(Réédition du 06/08/10)
Il est de ces livres dans ma bibliothèque que je relis deux fois par an, que je conseille aux lecteurs du dimanche et que j’offre à tours de bras quand arrivent les anniversaires… Et cela, sans pour autant avoir peur que la personne ne grince des dents à la découverte d’un livre à la couverture si raffinée…
Entendons nous bien, je n’ai rien contre les graphistes des éditeurs de romances, mais il est parfois compliqué d’offrir un excellent livre avec un couverture comme celle ci sans être obligé de justifier le choix du cadeau : « Je t’assure, ce n’est pas une niaiserie, il est très bon…il va te plaire !! C’est du Jane Austen contemporain…Et tu aimes le Jane Austen non ? »
Le livre que je vais vous présenter entre dans le club très fermé des superbes histoires d’amour qui ne sont pas publiées dans une collection rose Barbie. Il entre dans la catégorie très convoitée des livres dont je ne me séparerai jamais, non non, jamais ! Et croyez moi, quand je parle de tri, mes livres tremblent…
Il jouit de l’immense honneur d’être sur la première rangée de livres de la bibliothèque, faisant mourir de jalousie ceux qui ne voit jamais la lumière du jour et dont j’oublie souvent l’existence avant le fameux tri.
En bref, il fait partie de ces livres « que j’emporterai sur une île déserte » si un jour l’opportunité m’échoit de finir mes jours sur un carré de sable fin…
The Time Traveler’s Wife de Audrey Niffenegger (Le temps n’est rien en français) est une petite merveille de littérature racontant une des plus belles histoires d’amour qu’il m’ait été donné de lire.
C’est un chef d’œuvre. Là, le mot est lâché !
L’histoire est celle de Henry et Clare.
Clare connait Henry depuis son enfance, il est apparu un jour dans le pré en contrebas de la maison de ses parents et elle a grandi au rythme des visites de ce dernier.
Henry rencontre Claire pour la première fois alors que cette dernière l’aborde à la bibliothèque où il travaille. Elle a 20 ans, il en a 28.
Comment ?
Henry voyage dans le temps, rassurez vous, il ne s’agit pas là d’une histoire de time travel où la jeune fille moderne se retrouve dans le monde des chevaliers…Promis !
Non, Henry est atteint d’une maladie rare (chrono-impairement) qui l’amène à faire des bonds dans le temps de manière inopinée, non désirée et parfois dangereuse.
Imaginez-vous apparaissant tout nu, dans la rue en bas de l’appartement de votre enfance…
Au-delà de la problématique du temps, ce roman tourne sa réflexion sur le pouvoir de l’amour. Sa capacité à changer une personne. Car lorsque Henry rencontre Clare pour la première fois, il n’a pas encore fait un bond dans le passé de la jeune femme. Mais elle a déjà eu toute sa vie pour apprendre à aimer Henry. L’amour qu’il va lui porter est-il moins important ? Moins beau ? Plus facile ?
Clare tombe amoureuse d’un Henry qu’Henry n’est pas encore à leur rencontre à l’âge adulte. Dans quelle proportion l’amour qu’elle lui porte est-il celui qu’elle porte au Henry de son enfance et adolescence ?
L’auteur nous balade entre le souvenir et le présent. La chronologie est comme Henry, elle voyage. Leur amour est comme Clare, enraciné.
C’est l’histoire de deux vies, avec des amis, des amours, la famille, des problèmes à résoudre et la perception de deux personnes sur les évènements.
Je voudrais vous en raconter plus, ce serait gâcher votre surprise…Allez voyager vous aussi dans leur vie, et dites moi si vous avez aimé la balade.
Un conseil néanmoins, prévoyez des mouchoirs, car Le temps n’est rien fait aussi parti du quatuor de livres à m’avoir fait pleurer…
(qui saura deviner les 3 autres ?)
Bonne lecture
Tam-Tam
PS : Cette histoire a été adaptée au cinéma avec Rachel MacAdams et Eric Bana dans les rôles titres, et même si le film ne rend pas suffisamment bien l’intensité du roman (comme bien souvent), l’opportunité de voir Eric Bana courant nu dans la bibliothèque municipale ne se refuse pas ! A voir après lecture…
ce n’est pas beau de me tenter si tôt le matin ^^