Archives Mensuelles: septembre 2011
Dans une autre vie, James Bond était horticulteur
Ce jardin aux espions ouvre une nouvelle série de livres qui, pour changer, ne m’ont pas été recommandés par Chi-Chi (le monde continue de tourner? vraiment?) mais par une de nos lectrices qui a la fièvre de la romance au corps et un gout prononcé pour le sirop d’érable, j’ai nommé Pimpi.
Cette dernière, apprenant que je traversais une phase peu enviable de désert de lecture (40 livres en souffrance, mais aucune envie d’en prendre un et de l’ouvrir) s’est mise en tête de me redonner « le goût » et s’est mise à me parler de sa série chouchoute par Lauren Willig.
Vous serez rassurée d’apprendre que je ne me suis pas laissée persuader comme ça. Je ne suis pas une princesse facile! Elle a du recourir à tout son talent de persuasion, se montrer tour à tour charmeuse et catégorique… Tant et si bien que je me suis résolue à me procurer le premier de la série en audiobook (dans la vraie vie, votre Tam-Tam passe pas mal de temps au volant, l’audiobook, c’est la garantie que je puisse lire plusieurs heures par jour !) et j’ai passé la semaine à découvrir ce nouvel univers… Imaginez…
Il ne fait pas encore jour, me voici donc au volant de ma batmobile, et sur les conseils de Pimpi, l’audiobook « The Secret History of the Pink Carnation » résonne dans l’habitacle. Je découvre Eloïse… Universitaire en mal de matériel pour sa dissertation de thèse, elle nous raconte comment et pourquoi elle a décidé de lever le mystère qui plane au dessus de ce groupe d’espions de l’aire napoléonienne et de découvrir enfin l’identité secrète du plus valeureux d’entre eux : the Pink carnation aka l’œillet rose (sexy le nom de code hein?).
Mais Éloïse a un problème, elle a compulsé toutes les archives possibles et inimaginables, elle a passé un nombre d’heures incroyables le nez penché sur des rapports insipides du ministère de la Défense, mais pas la moindre mention de l’espion le plus connu de Grande-Bretagne, après James et son martini bien sûr!
La voilà donc plongée dans la correspondance d’Amy, au grand dam d’un certain Colin, neveu de cette chère Arabella, qui ne voit pas la présence de notre américaine d’un si bon œil (NDLA : Je flaire une affaire entre ces deux-là sur plusieurs volumes, mais passons). Nous découvrons donc avec elle l’univers napoléonien de la jeune fille.
Française par son père, Amy Balcourt a beaucoup souffert de la révolution qui lui a ravi son père, plongeant sa mère dans une « mélancolie » qui l’a précipitée vers la tombe elle aussi. Elle a grandi avec les histoires des prouesses du Mouron Rouge (oui, vous l’avez bien compris, l’auteur fait une référence directe aux livres de la Baronne Orczy) et de son successeur, « The Purple Gentian ». Elle caresse depuis toujours l’espoir de rejoindre sa ligue et de combattre à ses côtés le joug Napoléonien et profite d’une invitation lancée par son frère resté en France pour traverser la manche avec sa cousine…
Mais qui est ce fameux espion ? Je ne souhaite pas tout vous dévoiler, mais sachez juste qu’iI est grand, blond, sait se mouvoir avec discrétion (surtout sur les balcons) et possède un sens de l’honneur digne de tous les espions de sa majesté… Et puis, avec un nom de code de la mort qui tue : the Purple Gentian, il ne peut qu’être irrésistible non ?
Entre le bel espion et sa « Gentian Girl », l’avenir de la monarchie est entre de bonnes mains. Enfin, pas tout à fait…
De l’aventure, du mystère, de l’humour, j’ai béni les kilomètres parcourus cette semaine et j’ai enfin résolu le mystère de la gentiane violette…
Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite avec le masque de la Tulipe Noire…
En attendant, bonne lecture !
