Les Kowalski

kowalskiRéédition du 08/03/2012

Allez pour une fois, je ne suis pas avant-gardiste… (ah ah, parce que d’habitude si… quelle blague ! non ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête mais il fallait bien trouver un moyen d’introduire le sujet…)

La série dont il est question aujourd’hui était dans ma PAL  depuis un moment, mais c’est l’avis de Fashion qui m’a finalement décidée… Et à cause d’elle, à l’insu de mon plein gré, j’ai fait une entorse à ma règle de lire les séries dans l’ordre. Après les Turner, et les Bedwyn, cela commence à faire beaucoup. Je crois que ce n’est plus une règle en fait. Un genre de principe fait pour être ignoré peut-être ? C’est tragique, je crois que je suis en train de perdre toute crédibilité à vos yeux, toute légitimité à vous faire la morale en disant que non non non lire les séries dans le désordre c’est très mal !

Bon, je maintiens, pour la plupart des séries, cela reste vrai !

Enfin, pour les Kowalski, j’ai fait très fort. J’ai donc lu le tome 3 en 1er. Puis j’ai pris le suivant au hasard, il était tard, j’avais la flemme de rallumer l’ordi pour vérifier l’ordre… Manque de chance, je me suis trompée, c’était le tome 2. J’ai donc lu cette série scrupuleusement à l’envers, avouez que c’est un exploit pour une psychorigide comme moi ! Nous avons donc, dans l’ordre, Exclusively yours, Undeniably yours et Yours to keep…

Revenons à nos moutons, et parlons maintenant de Shannon Stacey, l’auteur. Ce n’est pas une petite nouvelle, elle a commencé en écrivant d’autres livres qui ne m’inspiraient pas. J’ai vu passer son nom plusieurs fois, pour des erotica, pour des westerns historiques, pour des nouvelles de Noël, pour des justiciers/soldats/enquêteurs/je ne sais trop quoi réunis en ligue, à chaque fois, bof, je passais mon tour.

Et puis une série contemporaine. Depuis mes premiers Nora Roberts, je garde une affection particulière pour les séries contemporaines soft. Malheureusement, les auteurs ont senti le filon et se sont mises à faire des séries à rallonge. Shame… On se fatigue des meilleures séries après un moment ! Et Nora n’est plus ce qu’elle était, ou j’ai trop changé… Je suis donc en permanence à la recherche de substituts pour cette catégorie de romance que j’aime particulièrement.

Et voila comment, après avoir découvert avec enthousiasme Abigail Strom (et lu et aimé, depuis cet article, tous ses autres livres), j’ai lu le tome 3 des Kowalski. Et cette semaine, le 2, puis le 1. Et comme j’ai aimé, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous en parler !

Le tome 1, autour de Joe et Keri, aborde le sujet tant redouté des retrouvailles. J’ai aimé, rien à dire. Comme Kristan Higgins, Shannon Stacey en fait un sujet crédible, où le lecteur comprend les motivations derrière la rupture, et où les protagonistes agissent de manière adulte quand ils se retrouvent. Le tome 2 met en avant Kevin, frère de Joe, et le tome 3, Sean, leur cousin. Voila des résumés alléchants, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour ne pas spoiler l’histoire…

Shannon Stacey nous offre donc trois romances bien faites, divertissantes, des contemporains très réussis, où (mon dieu que c’est reposant) les personnages ne passent pas les trois quarts du livre à se mentir à eux-mêmes et à s’aveugler sur leurs sentiments. Particulièrement les hommes d’ailleurs. J’ai adoré voir tous ces hommes Kowalski à l’œuvre, sachant souvent très vite qu’ils ont rencontré une femme avec laquelle ils veulent construire quelque chose. J’ai aimé que leurs épreuves passés qui n’en aient pas fait des hommes brisés (si si, comme les héros de Courtney Milan – je crois que je suis vraiment fatiguée des héros torturés en ce moment, point d’inquiétude, cela reviendra).

