Que voulez vous, Jason a un passif lourd coté mariage. Et là, je ne vous en dévoilerait pas plus, mais disons simplement que Jason et Victoria, c’est un scénario qui n’aurait jamais pu arriver sans tous les personnages secondaires que l’auteur nous présente. « Once and Always » est l’une de ces histoires d’amour où vraiment, on voyait les deux ensemble dès le début, alors que eux… pas du tout ! Tory a un prétendant de l’autre côté de l’Amérique, Jason un passé torturé et une considération pour la gente féminine plus que restreinte (c’est un goujat, sachez-le).
Archives Mensuelles: novembre 2011
La romance de l’angoisse
Crimson rose never dies…
Bon, on arrive à un stade de la série où trouver un titre en référence avec James Bond devient un véritable challenge, mais impossible n’est pas romance, et si Lauren Willig a su encore une fois trouver les mots pour m’embarquer dans une histoire menée tambour battant, je me devais de faire un effort pour mentionner l’espion le plus sexy de sa majesté.
Au programme de notre leçon de botanique du jour, The seduction of the Crimson Rose, qui nous raconte les aventures de Mary Alsworthy (rencontrée dans l’opus précédent, puisqu’elle est la grande sœur de Letty) et du mystérieux et séduisant Lord Vaughn.
Petits rappel des faits pour ceux qui seraient un peu perdus. Il était une fois Mary, « belle du bal », qui par un concours de circonstances, se retrouve délaissée au pied de l’autel par son prétendant au profit de sa petite sœur.
Lord Vaughn, qui passait par là, lui fait remarquer que bon, c’est sympathique son petit plan, mais concrètement, elle ne pourra jamais être assurée du fait que le futur « Monsieur Mary Alsworthy » ne décide pas un jour, dans un excès de stupidité, de jouer toute sa fortune au jeu. Donc côté sécurité, en fait, elle peut aller se rhabiller.
Mary, Lord Vaughn, elle n’apprécie pas l’apprécier autant qu’elle l’apprécie (si je vous dis que moi par contre j’apprécie, vous appréciez ?). Mais il marque un point le bougre, et alors qu’elle réfléchit, la Tulipe fait son apparition…..
Arrrgh ce suspense est insoutenable, n’est ce pas ? Je suis machiavélique, niark niark !
Plus sérieusement, je ne vais pas tout vous dévoiler, mais sachez seulement, que ce tome là, c’est sans doute le plus sérieux de tous ceux que j’ai lu jusqu’à présent.
Mary est une pragmatique. Le mariage pour elle est une véritable transaction. Tu m’offres le confort de ton toit et ton nom, je t’offre une descendance. Exactement comme ce que représentait réellement le mariage à cette époque.
Je m’explique. Il arrive régulièrement qu’un auteur nous présente des héros pragmatiques, qui pensent avec leur tête et analysent leurs actions de manière rationnelle. Là n’est absolument pas le problème, le souci vient bien souvent du fait qu’à peine lesdits héros ont-ils posé le regard l’un sur l’autre qu’une force maléfique les force à se tomber dans les bras l’un de l’autre, bien souvent dans une profusion de sentiments roses, licornes, petits cœurs et angelots (histoire que le tableau soit bien complet).
Pas de cela chez Mary et Vaughn. Chez eux cela va prendre du temps, la Tulipe ne leur laissant pas beaucoup de répit. Mais c’est tant mieux, l’intrigue n’en est que plus complexe et, enfin, vous saurez qui est cette infâme Tulipe !
Avant de vous laisser vous ruer sur l’ouvrage, un dernier mot sur Éloïse et Colin… *soupir* … ou peut-être pas finalement, certaines choses se passent de commentaires !
Bonne lecture
Tam-Tam
Atlantis, les perles et autres secrets…
Bonne lecture,
In her shoes
Il paraît qu’ici, on est des pro de l’amour. Et il est vrai qu’en romance, on en voit passer des sentiments. Selon moi (et sans me vanter, ce qui va suivre est d’un esprit et d’une intelligence rare), l’amour est au cœur de toutes les relations humaines.
Ainsi, aujourd’hui n’est pas coutume, le roman que je vais vous présenter parle d’amour (mouahaha, quel suspense de malade, vous ne vous y attendiez pas du tout!).