Tam-Tam
Diane chasseresse (aucun rapport)
Flashback : déjà orpheline de père avant même sa naissance, Lucy perd sa mère à l’âge de 11 ans et se retrouve sous la tutelle de son frère Henry, 20 ans. Ce dernier, un peu perdu, invite alors ses trois meilleurs amis depuis la pension à le rejoindre dans leur propriété pour la saison de chasse (en automne): Félix, gentil et calme (qui fait surtout de la figuration dans l’histoire mais passons), Jeremy, le plus riche et titré des quatre, mais aussi froid et sérieux qu’il cache un douloureux secret (il faut bien un peu de mystère dans l’histoire) et enfin Toby, sympathique et grand séducteur de la bonne société londonienne. Leur première partie de chasse tourne presque au drame quand Toby manque de tirer sur Lucy. Pas traumatisée pour deux sous, la fillette tombe éperdument amoureuse de lui.
Lady V.
Bienvenue dans l’impénétrable société Arcane
De mon côté, en grande fan du fantastique, j’ai une affection particulière pour le secret, l’obscure, le paranormal qui règne dans la série de la société Arcane.
Pour les néophytes, je vais tacher tout d’abord de vous faire un topo rapide sur le concept de « sensibilité paranormale » développé par l’auteur dans ladite série.
Jayne a construit une échelle de mesure de sensibilité paranormale expliquant la facilité naturelle de certaines personnes avec les chiffres, avec l’équilibre des couleurs ou encore cette capacité à savoir au premier regard « qui » est en face de vous.
Vous l’avez compris, sous ce nom assez obscur, se cache en réalité une explication simple de l’intuition que certains semblent avoir en quantité.
Partant de ce postulat, l’auteur a extrapolé, elle a crée une véritable échelle de mesure (youpiiiii !!! une échelle de mesure) pour aboutir à la création de certains êtres qui, non contents de posséder ce talent, l’on en telle quantité qu’il s’apparente plus au super pouvoir qu’à la simple intuition.
Cela étant dit, en fan inconditionnelle de Batman, de Hugh Jackman et d’un certain nombre de super-men, un peu de supers pouvoirs ne me fait pas peur, bien au contraire…
C’est donc avec enjouement que je me suis lancée dans la lecture de la série. Si bien qu’aujourd’hui, j’ai pris sur moi d’aller me replonger dans mon préféré « White Lies », traduit en français par « La couleur du mensonge » pour vous en faire l’apologie aujourd’hui.
On y découvre l’histoire de Clare Lancaster, détecteur de mensonge vivant, notée 10 sur l’échelle Jones, et de Jake Slater, lui aussi noté 10, mais dans un domaine plus primitif. Monsieur est un « hunter ». Si dans le jargon de l’auteur cela veut dire qu’il a un sens du bien et du mal super développé, que ses réflexes sont accrus et qu’il émane de lui une sensualité débridée, perso, je traduis cela par un score très très très élevé sur mon échelle personnelle de la sexytude – mais est-il seulement nécessaire de vous rappeler l’existence de l’échelle de Hugh Jackman ?
Au début de notre histoire, Clare est invitée à une réception donnée par son paternel. L’accueil est froid, la demoiselle n’était pas attendue. Et puis, vous imaginez, la demoiselle est illégitime, alors…
Les raisons de sa venue semblent être des plus obscures, surtout pour Jack qui « lit » en elle l’arrivée de problèmes dans son enquête – pour une société qui donne dans l’obscure, elle sait envelopper les mondanités d’une aura de mystère, c’est le moins que l’on puisse dire.
Car Jack a une mission : déjouer les plans d’une organisation qui s’est infiltré au sein même de l’Arcane et stopper les vilains méchants. Si dans le même temps il arrive à ravir le cœur de ce détecteur de mensonge sur pattes qu’est Clare, qu’à cela ne tienne!
