Harvard’s education

Il y a quelques semaines maintenant, Jeanne disait sur son blog à quel point elle aimait Suzanne Brockmann. Et à cette occasion elle racontait pourquoi « Harvard’s education » et ses personnages allaient bien au delà de la simple romance, puisqu’on pouvait lire entre les lignes de cette histoire le combat sur la place de la femme.


Alors oui, c’est une problématique très sérieuse, et j’admets que mes premières lectures de princesses étaient sans doute beaucoup plus empruntes de misogynie que celles de maintenant (où clairement, je roule des yeux à chaque fois), mais le féminisme en romance est un débat réel. Et le talent de l’auteur passe souvent par sa capacité à faire passer le message sans pour autant véhiculer un cliché lourd de la femme réactionnaire à la moindre attention galante (parole de scout, cela peut arriver dans de très mauvais cas de romance). Vous savez, ce genre d’héroïne qui nous pique un scandale si le héros suggère ne serait-ce qu’un instant qu’il va payer le restaurant lors du premier rendez-vous. Si matière à débattre il peut y avoir, trop souvent, j’ai envie de frapper l’héroïne et de lui faire avaler son féminisme de pochette surprise.

Suzanne combine d’ailleurs ici la place de la femme (dans l’armée) avec la problématique raciale (puisque nos héros sont afro-américains). L’histoire entre Darnel Harvard Becker et PJ Richards est une histoire qui va plus loin que le cliché, et on applaudit.

Tout commence pendant l’entrainement. En effet, Harvard et son équipe de SEAL sont chargés de former des agents du FinCOM triés sur le volet. 

Petite parenthèse sur le SEAL. En américain SEAL veut dire SEa, Air, Land team, soit comprendre « Equipe Mer, Air et Terre ». Une sorte de Commandos de marine francaise, ou alors les régiments de parachutistes… Quoiqu’il en soit, en romance SEAL, ca veut dire: 
Sexy,  
Extraordinaire/Endurant (tout dépend des cas de figures), 
Anatomiquement parfait/Alpha (là encore, la romance aime les variantes),
Loyal/Langoureux…

En résumé, un SEAL, c’est un combo entre le soldat Ryan, GI Joe, Rocky et Capitain América. Il est beau, il est sexy, il est dangereux et on en redemande à chaque fois!

Parenthèse fermée, revenons en à notre héroine… PJ Richards fait parti de cet éventail d’élite (l’équipe des meilleurs agent FinCOM) (il faut suivre, même si vous avez envie de baver sur l’image intérieur que vous vous faite d’un SEAL maintenant). Et si Harvard n’a rien en théorie contre les femmes dans l’armée, il y a une partie presque grégaire de sa personne qui trouve que les femmes sur le terrain, c’est dangereux et c’est moins bien que la testostérone du mâle alpha (pour faire simple).

PJ, vous pensez bien, n’apprécie que moyennement ce machisme dissocié. Parce que le discours « je n’ai rien contre les femmes, mais… », elle y a le droit tous les jours et doit être exceptionnelle et parfaite pour obtenir le respect de ses paires. Et comme PJ n’a pas la langue dans sa poche, elle fait comprendre rapidement à Monsieur SEAL que son discours, il peut le mettre au fond de sa poche, bien au fond, placer son mouchoir par dessus, et s’asseoir bien confortablement. Parce qu’elle ne compte pas bouger d’un pouce et qu’elle lui montrera que l’équipe Ostroegène a sa place sur le terrain.


Si l’histoire devait avoir un défaut, pour moi ce serait la lenteur au début. Même si a posteriori, je comprends cette nécessité de placer à ce point les personnages pour ne pas tomber dans le cliché et traiter avec finesse cette problématique de la vision de la femme chez le héros. 

Car Suzanne n’a pas recours à ces raccourcis faciles et traite la relation entre PJ et Harvard avec beaucoup de détail, beaucoup d’intelligence. En effet, elle aurait pu :
  • imaginer un dialogue dans lequel PJ argumenterait avec brio et Harvard montrerait de la contrition à la troisième réplique.
  • imaginer les hormones changeant cette héroïne forte, en petite chose ayant besoin d’être protégée par l’homme fort (ce qui peut avoir son charme hein, mais il ne faut pas non plus nous prendre pour de la purée de paillettes).
  • imaginer un dialogue dans lequel Harvard raconterait un passage poignant de sa vie (passé de ouf?) qui expliquerait pourquoi il « a le droit » d’être un misogyne patenté. 
  • imaginer une scène où les deux refuseraient de voir ce que l’autre veut dire mais que les hormones seraient trop fortes et qu’ils finiraient entre les draps, avant d’atteindre l’entente parfaite post-coïtal (là, aussi ça arrive, je vous promets, et c’est juste horripilant!)
Je pourrais vous en imaginer encore bien d’autres, des situations bancales. Et c’est avec joie que je vous rassure et vous annonce que Suzanne, dans son infinie sagesse, a pris le temps de poser ses personnages, a pris le temps de les faire communiquer et que le dialogue, quand on traite de ce genre de thématiques, est finalement la clé de la réussite de ce livre.

Car cette lenteur ne m’a fait que plus apprécier ce final. Et je remercie Jeanne d’avoir su trouver les mot pour me faire cliquer! Ses mots se joignent donc aux miens. Lisez ce livre. Il est bien.
 
Bonne lecture,
Tam-Tam

PS : J’attire votre attention sur cette couverture. Je trouve que cela fait très « rencontre du troisième type », vous ne trouver pas?
  

, Suspense, Tall Dark and Dangerous 12 Commentaires

Neanderthal seeks human – A smart romance

(Scroll down for english)

Neanderthal seeks human, A smart romance de Penny Reid. 


Smart romance? Neandertal (oui, j’ai découvert qu’en français il n’y avait pas de H, on en apprend tous les jours…)? Voilà qui devait suffire à m’intriguer! Parce que ça veut dire quoi une romance intelligente ? Que toutes les autres n’en sont pas ? Voilà qui méritait d’être examiné de plus près non ? Quand à ce Neandertal, c’est vrai que le héros de romance est souvent un archétype de l’homme des cavernes quand il rencontre sa dulcinée – ce fameux alpha dont certaines sont si friandes… Mais quand même, le terme est un peu rude non ?
 
