Happily Ever Ninja- Knitting in the city #5

HEN-Penny reid

Jamais 2 sans 3 n’est-ce pas? Après des semaines et des semaines de romances historiques, voilà 3 semaines que je déroge à mes romances de prédilection. Mais qu’y puis-je si les auteurs de contemporains ont le don de me rendre infidèle…

Cette semaine, nous retrouvons Penny Reid et son groupe de tricoteuses. Penny Reid tient une place particulière dans mon coeur. C’est en effet la première romance que j’ai lu après mon accouchement, et depuis, j’ai pratiquement lu tous ces livres avec le petit prince endormi sur moi… Et laissez moi vous dire que lire avec un bébé tout chaud sur le ventre ça rendrait couinant le code du travail, alors avec une bonne romance, on a une expérience hors du commun.

Mais fermons la parenthèse de la maternité triomphante et revenons en a « Knitting in the city », notre série chouchou, et ce cinquième opus qui nous compte l’histoire de Fiona et Greg… mariés depuis plus de 10 ans.

Oui, Penny l’a fait. Elle nous a créé une romance où il est question d’un vieux couple, et elle a réussi a rendre l’histoire délicieuse sans même avoir recours à la séparation/l’adultère/la réconciliation/l’amnésie/les jumeaux maléfiques (rayer les mentions inutiles). Comment a-t-elle fait?

Hello à tous! Chi-Chi ici… Alors j’interviens parce que T. est pleine de bons sentiments et d’enthousiasme, mais de mon coté, le couple marié depuis 14 ans, ensemble depuis 18 ans, je n’en revais pas franchement. Ce qui attire certaines pourrait donc en repousser d’autres. Je dis ça…

C’est simple, elle a utilisé une ninja: Fiona, c’est une ancienne de la CIA, une ancienne gymnaste, une ancienne survivor du cancer. Fiona, c’est une ninja dans la vie, dans la maternité, dans le boulot. Elle jongle, elle fait des listes intérieures de choses à faire, à accomplir, de deadlines et de priorités. Mais Fiona parfois elle fatigue un peu…

C’est vrai que Fiona est très superwoman. Avec un mari absent 10 mois sur 12, il vaut mieux pour elle en même temps. Le quotidien de Fiona ne m’a pas vendu du rêve non plus. Je sais que c’est le lot de toute mère de famille, mais pour une ninja, notre héroine manque singulièrement de recul, de fantaisie, de… je ne sais pas, d’une petite étincelle qui refleterait son caractère extraordinaire.

Parce que Greg, sublime, sexy, charismatique, formidable, agacant, taquin et intelligent Greg travaille sur des plates-formes pétrolières et l’alternance entre son absence et sa présence est dure au quotidien. Ce qui n’enlève rien de son charme, rassurez vous!

Alors là je t’arrete tout de suite. Greg pour moi c’est le degré zéro du fantasme. Il m’avait énormément plu dans la nouvelle « prequel », et dans le livre, j’ai eu envie de l’étrangler tout du long. Le beau, l’extraordinaire, le merveilleux Greg est une brute. Oui il est beau. Oui il est sexy. Oui il est ultra amoureux de sa femme. Mais amoureux pour lui cela ne va de toute évidence pas de paire avec le respect et l’écoute, la communication, bref, des choses que je considère un peu comme le b-a-ba de la relation de couple. Il a la détestable habitude de faire des allusions graveleuses quand Fiona essaye de soulever des problèmes graves dans la conversation, il est buté sur ses idées et se permet à peine une petite excuse du bout des lèvres quand, après coup, il s’avère qu’il avait tort. Bref, Greg m’énerve.

Du coup, quand un grain de sable (métaphorique le grain, je veux juste éviter le spoil) vient perturber la machine de guerre qu’est le quotidien de la famille Archer, la vie (cette sale truie) rappelle à nos deux héros que parfois le changement c’est aujourd’hui, et que c’est pas si mal.

Dans cette histoire, on pourra arguer qu’on s’éloigne de la romance traditionnelle où un garçon rencontre une fille et BAM! Happily ever After – Pour cette partie là, je vous invite à lire la nouvelle délicieuse « Ninja at first sight » qui vous fera placer notre ami Greg dans le top 10 des mecs les plus swoonant du monde connu (après Anthony et Jamie, faut pas déconner). On pourra…

Mais outre le fait que le traditionnel de la romance entre nos deux héros est traité dans la nouvelle, cet opus donne une dimension autrement plus flatteuse à Fiona, qui se révèle être le preux chevalier sur le blanc destrier, c’est le prince, la princesse et le carrosse magique (le beurre, l’argent du beurre et le fils de la crémière, si on veut donner dans l’expression plus traditionnelle). C’est elle qui sait que la communication est clé, c’est elle qui sait qu’il faut travailler et faire des compromis, c’est elle qui étincelle et scintille dans cette romance.

Et Greg, finalement, c’est Robin, le sidekick. Mais un sidekick avec le plus beau popotin de la série et un sens de la répartie assez puissant. Et moi, le sens de la réparti, c’est un truc que je trouve mega sexy… C’est pas pour rien d’ailleurs que j’ai couiné à mort quand le prince m’a sorti un « Greg-isme » parfait une semaine après ma lecture.

Le fameux sens de la répartie de Greg… C’est à la fois ce qui le sauve (ok j’avoue, il a ses moments sexy) et ce qui le rend insupportable pour moi. J’adore l’esprit, la bonne répartie, mais dans ce livre, je l’ai trouvé à la limite de la grossiereté, pas seulement avec Fiona mais avec tous ceux qu’il rencontre…

Imaginez la scène, je suis agacée (pour une raison tout à fait légitime, promis), et à la fin de l’argument, je lui sors « de toute façon, je t’aime plus » (dans l’agacement, j’ai eu l’audace de faire tomber la double négation). Ce a quoi il me répond « ma chérie, ce n’est pas la bonne prononciation, il faut dire « je t’aime plus » (avec prononciation du « S » final, bien évidemment). Je referme la parenthèse de félicité conjugale…

Bonne lecture,

T.

Vous l’avez compris, contrairement à T. je n’ai pas du tout été convaincue par le potentiel sexy/romantique de ce livre… Mais je reconnais à Penny de savoir raconter ses histoires avec talent et humour, cela se lit, vite et facilement, il se passe plein d’aventures, c’est drôle, on retrouve les autres persos de la série, bref, ce n’était pas mal. Mais sans plus…

Love,

C.

