L’idylle interdite

Un dernier pirate avant de refermer cette saga de l’été (kof, kof) indien? Et un classique à la couverture vintage qui donne des frissons. Et là, ce n’est pas la faute de la météo, mais notez tout de même la nuisette satinée et la chevelure « saut du lit » de la demoiselle, sans parler de cette chemise ouverte sur un torse viril pour monsieur.

C’est quoi d’ailleurs cette tendance chemise ouverte? J’en viens à me demander si les graphistes pensent que le bouton est une invention qui succède l’apparition de la carte à puce! Parce que la recrudescence de torses dévoilés est tout de même au moins aussi inquiétante que le nombre d’héroïnes aux yeux violets ou aux odeurs particulières (Cess, this for you dear)!

Mais back to the subject, et à l’idylle interdite entre Lucy et le monsieur au regard sombre et mystérieux…

Voyons le synopsis de Thief of hearts :
Être enlevée par un pirate aussi redoutable que le capitaine Doom (nom de guerre pourri, check!) est une expérience abominable. Même si le pirate en question n’est pas dépourvu de séduction (corps de rêve, check!) et qu’on réussit à le poignarder avec un coupe-papier (arme ridicule, check!) (ça vaut l’éventration à la petite cuillère) avant d’être jetée à la mer et finalement sauvée par un navire anglais… Mais depuis qu’elle est rentrée de Londres, Lucy ressasse ce souvenir avec une certaine nostalgie.
En revanche, l’Amiral Snow, son père, ne décolère pas. Quel camouflet (insulte suprême, check!)! Doom le lui paiera. En attendant, il faut veiller sur Lucy nuit et jour (jeune fille sans défense, check!). C’est ainsi qu’il engage un garde du corps, Gerald Claramont (prénom pourri, check!), qui a pour ordre de ne pas quitter la jeune fille d’une semelle.
Bien que ses amies lui fassent remarquer que son cerbère est plutôt bel homme, avec sa haute stature et sa carrure impressionnante, Lucy le déteste instantanément (héroïne aux humeurs un tantinet irrationnelles, check!). D’autant plus que, s’il ne portait pas de lunettes, Gerald présenterait une vague ressemblance avec le capitaine Doom (secret de polichinelle?).

Quand j’ai commencé à faire part de mes impressions sur le livre à Chi-Chi (qui l’a lu, dans son jeune temps), cette dernière m’a demandé (avec presque des trémolos dans la voix) d’épargner (un peu) Lucy et son héros. J’ai donc promis que j’expliquerai le contexte de ma lecture… qui explique que je n’ai pas atteint le potentiel de swoonitude qui est possible avec ce livre.

Tout d’abord, Alfred est mort en plein dans la lecture de ce livre. Et le prince a eu beau tenter de voler au secours de mes lectures, c’était sans compter sur mon indécision (je reprends le même? le modèle au dessus? quels options?) et les délais de livraison, il y a bien deux semaines qui ont séparé la mort d’Alfred et l’arrivée de Junior… Autant de temps que j’ai passé loin de Doom et de son torse viril, brisant à jamais mon élan d’enthousiasme sur ce livre.

Ensuite, il y a le côté incognito…
Pour celles qui n’ont pas su lire les signes aux néons fluos clignotant dans le synopsis fourni par l’éditeur, passez votre chemin, parce que c’est le moment de l’article où je révèle le secret de polichinelle: Doom et Claramont ne sont qu’une seule et même personne… Voilà, je l’ai dit. La terre ne s’est pas effondrée sur elle-même… Je continue avec mon argumentaire.

Et donc, le concept du héros qui enfile une paire de lunettes pour passer incognito, cela provoque un haussement de sourcil intérieur (je n’ai malheureusement pas la capacité physique à le faire, à mon grand désespoir) et une moue dubitative quant à l’efficacité de la manœuvre.

C’est une tendance qui remonte à loin, à ma découverte de Superman en fait. J’ai du mal à avaler qu’une paire de lunettes et une petite mèche puisse à ce point aveugler Lois, et je me revois en train de hurler au poste de télé ou à la BD que je tenais dans les mains, « mais tu es gourde ET aveugle ou bien? Et tu es journaliste d’investigation? Tu parles, tu n’arriverais pas à trouver ma planque de BN! ».

J’avoue être clairement partiale sur la question, et complètement influencée par mon amour inconditionnel de Batman (qui lui, porte un masque qui couvre la quasi-totalité du visage, thank you very much). Du coup, j’avoue que Doom a sans doute pâti de ma perplexité chronique quant à l’efficacité de la paire de lunettes en matière de déguisement.

C’était comme avec Superman, j’avais envie de crier à Lucy « mais tu vas ouvrir les yeux ou bien »! Et alors que le personnage aurait pu m’agacer sur d’autres points (sans doute plus légitimes) je me suis agacée sur celui là. J’en ai même voulu à Doom qui a eu l’audace de penser que je tomberais moi aussi dans le tableau…

Je pense donc être complètement passée à côté de l’histoire. Mais ce n’est pas de ma faute, c’est de la faute à Superman!

Dixit Chi-Chi, c’est une bonne lecture quoique j’en dise. Je recommande donc aux amoureuses de Superman de se lancer sans tarder dans L’idylle Interdite de Lucy et Doom!

En attendant, je referme la saga de l’été, et m’en retourne à d’autres lectures moins chargées en iode et torses virils!

Bienvenue à l’automne, et bon lundi à toutes!

Tam-Tam

Le chevalier n’est plus ce qu’il était

Le chevalier n’est plus ce qu’il était(Réédition du 21/07/10)

Je suis épuisée, je viens de finir un marathon. J’ai les yeux qui piquent et les cheveux qui se dressent seul au sommet de ma tête. Un marathon, c’est éprouvant !

Soyons clair, quand je parle de marathon, je parle bien sûr de session lecture intense où je lis des livres au kilomètre. Il fait trop chaud pour courir de toute façon !

Je disais donc, j’ai fini un marathon. 8 livres lu (ou relus) autour d’une seule et même auteur Kinley MacGregor, et d’un seul et même thème, Les Chevaliers.

Dans ma prime jeunesse, alors que mes jambes ne touchaient pas encore le sol lorsque j’étais assise sur une chaise, j’aimais écouter la douce voix de mon grand-père me lisant des contes de fées tandis que mes jambes se balançaient dans le vide. À l’époque, les princesses étaient retenues prisonnières dans les plus hautes tours des châteaux, ces derniers étant toujours gardé par une vilaine créature pleine d’écailles…

Dans ce temps là, les chevaliers n’avaient pas peur, Ils s’élançaient sur leurs blancs destriers, et sauvaient les princesses. La princesse, une fois libérée, poussait alors un petit cri de plaisir, battait des cils, et leur amour naissait…

Cliché n’est ce pas ?

Et le plus dur dans cette histoire, c’est de réaliser à quel point on a pu y croire aux vraies larmes que la princesse versait (oui, comme Candy) lorsque son chevalier était blessé par la bête…non, je veux dire, un dragon contre un type d’1m80 environ, c’est super crédible !