Tam-Tam
Balzac romantique…
En ce qui me concerne, je n’ai qu’une tentative à mon actif (et 3 en attentes dans ma PAL, mais chut!) : A rose in winter, audacieusement traduit sous le titre d’« Une rose en hiver ». Livre qui a été publié pour la première fois en 1982. Aïe… Oserais-je le dire? Ce livre est plus vieux que moi! Je défaille, voilà une prise de conscience pour le moins déplaisante…
Mais assez de suspens, je sais que vous mourrez tous d’envie que je vous parle de ce livre… Enfin tous… les quelques égarés malheureux qui ne l’ont pas encore lu évidemment! Point d’inquiétudes, il n’y a pas ici de spoilers que l’on ne trouve sur les 4ème de couverture…
A rose in winter nous conte donc l’histoire des amours contrariées de la belle Erienne Flemming. Oui, belle, car à cette époque, l’héroïne ne peut qu’être renversante de beauté. Rousse, la peau d’albâtre, petite, la taille fine et les seins hauts, les mains délicates… Et docile de préférence ! Les grandes, les vieilles, celles qui avaient des taches de rousseur ou une jambe en moins, celles qui avaient le malheur d’avoir de l’esprit sont mises au rebut, pas le droit de rencontrer âme sœur. Et je ne vous parle même pas des brunes, des sorcières, des rivales vénéneuses vouées à finir leur vie dans d’atroces souffrances!
Mais j’exagère, car si Erienne est une subliiiime jeune fille, elle n’est pas complètement cruche, et surtout, elle a le sens de l’honneur, elle est droite et morale. Cette précision peut sembler anodine, mais vous verrez qu’elle a son importance pour la suite. Par contre, elle est bien docile. Notre jeune fille vit dans le charmant village de Mawbry, au Nord de l’Angleterre en 1792. La précision est importante, notre histoire commence un 23 octobre. L’exactitude historique est au cœur de l’intrigue, comme vous allez très vite vous en rendre compte. Ou pas.
Mais assez de digressions, revenons à notre mouton, pardon, à notre héroïne.
Erienne (quel nom, franchement) a un crush pour Christopher Seton. Il est beau, il est ténébreux, il a toutes ses dents, son père ne peut pas le voir en peinture, l’affaire est dans le sac et quelques baisers échangés suffisent à convaincre la jeune fille qu’il s’agit là d’un grand amour.
Problème, le père d’Erienne est endetté jusqu’au cou. Et, comme tout bon parent qui se respecte, pour se tirer de cette situation délicate, papa Flemming a organisé une vente aux enchères. Le seul détail qui coince dans ce plan parfaitement au point, c’est qu’il n’a plus rien à vendre. Ah mais si, pardon, il lui reste sa fille. Non contente de lui servir de Cendrillon, elle va aussi lui éviter la prison pour dette! C’est là que l’exactitude historique prend tout son sens, Mesdames (et Messieurs)… Il semblerait que, en ces temps reculés, dans ces contrées sauvages (c’est loin l’Angleterre), ce soit une coutume tolérée que de vendre sa fille au plus offrant. Attention cependant, il ne s’agit pas de la vendre pour en faire n’importe quoi, mais de la vendre en mariage. Une façon habile de renverser la coutume de la dot en fait. C’est donc pour cette raison qu’il était important que notre héroïne soit renversante de beauté, comment espérer en tirer un bon prix sinon ?
Enfin, ne croyez pas que papa Flemming fait cela de gaité de cœur, non non, il aime sa fille. C’est juste qu’il aime sa bouteille de gin un peu plus… Pauvre Erienne, elle voulait épouser Christopher Seton, la voilà « achetée » par Lord Saxton. Christopher n’est même pas venu assister au spectacle, il n’a pas les moyens d’acheter sa belle. Mythe éternel des amants séparés, ou simple goujaterie ?
Quand au futur époux, comment vous le décrire… A en croire le public lors de la vente aux enchères, le diable lui-même ferait moins peur à voir. Noble local que tout le monde avait cru mort dans un incendie quelques années plus tôt, l’individu qui revient est boiteux, bossu, la voix éraillée, tout de noir vêtu, portant masque et gants pour que pas un centimètre de peau n’apparaisse. Il se murmure que les flammes ont si horriblement défiguré l’homme que celui-ci ne supporte plus le regard des autres. Belle perspective pour notre jeune héroïne !