Et si chaque tome a bien son couple star, il se penche aussi sur la vie des autres membres de la famille. Puisque c’est une série, nous avons la chance de voir évoluer les couples formés dans les tomes précédents, ainsi que ceux formés avant le début du tome 1. Si l’amour et la formation d’un nouveau couple sont bien sur des sujets abordés, il est aussi question de couples mariés depuis longtemps, de leurs difficultés à maintenir leur mariage, de l’élevage d’enfants (oui oui, l’élevage, parfaitement).

J’ai une tendresse particulière pour cette famille nombreuse, unie comme les doigts de la main, bruyante et compliquée. Comme tant de familles en littérature (et je ne vous ferais pas l’affront de toutes les citer), ils représentent tout ce que j’aimerais que ma propre famille soit, quand nous avons fini de nous disputer le 25 décembre au soir pour savoir qui allait faire la vaisselle (vous remarquerez que dans les livres, ils ne se battent jamais pour la vaisselle, elle se fait magiquement toute seule) !

Petit détail pour la route, l’auteur a le don pour donner à chacun de ses personnages une petite touche, une manie ou un détail, qui les rendent particulièrement vivants à mes yeux. Une habitude de danser dans la cuisine, des baisers sur des serviettes en papier, des post-it laissés un peu partout… Les traces quotidiennes de l’amour en un mot !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Des livres en vrac

Puisque je n’ai pas fait de chronique lundi, pour la peine, un petit « vrac » de ce que je peux vous recommander sans avoir pris le temps d’écrire dessus… (j’aime bien ce mot, « vrac », je trouve que l’on ne l’utilise pas assez souvent !)

Le mot d’ordre du jour va être « léger et mignon », à la rigueur un peu « sexy », et sans plus. Si l’un de ces qualificatifs vous fait fuir, je vous conseille de ne pas aller plus loin !

Miranda’s big mistake, Jill Mansell : une chick-lit dans les règles de l’art, qui évite pourtant l’écueil du soufflé trop sucré. Il y a plus de choses à découvrir dans ce livre que la 4eme ne le laisse penser, et c’est pour le mieux.

Falling for Max, Shannon Stacey : toujours les Kowalski, toujours dans la droite ligne de la série, c’est chou, cela se lit vit et facilement, et avec grand plaisir. Petit bémol avec le personnage de Max qui apparait comme bien différent de ses apparitions dans les tomes précédents… et que j’aimais plus comme perso secondaire que comme héros hélas…

The lucky charm, Beth Bolden : romance sportive (genre que j’aime bien si l’auteur me fait le plaisir de ne pas en profiter pour donner un cours en la matière), rondement menée, avec une héroïne pour qui le journalisme sportif, c’est un peu le bagne, mais bien déterminée à ne pas se laisser faire et à assurer en toutes circonstances. C’est drôle et tendre à la fois, et les personnages sont cohérents du début à la fin.

The honeymoon hotel, Hester Browne : plus de la chick-lit que de la romance (qui est assez secondaire finalement), mais cela se passe à Londres, il y est question d’organisation de mariage, et l’héroïne est charmante dans le genre « bonne copine dont on rêve toutes ».

A negotiated marriage, Noelle Adams : mignon, mariage arrange et pour une fois, arrangé entre les participants de leur plein gré et ils le vivent bien. Et oui, c’est un contemporain. C’est sexy aussi. Aurait mérité d’avoir une bonne centaine de pages en plus pour approfondir les personnages et leurs motivations, un chouette moment de lecture malgré tout.

About last night, Ruthie Knox : aloooors… C’est mignon, c’est aussi très très sexy. Genre tellement que cela laisse assez peu de place à l’histoire… Mais c’est bien ficelé, une jolie histoire et des personnages intéressants. Là aussi, trop court du coup !

Screwdrivered, Alice Clayton : dans la série, je demande la fille tatouée-piercée-casse-cou-mais-quand-meme-génie-informatique-et-artiste-non-assumée. J’aime bien mais en fait non, c’est juste TROP FACILE !!! Bon, il y a Clark, le bibliothécaire sexy. Du coup, c’est sympa, et j’ai apprécié, mais à des années-lumière de coup de cœur de Wallbanger

The unfinished symphony of you and me, Lucy Robinson : un livre qui se déroule à deux époques en parallèle, maintenant et il y a un an. Un secret qui se devine finalement assez vite. Un héros qui est adorable, et très loin de la perfection standard des héros de romance. Des personnages profondément humains, et une très jolie histoire d’amour. J’aurais juste voulu avoir plus de temps dans le présent…

Bonne fin de semaine et bonne lecture!

