Love irresistibly

Au programme de la journée, Love irresistibly, le nouveau tome de la série FBI de Julie James.
Vous vous souvenez de ma petite déception avec le tome précédent ? Julie s’est remise de son petit passage à vide et c’est en pleine forme qu’elle nous raconte l’histoire de Brooke et Cade.
Mais si, vous savez, Cade. Le collègue de Rylann, héroïne du tome 3, travaillant tous les deux sous les ordres de Cameron, héroïne du tome 1. Cade qui, dans le tome 1, a envoyé Kyle (héros du tome 3 et depuis fiancé à Rylann – je suis horrible je viens de vous spoiler la fin) en prison. Kyle qui est le frère de Jordan, laquelle a rendu des services à la patrie pour le faire libérer dans le tome 2. Vous voyez que tout ce petit monde se retrouve très bien et que le groupe se développe ! Point d’inquiétude, ces histoires s’entremêlent mais vous pouvez les lire indépendamment sans aucun souci (et c’est là que je vous avoue d’ailleurs que je n’ai jamais lu ledit tome 1) (je précise également que les tomes 1, 2 et 3 sont déjà traduits et que le 4 ne devrait pas tarder bien que je ne sache pas la date précise – vous pouvez donc le noter pour plus tard sans inquiétude).
Revenons à l’histoire qui nous intéresse. Cade a besoin de Brooke (comme Nick a eu besoin de Jordan en fait) pour accéder à un restaurant super huppé de Chicago, y placer quelques micros discrets, et permettre, une fois de plus l’arrestation d’un politicien véreux. La mise sous verrous de politiciens véreux est la marque de fabrique de notre héros, nettement plus classe sur le CV que le Twitter terroriste qu’était Kyle. Mais peut-être pas aussi classe que la légende de star du football universitaire qui entoure également notre héros.
Car dans le monde de Julie James, être un jeune et brillant avocat au physique de rêve travaillant pour le bien de la communauté ne suffisait pas, il fallait en plus que ce soit un mythe ambulant à qui tout le monde demande encore son autographe 10 ans après son dernier grand exploit sportif ! Julie affirme avoir imaginé Cade sous les traits de Matt Bomer… Moi, j’achète tout de suite et peu importe qu’il soit trop beau (le premier qui dit gay s’expose à des représailles terribles – je ne veux pas le savoir) pour être honnête !
Cade est donc beau comme un dieu grec et il est en route vers une carrière fabuleuse. Un beau parti s’il en est.
Brooke de son côté est juriste pour une compagnie en plein essor, qui multiplie les restaurants prestigieux et les contrats juteux. Elle travaille comme une dingue au rythme de 16h par jour, 6 jours par semaine, et a pris 3 jours de congé depuis deux ans. Elle travaille parce qu’elle le veut bien, parce qu’elle s’est toujours donné les moyens de réussir et qu’elle a beaucoup de choses à prouver (à se prouver à elle-même en tout cas). C’est une femme forte, décidée, une avocate très compétente et qui ne se laisse pas intimider.
Ce type d’héroïnes semble être une spécialité de Julie James et j’ai trouvé que cette fois, l’équilibre était particulièrement réussi. En tant qu’ancienne avocate, Julie parle bien de ce qu’elle connait et cela se voit.  
Brooke, perchée sur ses talons de 10 cm, domine toutes les situations. Elle n’est jamais prise au dépourvu à grands coups de préparations intensives et de vie sociale sacrifiée, et possède un sens de la répartie qui en déconcerte plus d’un.
Ce qui fait que, quand Cade débarque dans son bureau un vendredi à 17h, tentant une méthode d’intimidation vieille comme Hérode à grands renforts de menaces d’entrave à la justice, notre héroïne du jour n’apprécie pas du tout et s’empresse de le remettre à sa place avant de lui extorquer, en échange de sa coopération, une faveur « à venir ». Faveur dont elle pourrait bien avoir besoin bien plus tôt qu’elle ne l’avait imaginé. Voilà à quoi sert d’être une bonne négociatrice de nos jours…
J’en vois qui commencent déjà à hausser les sourcils. Pas de panique car, en dépit de débuts un peu chaotiques, ce n’est pas une énième histoire de « je te hais-je t’aime ». Juste une histoire de deux caractères forts qui se défient et s’affrontent, tout en ayant l’un pour l’autre une bonne dose de respect et, élément hautement choquant il faut croire, d’humour !
 
Si Cade et Brooke se chamaillent, s’ils se moquent parfois un peu, s’ils font des sous-entendus, c’est pour mieux chercher leurs limites et prétendre se protéger derrière une façade d’humour et de sarcasme.
 