Malgré ce nouveau statut de femme mariée, Christopher n’a pas dit son dernier mot, il entend bien trouver un moyen d’arracher Erienne à cette vie sans lui…
Voilà donc cette malheureuse coincée entre un mari qu’elle ne connait absolument pas mais qui, contre toute attente, la traite bien, et cet homme vers qui son cœur (enfin ses hormones) la porte…
Mais j’en ai déjà trop dit, il va falloir maintenant vous laisser le bonheur de découvrir par vous-même les multiples mésaventures amoureuses d’Erienne et la personnalité extraordinaire de Lord Saxton (car oui, ce n’est pas l’amoureux qui remporte pas mon suffrage, j’ai décidé de me faire la gardienne de l’honneur bafoué et de soutenir le mari).
Si je me moque de certains aspects terriblement vieillots, ne vous y méprenez pas. Une rose en hiver est un livre passionnant qui vous emporte dans son monde, un grand moment épique et romanesque qui devrait particulièrement plaire aux fans d’Angélique et de Scarlett !
Bonne lecture,
Celle par qui tout a commencé
Mais à l’origine de cette étude, il y avait une auteur, et un livre dans lequel je m’étais plongée alors que les derniers jours de l’été sonnaient. Judith McNaugh et son « Until You ». C’est étrange parfois comme certains livres semblent avoir été placés sur votre chemin. « Until You » fut de ceux-là, déniché lors du fameux voyage diplomatique qui vous aura permis de passer un mois entier en présence de nos guest-stars.
Mais revenons à « Until You ». Romance historique écrite par une auteur découverte dans le contemporain, ce dernier raconte l’histoire de Sheridan Bromleigh et de Stephen David Elliott Westmoreland Comte de Langford (à vos souhaits !).
Vous me direz, ceci en dit peut-être long sur le roman en question, mais pas du tout !
Fort heureusement, elle sait aussi être un portrait de convenance, grâce aux enseignements de sa tante. Tout irait pour le mieux si, à son arrivée en Grande Bretagne, notre héroïne ne perdait pas la mémoire…
Coup de chance pour elle, et pour notre histoire, ce malencontreux accident survient alors que notre héros Stephen Du nom à Ralonge se trouve à ses côtés. Un petit coup de pouce du destin, ou une chute de cargaison (tout dépend du point de vue), mais voilà donc nos héros en présence l’un de l’autre.
Alors que Sheridan tente de retrouver les bribes de son passé, elle découvre Stephen. Ce dernier est un héros historique comme on les aime : beau, charmant, noble mais enclin aux propositions indécentes, arrogant et réticent à admettre ses erreurs. Bref, un héros un peu « rake » sur les bords.
J’ai fait l’erreur de m’attendre à une histoire d’amnésie assez « traditionnelle » et finalement quelque peu sans saveur : héros rencontre héroïne, héroïne perd mémoire, couple tombe follement amoureux, héroïne retrouve mémoire, héroïne n’est pas de son rang, héros fait proposition indécente, etc…
Mais je suis heureuse de vous annoncer que Judith, dans son infinie sagesse, a su trouver les éléments nécessaires pour perturber ce schéma éculé. Elle a su créer une folle équipe de personnages secondaires et de situations parallèles qui donne de la profondeur à ce roman, pour le rendre très bon.
Si bon, que je ne m’explique pas vraiment cette amnésie partielle de ma part, car si j’avais complètement oublié « Garçon Manqué » (titre français), je garde un très beau souvenir de « Séduction » (Remember When)… Peut être ai-je été frappée du même mal que l’héroïne ?
Mais penchons nous donc sur ce fameux contemporain : « Séduction ». Diana Foster, Cole Harrison et son ambiance texane. Il me suffît de voir la couverture pour me remémorer certaines scènes empruntes de sensualité, de chaleur, et de haute société sudiste.