The deception of the emerald ring

deception emerald ring

(Réédition du 10/10/11)

L’aube est enfin là, la fête de la veille résonne encore dans mes oreilles, et mon estomac se rappelle dangereusement à moi… Je n’aurais peut être pas du reprendre une troisième part de brownie…

Mais que voulez vous, ce n’est pas tous les jours que l’on fête l’anniversaire d’une princesse ! Chi-Chi a soufflé hier ses bougies avec brio, et le temps d’une soirée, nous avons pu gouté aux charmes d’un bal à notre image. Pas de quadrille, mais des vieux tubes des années 80, pas de valse, mais des classiques des années 90.

Ce matin, mon esprit vogue vers d’autres soirées, irlandaises cette fois-ci. Car après nous avoir ouvert les portes du salon de Joséphine Bonaparte et invité aux bals les plus demandés de la Saison londonienne, notre œillet favori et sa joyeuse bande de d’espions nous emmènent en verte Erin dans « The Deception of the Emerald RIng ».

Et parce qu’il ne fait pas bon folâtrer dans l’herbe verte ces derniers temps en Irlande, du renfort arrive en la personne du stratège de l’ex-ligue de la Gentiane, Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe. NDLR : Pour ceux qui ne suivent pas, retenez que c’est une fois encore un espion superbement formé, d’une intelligence rare et d’un charisme à faire se pâmer les plus coriaces des vieilles filles.

Ce qui le différencie de Miles et Richard, me demanderez vous ? Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe, ou Geoff pour les intimes, est amoureux. Il est amoureux ET n’a absolument pas honte de le crier sur les toits, de réciter à qui veut l’entendre des sonnets composés par son brillant esprit en honneur de la beauté de la belle Mary.

D’ailleurs, il a prévu de fuir avec la belle pour se marier en douce. Seulement, comme dans bien des scénarios parfaitement huilés, un seul grain de sable suffit à grimper le mécanisme. Et ce jour là, le grain de sable a un nom : Letty Alsworthy, qui n’est autre que la petite sœur de la fameuse Mary. Deux ou trois quiproquos plus tard, voilà nos héros mariés pour sauver les apparences.

Écœuré d’avoir perdu l’amour de sa vie, et pas vraiment décidé à se montrer courtois avec sa nouvelle femme, Goeff part en Irlande porter main forte à l’Œillet dès le lendemain de la noce. Bien décidée à ne pas laisser cette situation en l’état, Letty le suit…

Il ne sera pas trop d’un livre pour qu’enfin ces deux-là se décident a établir une communication « constructive », car entre les apparences, l’insurrection irlandaise, l’Œillet, la Tulipe et le fantôme de Mary, Lauren Willig n’aura pas rendu la situation facile pour notre rouquine à la tête bien vissée sur les épaules et son nouveau mari !

Bonne lecture,
Tam-Tam

Le masque de la tulipe noire

Masque Tulipe Noire

(Réédition du 03/10/2011)

Programme du jour… La suite des aventures d’Éloïse et son jardin aux espions. Vous allez voir, d’ici peu, vous serez incollables sur les différentes espèces de fleurs qui y fleurissent.

La semaine dernière, nous avions quitté Amy et Richard en plein bliss marital, tandis qu’à notre époque, Éloïse découvrait le charme anglais (le syndrome Colin Firth a encore frappé j’en ai peur) chez tante Arabella.

En ayant fini avec le coffre de correspondance, notre universitaire s’est arrangée pour se faire inviter dans la maison ancestrale des Selwick afin d’explorer les archives et de continuer sa quête de vérité sur « the pink carnation »…

Elle ouvre un ouvrage poussiéreux, et nous voilà plongés une fois de plus dans un jeu d’espionnage à la mode napoléonienne. Et c’est à travers les yeux de Henrietta et de Miles que nous découvrirons les dessous du contre-espionnage car figurez-vous que la rumeur est arrivée à Londres. La Tulipe noire, un opératif français des plus meurtrier est de retour après une longue absence.

Espion parmi les meilleurs, la Tulipe a toujours filé entre les doigts de la Gentiane et du Mouron. Et cette fois-ci, c’est au cœur même de la haute société londonienne qu’elle semble vouloir frapper…

L’Œillet rose n’est pas disponible, qu’à cela ne tienne, Henrietta a plus d’un tour dans son réticule et entend bien prouver à sa mère, à son cher frère, et à tous autour d’elle qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est tout à fait à même de démasquer l’espion le plus redoutable du royaume, un Goldfinger napoléonien si vous me permettez l’allusion.

Miles de son côté, a promis à Richard qu’il garderait un œil sur celle qu’il considère comme sa petite sœur, enfin sauf ces derniers temps, où il semble se découvrir des pensées fort inconvenantes (mais qui nous arrangent bien, nous lecteurs) à l’égard de la jeune fille.

Sans vous en dévoilez plus sur ses aventures, quelques détails tout de même, histoire de vous faire saliver. Des deux histoires, ma préférence va pour le moment à l’histoire entre Henrietta et Miles. Plus spontanés, plus natures, c’est avec plaisir que j’ai pu observer les deux personnages pester contre ces nouveaux sentiments qui ne sont pas les bienvenus.

Et puis, ils ont tous les deux cette qualité « next-door » qui rend un héros accessible. Richard est chevaleresque certes, Amy donne dans les plans rocambolesques et la tragédie grecque, mais il est confortable de savoir qu’un esprit logique et cartésien peut aussi se « faire avoir » par l’aiguillon de l’amour.

Miles aura tout fait pour ne pas succomber, tandis qu’Henrietta aura longtemps gardé la tête dans le sable… hilarant lorsque de notre confortable position de lecture omniscient, nous « savons » !

Et la Tulipe dans l’histoire ? Ohhhh, elle est aussi maline qu’elle est vilement brillante ! Préparez vous à la détester !

Bonne lecture,

Tam-Tam

PS : J’ai commencé le troisième tome qui semble m’emmener en Irlande. Je ne peux pas plus résister à l’appel des verts leprechauns que Miles n’aura pu résister aux charmes de Hen’… La suite la semaine prochaine, hopefully !

PS de décembre 2015: Juste parce que j’ai ricané comme une idiote en faisant des recherche images, je partage Alain avec vous.

Alain Delon Tulipe Noire

La mystérieuse histoire de l’OEillet rose

pink-carnation

(Réédition du 26/09/15)

Dans une autre vie, James bond était Horticulteur!

Vous ne le saviez pas ? Ce n’est pas grave, j’ai lu un livre où tout est bien expliqué : James Bond, dans un autre vie, avait Napoléon pour ennemi.  Il ne vivait que pour protéger sa chère Grande-Bretagne des griffes du Mini-Pouce corse! Il était courageux, il était vaillant et avec ses compères, il avait un nom de code « botaniquement chargé ». Au revoir monsieur Bond et bonjour à « l’œillet rose », « le mouron rouge » et la « gentiane violette » !