Aujourd’hui nous n’y croirions pas 2 secondes !

D’ailleurs je pense que je serai pour le dragon pour une fois…

Nous sommes bien plus malines….quoique…

Je me suis penchée sur la question des chevaliers en lisant avec application deux séries, Les MacAllisters et The Brotherhood of the sword.

Huit chevaliers et leur donzelle pour déterminer si oui ou non, nous lectrices étions encore une fois tombées dans le panneau…

J’ai commencé par Born in Sin, j’avais adoré le couple que formait Callie et son chevalier. J’avais beaucoup aimé le caractère de cochon de la jeune fille, et la loyauté de Sin.

Puis j’ai continué sur ma lancée avec l’histoire de Braden, Claiming the Highlander…Encore une réussite avec l’impétueuse Maggie qui impose un moratoire à la gente masculine de son clan. Plus une femme pour leur préparer de bon petit plats et/ou satisfaire leur désirs.

Au bout du 4ème roman fini – Master of Desire où Draven, un délice de virilité, un gros dur super balèze est apprivoisé par les gracieuses et blanches mains d’Emily – mon clichéomètre a commencé à montrer des signes de mécontentement…

Une fois les 8 romans tous relus dans l’ordre et en série, mon clichéomètre était dans le rouge. Force était de constater que tous les héros se ressemblaient. Voyez donc :
Nous avons huit héros : Draven, Braden, Sin, Simon, Ewan, Stryder, Christian et Lochlan
Ils sont tous frères, de sang ou d’armes, tous féroces et vaillants au combat, tous super potes avec Henry Plantagenet, tous plus musclés et plus virils les uns que les autres, ET tous ont un passé de folie !

Entre Draven qui a été traumatisé par son père qui a assassiné sa mère devant ses yeux sur la table de la salle à manger (perso, je crois que je serai condamnée à manger des sandwichs debout dans la cuisine le reste de ma vie durant après une expérience pareille), Sin qui a été renié par sa mère et son père, a été vendu comme esclave aux Sarrasins, Stryder qui a passé des années dans les geôles sarrasines et dont le père a tué la mère dans un accès de colère (vous noterez le grand classique du genre). Nous avons là une belle brochette de testostérone, qui à notre époque, en aurait signé pour 10 ans de thérapie.

Non, là, leur remède à leur traumatisme a été de décider que nonononononon jamais ils ne se marieraient/tomberaient amoureux/auraient des enfants !

Mais comme nous sommes dans la romance, nous avons en face une équipe de choc : Emily, Maggie, Callie, Kenna, Nora, Rowenna, Adara et Cat.

Elles sont toutes belles, brillamment intelligentes (qualité peu désirée à l’époque chez une femme) sont toutes liées de près ou de loin au pouvoir (on a quand même le droit à l’histoire de la fille cachée du roi Henry), et… ont toutes un passé de malade !

Emily est limite cloîtrée par son père qui ne veut surtout pas qu’elle se marie au risque de la perdre (Oedipe, tu Sors!), Rowenna est la risée de toute la cour car la donzelle ne croit pas à la violence depuis que son père est mort, Cat n’est qu’un petit pion dans l’échiquier politique de son papounet Henry…Bref, une vraie sinécure pour ces dames!

Mais contrairement à ces brutes épaisses que sont les chevaliers, ces dames ne vont pas faire les autruches et vont se battre pour leur chevalier, qui à le sauver de lui-même.

Les clichés 2 – Lectrices averties 0

Mais comment m’étais-je donc faite avoir une nouvelle fois ?

J’ai refait le tour des contes qui me faisaient vibrer enfant, j’ai recherché dans ma mémoire les différents « profils » de personnage de romans de cape et d’épée qui me font encore vibrer. J’ai sué sang et eau pour en arriver à la conclusion suivante :

Nous voulons des princesses féministes. Au placard donc les princesses sans défense dont la seule compétence était de savoir pleurer tout en restant irrésistibles.

Ici ces dames se battent contre des chevaliers aussi entêtés que des troupeaux d’ânes du périgord. Elles se battent pour prouver leur amour et extorquer celui de l’homme!

Nous voulons des chevaliers aussi barbares que ceux d’antan, mais avec la tolérance des hommes modernes (on me souffle en régie que tous ne sont pas encore comme ça…). Peu importe que la révolution de la femme n’ait pas encore eu lieu. Nous voulons qu’ils prouvent leur amour par des actes grandioses. Perso, on ne m’a pas encore fait le coup de se sacrifier pour que je conserve ma liberté (lire The Warrior)!

Chez Kinley MacGregor, le cliché est là. Mais il fonctionne.
Alors ne vous laissez pas intimider par les couvertures à mulet, et que vivent les histoires de chevaliers !

 

Bonne lecture !
Tam-Tam

Note : Et pour celles (et ceux) que cela intéressent, dans cette jolie brochette, je vous conseille plus particulièrement Sin et Draven, à bon entendeur…

PS: les autres sont bons…mais on a toujours ses chouchous!

Francis et la Dame rose

Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas penchées sur la question des couvertures, non?

Les grands chef-d’œuvres classique des années 70-80-90 auront presque réussi à nous faire oublier qu’avant, il y avait déjà tout un commerce autour de la couverture de romance et que quelques artistes de talent sont passés par là pour imposer leur style pendant un temps…

Je regrette presque d’avoir perdu la « spécificité » de ces illustrateurs, qui n’utilisaient pas une banque d’image et un ordinateur, mais un crayon et de la peinture pour donner vie aux personnages d’un roman.

Et parmi ces artistes, il y en a un que j’aime tout particulièrement, et qui s’est fait connaitre en étant l’illustrateur de Barbara Cartland, la grande dame de la romance, pour des centaines de livres (je parle bien sur des éditions originales…).

Francis Marshall, britannique né en 1901, se destinait d’abord à une carrière dans la Marine.

De cette époque, il a gardé un gout certain pour les uniformes et les costumes d’époque, il n’y a qu’à voir l’allure martiale de ses héros, bien loin de la plastique bodybuildé de Fabio! En 1920, il quitte l’armée pour se lancer dans l’art, en passant par une école prestigieuse puis en intégrant les équipes de Vogue en 1928. Il y fera une carrière brillante, avec un œil particulier pour la vie mondaine de l’Angleterre avant la guerre, les bals, l’opéra, les courses, la chasse…

Réengagé en 1939, il reviendra à l’illustration et à la publicité dès 1945, en free-lance. Il continuera à travailler pour Vogue jusqu’à sa mort en 1980, et à illustrer les livres de la Dame en rose… Ses romans mais aussi ses deux autobiographies et ses manuels d’étiquettes, dans un style qui nous semble aujourd’hui un peu suranné (ce qui ne m’empêche pas d’en être fan), mais qui à l’époque était moderne et élégant. Si j’aime tout autant son dessin de mode, c’est pour ses illustrations que je l’évoque ici, en recommandant à tous les férus d’art de chercher à en savoir un peu plus sur cet artiste un peu trop souvent oublié, qui a travaillé avec les plus grands et a laissé plusieurs livres de référence sur l’illustration de magazine.

