Aujourd’hui, je vous parle de Rule, de Jay Crownover. Encore une nouvelle pas traduite et seulement en format ebook… Vous allez finir par croire que je vous en veux mais ce n’est pas de ma faute, cette fois, c’est celle de Cess ! Elle m’a promis des papillons dans l’estomac, et la denrée se fait rare ces jours-ci, du coup j’écoute n’importe quoi (enfin n’importe quoi… je me comprends ! Si vous voulez me recommander quelque chose n’hésitez pas surtout, de toute façon je n’en fais qu’à ma tête – celles qui essayent de me faire lire J.R. Ward depuis des années peuvent en témoigner) !
Je disais donc, c’est de la faute de Cess, elle n’avait qu’à pas me donner envie de lire une romance Young adult avec un héros percé et tatoué (et tatoueur d’ailleurs – à la description de ses tatouages et autres piercings, je ne suis pas sure que j’aimerai tout, mais le point de vue réellement artistique sur la transformation du corps est intéressante à lire, et dépasse les clichés que l’on trouve souvent en la matière, surtout pour nous français qui voyons encore trop souvent le tatouage comme quelque chose de négatif – ici c’est vraiment un art mis en valeur et décrit par une auteur qui sait de quoi elle parle !).
Rule (non mais sérieux, c’est quoi ce prénom ??!) est donc notre héros. C’est un écorché vif, il a 23 ans, et ne se remet pas du tout de la mort de son frère jumeau trois ans plus tôt. Il se noie dans l’alcool, le sexe et les tatouages, cliché over-usé du bad boy de série B. Sauf le dimanche. Le dimanche, Shaw (euh, là aussi, le prénom ?? On pourrait avoir une Marie-Caroline un de ces jours, ce serait presque plus original finalement…), la meilleure amie de son frère se pointe. Celle que sa famille a quasiment adopté et dont elle pense secrètement que c’était plus que la meilleure amie mais chut, on n’en parle pas. Le dimanche donc, Shaw vient le trainer par sa crête iroquoise pour l’obliger à aller bruncher avec ses parents.
Je vous laisse imaginer le tableau d’une Shaw de très bonne famille, blonde, riche et bien propre sur elle, avec notre bad boy de service. Qui a dit cliché déjà ? Certainement pas moi…
Shaw est un peu plus jeune, elle est encore étudiante, veut devenir médecin, se plie en 27 pour obtenir l’approbation de ses propres parents et compense avec la relation adoptive qu’elle a aux parents de Rule.
Voilà pour les personnages.
L’histoire maintenant ? On ne peut plus classique…
Shaw est en fait amoureuse de Rule depuis la première seconde où elle l’a vu, elle n’avait que 14 ans. Remy, le frère jumeau décédé, était réellement son meilleur ami, son protecteur. Mais Shaw est aussi une fille intelligente. Lucide. Elle sait très bien que Rule ne regarderai même pas dans sa direction, qu’il croit qu’elle était la copine de son frère. Et surtout, qu’elle est plus jeune, qu’elle est trop riche, trop proprette, trop parfaite, et peu importe finalement ce qu’elle pense réellement derrière cette apparence de perfection du moment que cela colle bien avec l’image que le monde attend d’elle. Parce que Shaw est persuadée que, malgré les années, Rule ne lui adresse la parole et ne continue à rester poli que par fidélité à son frère et non pas par affection envers elle. Les brunchs du dimanche sont donc un grand moment familial, entre la relation de ces deux-là et l’ambiance plus que tendue entre Rule et ses parents qui n’approuvent ni son look, ni sa carrière, ni son style de vie, ni le fait qu’il ne soit pas mort à la place de son frère…
Jusqu’au dimanche de trop… Jusqu’à la dispute de trop qui fait voler en éclat le status quo et remet en question l’équilibre fragile entre nos héros…
Comme vous pouvez le constater, aucun cliché à l’horizon, vraiment ! Mais ne vous laissez pas intimider par ces stéréotypes à répétition. Rule et Shaw ensemble, c’était improbable à première vue, sauf dans cette jolie petite romance qui a décidé de prendre absolument tous les clichés de la jeune fille riche et du bad boy (ok, il n’est pas pauvre) et de bien secouer tout ça pour donner une histoire que je n’ai pas réussi à lâcher. Le terme jolie petite romance est donc totalement inapproprié, ce n’est pas joli. C’est intense. Rule ne fait pas semblant d’être torturé ou sacrément abimé, c’est une cocotte-minute en permanence sur le point d’exploser et il a en face de lui une gentille petite fille qui n’est finalement pas si gentille que ce qu’elle veut bien laisser croire, et qui n’a aucune intention de se laisser marcher sur les pieds sous prétexte qu’elle est amoureuse !
Je ne vous ne dit pas plus, il y a bien une petite intrigue autour de l’ex de Shaw, l’amorce de la suite (annoncée pour fin mai et j’attends ça avec impatience) avec la coloc’, mais vraiment, ce qui nous intéresse ici, c’est de voir ces deux-là apprendre à se parler, et à assumer qui ils sont, à laisser tomber les masques et à s’accepter.
Petite précision que j’ai particulièrement apprécié : le livre est construit avec une alternance de chapitres du point de vue de Rule et du point de vue de Shaw, je ne sais pas pour vous mais plus ça va, plus j’aime avoir un regard sur ce qui se passe dans la tête du héros autant que de l’héroïne !
Je vous laisse donc avec les instructions pour la prochaine fois : super livre, vous pouvez aller le lire ! (Si vous cherchez des infos en plus, vous verrez de très nombreuses critiques par rapport aux coquilles dont le livre est semé – juste pour signaler que la version en vente actuellement a été éditée et corrigée depuis et que si il reste quelques coquilles, c’est sans commune mesure avec le bazar antérieur !)
Bonne lecture,
Chi-Chi