histoire est assez binaire. Brady rencontre Lilah. Lilah pose son regard sur Brady. Les hormones font pratiquement le reste.
Lilah est indépendante, elle veut un truc sans attaches. Brady est un phobique, cela lui convient parfaitement.
Lilah et Brady ensemble, c’est une machine à scènes coquines.
Et là où le bât blesse, et où ironiquement, j’ai trouvé ma source principale de fou-rires, c’est dans les détails des-dites scènes!
En avant-première pour vous aujourd’hui, un florilège :
-       Brady ne porte pas de sous-vêtements. Il va dans la vie « commando ». J’aime ce sens de la classe innée chez ce type. Et j’aime cette capacité qu’ont certains auteur à nous faire croire que c’est sexy… Perso, je trouve ça vraiment bof. Et en l’occurrence ici, cela arrive un peu comme un cheveux sur la soupe.
-       Lilah est tout le temps « érotiquement chargée ». Elle a autant d’hormones qu’une classe d’adolescents boutonneux qui découvrent les joie du corps… Autant dire, pour quelqu’un qui a 3 jobs dans la vraie vie, mission impossible.
-       Brady a autant de volonté et de résistance qu’un diabétique dans une pâtisserie. Non, non, je dois résister… Non, non, elle est trop irrésistible… Non, non, je ne peux que succomber… Non, non, ce n’est pas de ma faute… Mais. Bien. Sûr !
-       Lilah a un corps de bombasse. Je la hais la bougresse ! En plus elle se nourrit de Twinkies, qui doivent être la sucrerie la plus calorique qu’il ne m’ait jamais été donné de voir. Et ce corps, il va sans dire qu’elle sait l’utiliser…
Livre assez creux je dois dire. Mais que j’ai réussi à finir… Sans doute parce qu’au-delà des nombreux détails qui tuent, les scènes sexy qui peuplent le livre sont assez bien écrites et qu’entre deux chocolats, elles se lisent sans modération.
Petite déception, je n’ai pas trouvé de lien avec Pâques, car bien que peuplé de chats, chiens et autres petites bêtes poilues et mignonnes à souhait, il n’y avait dans cette histoire, ni lapin, ni cloches…
Bonne lecture,
Tam-Tam