Mais d’un amour un peu particulier. Alors non, il ne s’agit pas de l’amour d’un vampire et d’une sirène qui défierait les lois de la nature (vous imaginez le rejeton de ces deux là ?).
Mais tout simplement de l’amour fraternel, familial, et de manière plus primaire, de l’amour que l’on se porte à soi-même.
Et ce ne sont pas Maggie et Rose Feller, les héroïnes du roman « In her shoes » (Chaussure à son pied en français) qui iront me contredire. Sans vouloir donner dans le cliché, mais un peu quand même puisque c’est bien souvent le cas dans une fratrie, les deux sœurs sont aussi différentes que le jour et la nuit.
Maggie est sexy, envoutante, charmeuse, pétillante, « socialite » et modeuse en puissance. Elle est belle et le sait. Elle sait surtout que c’est sa plus grande arme, sa compétence première, sa grande réussite. Ce qui n’est d’ailleurs pas grand chose, on en tous conscience, et elle aussi. Parce que du côté de la réussite académique et professionnelle, c’est Rose qui décroche la palme. Diplômée de Princeton « Suma cum laude » (mention très bien en français, mais admettez, c’est plus sexy en latin ?), jeune associée d’un prestigieux cabinet d’avocats de Philadelphie, elle a même un certain Jim au début de notre histoire. Le jackpot quoi!
Deux sœurs, un précipice entre les deux avec un seul point commun, leur taille de chaussures.
Les deux sœurs s’aiment, mais les relations fraternelles sont encore plus compliquées parfois que les relations amoureuses. Pour la simple et bonne raison que l’on a pas choisi la personne avec laquelle on grandit. Rose et Maggie sont bloquées. Bloquées dans un schéma qui ne profite à aucune.
On pourrait croire que Maggie profite de Rose qui est trop bonne pour se rebeller. Ou qu’en portant assistance à Maggie, Rose s’assure d’avoir toujours le dessus. La réalité se trouve elle dans le mélange subtil des deux, comme seul l’amour fraternel sait le faire. Des années et des années d’un schéma reproduit à l’infini… Jusqu’au jour où Maggie « pousse le bouchon un peu trop loin », poussant Rose à la mettre à la porte et à la rayer de sa vie, l’amour fraternel pouvant aller se faire voir.
Maggie et Rose vont alors devoir apprendre à vivre l’une sans l’autre.
Maggie va apprendre à vivre seule, sans filet de sureté (le filet étant Rose, vous l’aviez compris). Elle va devoir faire des choix en prenant soin d’en envisager les conséquences. Rose n’est plus là pour passer derrière et lui tendre la main lorsqu’un problème surgit, Rose n’est plus là pour passer l’éponge sur les mauvais jours.
Mais Rose, qui croyait finalement que tous ces soucis venaient de l’omniprésence de son incapable de sœur, va réaliser qu’elle ne nage toujours pas dans la béatitude. Elle va devoir elle aussi apprendre à vivre sans Maggie, si facilement blâmable. Sans Maggie occupant tant de place qu’il est facile de se trouver des excuses pour ne pas prendre de décisions dans sa propre vie, qu’il est facile de nier et d’oublier ses propres désirs.
L’amour fraternel, Jennifer Weiner le traite ici avec beaucoup de justesse en nous embarquant dans une histoire où tous les personnages ont leur moment de parole. Rien n’est manichéen, tout est décrit dans une nuance de sentiments très justes, très intenses, très vrais.
J’ai aimé cette évolution progressive des deux personnages. Rien n’a été facile pour elles, mais on sent que ce livre, et le chemin parcouru dans cette histoire, pourrait être un chemin que toutes les sœurs peuvent vivre un jour.
Un livre à lire, à offrir, à méditer, à garder.
Bonne lecture,
Tam-Tam
PS 1 : pour les puristes qui voudraient argumenter que je m’éloigne des romances traditionnelles, n’ayez crainte, l’une des deux sœurs va trouver « The one »…
PS 2 : Un dernier mot sur l’adaptation ciné que certains d’entre vous auront peut-être vu, ce n’est pas tout à fait traité de la même manière, certains passages ont été coupés. Le film est vraiment bon, mais le livre est mille fois mieux !
Celui que j’attendais
J’ai décidé de lancer une annonce officielle à l’intention de Kristan Higgins : serait-il possible de publier un livre par mois, plutôt que un par an ? Non parce que là, franchement, cela ne va pas être tenable !