Chi-Chi

Booklist de printemps (je fais le ménage de mes étagères)

En ce moment, je n’ai envie que d’une chose, des lectures super légères et pas prises de tête. Contrairement à T., j’ai envie de héros simples des Bêtas faciles à vivre et rassurants… Parce que l’on peut me dire ce que l’on veut, la vie quotidienne avec un mâle ténébreux et dominateur, cela ne doit tout de même pas être simple tous les jours ! Étrangement, des bêtas, on n’en trouve pas beaucoup dans les historiques… Mais si vous avez quelques recommandations pour moi, je suis toute ouïe. 

Donc, une booklist de printemps exclusivement contemporaine, en vrac et sans aucun détail, ce que j’ai lu ces derniers mois qui vaut la peine d’être mentionné ici… 

(et oui, photo qui n’a rien à voir, encore une fois… Mais je trouvais que Julia Quinn, Sally MacKenzie et Katarina Mazetti étaient en belles compagnie, entre Salinger, Dostoievski et Poe dans les rayonnages de la librairie!)

    • Breakfast in bed de Robin Kaye : Dans la ligne habituelle de la série (lue allègrement dans le désordre, aucun souci), sympa, rigolo, léger, mais un héros cliché d’homme dont la maman lui fait encore sa lessive qui aimerait apprendre à se débrouiller pour récupérer son ex. Manque de chance, il met le feu à son appart en apprenant à faire la lessive et colle de la mayonnaise sur le saumon pour le faire cuire (dans le livre c’est délicieux mais pour moi, beurk!). Ce n’est pas un Domestic God au début mais il apprend vite, je vous rassure, et heureusement sinon j’aurais crié à l’arnaque (et j’aime parce que l’ex n’est évidemment pas l’héroïne) !
    • Sisterhood everlasting de Ann Brashares : On a tellement parlé de la suite de Quatre filles et un jean sur la blogo quand il est sorti que j’ai longuement hésité à le lire… Et puis par fidélité aux trois premiers tomes que j’avais adoré plus jeune, je me suis lancée.  J’ai été choquée par « l’évènement », et par le ton du livre qui ne s’adresse clairement plus à des ados mais finalement j’ai dévoré le livre en trois jours. Malgré une fin trop parfaite pour être honnête j’ai aimé retrouver tous les personnages de la série, et la fin est assez heureuse pour justifier sa place en ces lieux où le happy-end est obligatoire…
    • An act of persuasion de Stéphanie Doyle : La suite de One final step, mon coup de cœur du début d’année. Anna et Ben sont des amis de Madeleine et j’attendais leur histoire avec impatience. Hélas, j’avoue une petite déception car Anna n’est pas Madeleine (qui en plus, à mon grand désespoir n’apparait pas du tout dans le livre – au moins pas besoin de les lire dans l’ordre). Entre ces deux-là, il y a tout de même un assez lourd passif d’enfant abandonné d’un côté et d’ex-espion de l’autre, de grossesse surprise, de différence d’âge importante, bref, un peu trop pour une histoire qui, même si elle est finement menée, reste trop courte pour bien traiter tous ces sujets .
    • Into your arms d’Abigail Strom : La suite de la série Landry, un Harlequin chou et facile à lire, une plume légère et des personnages sympathiques.  Le tome 1 (A millionnaire’s wish) est sorti en VF sous le titre Un troublant rendez-vous… Ne vous laissez pas avoir par la couverture over-kitsch ! 
    • English lord, ordinary lady de Fiona Harper : Là, passez votre chemin. Un businessman américain hérite de son grand-oncle anglais un manoir perdu dans la champagne, et entreprend de le restaurer et l’ouvrir aux visiteurs avec l’aide de la jeune fille qui tenait le salon de thé, une (très) jeune mère célibataire aux cheveux roses. Cliché mais sans assez d’humour ou de tendresse pour pardonner le manque de profondeur des personnages…
    • The other side of us de Sarah Mayberry :  Une lecture un peu plus intense, avec deux héros abimés par la vie et des sentiments qui prennent à la gorge. Oliver est en plein divorce, Mac se remet péniblement d’un grave accident de voiture, et tous deux doivent reconstruire leur vie. Au milieu de toutes ces incertitudes, ils se raccrochent l’un à l’autre et prennent le temps de s’apprivoiser, et l’auteur réussit son coup…
    • All he ever dreamed et All he ever desired de Shannon Stacey : La suite de mes Kowalski chéris, là aussi on passe chez les cousins (les frères de Sean et Mitch en fait) et on passe un super moment. Si, comme T., vous êtes perdues dans l’arbre généalogique, vous pouvez faire un petit tour ici pour éclaircir la question de l’ordre… Ryan et  Josh sont fidèles au modèle de base, mâles, butés, et complètement gâteux de leurs femmes. Rien que pour le plaisir de retrouver le reste de la famille… Mais attention à ne pas enchainer les tomes sous peine de lassitude. Et petit rappel, le tome 1 (La fille du New Hampshire) est sorti en VF, la suite ne saurait tarder !
    • The sea of tranquility de Katja Millay : Une recommandation de Cess, et un super moment de lecture. Je n’accroche en général pas trop au Young adult mais j’ai fait une exception que je ne regrette pas pour cette belle histoire entre deux ados à l’aube de l’âge adulte, forcés de grandir trop vite et d’affronter des épreuves qui les isolent de leurs proches et les rapprochent l’un de l’autre. Et vous me connaissez, ici, entre Natsya et Josh, tout finit bien ! Traduction prévue pour l’an prochain chez Territoires (Fleuve noir)…
    • Boomerang Bride de Fiona Lowe : Le RITA de la meilleure romance contemporaine 2012 (les Oscars de la romance en quelque sorte). L’héroïne, australienne, débarque au fin fond du middle-west et découvre que son fiancé lui a volé ses économies avant de disparaitre. Coincée par une tempête de neige, elle trouve refuge dans une petite ville et décide de rester. Après tout, c’est le moment de vivre une aventure ! Le choc des cultures est mis en avant de façon amusante, le héros est un peu trop buté pour être parfait mais la lecture est charmante. L’auteur est prometteuse et je vais garder l’œil ouvert pour vous !

