Et si on se glissait sous les couvertures ?

En littérature féminine, la couverture est un sujet vaste qui fait débat. Il y a ceux qui assument les couvertures rose bonbon avec des hommes au torse musclé luisant dans le soleil couchant. Et puis il y a ceux qui déclarent « plutôt mourir que de me laisser surprendre un tel livre à la main ! ». Déchainer les passions de cette manière, cela donne à réfléchir.

J’aimerais vous dire que cette réputation n’est pas fondée et  qu’il s’agit d’une conspiration visant à discréditer le genre, mais ce serait malheureusement mentir. A la vision de certaines couvertures, je ne peux parfois que me demander si le graphiste daltonien n’a pas été victime d’une intoxication alimentaire au moment de la création tant la couverture rassemble toutes les conditions pour faire tourner de l’œil les lecteurs les plus aguerris. Et je ne parle même pas des couvertures sirupeuses des années 80, 90… A croire que parfois, la couverture semble dire « surtout n’essaye pas ce livre ! ».

Heureusement pour le genre, l’histoire n’est pas fonction de la couverture, et bien des diamants ont été découverts sous une couche de kitch saupoudrée de mauvais goût – il n’y a pas si longtemps, sur les couvertures de l’éditeur J’ai Lu, le héros portait invariablement un mulet et tenait l’héroïne dans une position que même une doctorante en gymnastique avec option contorsion ne pourrait tenir plus d’un ¼ de seconde.

Pour parfaire mon argumentaire, je vous propose de vous glisser sous cinq couvertures sélectionnées par mes blanches mains dans la pile de livres que j’ai lu ces derniers jours. Les histoires seront-elles à la hauteur de la couverture ? Aurais-je dû fuir à la vision de l’œuvre graphique se présentant à moi ?

 La couverture de « This Duchess of Mine » d’Eloisa James nous présente l’élégante main et le décolleté avantageux de l’héroïne, Jemma. Le corsage de la robe ne laisse aucun doute quant à la nature de l’histoire. Il s’agit d’un historique. Jusque là, l’histoire tient les promesses de la couverture. Dans certains livres en VO, la sur-couverture, celle qui se présente à nous au moment de l’achat, n’est qu’un leurre qui dissimule souvent une scène bien plus osée. Ici, vous pourrez découvrir le couple à demi-nu s’enlaçant lascivement sur la première de couverture. L’homme est beau, la femme sensuelle. Mais voyons à présent si toutes les informations rassemblées seront confirmées par la lecture…

Après plusieurs années passées en France, Jemma, Duchesse de Beaumont est de retour à Londres. Elijah, son mari, a besoin d’un héritier, mais elle n’acceptera de l’accueillir dans le lit conjugal qu’à la condition qu’il la séduise. Le Duc est un homme aux responsabilités considérables. Figure de proue de la chambre des Lords, il prend son rôle et sa position très au sérieux. Défendre la cause des plus humbles, rallier la majorité à sa cause, il sait faire. Mais lorsqu’il ne s’agit plus de politique, mais d’affaires de cœur, cela se complique.

Pour une première couverture, c’est une réussite. L’histoire est très élégamment écrite, l’héroïne a du cran et du style. Comme toujours chez Eloisa, l’intrigue est finement menée, et la relation entre les personnages se travaille. Un très bon moment passé avec le Duc et la Duchesse de Beaumont.
Cohérence de la couverture avec l’histoire : 4/5 (parce que sur la première de couverture, l’héroïne a un balayage californien dans les cheveux quand même !)

Passons au deuxième livre, A Rake’s Guide to Pleasure de Victoria Dahl. Sur la couverture, un couple s’enlace dans une surabondance de satin violet. Mes yeux ont mal, mais l’idée générale (confortée par le titre lui-même) est qu’en lisant ce livre, je découvrirais l’éveil des sens de l’héroïne.

