Où il est question de prince pas si charmant

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Réédition du 03/03/2011

Certaines personnes ici suivent mes mésaventures sur Facebook et savent ce que cette chronique de Charming the prince m’a couté!

En effet, mes chers lecteurs (toujours au masculin car je sais que quelques hommes s’égarent ici parfois, par fidélité et amitié pour Tam-Tam et moi), j’avais écrit une ma-gni-fique chronique il y a déjà quelques semaines, et mon ordi chéri s’est chargé de la faire disparaître fort consciencieusement.

Seulement voilà, impossible de me souvenir de mon angle d’attaque (car oui, j’écris mes articles avec un angle d’attaque), impossible de me souvenir de quel aspect du livre je voulais vous parler, impossible de retrouver tous ces bons mots d’humour que vous auriez tant apprécié. Alors tant pis, me voilà obligée de tout recommencer, et vous devrez me croire sur parole, mon article était génial, et nul ne le lira jamais…

De désespoir, j’ai tenté de me pendre avec ma trousse, mais là encore, mon ordinateur est intervenu. Ne me demandez pas comment, le clavier m’a appelé, un truc un peu mystique, et voilà comment je me retrouve à faire une nouvelle tentative. Cette chronique ne sera pas aussi bien que la précédente, rien ne pourra jamais être à la hauteur du chef d’œuvre perdu (c’est d’autant plus vrai que personne ne pourra me contredire, pas même moi puisque ma mémoire me trahit) mais j’ai décidé que vous devriez être solidaires avec moi et souffrir vous aussi des méfaits de l’informatique…

De quoi parle donc Charming the prince? Déjà, vous savez que c’est un livre extraordinaire écrit par Teresa Medeiros, puisqu’en lecteurs assidus, vous vous souvenez tous de mon Top 15…

Pour le reste, voici quelques informations essentielles à savoir pour apprécier l’histoire de Lord Bannor The Bold (Le Hardi en VF) et sa tendre dulcinée, Lady Willow de Bedlington.

Lui est un fier chevalier, du temps où les chevaliers partaient guerroyer de longs mois (voir années), pour Dieu et le Roy, terroriser ces lavettes de français, laissant dans leur château de la lointaine Albion femme et enfants. Notre Lord, lorsque débute l’histoire, s’en revient donc d’une longue absence, et retrouve, avec bonheur et enthousiasme (ou pas) une tripotée d’enfants dont il avait plus ou moins (et fort opportunément) oublié l’existence…

Ces charmants bambins, bâtards dépourvus de mères et de toute forme d’éducation, terrorisent notre Lord (et toute personne à son service) plus que n’importe quelle armée française n’a jamais pu le faire… Pas très flatteur pour la France ou terriblement flatteur pour les enfants, je n’ai jamais pu me décider. Oh et ais-je mentionné que le nombre des charmants bambins en question va chercher dans la douzaine? C’est que ce pauvre Bannor est si beau que les femmes ne savent pas lui résister, et du coup, à chaque fois, hop, un enfant! Si seulement il avait pu naître moche, mais non… Ô rage, ô désespoir!

Il lui faut donc trouver un moyen de discipliner sa marmaille, ou sinon notre héros va craquer et re-déclencher une guerre, n’importe où pourvu que ce soit loin de chez lui! Et vu sa réputation, croyez-moi, personne n’a envie que ce soit la guerre… Or, quelle meilleure solution, pour un homme en besoin d’une gouvernante, que de prendre une épouse, je vous le demande? C’est donc tout naturellement que Bannor demande à son majordome de lui dégotter une femme qui jouera le rôle de mère (et accessoirement de sergent-instructeur) pour la petite troupe. Et attention, condition fondamentale, il faut que la dame en question soit assez moche pour que ce pauvre homme, qui ne parvient jamais à résister à la beauté, n’ait pas envie de lui faire des enfants, il aurait tendance à trouver qu’il en a déjà un peu trop à son goût!