    Voilà pour aujourd’hui, et je reviens bientôt avec une nouvelle chronique ! 
       
      
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    All he ever needed – Kowalski 4

    Souvenez-vous, il y a quelques mois, je parlais d’une famille formidable de la romance, pleine de chouchous et de mâles à tomber par terre, les Kowalski.

    Bonne nouvelle, trois nouveaux livres sont en cours, et, bien évidemment, je me suis précipitée pour lire celui qui est sorti la semaine dernière, All he ever needed de Shannon Stacey !

    Mitch Kowalski est le frère de Sean, héros de Yours to keep et cousin de Kevin et Joe. Et, surprise, surprise, il est doté de deux autres frères et d’une sœur. Des « sequel baits » comme on dit en VO… Les appâts pour les suites. Très bien, j’ai hâte de voir ça !

    Je disais donc, Mitch est un Kowalski, et il est de retour dans sa ville natale, Whitford. Certainement pas pour s’y installer, non, mais pour donner un coup de main pendant que son frère Josh se remet d’une jambe cassée. Or, Mitch n’est pas spécialement ravi de revenir, il aime sa ville mais il n’aime pas cette façon qu’ont tous les habitants de le considérer encore comme un adolescent qui fait les 400 coups !

    C’est que depuis, 20 ans ont passé, sa société de démolition (oui, un homme habile de ses mains, encore) connait un succès qui ne cesse de grandir et s’il vit sur la route la plupart du temps, c’est par choix, il n’aime pas se sentir lié à un lieu et encore moins à quelqu’un.