Vous pouvez notamment aller voir ces deux liens, hélas en anglais, je n’ai pas pu trouver de site de référence francophone…

Je vous laisse pour aujourd’hui avec quelques uns de mes exemples favoris!

Bonne journée,
Chi-Chi

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You’re the one

Récit d’une tragédie ou comment le succès tient à un fil…

Ami lecteur, la semaine dernière je lisais tranquillement un livre de Robin Kaye. C’est une auteur que j’aime bien, et je pensais, une valeur sure. Et, alors que j’arrivais à 20% de la fin, une grande catastrophe est venue tout détruire.

Le livre était classique, pas inoubliable mais plutôt agréable. You’re the one, numéro de la série Bad boys of Red Hook, dont je n’avais déjà pas lu le tome 1 car le résumé ne me disait rien…

Logan revient dans le quartier de son enfance (Red Hook à Brooklyn, apparemment un coin moyennement fréquentable), pour s’occuper quelques temps de son père adoptif, qui se remet d’une crise cardiaque. Logan a fait du chemin depuis son enfance de délinquant, il a fréquenté une grande université, décroché un emploi de rêve dans un vignoble prestigieux de Napa en Californie, s’apprête à épouser la fille du patron parce qu’ils s’entendent bien et que cela sera profitable à tous les deux et que de toute façon, les gens comme lui n’ont pas ce qu’il faut pour tomber amoureux.

C’est en tout cas ce que Logan explique à sa nouvelle belle-sœur le soir de son mariage. Explication qui pousse ladite belle-sœur à rigoler et à prédire que cela va lui tomber dessus un jour où il ne s’y attendra pas, et qu’il ferait bien de s’abstenir d’épouser n’importe qui dans l’intervalle.

Et comme nous sommes dans une romance, vous vous doutez bien que cette prédiction n’est pas loin de se réaliser !

De son coté, Skye est une poupée de la bonne société qui n’a qu’une ambition dans la vie : avoir son propre restaurant, avec sa propre cuisine. Objectif qu’elle pensait à portée de main puisqu’elle est la benjamine d’une puissante famille et que ses quatre frères sont tous chefs. Et qu’ils ont tous reçu un restaurant clés en mains comme cadeau pour leurs 30 ans, de la part de leurs parents. Sauf que voilà, Skye vient d’avoir 30 ans, et toujours pas de restaurant à l’horizon. Elle décide donc de s’enfuir à New York, et de faire ses preuves incognito.

Sauf que, décrocher un emploi dans un restaurant réputé, sans utiliser le nom de sa famille (fierté oblige), c’est mission impossible. Skye se résigne à officier pour le moment dans le bar familial de Logan… Et rencontre.

Bien sûr, elle reconnait tout de suite ce jeune loup aux dents longues qui s’est introduit dans le milieu qu’elle cherche à fuir. Bien sûr, elle lui donne donc un faux nom pour ne pas griller sa couverture. Et bien sûr, avec son emploi arrivent magiquement un appartement à sous-louer et un chien, sans compter les amis sur mesure, pour cette pauvre petite fille riche qui n’a jamais pu être certaine que l’on l’aimait pour elle ou pour sa famille.

Maintenant, si vous comptez lire ce livre, arrêtez-vous là.

C’est une histoire mignonne et Skye et Logan sont des personnages agréables. Surtout Logan d’ailleurs, avec le côté chevalier servant que l’on pouvait déjà retrouver dans les autres livres de l’auteur… Jusqu’au grand malentendu qui ne dérangera peut-être pas la plupart, mais qui a été insurmontable pour moi !

Spoilers à gogo pour la suite donc, et pour les autres, une retranscription des textos enragés que j’ai envoyé à T. au fur et à mesure de ma lecture !

« Pff, le gars abandonné dans son enfance qui tombe amoureux alors qu’il vint passer quelque temps chez son père, ils sont heureux, mais il vient de rompre ses fiançailles avec la fille de son patron qui bosse aussi dans la boite et il doit aller à une remise de prix hyper-prestigieuse couverte par la presse qui ne sait pas que les fiançailles sont rompues. La chérie voit UNE photo dans un journal et une copine se charge de lui dire qu’elle l’a vu parler à l’oreille de l’ex et direct, elle claque un plomb, elle se casse et refuse de lui parler sans même le laisser s’expliquer. Pas un mot ! Bon débarras non ? Ben même pas, il s’en veut à mort de lui avoir fait de la peine alors que c’est lui qui a un complexe d’abandon et qu’elle le sait !!!
« Oh et il a aussi une sœur adoptive qui a été abandonnée par sa mère quelques mois plus tôt et qui s’était attachée à la nouvelle, et quand elle part, la gamine croit que c’est de sa faute ! Elle n’aurait pas pu mieux gérer la pouffe ? (oui, je suis grossière dans mes textos) (T. va croire que le ciel lui tombe sur la tête)
« En 24h, elle disparait de la surface de la terre et ne se dit pas que si elle l’aime vraiment elle va au moins lui laisser une chance de s’expliquer ? »

Et là, T. me répond :
– Non, c’est une pouffe !
– C’est quoi ce livre de l’horreur ?

« Il me reste 12%, c’était pas mal jusque-là, mais ça ce n’est pas possible ! »

- Ah mince, c’est moche quand ça se gâte sur la fin…

« Et maintenant toute sa famille se ligue contre lui en mode « Qu’est-ce que tu fichais avec ton ex ?
« Mais b*** elle était à côté de lui et arrêtait pas de se coller à lui devant les journalistes, et l’a embrassée en public, il pouvait faire quoi, lui mettre une claque ? Et personne pour lui laisser le bénéfice du doute ??! »

- Non, il a un pénis. Il a forcément tort.

« Le pire c’est que c’est son père adoptif qui lui fait la morale. C’est un ex policier droit dans ses bottes le papa. Le sens moral il n’y a que ça de vrai. Alors les photos ont brisé le cœur de la petite chérie, lui on s’en fout.
« Et trop drôle, la copine qui t’a filé une claque de la part de ta chérie avant qu’il ait l’occasion de s’expliquer – je sens que je vais bien l’aimer cette copine – c’est ce que dit le père à son fils. Pretending is cheating, et tu as mérité qu’elle te quitte ! »

- Le blaireau !

« Oh ben tiens, maintenant il s’agace parce que son fiston ne prend pas bien le fait d’être rejeté et qu’il se retire dans son mutisme. Je rappelle donc, son père adoptif qui sait qu’il a été retrouvé dans la rue à l’âge de 3 ans parce que ses parents s’en sont débarrassés.
« Il devrait se secouer et aller la supplier ! »

- Job well done…

« C’est drôle hein comment un livre peut devenir insupportable en moins de 10 pages ? »

- L’auteur devait avoir la grippe à ce moment-là ?