Ce jardin aux espions ouvre une nouvelle série de livres qui, pour changer, ne m’ont pas été recommandés par Chi-Chi (le monde continue de tourner? vraiment?) mais par une de nos lectrices qui a la fièvre de la romance au corps et un gout prononcé pour le sirop d’érable, j’ai nommé Pimpi.

Cette dernière, apprenant que je traversais une phase peu enviable de désert de lecture (40 livres en souffrance, mais aucune envie d’en prendre un et de l’ouvrir) s’est mise en tête de me redonner « le goût » et s’est mise à me parler de sa série chouchoute par Lauren Willig.

Vous serez rassurée d’apprendre que je ne me suis pas laissée persuader comme ça. Je ne suis pas une princesse facile! Elle a du recourir à tout son talent de persuasion, se montrer tour à tour charmeuse et catégorique… Tant et si bien que je me suis résolue à me procurer le premier de la série en audiobook (dans la vraie vie, votre Tam-Tam passe pas mal de temps au volant, l’audiobook, c’est la garantie que je puisse lire plusieurs heures par jour !) et j’ai passé la semaine à découvrir ce nouvel univers… Imaginez…

Il ne fait pas encore jour, me voici donc au volant de ma batmobile, et sur les conseils de Pimpi, l’audiobook « The Secret History of the Pink Carnation » résonne dans l’habitacle. Je découvre Eloïse… Universitaire en mal de matériel pour sa dissertation de thèse, elle nous raconte comment et pourquoi elle a décidé de lever le mystère qui plane au dessus de ce groupe d’espions de l’aire napoléonienne et de découvrir enfin l’identité secrète du plus valeureux d’entre eux : the Pink carnation aka l’œillet rose (sexy le nom de code hein?).

Mais Éloïse a un problème, elle a compulsé toutes les archives possibles et inimaginables, elle a passé un nombre d’heures incroyables le nez penché sur des rapports insipides du ministère de la Défense, mais pas la moindre mention de l’espion le plus connu de Grande-Bretagne, après James et son martini bien sûr!

Pour tacher de retrouver la piste du furtif bouton (c’est le jour de la métaphore filée sur le thème du jardin, qu’on se le dise!), elle s’est résolue à contacter les descendants des autres espions du jardin, ceux dont l’identité à été découverte par les français à l’époque même des faits. Et c’est donc avec la motivation du désespoir qu’elle se rend chez Arabella Selwick-Alderly, pour découvrir…………… un coffre entier de correspondance entre les divers fleurs du jardin des espions (quand vous en aurez marre des allusions botaniques, vous me ferez signe hein?) !

La voilà donc plongée dans la correspondance d’Amy, au grand dam d’un certain Colin, neveu de cette chère Arabella, qui ne voit pas la présence de notre américaine d’un si bon œil (NDLA : Je flaire une affaire entre ces deux-là sur plusieurs volumes, mais passons). Nous découvrons donc avec elle l’univers napoléonien de la jeune fille.

Française par son père, Amy Balcourt a beaucoup souffert de la révolution qui lui a ravi son père, plongeant sa mère dans une « mélancolie » qui l’a précipitée vers la tombe elle aussi. Elle a grandi avec les histoires des prouesses du Mouron Rouge (oui, vous l’avez bien compris, l’auteur fait une référence directe aux livres de la Baronne Orczy) et de son successeur, « The Purple Gentian ». Elle caresse depuis toujours l’espoir de rejoindre sa ligue et de combattre à ses côtés le joug Napoléonien et profite d’une invitation lancée par son frère resté en France pour traverser la manche avec sa cousine…

Mais qui est ce fameux espion ? Je ne souhaite pas tout vous dévoiler, mais sachez juste qu’iI est grand, blond, sait se mouvoir avec discrétion (surtout sur les balcons) et possède un sens de l’honneur digne de tous les espions de sa majesté… Et puis, avec un nom de code de la mort qui tue : the Purple Gentian, il ne peut qu’être irrésistible non ?

Entre le bel espion et sa « Gentian Girl », l’avenir de la monarchie est entre de bonnes mains. Enfin, pas tout à fait…

De l’aventure, du mystère, de l’humour, j’ai béni les kilomètres parcourus cette semaine et j’ai enfin résolu le mystère de la gentiane violette…

Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite avec le masque de la Tulipe Noire…

En attendant, bonne lecture !
Tam-Tam

PS : La photo, c’est un peu Colin, un peu la Gentiane… Et c’est toujours très agréable à regarder, surtout qu’il a de la bonne lecture à portée de main, héhé!

PS 2 : pour les myopes, notre ami Alexander lit « The Secret History of the Pink Carnation »!!!

Think of England


Un normand qui voudrait résumer ce livre de manière articulée dirait: ce livre a les défaut de ses qualités (c‘est mieux que pt’êt ben qu’oui, pt’êt ben qu’non, non?).

Mais je ne suis pas normande, alors commençons depuis le début.

Je confirme, T. n’est pas normande. Mais il y a des vaches vers chez elle. C’est presque pareil…

En janvier, j’ai gouté pour la première fois à la romance M/M. Et je dois avouer avoir été très très agréablement surprise d’avoir aimé cela, mes précédentes tentatives ayant été plus que décevantes (Tam-Tam qui lève les yeux au ciel, soupire, et ne finit le livre qu’en diagonale en grognant que franchement, non.)

J’avoue que moi aussi, ce n’est pas trop un genre qui marche pour moi, mais parfois, sur recommandation exceptionnelle… En l’occurrence, là je crois que j’avais lu un truc sur Goodreads et que j’étais juste curieuse! Comme quoi une bonne critique peut faire toute la différence…

Et une lectrice m’a suggéré un titre de romance M/M historique, si l’envie m’en prenait. A l’époque, je me suis dit « why not », mais n’abusons pas de ces choses là, et gardons cet historique pas comme les autres pour une lecture prochaine.

Et Chi-Chi m’a ressorti le titre de sa mémoire faramineuse… Et j’ai dit oui à Think of England de K.J. Charles.

Confère, j’essaye de faire lire T.

Je me suis plongée dans l’histoire entre Archie Curtis, ancien soldat de sa majesté, estropié de guerre, la dignité et l’honneur greffé au corps et un désir de vengeance/justice dévorant chacune de ses minutes, et Daniel Da Silva, poète, esthète, et amateur de profils arrières (je laisse votre imagination faire son travail…) qui se retrouvent tout deux invités à un « weekend à la campagne ».

