Réédition du 17/01/2011
Si je vous dis cow-boy, à quoi pensez-vous ?
A Lucky Luke, l’homme qui tire plus vite que son ombre ? Au lieutenant Blueberry ? A Clint Eastwood dans la trilogie du Dollar ?
De mon côté, j’imagine la salle enfumée d’un saloon, une apparition féminine toute en jambes et la silhouette du charismatique John Wayne. J’imagine des étendues de plaines à perte de vue et le regard d’acier de Paul Newman. Pour moi, le cow-boy, c’est l’homme libre de chevaucher vers l’horizon, le stetson vissé sur la tête. C’est la démarche chaloupée et le déhanché sexy. C’est l’homme libre, la voix rocailleuse, l’honneur à portée de revolver (ou de colt).
Pourtant, ma raison me dis que la position même de « cow-boy » sous-entend un travail rude et physique, une hygiène assez border-line et une relation très étroite avec les vaches.
Mais j’ai cette image glamour du cow-boy.
Et c’est à cause de cette image d’Epinal à la mode US que j’aime les romans où les héros manient le lasso aussi bien que le salut du chapeau. J’aime ces histoires où il est question de ranch, d’élevage, d’étendues sauvages, d’honneur, de liberté… Ce sont des romans où le rêve américain dans tout ce qu’il a de plus cliché peut prendre son ampleur.
Malheureusement, la tendance littéraire en romance est plus aux vampires et autres créatures fantastiques. Et pour retrouver mes étendues sans fin, il m’a donc fallu partir en quête d’un ouvrage lu il y a longtemps, dont Chi-Chi vous parlait jeudi dernier dans son Top 15 : Chercheuse d’or (Silver lining) de Maggie Osborne.
Le concept de l’histoire est simple : à la suite d’une épidémie de variole, Max MacCord se retrouve marié à Louise Downe, dite Low Down, parce qu’elle est restée pour s’occuper des malades et que les survivants veulent la remercier. Comme souvent lorsqu’il s’agit de mariage arrangé, l’ »arrangement » ne convient ni à l’homme, ni à la femme. Mais tous deux sont des personnes d’honneur, et sitôt la cérémonie prononcée, les voilà mari et femme, en route pour les terres des MacCord.
On pourrait croire que cette histoire se résume à un mariage forcé dans l’ouest. Ce serait sous-estimer l’imagination de l’auteur !
D’une part, il ne s’agit pas d’un mariage forcé dans le sens strict du terme ; ce n’est pas une alliance entre deux familles orchestrées par les deux paternels pour consolider la fortune de l’un et la position sociale de l’autre. Ce n’est pas non plus un mariage organisé pour rétablir la paix dans un territoire en guerre depuis des siècles. Non, en aucun cas les familles des conjoints n’ont eu leur mot à dire. Et j’ajouterais même que les deux parties se retrouvent victimes des circonstances.
Par ailleurs, il ne s’agit pas non plus d’une simple histoire d’ajustement entre deux personnes qui ne se connaissent pas et qui se retrouvent liées par le mariage. Il y aura ici une sombre histoire d’ex-fiancé(e), de vengeance paternelle, de vendetta agricole et de trahison « amoureuse ».
Ce mariage forcé va avoir des répercutions sur la famille entière des époux et saura créer son lot de problèmes. Il est souvent dit que c’est dans les situations difficiles que se révèle la vraie valeur d’une personne. Maggie Osborne applique ici ce dicton à la lettre.
Les conditions sont dures dans l’ouest, la vie est rude au ranch. Entre l’hiver, les accidents, et les tensions familiales, l’histoire entre Max et Louise n’est absolument pas gagnée d’avance. En effet, Max vient d’une famille de ranchers prospère alors que Louise est une orpheline qui a du se battre chaque jour de sa vie. Mais Maggie Osborne réussit à trouver les mots pour adoucir les situations critiques avec un savant mélange de dialogues à l’humour caustique et d’émotions nouvelles.
Nos deux héros vont en apprendre beaucoup sur les autres et sur eux-mêmes et sortiront de ce livre grandis.
Si la couverture a mal vieilli, je relis pour ma part ce livre avec beaucoup de plaisir et m’imagine Max MacCord avec les yeux envoûtants de Paul Newman et la carrure de John Wayne. C’est entièrement de sa faute. Je vous l’avais dit !
Bonne lecture,
Tam-Tam
Oh ! que c’est vieux ! je l’ai lu. Alors lui, on ne me l’avait pas prêté, je l’avais acheté et je l’ai toujours. C’est une belle histoire. Pour la couverture, je préfère ces vieilles illustrations que celles d’aujourd’hui qui ne me font pas du tout rêver.
hi hi oui c’est vieux vieux, moi aussi je l’avais acheté!
C.
Je LOOOOOvvvve les vieilles couvertures kitch, limite je pourrais en faire un poème!!!!