Jamais 2 sans 3 n’est-ce pas? Après des semaines et des semaines de romances historiques, voilà 3 semaines que je déroge à mes romances de prédilection. Mais qu’y puis-je si les auteurs de contemporains ont le don de me rendre infidèle…
Cette semaine, nous retrouvons Penny Reid et son groupe de tricoteuses. Penny Reid tient une place particulière dans mon coeur. C’est en effet la première romance que j’ai lu après mon accouchement, et depuis, j’ai pratiquement lu tous ces livres avec le petit prince endormi sur moi… Et laissez moi vous dire que lire avec un bébé tout chaud sur le ventre ça rendrait couinant le code du travail, alors avec une bonne romance, on a une expérience hors du commun.
Mais fermons la parenthèse de la maternité triomphante et revenons en a « Knitting in the city », notre série chouchou, et ce cinquième opus qui nous compte l’histoire de Fiona et Greg… mariés depuis plus de 10 ans.
Oui, Penny l’a fait. Elle nous a créé une romance où il est question d’un vieux couple, et elle a réussi a rendre l’histoire délicieuse sans même avoir recours à la séparation/l’adultère/la réconciliation/l’amnésie/les jumeaux maléfiques (rayer les mentions inutiles). Comment a-t-elle fait?
Hello à tous! Chi-Chi ici… Alors j’interviens parce que T. est pleine de bons sentiments et d’enthousiasme, mais de mon coté, le couple marié depuis 14 ans, ensemble depuis 18 ans, je n’en revais pas franchement. Ce qui attire certaines pourrait donc en repousser d’autres. Je dis ça…
C’est simple, elle a utilisé une ninja: Fiona, c’est une ancienne de la CIA, une ancienne gymnaste, une ancienne survivor du cancer. Fiona, c’est une ninja dans la vie, dans la maternité, dans le boulot. Elle jongle, elle fait des listes intérieures de choses à faire, à accomplir, de deadlines et de priorités. Mais Fiona parfois elle fatigue un peu…
C’est vrai que Fiona est très superwoman. Avec un mari absent 10 mois sur 12, il vaut mieux pour elle en même temps. Le quotidien de Fiona ne m’a pas vendu du rêve non plus. Je sais que c’est le lot de toute mère de famille, mais pour une ninja, notre héroine manque singulièrement de recul, de fantaisie, de… je ne sais pas, d’une petite étincelle qui refleterait son caractère extraordinaire.
Parce que Greg, sublime, sexy, charismatique, formidable, agacant, taquin et intelligent Greg travaille sur des plates-formes pétrolières et l’alternance entre son absence et sa présence est dure au quotidien. Ce qui n’enlève rien de son charme, rassurez vous!
Alors là je t’arrete tout de suite. Greg pour moi c’est le degré zéro du fantasme. Il m’avait énormément plu dans la nouvelle « prequel », et dans le livre, j’ai eu envie de l’étrangler tout du long. Le beau, l’extraordinaire, le merveilleux Greg est une brute. Oui il est beau. Oui il est sexy. Oui il est ultra amoureux de sa femme. Mais amoureux pour lui cela ne va de toute évidence pas de paire avec le respect et l’écoute, la communication, bref, des choses que je considère un peu comme le b-a-ba de la relation de couple. Il a la détestable habitude de faire des allusions graveleuses quand Fiona essaye de soulever des problèmes graves dans la conversation, il est buté sur ses idées et se permet à peine une petite excuse du bout des lèvres quand, après coup, il s’avère qu’il avait tort. Bref, Greg m’énerve.
Du coup, quand un grain de sable (métaphorique le grain, je veux juste éviter le spoil) vient perturber la machine de guerre qu’est le quotidien de la famille Archer, la vie (cette sale truie) rappelle à nos deux héros que parfois le changement c’est aujourd’hui, et que c’est pas si mal.
Dans cette histoire, on pourra arguer qu’on s’éloigne de la romance traditionnelle où un garçon rencontre une fille et BAM! Happily ever After – Pour cette partie là, je vous invite à lire la nouvelle délicieuse « Ninja at first sight » qui vous fera placer notre ami Greg dans le top 10 des mecs les plus swoonant du monde connu (après Anthony et Jamie, faut pas déconner). On pourra…
Mais outre le fait que le traditionnel de la romance entre nos deux héros est traité dans la nouvelle, cet opus donne une dimension autrement plus flatteuse à Fiona, qui se révèle être le preux chevalier sur le blanc destrier, c’est le prince, la princesse et le carrosse magique (le beurre, l’argent du beurre et le fils de la crémière, si on veut donner dans l’expression plus traditionnelle). C’est elle qui sait que la communication est clé, c’est elle qui sait qu’il faut travailler et faire des compromis, c’est elle qui étincelle et scintille dans cette romance.
Et Greg, finalement, c’est Robin, le sidekick. Mais un sidekick avec le plus beau popotin de la série et un sens de la répartie assez puissant. Et moi, le sens de la réparti, c’est un truc que je trouve mega sexy… C’est pas pour rien d’ailleurs que j’ai couiné à mort quand le prince m’a sorti un « Greg-isme » parfait une semaine après ma lecture.
Le fameux sens de la répartie de Greg… C’est à la fois ce qui le sauve (ok j’avoue, il a ses moments sexy) et ce qui le rend insupportable pour moi. J’adore l’esprit, la bonne répartie, mais dans ce livre, je l’ai trouvé à la limite de la grossiereté, pas seulement avec Fiona mais avec tous ceux qu’il rencontre…
Imaginez la scène, je suis agacée (pour une raison tout à fait légitime, promis), et à la fin de l’argument, je lui sors « de toute façon, je t’aime plus » (dans l’agacement, j’ai eu l’audace de faire tomber la double négation). Ce a quoi il me répond « ma chérie, ce n’est pas la bonne prononciation, il faut dire « je t’aime plus » (avec prononciation du « S » final, bien évidemment). Je referme la parenthèse de félicité conjugale…
Bonne lecture,
T.
Vous l’avez compris, contrairement à T. je n’ai pas du tout été convaincue par le potentiel sexy/romantique de ce livre… Mais je reconnais à Penny de savoir raconter ses histoires avec talent et humour, cela se lit, vite et facilement, il se passe plein d’aventures, c’est drôle, on retrouve les autres persos de la série, bref, ce n’était pas mal. Mais sans plus…
Love,
C.