Slightly dangerous

Réédition du 03/02/2011

Aujourd’hui, je voulais profiter de cet article pour vous faire partager une de mes névroses de lectrice, pas un sujet des plus glam, vous avouerez.

Vous savez tous, vous qui venez ici, que la vie d’une lectrice est pavée de difficultés : budget mensuel qui explose, PAL qui menace de crever le plafond, étagères qui croulent sous le poids de la littérature, et surtout, surtout, les autres. Les extérieurs. Ceux qui ne sont pas nous. Donc pas les propriétaires de nos livres. Ceux qui viennent chez nous et touchent à nos précieuses affaires. Sortent un tome pour lire la 4ème de couverture. Et là, catastrophe, sont intéressés. Ne vous méprenez pas, je suis toujours heureuse de faire découvrir un auteur ou un livre que j’aime. Mais j’aime mes livres comme s’ils étaient mes bébés, et j’ai toujours du mal à les prêter. Anatole France disait « Ne prêtez jamais vos livres : personne ne les rend jamais. Les seuls livres que j’ai dans ma bibliothèque sont des livres qu’on m’a prêté ». Voila ma hantise : ne jamais revoir mes livres.

Quand on me demande de prêter un livre, j’ai toujours un frisson d’angoisse. Tu veux l’emmener? Mais où? Et pour combien de temps? Y feras-tu bien attention? Ces questions, je me les pose à chaque fois. Imaginez mon angoisse devant ces emplacements vides dans ma bibliothèque (gros mensonge, ma bibliothèque est un fouillis innommable que je me promets de classer depuis des mois, je ne sais même plus ce que j’ai !).

Pourtant, Tam-Tam affirme que cela ne se voit pas du tout. Et c’est vrai, je prête volontiers mes livres, sachant parfaitement à chaque fois que je cours le risque de ne jamais les revoir. Les séquelles de la famille nombreuse où il fallait tout partager peut-être ? Toujours est-il que je suis un peu schizophrène : la première fois que j’ai rencontré Tam-Tam, je lui ai proposé de venir m’emprunter des livres. Spontanément ! Le truc complètement improbable pour moi. Prêter si on me le demande oui, mais carrément proposer ??! Elle est repartie avec une valise entière… C’était l’épreuve du feu, après ça, si un malheur arrivait à mes livres je ne lui aurais sûrement plus jamais parlé. Nous l’avons échappé belle, elle m’a rendu mes petits rapidement et en bon état…

Depuis, j’ai fait un long travail sur moi-même, je prête beaucoup plus facilement et c’est de sa faute : pour chaque livre prêté, elle m’en a rendu deux. Et comme je suis parfaitement horrible, je garde ces livres en otage depuis parfois deux ans. Ma PAL est trop grosse, je ne m’en sors plus… Tam-Tam, merci pour ta patience, je jure qu’un jour je te rendrais tes petits ! D’ici là, tu vas devoir rester amie avec moi pour t’assurer qu’il ne leur arrive pas malheur…

Et en attendant, je vous parlerais aujourd’hui d’un livre qui est actuellement retenu en otage chez une personne que je ne nommerai pas ici (je programme à l’heure actuelle ma vengeance, il ne faudrait pas qu’elle se doute de quelque chose)… Il s’agit donc d’un autre livre de mon Top 15 : Slightly dangerous de Mary Balogh.

Comme je suis sympa, je vous préviens tout de suite qu’il s’agit du dernier tome d’une série de 8 tomes dont la traduction n’est pas encore terminée! (ce tome là est prévu pour fin 2014)

Pourquoi avoir choisi le dernier tome? D’abord parce que je n’ai pas lu tous les tomes de cette série. Après plusieurs déceptions avec les séries, j’avais à l’époque décidé de ne plus lire que ceux dont les résumés m’intéressaient…

Et parce que j’ai eu le coup de foudre pour son héros. Wulfric, Duc de Bewcastle est l’ainé de six. Déjà, les familles nombreuses, cela me parle… Ensuite, c’est un héros comme je les aime : énigmatique, solitaire, enfermé dans le rôle que les convenances de son époque et de son rang lui imposent. Aperçu dans le tome 2, et apparemment très présent dans le reste de la série, il se distingue par la distance qu’il maintient toujours entre lui et le reste du monde. Célibataire sans intention de se marier (il a des frères qui feront bien des héritiers pour le titre), il se retrouve encore plus seul après la mort de sa maîtresse, qu’il fréquentait depuis 10 ans avec une indifférence teintée d’affection, pour des raisons purement pragmatiques. Alors oui, ce n’est pas très romantique comme personnalité, dans le genre grand anglais glacial, on a trouvé plus enthousiasmant, et pourtant… Et pourtant, Wulf, malgré son prénom ridicule (Mesdames les auteures, par pitié, arrêtez de croire que plus le prénom est original plus le héros a une aura mystérieuse – la seule conséquence est que je ne peux pas m’imaginer prononcer le nom du héros dans l’intimité sous peine de fou rire !), je disais donc, Wulf me fait rêver ! Parce que j’aime à m’imaginer que sous cette apparence froide et détachée, il y a une personne qui mérite la peine que l’on s’intéresse à lui. Parce que j’aime me dire que dans la romance, l’adage « Ne nous fions pas aux apparences » est plus vrai encore que dans la réalité.