L’exception qui confirme la règle

Chers lecteurs,

Je dois avouer que je rencontre un problème étrangement similaire à celui de Tam-Tam ces temps-ci… Peu de temps pour lire, et moins encore pour vous écrire tous les magnifiques articles en attente dans un coin de ma tête, sur des sujets aussi passionnants que… eh bien que mystère et boule de gomme, car je vais ménager mon suspens !
Mais chez moi, le responsable de cette baisse de régime n’est pas trop de soleil mais trop de travail, et laissez-moi vous dire que cela ne va pas aller en s’arrangeant dans les semaines à venir… D’avance, je vous prie de m’en excuser. De toute façon, vous aussi, vous êtes très occupés ailleurs, si j’en crois mes informations !
Enfin, entre deux séances de travail intensives, j’ai tout de même trouvé le temps de lire pour vous le dernier Kristan Higgins. J’espère que vous apprécierez à sa juste valeur mon dévouement à la cause, ce fut pour moi un grand sacrifice de prendre un peu de mon temps si précieux pour lire ce livre… 
Pour ceux qui n’auraient pas suivi assidument mes chroniques (c’est MAL !), Kristan Higgins est sans conteste mon plus grand coup de cœur depuis Julia Quinn, il y a déjà  8 ans (c’est fou comme le temps passe vite quand on s’amuse !).
Je dois vous avouer cependant que j’avais quelques angoisses à la réception de Toi et Moi (My One and Only en VO). Car il s’agit d’une histoire de retrouvailles, et Tam-Tam vous a déjà expliqué à quel point j’aime les retrouvailles (ironie, mon amie) !
Il aura donc fallu tout le talent et la confiance que j’ai placée en l’auteur pour me tenter et finalement me convaincre d’acheter quand même ce livre.
Evidemment, comme vous ne vous en doutez pas du tout puisque je prends la peine de vous en parler ici, j’ai adoré ce livre et je l’ai dévoré en 3 jours !
Toi et Moi raconte donc l’histoire de Harper et de Nick, divorcés depuis 12 ans. Harper est aujourd’hui une avocate spécialisée dans les divorces justement, légèrement cynique (ou réaliste, question de point de vue), et elle n’a pas revu, ou entendu parlé, ou même prononcé le nom de son ex-mari depuis leur divorce. Ses amis, son petit copain, ne savent même pas qu’elle a été mariée, c’est vous dire comme elle a bien tourné la page sur cet épisode de sa vie!
Mais le jour où sa petite sœur, Willa, lui annonce son mariage avec le frère de Nick (surprise, surprise), Harper se retrouve confrontée à son passé. Le mariage étant prévu pour la semaine suivante, pas vraiment de possibilité de se défiler, Harper sait qu’elle va revoir Nick. Enfin, se dit-elle, le temps d’un mariage, et après, hop, il retournera sagement dans le petit cagibi dans un coin de son cerveau, soigneusement fermé à clé pour ne pas être tentée d’y regarder de trop près.
Manque de chance, par un concours de circonstances malheureux, notre héroïne va se retrouver contrainte de faire route commune avec Nick, et tous deux vont avoir l’occasion de se retourner sur les raisons qui les ont séparé.
J’ai été touchée par Harper, et son caractère de porc-épic (c’est elle qui le dit) qui change des héroïnes résolument optimistes de Kristan Higgins. Harper qui est forte, mais encore traumatisée par l’abandon de sa mère le jour de ses 13 ans, et qui éprouve toutes les peines du monde à faire confiance aux gens autour d’elle. Mais surtout, surtout, je suis tombée amoureuse de Nick (décidément, les Nicolas ont quelque chose de spécial), qui m’a émue comme peu de héros ont su le faire. Nick avec ses yeux sombres, son sourire malicieux, et … et je ne peux pas vous en dire plus sans révéler des éléments clés de l’histoire, mais soyez certains que si jamais Harper changeait d’avis, je veux bien me porter volontaire pour la remplacer dans la seconde !
L’histoire de Nick et Harper est jonchée d’obstacles et très vite, je n’avais qu’une envie, les voir enfin réunis et heureux ensembles. J’aurais aimé que les choses soient plus faciles pour eux, mais arrivée à la dernière page, j’ai compris que ces détours étaient nécessaires pour que chacun d’eux se libère de ses incertitudes et qu’ils puissent enfin se rejoindre et (re)commencer leur vie ensemble.
Cerise sur le gâteau, ici, pas d’enfant caché, pas d’ex complètement stupide se raccrochant à une rancœur vieille de plusieurs années comme une moule à son rocher, pas de machination diabolique digne d’un enfant de 5 ans pour humilier son ex et obtenir vengeance de griefs ridicules. Dans l’histoire de leur séparation, aucun de nos deux héros n’est innocent, et ils abordent leurs retrouvailles avec le minimum de civilité que l’on attend en général de deux adultes responsables ! De plus, les raisons de leur séparation sont étudiées avec beaucoup de finesse et l’évolution de leurs sentiments est parfaitement compréhensible selon moi. Rien, donc, de tous ces clichés qui selon moi rendent les histoires de retrouvailles si souvent médiocres…
Et, ce qui ne gâche rien, j’ai toujours aimé les road-trips ! Il y a quelque chose d’intime à voyager avec quelqu’un, surtout dans l’espace confiné d’une voiture, quelque chose de propice à la romance peut-être?
Vous l’aurez compris, je ne peux que vous recommander de vous précipiter pour lire ce livre qui a su me prouver que, quand elles sont écrites avec talent, les histoires de retrouvailles peuvent, elles aussi, être magnifiques !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Panique du dimanche

Je dois vous avouer une chose, ces derniers temps, je n’ai pas vraiment la tête à lire. Il fait trop beau, les journées sont trop courtes, les soirées trop occupées… Que sais-je ?