Alors que notre ex-officier tente de pénétrer… dans le coffre fort de l’hôte (humour scabreux #1), il tombe sur Da Silva. Une conversation plus tard, leurs talents de déduction les amènent aux conclusions suivantes:

Pénétrer… *glousse* oui voila, parce que vous, vous l’avez en version écrite, mais il faudrait que je l’enregistre quand elle me le raconte au téléphone!!!

1-Leur présence à la « house party » n’est qu’un prétexte
2-L’ennemi de mon ennemi est mon ami (ou « – par – égale + », les maths ont réponse à tout)
3-Une étroite collaboration (humour scabreux #2) peut faire gagner du temps

Pénétrer, étroit… Vous voyez où elle veut en venir? Moi, pas du tout.

C’est donc décidé: Da Silva piquera les serrures et Curtis s’occupera de l’alarme.

Sauf que… Sauf que… Les alarmes sont vicieuses, et les voilà découverts. Il faut penser vite, tenter de sauver les apparences. Si leur hote apprend qu’ils veulent le démasquer, ils sont tous les deux morts (littéralement). Alors Da Silva prend une décision. Et alors que le bruits des pas des domestiques réveillés par l’alarme se rapprochent dans le couloir, il s’agenouille devant Curtis, lui baisse son pantalon et déclare:

« Lie back, and think of England » (Allonge toi, et pense à l’Angleterre)

*hurlement de rire Tam-Tamesque* *larmes incontrôlées*

Yep… Et au téléphone cela donne un truc du genre « et là *hihihihihi* il lui dit *hihihihihihi* lie *gasp* back *gasp* and thiiink of *gasp* England *MWAHAHAAAAHAAAAA*

J’adore! La moitié du plaisir de la lecture c’est de partager l’expérience non? Bon, peut-être pas la moitié, mais bien 10/15%!

A ce stade du livre je me suis dit « Cela va être un pur délice »!
Vous imaginez, de l’historique, de l’espionnage, des héros qui doivent prétendre être ensemble, un méchant à battre, des réputations à sauver, une vengeance à accomplir et une sexualité à découvrir (oui, parce que bon, on est aussi un peu là pour ça hein, ne nous voilons pas la face), j’étais à fond!

Et puis non. Après un début absolument magique, j’avoue que notre duo m’a quelque peu laissé sur ma faim. L’auteur a fort élégamment et habilement traité l’intrigue d’espionnage, mais sans doute quelque peu au détriment de l’histoire entre Archie et Daniel.

Ah oui, sorry les enfants, je n’ai pas lu le livre, je ne peux donc que partager ce que T. m’en a raconté.

J’en reviens donc à mon résumé à la normande. Ce livre à les défauts de ses qualités. Ce n’est pas un livre long, ce qui rend l’enchainement assez fluide et parfois même haletant, mais il est trop court pour mener à bien le traitement de l’histoire d’amour et de l’intrigue d’espionnage. On ne peut pas être sur tous les fronts!

Le démarrage fulgurant en fait un « page turner », mais l’essoufflement dont il est victime à partir de 50% est finalement frustrant. On veut finir, parce qu’il y a quand même matière à vouloir savoir (et puis qu’on y croit aussi), mais lorsque le mot fin arrive, on se dit le meilleur était au début, et c’est triste.

Pour conclure, je vais me permettre un truc scandaleux: le spoil sensuel (là, encore, je laisse votre imagination faire son travail):

WHAT? Une romance où ils couchent ensemble? Je suis choquée!!!

1-où Curtis découvre qu’il aime les « profils arrières »…
Dans une romance M/M qui commence comme celle ci, on se dit d’emblée qu’il va être question d’initiation, de découverte, de questionnement. Je veux dire notre héros Curtis, au début, il est pas très amical avec Da Silva. Et voilà que BAM, en 24h à peine, il découvre que ce qui se passait dans sa tente à la guerre avec son sergent, ce n’était pas juste « pour soulager la nature », et que finalement, c’est plutôt cool.
Mais. Bien. Sur.

Mais euh… le petit mousse sur les navires je connaissais, mais le sergent? En période de disette, je vous jure, il ne me viendrait pas à l’esprit de demander de l’aide! Ces gens sont bizarres…

Je rappelle à votre aimable souvenir que nous sommes en 1900. L’homosexualité est totalement interdite par la loi, absolument condamnée par à peu prêt tout le monde dans la société et n’est même pas vraiment connue par tous sous ce nom là. Les gens parlent de perversion & co. Et perso, cette précipitations dans la réalisation m’a un peu perturbé.

2-où franchement, je reste sur ma faim niveau galipettes
Dans une romance, je conçoit parfaitement qu’il puisse ne pas avoir de scène plus sexy qu’un simple baiser. Je n’ai rien contre, certaine de mes romances préférées font d’élégantes ellipses lorsque la porte du boudoir se referme.

En revanche, lorsque dans le premier quart du roman, j’ai le droit à un « Lie back and think of England » avec ce que vous imaginez bien qui suit cette déclaration, je m’attends à une romance un chouilla plus épicée que le chaste baiser sur la bouche au moment du happy-end (si vous voyez ce que je veux dire) (mais vous voyez, bande de gourgandines!).

En même temps, moi qui étais choquée par la perspective d’une scène de sexe, je me retrouve au contraire bien contente (oserai-je dire, soulagée?) de ne pas avoir… OK je mens, je suis d’accord, c’est du vol, de l’arnaque!!!

Ainsi, je trouve que j’ai été arnaquée parce que dans ce livre, nos deux héros n’iront pas plus loin que l’oral (humour scabreux #3). Je trouve ça léger, surtout quand là encore, on parle d’initiation/découverte etc…

Alors voilà, le livre est bien, sympa comme tout à lire, mais zut, j’aurais bien aimé pouvoir « penser à l’Angleterre » un peu plus!

Bonne lecture,

Tam-Tam

(ou pas hein… en fait…)

Chi-Chi

Le réseau Corneille


(Réédtion du 21/03/2011)

Les histoires policières, d’espionnage, de suspense, de crimes en tout genre ne sont pas la tasse de thé de Chi-Chi qui le reconnaît fort volontiers.
De mon côté, sans être une fan invétérée au courant de toutes les dernières sorties, c’est un genre que j’aime revisiter de temps à autre.
J’ai mes auteurs fétiches. J’ai mes sous-genres fétiches et Ken Follet pourrait être une sous-catégorie à lui tout seul.
Ces derniers temps, je suis un peu en retard sur la lecture de ses 2 derniers écrits qui attendent patiemment sur mes étagères, mais je dois avoir dans mes rayons l’intégrale de ses écrits.J’aime son travail. En VO et en VF. J’aime la manière dont il mène une histoire. J’aime comme il se sert de plusieurs fils rouges pour nous mener à sa conclusion. J’aime les zones grises si chères à cet auteur. Il y a les gentils, les méchants et les « à définir ». Et j’aime cette épreuve que va représenter le livre pour les héros.Un héros chez Ken Follet va toujours un peu souffrir. Mais c’est pour son bien. C’est un peu comme la désinfection d’une blessure qui brûlerait le temps de l’application de l’alcool. Une fois les microbes éradiqués, quand la douleur palpitante disparaît peu à peu, on a la certitude que notre corps va nous remercier et repartir plus sain, avec une petite cicatrice en prime.