C’est la malheureuse Lady Willow qui à la chance insigne d’être choisie pour cette tache. Toutes mes condoléances, cela ne va pas être de la tarte! Deux petits soucis cependant : c’est une vraie beauté et, après avoir élevé ses petites sœurs, elle en a par dessus la tête des enfants et ne souhaite pas en avoir de sitôt!

Je vous laisse imaginer comme Bannor est ravie de se retrouver marié à une beauté qu’il ne rêve que de mettre dans son lit et comme Willow est enchantée de recevoir en cadeau de mariage douze enfants insupportables.

Voilà des augures prometteuses pour un mariage harmonieux je crois…

En tout cas, pour nous lecteurs, ce sont les bases d’une histoire à mourir de rire, car Teresa Medeiros sait nous raconter les aventures et mésaventures de nos héros avec un humour peu commun, et une tendresse caractéristique de son style d’écriture! Bannor et Willow finiront par s’entendre, et miracle, les enfants eux-mêmes apprendront quelques bonnes manières au passage…

Maintenant que j’ai écrit pour vos beaux yeux non pas une, mais deux chroniques sur l’une de mes romances préférées, vous n’aurez plus d’excuses pour ne pas l’avoir lu vous aussi! ^_^

Bonne lecture,
Chi-Chi

Une robe couleur du temps

Ce soir je suis déprimée. Après un été épouvantable l’an dernier, après un hiver interminable, un printemps pluvieux, et re-un été où l’on a compté les belles journées sur les doigts de la main, voici déjà le retour de l’automne. Et quand je dis l’automne, je ne plaisante pas, sur mon ile, on a cette semaine ressorti les vestes et les collants. Et non, j’en vois qui rigolent, ce n’est pas juste ma frilosité légendaire qui parle, il fait 15° !!!

 

Alors quand je suis déprimée, je rêvasse. Et je regarde des films. Vous l’avez deviné, c’est (encore!!!) un mercredi cinéma!

 

A l’honneur, Peau d’âne, conte de fée que l’on ne présente plus (non, n’insistez pas, je sais que vous connaissez l’histoire), dans son adaptation de 1970 en comédie musicale rétro-kitch surréaliste et faussement ingénu, avec Catherine Deneuve en princesse trop choyée, Jean Marais en roi qui perd la tête et Delphine Seyrig en fée-marraine pleine de bon sens pratique et anachronismes – sans oublier Jacques Perrin dans le rôle d’un prince délicieusement décalé et indolent.

 

C’est à chaque fois un festival pour les yeux, de la couleur partout – des thèmes de rouge et de bleu, du blanc, des paillettes bien sur – la lumière est une couleur à part entière ici et chaque sequin, chaque vitrail, chaque miroir n’est là que pour mieux la faire éclater. Il n’y a qu’à voir la robe couleur de soleil pour sortir ses lunettes de soleil!

Le conte en lui-même, son aspect magique, de l’âne producteur d’or à la fée voyageuse dans le temps, la vieille qui crache des crapauds, les serviteurs immobilisés, la rose qui parle, sont réunis pour former cette pépite baroque à voir et à revoir, jusqu’à connaitre toutes les chansons par cœur (comme les oreilles de mes proches peuvent hélas en témoigner), et jusqu’à imaginer que ces robes de princesse à la couleur du temps (et pas le sale temps gris londonien s’il-vous-plait) viennent éclairer mon salon trop sombre comme elles éclairent la pellicule de Jacques Demy… Jusqu’à croire les bons conseils de la fée des Lilas, jusqu’à imaginer que je séduirais aussi un prince avec un gâteau préparé dans une hutte au fond des bois…

Alors sans plus attendre, je vous laisse avec ces quelques images, et pour ordonnance de vous précipiter, si ce n’est déjà fait, découvrir ce film pour toute la famille, de 7 à 77 ans!

 

Bon film,

Chi-Chi