Résultats des courses, quand arrive le dimanche soir et que la deadline de ma chronique hebdomadaire arrive, je passe une bonne demie-heure devant ma bibliothèque à me poser cette question existentielle « je prends lequel ? ».
Choisir le livre qui me permettra d’honorer cette promesse faite à moi-même n’est pas aisé.

Les conditions à remplir sont nombreuses :

-    Il faut que ce soit un livre qui finisse bien. Flash news! Je lis aussi des livres qui finissent dans un torrent de larmes.
-    Il faut que ce soit un livre où il est question, à un moment donné, d’un homme et d’une femme. Ce livre formidable de Gilbert Sinoué, où il est question de la quête formidable d’un livre sacré, mené par une équipe hors du commun, ne saurait fondamentalement trouver sa place ici (même si je ne peux que vous conseiller de lire Le Livre de Saphir !)
-    Il faut que ce soit un livre dont les détails ne font pas encore défaut à ma mémoire, qui devient perméable avec les années. Vous chroniquer une histoire lue il y a 3 ans mais dont le seul souvenir rassemble ce qui est mentionné sur la 4ème de couverture n’a pas vraiment d’intérêt en soit.
-    Il faut que ce soit une histoire que j’ai véritablement aimé. Trop nombreux sont ces livres oubliables qui trainent dans ma bibliothèque pendant 6 mois avant de passer l’épreuve du tri. Il est parfois dur de chroniquer avec justesse un livre qu’on n’a qu’à moitié aimé, mais qui vaut quand même le coup d’être lu, à défaut de valoir le coup d’être gardé.
-    Il faut que le livre ne fasse pas partie de ces livres que je garde sous le coude pour cet article que j’ai tellement envie de vous faire, mais pour lequel il faudrait que je trouve trois minutes pour me poser, faire quelques recherches afin d’assurer un minimum de crédibilité. La Science de la Romance, cela ne s’invente pas ^_^ ! J’ai ainsi pour grand projet de vous faire un article sur les veuves dans la romance, sur les pirates dans la romance, sur les clichés dans la romance… J’en passe et des meilleurs !
-    Il faut que ce soit un livre dont l’histoire m’emballe, au moment T où je la chronique. J’ai toujours un peu de mal à me montrer enthousiaste pour un livre lorsque je ne suis pas dans le « mood ». C’est un peu comme lorsque l’on a très envie de mousse au chocolat, et qu’il ne reste que de la charlotte aux framboises dans le frigo. Dans l’absolu, la charlotte aux framboises et la mousse au chocolat sont deux desserts fabuleux lorsqu’ils sont préparé avec soin, mais je reste persuadé que lorsque l’esprit est fixé sur l’un des deux, l’autre ne peut que vous laisser une arrière gout désagréable dans la bouche. Ainsi, si je suis dans l’humeur pour chroniquer un thriller historique et que dans ma bibliothèque ne se trouvent que des romances contemporaines légères, je cours à la catastrophe !

Pour toutes ces raisons, ce soir…Je suis en mal de livre à vous conseiller. J’ai des envies de soleil, de balades et de bains d’eau salé. Mon inspiration est en vacances… Mes livres restent désespérément fermés et attendent patiemment sur ma table de nuit d’être lus.

Quel livre saura me faire oublier que le soleil brille dehors et que les vagues n’attendent que moi ? Quel auteur aura eu le génie pour voir clair dans mes indécisions ? Contemporain ? Historique ? Thriller ? Léger ? Vampire ? Policier ? Humour ? Classique ?

Peut être pour une fois pourrais-je m’en remettre à vous ?