« Je n’ai même plus envie de lire la fin ! Cette pouffe ne le mérite pas ! Et la pauvreeee chérie, cela fait deux semaines qu’elle se morfond de son côté… Non mais attends, après ma rupture, je me suis levée le lendemain pour passer mes examens, dans quel univers tu passes deux semaines sans même décrocher ton téléphone et tout le monde vient te faire à manger et se relayer auprès de toi parce que tu es trop mal, après 3 semaines de relation ? C’est un cœur brisé, ok, c’est moche, mais quand même !!!!
« Ok, il a supplié à genoux, elle a daigné lui pardonner. La pouffe. The end. »

Et voilà, mes amis, pour vous et rien que pour vous, un petit exemple des messages qui s’échangent avec T. à chaque lecture… Au moins, je ne souffre pas seule et en silence !

Vous l’aurez compris, aujourd’hui, je ne vous recommande pas spécialement ce livre, sauf si les grands malentendus venus d’une absence totale de communication ne vous dérangent pas, mais j’en doute un peu… On fera mieux la prochaine fois !

Bonne journée,
Chi-Chi

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Destins blessés

Scroll down for english

(Réédition du 20/07/10)

Quand on se met en tête de rédiger un blog sur ses lectures, on se trouve face à un dilemme : parler de ses lectures au fur et à mesure, ou se retourner sur les livres que l’on a déjà lu?

En ce qui me concerne, ma bibliothèque est d’une taille plutôt gargantuesque… Par de savants calculs, j’évalue la chose à environ 30 livres au m². Pas forcément impressionnant dit comme ça, mais quand on sait que je vis dans 18 m²…

Je ne peux donc pas prétendre ignorer tout ce que j’ai lu jusqu’à présent, d’autant que je garde tout ce que j’ai aimé et que je relis beaucoup! Et il y a évidemment le fameux Top 15, mais j’y reviendrais une autre fois. J’ai donc fini par décider : je prendrais les livres au hasard dans mes étagères pour les commenter ici!

Aujourd’hui, Halfway to Heaven (Destins blessés), de Susan Wiggs

Ce livre est le n°3 de la série « Les chroniques Calhoun », ce qui ne doit pas être un obstacle. Ils peuvent tous être lus de façon complètement indépendante, ou sans ordre chronologique. D’ailleurs, je me souviens avoir lu le n°2 il y a presque 10 ans, et j’ai lu le n°1 l’an dernier, il m’a fallu attendre le n°3 pour réaliser qu’il s’agissait d’une série!

L’une des originalités de ce livre, c’est le contexte. La romance fonctionne souvent par thèmes, surtout pour les localisations géographiques et les périodes historiques, et peu d’auteurs sortent des sentiers battus : on se retrouve donc souvent en Angleterre, Irlande, Etats-Unis, Australie ou Nouvelle-Zélande parfois (la très grande majorité des auteurs du genre viennent de ces pays-là). Quand aux romans historiques, ils sont le plus souvent situés au Moyen-Age, durant la Régence anglaise (1811-1820) ou pendant la conquête de l’Ouest.

Ici, l’histoire se passe à Washington en 1884, dans le milieu politique. Abigail est la fille d’un sénateur influent, mais elle ne colle pas du tout avec son milieu, elle est plutôt maladroite (pour des raisons mystérieuses que je vous laisserais découvrir par vos propres moyens, il faut bien entretenir le suspens!) et en conséquence, pas franchement à l’aise dans la haute société. Et encore une héroïne avec une passion originale : ici, l’astronomie, elle possède même son observatoire personnel sur le toit de la maison familiale! A croire que les héroïnes de romances sont toutes dotées de talents extraordinaires… Je jure que ce n’est pas le cas, il existe aussi de très belles histoires avec des femmes parfaitement ordinaires, mais chaque chose en son temps. Enfin, Abigail se voit comme l’héroïne d’une passion tragique et sans espoir, elle aime désespérément. Et souhaiterais changer les choses, être enfin remarquer, mais pour les bonnes raisons, par l’élu de son cœur. Quitte à faire un peu n’importe quoi au passage, après tout, elle a déjà une réputation d’originale, pourquoi ne pas en profiter?

En face, Jamie est un tout nouveau sénateur, il aimerait bien obtenir l’appui du père d’Abigail pour faire voter son projet personnel. Et après tout, quel meilleur moyen de gagner les bonnes bonnes grâces d’un homme que de fréquenter sa fille? Et là, surprise! Abigail n’est pas du tout la gourde qu’elle donne l’impression d’être, bien au contraire, et le jeu lui échappe complètement…

L’histoire s’entortille autour de quelques manipulations politiques, beaucoup d’évolution personnelle pour l’héroïne qui prend confiance en elle et pour le héros qui se retrouve littéralement la tête dans les étoiles, un père absent qui se révèle enfin, une sœur parfaite qui se fait protectrice d’un secret. Et puis le rire et la complicité des héros, la métamorphose en papillon, une valse sur les toits de la ville… Les astres veillent sur nos héros et les guident l’un vers l’autre tout au long de l’histoire.

Ce n’est pas un roman de passions intenses, de déclarations enfiévrées et de conflits angoissés. Susan Wiggs est une spécialiste du genre : une histoire touchante, douce, et pourtant jamais ennuyeuse, souvent surprenante. Un livre a savourer…

Très bonne lecture,
Chi-Chi

 

When you start thinking about writing a blog, you wonder, what is it going to be about? Are you going to talk about what you recently read or will you turn back to books you read a long time ago?

As far as I am concerned, I own a ginormous quantity of books… Through some very sophisticated calculations, I arrived to the conclusion that I own about 30 books per square meter. Don’t be fooled, it doesn’t seem to be much, until you know that I live in an 18 square meters appartement!

Therefore, I could never ignore all the books I read in the past, especially since I keep and re-read all the books I loved! And of course, there is that famous Top 15, but I  will get back to that on another occasion. So I’ve decided : I will just take some book off the shelf to comment them here!

Today, Halfway to Heaven by Susan Wiggs

This is book number 3 in the Calhoun Chronicles serie, whitch shouldn’t be a problem, since the books can be read independantly and out of their chronological order. As a matter of fact, I  remember reading book number 2 almost 10 years ago, and book number 1 last year, and it wasn’t until book number 3 that I realised they all were part of a serie.

Part of this book’s originality is it’s context. Romance is often organised in themes, mostly through geography and history, and few authors go towards original times or places. We can see books set in England, Ireland, Australia, United-States, sometimes New-Zealand (most of romance writers come from one of those countries), and set during the middle-ages, english regency ou conquest of the west.

