Force est de constater que je n’ai pas réussi à finir ma PAL estivale. La responsabilité de cet échec pèse entièrement sur les épaules du petit prince qui s’est dit que l’été était la période rêvée pour faire une poussée de croissance de ouf, prendre une taille de fringue et de chaussures, se réveiller tous les matins autour de 5h et courir sans interruption jusqu’au coucher du soleil (le pire, c’est que je n’exagère pas) (demandez à Chi-Chi, elle est témoin).
Je confirme, mes vacances chez Tam-Tam ont été pour le moins… énergiques!
Deuxième constatation, nous ne sommes plus vraiment en été. J’ai changé de garde-robe et rangé mes orteils, les nuages se sont installés et la pluie se fait régulière (pour ne pas dire omniprésente, j’aime être optimiste). Ainsi, je n’ai plus vraiment l’envie de me plonger dans une booklist que je voulais « estivale ». Je me devais donc de me pencher sur mes lectures de l’automne et de créer une PAL appropriée.
Tu parles, tu parles. Ici, l’automne dure depuis le mois de juin… Et pourtant je lis des livres d’été. Des excuses tout ça!
Je me suis même sentie pleine d’ambition et de courage car j’ai composée cette PAL sans l’aide de Chi-Chi, juste en explorant notre ami Goodreads et en me laissant tenter par des titres et des couvertures, dans cet ordre. Je ne suis pas non plus suicidaire, j’ai vérifié succinctement que le synopsis présentait quelque chose qui me fasse envie, mais quoiqu’il en soit, j’ai cette sensation de m’être créé une liste « à l’aveugle ».
Premier titre de cette liste (que je ne vous dévoile pas, je vous laisse vous aussi dans le noir, et toc!) : With a twist de Staci Hart qui nous conte l’histoire de Lily et son meilleur ami West. Sur le papier ça avait l’air plutôt pas mal.
Lily est danseuse classique, et au moment où notre histoire commence, sa vie est parfaite. Elle vient d’être promue danseuse étoile et va endosser le rôle d’Odette dans le lac des cygnes, tandis que Blane, danseur dans sa compagnie, sur lequel elle fantasme depuis toujours, vient de se séparer de sa copine. Blane, bien évidemment s’avère être un abruti fini et Lily réalise alors que West est fait pour elle. HEA, the end.
Et West alors, c’est aussi un danseur? Non parce que le coté athlète/artiste, on pourrait s’entendre, c’est pas mal!
Mais voilà, les ingrédients avaient l’air sympa, le mix est paillettement décevant. Spoilers à suivre (mais bon, je ne vous souhaite même pas de le lire, alors on ne va pas s’arrêter à quelques spoilers!) :
Déjà, je proteste sur un sous-entendu mensonger du synopsis. Je croyais que j’aurais affaire à une romance « BFF qui tombent amoureux », et pas un satané triangle avec le pire mufle qui soit. Oui, parce que Lily et Blane, c’est une petite affaire qui va durer les deux tiers du roman. Deux tiers!!!
Et pendant ces deux tiers, on a d’un côté Lily qui se lamente parce que Blane est nul au lit (mais comme il est méga BG avec un galbe du popotin qui fait chanter les anges, faut lui laisser sa chance au pauvre chéri) et West, qui est méga vénère parce que Blane ne lui revient pas en peinture (pensez vous, il n’est pas ému par le galbe du popotin lui) et qu’il comprends pas que Lily ne le voit pas.
Et deux tiers plus tard, West a une révélation, en fait, il aime Lily, du coup c’est vachement dur de la voir continuer à tenter de mettre de la qualité dans les galipettes. Et c’est d’autant plus dur qu’il surprend Blane en train de faire des galipettes dans les toilettes du bar avec une fille qui n’est pas Lily. Il réagit avec sa testostérone, refait le nez de Blane. Lily est hors d’elle, en essayant de se justifier il dévoile ses sentiments, fin du chapitre.
S’en suis alors une crise identitaire chez Lily, le tout arrosé d’alcool à profusion. Trois pages, une pizza et une gueule de bois plus tard, eurêka, en fait elle est amoureuse elle aussi! Elle lui écrit un poème (oui, vous avez bien lu, un poème) pour lui déclarer sa flamme, ils tombent dans les bras l’un de l’autre, les petits cœurs virevoltent autour d’eux, les galipettes font trembler les fondations de l’amour lui-même, le lecteur n’en peut plus de rouler des yeux, et le mot fin arrive enfin.
Je veux bien la pizza. Le reste par contre, non merci… Et un seul homme à le droit de me dire des poèmes, c’est Drew! (seule fois de ma vie où j’ai trouvé cela bien amené dans l’histoire…)
Notez donc que la révélation se fait magiquement… à non, pardon… alocooliquement en l’espace de 2h (soit 1 chapitre et demi) alors qu’on vient de se faire les deux tiers du bouquin à tourner en rond pour rien. Et puis ce poème, non mais le poème!!! Elle est en pleine gueule de bois!!!!! Et genre elle a pris un ibuprofène et abracadabra, un sonnet. Je ne sais pas ce qu’il y a dedans, mais rien que de rimer sur 4 vers serait à peu près aussi simple que de la physique nucléaire après une soirée aussi arrosée que la sienne. Mais je vous jure, le poème est long!!!
Vous ne me croyez pas? attendez, le voilà :
My friend, my firend you’ll always be
and from the very start
you were as steadfast as the sea
and i gave you my heart
for we could be no mare
and so we vowed until the end
there’d be no more in store.
and all this time i’ve gladly spent
my days and nights with you
my friend, my friend, without a hint
of love, without a clue
that you were meant for me, my love
and i was meant for you.
Attendez, je pars prendre des anti nauséeux et je reviens finir cette chronique.
*inspire* *expire*
OK. Cette romance m’a rappelé ce que je déteste dans le mauvais NA/YA (à ce stade, il ne devrait même pas y avoir de A tout court). Ça dégouline de bon sentiments, les personnages sont sans matière, leur problèmes sont résolus magiquement et n’étaient là que parce qu’ils n’étaient pas fichus de faire fonctionner leur cerveau. Seul point positif de cette romance, elle n’est pas longue. Le calvaire n’aura au moins pas été interminable et j’ai pu depuis couiner sur autre chose!
A très bientôt,
Tam-Tam
Et surtout, pas bonne lecture!
Chi-Chi
Au moins un livre que je ne vais pas d’emprunter !
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