Mais revenons à notre histoire. Lorsqu’il rencontre Christine, son héroïne, Wulf est donc à la recherche d’une nouvelle maîtresse. Christine est une veuve plus très jeune et franchement modeste, mais dotée d’un caractère résolument heureux et optimiste. Elle est parfois gaffeuse, parle un peu trop fort pour les salons élégants de la haute aristocratie, rit en public, et surtout, surtout, elle se moque gentiment de notre Duc, qui trouve tout cela fort inconvenant.

Je vous mentirais en disant que nos héros font des étincelles. Christine fait des étincelles, elle pétille, elle attire les regards par son comportement peu discret, sa joie de vivre, mais aussi sa dignité, son esprit qu’elle ne cherche pas à dissimuler comme il convient aux dames de l’époque. Le Duc, devant un tel spectacle, reste de glace, comme il sied à son rang, sa position sociale, son éducation… Ici, pas d’attirance inexplicable et incontrôlable dès les 15 premières minutes de leur rencontre, et Mon Dieu comme c’est agréable !!! La relation entre eux va se développer doucement, tout en finesse. Notre Duc de glace ne fond pas à la première occasion, il reste parfaitement cohérent dans son rôle, et aura beaucoup de chemin à parcourir pour toucher le cœur de Christine qui, de son côté, ne cherchait pas du tout à attirer sur elle l’attention d’un personnage aussi désapprobateur de tout ce qu’elle est !

Voilà donc l’aspect le plus frappant et le plus appréciable de ce livre, c’est justement que nos héros sont crédibles et que, sans caricature, sans excès, l’auteur nous amène à croire que leur histoire est possible. Et moi, les histoires d’amour entre des personnes que tout oppose à ce point et qui parviennent malgré tout à se comprendre et à me convaincre, c’est ce que je préfère ! C’est ainsi que ce livre s’est trouvé classé dans mon Top 15 et c’est pour cela que je vous conseille aujourd’hui de le lire…

Et quand à moi, je m’en vais dès cet instant mettre en route mon plan diabolique pour récupérer mon petit chéri chez sa kidnappeuse, voila trop longtemps que je ne l’ai pas relu!

Chi-Chi

P.S. : Vous pouvez évidemment aussi choisir de lire la série en entier, pour culminer avec Slightly Dangerous, j’ai entendu dire qu’ils étaient tous bien ! ^_^

11 réflexions sur “Slightly dangerous

  1. J’ai lu les 2 premiers tomes de cette série et ils ne m’avaient pas emballée. Mais tu m’intrigues et vu que je viens de voir qu’il était sorti en VF (ou qu’il va sortir), je le note

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    • je n’ai pas lu toute la série alors je ne peux pas dire, mais c’est une auteur que j’aime bcp – pas à chaque fois, mais quand c’est réussi, c’est TRES réussi!

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  2. Comme toi j’ai toujours des réactions étranges quand il s’agit de prêter un livre, parce qu’en même temps on veut partager notre passion, mais en même temps on veut les garder bien précieusement…

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  3. Hors sujet : Hier, en faisant mes courses, j’ai succombé à une couverture rouge A§P. Ça faisant longtemps, il pleuvait, j’avais envie d’un aprem doudou.
    J’ai lu « Si tu me déçois » de Kresley Cole… et c’était bien !

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  4. Comme je te comprends ! Je partage ta schizophrénie : j’adore faire découvrir un livre mais je déteste prêter les miens. Du coup, je ne prête mes livres qu’à un très petit nombre de personnes : ma sœur et quelques amies

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  5. Je te comprends. J’ai d’ailleurs mon livre préféré « Un Cadeau Empoisonné » de Julie Garwood en deux exemplaires, en cas de « petit un » : prêt sans retour » Petit deux : « pages qui tomberont un jour à force de trop le relire ». Mais c’est vrai que pour prêter un livre maintenant avec l’expérience je ne fais plus trop « tiens, lis-le il est bien je te le prête » même si c’est dur pour moi de résister à l’envie de faire découvrir un coup de coeur, car si la personne n’est pas vraiment intéressée la livre va tomber aux oubliettes. Mais si une de mes amies craque pour le résumé d’un livre dans ma bibli et veut le lire je le lui prête volontiers.

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    • Ahah et pas encore passée aux ebooks? C’est ce que j’ai fait depuis la 1ere publication de ce post, et je dois dire que cela m’a bien facilité la vie…

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      • Oui, je lis aussi des ebooks, mais les livres que j’aime vraiment j’ai besoin de les voir sur mon étagère. De voir les tomes d’une série bien alignés devant moi, pouvoir les compter en touchant la tranche, relire le 4e de couv, admirer la couverture… Mais les ebooks j’aime bien, il y a un confort de lecture que j’apprécie aussi, et c’est super ça permet de voyager léger.

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