Here, the story is set in Washington, in 1884, amongst politicians. Abigail is an influent senator’s daughter, but she doesn’t really fit with the crowd. She is rather clumsy (for some mysterious reason I will leave to you readers the pleasure of discovering, after all one must keep some discoveries for you to make), and because of that, she is socially awkward. Here, we face yet another heroine with an unusual hobby : astronomy. She even had her own observatory build on the roof of the family house! You would think that those romance heroines are all blessed with extraordinary talents… I swear that is not the case, you could find beautiful stories with perfectly ordinary heroines, but that story is for another time. As for Abigail, she sees herself as the heroine of some tragic unrequited love story, she is hopelessely infatuated. And wishing things were different, wishing she would get noticed by her love, but for the right reasons, and not because she embarassed herself yet another time. And in order to achieve that, she would do just about anything. After all, she is already seen as an original, so why not go all the way and enjoy the freedom it gives her?

As a match for Abigail, we have Jamie, brand new senator, wishing he could get Abigail’s father to approve one of his projects. And what better way to get a father to like you than to court his daughter? But… surprise, surprise, Abigail is not at all the ninny she appears to be, quite the contrary! And this courting game gets completely out of control…

The story then wraps itself around a few political schemes, lots of growing up and gaining self-confidence for both hero and heroine, who find themselves walking amongst stars, quite literally, one absent father reveling himself, one paragon of a sister protecting a secret, … And we are enchanted by their laughter and connivence, the transformation to a beautiful butterfly, waltzing on the rooftops… Stars look out for our heros and guide them towards one another all book long.

This is not a story of flaming passions, of heated speeches and anguished scenes. Susan Wiggs made a speciality out of that kind of stories : a story that touches the heart, soft yet never weak, often surprising. This is a book to savour.

Chi-Chi

 

Alfred Jr.

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Pour celles qui nous suivent sur facebook, ceci n’est sans doute pas une nouvelle, pour les autres, petit retour sur les faits: Alfred Pennyworth, mon fidèle Kindle est mort. Point d’écran de la mort en bleu électrique, mais beaucoup de larmes, de tristesse devant cet écran figé sur un la moitié basse et ce texte qui apparaissait encore sur la moitié supérieure…

Et une grande question aussi: Qui allait le remplacer? Parce que si j’étais certaines de reprendre une liseuse, allais-je reprendre la même marque? Quel modèle? Et quand (parce que ce n’était pas prévu au budget de princesse ça!)?

Mais le prince a intercédé (sans doute fatigué de me voir tourner en rond sans livre) et nous avons accueilli Alfred Jr. dans le palais début septembre. Comme je suis une princesse attentionnée, je lui ai fait faire un habit d’apparat tout spécialement pour lui, à l’aide de la photo du « coffre aux trésors » (copyright le prince, once again) et le voilà, entouré de tous ses nouveaux amis!

J’ai depuis repris ma lecture, et je pleure à chaude larmes en lisant le dernier Sherrilyn Kenyon, Styxx.
Affaire à suivre…

Tam-Tam

PS: Pour celles qui se demanderaient, Alfred Jr. est un Kindle Paperwhite wifi, avec un étui personalisable de chez caseable.

Passagère clandestine

Aujourd’hui c’est fête! On va souper d’un Malory! Oui, cette fratrie de rakes en tout genre, et yummy à souhait! Et pas n’importe lequel, un des premiers (ceux qui sont délicieux et plein d’humour)(pas les derniers décevant comme celui là).

En ce lundi, je me penche sur le cas « James Malory » dans Passagère Clandestine de Johanna Lindsey. Notre James a de nombreuses casquettes: c’est un vicomte, c’est une canaille (sublime spécimen d’ailleurs), c’est la brebis galeuse de la famille, il a fait carrière dans la piraterie (admettez qu’un pirate gentleman cela ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval!)(j’ai failli dire à chaque dynastie), il est arrogant, il a juré qu’il n’existait pas sur la planète de femme qui réussirait à le faire se marier. Car l’amour… très peu pour lui. Et côté entêtement, James récolte un beau 20/20.

Mais ça c’était avant.

Par un beau jour, dans une taverne sombre et enfumée, il croise la route de Georgina Anderson, ou George pour les intimes, qui vient de voir celui qui était son promis s’unir à une autre et qui n’a qu’une hâte, rentrer au bercail, home sweet home dans le land of plenty de l’autre côté de l’atlantique où elle pourra reprendre une vie normale auprès de ses frères.

Et comme elle est plutôt pressée, qu’elle possède un tempérament de feu profondément excentrique, elle se dit que se faire passer pour un garçon pendant la traversée sera bien plus pratique que de trouver un chaperon, et se plier aux conventions.

Sauf que bien entendu, pendant la traversée, tout ne se passe pas comme prévu, que James est un rake (pas un idiot) et qu’une jeune fille de 22 ans, pour peu qu’elle ne soit pas victime de malnutrition, va difficilement faire avaler à un libertin de sa trempe qu’elle est en réalité un garçon de 12 ans.

Ce qui doit arriver arrive, James compromet la donzelle, qui contrairement à d’autres histoires dont je vous ai parlé, est plus que consentante, et s’attire les foudres de la tribu de grands frères hypers protecteurs que George lui a dissimulé…

C’est qu’à force de faire des galipettes pendant le voyage, James aurait laissé un petit souvenir (le genre qui attend 9 mois avant de sortir et qui réduit à néant les cellules grises des gens à qui il ou elle fait risette), ce qui n’est pas du tout du goût des frères Anderson qui le prenne en chasse pour lui faire la peau, histoire de laver l’honneur de leur sœur…

Je rappelle à mon aimable lectorat que James a juré mordicus qu’il ne se marierai JAMAIS. La grande question est donc: renoncera-t-il à sa liberté pour une vie avec George? Quant à cette dernière, acceptera-t-elle le mariage « contraint par la force » que lui offre ses frères grâce au le talent de persuasion de leurs armes?

Au delà des improbabilités, l’histoire entre James et George est sensuellement drôle et pleine de dialogues vintage.

Et là vous vous demandez, que veut donc dire notre amie Tam-Tam par « dialogues vintage »? C’est très simple mes chères amies, cela veut dire que la dynamique entre nos deux héros entre dans cette catégorie particulière qui me ramène à mes premiers émois de princesse:
– James est un rake, un libertin, macho et viril, conscient de sa place dans le monde et régalien dans son attitude. Il balaye les problèmes d’un geste nonchalant du poignet et se rit des conventions. Ce n’est pas pour rien qu’il est « la brebis galeuse ». C’est un rôle qu’il a choisi et dans lequel il excelle. Cela lui permet d’être exceptionnel dans une famille ou se démarquer est compliqué, et de n’en faire qu’à sa tête.
– George, de son côté, est l’enfant chéri de la tribu, la petite princesse. Elle aurait pu être un petite chose fragile, couvée par sa famille, mais son tempérament de feu l’a poussé à vouloir sortir du moule. Ainsi, elle aussi n’en a toujours fait qu’à sa tête, malgré les injonctions autoritaires de la fraternité Anderson. Rester à la maison, en sécurité, bien obéissante? Très peu pour elle.

Je vous laisse imaginer les dialogues entre ces deux là, et vous invite à lancer les paris quant à savoir qui aura le dernier mot.