Je vous rassure tout de suite, le Neandertal ici, ce n’est pas le héros mais l’héroïne, comme Janie ne manquera pas de l’expliquer au héros au cours d’une conversation aussi mythique qu’improbable.
 
Remettons les choses à leur place. Neanderthal seeks human est le tome 1 d’une nouvelle série, un ebook publié exclusivement en format kindle, autant dire que je ne cherche pas à vous faciliter la vie aujourd’hui et vous m’en voyez désolée ! (si vous n’avez pas de kindle mais une tablette, il existe une application kindle que vous pouvez télécharger, et si vous n’avez pas de tablette, l’application marche aussi sur téléphone et sur ordinateur) (je fais des efforts, je vous assure) (ce n’est pas de ma faute si on me met entre les mains des livres bien)
 
Ceci dit, Janie est un peu spéciale. C’est une fontaine d’information avec une mémoire photographique. Vous voulez savoir quelque chose sur les modes de reproduction des baleines dans l’antarctique, les normes sociales au sein de l’entreprise (pas si faciles que ça à mettre en application), les méthodes de culture de la fleur de tiaré en Polynésie, ou tiens… les codes de séduction de l’homme de Neandertal… Janie est votre femme !
 
Janie a d’ailleurs du mal à tenir une conversation sans se sentir obligée de placer un ou deux ou vingt-cinq de ces informations fascinantes, conséquence de sa nervosité. Enfin, nervosité. Aux yeux du monde, elle est juste étrange, un peu distante. Mais l’histoire étant écrite à la 1ere personne, nous savons que c’est de la nervosité. Les mécanismes de fonctionnement du cerveau de Janie sont assez fascinants, elle a cette méthode très efficace pour gérer les émotions indésirables : il suffit de se visualiser en train de les emballer soigneusement dans une petite boite, on les range dans un carton, dans un grenier, dans un petit coin de son esprit fermé à clé, et hop, tout va mieux !
 
D’ailleurs, quand commence notre histoire, Janie a attaqué la journée en découvrant que son fiancé la trompait. Ce qui fait que, comme elle vivait avec lui, elle se retrouve sans toit, et que comme c’est le père dudit fiancé qui lui avait dégoté son travail, elle se retrouve aussi sans emploi (et peu importe qu’elle fasse bien le travail en question).
 
Une bonne journée parmi d’autres…
 
Et pour couronner le tout, c’est notre héros, qu’elle ne connait encore que de vue, et qui répond au surnom de Sir Handsmone McHotpants (autant dire qu’il y a du niveau sur l’échelle de Hugh Jackman – oui, ça faisait longtemps que l’on ne vous en avait pas parlé de celle-là), qui est chargé de l’escorter à la porte séance tenante !  Seulement voilà… Sir McHotpants (aussi connu sous le nom de Quinn Sullivan), n’est en fait pas vraiment garde de sécurité, et il fait à Janie une proposition qu’elle ne va pas pouvoir refuser.
 
Je m’arrête là pour la suite des évènements, lire le livre (je suis horrible avec vous, je sais, toutes mes confuses…), vous n’aurez pas le choix !
 
Le lire parce que c’est drôle, parce que l’auteur a vraiment une plume assez unique, et un regard sur son héroïne qui détonne. Notre héroïne de romance type est souvent charmante, mignonne. Cliché, quand tu nous tiens, elle a des manies mais ce sont des choses supposées la rendre plus attachante aux yeux des autres.  Janie n’est pas charmante, elle est bizarre. Mal à l’aise en société. Pas godiche mais distante, un peu froide. Le lecteur s’en rendra assez peu compte parce qu’il voit tout à travers son regard, mais rien ne semble jamais vraiment l’atteindre et même notre héros est le plus souvent gardé scrupuleusement à distance. Pour une fois, pas de « tu es l’homme de ma vie alors pour tes beaux yeux sexy je vais complètement changer de personnalité et prendre l’habitude de te faire partager la moindre de mes pensées ». Par contre, on aura bien droit au classique « tous les hommes se retournent sur son passage, ô sublime déesse pulpeuse à la chevelure de feu, mais elle reste parfaitement inconsciente de son charme et se compare à un homme de Neandertal ». Oui, on ne pouvait pas tout avoir hélas.
 
Il y a donc une belle dose de clichés que je pardonne à l’auteur, parce la plupart du temps, elle les utilise à son avantage. En comparant son héroïne à un homme de Neandertal par exemple. Avec un Quinn se vexe comme un pou quand Janie lui explique qu’un homme « comme lui » ne pourra jamais sortir avec une femme « comme elle ». Parce qu’il est évident pour notre héroïne que Quinn est un 10 quand elle est un 6, lui comprend exactement le contraire, et sa réaction (ou plutôt l’absence totale de compréhension de sa réaction – je sais faire des phrases simples moi, surtout à ces heures indues où j’écris… – dont fait preuve Janie) est hilarante.
 
Vous l’aurez compris, ce n’est pas un livre parfait. Le twist avec la sœur de Janie, pitié, et puis cette scène finale de sauvetage – oui il y a un sauvetage de demoiselle en détresse, parfaitement – où tout se résout comme par magie mais nous autres pauvres lecteurs sommes laissés dans l’ombre sur un certain nombre de détails, complètement en décalage avec le reste de l’histoire. La manière dont Janie traite ce qui lui arrive dans la boite de nuit m’a dérangée également. Mais… 
Mais c’est bien raconté, avec un ton léger et amusant, une perspective originale et assez de mordant pour me faire rire au lieu de me faire lever les yeux au ciel devant ces clichés et je vous le conseille donc. Quand aux raisons qui font que c’est une « smart » romance, je ne suis pas plus éclairée… Peut-être parce que Janie est hautement intelligente? Sinon je ne vois pas trop. De toute façon toutes les romances sont intelligentes, sinon les princesses n’en liraient pas, non?
Enfin, ce n’est pas encore la saison mais c’est presque une lecture de plage ! Allez, une lecture de dimanche après-midi allongée dans l’herbe !
 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Neanderthal seeks human, A smart romance de Penny Reid.

Smart romance? Neanderthal? This was enough to catch my attention. Because, really, what does a smart romance mean? That every other romance isn’t smart? It deserved closer examination. As for this Neanderthal thing, I will admit that most romance heroes tend to act like cavemen as soon as they meet the one, but didn’t it seem a bit harsh?