Cette auteur, découverte il y a a peine plus d’un an, avait fait d’office son entrée dans mon panthéon des auteurs préférés. Et comme j’ai beaucoup de chance, il s’avère qu’elle avait déjà écrit 5 autres livres avant que je ne la découvre. J’ai donc pu m’occuper et patienter en attendant la sortie de My one and only, en mars dernier. Mais depuis, je trépignais, l’œil rivé sur mon calendrier. (Certains me diront qu’il serait bon d’avoir une vie pour être moins obsédée par la prochaine sortie d’un livre, mais chut, soyez indulgents et faites comme si vous n’aviez rien remarqué.) Bref, j’attendais le nouveau Kristan Higgins, qui est arrivé vendredi dernier.
Et maintenant qu’il est fini (nous sommes samedi 19h à l’heure où j’écris), la vie me semble morne, et je me demande comment survivre jusqu’au prochain. (je ne suis pas du tout du genre excessive, merci)
Sinon, tout va bien, pas de problème, nous sommes un samedi soir de novembre et je viens de finir un livre merveilleux, Until there was you de… Kristan Higgins!
Si l’on en croit la 4ème de couverture, Liam a brisé le cœur de Posey (Cordelia de son vrai nom – rebaptisée par son frère, je cherche encore comment passer de l’un à l’autre et le livre ne m’éclaire pas sur le sujet, frustration !), à l’époque du lycée – cela fait tout juste 15 ans. Vous qui me connaissez bien, vous savez que je n’aime pas les retrouvailles. Un peu comme les cow-boys, cela a tendance à me faire reposer le livre aussi sec. Mais comme il s’agissait de Kristan, et comme elle m’avait prouvé avec My one and only que les principes sont fait pour être oubliés, je me suis précipité sur le livre.
Dès les premières pages, il s’avère que Liam et Posey ne sont jamais sortis ensembles. Ce qui a brisé le cœur de notre adolescente, c’est un gros gros crush et pas mal de maladresse de la part d’un adolescent maladroit (la maladresse d’un maladroit… mon éloquence m’émerveille moi-même…). Ouf, l’honneur est sauf, il ne s’agit pas de réparer une histoire en mille morceaux… Même si je ne doutais pas du talent de mon auteur chérie, je préfère les choses comme cela !
Liam, après 15 ans d’absence, est de retour dans la petite ville où il était au lycée et où Posey a grandi, et notre héroïne a un peu de mal à s’en remettre. Ce qui est l’euphémisme du siècle, étant donné que Liam est doté d’un physique d’Apollon et qu’elle a des vapeurs et les genoux en coton, juste en le regardant… Sans parler des souvenirs à la douzaine qui remontent à la surface !
Bien sûr, je ne vais pas vous en dire un mot de plus sur l’histoire, qui est top. Vous me connaissez maintenant et j’espère que cette recommandation suffira (oui, je m’illusionne beaucoup sur mon pouvoir de persuasion ces temps-ci…)
Ce que je vais vous dire, c’est que Kristan est meilleure à chacun de ses livres. Que ce livre n’est pas écrit à la première personne et que certains passages sont écrits du point de vue de Liam, première tentative réussie pour l’auteur. Que notre héros, tout sublime qu’il soit, est loin d’être parfait et que c’est tant mieux, il n’en est que plus humain. Que Posey est tout en contrastes, pas du tout une héroïne habituelle, qu’elle ne ressemble ni à Callie ni à Grace, ni à Harper… et un peu à toutes en même temps. Que j’ai adoré les histoires parallèles, la galerie de personnages secondaires qui sont de plus en plus subtils (je sais que certains reprochent à Kristan de donner trop facilement dans la caricature, mais c’est de moins en moins vrai, et je ne saurais que conseiller de lire ses livres dans l’ordre chronologique pour mieux apprécier cette évolution). Que j’ai aimé en savoir plus sur l’évolution de ces intrigues grâce a un épilogue. Oui, je spoile un peu mais j’ai aimé les retrouver après quelque temps, le temps d’un bref chapitre…
Assez discuté, lâchez votre ordinateur et allez tout de suite lire le nouveau Kristan Higgins !