L’histoire raconte la rencontre entre Emma Jensen, alias Lady Denmore, jeune femme sans le sou élevée par un père à la réputation plus que douteuse, et du Duc de Somerhart, dit Hart pour les intimes, « rake » notoire. Emma doit rassembler suffisamment de fonds pour s’assurer un avenir confortable à la campagne. En bonne héritière de son joueur de père, elle décide de gagner son argent au jeu et se fait passer pour une scandaleuse veuve tandis qu’elle dépouille les jeunes aristocrates qui ont le malheur de parier avec elle. Hart est intrigué, et décide de poursuivre de ses assiduités la jeune fille. Cette dernière veut garder son secret pour elle, mais l’attraction qu’elle éprouve pour le Duc lui fait prendre des risques…

En commençant ce livre, j’imaginais que j’aurais le droit à de la sensualité, à des scène coquines écrites avec art. C’est ce que la couverture me promettait du moins. Du satin violet, quelle décadence… Malheureusement, l’histoire n’est pas aussi sexy que la couverture. J’en attendais plus.
Cohérence : 2/5

Contrairement à l’histoire précédente, où la couverture me laisse sur ma faim, Wicked Intentions, d’Elizabeth Hoyt, affiche une couverture assez sobre (sur l’échelle de la romance, elle n’est pas non plus d’une classe folle, nous sommes d’accord). Une femme s’enfuit dans une rue éclairée par un lampadaire. Vêtue d’une robe satinée dorée (les graphistes ont un truc avec le satiné, décidément) et d’une longue cape à capuche. On la sent « aux abois », tentant de fuir en gardant son identité secrète.
Mon imagination est très fertile. C’est fou, je sais.

Rien ne laisse présager la sensualité qui va se dégager de la relation entre les deux héros. A part peut être la première de couverture, où la robe dorée se voit remontée jusqu’à la taille, dévoilant une longue jambe satinée qu’un homme à la carrure imposante explore pour prendre possession du corps alangui de l’héroïne… Et pourtant, entre Lazarus Huntigton et Temperance Dews, les étincelles vont crépiter. Elizabeth Hoyt est d’ailleurs une coutumière du fait. Le côté sombre du héros, l’héroïne avec la tête sur les épaules, la rencontre, le meurtrier à démasquer… Un cocktail de sensualité qui n’est finalement suggéré que dans le titre.

Une couverture qui au premier abord ne m’a pas fait spécialement envie, mais une auteur que je connais. L’histoire est la première de la série « Maiden Lane ». Il va sans dire que les autres tomes trouveront le chemin de ma bibliothèque, couple enlacé sur un fond rose dragée ou pas…
Cohérence : 3/5 (mais un livre tellement bon…)

Passons au quatrième, et abordons un peu le contemporain avec Something about you (Mon ange gardien) de Julie James. Un couple est présenté sur la couverture. L’homme en costume pose une main possessive sur la chute de rein de la femme mise en valeur par une robe fuchsia au décolleté dorsal très avantageux. Après une étude plus approfondie, la femme a une french manucure et porte des bijoux couteux, l’homme est en costume gris souris à fines rayures blanches.

Voyons à présent ce que l’histoire nous révèle… Cameron Lynde, assistante au bureau du procureur de Chicago, se retrouve bien malgré elle témoin d’un meurtre alors qu’elle passe la nuit à l’hôtel. Le FBI est sur l’affaire et l’agent en charge est Jack Pallas. Ils se connaissent, et entre ces deux là, ce n’est pas l’amour fou. Il y a 5 ans, un différent entre les deux a abouti à la mutation disciplinaire de Jack. Ce dernier a la mémoire longue (et de belles œillères si vos voulez mon avis…), mais rien de tel qu’un meurtrier pour vous donner le sens des perspectives.

