C’est un soleil d’hiver, lorsqu’il caresse mon visage avec délicatesse, je ne crains pas la morsure douloureuse de ses rayons, mais me languis de sa chaleur. Le retour du soleil me donne toujours des envies de vacances.
Et guise de fil rouge, nous allons suivre le récit de la vie d’Elly Hjelm, ressortissante danoise et de Phra Tod Bankhon, aristocrate siamois.
Après une enfance au Siam, Elly est renvoyé au Danemark, chez son oncle et sa tante, afin de parfaire son éducation et devenir une jeune fille comme il faut. Mais Elly est malheureuse loin de ce pays exotique qui l’a vue naitre et n’a qu’un but, y retourner en qualité de médecin (fin 19ème, super easy comme projet de vie!). Pendant ce temps, au Siam, Tod continue lui aussi son chemin d’apprentissage de la vie auprès de son mentor, Phra Preecha, puis donne dans le commerce de jade (trafic serait sans doute un mot plus convenable, mais j’ai des égards pour la noblesse du héros)… Chacun de leur côté, les épreuves s’enchainent pour nos deux héros jusqu’au moment où enfin, les voilà tout deux réunis géographiquement.
Au delà de la simple histoire entre ces deux caractères bien trempés, on voit se profiler des changements dans ce pays aux règles si étrangères des nôtres. La fin du 19ème siècle et le début du 20ème riment pour les européens avec les grands empires coloniaux et l’arrivée de la première guerre mondiale. A l’autre bout du monde, la vie n’est pas moins compliquée et les passions se déchainent (il faut dire qu’entre une danoise et un baron du Siam, la simplicité n’a pas vraiment sa place).
Elly et Tod sont loin d’être parfaits. Leur couple…comment dire… Les couples mixtes sont bien trop souvent idéalisés comme une chose fabuleusement exotique, un pont entre deux cultures, le meilleur des deux mondes. Mais dans la vraie vie, celle où les petits poneys n’ont pas de place dans l’écurie, l’alliance entre deux cultures rime bien souvent avec clash et compromis. Et c’est exactement ce qu’est leur couple, une rencontre passionnée et douloureuse entre deux cultures. C’est finalement dans le réalisme et les difficultés qu’ils traversent que j’ai apprécié ce voyage en ces terres complètement étrangères pour moi.
La princesse de Siam a su me charmer de ses paysages, de ses noms exotiques, de ses personnages tellement étranges et par dessus tout de ces instants chargés d’histoire auxquels j’avais l’impression de participer.
Si comme moi vous avez envie de vacances, suivez-moi dans cette parenthèse historique et vivez vous aussi le temps d’un livre, au rythme de la mousson.
Bonne lecture
Tam-Tam