Chi-Chi
Encore une histoire de couverture…
Cela étant établi, passons à mon auto-cadeau d’anniversaire et à la sortie littéraire magique de ce début de mois. Elizabeth Hoyt et le troisième opus de sa série « Maiden Lane » qui est arrivé dans ma boite aux lettres à l’heure où les citrouilles s’illuminaient sur les bords de fenêtres. Et c’est donc bien au chaud devant ma cheminée imaginaire que j’ai dévoré Scandalous Desires.
Elizabeth Hoyt est de ces auteurs dont l’œuvre demande une mise en condition. En bonnes routières de la romance, nous saurons, Chi-Chi et moi-même, reconnaître l’erreur du néophyte si, par hasard, nous la croisons dans un train/bus/panda-taxi… Ou tout autre lieu public. Rappelez-vous, lire un Elizabeth Hoyt, c’est rougissements et palpitations assurés !
Et comme Elizabeth est une personne qui aime ses lecteurs, elle s’est appliquée avec son nouveau livre à nous mettre en condition dès la couverture. Enfin, quand je parle de couverture, je parle bien-sûr de la sous-couverture qui existe dans la romance anglo-saxonne. Cette même sous-couverture qui dévoile bien souvent des scènes très « Ouh-La-La ! ».
*soupir* (oui, je suis quand même très impressionnable)
Silence Hollingbrooke, est désormais en charge de la maison pour les enfants nécessiteux. Depuis le décès de son mari, elle a pris la suite de sa sœur Temperance qui a nettement mieux à faire depuis qu’elle a convolé en justes noces avec le délicieux Lord Caire.
Mais le veuvage n’a pas été tendre avec notre Silence. Heureusement, la petite Mary Darling, trouvée une nuit sur son pas de porte, lui permet de sortir doucement de la torpeur dans laquelle la mort de Monsieur Hollingbrooke l’avait plongé (la pauvre petite).
Mais comme il faut bien un élément perturbateur pour enfin réunir les deux héros, la voilà contrainte de quitter la maison pour aller s’installer chez le Lord du crime, Mickey O’Connor. Je vais vous laisser tout le loisir de découvrir les arguments de ce bandit au charme insolent mais leur rencontre, c’est un peu le choc des cultures. Silence est une veuve bien comme il faut, élevée à la puritaine avec une notion plus qu’établie de ce qu’est le bien et le mal. Mickey (aucun lien de parenté avec une souris) est un enfant des rues, qui a été élevé par la loi impitoyable que la pauvreté dicte aux habitants des bas quartiers. Mickey, en plus d’être un leader beau et viril, il sait ce qu’il veut. Ces derniers temps, il est d’ailleurs étonné par la nature de ses envies. C’est qu’il n’est pas habituel d’avoir envie d’une petite veuve comme Silence. Et puis, sous son costume de souris, elle a du répondant.
Cette histoire, en plus de répondre à la question éternelle « pourquoi les bad boys sont-ils toujours irrésistibles », est la rencontre entre deux âmes torturées. Et si vous pensez que seuls les thrillers peuvent vous laisser sur la brèche, attendez de voir la tension qu’Elisabeth a su créer autour de ce couple…
J’ai retenu mon souffle, au moins jusqu’à la fin. Et je n’ai qu’une hâte, que le dernier sorte pour enfin en avoir fini avec la famille des prénoms les plus hippy de l’éré victorienne! (je vous rappelle qu’après Temperance et Silence, nous aurons l’histoire de Winter)
Bonne lecture,
Tam-Tam
Note du prince pas si charmant : ce dernier a l’œil de lynx. Il a remarqué qu’en plus de la sous-couverture, le livre possédait aussi un flashcode. Alors que je reprenais mon souffle, il a cracké le code et m’a dévoilé une vidéo qu’il va vous falloir voir puisqu’il s’agit du making-of de la sous couverture. Un bijou d’art !
Tout ce que je sais de l’amour…
Le titre m’attirait. Après, pour ce qui était du sujet… j’étais plus incertaine, mais je ne recule devant rien pour vous et j’ai donc attaqué la lecture de cet ouvrage. Une fois n’est pas coutume, je vous traduit la 4ème de couverture :
« Prenez un superbe héros avec un cœur d’or et un merveilleux mulet. Ajoutez une héroïne avec une crinoline et de l’énergie à revendre. Mettez-y aussi assez de complications pour les obliger à se battre, tout en les laissant seule, possiblement sans quelques éléments clés de leur garde-robe, et qu’obtenez-vous ? Une romance. Mais encore ? Des enseignements sur la vie, l’amour, et tout ce qui se trouve entre pour vous aider à reconnaître votre propre happy-end.