Évidemment, comme toute bonne romance qui se respecte, les choses devront changer, et de fil en aiguille, vous obtenez une romance pétillante et légère, parfaite pour une lecture de week-end !
  
  
Bonne lecture,
Chi-Chi
 
11 Commentaires

About that night

Bien, les amis, je viens de finir About that night de Julie James…
Souvenez-vous, j’avais adoré A lot like love et en écrivant mon article à l’époque, dans ma grande naïveté, j’avais souhaité entendre un jour parler de l’histoire de Kyle Rhodes, le frère de notre héroïne.
Un frère qui, à l’époque, se trouvait en prison pour cyber-terrorisme.
En matière de criminels, vous savez que j’ai un petit faible pour lesmauvais garçons de la romance. Les rakes de mes historiques font les meilleurs héros, et les voleurs ont une place particulière dans mon cœur…
Kyle avait donc tout pour me plaire, surtout qu’il était décrit comme ayant une troublante ressemblance avec un certain Sawyer. Oui oui, celui-là
Cocktail de choc qui n’attendait donc que la plume talentueuse de son auteur pour rencontrer une héroïne digne de ce nom !
Une héroïne qui aura pour nom Rylann (prononcez Raelynn)…
Posons le décor : un bar de campus, une fin de soirée le dernier jour des examens, Rylann boit un verre avec des amis, Kyle joue au billard quand soudain, à travers le bar enfumé, il est ébloui par son sourire. N’écoutant que son instinct de jeune premier, il se dirige vers le bar pour engager la conversation. Grave erreur de calcul, Rylann est étudiante en droit, pas du tout impressionnée par les répliques savamment cliché de notre héros, et elle prend le plus grand plaisir à le renvoyer dans ses filets. Gentiment tout de même, parce que Kyle a le poil soyeux et le corps d’un Apollon. Et, parce que nous sommes dans une romance qui ne trompe pas sur la marchandise et que nos protagonistes ont respectivement 23 et 24 ans, ils achèvent la soirée sur un baiser et une promesse d’aller déguster des chicken-wings ensembles le lendemain soir.
Voila les prémices d’une belle histoire d’amour qui se dessine. Mais… Mais bien sur, le destin s’en mêle et Kyle pose un lapin à Rylann. C’est un cas de force majeure et sa faute lui sera aisément pardonné mais peu importe, les faits sont là, Rylann et Kyle, c’est une occasion manquée. L’année universitaire est finie, et ils ne se reverront pas.
Fast-forward 9 ans, Rylann est assistante du procureur, nouvellement débarquée à Chicago, où Kyle attends le jugement qui lui permettra de sortir de prison. Et, le hasard faisant bien les choses, c’est sur notre héroïne que tombe la tache ô combien réjouissante d’aller déclarer au tribunal que Kyle a payé sa dette et qu’il peut être libéré…
Et, comme il se doit, horrible tentatrice que je suis, je ne dirais pas un mot de plus sur ces retrouvailles et les événements qui s’en suivront !
Je vous dirais cependant que j’ai aimé ce livre, sans l’adorer… Car si Kyle et Rylann sont tous deux des personnages sympathiques, si leur histoire est mignonne comme tout, si leurs retrouvailles m’ont fait sourire, elles n’ont pas su m’émouvoir.
En effet, Julie James rate de peu son coup ici, en présentant des personnages qui demeurent légèrement trop superficiels pour que je les aime autant que je l’aurais voulu. Sur le papier, cette histoire avait tout pour plaire, un criminel repenti sexy, une héroïne forte et indépendante, le retour de personnages secondaires que j’avais apprécié et l’apparition d’autres personnages qui pourraient fort bien se retrouver dans les tomes suivants.
Mais dans l’exécution, il m’a manqué quelques scènes vraiment personnelles et touchantes entre ces deux-là, je n’ai pas trop apprécié le langage parfois un peu trop cru de Kyle (surtout pendant les scènes sexy, mais ça c’est assez personnel pour le coup), et l’histoire se disperse un peu trop dans tous les sens, me laissant l’impression de lire le synopsis d’une sitcom au lieu de celui d’un film. Il a manqué à About that night un fil conducteur plus solide qui aurait permis de lier entre eux tous les événements rapprochant nos personnages…
Pas de panique cependant, Julie James reste une auteur talentueuse et ce livre se lit agréablement, facilement, je ne regrette absolument pas les 3 jours passés à baver sur le physique de dieu grec de notre héros !
Bonne lecture,
Chi-Chi 
  
24 Commentaires

A lot like love

Mercredi soir, 22h27.