Donc si j’ai bien compris, la femme qui sur la couverture ressemble à une actrice le jour d’une première « red carpet » serait Cameron ??? A d’autres !!! La couverture crie au couple glamour d’une romance contemporaine, pas au couple qui se forme sur la brèche d’une arrestation de meurtrier. Après, le roman se lit facilement, Julie James nous offre comme toujours des dialogues délicieux à l’humour acéré. Mais une fois encore, sous la couverture, ce n’est pas ce qui m’avait été promis…
Cohérence : 3/5
PS: ce dernier vient d’être édité aux édition j’ai lu, et je dois avouer que j’aime particulièrement la couverture française, voyez donc…

Finissons en beauté avec The Kept Woman de Susan Donovan. Voilà typiquement un livre que j’ai acheté pour la couverture. C’est assez rare pour que je me permette de le souligner. De longues jambes sexy qui sortent d’une baignoire, une main qui tient une Margarita avec désinvolture. Un fond bleu avec des bulles. Une illustration pétillante qui annonce « comédie romantique contemporaine ». Et sous la couverture, c’est exactement ce que l’on trouve.

Samantha est épuisée. Depuis que son mari l’a quitté en lui laissant toutes ses dettes à payer, elle n’a plus une minute pour elle avec son travail et ses 3 enfants (dont l’un d’entre eux en plein apprentissage de la propreté). De son côté, Sam est un politicien dans le vent qui souhaite rassurer ses électeurs et afficher une image plus responsable et adoucir sa réputation de play-boy. Le plan? Samantha et ses enfants poseront comme la nouvelle famille du politicien, le temps de gagner l’élection au Sénat qui se profile. En contrepartie, les soucis financiers de Samantha seront résolus et elle pourra enfin prendre 3 minutes pour se détendre. Comme tous les plans bien calculés, ce dernier ne prévoit pas le facteur humain, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Une romance pleine de légèreté et d’humour, facile à lire un dimanche pluvieux. Et avec le mois de février qui s’annonce, vous n’aurez pas trop d’un livre remplissant ses critères!
Cohérence 5/5

Bilan de mon expérience, sur 5 livres, j’en conseillerais seulement 4. Pourtant, seulement 2 couvertures semblent réellement remplir leur office.
J’ai appris avec les années à ne plus faire attention à la couverture des romances, pourtant une part infime de moi-même y reste sensible. Si je fais parfois abstraction du kitch et du satiné, je ne peux que me désoler à la vision des désastres graphiques sortant encore de l’imagination des responsables de collection.

Un jour je vous parlerais des perles des collections françaises, mais en attendant, bonne lecture!

Tam-Tam

The lady most likely…

Il est temps de vous avouer quelque chose dont vous ne vous seriez jamais douté : Julia Quinn est ma référence absolue en matière de régences! D’ailleurs, j’ai classé ma bibliothèque hier, et après vérification, c’est la seule auteur dont je possède tous les livres. Mais parfois (quand JQ n’a pas écrit assez de nouveautés récemment et que je viens de relire trois fois l’intégrale de ses œuvres), je suis bien obligée de me résigner à lire autre chose. Eloisa James peut parfois faire l’affaire (je n’ai pas encore eu le temps de vous en parler plus en détail mais elle se défend bien, en plus j’ai eu l’honneur de déjeuner avec elle l’an dernier), Connie Brockway, aussi à la rigueur…Ces trois auteurs sont aussi de grandes copines dans la vraie vie. Et comme ce sont des copines de JQ, je pars du principe que je vais aimer leurs livres… Lorsque j’ai su qu’elles avaient décidé d’écrire un livre à 6 mains, je ne pouvais donc pas faire autrement que de le lire… C’était le livre que j’attendais!

The Lady most likely est donc un livre à trois auteurs, attention, pas un enchainement de 3 nouvelles! Bien sur, chaque auteur a écrit sa partie, et raconte l’histoire d’un couple. La différence avec un recueil de nouvelles? Une introduction et une conclusion écrites, on ne sait trop par qui, qui posent la situation, une cohérence dans la façon dont chacune des histoires s’articule avec les autres. Si les habitués reconnaitront bien la patte de chaque auteur dans une histoire ou l’autre, les transitions se font sans difficultés… Pour celles qui ont lu The lost duke of Wyndham et Mr. Cavendish I presume, toujours de Julia Quinn (mais à part ça, je ne suis pas du tout mono-maniaque, merci), les choses se passent un peu de la même manière, chaque couple nous présentant sa version de la semaine à la campagne où ils se retrouvent, tout en suivant le déroulement de leur histoire.