L’histoire chez Ken Follet est aussi un paramètre très important et je sais de source sûre que l’homme fait ses devoirs de recherches avec application. Et son livre s’en ressent. Dans ses livres, vous ne trouverez pas Le Havre sur la Méditerranée, et les français ne seront pas des êtres maniérés qui portent des foulards et des bérets pour aller chercher leur baguette en passant par le bistrot du coin…

Comment je le sais ? Parce que l’action du Réseau Corneille se passe dans l’Europe de la seconde guerre mondiale, de part et d’autre de la Manche. Et qu’en termes d’analyse du comportement anglais et français, mon ami Ken tape dans le mile !

Naviguant entre le nord de la France et le sud des Etats-Unis, ce livre est mené tambour battant et vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.
Betty Clairet est Major au MI6, chargée de mission de sabotage sur le territoire français. A la veille du débarquement allié, Betty va devoir former une équipe pour une mission particulièrement périlleuse, la destruction d’un centre de télécommunications allemand. Le réseau Corneille, une sorte d’agence tout risque à la mode WWII (World War 2) est composée exclusivement de femmes, histoire de surprendre l’ennemi…
Pour faire face à cette héroïne au charisme impressionnant, il nous fallait un Némésis à sa hauteur. Et Dieter, allemand Nazi au charme machiavélique remplit toutes les conditions requises pour le rôle :
– Sans aimer la violence pour la violence, il voit en elle une façon d’obtenir des informations, et s’embarrasse peu des scrupules moraux qui pourraient en animer d’autres.
– Alors que d’autres auraient sous-estimé une femme, il sait que Betty est une menace pour le Reich, et voit en son arrestation le moyen prouver sa supériorité intellectuelle.
On aime le détester.
On aimera aussi Paul, américain intriguant chargé de prêter main forte au Major… et plus si affinités… Ahhhh… Paul…
L’arrogance américaine, le charme viril de l’homme, l’honneur et l’héroïsme du militaire allié. Betty a bien de la chance. Mais avant d’avoir de la chance, Betty va un peu souffrir. Paul aussi d’ailleurs. Mais tout deux vont en sortir grandis.
Et moi, alors que je referme le livre, j’en ressors le souffle court d’avoir eu peur pour eux, émue par leur douleur, et amoureuse une nouvelle fois du travail de leur auteur.
Bonne lecture,
Tam-Tam

Le Mouron Rouge

(Réédition du 08/09/10)

Le Mouron rouge n’est pas une romance.

Déjà, Le Mouron rouge n’est pas très connu. C’est un livre d’un autre temps. Je dirais même presque d’une autre génération, si je ne craignais pas de subir les foudres de certaines personnes, en particuliers celles qui ont eu l’idée un jour de me mettre ce livre dans les mains!

Le Mouron rouge, pour moi, c’était un roman de cape et d’épée, un énoooorme pavé (rouge d’ailleurs) qui traînait dans la bibliothèque de mon grand-père entre Les 3 Mousquetaires et Le Capitan. Et j’avais beau avoir plein de frères et de cousins, et préférer Les chevaliers du Zodiaque à Candy, ce gros livre ne me tentait pas, mais alors pas du tout!

Seulement voila, les étés sont longs quand on est jeune. et encore plus long quand on erre dans la maison familiale, qu’on a déjà lu 27 fois tous les Club des Cinq, 14 fois les Alice, que Oui-Oui ou Jojo-Lapin, c’est gentil mais qu’on a définitivement passé l’âge, et que l’on n’est pas encore désespérée au point de lire Eugénie Grandet (enfin pas désespérée au point d’essayer de le lire pour la 4ème fois dans mon cas).

Et pourtant, Le Mouron rouge, c’est une romance. Au même titre que Anne des pignons verts. Au même titre que Jane Eyre. Orgueil et préjugés. Les Mille et unes nuits. Et tant d’autres. Le Mouron rouge, c’est l’été de mes 14 ans, et surtout, Le Mouron rouge, c’est à mon humble avis un des livres les plus injustement méconnus, malgré ses multiples traductions, adaptations au théâtre, au cinéma et à la télévision… C’est une série de 9 romans écrits au début du 20ème siècle par une Baronne anglo-hongroise, sous le titre The Scarlet Pimpernel.

Et cette série nous parle d’un héros, un vrai, un grand beau fort et viril comme on les aime… Un savant mélange de Robin des Bois pour le coté voleur au grand cœur (mais qui ne vole rien en fait), James Bond pour les aventures abracadabrantesques, Arsène Lupin pour la chance insolente, Mac Gyver pour l’ingéniosité, Jack Sparrow pour la sexytude nonchalante (et pourtant ce n’est pas un canon de beauté), un peu Superman sur les bords pour la double identité, et il se murmure même dans certains milieux éclairés que c’est le Mouron Rouge qui a inspiré le personnage du Zorro! Autant dire un bel aventurier qui court vers son destin tel un cheval sauvage (Johnny, sors de ce corps!), et que je verrais bien incarné par Hugh Jackman. Au cas où les choses ne seraient pas encore bien claires, Tam-Tam et moi-même pensons que Hugh incarne le top de la sexytude absolue. Donc, tous mes héros aventuriers, je les vois sous les traits de Hugh Jackman…

Sir Percy (ouch, on vient de perds 372 points sur l’échelle de Hugh Jackman… Soyez indulgents avec ce malheureux, il n’a pas choisi son prénom. Sir Percy donc… ) est un gentilhomme anglais, qui appartient à une société secrète fondée pendant la Terreur française et essaye de sauver de la guillotine le plus grand nombre d’aristocrates. C’est que toutes ces têtes coupées, cela fait franchement mauvais genre, désordre et compagnie, cela manque d’élégance… Sir Percy est une figure publique, nonchalante, distraite, un dandy superficiel que personne ne prend au sérieux. Ce qui le rend évidemment d’autant plus habile lors de ses missions de sauvetage. Missions qu’il n’accomplit pas seul la plupart du temps, il est aidé de ses petits camarades de la société secrète.