C’est ce qui me plait le plus dans cette histoire. Le clash entre les deux héros. Et pas un clash à la Lady Vixen où les héros sont sadiques, non, un clash drôle, où ni l’un ni l’autre ne veut admettre la défaite et où la mauvaise foi est reine. Et il faut avouer que lorsqu’elle n’est pas dirigée à nous, la mauvaise foi c’est délicieux à regarder non?

Bonne lecture,
Tam-Tam

Ravished

(Réédition 18/07/10)

Tam-Tam vous parlait de ces auteurs que l’on découvre, et qui changent toute votre façon de voir la lecture. Tous les « gros » lecteurs ont un panthéon personnel d’auteurs. Malheureusement, quand on se penche sur un genre littéraire particulier, quand on spécialise ses lectures, il devient difficile de partager ses découvertes avec d’autres personnes aussi intéressées…

La romance (oui, car en français, on parle de romance, pas de harlequins ou de romans à l’eau de rose, termes bien trop restrictifs pour un genre tellement vaste) souffre d’une image redoutablement niaise… Je me souviens de la tête de mes parents quand je suis tombée dedans, je devais avoir 14 ans… Je lisais de vieux Harlequin des années 80, toute une époque… Et puis j’ai quitté la France pour le Canada et là, il y a eu trois découvertes fondamentales, dans cet ordre : la collection J’ai Lu, le forum des Romantiques, et la VO…

- Les J’ai Lu, parce que, en dépit d’une traduction parfois désastreuse, les histoires étaient souvent plus longues, plus complexes et plus subtiles que dans les collections Harlequin que je connaissais. Et que sans ça, je me serais vite lassée du genre…

- Le forum des Romantiques, attaché au site des Romantiques, car il m’a permis de rencontrer des dizaines de personnes aussi intéressées que moi, car c’est une mine de conseils, d’échanges et d’avis, de discussions aussi bien sur les auteurs que sur les livres et sur le genre en général.

- Et enfin, la VO, qui m’a ouvert un monde infini de possibilités. Ne rentrons pas dans les détails techniques, mais il est difficile d’imaginer la quantité incroyable de romances publiées chaque mois en Amérique du Nord!

Aujourd’hui, je parlerais d’un livre qui se trouve dans mon Top 15 personnel (le genre de liste que l’on fait en se disant « si ma maison brûle et que je ne peux sauver que 5 livres, lesquels? » et où on finit par en retenir 15 parce que 5, c’est impossible, trop difficile, le choix est cruel pour tous ceux que je devrais abandonner)…

Ravished, donc…

Pourquoi ce livre? D’abord, parce que c’est l’une de mes premières lectures en VO, et je vous prie de croire que mon exemplaire a bien vécu, voilà bientôt 10 ans qu’il m’accompagne fidèlement! Le papier commence à jaunir et à prendre cette odeur un peu particulière des livres quand ils vieillissent… Et ensuite, parce que son auteur, Amanda Quick, est l’une des stars du genre, et que pour présenter un genre, il vaut toujours mieux commencer par ce qui se fait de mieux en la matière, non?

Voyons un peu ce dont il s’agit :

Harriet Pomeroy a une passion dans la vie : les fossiles… Bon, à première vue, on pourrait se dire que c’est mal parti pour elle, une (plus très) jeune fille anglaise au début du 19ème siècle, qui aime explorer les grottes et creuser la terre pour ramasser des bouts d’os et de pierre… Elle vit bien évidemment dans un village typiquement anglais du bord de mer, passe pour une originale, et se mêle trop souvent de ce qui ne la regarde pas. Et entre autres affaires, elle se met en tête de convoquer Gidéon, Vicomte St Justin, le seigneur local qui ne met jamais les pieds dans la région, au sujet d’une sombre histoire de voleurs utilisant une grotte voisine pour entreposer leur butin. On pourrait croire que ce qui dérange Harriet, c’est la présence de voleurs, non? Eh bien pas du tout! Ils risquent surtout de perturber ses recherches, or, Harriet est sur le point de faire une découverte capitale, elle le sait, elle le sent. Et pour cela, il faut qu’elle puisse accéder à la grotte. En bref, Gidéon pourrait-il venir, s’il-vous-plaît-monseigneur-dégager-le-terrain-pour-que-je-puisse-continuer-ma-petite-vie-tranquille? Problème? Gidéon, c’est un peu l’équivalent en version moins conte de fées de la Bête. D’une taille impressionnante, pas franchement beau, des cicatrices sur le visage, tout le monde a peur de lui. Et pour ne rien arranger, il a un sale caractère et n’apprécie pas trop d’être convoqué de façon aussi cavalière. Et pourtant, il vient… Évidemment, sinon où serait l’histoire! S’ensuivront pas mal de péripéties, et évidemment, une histoire d’amour, où tout est bien qui finit bien…

A m’entendre, on pourrait croire que ce livre est une suite de clichés. Eh bien non! La magie opère dès les premières pages… Comme souvent dans les romances, tout le talent de l’auteur réside en cela : nous intéresser à une histoire dont on sait déjà qu’elle finira bien. Ce qui compte, ce n’est pas la fin, mais comment on y arrive…

Et croyez-moi, ce chemin que nos héros parcourent ensembles, il est délectable pour le lecteur. Ensembles, ils font des étincelles, ils sont drôles à observer, touchants, surprenants…

Et surtout, chaque fois que je tiens ce livre entre mes mains, j’ai l’impression de retrouver de vieux amis… des amis que j’aimerais vous faire rencontrer!

Très bonne lecture,
Chi-Chi

Tam-Tam was talking to you about those authors you discover one day and who change the way you read for ever.

Every avid reader has a hall of fame of his favorite authors. Unfortunately, when you favor a specific genre, it gets harder and harder to meet people intersted in the same kind of books as you.

Romance is often seen as very silly. I remember my parents’ face when I started reading old Harlequin books, I was 14 I believe. Then I left France for Canada, and there, I discovered 3 things, in that order :
– J’ai Lu, the publisher, because despite their less than perfect translations, was printing stories often more complex and longer than Harlequin, and I was getting bored with the genre…
– The forum attached to the website http://www.lesromantiques.com, because it allowed me to meet dozens of other fans, because I found so many good advices there, as much about the genre as about the books.
– English! By learning english well enough to read the language, a whole new world opened to me. Without getting specific about numbers, you would hardly imagine how many new romances are published each year!

As for today, I would like to talk about a book that ranks in my personnal Top 15 of all times (the kind of list you make when asking yourself « if my house were to burn, and I could only save 5 books? » and you always end up chosing 15 instead of 5 because, really, 5 is not enough, and making a choice is cruel to all of those poor books I abandonned to the fire)…

That book would be Ravished.

Why that one? Well, first of all, because it’s one of the very first english books I bought and read, and believe me when I tell you that it is well worn, having followed me around the world for 10 years! The paper is getting yellow, and it’s starting to smell a bit dusty, like every old book after a time. And because it’s author, Amanda Quick, is one of the genre’s greatest names, and when trying to promote a genre, it’s always better to present the best of the best!