    Autre chose à savoir à propos de Mitch, ses exploits sexuels sont légion. Et là, je vous le dit tout de suite, moi, cela m’agace. D’autant que l’auteur n’y va pas de main morte. Mitch est beau, Mitch est fort, Mitch est musclé, Mitch est grand de partout et surtout, Mitch est un tombeur dont toutes les femmes de la ville chantent les prouesses. Si Mitch était une femme, Mitch serait une trainée. Mais Mitch est un homme alors Mitch est juste un séducteur qui réussi à ne pas laisser dernière lui des cœurs brisés mais simplement des soupirs d’extase.

    Du coup, je n’avais qu’une envie, que Mitch rame sérieusement pour obtenir la fille de ses rêves.

    Parlons-en de cette fille, d’ailleurs.
     

    Elevée en nomade, au gré des (nombreux) petits copains de sa mère, Paige s’est installée à Whitford depuis deux ans avec comme objectif de planter ses racines. Elle a rouvert le vieux diner en centre-ville et en a fait un succès non négligeable. Et surtout, Paige a juré de ne plus jamais renoncer à ses rêves pour un homme, et cela implique, pour l’instant du moins, de ne pas s’approcher d’un spécimen du sexe opposé. 

    Double problème : Mitch trouve Paige très à son gout et se dit qu’elle ferait une parfaite distraction pendant ses quelques semaines de sédentarisme forcé, Paige trouve Mitch charmant mais n’a aucune envie de s’impliquer dans quoi (ou qui) que ce soit qui pourrait la détourner du droit chemin.

    Sauf que… sauf que toutes ses copines parlent des exploits de notre héros avec des trémolos dans la voix, que deux ans de célibat, c’est long, et que les mêmes copines l’encouragent à se lâcher un peu.

    Heureusement, Shannon a su bien faire les choses et notre Paige ne va pas tomber tête la première amoureuse folle… Ce qui donne une histoire charmante, où j’ai apprécié de voir qu’aucun des deux héros ne renonce à ses rêves et à ses ambitions au nom de l’amour et où le terme de compromis prend tout son sens.

    Ceci dit, il n’y a pas ici autant de magie que dans les premiers tomes, Mitch est un personnage auquel j’ai eu du mal à m’attacher, surtout en raison de son passif un peu trop lourd avec les dames (même si on finit par reconnaitre que la plupart des histoires qui courent à son sujet sont largement exagérées, voir inventées), et, me mettant à la place de Paige, je n’aurais pas du tout apprécié que la ville toute entière se charge de me faire savoir qu’elle pense que j’ai besoin de m’amuser un peu dans le lit du play-boy de service. J’ai trouvé ces interventions beaucoup trop intrusives et elles ont gâché une partie de mon plaisir. Enfin, je n’ai pas retrouvé le petit détail, la petite note particulière qui avait permis de faire ressortir toute la tendresse dans les couples précédents.

    Bilan, une lecture sympathique et, pour moi, un passage indispensable dans la mesure où je compte bien lire toute la série ! Shannon Stacey reste une de mes références actuelles en matière de contemporaine, malgré ces quelques petites critiques.

     
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    Les Kowalski, une autre famille formidable

    Allez pour une fois, je ne suis pas avant-gardiste… (ah ah, parce que d’habitude si… quelle blague ! non ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête mais il fallait bien trouver un moyen d’introduire le sujet…) 

    La série dont il est question aujourd’hui était dans ma PAL  depuis un moment, mais c’est l’avis de Fashion qui m’a finalement décidée… Et à cause d’elle, à l’insu de mon plein gré, j’ai fait une entorse à ma règle de lire les séries dans l’ordre. Après les Turner, et les Bedwyn, cela commence à faire beaucoup. Je crois que ce n’est plus une règle en fait. Un genre de principe fait pour être ignoré peut-être ? C’est tragique, je crois que je suis en train de perdre toute crédibilité à vos yeux, toute légitimité à vous faire la morale en disant que non non non lire les séries dans le désordre c’est très mal ! 

    Bon, je maintiens, pour la plupart des séries, cela reste vrai ! 