Ah, j’oubliais… Le Mouron rouge, qu’est-ce que c’est? Un mouron rouge, c’est une petite fleur écarlate, qui sert de nom de code et de signature à Sir Percy lorsqu’il est en mission. Sir Percy est également un as de déguisement, il glisse comme une anguille entre les mains de la police révolutionnaire française (ah ce livre a bien été écrit par une anglaise, les français n’y tiennent pas DU TOUT le beau rôle!) et notamment file toujours in extremis entre les doigts de son ennemi juré, le sinistre Chauvelin.

Mais où est donc la romance??!

C’est que Sir Percy, en plus d’avoir une gentleman-attitude digne des plus héroïques chevaliers, est marié mes petits amis, à une beauté renversante et française qui répond au doux nom de Marguerite. Et Marguerite a un frère qu’elle aime beaucoup (quelle idée, franchement) et pour lequel elle a la mauvaise habitude de se mettre dans un pétrin pas possible, laissant ensuite à son tendre époux le soin de venir réparer les dégâts. A un petit détail près : Marguerite ne sait pas que son mari est le Mouron rouge. Marguerite compte donc sur le Mouron rouge pour la tirer d’affaire. Par contre, elle ne tient pas son cher mari en très haute estime, méprisant vaguement ce dandy qui se laisse aller à vivre dans un luxe facile pendant que tant de gens meurent de l’autre coté de la Manche… De son coté, Sir Percy est vraiment très très très amoureux de sa femme, mais ne peux pas le lui dire, car il doute de sa loyauté. Un magnifique cas d’identité secrète, qui cause toutes sortes de situations délicates pour nos héros… Conflit, conflit, mon ami!

Ce secret ne s’étendra évidemment pas sur les 9 tomes de la série, en tout cas pas entre les époux, mais il donnera lieu à quelques scènes particulièrement émouvantes entre ces deux-là, qui devront apprendre à se faire confiance et traverser ensembles les épreuves que ne manqueront pas de leur imposer ces temps troublés. C’est donc un pur roman d’aventures chevaleresque, parfaitement entremêlé de romance!

Et, ma chère Tam-Tam, j’ai le bonheur de t’apprendre que Sir Percy passe haut-la-main ton test du soulevage de demoiselle en détresse, il saura faire battre ton cœur de midinette!

Excellente lecture,
Chi-Chi

RED

Je vous emmène au ciné en ce mercredi, enfin « je »… C’est un bien grand mot! Car en réalité c’est plus le prince qui vous invite à cette séance, comme il m’y a invité un soir d’hiver il y a 2 ans.

Au début accepté pour lui faire plaisir (et parce qu’il y avait Bruce Willis au casting), ce film est devenu un de mes préféré depuis parce qu’il me fait mourir de rire, qu’il y est question de romance, d’espionnage, et que le cast est quand même bien impressionnant!

Le tout, sans être une comédie romantique, label qui a le don de faire fuir Mr. Tam-Tam, me condamnant à swooner sur Mr. Darcy dans la solitude la plus totale (trop dur).

Mais de quoi parle ce film qui peut se vendre à l’homme de Neandertal qui partage peut être votre vie et qui grogne quand vous lui parlez d’amour et d’envolée de poneys cinématographique?

Il raconte l’histoire de Frank Moses, ancien agent (black op) de la CIA. Ce dernier, retraité, voit son quotidien chamboulé quand il reçoit la visite inopportune d’une équipe armée jusqu’au dents envoyée pour le « nettoyer ». Comme Franck Moses est un peu le roi du monde (Bruce Willis quoi), le commando se prend une dérouillée, et Frank s’échappe en se demandant bien pourquoi tant d’année après sa retraite, il reçoit une visite de cette nature.

Les habitudes ont la vie dure, il comprend qu’une telle opération sur son domicile signifie qu’il est « surveillé » depuis un moment et que les conversation qu’il entretient avec Sarah (Mary-Louise Parker) auront sans nul doute éveillé les soupçons de ses poursuivant et que la jeune femme, qui travaille au service clientèle de l’entreprise en charge du versement de sa pension de retraite, est en danger.

Bah oui, parce pour un ancien agent, la vie de tous les jours finit par être un tantinet monotone. Si bien que notre ami Frank a pris l’habitude d’appeler Sarah pour tromper l’ennui en prétextant la perte de son chèque de pension…

Mais si Frank sait reconnaitre les signes d’une attaque commando au beau milieu de la nuit, la psychologie féminine n’est pas son fort, et il se retrouve contraint de « kidnapper la demoiselle ».

S’en suit alors une histoire absolument délicieuse et digne d’une romance d’espions où les anciens collègues/ennemis de Frank vont s’allier pour comprendre le fin mot de l’histoire sous les yeux admiratifs de Sarah, qui vit la plus grande aventure de sa vie, et qui en adore chaque instant!

L’équipe des papys de l’espionnage est à elle seule une raison de regarder ce film: vous y trouverez une Helen Mirren absolument mortelle (dans le sens littéral du mot), un John Malkovitch complètement barré, et un Morgan Freeman en grande forme (cette voix…).

Je dois revoir ce film au bas mot, une fois par saison tant le mélange d’humour est efficace! Les soirées vont se rallonger, c’est le moment parfait de vous le procurer! Avec le prince, nous surveillons la sortie DVD de RED 2 avec impatience et en attendant, on se console en propageant la bonne parole!

Bon visionnage!
Tam-Tam

Kell Sabin, la série

 
L’obsession compulsive a encore frappée. 
Le week-end dernier, je finissais White Lies de Linda Howard. Il y a un quart d’heure, j’ai vu apparaitre le mot « fin » sur le troisième tome de la série. Il fallait bien quelqu’un comme Linda Howard pour me plonger dans un marathon sans même y penser.

Alors je pourrais faire un article pour chaque opus. Mais il se trouve que cette série date des années 80. Et que si elle a beaucoup de qualités (que je vais vous lister, n’ayez crainte), la longueur n’en fait pas partie. Je préfère ainsi ne dédier qu’un article aux trois premiers (plus courts) et ne pas trop spoiler.

C’est moche de spoiler. Le sage dit même « A chaque fois que tu racontes la fin avant l’heure, aux pays du bel arc-en-ciel, un lapin pleure » (et là, le sage a réussi à rimer, et mettre pile le bon nombre de pieds, merci d’applaudir).

Et au-delà du bien être des petits lapinous adorables et duveteux, je n’aime pas trop en dévoiler sur les romances suspense. Je veux dire, on se doute bien que les héros vont se sauter dessus sauvagement dans le feu de l’action/après avoir échappé de peu à la mort/pour se réconforter de la perte d’une compagnon d’armes. Les raisons sont aussi nombreuses que variées, mais le lecteur doit les découvrir seul, quitte à s’endormir à une heure indécente.
Et heure indécente, sur cette série il y a eu.