Now let’s see :
Harriet Pomeroy lives for one thing : fossils… You could think that things are not really looking good for her : one not-so-youg-anymore english miss, around the begining of the 19th century, whose passion in life is to dig up old stones and bits of bones… And of course, she lives in a typical english seaside village, where she is a reknowned original and where, more often than not, involves herself into other people’s business. Amongst other people’s business, she decides to write a letter to Gideon, Viscount St Justin (who would be the local nobility, except that he is never around), and in that letter, she asks him, or rather orders him, to come right away because some thiefs are using nearby caves to hide their stolen goods. One could think that Harriet is upset because of the presence of thiefs. Well, not at all! What Harriet is upset about is that she is on the verge of some great fossil-related discovery, and she needs to have access to the caves. So could Gideon come right over, and get rid of those thiefs as soon as possible so that she can get back to her work? There is just one small problem with Harriet’s plan. Gideon is kind of like the Beast from Beauty and the Beast, without the fairy-tale part. He is massive, not very good-looking, with scars on his face, and everyone is scared of him. And, on top of that, he is bad-tempered, and not too happy to be ordered about in such a fashion! Still, he comes. Well, of course, he had to come, otherwise, there would be no story! From there on, adventure, love and trouble will happen, and in the end, all will be well, and they will live happily ever after…

Listening to me, you could believe that the book is just one cliché after another. Well, don’t worry, that is not the case. Right from the beginning, magic happens… As it often happens in romance, the author shows her talent by intriguing us with a story where we know the end : the happy-end. What matters is not the end but the journey to the end.

And trust me when I say that the journey our heros will take together is pure delight for the reader. Together, Harriet and Gideon sparkle, they are so much fun to watch, full of surprises…

And every single time I hold this book in my hands, it feels like meeting old friends… friends I would like you to meet too!

Chi-Chi

Romance sur petit écran

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Aujourd’hui, c’est une journée DVD. DVD d’adaptations de romance même !

Oui, il n’y a pas de raison, si les comédies romantiques sont l’équivalent filmique de la romance, si on trouve une histoire d’amour esquissée dans presque tous les films (ou au moins un vague intérêt amoureux), c’est bien que l’amour attire le spectateur, et qu’il était donc normal que les best-sellers en romance soient à leur tour invités à devenir des films. Ou des téléfilms en l’occurrence.

J’ai déjà parlé de Mrs Miracle (notez-le, c’est bientôt la saison) (je remercie Hallmark et sa chaine télé consacrée à la diffusion de séries et téléfilms tous plus guimauve les uns que les autres, vous pouvez aller faire un tour par là, je ne sais pas exactement ce qui est une adaptation ou pas mais c’est du happy-end en paillettes garanti à tous les coups!), et vous vous doutez que ce n’était pas la première romance adaptée à l’écran !

Si vraiment vous ne voulez pas lire, si vous en avez marre de mettre vos livres en danger parce que vous ne les posez pas quand vous faites la cuisine, si vous tremblez pour la vie de votre reader, si vous voulez vous faire les ongles en même temps (cela m’arrive souvent), cet article est pour vous…

Donc, pour occuper vos soirées d’automne qui s’annoncent (mais cela peut aussi bien être pendant le petit-dej’ ou pour le gouter, je ne suis pas sectaire), voici une petite liste non exhaustive (et vous vous en doutez, je n’ai pas tout vu, mais je vous fais tout de même bénéficier de la liste entière) (vous les trouverez sur le site de notre vendeur en ligne préféré).

D’abord, une série d’adaptations par Harlequin, sortie en France il y a quelques années :
At the Midnight Hour (d’après  At the Midnight Hour, de Alicia Scott)
This Matter of Marriage (d’après This Matter of Marriage, de Debbie Macomber)
Another Woman(d’après Another Woman, de Margot Dalton)
Broken Lullaby (d’après Broken Lullaby, de Laurel Pace)
The Awakening (d’après The Awakening, de Patricia Coughlin)
Recipe for Revenge (d’après Bullets over Boise, de Kristin Gabriel)
A Change of Place (d’après  A Change of Place, de Tracy Sinclair)
Waiting Game (d’après The Waiting Game, de Jayne Ann Krentz)
So Hard to Forget (d’après So Hard to Forget, de Evelyn A. Crowe)
Diamond Girl (d’après Diamond Girl, de Diana Palmer)
Treacherous Beauties (d’après Treacherous Beauties, de Cheryl Emerson)
Loving Evangeline (d’après Loving Evangeline, de Linda Howard)

Ensuite, la liste des Nora Roberts, championne de l’adaptation de téléfilm (mais de quoi n’est-elle pas championne celle-là, je vous le demande ?) :
L’ultime refuge (Sanctuary)
Trois sœurs dans le Montana (Montana Sky)
Les flammes du passé (Blue smoke)
Comme une ombre dans la nuit (Carolina moon)
Captive du souvenir (Angles fall)
Un amour éternel (Midnight bayou)
Sur le fil (High noon)
Mystère au grand nord (Northern lights)
Hantée par le passé (Tribute)
Coupable innocence (Carnal innocence)

Enfin, je prends un peu d’avance en vous parlant d’une série en cours (pas encore de DVD mais cela ne saurait tarder), Cedar Cove, adaptée des nombreux livres de Debbie Macomber. Avec Andie MacDowell dans le rôle du juge Olivia Lockhart, personnage fil rouge de l’histoire, c’est à la fois une bonne série et une bonne adaptation pour les fans et je ne peux que vous la recommander…

Bonne journée et bon DVD,
Chi-Chi

Dix pour le prix d’un

Ces dernières semaines, j’ai lu une tonne de livres, et rien qui ne mérite un article entier selon moi. Selon mes classements, pas un seul livre dépassant les 3 étoiles sur 5…

Pas de catastrophe mais pas de coup de cœur, même pas un petit-mini.

Je n’aime pas ces périodes. Vous avez des conseils pour moi ?

Encore que… vous pourriez me proposer le livre le plus génial de la création, j’ai la tête ailleurs, parce que la vie, tout ça, la lecture se fait de façon un peu mécanique. Je lis aussi « Je vais mieux » de David Foenkinos, « 50 ans de vie politique » d’Alain Duhamel, « Les couleurs de nos souvenirs » de Michel Pastoureau. Autant de choses dont je ne vous parlerai pas ici.

Alors, à la place, 10 livres lus récemment (tous en VO, je ne fais aucun effort, pardon !!!), et qui peuvent bien faire l’affaire pour des lectures détente, à défaut de gagner le prix de livre le plus génial de l’année ! (de toute façon, si je commençais à trouver tout génial, je trouverai cela suspect)

Je disais donc, nous avons :

Lick de Kylie Scott
Un héros rock star, guitariste et auteur/compositeur (pas interprète, on voudrait éviter qu’il ne soit trop parfait)… Une héroïne qui va fêter ses 21 ans à Las Vegas et qui se retrouve le lendemain matin, avec une gueule de bois d’enfer et aucun souvenir. A part le beau gosse à demi-nu dans sa salle de bain, une bague Cartier de 5 carats au doigt et David tatoué sur la fesse gauche… Un new adult au schéma hyper classique, qui se lit facilement même si je regrette que la moitié de leurs problèmes viennent d’un grand malentendu pour absence totale de communication.