Don’t worry people; Neanderthal here applies to the heroine and not the hero, as will be explained in a completely incongruous and incredibly funny conversation, by said heroine to the hero.

Let’s put things back in their place. Neanderthal seeks human is the first book in a new series, published only in eBook. Yes, you can say it; I did it on purpose to make your life more complicated! But have no fear, for there is a wonder called smartphone application, computer and plenty of other devices made to help you here. And don’t blame me if I want to share good books with you, nothing good ever came without a price!

That being said, our heroine Janie is a bit weird. She does know everything you ever wished to know (thanks to her photographic memory), about whales reproduction cycle in the Antarctic, social standards at work (knowing and applying being very different here), methods to cultivate flowers in Polynesian islands, and of course, seduction methods amongst Neanderthal civilization!

But Janie also has a very hard time with regular conversation, she will feel the need to provide one or two or fifty such information at any time, thanks to a serious case of bad stress. Well, stress… To an outsider eye, she will just seem strange, a bit cold, but since the story is told from her point of view, we are aware of that particularity. The wonders of Janie’s brain are also incredibly efficient in helping her deal with any uncomfortable feeling: she just visualizes herself wrapping them neatly in a little box, putting the box away in a corner, closing the door and voila, by a little twist of a key, it went away…

As it happens, when our story starts, Janie began the day by finding out that her long time fiancé cheated on her, making her homeless (how strange that she doesn’t want to keep on living with him, really…) and jobless (consequence of job being acquired through said fiancé’s father) (and really, who cares that it’s been years and that she can actually DO the job?).

A day like any other day, a good day you might even say…

But no, it wasn’t enough, to top it off, it’s our hero (Janie only knows him from afar but he answers to the wonderful nickname of Sir Handsome McHotpants – that is to say, he must be very high on our famous scale from zero to Hugh Jackman) who’s given the mission of escorting our heroine out of the building. And there is the element of surprise: Sir McHotpants (aka Quinn Sullivan), is not who he seems to be. And he will make our heroine a proposal that she really can’t refuse…

I will not say another word on the subject, and you just will have to read the book (I know, I’m awful to you, I deeply apologize).

You have to read the book because the author has a unique voice, unlike what you can find in most romances these days, it’s refreshing and her heroine is most unusual. Usual romance heroine? Cute. Quirky maybe, sometimes, but her defaults have to be cute. Cliché is our friend, and I love it, but it can be tiring sometimes. Janie is not cliché, she is weird. Cold even. Uncomfortable with regular social interaction. Never awkward, more aloof. As a reader, we will not see her this way, but we will realize it slowly, through the book.

Strange she is and strange she will remain. No “You are my handsome hero and by the magic of your pretty eyes I will suddenly change my whole personality and share every single one of my thoughts and feelings with you”. Everyone is kept at a distance, and Quinn will be no different. If anything, I like the consistency of it! Well, there is the cliché of “Ye beautiful goddess with a flaming hair, every man looks back at you but you never saw it and compare yourself to a Neanderthal”. But the book couldn’t be perfect.

I won’t lie; there are clichés in this book. But the author manages to always use them to her advantage. By reversing the roles and comparing the pretty girl to a Neanderthal for example. With a hero absolutely outraged by the notion, believing that he is referred to as said Neanderthal. Because, obviously, he is a 10 and she is a 6 at best. And because he obviously understands exactly the contrary and his reaction made me laugh out loud!

There are a few things I didn’t quite like. The storyline with Janie’s sister was a bit rushed, the final “saving the damsel in distress” scene was completely over the top and I didn’t really understand how everything came to be, and I was bothered by the way Janie reacts (or doesn’t react more) to what happens in the nightclub. So details were skipped over to fast and I would have liked to understand more of them.

And yet, having said that, the story is great, the style is light and funny, the point of view is different, and the humor is sarcastic enough to make me laugh instead of roll my eyes when facing one of those clichés! As for what makes it a smart romance… I really don’t know. Maybe because Janie is so smart herself?

Does it really matter? I believe that every romance is a smart one anyway, otherwise, why would we be reading them!

I know the season is not upon us yet, but this is a wonderful summer beach read. Or a Sunday garden read, for now!

Enjoy, 
Chi-Chi

Les Chigaco Stars en 3D

  
Il y a deux semaines, je faisais appel à vous pour m’aider à compléter notre casting des Chicago Stars, sur le modèle de celui des Bridgerton (et au passage, nous en avons un autre sur le feu…). Grace à votre aide ô combien précieuse, je crois que nous avons une belle équipe (c’est le cas de le dire)!  

Alors, verdict, vous êtes d’accord avec la sélection finale? ^_^
Chi-Chi
 
It had to be you (Nulle autre que toi)
January Jones & Eric Dane 
Heaven, Texas (Une étoile en plein cœur)
Chris Hemsworth & Sarah Drew
Nobody’s baby but mine (C’est lui que j’ai choisi)
Kevin McKidd & Poppy Montgomery
 
Dream a little dream (Ensorcelée)
Joe Manganiello & Rachel MacAdams
This heart of mine (Folle de toi)
Emma Stone & Andrew Cooper
Match me if you can (Parfaite pour toi)
Josh Duhamel & Drew Barrymore
Natural born charmer (Tout feu, tout flamme)
Channing Tattum & Rooney Mara


L’amant de Lady Sophia

Chères lectrices et chers lecteurs, 

Je me présente, je suis Little B. !! La fameuse petite sœur de Tam-Tam, et je viens vous faire un petit article sur un livre que j’ai dévoré.
 
Mais revenons en arrière un moment pour ceux qui ne suivrait pas: tout a commencé l’année dernière pendant les grandes vacances. J’étais à la mer avec Tam-Tam quand elle m’a fait découvrir le côté rose de la force avec « Course poursuite fatale » de Linda Howard (ce livre est soit dit en passant une petite tuerie mais revenons à nos moutons) après ce livre je me suis retrouvée sans romance à me mettre sous la dent. 
Mais heureusement pour moi Tam-Tam connaissait un bouquiniste où nous sommes allées me dégoter 5 merveilleuses romances. De retour à la maison je me suis mise tous de suite à lire l' »Amant de lady Sophia » de Lisa Kleypas, c’est le livre dont je vais vous parler aujourd’hui ! 