Des enseignements comme…
- La romance veut dire croire que vous méritez un happy-end
- Apprendre à différencier le prince du crapaud
- La romance au quotidien est plus vivante que jamais
- Quels que soient vos problèmes, au moins vous n’avez pas été kidnappés par un Duc écossais (enfin probablement pas) »
Si Beyond Heaving bosoms s’attachait à expliquer ce qu’est la romance, ses clichés et ses codes, Everything I know about love s’adresse bien plus résolument aux lectrices assidues qui connaissent déjà le genre… ou qui ont lu son livre précédent !
En s’appuyant sur les témoignages de nombreuses lectrices, et les conversations qu’elle a pu avoir avec plusieurs auteurs, parmi lesquelles Nora Roberts, Jennifer Crusie, Debbie Macomber, Eloisa James, Robyn Carr, et j’en passe, Sarah s’efforce de démontrer qu’au-delà des clichés et du héros sexy, les romances sont pleines de sens pas si cachés que ça, et qu’il y a bien des leçons à en tirer.
Là encore, c’est en prenant à contre-pied les clichés colportés par les détracteurs du genre que Sarah développe son argumentation. La romance mettrait dans la tête de ses lecteurs (oui, 10% des lecteurs sont des hommes) des attentes irréalistes sur ce que doit être une relation amoureuse… Pourtant, dans la vraie vie (en tout cas dans la mienne), les ducs ne courent pas les rues, épouser un prince a plus souvent à voir avec le protocole qu’avec l’amour et le libre-arbitre, tous ces talents sous la couette révèlent des années d’entraînement avec une autre que moi, et non, mon héros ne va pas cesser de regarder les autres femmes dès l’instant où ses yeux se poseront sur moi.
Il y a tout de même dans cette affirmation quelque chose qui résonne comme une conversation que j’ai souvent eu avec d’autres lectrices de romance. Tam-Tam, mais pas seulement. C’est vrai, la romance a fait une grande partie de mon éducation sentimentale.
Cette idée, Sarah l’exprime très bien. J’ai appris beaucoup de choses sur l’amour et les relations amoureuses en lisant des romances. Comment réagir si un jour je suis enlevée par un Duc écossais, bien sur, mais aussi des choses plus élémentaires, comme l’importance de communiquer et de ne pas rester à attendre le prince charmant dans une tour d’ivoire (littéralement). J’ai appris que ce qui me manquerait le plus si j’étais propulsée au Moyen-Age, ce serait ma brosse à dents. Et bien sur, je sais maintenant tout des techniques de combat à toute épreuve contre les vampires et créatures maléfiques de tout poil…
En lisant ce livre, j’ai été jalouse. Sarah parvient à exprimer très justement tout ce que je pense sur la question sans avoir jamais réussi à le dire de façon aussi clairement articulée.
Peu importe finalement. Car, aussi douée que soit Sarah pour mettre des mots sur tout ce que je pense, la leçon la plus importante à retenir, c’est que la romance procure un sentiment particulier à ses lecteurs. Ce sentiment est caractérisé par un son particulier. Un espèce de petit soupir, un genre de frisson de plaisir caractéristique.
Ce son, chez moi, n’est pas lié à autre chose qu’à la romance. Un livre peut être extraordinaire, me bouleverser, me faire réfléchir, mais jamais susciter chez moi le sentiment d’une romance.
Tam-Tam, je sais que tu vois déjà de quoi je parle, je t’ai entendue à chaque fois que nous parlons d’un livre que nous aimons. Et vous, lecteurs ?
La lecture de ce livre a donc été très instructive, pour qui veut se pencher sur le genre « romance » et mieux comprendre son fonctionnement et la psychologie des lecteurs. On ne retrouve pas autant le ton drôle et acéré du premier ouvrage, mais la lecture reste un moment très agréable.
Tout ce que je sais sur l’amour je l’ai appris dans les romances ? Peut-être pas…
Mais beaucoup de choses, c’est certain, et Sarah l’exprime très bien !
Bonne lecture,
Chi-Chi