Tam-Tam

Contre-proposition

Ces dernières semaines ont été riches en déceptions littéraires… Pas un seul livre enthousiasmant à me mettre sous la dent, vous imaginez l’état de désespoir qui est le mien à l’heure où j’écris ces lignes. 
Mais puisque Tam-Tam vous a fait lundi une booklist spéciale vacances, et qu’il faut bien à mon tour que je partage l’état de mes lectures avec vous, je vais rester dans le ton et faire une contre-booklist avec les livres qui m’ont déçue ces derniers temps, des livres que je vous recommanderais d’éviter… 
Pas ce soir, je dine avec mon père, Marion Ruggieri : les états d’âme d’une jeune femme qui ne peut pas grandir car son père refuse de vieillir, qui se choisit un homme plus vieux pour tenter de trouver ce père donc. Il y avait le début d’une réflexion sur ce conflit de générations, une idée intéressante. Et puis rien. Le néant. Des états d’âme à n’en plus finir, une narratrice qui subit dans les détails la vie sexuelle de son père, semble se révolter et vouloir enfin évoluer, et puis non finalement, retour à la case départ. Des pages pour rien, le vide.
When Harry met Molly, Kieran Kramer : le livre sur lequel je faisais des recherches le jour où j’ai découvert le film Mrs Miracle! Eh bien, à ma grande déception, il n’a pas tenu ses promesses. Pourtant Julia Quinn en disait du bien… Re-déception. En toute honnêteté, ce livre n’est pas mauvais. Mais trop approximatif, un peu bâclé, les ressorts de l’histoire sont trop gros, la trame parfaitement ridicule, le héros  pas du tout héroïque et l’héroïne complètement anachronique! Rien de crédible ici, dans le même esprit qu’avec A groom of one’s own, il y a eu des moments agréables, mais une impression globalement négative…
 
Le caveau de famille, Katarina Mazetti : autant j’avais aimé Le mec de la tombe d’à coté, dont ce livre est la suite, autant Le caveau de famille m’a ennuyée. Benny et Désirée veulent faire un enfant, mais ils ne veulent pas avoir à décider d’être ensembles. Ils ne prendront donc une décision que si elle tombe enceinte. Ce qui arrive. Incapables de prendre la moindre décision, il se morfond, elle s’enferme dans le silence. Rien ici ne m’a évoqué l’humour mordant du premier volet, et les personnages m’ont semblé désespérément agaçants. Une vraie déception… 
La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano : voilà un livre qui m’a carrément mise en colère! Ce livre prétend parler du lien indestructible qui unit Alice et Mattia, depuis leur adolescence tourmentée, puis au long de leur vie adulte. Mais en fait de lien, il n’y a rien, que la complaisance de ces deux personnages qui s’enferment dans la conviction que leur souffrance dépasse celle de tous les autres. Si cette attitude se comprend chez des adolescents, elle est horripilante chez des adultes. Alice, l’anorexique qui se coupe du monde suite à une blessure qui la laisse boiteuse, et n’a jamais réglé son Œdipe, m’a paru affreusement égoïste et puérile. Mattia, au QI trop élevé, qui se sent responsable de la mort de sa sœur jumelle et s’auto-mutile pour se punir, est déjà bien plus cohérent. Mais peu importe, car si au début, leur douleur est poignante, j’ai fini par les détester, tant leur souffrance semblait n’être plus qu’un artifice pour préserver leur sentiment d’être spéciaux, hors du monde, tant leur relation me paraissait dépourvue de sens. Les personnages n’évoluent pas, restent coincés dans le rôle qu’ils se sont définis des années plus tôt, et cela peu importe les influences extérieures. Sans jamais faire le moindre effort pour en sortir, tous deux se tournent autour sans vraiment s’approcher, s’éloignent au gré de leurs caprices ou par fatalité, et se perdent. L’auteur parsème son récit de quelques miettes d’espoir, pour mieux les écraser aussitôt, ouvre des pistes pour ne jamais les explorer, et dévore ses personnages avec un fatalisme morbide. Au-delà de l’aspect désespéré de l’histoire, je n’ai pas cru une seconde que cette relation était possible ou cohérente. Et en refermant ce livre, je n’avais qu’une question : Pourquoi??! 
 