Ce livre est le deuxième tome de la série « Les Bow Street Runners », et il est tout simplement un délice (comme tous les Lisa Kleypas que j’ai lu). Elle a cette façon d’écrire en vous tenant toujours en haleine. C’est une bouffée d’air frais qui permet de respirer.

C’est l’histoire d’une jeune et jolie jeune femme (c’est le concept dans toutes les romances mais bon) qui pour venger son frère arrive à Londres pour retrouver le juge qui pour elle est responsable de la mort de son frère.

Bien sûr elle s’attendait à voir un juge proéminent et dans la force de l’âge, ce qui n’est pas la cas du juge Ross Cannon qui est tout simplement à croquer. Elle était pourtant là pour lui ruiner sa réputation que l’on disait irréprochable, en faire la risée de Londres, le ridiculiser à jamais. 

Pour cela elle avait réussi à se faire engager comme gouvernante chez lui. Sauf que tout ne c’est pas passé comme elle l’avait prévu car elle est tombée sous le charme indéniable du juge. Comme dans tous les Kleypas que j’ai lu le héros est musclé, agile, doué de ses mains, tout pour faire craquer une femme, même la plus réfractaire – ce qui est le cas de Sophia qui bien qu’ayant son frère en tête mais, va vite laisser tomber cet obstacle entre eux. Car ce juge aux mille et une facettes, au désir enfoui, au caractère mystérieux, fait craqué la belle Sophia. 

Ross est veuf depuis plusieurs années et n’a jamais eu d’autre relation depuis, on l’appelle même le moine de Bow street! Ce qui n’est pas du tout le premier qualificatif que j’aurais trouvé pour lui qui est plutôt pour moi « l’homme-radiateur » car tout de suite en voyant Lady Sophia, des pulsions « animales » ce sont réveillées en lui. 

Ce livre ne raconte pas qu’une attirance magnétique entre les deux héros (le genre où l’on attend juste le moment où ils vont se tomber dans les bras comme par magie), NON !!! Il y a une vrai histoire et une intrigue sur le mystérieux frère de Sophia. Il y a aussi un troisième personnage qui perturbe le rapprochement des deux héros, ce personnage est l’ennemi de Ross et il s’appelle Nick Gentry.

Son chemin croise régulièrement celui de Ross et Sophia et peu à peu il s’immisce dans leur relation. Sophia reçoit des cadeaux somptueux de la part de cet homme. Mais qui est cet homme ? Pourquoi fait-il ça ? Quel est son rapport avec la belle Sophia ?

Je suppose que vous aimeriez savoir la suite ? Mais je vais vous laisser méditer sur tout ça (comme ça vous serez obligé de lire ce livre). Comme vous avez pu le comprendre, j’ai beaucoup apprécié cette romance et je vous conseille vivement de la lire (et vite).
 

  
Bonne lecture,
Little B.

  

Défi et confidences

Aujourd’hui, The way back, traduit sous le titre Défi et confidences, de Stephanie Doyle. Et juste en passant, c’est quoi cette couverture ridicule qui n’a RIEN à voir avec l’histoire, encore une fois???! Gabby ne porte pas une seule fois une robe rouge, et elle ne se balade pas pieds nus, l’histoire se passe en hiver…

Mais tout de même, vous avez vu comme je fais des efforts pour vous parler de livres qui sont traduits en ce moment ? J’espère que vous admirez à sa juste valeur mon sens du sacrifice… Parce que lire des romances est tellement difficile… Mais je m’égare !

Dans Défi et confidences, Gabby vient de perdre son boulot pour une prestigieuse chaine de télé, à l’instant où elle pensait obtenir une promotion. Promotion pour laquelle elle bossait comme une dingue depuis des années. Crise économique oblige, elle accepte un poste d’assistante dans une maison d’édition, nettement en dessous de son niveau de compétences ou de ses prétentions salariales, mais ce n’est que temporaire… Le temps de se remettre sur les rails et d’obtenir enfin ce poste de présentatrice vedette qui était la prochaine étape sur sa route vers le succès.

Alors oui, elle est licenciée parce qu’elle a pris quelques années, que ses cheveux sont moins luxuriants et qu’elle ne rentre plus dans une taille 34… Le prix à payer à Dallas, son univers impitoyable. Mais Gabby est une battante et elle ne compte pas laisser ces petits détails l’arrêter, she will be back.

A moins que…

La première mission dont Gabby est chargée par sa nouvelle boss semble être le bizutage de rigueur pour tous les petits nouveaux de la maison : aller essayer de convaincre Jamison Hunter, astronaute et héros national déchu pour des raisons que je ne développerai pas ici (je sais ménager mon suspens moi aussi), d’honorer son contrat et de rédiger enfin son autobiographie. 

Seule petite ombre au tableau, ce contrat traine depuis des années et Jamison refuse catégoriquement d’écrire une ligne. Ou même de raconter de quoi faire écrire une seule ligne par un nègre. Que les choses soient claires, il a changé d’avis, n’a rien à raconter et ne demande qu’une chose, que l’on le laisse tranquille, sur sa petite ile où il vit en quasi-reclus. Il veut bien rembourser l’avance de son éditrice mais cela s’arrêtera là, et notre héroïne est priée, comme tous les autres avant elle, de faire sa valise et de retourner d’où elle vient ! Vous vous doutez bien que la raison pour laquelle il refuse de parler à un lien avec son statut de héros déchu, et il s’agit d’un scandale très public quand on est un aussi grand héros que le nôtre l’a été… Le genre de scandale difficile à expliquer mais comment réconcilier les deux facettes du personnage ? Il doit y avoir dans cette histoire un revers que personne ne connait, un revers que tous les journalistes et les éditeurs du pays tueraient pour enfin faire connaitre.

Voilà Gabby résolue à être celle qui le fera changer d’avis, ce sera la clé pour relancer sa carrière, c’est certain. Elle s’installe au Bed & breakfast du village et s’en va, tous les jours, frapper à la porte de notre héros, proposant ses services de nègre et essayant de trouver les bons arguments pour le faire parler. Vous vous doutez bien que 1) nous sommes dans une romance donc les évènements vont se charger de réunir nos héros à plus d’une reprise mais 2) nous sommes chez Stéphanie Doyle donc ces évènements ne seront pas une « irrésistible et mystérieuse attraction » qui fera que l’un ou l’autre agit de manière totalement hors de caractère pour lui.