Posons le décor : dans la plus typique tradition de la romance régence, Hugh, Earl (l’équivalent de nos Comtes) de Briarly  ne tient pas particulièrement à se marier. Il est obnubilé par ses projets de dressage de chevaux, et n’a pas de temps à consacrer à ces futilités. Mais après une rencontre malencontreuse avec les sabots de son nouveau projet, et une petite semaine dans le coma, il se dit qu’il serait peut-être raisonnable d’y songer, avant la prochaine mésaventure. Et, tout à fait naturellement, parce qu’il n’a pas de temps à consacrer à ces futilités disais-je, il demande à sa sœur d’inviter dans leur maison de campagne quelques jeunes filles qui pourraient faire l’affaire. Un peu comme on choisit un nouveau cheval en fait! Ces anglais ont des méthodes étranges pour se choisir une fiancée je trouve… Voilà donc qu’une liste d’invités est rédigée, les invitations sont envoyées, et une vingtaine de personnes répondent présentes, parmi lesquelles :

- Hugh, accompagné comme toujours de son étalon (ne cherchez pas, il n’y a pas de sous-entendu graveleux ici), mais aussi
– sa sœur, Lady Caroline Finchley, très occupée à faire les yeux doux à son cher et tendre époux, le beau Piers,
– Miss Katherine Peyton, qui n’a pas la langue dans sa poche, de dépit de ce que son physique de poupée de porcelaine pourrait laisser penser,
– le tout nouveau Comte de Charters, une compétition redoutable car l’homme est considéré comme hautement désirable par toutes les mamans anxieuses de marier leurs filles,
– Lady Georgina Sorrell, veuve qui a juré de ne jamais se remarier et donc on se demande du coup ce qu’elle vient faire là (à moins que ce ne soit un plan diabolique pour attirer les hommes dans ses filets et les détourner du droit chemin),
– le Capitaine Neill Oakes, héros tout juste rentré du champ de bataille, encore tout frais traumatisé et auréolé de gloire nationale,
– Miss Gwendolyn Passmore, qui aurait pu servir de modèle à la Vénus de Boticelli si elle n’était pas née un siècle ou deux trop tard, et qui trouve cette comparaison fort embarrassante pour sa nature réservée et timide (après tout la Vénus est nue, et on ne plaisante pas avec la pudeur à l’époque)!Tout ce beau monde réuni nous offre un livre terriblement agréable à lire, et drôle comme il se doit! Rassurez-vous pour le reste, j’aime beaucoup d’autres auteurs que JQ, Eloisa James ou Connie Brockway, mais la réunion des trois donne un cocktail détonnant, et est selon moi une grande réussite, je ne peux donc que vous recommander de vous précipiter pour lire ce livre!