Her secret fling de Sarah Mayberry
Une ex-championne de natation reconvertie dans le journalisme et un reporter super star qui n’apprécie pas son arrivée dans le cercle prestigieux des VRAIS journalistes. Une guerre froide qui se réchauffe sensiblement à la faveur d’un road-trip… Les road-trips, c’est le bien, et Sarah Mayberry est douée. Si ce n’avait été pour un malentendu tout pourri et une fin un peu trop rapide à mon gout, je lui aurais donné 4/5.

Her favorite temptation de Sarah Mayberry
Une future chirurgienne qui fait sa crise de la trentaine avec une rébellion de folie : un changement de spécialité désapprouvé par papa-maman… Encore une rock-star (à croire qu’ils poussent comme des champignons en ce moment), qui s’installe dans l’appart d’a côté, et avec laquelle il y a rapprochement suspect. Sauf qu’il a des secrets qu’il ne veut pas partager… Une histoire choupinette mais trop peu centrée sur les personnages qui n’ont pas toute la place qu’ils méritaient. Enfin, cela reste Sarah Mayberry, à lire un soir de blues pour se rassurer, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

The first move de Jennifer Lohmann
Une bad bad girl qui s’est débarrassée de sa réputation du lycée. Plus de drogue, plus d’alcool, et presque plus de sexe non plus… Un ancien camarade de classe qui était trop geek pour l’approcher à l’époque et qui décide de ne pas laisser passer sa chance quand il la recroise par hasard. Et entre eux, une montagne de problèmes (mais ouf, pas de secrets). Pas mal de complications, un gros déficit de confiance et un peu trop de préjugés de la part de notre héros, pour une relation qui aurait mérité un peu plus de pages que l’auteur ne leur en a accordé pour être vraiment crédible…

The winning season d’Alison Packard
Une attachée de presse pour une équipe de baseball avec un passé de boulimique, une star du baseball fraichement débarquée dans l’équipe avec une sale réputation et une profonde aversion pour la presse… Et donc, conflit d’intérêt entre elle qui veut lui organiser des interviews et lui qui les refuse systématiquement. Conflit qui dégénère et puis toute cette intensité, je ne vous fait pas un dessin. L’auteur tente un coup intéressant en voulant aborder les troubles du comportement alimentaire, mais elle ne va pas assez loin, ou elle est maladroite, en tout cas, j’ai trouvé qu’elle ratait un peu sa cible, et c’est vraiment dommage car sans cela, j’aurais pu lui donner 4/5.

Got game de Stephanie Doyle
Pfiouh… Une championne de golf et un champion de golf, rajoutez dans le panier un fan obsessionnel, une romance secondaire omniprésente, et vous obtenez un livre qui parle de golf, beaucoup, de l’héroïne et de ses progrès sur le green, beaucoup, mais du héros et de leur histoire, très peu. Une vraie déception…

Falling for her fiancé de Cindi Madsen
Deux meilleurs amis de l’université, l’un qui doit aller au mariage de sa sœur où son ex-fiancée sera témoin, l’autre qui ne veut pas être la seule à se rendre en célibataire à son séminaire professionnel, et un deal pour se prétendre fiancés aux yeux du monde (facile quand on se connait depuis 10 ans, c’est crédible au moins)… Pas de grand concept révolutionnaire mais un joli humour et des héros sympathiques, parfait pour une lecture garantie sans physique quantique (ok, j’avoue, cela n’arrive pas souvent, mais là au moins vous êtes surs). La version écrite de la comédie romantique de base !

Hot ink de Ranae Rose
Une publicité mensongère avec un bad boy tatoué et tatoueur, Eric de son petit nom, et la jolie jeune fille qu’il rencontre quand elle vient se faire tatouer des roses géantes sur la moitié du dos (vraiment, j’ai un problème avec les tatouages qui font rêver les auteurs, j’aime le concept mais jamais les descriptions !). Un livre qui manque cruellement de sex-appeal puisque tout tourne autour de notre héroïne, de sa vie pas très marrante, de son quotidien avec sa sœur handicapée à charge, et de à quel point Eric est merveilleux et compréhensif avec elle. C’est un bisounours. Bien, mais pas du tout ce que je cherchais. Trop de barbe à papa tue le sucre. (ou autre platitude du genre, vous voyez le tableau)

We’ll always have Paris de Jessica Hart
Un projet de documentaire avec un concept à tout casser : et si on analysait la romance ? Non, pas le genre littéraire, non le sentiment romantique. Et si on prenait une starlette qui croit au Prince charmant (surtout si il est riche) et un économiste rigoureux (mais sexy quand même), qu’on les emmenait dans des endroits romantiques (genre Paris ou Bora-Bora) faire des trucs romantiques (genre les gondoles à Venise), et si on leur demandait ensuite d’échanger leurs points de vue éclairés par cette méthode hautement scientifique pour savoir si la romance existe vraiment ou si ce n’est qu’un vil instrument de tourisme ? Et si on prenait une starlette tellement insupportable qu’elle claquait la porte 10 minutes avant le début du tournage, obligeant la jolie assistante de production à prendre sa place ? Et si on regardait nos tourtereaux tomber amoureux pour nous prouver que, industrie touristique ou non, la romance ça marche à fond avec tous ces clichés ? Dois-je vraiment en dire plus ? Du Harlequin dans toute sa splendeur, mais un peu cute quand même.

Shine not burn de Elle Casey
Le mariage bourré à Las Vegas dont on ne se souvient pas au réveil, le retour de la vengeance… Mais cette fois, un mariage dont notre héroïne apprend l’existence quand elle essaye de se marier avec un autre, et non pas en découvrant un bel homme nu dans son lit (pardon, sa salle de bain). Donc, départ pour le fin fond de nulle part des Etats-Unis, pour essayer de retrouver son époux vagabond, lui faire signer au plus vite les papiers du divorce et épouser le fiancé. Sauf que bien sur le mari n’est pas d’accord. Déjà, il n’est pas content d’avoir dû attendre 3 ans que sa chère épouse se manifeste, et ensuite, il n’est pas content. Il veut se venger. Pourquoi ? Parce que. Vous posez trop de questions. Et puis pour la suite, je ne vous fait pas un dessin, ils sont mariés hein, c’est moral, ils ont le droit… Allez, ici il y a des scènes qui vous donneront des vapeurs, pour les froides soirées d’automne qui s’annoncent…

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous très bientôt pour de nouvelles aventures, et des livres tous plus merveilleux les uns que les autres !

Bonne lecture, Chi-Chi