Encore un scénario cousu de fil blanc ? Que nenni ! Judith a plus d’un tour dans son sac, et sa plume m’a enchanté encore une fois de rebondissements imprévus, de personnages plus subtils que les apparences ne le laissent entendre… Un réel plaisir de lecture !
Comment les départager alors? Pour les besoins de cette chronique, j’ai été farfouiller dans la vie de l’auteur, pour savoir si elle était comme AQ/JAK, et que ce va-et-vient entre historiques et contemporains était une habitude ou si, comme Lisa Kleypas, elle ne s’était tournée vers le contemporain que récemment…
Et bien figurez vous qu’elle a commencé par l’historique, mais voyant que de plus en plus d’auteurs débarquaient sur ce même marché, elle s’est réinventée auteur de contemporain et n’a plus vraiment changé depuis.
Si une partie de moi se dit que c’est peut-être dommage, je préfère qu’elle se concentre sur un genre et qu’elle y excelle, une déception est si dure à gérer !
Je referme à présent cette série Passé/Présent, je n’écarte pas l’idée d’y revenir un jour… Mais en attendant, vous avez de la lecture devant vous !
Tam-Tam
Angel’s rest
Il y a quelques temps, je faisais un tour sur Facebook pour mettre à jour les pages de nos auteurs favoris… Et chez plusieurs d’entre elles, je constatais qu’elles avaient adhéré à la page d’une petite nouvelle, répondant au doux nom d’Emily March. Ni une, ni deux, intriguée, je me mis donc en quête de renseignements !
Le destin de Lisa
Depuis mon initiation à la romance, ma bibliothèque a eu le temps de voir défiler des romans de l’auteur. De ces séries qui ont récemment fait palpiter mon petit cœur de midinette, des romans en VF lu à l’abri des couvertures à la fin du 20ème siècle, en passant par ses récentes séries texanes, entre Lisa Kleypas et moi, c’est une histoire sérieuse.
Si bien que si le choix du contemporain s’est fait très rapidement, choisir l’historique qui allait servir à mon argumentation n’a pas été sans mal.
Me fallait-il me tourner vers les Hathaway et leurs excentricités ? Me fallait-il envisager le quatuors des Wallflowers, ses rakes, ses bals et ses parties de « rounders » dans la prairie ?
J’aurais pu. Et en toute honnêteté, ce choix m’aurait sans doute économisé une nuit blanche. Mais c’était sans compter sur l’hypnotique attraction des couvertures « rouge passion » de ma bibliothèque. Il vous faudra remercier J’ai Lu, chers lecteurs, car c’est grâce à eux qu’aujourd’hui l’histoire de Sara et Derek servira à mon argumentaire.
La loterie de l’amour…. *soupir*…..*re-soupir*………….
Il fait parti de ces romans qui marquent le début d’une ère. Avant Derek, ma vie me semble en rétrospective morne, triste, transparente…
Ce héros a ajouté une nouvelle nuance à ma palette de mesure. En l’an 1 AD (Avant Dereck, pendant temporel de l’échelle de Hugh Jackman), j’avais ouvert ce livre avec l’innocence de l’agneau qui vient de naitre, encore ignorante de l’explosion de sensualité et de sentiments qui allaient me chambouler à l’intérieur de moi à peine le livre entamé.
Plantons le décors : Londres, extérieur nuit.
Cela mes petits amis, c’est l’ouverture du premier chapitre. Je vous passe les détails, mais sachez qu’un chapitre m’a suffit à entrevoir la sexytude de Derek (un mec qui vient de se prendre un coup de couteau et qui reste irradiant de sensualité comme il le fait vaut forcément le détour). Un chapitre seulement m’a été nécessaire pour tomber amoureuse de Sara (en tout bien tout honneur, hein !). Une héroïne qui sauve le héros à coup d’arme à feu, ça force le respect. Et cela change enfin de ces damoiselles qui se pâment devant un papillon mais hurlent d’horreur devant une chenille.