J’ai retrouvé dans cette histoire entre deux personnages complexes toute la subtilité qui m’avait plu dans One final step et qui manquait un peu trop dans An act of persuasion… Jamison et Gabby sont tous deux des personnages un peu abimés par la vie, qui ont un passé, fait des erreurs et essayent d’en tirer les leçons, ils avancent et ensemble, forment un couple réellement touchant.

Vous l’avez compris, j’ai aimé Défi et confidences, presque autant que One final step et je vous le recommande pour continuer à découvrir l’auteur !
 

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 
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Jamie Alexander Malcolm Mackenzie Fraser

Ça c’est pas du titre en carton hein?


Ne nous voilons pas la face, nous connaissons l’effet que ce nom peut créer chez certaines d’entre nous. 
Je peux sans mal imaginer cet enchainement de syllabes avec l’accent un peu rugueux des Highlands et voir vos lèvres s’entrouvrir doucement, comme dans l’attente.
Je vous sais aussi capables d’imaginer la chevelure de feu virevoltant dans un paysage de brume matinale, dardant sur vous son regard de chat. Et là, je sais qu’un soupir vous a échappé. Et oui, je vous vois déjà en train de frissonner à l’évocation de ces 5 mots. 
Comment je le sais? Parce que Jamie.

Je sais, certaines ici n’ont pas encore succombé au charme irrésistible du géant Écossais. Mais les autres, là bas dans le fond, qui soupirent, comprennent.

Ainsi donc, j’ai lu « An echo in the Bone », 7ème opus de la saga de Diana Gabaldon
Je pourrais vous faire un article sur la question, sauf que deux problématiques se posent à moi:

  • comment vous parler du tome 7 sans rien révéler sur les 6 précédents?
  • comment vous parler de ce tome en restant cohérente?

Car Jamie me fait non seulement soupirer d’aise, mais il arrive à me rendre aussi éloquente qu’un yaourt périmé dans le frigo quand on le fixe de bon matin. 

Je sens que je vous perds avec mes métaphores, je vous explique. Un yaourt périmé dans le frigo semble vous fixer et vous envoyer un message, « jette-moi », « mange moi avant qu’une colonie de champignons ne viennent m’envahir », ce genre de chose. Sauf que de bon matin, les neurones n’ont pas encore réussi à trouver le chemin de la connexion rationnelle, et clairement, il peut m’arriver de prêter à ce yaourt des intentions pour le moins étranges « range ton bureau », « il faudrait laver l’arrière du frigo », etc…

Ainsi, Jamie, non content de me faire swooner à mort, me fait partir dans des envolées formidables (à défaut de rationnelles) qui peuvent parfois résulter en une poussée de brillance… Du moins c’est ce que j’aime me dire pour me rassurer (et j’en ai besoin, si l’on considère que je viens d’admettre entretenir une relation étrange avec mes yaourts périmés).

Du tome 7, j’ai tiré une citation et de cette citation est né un dessin que je vous dévoile aujourd’hui… à défaut de vous raconter ô combien ce livre était merveilleux!

Et voilà le produit fini… Le grain du papier fait que le rendu digital est moins bon qu’en vrai, sur une étagère de ma bibliothèque. Mais Jamie! Non?

   Bon mercredi,
Tam-Tam




Hot

Il était une fois Bob l’éponge et Yoda qui par un beau samedi décidaient de braquer la banque…
Avouez qu’en terme d’entrée en matière, c’est intriguant. Perso, l’idée même de la présence de Yoda et de Bob l’éponge dans la même pièce me fait rire intérieurement. Et comme je suis une personne bizarre, c’est exactement cela qui m’a décidée à acheter Hot de Julia Harper. Ça et le fait que l’on m’ait laissé entendre que Julia Harper était le pseudonyme « contemporain » d’Elizabeth Hoyt.

J’ai déjà disserté en longueur sur ces auteurs qui jonglent entre l’écriture de la romance historique et l’écriture de la romance contemporaine, je ne vous refais pas le pitch (les articles issus de mon cerveau féconds sont ) mais en une phrase : ça peut être génial, comme cela peut être une catastrophe (dans le style poussière du sol qui se transforme en moustiques).

Mais l’évocation de Bob l’éponge et de Yoda m’a fait sourire. Sans doute parce que sous la couronne, je suis une grande malade qui a imaginé la conversation entre les deux personnages et que j’ai gloussé comme une idiote avant d’appuyer sur « acheter ». 

C’est ainsi que « Hot » s’est retrouvé dans ma PAL, qu’il a été lu, et que devant vos yeux ébahis, je vous sers aujourd’hui une chronique vous expliquant pourquoi, sans être la 3ème plaie d’Égypte, ce livre n’entre pas dans le panthéon de mes meilleures lectures de l’année (je vous rappelle qu’en plus nous ne somme qu’en avril et que l’année est à peine commencée).


Notre histoire commence donc par un samedi après midi… Turner Hastings est à son poste au guichet, comme tous les samedi après-midi lorsque Bob et Yoda entrent armés de fusils à pompe. Ils dévalisent la banque (assez maladroitement je dois dire) et disparaissent avant que la police n’ait pu arriver sur les lieux. Le plus surprenant dans l’histoire n’est pas l’apparente maladresse des cambrioleurs néanmoins, mais le fait que la vidéo de sécurité montre Turner, bibliothécaire de la ville et employée au guichet les weekends, en train de voler le contenu d’un coffre…

Le FBI (toujours appelé sur les cas de braquage) a donc deux mystères à élucider. Et John MacKinnon, agent spécial en charge, aime les mystères…

L’histoire se développe donc avec les deux héros de part et d’autre de la ligne (parfois floue) qui sépare le bien du mal, la loi du chaos, etc, etc… Le lecteur réalise cependant très vite que Turner doit avoir une raison sérieusement bonne pour avoir eu recours à ce genre de stratagème, parce que globalement, elle fait moyennement crédible comme malfrat. 

Nous n’apprendrons les choses qu’à mesure que John réussira à les lui faire dévoiler (genre LA conversation révélation du lourd passé, qui sait?). Toutefois la course poursuite qui devait aider à cristalliser l’attirance quasi animale entre les deux héros prend moins dans les faits qu’en théorie.


C’est un bon livre, qui selon moi manque d’un vrai méchant. Car s’il semble évident que le méchant de ce livre n’est pas Turner, le véritable méchant a franchement autant charisme démoniaque que Gargamel, et avec sa robe noir, et ses chaussons rouge, il n’a jamais fait peur à qui que ce soit, non?