Espérons que cette mauvaise passe ne dure pas car, si ma PAL déborde, dès que je commence un nouveau livre, il me tombe des mains… Et je ne peux pas en parler car je ne parle que des livres que j’ai fini… Sauf Satisfaction bien sur! Mais l’heure devient grave, je n’aurais bientôt plus de livre en réserve dont je voudrais vous parler, et alors, j’en serais réduite à me filmer en train de faire des claquettes pour que vous ne passiez pas ici pour rien les jeudis! Avouez que ce serait triste…
Bonne semaine,
Chi-Chi

Au soleil…

Ce weekend, la météo a été clémente sur le royaume. Il a fait si beau, que j’ai déserté le château pour profiter des rayons du soleil en terrasse, un Perrier-violette à la main.
Bilan, ma peau est légèrement rosée (merci le parasol), et je suis gravement en retard sur l’écriture de mon post hebdomadaire. C’est le souci avec la météo estivale, on a des envies de plage et de baignade. Et si  un livre est très aisément transportable dans le sac de plage, un ordinateur en plein soleil n’est pas une idée intelligente pour ces petites machines qui sont bien trop sensibles.
Du coup, je vous refais un remake des veilles d’examens. J’ai sorti tous mes livres, je potasse à fond en espérant être prête pour le lendemain.
A l’époque, lorsque la caféine conjuguée aux dragibus n’étaient plus suffisants pour me maintenir éveillée jusqu’au moment fatidique où le professeur me tendrait mon sujet, il me restait la perspective des vacances et des livres que j’allais emporter pour me porter jusqu’à la ligne d’arrivée.
Ah… que ne ferait-on pas pour quelques jours au soleil avec un bon livre… Aussi, en exclusivité pour vous aujourd’hui, une liste spécialement conçue pour des vacances au soleil.

En vacances nous voulons… de l’exotisme mâtiné de féminisme, avec Shalimar de Rebecca Ryman, qui retrace l’histoire d’Emma, héritière rebelle et sans le sou qui s’applique à suivre son propre code de conduite, même si ce dernier va à l’encontre des traditions perpétuées dans la colonie britannique de Delhi, en cette fin de XIXème siècle. Son chemin va croiser celui de Damien Granville, collectionneur de femmes qui décide, on ne sait pas bien pourquoi, qu’Emma est la femme faite pour lui. A travers un jeu politique de pouvoir autour d’un passage stratégique au cœur des montagnes himalayennes, c’est l’avenir de tout un continent qui semble se jouer sur cette histoire d’amour victorienne.

Dépaysement : 4/5
Suspense : 4/5

Nous voulons… du mystique sur un autre hémisphère, avec La dame Australie de Bernard Simonay. Dans cet immense continent, nous allons suivre Judith Lavallière, envoyée en exil dans une colonie pénitencière. Mais l’Australie, à cette époque, ce n’est pas le Club Med. Et ce sont bien des épreuves qui attendent la jeune fille. Exploitée par un alcoolique notoire, elle s’enfuie dans les profondeurs de l’outback, évite la mort de peu, est recueillie par des Aborigènes, retrouve la civilisation, participe à la ruée vers l’or, trouve l’amour, et affronte les démons de son passé. Entre le choc culturel, la beauté des paysages australiens et le charismatique Alan, Judith est la parfaite compagne de voyage pour les aventures chez les Aussies.