Bonne lecture,
Chi-Chi

Le dernier souffle

Parfois, je n’ai plus rien à lire.
Je suis une grosse menteuse ? Je suis blessée dans mon honneur. Vraiment, vous ne me croyez pas quand je vous dis qu’il m’arrive de ne plus rien avoir à lire ?
Ce doit être ces mois passés à vous recommander des livres ? Ou peut être me suis-je trahie en reconnaissant ne pas avoir lu certains livres chroniqués par Chi-Chi
Bon, je le reconnais, lorsque je dis que je n’ai rien à lire, il faut voir entre les lignes et comprendre « rien ne me tente dans ma bibliothèque » ou « je ne suis pas chez moi et j’ai sous-estimé ma vitesse de lecture, les 6 livres que j’ai apporté pour le weekend sont déjà lu et chroniqués ».
Vous êtes durs avec moi, vraiment !
En plus, il m’est déjà arrivé de n’avoir rien à lire !
Je m’en souviens comme si c’était hier : j’étais en visite dans un royaume voisin et le prince pas si charmant qui me recevait a passé le week-end à lire. Moi qui pensais que l’on passerait cette visite diplomatique à goûter aux charmes du pays, j’étais un peu vexée. 
Et puis il s’est mis à me parler de la trilogie du Dernier Souffle de Fiona McIntosh. « C’est une histoire d’amour formidable, tu devrais être sensible ! ». Le rustre, il marquait un point. 
Pourtant rien dans la quatrième de couverture du premier opus intitulé « Le Don » ne laisse entrevoir la moindre romance. Il est question de Wyl Thirsk, général et chef des armées du royaume de Morgravia, dont l’ennemi juré et héritier du trône, a juré la perte. Il est question d’une menace venue du nord, d’une malédiction (ou d’un don, question de point de vue) transmise par Myrren, une sorcière, qui doit être la réponse au mal qui ronge le continent et que Wyl va devoir embrasser s’il espère sauver le pays qu’il a juré de défendre.
Fidèle à ses talents d’argumentateur, ce prince pas si charmant me rétorque :
« Si ! Si ! là.
- Mon cher prince, peux tu développer ?
- Wyl et une fille du livre! Le doigt pointé sur un passage qu’il est vraisemblablement en train de lire, il lève le bout du nez et rencontre mon regard interrogatif.
- Ah bon ? Pas une chèvre ? »
Le prince pas si charmant est quelqu’un de concis. Mais j’ai eu recours à ma technique de sniper pour lui tirer les vers du nez. Quelques spoilers suivent, mais ce sont ces informations même qui m’ont poussée à ouvrir le premier tome et à plonger avec délice dans les aventures du général à la crinière de feu. A bon entendeur…
Wyl est l’héritier d’une longue tradition de militaires et proches amis du roi. Son père était général et le frère de sang du roi Magnus, son grand-père était général et confident du roi précédent, und zo weiter…
Le souverain souhaite que son fils Celimus fasse de même avec Wyl (la tradition, vous comprenez). Mais l’amitié ne se commande pas, et il est clair dès leur rencontre qu’ils sont destinés tout au mieux à se détester cordialement. Magnus n’est pas éternel. A l’heure de sa mort, c’est une profonde haine que voue Celimus à l’égard de Wyl.
A présent que son royal père n’est plus là pour temporiser ses excès, la cruauté naturelle du nouveau souverain peut enfin se révéler dans toute sa splendeur.
Sa première mission, faire tuer Wyl (Parce que sinon, c’est pas drôle hein ? Une histoire sans complications en heroic fantasy, faut pas trop compter dessus !).
Quelques années plus tôt, Wyl a bravé le courroux de l’héritier et fait preuve de compassion envers une jeune femme accusée de sorcellerie en lui donnant un verre d’eau et en s’opposant à la poursuite de sa torture. Cette dernière, avant de succomber, a transmis le « dernier souffle » à Wyl pour le remercier et faire du jeune homme l’instrument de sa vengeance…
Ce dernier souffle transmis par Myrren se matérialise au moment de la mort. L’âme de Wyl se trouve alors transportée dans le corps de son assassin. De corps en corps, Wyl devra traverser le continent entier, affronter des armées entières, ruser, mentir et se battre pour venger sa famille, protéger la femme qu’il aime et rétablir la paix.
Pourquoi lire Le don, Le sang et L’âme ?
Parce que fondamentalement, voir un guerrier rouquin réagir à la découverte de ses « nouveaux corps » successifs est un amusement sans fin.
Parce que comme toujours dans l’héroic fantasy, la division manichéenne du monde est reposante. Les méchants sont de la pire sorte, pas de circonstances atténuantes, pas de sursaut d’humanité. On est heureux de les voir périr avec fracas. Les héros luttent pour une noble cause. Ils sont généreux, loyaux, téméraires… Bref, tout ce que nous ne sommes jamais totalement.
Parce que l’auteur est une femme. Et si nous avons le droit à des descriptions rondement menées de combats au corps à corps, Fiona McIntosch vous épargnera les chapitres entiers de descriptions de batailles qui personnellement m’ont fait périr d’ennui à la lecture du Seigneur des anneaux.
Enfin, parce que le prince pas si charmant avait raison, il y a une belle histoire d’amour qui vaut le coup d’être découverte.
Bonne Lecture
Tam-Tam

On a retrouvé la cité perdue

Je l’ai déjà dit la semaine dernière, je deviens paresseuse dans mes lectures… Je me tourne de plus en plus vers les auteurs que je connais et apprécie, et plus encore, je ne m’aventure plus très souvent dans des genres inhabituels pour moi. Pourtant, une critique dithyrambique peut me convaincre, et heureusement, car cela me donne l’occasion de voir autre chose de temps et temps.