Dans « L’arc en ciel de minuit » (Midnight Rainbow), Grant (qui s’appelle Grégory dans la version française) vient d’être engagé pour porter secours à Jane Greer. Cette dernière s’est en effet retrouvée mêlée à une sombre affaire de microfilm (oui, 80’s power, mes amis) et semble être retenue prisonnière chez un baron de la pègre du Costa Rica. 

Alors que Grant, ancien mercenaire/espion/nettoyeur (on ne saura pas vraiment) s’était dit que son dernier contrat avant une retraite bien méritée serait de la tarte (vous pensez, une jet-setteuse insouciante), il ne s’attendait clairement pas à la course poursuite dans la jungle du Costa Rica en compagnie d’une femme avec un solide sens des réalités, une détermination peu commune le tout emballé dans un packaging assez attirant. Et un mercenaire surpris, ça donne des situations explosives de sensualité. D’autant qu’une fois encore, nous avons ici le modèle howardien de l’homme alpha : Grant est un homme, un vrai. Protecteur dans l’âme, héroïque et un tantinet macho… Vous me direz, je me répète, mais c’est toujours un peu comme ça l’homme howardien, il ruisselle de masculinité, et puis un jour, une femme surprenante ne se laisse berner par son tour de force…. et BAM!

Enfin, bam ou pas bam, notre couple est tout de même dans de sérieux draps. Entre les sbires du vilain méchant qui veulent leur mettre le grappin dessus, des traitres qui se sont infiltrés dans la hiérarchie de « l’agence », le Costa Rica comme destination de vacances, il faudra repasser!

Après la course poursuite dans la jungle, la moiteur de l’Amérique du Sud et la sexytude de l’homme aux yeux de félin (oui, Linda Howard, dans le texte). Je n’avais pas encore eu ma dose de testostérone. Et puis j’avais aussi aperçu un certain Kell Sabin qui paraissait avoir toutes les qualités requises d’un héros über-miam. J’ai donc procédé à la lecture du second livre.

L’aventure de l’amour (Diamond Bay) commence par un naufrage. Notre espion/mercenaire Kell Sabin (oui, on n’en sait toujours pas plus, si ce n’est qu’il « n’existe pas officiellement ») que l’on avait entre-aperçu dans le tome précédent, voit ses vacances annuelles ruinées par une explosion de bateau, deux balles dans le corps, et 3,5 km à nager dans la baie pour échapper à un certain Charles (le vilain). Vous admettrez qu’on a vu mieux comme thalasso pour se reposer. 

Rachel Jones est veuve et vit depuis 5 ans à Diamond Bay (un nom très romantique donné au lieu parce que quand le soleil se couche, cela fait comme un tapis de diamants sur la ligne d’horizon) (encore l’auteur dans le texte), un lieu est évocateur de romance (plus que la jungle humide du Costa Rica) (quoique…) où notre héroïne vit avec son chien Joe, ses journées rythmées par les tâches domestiques, la gestion de ses magasins de souvenirs, ses écrits, ses cours…
Mais son quotidien va se trouver perturbé lorsqu’au hasard d’une balade sur la plage, elle tombe sur le corps inanimé de Kell Sabin. Avec l’aide de son chien (oui, Joe est le cousin de Lassie, il comprend tout et est capable de monter une Expedit de chez Ikea en deux aboiements et trois jappements), elle va rapatrier le blessé à son domicile et entreprendre de le maintenir en vie.

Dans une autre vie (comprendre, avant la mort de son mari) Rachel était journaliste d’investigation. Et parce qu’elle n’est pas née de la dernière pluie (de poneys), elle comprend que 1) cet homme est blessé (oui, deux balles peuvent avoir cet effet),  que 2) que cet homme est quand même hyper beau gosse avec son teint halé (l’auteur nous précise que l’homme est bronzé « partout ») et enfin que 3) appeler la police n’est sans doute pas la meilleure chose qu’elle puisse faire (c’est bien connu, quand tu trouves un homme qui ressemble à une passoire, tu te dis, « n’appelons pas la police, c’est plus prudent »). C’est ainsi que Rachel appelle son amie vétérinaire pour qu’elle l’aide à soigner notre Mister BG.

Alors voilà… en 3 points, je viens de vous dévoiler pourquoi cette histoire, de prime abord, fait carrément moins crédible. Mais je vous rassure, au-delà de l’improbabilité de la situation, Rachel est un personnage attachant et Kell possède aussi sa carte de membre du club des mâles intensément dominants. Il est tellement dur (ouhh… mais c’est que je ferais presque des allusions sensouelles moi), tellement fort… tellement… tellement… que l’histoire se lit, et que le mot fin arrive sans que Joe ait eu le temps de monter le canapé (je fais référence à ma blague pourrie de tout à l’heure, pardonnez…).

Après avoir laissé notre duo se repaitre du spectacle des vagues s’échouant sur la plage, j’ai attaqué le dernier tome, La chevrolet bleue (Heartbreaker).

Et là, deux choses se sont imposées à moi d’emblée. Les titres français de cette série sont à mourir de rire et point d’espion/mercenaire dans celui-là. Non, dans cette histoire il est question de Michelle Cabot, au lendemain du décès de son père. 

Alors qu’elle s’affaire à mettre en ordre les papiers du défunt, tout en essayant vainement de maintenir à flot le ranch dont elle vient d’hériter, elle découvre un soir qu’une partie (une grosse partie) de sa dette n’est pas détenue par une banque, mais par John Raferty, le rancher d’à côté, bourreau des cœurs arrogant et macho. Soucieuse de liquider sa dette le plus vite possible, Michelle prend son courage à deux mains et appelle notre ami John… 

Vous pensez bien que ces deux là sont faits pour s’entendre… à l’usure! Mais elle verra au delà de l’arrogance, il saura mettre de côté les manières de princesse. Ajoutez à cela un ex-mari qui rode… Vous obtenez une romance suspense honorable, qui n’est pas sans me rappeler « Libre d’aimer » de Catherine Anderson. D’ailleurs je ne vous en dit pas plus, et je vous laisse faire votre sélection howardienne vous-même.


Lisez les dans l’ordre, dans le désordre, qu’importe! Le mâle howardien est toujours sexy et torride! En revanche, je décline toute responsabilité pour les couvertures cheesy et kitch des versions françaises que vous pourrez trouver! Oui, j’en ai même été réduite à vous mettre les couvertures VO, c’est dire! 

Enfin, je vous ai présenté ici de la vrai romance 80’s. Elle ne se lit pas tout à fait comme de la romance actuelle. Le mâle y est beaucoup plus macho, l’héroïne est beaucoup moins maitresse des choses. Il faut en prendre et en laisser. Si d’aventure vous seriez craintive, mon préféré reste le dernier opus « White Lies ».