On ne peut pas lire tous les jours des livres exceptionnels, et celui-ci reste très agréable à lire. En plus, il est édité en VF, sous le même titre avec une très jolie illustration. Donc, si d’aventure vous avez envie de Gargamel, Bob l’éponge et Yoda, n’hésitez pas!

 
Bonne lecture,
Tam-Tam
Suspense 4 Commentaires

Toi, mon héros

Avant de commencer, je voudrais vous dire que je vais reprendre le rythme de mes publications du vendredi (et le mercredi une semaine sur deux) et vous demander de faire une ovation à Lady D. qui va quitter son rendez-vous bimensuel pour se consacrer à ses études (quelle drôle d’idée franchement). My dear, je ne peux pas te remercier assez d’avoir consacré ton temps et ton énergie au blog, et j’espère que l’on continuera à te voir souvent dans les parages… 

Cette semaine, je vous parle d’un livre que j’ai acheté à cause de sa seule couverture. Qui a dit qu’il ne fallait pas se fier aux couvertures en romance déjà ?
 
Ah oui, c’est Tam-Tam. Hélas, je n’écoute pas souvent les bons conseils que l’on me donne !
 
Après avoir flashé sur cette couverture dans mon Monop (c’est la guitare, je me suis dit qu’on allait parler musique… pas vraiment en fait!), je me suis empressée de voir si le livre existait en ebook (je tiens bon avec mon vœu de ne plus acheter de livre papier que pour les œuvres exceptionnelles…) et c’est donc en VO que j’ai lu My forbidden hero (Toi, mon héros) de Laura Kaye.
 
Je commence donc par la bonne nouvelle, cette semaine on ne pourra pas m’accuser de vous tenter avec un livre non traduit ou introuvable, ou vendu sept lingots d’or sur le marché noir (genre Un retour inattendu de SEP)…
 
Alors, est-ce que c’était bien?
Oui.
Mais pas génial.

Je voulais tellement l’aimer ce livre pourtant. La couv’ super jolie, le héros ex-militaire qui a quitté l’armée suite à des blessures assez sérieuses, l’héroïne qui est la petite sœur du meilleur ami du héros et qui donc le connait depuis toujours mais ne l’a pas vu depuis deux ans, qui revient dans sa ville natale décrocher un job et, elle espère, renouer le contact avec le-dit héros…

Alyssa a toujours été amoureuse de Marco mais cette fois, ça y est. Elle est diplômée, elle va lui montrer qu’elle est une femme, une vraie, et qu’il ferait bien de s’en rendre compte parce qu’ils seraient parfaits ensembles.
 

Une ombre au tableau pourtant. Pas pour Alyssa, qui se donne du mal pour que Marco la remarque (et cela marche du tonnerre) mais pour moi, lectrice…
 
Si j’ai lu le livre avec plaisir, il y a tout de même plusieurs éléments qui m’ont dérangée. D’abord, Alyssa était étudiante à Washington et Marco, après sa sortie de l’hôpital un an plus tôt s’est installé à Fredericks (leur ville natale donc), qui ne se trouve qu’à une heure de route. Pourquoi Aly, qui est soit disant siiii proche de Marco, ne lui a-t-elle pas rendu visite une seule fois durant tout ce temps ??! Que lui soit devenu un peu asocial suite à son accident, je peux comprendre, mais venant d’elle, cela me parait complètement incohérent.
 
Ensuite, Marco souffre du syndrome de stress post-traumatique. Classique pour un soldat, surtout un qui a subi des blessures importantes et en gardera à vie des séquelles neurologiques (enfin l’auteur nous dit qu’il a des séquelles mais elles se manifestent deux fois, en tout et pour tout, et si bien que personne à part le héros ne remarque jamais rien)… Mais, là encore, Aly semble tomber des nues en découvrant le problème. Son ami d’enfance, le meilleur ami de son frère, comment peut-elle ignorer l’importance de ses blessures ? Les Etats-Unis sont en guerre contre le terrorisme depuis plus dix ans maintenant. Avec un frère également dans l’armée, si elle lit la presse une fois de temps en temps, Aly devrait savoir que cela n’arrive pas que dans les films, non ?
 
Et pour couronner le tout, une de nos guest, Cat, avait très bien expliqué dans cet article l’agacement qu’il peut y avoir à voir une maladie psychologique aussi sérieuse traitée comme quelque chose qui peut être résolu par la seule force de l’amour.
 
Alors c’est vrai, l’auteur fait des efforts, Marco est bien conscient du temps qu’il va lui falloir pour guérir, les conséquences de son isolement sur sa vie quotidienne et ses tourments intérieurs sont bien mis en scène, mais j’ai réellement passé la moitié du livre à me demander QUAND il allait se décider à parler à quelqu’un. Un professionnel, un psy, un confesseur, un prêtre vaudou, n’importe quoi mais se prendre en main. Sans résultat. Trois nuits en tenant sa chérie dans ses bras, une bonne conversation avec son meilleur ami, quelques notes de guitare et la réalisation qu’Aly est désormais sa raison de vivre (c’est très sain comme attitude ça, elle n’a pas du tout la pression notre héroïne…), et hop, coup de baguette magique et happy-end…
 
Ne vous méprenez pas, j’ai passé un bon moment. Mais Aly est bidimensionnelle, trop jeune aussi (22 ans… cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de romance avec une héroïne si jeune et j’avoue que si cela me perturbe déjà dans un historique, dans un contemporain c’est carrément bizarre!) et toute l’histoire, en dehors du problème de Marco, repose sur une série de malentendus qui auraient pu se résoudre par des conversations basiques du genre « qu’est-ce que tu fais là? » et « qu’est-ce que ma sœur fait en pyjama dans ta cuisine? »… Ou même, soyons fou, se dire « je t’aime » au lieu de laisser trainer pendant deux semaines une réalisation qui arrive au tiers du livre. Pour des gens qui se connaissent depuis toujours, cela ne me parait pas insensé de croire qu’ils passent beaucoup de temps à se prêter mutuellement des intentions totalement fausses et donc, rendent à mes yeux assez peu crédibles cette grande love story !
 