Entre Tam-Tam et moi, c’est elle l’experte en littérature fantastique. Mais depuis quelques mois, j’entendais parler partout de la nouvelle série d’une auteur pourtant pas novice du tout, les Chasseurs de l’ombre de Gena Showalter, dont deux tomes ont été traduits chez Harlequin.

Décidée à ne rien faire comme tout le monde, et dans un élan d’audace, j’ai porté mon choix sur une autre de ses séries… Je dois avouer, chers lecteurs, que je suis un peu lassée des histoires de vampires et autres démons que l’on croise partout, et si je ne rejette pas le principe d’un livre fantastique, je ne voulais pas entendre parler de buveurs de sang! C’est donc la série Atlantis qui a retenu mon attention, son univers n’est pas souvent exploré en romance, et son mythe est l’un de mes préféré depuis toujours, je suis fascinée par les civilisations perdues.

J’ai donc mis la main sur Heart of the dragon, 1er tome de cette série de 5 livres se déroulant entre la mythique Atlantis et notre monde qui la croit perdue depuis des millénaires.

Tout le monde sauf quelques archéologues acharnés qui voudraient bien mettre la main sur toutes ses richesses. La soif de l’or a toujours motivé les explorateurs et Atlantis ici nous est décrit comme un Eldorado exquis, où la beauté et la magie sont partout présentes!

L’histoire commence avec Grace, hôtesse de l’air en mal d’aventures, qui décide de partir au Brésil pour y chercher son frère, archéologue/aventurier/guide touristique, qui a disparu. Avant son départ, Grace a reçu de son frère son journal intime et un médaillon mystérieux. Médaillon qui ouvrira à Grace les portes d’Atlantis…

C’est dans la cité, nichée au coeur de l’Amazonie, et où elle atterrit complètement par accident que Grace rencontre Darius. Leur relation va rencontrer quelques obstacles, à commencer par le fait que Darius, gardien des portes d’Atlantis, a fait le vœu de tuer tout humain qui en franchirait le seuil! Ce qui, vous l’avouerez, peut s’avérer peu propice au happy-end. Darius ne tuera donc pas Grace. Pas tout de suite en tout cas! Comment, pourquoi, je vous laisse le plaisir de le découvrir. Je note tout de même que dès les premières secondes de leur rencontre, l’attirance entre ces deux-là est magnétique et incontrôlable. Pire qu’Ulysse et ses sirènes!!!

A cause de cela, je n’arrivais pas à croire à leur couple, et les premiers chapitres m’ont laissée perplexe. Mais dès que Grace quitte Atlantis, tout change et le rapport de force n’est plus aussi déséquilibré. Finalement, après quelques chapitres, la relation qu’ils entretiennent prend tout son sens, j’ai simplement oublié mes préjugés du début pour apprécier l’histoire que l’on me racontait.

Et cette histoire est bien racontée, avec juste ce qu’il faut de rebondissements pour intéresser le lecteur sans le noyer. Il y est question bien sur d’Alex, le frère de Grace, et de sa mystérieuse disparition, mais aussi d’archéologues peu scrupuleux, de la protection d’Atlantis, du vœu qui lie Darius à sa cité, … Si le coté « n°1 d’une série » est évident dans la construction de l’intrigue de fond, l’auteur ne se perd pas dans mille détails de mise en place de son monde parallèle, les informations y sont distillées au fur et à mesure que le lecteur en a besoin, ainsi le rythme de l’histoire reste régulier, soutenu.

Je ne regrette donc pas ce choix hors de mes romances habituelles, et je vais m’empresser de récupérer la suite (comme si ma PAL n’était pas déjà assez impressionnante)!