Dépaysement : 5/5

Suspense :4/5
(NB : Je tiens à vous rappeler que Hugh Jackman est Australien… Alan, Hugh, même combat !)
Nous voulons… la mélancolie des landes verdoyantes avec Les Dames à la licorne de René Barjavel et Olenka de Veer. Et c’est l’envoutante Griselda, benjamine de Sir John Green, qui nous ouvre son domaine. Elevée sur l’île de Saint Alban avec ses quatre sœurs, Griselda ne rêve que d’une chose, quitter son île aux falaises escarpées et vivre. Hugh est un chef rebelle en fuite, car l’Irlande est en ébullition, ses habitants aspirant à autre chose qu’à la domination anglaise et à un avenir fait de servitude. Hugh et Griselda, à leur manière, n’aspirent qu’à la même chose, la liberté. De leur rencontre va naitre une très belle histoire d’amour. Une histoire qui m’a été conseillée par ma mère, une veille de vacances, et qui, à l’époque, a fait naitre chez moi un amour sans borne pour la verte Erin…
Dépaysement : 4/5
Suspense : 3/5
Nous voulons… du mystère et des alligators, avec Une coupable idéale de Jude Deveraux. Ce sont Fiona et Paul qui nous emmènent pour une aventure dans le Bayou. Une véritable chasse au trésor où, en plus des méchants à combattre, des traitres à démasquer et des coffres remplis d’or à récupérer, il y aura une belle histoire d’amour comme Jude Deveraux sait nous les concocter. De l’humour, des personnages hauts en couleur et des Montgomery !
Dépaysement : 3/5
Suspense : 4/5

Pour ma part, pour les vacances, je souhaite… des fresques murales d’animaux courants dans la plaine, avec la suite des aventures d’Ayla et Jondalar dans Le pays des grottes sacrées de Jean M. Auel. Les cinq premiers tomes de cette sagas font parties des « must absolutly have » de ma bibliothèques. Découverts pendant des vacances en famille, je me suis retrouvée à lire à voix haute dans la voiture familiale l’équivalent des 1600 pages que représentent les 2 premiers tomes et demi. Je me revois encore lisant le 5ème livre, un weekend de 1er mai, confortablement installée sur une chaise en terrasse de mon café préféré à Poitiers…

Qui sait où je lirai cet opus, mais je m’attacherai à lui trouver un lieu à la hauteur de la place exceptionnelle que cette série tient dans mon cœur, et ne manquerai pas de vous en relater les moindres détails !
En attendant, vous avez tout ce qu’il vous faut pour vous aussi, tenir, avant les vacances tant attendues ! Et pour les petits chanceux qui sont déjà installés sur leur chaise longue, ne manquez pas de nous faire part de vos découvertes littéraires !
Bonne lecture,
Tam-Tam

Excursion chez les classiques

Allons, cela fait longtemps que je ne vous ai pas ennuyé avec un de ces livres qui ont marqué mon adolescence.

Chez moi, la littérature est érigée à un rang quasi-religieux, et nous étions priés de ne pas négliger les classiques. A la même époque où je découvrais Le Mouron Rouge, tandis que mon père essayait (sans succès) de me vanter les mérites de Balzac avec Eugénie Grandet et de Madame de La Fayette avec La Princesse de Clèves, ma mère faisait preuve de plus de psychologie en me mettant Georges Sand entre les mains.

Amantine Aurore Lucile Dupin, Baronne Dudevant, aussi appelée « La Dame de Nohant », est l’une des grandes figures de la littérature française du 19ème siècle. Et parmi ses œuvres, trois se trouvaient dans la bibliothèque familiale : La Mare au Diable, La Petite Fadette et François le Champi. Portés par une plume remarquable, ces livres de Georges Sand m’ont tenue occupé au moins une semaine en vacances… Ils sont fidèles au courant romantique de l’époque, on y retrouve les éléments clés de la nature, une pointe de surnaturel qui anime l’histoire, et bien sur, des personnages nobles, malgré leur statut social.