Ceci dit, si le Big Mis (grand malentendu) ne vous dérange pas, alors pourquoi pas ! Pour conclure, un livre que je ne déconseille pas s’il vous tombe entre les mains mais clairement pas un achat indispensable selon moi…
 
  
Dommage pour moi, en essayant de faire mieux pour la semaine prochaine ! 
Chi-Chi
 
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Cast chicago stars

Cette semaine, à Vera Cruz, nous avons besoin de vous…Car, voyez-vous, avec T. nous essayons depuis DES MOIS (et vraiment je n’exagère pas) de mettre au point notre casting idéal des Chigaco Stars, la série culte de Susan Elizabeth Phillips, sur le modèle de nos Bridgerton chéris… 

Souci, impossible de nous mettre d’accord! C’est pourquoi nous faisons appel à vous, et vous demandons de nous suggérer votre casting. 

Voici les noms retenus pour l’instant (petit clic sur le nom pour voir la photo) et quelques mots pour la description des personnages. 

Faites vos jeux et n’hésitez pas à nous en suggérer d’autres! (et je me chargerai après de vous faire un petit photo montage du plus bel effet… si vous êtes sages!)


It had to be you
Dan Calebow
(joueur à la retraite reconverti en coach impitoyable – montagne de muscles blond et bientôt quarante ans – aucun scrupule mais rêve d’une relation avec une femme nor-ma-le merci! )
Eric Dane
Phoebe Somerville
(la bimbo blonde, Marilyn au bas mot – lourd passif – flirte mais tient les hommes à distance – la trentaine bien tassée)
Christina Hendricks
January Jones

Heaven texas
Bobby Tom Denton
(le super-méga beau-gosse du groupe, icone de mode et blond, en mode viking – porte des chemises en soie et des chaines en or qui brillent, 90’s power dont on peut faire abstraction pour le remettre au gout du jour!)
Alexander Skarsgard
Gracie Snow
(petite souris qui ne paye pas de mine, la « girl next-door » parfaite qui essaye de toujours voir le coté positif dans la vie – châtain et petite)
Sarah Drew

Nobody’s baby but mine
Cal Bonner
(tellement beau et blond et doué qu’il ne peut pas en plus être intelligent selon Jane… évidemment supérieurement intelligent – mais ne supporte pas de voir arriver la quarantaine à l’horizon)
Chris Hemsworth
Kevin McKidd
Jane Darlington
(grande blonde glaciale et très intello – des difficultés à entrer dans son role de call-girl de luxe mais aucun souci à admettre qu’elle a l’horloge biologique qui panique)
Claire Danes

Dream a little dream
Gabe Bonner
(pas champion de football – héros torturé qui a des secrets au fond des yeux – aime les animaux mais pas les enfants – quel lourd passé cela peut-il bien dissimuler? – beau brun musclé qui fait ses travaux torse nu en plein soleil)
Joe Manganiello
David Giuntoli
Rachel Snopes
(petite grenouille de bénitier tombée du nid et qui a perdu Dieu – en colère contre le monde entier – qui n’accepte l’aide de personne par fierté ou alors seulement pour son fils – trèèèès maigre et brune)
Miranda Kerr
Rachel McAdams

This heart of mine
Kevin Tucker
(le jeune premier de service – gendre parfait et respectable qui joue au bad-boy – sourire de killer et charme à tous les étages)
Jake Ghyllenhal
James Franco
Molly Somerville
(jolie mais pas renversante – gros complexe par rapport à sa Marilyn de soeur – fan de mode mais gravement fauchée – tendance à déraper et faire des folies une fois tous les dix ans avec les conséquences que l’on verra)
Emma Stone

Match me if you can
Heath Champion
(agent sportif obsédé par son image – toujours sur son 31 et le brushing en place – veut absolument se marier avant ses trente-cinq ans)
Jason Lewis
Annabelle Granger
(jeune femme de la très bonne société – complétement complexée par son absence de réussite professionnelle et très décidée à changer tout cela – rousse renversante avec tendance à materner tout le monde)
Drew Barrymore
Jessica Chastain

Natural born charmer
Dean Robillard
(corps de dieu grec et des millions de dollars dans le portefeuille – héritage familial musical et secrets de famille – s’ennuie facilement)
Channing Tattum
Blue Bailey
(modèle miniature au look de biker tendance agressive – cheveux très noirs très courts et foutu caractère – jeune artiste avec un complexe d’abandon)
Mary-Kate Olsen
Carey Mulligan


Et vous, qui mettriez-vous dans ce casting? 
Chi-Chi 
 

Kell Sabin, la série

 
L’obsession compulsive a encore frappée. 
Le week-end dernier, je finissais White Lies de Linda Howard. Il y a un quart d’heure, j’ai vu apparaitre le mot « fin » sur le troisième tome de la série. Il fallait bien quelqu’un comme Linda Howard pour me plonger dans un marathon sans même y penser.

Alors je pourrais faire un article pour chaque opus. Mais il se trouve que cette série date des années 80. Et que si elle a beaucoup de qualités (que je vais vous lister, n’ayez crainte), la longueur n’en fait pas partie. Je préfère ainsi ne dédier qu’un article aux trois premiers (plus courts) et ne pas trop spoiler.

C’est moche de spoiler. Le sage dit même « A chaque fois que tu racontes la fin avant l’heure, aux pays du bel arc-en-ciel, un lapin pleure » (et là, le sage a réussi à rimer, et mettre pile le bon nombre de pieds, merci d’applaudir).

Et au-delà du bien être des petits lapinous adorables et duveteux, je n’aime pas trop en dévoiler sur les romances suspense. Je veux dire, on se doute bien que les héros vont se sauter dessus sauvagement dans le feu de l’action/après avoir échappé de peu à la mort/pour se réconforter de la perte d’une compagnon d’armes. Les raisons sont aussi nombreuses que variées, mais le lecteur doit les découvrir seul, quitte à s’endormir à une heure indécente.
Et heure indécente, sur cette série il y a eu.

Dans « L’arc en ciel de minuit » (Midnight Rainbow), Grant (qui s’appelle Grégory dans la version française) vient d’être engagé pour porter secours à Jane Greer. Cette dernière s’est en effet retrouvée mêlée à une sombre affaire de microfilm (oui, 80’s power, mes amis) et semble être retenue prisonnière chez un baron de la pègre du Costa Rica. 

