Alors normalement, avec ce genre de déclaration, vous pouvez sortir votre optimisme et vous réjouir, mais n’allons pas trop vite en besogne, parce que ce tome est bien certes, mais loin d’être parfait. Pourquoi ?
Revenons sur l’histoire je vous prie. La 4ème de couverture (et votre sens accru de l’observation lors de la lecture des précédents tomes) vous dévoile le secret de polichinelle qui plane encore : Winter Makepiece, frère de Temperance (héroïne du premier opus), et de Silence (héroïne du troisième) mène une double vie.
Directeur de l’école/orphelinat/refuge pour enfants démuni des bas-fonds de Londres le jour, il est le « fantôme de Saint Giles » la nuit. Redresseur de torts et ennemi juré des barons de la pègre ET de l’autorité de sa royale Majesté.
Or, une double vie, c’est 1) chronophage, avec toutes ces heures d’entrainement pour affûter son art et 2) très exigent quand on ne veux pas que son secret soit éventé. Du coup, notre héros ne connaît pas grand chose d’autre que sa vie de dévouement aux pauvres et infortunés.
Comprendre, Winter, cet homme au charisme de prof de Latin et au look de prêcheur (tout comme Mister Collins et autres incompris de la littérature), est aussi innocent et pur que la jeune fille en fleur. Winter, cet homme d’allure taciturne et au sourire rare, n’a jamais connu la douceur de la caresse féminine, le réconfort de la gorge palpitante d’une amante, ni l’abandon sensuel dans les bras du plaisir…
En un mot comme en cent, Winter est vierge. Et ça, mes chère amies, en romance c’est TOUJOURS intriguant. Au-delà de la question du « pourquoi », il y a la grande question du « qui ». Qui sera l’élue imaginée par le cerveau fertile de nos auteurs, qui se dévouera à son corps défendant pour montrer la voie de la luxure à ces chers héros.
Lady Isabel Beckinghall est une des nouvelles « dames patronnesses » de l’orphelinat. Elle est veuve et investit temps et argent dans la noble cause qu’est la protection des moins fortunés. Là, normalement, vous êtes en train de réprimer un bâillement… Mais je vais spoiler un peu, et je vais vous donner envie de lire le livre, vous verrez !
Isabel est certes une veuve fortunée, mais pas une grenouille de bénitier dévouée aux pauvres et laissés-pour-compte. Non, Lady Isabel, est une femme de son temps.
Ce n’était peut être pas déductible des impôts à l’époque, mais cela faisait certainement bien en société de dire que l’on sponsorisait des bonnes causes. De plus, c’est l’une de ses bonnes copines, Lady Hero (héroïne du tome deux), qui l’a entrainée dans l’aventure. Le bénévolat devient une sorte de prétexte pour boire (du thé), manger des biscuits et discuter (si possible de potins et beaux mâles, cela m’arrangerait).
De fil en aiguille, la voilà chargée de donner à notre héros une formation accéléré pour briller en société. Oui, parce que lorsque les grands de ce monde s’intéressent à vous, vous devez bien vous tenir, sinon cela donne une mauvaise image de vous et des gens qui ont choisi de vous soutenir…
Je vous laisse imaginer à quel point Winter est emballé par le projet. Rappelons à notre aimable lectorat que Winter n’a pas que cela à faire…Mais il faut croire que Isabel saura trouver les mots (ou autres) pour le faire fondre.
Et c’est d’ailleurs ces « autres » choses du livre qui valent la peine que je m’arrête un instant dessus. Cela fait bien longtemps maintenant que Chi-Chi et moi-même suivons cette auteur. Elle nous a dès le début montré qu’elle n’avait pas son pareil pour élaborer des scénarios sensuels sans précédent, c’était rouge aux joues et débordement sexy.
Elizabeth est de ces auteurs qui osent. Dans le tome un de cette série, déjà, elle abordait la sexualité particulière du héros sans aucune honte. Et après lecture de ce tome, je me demande si elle n’est pas en train de prendre un virage dans son écriture, osant toujours plus, donnant toute liberté à ses personnages sans aucune inhibition.
En effet, après une grande réflexion et une rapide vérification dans les précédents livres, je ne me rappelle pas qu’elle ait jamais été aussi crue ni explicite. Que les oreilles chastes et les yeux innocents passent leur chemins, je m’apprête à vous citer une phrase scandaleuse de la page 11 (ce n’est presque pas spoiler, non ?) :
His genitals were revealed, his cock thick and long, even at rest, his bollocks heavy.
(Ces parties génitales furent révélées, son membre épais et long, même au repos, ses testicules lourdes.)
Je n’ai pas peur des mots, et j’ai beaucoup aimé cette histoire puisque je n’ai pu reposer le livre avant de l’avoir fini. Mais tant de crudité, je m’interroge. D’autant que je n’imagine pas cette phrase (ni toutes les autres du livre) traduite ainsi dans la version française…
Winter et Isabel, c’est clairement chaud bouillant et il n’y aucune ambiguïté là-dessus, c’est le moins que l’on puisse dire!