Houston, nous avons un problème. Une page entière de problèmes même… Blanche, la page.

Eh oui, je n’arrive pas à écrire ce soir. Ce qui est bien embêtant compte tenu que demain matin, jeudi, 9h, je dois publier mon article de la semaine, sous peine de risquer la mort dans des souffrances épouvantables administrées par Tam-Tam. En même temps, j’avoue que la situation a souvent été inversée, alors je devrais sans doute arrêter de me plaindre ! Tam-Tam ne va pas plus me tuer que je ne le fais quand elle peine sur sa page blanche, il parait qu’on doit tous y passer un jour ou l’autre…

Mais quand même, je ne suis pas très inspirée. Sauf que le livre dont je veux parler, je l’ai vraiment aimé. Alors pourquoi cette page blanche?
Aucune idée, mais on va dire que vous me pardonnerez mon peu d’inspiration de cette semaine, et que, sur mes bons conseils, vous lirez A lot like love, le dernier roman de Julie James.

Voici un contemporain enlevé, avec un soupçon de policier, où les personnages forment une alliance délicieuse pour le plus grand bonheur du lecteur.

A ma gauche, Jordan, fille de milliardaire, propriétaire d’une boutique de vins, sublime et très élégante, bref, le parfait stéréotype de petite fille riche.

A ma droite, Nick, agent du FBI, originaire de l’Italie via Brooklyn, spécialisé dans les missions sous couvertures, le parfait stéréotype du flic aguerri.

Au centre, un restaurateur snob que le FBI suspecte d’avoir des liens un peu trop fraternels avec la mafia et un frère détenu à la prison fédérale pour cyber-terrorisme (et quand je dis cyber-terrorisme… rien que pour ça, vous devriez lire le livre, c’est hilarant).

Voilà donc comment Jordan, pour aider son frère, se retrouve à prétendre que Nick est son amant, lui ouvrant les portes d’une soirée très huppée donnée par ledit restaurateur.

Or, Jordan trouve Nick très irritant, Nick pense que Jordan est une gosse de riche sans cervelle, en un mot un couple de rêve! Malheureusement, cette fausse liaison qui ne devait durer que le temps d’une soirée va devoir être prolongée, lorsque leur couverture manque d’être découverte.

Au début un peu coincés dans leurs rôles, Nick et Jordan vont apprendre à se connaître et à s’apprécier, et vivre ensembles quelques belles aventures que l’auteur nous décrit avec humour et verve. Tous deux ont beaucoup d’esprit et savent s’en servir, maniant à la perfection l’art de l’ironie… Et évidemment, dans la plus pure tradition de la romance, aucun des deux n’est aussi simple à analyser que ce qu’il paraît être au premier abord !

En prime, quelques bonus sur le livre :
- de nombreuses informations sur l’œnologie et le commerce du vin, Jordan se faisant un plaisir d’initier Nick, qui pense de son coté que hors du bourbon, point de salut. Initiation qui est donc très drôle à voir !
- le frère de Jordan est un personnage des plus intéressants (oui oui, le prisonnier) et j’espère qu’il aura droit à son histoire un de ces jours. Cyber-terrorisme, n’oubliez pas !
- pour les fans de Julie James, vous retrouverez Jack Pallas et Cameron Lynde, héros de Something about you !

Sur ces bonnes paroles, vous l’aurez compris, je vous conseille de découvrir Julie James si ce n’est pas déjà fait… L’un de ses livres sera d’ailleurs publié chez J’ai Lu début mai, sous le titre Comme ton ombre. Aucune excuse donc pour celles qui ne lisent pas en VO !

Bonne lecture,
Chi-Chi

18 Commentaires

Et si on se glissait sous les couvertures ?

En littérature féminine, la couverture est un sujet vaste qui fait débat. Il y a ceux qui assument les couvertures rose bonbon avec des hommes au torse musclé luisant dans le soleil couchant. Et puis il y a ceux qui déclarent « plutôt mourir que de me laisser surprendre un tel livre à la main ! ». Déchainer les passions de cette manière, cela donne à réfléchir.

J’aimerais vous dire que cette réputation n’est pas fondée et  qu’il s’agit d’une conspiration visant à discréditer le genre, mais ce serait malheureusement mentir. A la vision de certaines couvertures, je ne peux parfois que me demander si le graphiste daltonien n’a pas été victime d’une intoxication alimentaire au moment de la création tant la couverture rassemble toutes les conditions pour faire tourner de l’œil les lecteurs les plus aguerris. Et je ne parle même pas des couvertures sirupeuses des années 80, 90… A croire que parfois, la couverture semble dire « surtout n’essaye pas ce livre ! ».