    Enfin, pour les Kowalski, j’ai fait très fort. J’ai donc lu le tome 3 en 1er. Puis j’ai pris le suivant au hasard, il était tard, j’avais la flemme de rallumer l’ordi pour vérifier l’ordre… Manque de chance, je me suis trompée, c’était le tome 2. J’ai donc lu cette série scrupuleusement à l’envers, avouez que c’est un exploit pour une psychorigide comme moi ! Nous avons donc, dans l’ordre, Exclusively yours, Undeniably yours et Yours to keep…

    Revenons à nos moutons, et parlons maintenant de Shannon Stacey, l’auteur. Ce n’est pas une petite nouvelle, elle a commencé en écrivant d’autres livres qui ne m’inspiraient pas. J’ai vu passer son nom plusieurs fois, pour des erotica, pour des westerns historiques, pour des nouvelles de Noël, pour des justiciers/soldats/enquêteurs/je ne sais trop quoi réunis en ligue, à chaque fois, bof, je passais mon tour. 

    Et puis une série contemporaine. Depuis mes premiers Nora Roberts, je garde une affection particulière pour les séries contemporaines soft. Malheureusement, les auteurs ont senti le filon et se sont mises à faire des séries à rallonge. Shame… On se fatigue des meilleures séries après un moment ! Et Nora n’est plus ce qu’elle était, ou j’ai trop changé… Je suis donc en permanence à la recherche de substituts pour cette catégorie de romance que j’aime particulièrement. 

    Et voila comment, après avoir découvert avec enthousiasme Abigail Strom (et lu et aimé, depuis cet article, tous ses autres livres), j’ai lu le tome 3 des Kowalski. Et cette semaine, le 2, puis le 1. Et comme j’ai aimé, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous en parler ! 

    Le tome 1, autour de Joe et Keri, aborde le sujet tant redouté des retrouvailles. J’ai aimé, rien à dire. Comme Kristan Higgins, Shannon Stacey en fait un sujet crédible, où le lecteur comprend les motivations derrière la rupture, et où les protagonistes agissent de manière adulte quand ils se retrouvent. Le tome 2 met en avant Kevin, frère de Joe, et le tome 3, Sean, leur cousin. Voila des résumés alléchants, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour ne pas spoiler l’histoire… 

    Shannon Stacey nous offre donc trois romances bien faites, divertissantes, des contemporains très réussis, où (mon dieu que c’est reposant) les personnages ne passent pas les trois quarts du livre à se mentir à eux-mêmes et à s’aveugler sur leurs sentiments. Particulièrement les hommes d’ailleurs. J’ai adoré voir tous ces hommes Kowalski à l’œuvre, sachant souvent très vite qu’ils ont rencontré une femme avec laquelle ils veulent construire quelque chose. J’ai aimé que leurs épreuves passés qui n’en aient pas fait des hommes brisés (si si, comme les héros de Courtney Milan – je crois que je suis vraiment fatiguée des héros torturés en ce moment, point d’inquiétude, cela reviendra). 

    Et si chaque tome a bien son couple star, il se penche aussi sur la vie des autres membres de la famille. Puisque c’est une série, nous avons la chance de voir évoluer les couples formés dans les tomes précédents, ainsi que ceux formés avant le début du tome 1. Si l’amour et la formation d’un nouveau couple sont bien sur des sujets abordés, il est aussi question de couples mariés depuis longtemps, de leurs difficultés à maintenir leur mariage, de l’élevage d’enfants (oui oui, l’élevage, parfaitement). 

    J’ai une tendresse particulière pour cette famille nombreuse, unie comme les doigts de la main, bruyante et compliquée. Comme tant de familles en littérature (et je ne vous ferais pas l’affront de toutes les citer), ils représentent tout ce que j’aimerais que ma propre famille soit, quand nous avons fini de nous disputer le 25 décembre au soir pour savoir qui allait faire la vaisselle (vous remarquerez que dans les livres, ils ne se battent jamais pour la vaisselle, elle se fait magiquement toute seule) ! 

    Petit détail pour la route, l’auteur a le don pour donner à chacun de ses personnages une petite touche, une manie ou un détail, qui les rendent particulièrement vivants à mes yeux. Une habitude de danser dans la cuisine, des baisers sur des serviettes en papier, des post-it laissés un peu partout… Les traces quotidiennes de l’amour en un mot !  
    Bonne lecture,
    Chi-Chi