  
A bon entendeur, bonne lecture,
Tam-Tam
   

White Lies

Il a longtemps, dans un royaume fort fort lointain, vivait une princesse qui aimait faire des nuits blanches. Et cette princesse, qui répondait au doux sobriquet de Tam-Tam, aimait à raconter les raisons de ces nuits blanches à l’internet tout entier, dévoiler que l’auteur responsable de sa première fois n’était autre que Linda Howard. Et cette même princesse (qui devrait arrêter de parler d’elle à la troisième personne) a lu récemment un nouveau Linda Howard…
Enfin, pas si nouveau que ça (1988). Mais n’allons pas couper les cheveux en quatre, et soupirons en cœur mes sœurs, car le Héros Howardien est de retour dans ma vie! (oui, le « H » majuscule est obligatoire ici)

Je n’en ai pas lu de nouveau depuis bien des lunes (je crois que ça commence à se compter en années) pour plusieurs raisons, toutes très légitimes :

  • mes dernières lectures de cette auteur m’avaient déçues par rapport aux nuits blanches de mes débuts de princesse.
  • constatation de ces dernières années, je n’ai finalement lu que peu de romance suspense, écrites par Linda ou qui que ce soit d’autre. Chi-Chi, grande influenceuse devant l’éternel chatoyant, est fort peu portée sur le genre (même si Linda Howard tient tout de même une place particulière dans son panthéon) et j’ai oublié d’avoir envie (Johnny sort de ce corps) de suspense.
  • malgré un courrier incendiaire envoyé au très haut (toujours chatoyant), ce dernier n’a pas consenti à rallonger les journées qui ne font toujours que 24h, limitant mes possibilités de lecture.
Mais comme vous l’aurez conclu de ce fabuleux passage introductif sans queue ni tête, cette disette vient de prendre fin car grâce à Emmanuelle, lectrice et bloggeuse, qui me l’a chaudement conseillé.

Bilan de la lecture, j’ai soupiré, j’ai frissonné, et je vais sans doute me jeter violemment sur les autres tomes de la série (oui, parce que bien entendu, j’ai commencé par le dernier, sinon, c’est moins drôle).

Mais je vous parle, je vous parle. Et vous ne savez toujours pas de quoi il s’agit…
 

« White Lies » s’ouvre un jour où tout va mal. Jay (l’héroine, pas l’oiseau) vient de se faire licencier parce qu’elle a eu le malheur d’être plus compétente, plus efficace que le fils du patron, et que ça fait un peu tâche, aussi pour rétablir l’équilibre du cosmos, le grand patron a cru bon de congédier la demoiselle.

Alors qu’elle rentre chez elle en ruminant son agacement et ses envies de hurler l’injustice de cette situation à la terre entière (sentiment que je partage, j’ai bien souvent, dans ces situations, des visions très violentes de têtes écrabouillées avec délectation par mes blanches mains sur un crépi bien épais et dur) (toute analogie avec une chanson du même nom serait bien entendu fortuite), un homme mystérieux au doux nom de Frank la contacte.

Frankie (pas Vincent) a besoin d’elle pour identifier le seul survivant d’une explosion comme étant Steve, son ex-mari. Plus à une mauvaise nouvelle prêt, Jay se dit qu’un petit voyage à l’hôpital militaire lui fera oublier quelques heures qu’elle va devoir passer les 2 prochaines semaines à faire semblant de ne pas être duuuuuu tout atteinte par son licenciement et que tout va bien dans le meilleur des mondes (on visualise des petites moutons blancs bouclés qui gambadent dans des prairies verdoyantes et on respire par le ventre).

A l’hôpital, devant le corps enrubanné de l’homme avec lequel elle a partagé sa vie, Jay est pleine de doutes. Certes la taille est globalement la même, certes la corpulence est somme toute similaire, mais elle trouve tout de même que reconnaitre quelqu’un avec lequel elle n’a pas eu de contact depuis cinq ans, c’est pas si facile quand de la personne s’échappent plusieurs tubes rattachés à des machines, et que la peau visible à ce moment là, elle la cherche…

Mais chez Linda Howard, certaines choses ne s’expliquent pas par des mots. Les sentiments et les sensations gouvernent les personnages. Comme si les corps pouvaient se reconnaitre avant de se parler, comme une sorte d’alchimie. C’est sans doute de là que vient le coup de foudre… Mais je m’égare.

Car bien entendu, Jay reconnait la momie Steve, et Steve, depuis les profondeurs de son coma artificiel, reconnait Jay. Je sais cela sonne vraiment mal, presque dégoulinant de sucre et que l’on a envie de lever les yeux au ciel, mais dans le livre, l’auteur a fort heureusement plus de talent que moi. 

Une fois le patient identifié, Jay pense pouvoir repartir affronter ses 15 jours de préavis. C’est sans compter sur Frank qui la persuade de rester auprès de son ex-mari… Jay réfléchit longuement (au moins trois secondes) et accepte…

Alors, comme ça, on pourrait croire que 1) c’est une histoire de retrouvailles, et que 2) pour le suspense il faudra repasser. Mais ce serait sous-estimer l’auteur qui nous livre un héros amnésique, seul détenteur de la vérité de l’accident et des circonstances pour le moins opaques de l’évènement qui chamboule la vie de Jay. 

A chaque détour de phrase on se demande QUAND la vérité éclatera. Car si le lecteur en sait parfois plus que les personnages, il perçoit aussi que les personnages ne lui ont pas tout dévoilé. La tension monte donc, et comme toujours avec Howard, elle va de paire avec le désir.
 
Ouhhhh que j’avais oublié à quel point j’aimais les héros howardiens!! Forts, possessifs, passionnels, sensuels jusqu’à en être félins. Je l’aime cet alpha howardien. Je frissonne quand il parle à celle qui considère comme sienne. J’aime quand il décide, mais écoute néanmoins sa partenaire. Je l’aime cet alpha.

White Lies (j’entends ici d’avance le désespoir de certaines) n’est pas traduit, mais je pense être retombé dans mon addiction, et prévois de lire très prochainement les trois premiers tomes de la série Kell Sabin dont ce livre est le 4ème opus. Rassurez vous donc, les trois premiers sont disponibles en VF (en vintage, couverture pourrie incluse). 

Je m’en vais de ce pas comparer les profils de ces hommes hors du commun, et m’imaginer pantelante entre leur bras (que voulez-vous, j’ai une imagination fertile), et je vous tiens au courant!
 

 
En attendant, bonne lecture,
Tam-Tam

PS: l’article d’Emmanuelle sur son blog anglophone ICI