Heureusement pour le genre, l’histoire n’est pas fonction de la couverture, et bien des diamants ont été découverts sous une couche de kitch saupoudrée de mauvais goût – il n’y a pas si longtemps, sur les couvertures de l’éditeur J’ai Lu, le héros portait invariablement un mulet et tenait l’héroïne dans une position que même une doctorante en gymnastique avec option contorsion ne pourrait tenir plus d’un ¼ de seconde.

Pour parfaire mon argumentaire, je vous propose de vous glisser sous cinq couvertures sélectionnées par mes blanches mains dans la pile de livres que j’ai lu ces derniers jours. Les histoires seront-elles à la hauteur de la couverture ? Aurais-je dû fuir à la vision de l’œuvre graphique se présentant à moi ?

 La couverture de « This Duchess of Mine » d’Eloisa James nous présente l’élégante main et le décolleté avantageux de l’héroïne, Jemma. Le corsage de la robe ne laisse aucun doute quant à la nature de l’histoire. Il s’agit d’un historique. Jusque là, l’histoire tient les promesses de la couverture. Dans certains livres en VO, la sur-couverture, celle qui se présente à nous au moment de l’achat, n’est qu’un leurre qui dissimule souvent une scène bien plus osée. Ici, vous pourrez découvrir le couple à demi-nu s’enlaçant lascivement sur la première de couverture. L’homme est beau, la femme sensuelle. Mais voyons à présent si toutes les informations rassemblées seront confirmées par la lecture…

Après plusieurs années passées en France, Jemma, Duchesse de Beaumont est de retour à Londres. Elijah, son mari, a besoin d’un héritier, mais elle n’acceptera de l’accueillir dans le lit conjugal qu’à la condition qu’il la séduise. Le Duc est un homme aux responsabilités considérables. Figure de proue de la chambre des Lords, il prend son rôle et sa position très au sérieux. Défendre la cause des plus humbles, rallier la majorité à sa cause, il sait faire. Mais lorsqu’il ne s’agit plus de politique, mais d’affaires de cœur, cela se complique.

Pour une première couverture, c’est une réussite. L’histoire est très élégamment écrite, l’héroïne a du cran et du style. Comme toujours chez Eloisa, l’intrigue est finement menée, et la relation entre les personnages se travaille. Un très bon moment passé avec le Duc et la Duchesse de Beaumont.
Cohérence de la couverture avec l’histoire : 4/5 (parce que sur la première de couverture, l’héroïne a un balayage californien dans les cheveux quand même !)

Passons au deuxième livre, A Rake’s Guide to Pleasure de Victoria Dahl. Sur la couverture, un couple s’enlace dans une surabondance de satin violet. Mes yeux ont mal, mais l’idée générale (confortée par le titre lui-même) est qu’en lisant ce livre, je découvrirais l’éveil des sens de l’héroïne.

L’histoire raconte la rencontre entre Emma Jensen, alias Lady Denmore, jeune femme sans le sou élevée par un père à la réputation plus que douteuse, et du Duc de Somerhart, dit Hart pour les intimes, « rake » notoire. Emma doit rassembler suffisamment de fonds pour s’assurer un avenir confortable à la campagne. En bonne héritière de son joueur de père, elle décide de gagner son argent au jeu et se fait passer pour une scandaleuse veuve tandis qu’elle dépouille les jeunes aristocrates qui ont le malheur de parier avec elle. Hart est intrigué, et décide de poursuivre de ses assiduités la jeune fille. Cette dernière veut garder son secret pour elle, mais l’attraction qu’elle éprouve pour le Duc lui fait prendre des risques…

En commençant ce livre, j’imaginais que j’aurais le droit à de la sensualité, à des scène coquines écrites avec art. C’est ce que la couverture me promettait du moins. Du satin violet, quelle décadence… Malheureusement, l’histoire n’est pas aussi sexy que la couverture. J’en attendais plus.
Cohérence : 2/5

Contrairement à l’histoire précédente, où la couverture me laisse sur ma faim, Wicked Intentions, d’Elizabeth Hoyt, affiche une couverture assez sobre (sur l’échelle de la romance, elle n’est pas non plus d’une classe folle, nous sommes d’accord). Une femme s’enfuit dans une rue éclairée par un lampadaire. Vêtue d’une robe satinée dorée (les graphistes ont un truc avec le satiné, décidément) et d’une longue cape à capuche. On la sent « aux abois », tentant de fuir en gardant son identité secrète.
Mon imagination est très fertile. C’est fou, je sais.