Si je n’ai pas beaucoup de souvenirs de François le Champi, j’ai une pensée émue pour La Mare au Diable, où un veuf et une jeune fille s’éprennent l’un de l’autre. Mais aujourd’hui, c’est de La Petite Fadette que je veux vous parler, tout simplement car j’ai volé l’exemplaire familial pour l’avoir sur la main dans mon château!

Ce livre a contribué à éveiller ma fibre romantique et mon amour pour les héroïnes fortes qui surmontent les difficultés qu’elles rencontrent et prennent leur vie en main. Fadette est certainement l’un des plus beaux personnages de littérature que j’ai eu l’occasion de rencontrer, complexe, très fine psychologiquement et résolument sûre d’elle.

Françoise Fadet, dite La Fadette, la Petite Fadette, le Grelet ou encore Fanchon. Vous voyez que ce ne sont pas les surnoms qui lui manquent!

Fadette qui est presque encore une enfant, à peine une adolescente, toujours mal fagotée, trop maigre, la peau trop sombre, et que toute la région pense sorcière à cause de ses manières un peu étranges et à cause du caractère plus étrange encore de sa grand-mère, la guérisseuse locale.

Fadette qui, en dépit des apparences, souffre d’être ainsi considérée mais qui, par fierté, n’en montre jamais rien et cultive, avec un peu de perversité, sa réputation.

Le soir où Fadette rencontre Landry, l’un des fils de la famille Barbeau, notre histoire peut commencer. Les Barbeau sont des fermiers plutôt aisés de la région, et ces deux là se connaissent sans vraiment se connaître. Mais ce soir-là, Landry est à la recherche de son frère jumeau, Sylvain, qui a disparu, et Fadette ne peut s’empêcher de le narguer, lui disant qu’elle, elle sait où se cache Sylvain.

Souvenez-vous de ce que je vous ai dit sur la perversité avec laquelle Fadette entretien sa réputation. Ce n’est pas une décision arbitraire qu’elle prend, mais une revanche envers ceux qui la méprisent sans la connaître. Et Landry est de ceux-là. Aussi, elle n’accepte de l’aider qu’à la condition qu’il lui promette de lui donner ce qu’elle veut, le moment venu.

Trop inquiet pour son frère, Landry accepte ce marché, tout en espérant secrètement que Fadette oubliera cette promesse et qu’il ne sera pas obligé de la tenir. Ce qui ne sera bien évidemment pas le cas, mais je n’en dirais pas plus, pour vous laisser le plaisir de découvrir vous-même cette histoire magnifique, et les évènements qui vont marquer l’évolution de la relation qui se noue entre Landry et Fadette…

Bien sur, puisque je parle de ce livre ici, vous pouvez vous douter qu’il y aura une histoire d’amour, quelque part en cours de route. Mais avant d’en arriver là, nos héros apprendront à se connaître, et le chemin qui va les mener l’un vers l’autre ne sera pas simple!

Georges Sand nous parle bien sûr de la vie dans les campagnes françaises au 19ème siècle, du poids des convenances sur la vie de chacun, de la différence sociale, mais aussi de la dignité humaine, de l’importance de toujours rester honnête envers soi-même, tout cela avec des personnages et dans un contexte que la bonne société de l’époque considérait comme frustre et sans intérêt.

A ceux qui reprochent à la romance de ne jamais présenter que des personnages aisés ou qui le deviendraient par magie au cours de l’histoire, vivant dans un monde enchanté et idéalisé, ce livre est une réponse que je leur fait…
Bien au-delà d’une histoire d’amour, La Petite Fadette est une fresque sociale magistralement menée par une auteur de grand talent, et c’est un livre que je recommande à tous, amateurs de romance ou pas!
Bonne lecture,
Chi-Chi

PS : Petite faveur pour Tam-Tam, Pirouette, et tous les autres fans qui passent par là, le lien audiobook!

PSS : J’ai entendu dire qu’il y avait un film, mais je ne sais pas du tout ce qu’il vaut. Quelqu’un a un conseil à partager avec moi?