Bonne lecture,
Tam-Tam
*gasp* je frémis devant tant de crudité (hors salade… pardon mais elle était trop facile!), je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose, ce nouveau tournant de Mme Hoyt. Si elle continue, elle va me perdre! (et je plains la malheureuse traductrice en plus)
Je suis vraiment curieuse de voir la traduction de cette phrase OoSinon, je ne pense pas que l'auteur me perdra mais c'est vrai que si elle continue comme ça, je serais gênée de continuer à lire ses romans dans le bus…
@Chi-Chi: clairement, c'est "cock, vagina et climax" au programme…mais bon, parfois, une petite périphrase, ça ne me fait pas de mal perso…Pas de panique toutefois, je testerai le prochain pour toi (maiden Lane tome 5)@Ines: Et moi donc! La sortie n'est pas encore annoncée, mais j'imagine que la traductrice doit deja s'arracher les cheveux pour tourner ses phrases…
Elizabeth Hoyt est une auteure qui ne me convainc pas du tout (j'en suis à 4 lectures je pense, maintenant) et un héros vierge, non merci, je ne peux pas, je suis une femme qui aime les clichés, "thick cock or not thick cock". :-))
J'ai pas été très convaincue par le tome 1 de la série … ok les scènes sont chaudes bouillantes mais finalement, j'ai trouvé que le reste autour ressemblait à du remplissage… ça m'embête bien parce qu'à chaque fois, vos avis sur l'auteur sont tentants mais je me dois de résister ! D'autant que je ne suis pas sure que ce nouveau vocabulaire me soit utile dans les jours à venir (je tente le toeic dans 15 jours !! hiphiphip !! croisement de doigts et tout le toutim !)
mouahahaha!!!même avec son introduction à la luxure? tu sais bien, je t'en ai parlé (mais si je spoile, Chi-Chi me fait la peau! ^^)
clairement, ce n'est pas ma série préféré. Elle doit s'essayer à un autre style d'écriture, et clairement, l'histoire s'en ressent.J'aime toujours… Mais tu remarqueras que j’émets des réserves dès l'introduction. Contrairement à "Séduire un séducteur" que j'aime d'amour! ^^
Alors, je voulais laisser un commentaire ce midi du bureau et mon ordi à bloquer (bah oui, je guettais l'article tant attendu). Donc, ce que je voulais dire ce matin, c'est qu'après le vocabulaire de Bounty hunter que j'ai acquis grâce à Stephanie Plum en VO, je vais avoir du vocabulaire assez cru avec cette lecture. Je pense que définitivement, je ne parlerai pas à ma belle mère en anglais (trop peur du choix inadapté du vocabulaire du fait de mes lectures lol).
Mouahaha!!! Je savais que tu attendais! Bon, je ne t'ai pas fait peur, je suis en partie rassurée. Mais c'est tellement flagrant ce changement vers le plus explicite, que je me suis dit que c'était clairement le genre de détails qui allait faire tiquer certaines! Maintenant, je vais devoir attendre ta chronique!!!!
@Fashion: je t'adore!!! En cas de déprime c'est tellement bien de vous avoir avec les princesses et Cécile!
Heu oui la phrase va être chaude (c'est le cas de le dire) à traduire en anglais et je ne suis pas sûre que ça me plaise non plus. Je suis d'accord une périphrase c'est bien aussi :D
on peut toujours compter sur les thick cock pour faire rire ^^
Et encore, je ne vous révèle que la page 11…si vous saviez les passages chaud bouillants hyper explicites qui suivent!
Je suis d'accord avec tout le monde. Sans être prude, trop de crudité enlève parfois un peu du romantisme pour moi. Je n'ai rien contre le fait d'appeler un chat un chat, clairement pas, mais je me range du côté de la périphrase, parfois, c'est mieux. Pas toujours (genre, dans les romans de la BDB, clairement, on ne veut pas de périphrase), mais il faut savoir choisir ses périphrases! :)En attendant, faudrait que je la lise, pour me faire une idée. Pour ma culture. Of course. Hum.
la culture est un point très important. il faut toujours vouloir la completer, ca montre qu'on est ouvert aux possibilités du cosmos (j'aime cette expression)mais vraiment, si tu dois lire un Hoyt, ne commence pas par cette série!! pretty please?
Par quoi faut-il que je commence alors, ô grande prêtresse de la romance?
La première ou la seconde série. Les rpinces ou les soldats. Mon chouchou est le tome deux des soldats, mais il ne fait pas l'unanimité.les princes, je l'ai lu il y a longtemps, je vais devoir m'en remettre à Chi-Chi pour le titre du meilleur!
Pour ma part, je vous remercie de m'avoir présentée à Mrs. Hoyt :) J'en suis au 3e de la série des Soldats et vraiment j'adore. ça fait longtemps que je cherchais une autre auteure fétiche et je l'ai trouvée! (ça m'arrange bien d'ailleurs qu'elle ait une longue liste de livres dispo, ça change de l'attente insoutenable pour mes autres auteures fétiches telles que Kleypas ou Phillips :)
Je vais sans doute relire dans l'été la trilogie des princes. Juste parce que j'ai envie de me souvenir enfin lequel est mon préféré! ^^Sinon, j'ai vu que tu avais pris le dernier SEP, j'ai été en partie décue par le précédent, qui quoique bien ne m'a pas rendue euphorique. Et ensuite il y a eu le débâcle JQ…j'attends ton feed back pour commander ou non.
J'ai découvert le tome 1 de cette série et j'ai bien aimé, d'ailleurs ton article me donne envie de lire les tomes suivants. Je pense aussi découvrir d'autres séries car Maiden Lane n'est pas sa meilleure selon Chi-Chi, et sur ce point vous êtes d'accord il me semble !
tout a fait!les 4 soldats sont très bien, juste il faut suater le un, qui est clairement oubliable pour lire directement le 2 et le 3.la trilogie des princes, je vais la relire cet été…
oui je l'ai téléchargé, mais je termine aujourd'hui le 3e de la série des Soldats de Hoyt avant d'entamer le dernier SEP. Perso, j'avais bien aimé l'histoire de Meg, surtout parce que l'histoire de Francesca et Dallie était l'une des mes premières romances (et donc chère à mon coeur :)). Je vous dirai quoi pour l'histoire de Lucy
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