Un dernier pirate avant de refermer cette saga de l’été (kof, kof) indien? Et un classique à la couverture vintage qui donne des frissons. Et là, ce n’est pas la faute de la météo, mais notez tout de même la nuisette satinée et la chevelure « saut du lit » de la demoiselle, sans parler de cette chemise ouverte sur un torse viril pour monsieur.
C’est quoi d’ailleurs cette tendance chemise ouverte? J’en viens à me demander si les graphistes pensent que le bouton est une invention qui succède l’apparition de la carte à puce! Parce que la recrudescence de torses dévoilés est tout de même au moins aussi inquiétante que le nombre d’héroïnes aux yeux violets ou aux odeurs particulières (Cess, this for you dear)!
Mais back to the subject, et à l’idylle interdite entre Lucy et le monsieur au regard sombre et mystérieux…
Voyons le synopsis de Thief of hearts :
Être enlevée par un pirate aussi redoutable que le capitaine Doom (nom de guerre pourri, check!) est une expérience abominable. Même si le pirate en question n’est pas dépourvu de séduction (corps de rêve, check!) et qu’on réussit à le poignarder avec un coupe-papier (arme ridicule, check!) (ça vaut l’éventration à la petite cuillère) avant d’être jetée à la mer et finalement sauvée par un navire anglais… Mais depuis qu’elle est rentrée de Londres, Lucy ressasse ce souvenir avec une certaine nostalgie.
En revanche, l’Amiral Snow, son père, ne décolère pas. Quel camouflet (insulte suprême, check!)! Doom le lui paiera. En attendant, il faut veiller sur Lucy nuit et jour (jeune fille sans défense, check!). C’est ainsi qu’il engage un garde du corps, Gerald Claramont (prénom pourri, check!), qui a pour ordre de ne pas quitter la jeune fille d’une semelle.
Bien que ses amies lui fassent remarquer que son cerbère est plutôt bel homme, avec sa haute stature et sa carrure impressionnante, Lucy le déteste instantanément (héroïne aux humeurs un tantinet irrationnelles, check!). D’autant plus que, s’il ne portait pas de lunettes, Gerald présenterait une vague ressemblance avec le capitaine Doom (secret de polichinelle?).
Quand j’ai commencé à faire part de mes impressions sur le livre à Chi-Chi (qui l’a lu, dans son jeune temps), cette dernière m’a demandé (avec presque des trémolos dans la voix) d’épargner (un peu) Lucy et son héros. J’ai donc promis que j’expliquerai le contexte de ma lecture… qui explique que je n’ai pas atteint le potentiel de swoonitude qui est possible avec ce livre.
Tout d’abord, Alfred est mort en plein dans la lecture de ce livre. Et le prince a eu beau tenter de voler au secours de mes lectures, c’était sans compter sur mon indécision (je reprends le même? le modèle au dessus? quels options?) et les délais de livraison, il y a bien deux semaines qui ont séparé la mort d’Alfred et l’arrivée de Junior… Autant de temps que j’ai passé loin de Doom et de son torse viril, brisant à jamais mon élan d’enthousiasme sur ce livre.
Ensuite, il y a le côté incognito…
Pour celles qui n’ont pas su lire les signes aux néons fluos clignotant dans le synopsis fourni par l’éditeur, passez votre chemin, parce que c’est le moment de l’article où je révèle le secret de polichinelle: Doom et Claramont ne sont qu’une seule et même personne… Voilà, je l’ai dit. La terre ne s’est pas effondrée sur elle-même… Je continue avec mon argumentaire.
Et donc, le concept du héros qui enfile une paire de lunettes pour passer incognito, cela provoque un haussement de sourcil intérieur (je n’ai malheureusement pas la capacité physique à le faire, à mon grand désespoir) et une moue dubitative quant à l’efficacité de la manœuvre.
C’est une tendance qui remonte à loin, à ma découverte de Superman en fait. J’ai du mal à avaler qu’une paire de lunettes et une petite mèche puisse à ce point aveugler Lois, et je me revois en train de hurler au poste de télé ou à la BD que je tenais dans les mains, « mais tu es gourde ET aveugle ou bien? Et tu es journaliste d’investigation? Tu parles, tu n’arriverais pas à trouver ma planque de BN! ».
J’avoue être clairement partiale sur la question, et complètement influencée par mon amour inconditionnel de Batman (qui lui, porte un masque qui couvre la quasi-totalité du visage, thank you very much). Du coup, j’avoue que Doom a sans doute pâti de ma perplexité chronique quant à l’efficacité de la paire de lunettes en matière de déguisement.
C’était comme avec Superman, j’avais envie de crier à Lucy « mais tu vas ouvrir les yeux ou bien »! Et alors que le personnage aurait pu m’agacer sur d’autres points (sans doute plus légitimes) je me suis agacée sur celui là. J’en ai même voulu à Doom qui a eu l’audace de penser que je tomberais moi aussi dans le tableau…
Je pense donc être complètement passée à côté de l’histoire. Mais ce n’est pas de ma faute, c’est de la faute à Superman!
Dixit Chi-Chi, c’est une bonne lecture quoique j’en dise. Je recommande donc aux amoureuses de Superman de se lancer sans tarder dans L’idylle Interdite de Lucy et Doom!
En attendant, je referme la saga de l’été, et m’en retourne à d’autres lectures moins chargées en iode et torses virils!
Bienvenue à l’automne, et bon lundi à toutes!
Tam-Tam