Alors que Grant, ancien mercenaire/espion/nettoyeur (on ne saura pas vraiment) s’était dit que son dernier contrat avant une retraite bien méritée serait de la tarte (vous pensez, une jet-setteuse insouciante), il ne s’attendait clairement pas à la course poursuite dans la jungle du Costa Rica en compagnie d’une femme avec un solide sens des réalités, une détermination peu commune le tout emballé dans un packaging assez attirant. Et un mercenaire surpris, ça donne des situations explosives de sensualité. D’autant qu’une fois encore, nous avons ici le modèle howardien de l’homme alpha : Grant est un homme, un vrai. Protecteur dans l’âme, héroïque et un tantinet macho… Vous me direz, je me répète, mais c’est toujours un peu comme ça l’homme howardien, il ruisselle de masculinité, et puis un jour, une femme surprenante ne se laisse berner par son tour de force…. et BAM!

Enfin, bam ou pas bam, notre couple est tout de même dans de sérieux draps. Entre les sbires du vilain méchant qui veulent leur mettre le grappin dessus, des traitres qui se sont infiltrés dans la hiérarchie de « l’agence », le Costa Rica comme destination de vacances, il faudra repasser!

Après la course poursuite dans la jungle, la moiteur de l’Amérique du Sud et la sexytude de l’homme aux yeux de félin (oui, Linda Howard, dans le texte). Je n’avais pas encore eu ma dose de testostérone. Et puis j’avais aussi aperçu un certain Kell Sabin qui paraissait avoir toutes les qualités requises d’un héros über-miam. J’ai donc procédé à la lecture du second livre.

L’aventure de l’amour (Diamond Bay) commence par un naufrage. Notre espion/mercenaire Kell Sabin (oui, on n’en sait toujours pas plus, si ce n’est qu’il « n’existe pas officiellement ») que l’on avait entre-aperçu dans le tome précédent, voit ses vacances annuelles ruinées par une explosion de bateau, deux balles dans le corps, et 3,5 km à nager dans la baie pour échapper à un certain Charles (le vilain). Vous admettrez qu’on a vu mieux comme thalasso pour se reposer. 

Rachel Jones est veuve et vit depuis 5 ans à Diamond Bay (un nom très romantique donné au lieu parce que quand le soleil se couche, cela fait comme un tapis de diamants sur la ligne d’horizon) (encore l’auteur dans le texte), un lieu est évocateur de romance (plus que la jungle humide du Costa Rica) (quoique…) où notre héroïne vit avec son chien Joe, ses journées rythmées par les tâches domestiques, la gestion de ses magasins de souvenirs, ses écrits, ses cours…
Mais son quotidien va se trouver perturbé lorsqu’au hasard d’une balade sur la plage, elle tombe sur le corps inanimé de Kell Sabin. Avec l’aide de son chien (oui, Joe est le cousin de Lassie, il comprend tout et est capable de monter une Expedit de chez Ikea en deux aboiements et trois jappements), elle va rapatrier le blessé à son domicile et entreprendre de le maintenir en vie.

Dans une autre vie (comprendre, avant la mort de son mari) Rachel était journaliste d’investigation. Et parce qu’elle n’est pas née de la dernière pluie (de poneys), elle comprend que 1) cet homme est blessé (oui, deux balles peuvent avoir cet effet),  que 2) que cet homme est quand même hyper beau gosse avec son teint halé (l’auteur nous précise que l’homme est bronzé « partout ») et enfin que 3) appeler la police n’est sans doute pas la meilleure chose qu’elle puisse faire (c’est bien connu, quand tu trouves un homme qui ressemble à une passoire, tu te dis, « n’appelons pas la police, c’est plus prudent »). C’est ainsi que Rachel appelle son amie vétérinaire pour qu’elle l’aide à soigner notre Mister BG.

Alors voilà… en 3 points, je viens de vous dévoiler pourquoi cette histoire, de prime abord, fait carrément moins crédible. Mais je vous rassure, au-delà de l’improbabilité de la situation, Rachel est un personnage attachant et Kell possède aussi sa carte de membre du club des mâles intensément dominants. Il est tellement dur (ouhh… mais c’est que je ferais presque des allusions sensouelles moi), tellement fort… tellement… tellement… que l’histoire se lit, et que le mot fin arrive sans que Joe ait eu le temps de monter le canapé (je fais référence à ma blague pourrie de tout à l’heure, pardonnez…).

Après avoir laissé notre duo se repaitre du spectacle des vagues s’échouant sur la plage, j’ai attaqué le dernier tome, La chevrolet bleue (Heartbreaker).

Et là, deux choses se sont imposées à moi d’emblée. Les titres français de cette série sont à mourir de rire et point d’espion/mercenaire dans celui-là. Non, dans cette histoire il est question de Michelle Cabot, au lendemain du décès de son père. 

Alors qu’elle s’affaire à mettre en ordre les papiers du défunt, tout en essayant vainement de maintenir à flot le ranch dont elle vient d’hériter, elle découvre un soir qu’une partie (une grosse partie) de sa dette n’est pas détenue par une banque, mais par John Raferty, le rancher d’à côté, bourreau des cœurs arrogant et macho. Soucieuse de liquider sa dette le plus vite possible, Michelle prend son courage à deux mains et appelle notre ami John… 

Vous pensez bien que ces deux là sont faits pour s’entendre… à l’usure! Mais elle verra au delà de l’arrogance, il saura mettre de côté les manières de princesse. Ajoutez à cela un ex-mari qui rode… Vous obtenez une romance suspense honorable, qui n’est pas sans me rappeler « Libre d’aimer » de Catherine Anderson. D’ailleurs je ne vous en dit pas plus, et je vous laisse faire votre sélection howardienne vous-même.


Lisez les dans l’ordre, dans le désordre, qu’importe! Le mâle howardien est toujours sexy et torride! En revanche, je décline toute responsabilité pour les couvertures cheesy et kitch des versions françaises que vous pourrez trouver! Oui, j’en ai même été réduite à vous mettre les couvertures VO, c’est dire! 

Enfin, je vous ai présenté ici de la vrai romance 80’s. Elle ne se lit pas tout à fait comme de la romance actuelle. Le mâle y est beaucoup plus macho, l’héroïne est beaucoup moins maitresse des choses. Il faut en prendre et en laisser. Si d’aventure vous seriez craintive, mon préféré reste le dernier opus « White Lies ».

  
A bon entendeur, bonne lecture,
Tam-Tam