France 6 Commentaires

Avez-vous rencontré Mister Perfect ?

Aujourd’hui, un classique.
Un classique qui a fêté ses 10 bougies l’année dernière, mais un classique quand même.
C’est même bien plus qu’un classique, c’est un incontournable, un indispensable, c’est un bâton de vitamine un jour de grisaille, c’est un rail de coke en pleine crise de manque… C’est un livre qui, si je m’en donnais la peine, ferait partie de mon Top 15 (mais je suis une sale vilaine, j’ai pas encore fait ma liste à moi)…
Et pourquoi cette envolée lyrique me direz-vous ?
Parce que c’est tout d’abord un livre que j’aime tellement que je l’ai en VF, VO et audiobook. (Monomaniaque ? moi, jamais)
Deuxième raison, ces derniers temps, je fais beaucoup de carrosse. C’est la crise au royaume et j’ai donné congé à mon chauffeur pour pouvoir maintenir mon train de lecture.
Bilan, je conduis le carrosse moi-même et je suis d’une grossièreté sans précédent dans les embouteillages… Quelle déchéance !
Le point positif dans cette histoire, lorsqu’on a les deux mains prises par le volant, les deux yeux rivés à la route, il nous reste nos deux oreilles pour se délecter de ce livre de Linda Howard, des centaines de kilomètres pour redécouvrir Mr. Perfect et sa liste.
Et quelle liste !
Un vendredi soir à la sortie du travail, quatre copines, TJ, Marcy, Luna et Jayne, se retrouvent autour d’un bon repas et d’un bon verre de vin. L’alcool aidant, les voilà qui fantasment sur l’homme parfait – soirée entre filles stéréotypée, sans doute.
Mais d’ailleurs, qu’est ce que l’homme parfait ?
A cette question, nos quatre amies répondent par une liste des qualités requises pour atteindre la perfection masculine. Et rien que d’y penser, j’en ai le rouge qui monte aux joues et l’œil qui brille.
Voyez donc :
1 : Loyauté, ne triche pas, ne ment pas.
2 : Gentillesse. Pas Lassie chien fidèle, mais un mec bien.
3 : Fiabilité. Tient ses engagements.
4 : Emploi stable. Gage de maturité et de responsabilité.
5 : Sens de l’humour. Avec une option sur le non-scato.
6 : Confortable financièrement. Le juste milieu, l’éternel juste milieu !
7 : Beau gosse. Ne serait-ce que par égard pour les futures générations.
8 : Super bon coup. Parce qu’on parle d’un fantasme, alors tant qu’à faire…
9 : Super gros engin…
Jusque là, tout va bien, mais par un concours de circonstances que je ne vous dévoilerai pas ici, la liste devient publique (vous les sentez les ennuis ?).
Cette dernière va diviser l’opinion et réveiller les tendances psychotiques d’un individu qui va décider de faire taire les quatre « salopes » à l’origine de ce « tissus de grossièretés » (quand je vous parlais d’ennuis…).
Notre fil conducteur tendancieux va nous permettre de découvrir chacun des personnages, et l’auteur, avec son habilité coutumière va concentrer notre attention sur Jayne, dont le voisin policier n’est pas sans retenir notre intérêt (en tout bien tout honneur bien sûr).
C’est sans doute là la clé de la réussite de ce livre. Un groupe de copines à l’humour désopilant, une liste parfaite, un mâle alpha qui n’a rien de parfait, et un tueur qui n’a décidément pas le sens de l’humour.
Du couple phare du roman, il y a tant à dire. Entre leur alchimie physique, leurs conversations qui font des étincelles, on ne sait par quel bout commencer. Mais il est plus sage de vous inviter à aller le découvrir vous-même, je vous assure que vous ne regretterez qu’une chose, que le mot fin arrive.
Bonne lecture,
Tam-Tam
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