Rien ne laisse présager la sensualité qui va se dégager de la relation entre les deux héros. A part peut être la première de couverture, où la robe dorée se voit remontée jusqu’à la taille, dévoilant une longue jambe satinée qu’un homme à la carrure imposante explore pour prendre possession du corps alangui de l’héroïne… Et pourtant, entre Lazarus Huntigton et Temperance Dews, les étincelles vont crépiter. Elizabeth Hoyt est d’ailleurs une coutumière du fait. Le côté sombre du héros, l’héroïne avec la tête sur les épaules, la rencontre, le meurtrier à démasquer… Un cocktail de sensualité qui n’est finalement suggéré que dans le titre.

Une couverture qui au premier abord ne m’a pas fait spécialement envie, mais une auteur que je connais. L’histoire est la première de la série « Maiden Lane ». Il va sans dire que les autres tomes trouveront le chemin de ma bibliothèque, couple enlacé sur un fond rose dragée ou pas…
Cohérence : 3/5 (mais un livre tellement bon…)

Passons au quatrième, et abordons un peu le contemporain avec Something about you (Mon ange gardien) de Julie James. Un couple est présenté sur la couverture. L’homme en costume pose une main possessive sur la chute de rein de la femme mise en valeur par une robe fuchsia au décolleté dorsal très avantageux. Après une étude plus approfondie, la femme a une french manucure et porte des bijoux couteux, l’homme est en costume gris souris à fines rayures blanches.

Voyons à présent ce que l’histoire nous révèle… Cameron Lynde, assistante au bureau du procureur de Chicago, se retrouve bien malgré elle témoin d’un meurtre alors qu’elle passe la nuit à l’hôtel. Le FBI est sur l’affaire et l’agent en charge est Jack Pallas. Ils se connaissent, et entre ces deux là, ce n’est pas l’amour fou. Il y a 5 ans, un différent entre les deux a abouti à la mutation disciplinaire de Jack. Ce dernier a la mémoire longue (et de belles œillères si vos voulez mon avis…), mais rien de tel qu’un meurtrier pour vous donner le sens des perspectives.

Donc si j’ai bien compris, la femme qui sur la couverture ressemble à une actrice le jour d’une première « red carpet » serait Cameron ??? A d’autres !!! La couverture crie au couple glamour d’une romance contemporaine, pas au couple qui se forme sur la brèche d’une arrestation de meurtrier. Après, le roman se lit facilement, Julie James nous offre comme toujours des dialogues délicieux à l’humour acéré. Mais une fois encore, sous la couverture, ce n’est pas ce qui m’avait été promis…
Cohérence : 3/5
PS: ce dernier vient d’être édité aux édition j’ai lu, et je dois avouer que j’aime particulièrement la couverture française, voyez donc…

Finissons en beauté avec The Kept Woman de Susan Donovan. Voilà typiquement un livre que j’ai acheté pour la couverture. C’est assez rare pour que je me permette de le souligner. De longues jambes sexy qui sortent d’une baignoire, une main qui tient une Margarita avec désinvolture. Un fond bleu avec des bulles. Une illustration pétillante qui annonce « comédie romantique contemporaine ». Et sous la couverture, c’est exactement ce que l’on trouve.

Samantha est épuisée. Depuis que son mari l’a quitté en lui laissant toutes ses dettes à payer, elle n’a plus une minute pour elle avec son travail et ses 3 enfants (dont l’un d’entre eux en plein apprentissage de la propreté). De son côté, Sam est un politicien dans le vent qui souhaite rassurer ses électeurs et afficher une image plus responsable et adoucir sa réputation de play-boy. Le plan? Samantha et ses enfants poseront comme la nouvelle famille du politicien, le temps de gagner l’élection au Sénat qui se profile. En contrepartie, les soucis financiers de Samantha seront résolus et elle pourra enfin prendre 3 minutes pour se détendre. Comme tous les plans bien calculés, ce dernier ne prévoit pas le facteur humain, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Une romance pleine de légèreté et d’humour, facile à lire un dimanche pluvieux. Et avec le mois de février qui s’annonce, vous n’aurez pas trop d’un livre remplissant ses critères!
Cohérence 5/5

Bilan de mon expérience, sur 5 livres, j’en conseillerais seulement 4. Pourtant, seulement 2 couvertures semblent réellement remplir leur office.
J’ai appris avec les années à ne plus faire attention à la couverture des romances, pourtant une part infime de moi-même y reste sensible. Si je fais parfois abstraction du kitch et du satiné, je ne peux que me désoler à la vision des désastres graphiques sortant encore de l’imagination des responsables de collection.

Un jour je vous parlerais des perles des collections françaises, mais en attendant, bonne lecture!

Tam-Tam