L’objectif de Sara, écrire. Pour cela, elle a besoin de Derek et de son club, car elle entend capturer l’atmosphère des tripots londoniens pour son prochain livre. Et passer par le lit du monsieur n’est pas prévu au programme. De son côté, le viril Derek n’a que faire des petites souris à lunettes et bonnet et n’a qu’une hâte, que Sara reparte vers sa campagne et qu’elle le laisse tranquille !
Présenté comme cela, on pourrait croire que ce n’est qu’une énième histoire de rake réformé. Il y aurait de cela si Derek n’était pas issu du ruisseau. Pas de noblesse chez le monsieur. Il est cru, il est grossier, il est ambitieux, il n’a aucun scrupule. Il est calculateur, manipulateur, conspirateur… en un mot parfait.
Sara va devoir puiser dans son infinie patience, avoir recours à son intelligence et à son sens de la repartie à de nombreuse reprises pour faire tomber une par une les défenses d’un homme qui a passé sa vie entière à se battre contre une destinée qui ne lui a rien donné. Tout ce qu’il a, Derek a dû le dérober, le subtiliser, se battre pour l’avoir. Et moi, petit cœur d’artichaut que je suis, je n’ai qu’une envie, prendre dans mes bras et consoler cette grande coquille musclée qui cache un intérieur plus fondant que de la guimauve.
Vous l’avez compris, « La loterie de l’amour » est un de mes must-have. Non seulement le héros est un être sombre et compliqué avec une sensualité en diable mais l’héroïne est une guerrière ! Un duo de choc, pour un historique mémorable.
Lisa Kleypas place la barre haut. D’emblée.
Mais heureusement pour elle, pour son excursion littéraire dans le monde du contemporain, l’auteur a choisi une série au Texas. Contré du cliché viril par excellence, cet état nous aura donné les Ewing, les Bodeen et les Travis !
L’histoire de ces derniers nous est contée sur 3 tomes :
Sugar Daddy – Mon nom est Liberty
Blue-eyed Devil – Bad Boy
Smooth Talking Stranger – La peur d’aimer
Dans un soucis de justice, j’ai choisi pour mon argumentation d’étudier le cas de d’Hardy Cates et de Haven Travis… Qui est donc sensé être un bad boy, on l’aura toutes compris!
Pour comprendre le feu qui brule en Hardy, il faut se pencher sur ses origines. Il a grandi dans un mobile-home, il travaille depuis qu’il a l’âge de tenir sur ses jambes, il se bat pour survivre depuis que son père a décidé que punching-ball était un parfait rôle pour lui et sa mère…
Depuis cette époque maudite, Hardy en a accompli du chemin. Mais il en veut toujours plus, à n’importe quel prix, même si cela implique d’utiliser Haven Travis, fille de l’ingénieux patriarche Travis, lui-même à la tête d’un patrimoine colossal.
Si Travis à tous les ingrédients pour faire un bad boy parfait (passé torturé, rage de réussir, corps à damner un saint…), il n’est (malheureusement) pas à la hauteur de Derek. Certes Derek n’a jamais fait dans la dentelle, mais à la lecture du livre, j’avais déjà une dent « contre » Travis. En effet, ce dernier apparaît déjà dans le premier tome. Je ne voudrais pas spoiler plus, mais disons qu’il n’y endosse pas le plus beau des rôles.
Je suis rancunière que voulez-vous… Ou bien est-ce mon esprit qui a du mal à imaginer un « reformed rake » contemporain, quoiqu’il en soit, Travis fait perdre des points au contemporain de Lisa.
Ou alors est-ce tout simplement dû à l’absence de coup de feu.
Mon affection pour la famille Travis est grande. Si grande que je vous recommande la lecture de cette série. Mais plus qu’un must-have, cette trilogie me laisse présager de belles choses dans la carrière « contemporaine » de Lisa.
Bonne lecture,