La demi-pensionnaire

(Réédition du 31/10/11)

A l’origine, je pensais vous faire aujourd’hui un post sur la suite de ma saga James Bondienne sous Napoléon. Et puis, un truc tout bête, j’ai fait moins de kilomètres en voiture cette semaine et du coup, j’ai optimisé mes trajets de train en m’avançant dans mon travail professionnel (une princesse professionnelle est une princesse responsable). Bilan de la manœuvre : je n’ai pas fini l’écoute de The seduction of the Crimson Rose…. arrrggggggh….

Du coup, aujourd’hui, c’est chronique vintage avec un livre lu il y a pile 10 ans. Je le sais, c’est inscrit à l’intérieur (je vous promets, c’est une manie créatrice de sourires)!

Ce roman a tout pour plaire à tout le monde.

– A votre banquier d’abord, puisque La demi-pensionnaire se trouvera sans doute dans les rayons de votre bibliothèque.

– A votre capital temps, puisque 200 petites pages, c’est à peine plus qu’un Harlequin ! (mais en tellement mieux)

– A votre âme francophone : Didier Van Cauwelaert, est comme son nom ne l’indique pas, français. C’est suffisamment rare pour être souligné.

– A votre cœur de midinette, puisqu’il s’agit d’un coup de foudre…

Dans toutes les belles histoires de coup de foudre, il y a le moment où le héros tombe amoureux, et le moment où son amour est testé. La particularité de La demi-pensionnaire est que le coup de foudre à lieu à l’entrée, et le test fatidique au dessert… littéralement.

Je vous perds ? Pas de panique, je vous explique…

La demi pensionnaire, c’est donc l’histoire de Thomas, qui lors d’un déjeuner, tombe amoureux d’Hélène au premier regard. Sauf que Thomas est un gentleman, et ce n’est pas avant le dessert qu’il réalise que cette dernière est bloquée dans un fauteuil roulant puisque, jusque là, il était plongé dans ses grands yeux…

Elle est « demi-pensionnaire », mais pas figée au sol, ni amorphe dans sa propre vie. C’est d’ailleurs la force de ce livre. Absolument pas tourné vers le pathos, ni vers la colère qui semble parfois bien légitime pourtant devant l’adversité. C’est une bouffée d’optimisme et d’humour que nous crée ici l’auteur.

Tout n’est pas non plus tourné vers cette héroïne qui sort de l’ordinaire. Thomas est un être complexe, qui se dévoile au fil des pages. A l’époque de sa lecture, ce livre m’a donné de l’énergie, de l’envie de déplacer les montagnes. Oui, il y a dix ans, je donnais dans le cliché Harlequin…

Et puis il s’agit d’un coup de foudre donc, argument principal pour certain, mais qui reste un élément qui me fait grincer des dents. Ou peut être est-ce un petit reste de cynisme qui fait que je suis de celles qui disent « on ne me la fait pas à moi »… Car un coup de foudre, c’est :

– trois fois plus de travail pour l’auteur pour me convaincre.
– trois fois plus de risque de tomber dans la catégorie des couples que je ne saurais voir
– trois fois plus de pentes glissant vers le cliché Harlequin qui ne passe qu’avec du champagne
– mais trois fois plus de chance de se montrer inoubliable s’il est manié avec talent

Histoire complexe, où l’on se plonge dans une réflexion sur le sens de la vie, ce qu’on en attends… et où Hélène et Thomas nous montrent que parfois, les miracles ne sont pas nécessaires pour voir la vie du bon côté.

Didier à tout bon, la demi-pensionnaire a pris pension chez moi depuis 2001…

Bonne lecture,
Tam-Tam