En fait, c’est peut-être pour cela que je me limite dans mes tentatives, la culpabilité de ne pas lire tous ces pauvres livres qui se dessèchent dans ma bibliothèque! Surtout n’ayez pas tant de scrupules, et allez vous aussi découvrir cette cité perdue…

Bonne lecture,
Chi-Chi

C’est la faute de John Wayne

Si je vous dis cow-boy, à quoi pensez-vous ?

A Lucky Luke, l’homme qui tire plus vite que son ombre ? Au lieutenant Blueberry ? A Clint Eastwood dans la trilogie du Dollar ?

De mon côté, j’imagine la salle enfumée d’un saloon, une apparition féminine toute en jambes et la silhouette du charismatique John Wayne. J’imagine des étendues de plaines à perte de vue et le regard d’acier de Paul Newman.
Pour moi, le cow-boy, c’est l’homme libre de chevaucher vers l’horizon, le stetson vissé sur la tête. C’est la démarche chaloupée et le déhanché sexy. C’est l’homme libre, la voix rocailleuse, l’honneur à portée de revolver (ou de colt).

Pourtant, ma raison me dis que la position même de « cow-boy » sous-entend un travail rude et physique, une hygiène assez border-line et une relation très étroite avec les vaches.

Mais j’ai cette image glamour du cow-boy.
Et c’est à cause de cette image d’Epinal à la mode US que j’aime les romans où les héros manient le lasso aussi bien que le salut du chapeau. J’aime ces histoires où il est question de ranch, d’élevage, d’étendues sauvages, d’honneur, de liberté… Ce sont des romans où le rêve américain dans tout ce qu’il a de plus cliché peut prendre son ampleur.

Malheureusement, la tendance littéraire en romance est plus aux vampires et autres créatures fantastiques. Et pour retrouver mes étendues sans fin, il m’a donc fallu partir en quête d’un ouvrage lu il y a longtemps, dont Chi-Chi vous parlait jeudi dernier dans son Top 15 : Chercheuse d’or (Silver lining) de Maggie Osborne.

Le concept de l’histoire est simple : à la suite d’une épidémie de variole, Max MacCord se retrouve marié à Louise Downe, dite Low Down, parce qu’elle est restée pour s’occuper des malades et que les survivants veulent la remercier.
Comme souvent lorsqu’il s’agit de mariage arrangé, l’ »arrangement » ne convient ni à l’homme, ni à la femme. Mais tous deux sont des personnes d’honneur, et sitôt la cérémonie prononcée, les voilà mari et femme, en route pour les terres des MacCord.

On pourrait croire que cette histoire se résume à un mariage forcé dans l’ouest. Ce serait sous-estimer l’imagination de l’auteur !

D’une part, il ne s’agit pas d’un mariage forcé dans le sens strict du terme ; ce n’est pas une alliance entre deux familles orchestrées par les deux paternels pour consolider la fortune de l’un et la position sociale de l’autre. Ce n’est pas non plus un mariage organisé pour rétablir la paix dans un territoire en guerre depuis des siècles. Non, en aucun cas les familles des conjoints n’ont eu leur mot à dire. Et j’ajouterais même que les deux parties se retrouvent victimes des circonstances.

Par ailleurs, il ne s’agit pas non plus d’une simple histoire d’ajustement entre deux personnes qui ne se connaissent pas et qui se retrouvent liées par le mariage. Il y aura ici une sombre histoire d’ex-fiancé(e), de vengeance paternelle, de vendetta agricole et de trahison « amoureuse ».

Ce mariage forcé va avoir des répercutions sur la famille entière des époux et saura créer son lot de problèmes. Il est souvent dit que c’est dans les situations difficiles que se révèle la vraie valeur d’une personne. Maggie Osborne applique ici ce dicton à la lettre.

Les conditions sont dures dans l’ouest, la vie est rude au ranch. Entre l’hiver, les accidents, et les tensions familiales, l’histoire entre Max et Louise n’est absolument pas gagnée d’avance. En effet, Max vient d’une famille de ranchers prospère alors que Louise est une orpheline qui a du se battre chaque jour de sa vie. Mais Maggie Osborne réussit à trouver les mots pour adoucir les situations critiques avec un savant mélange de dialogues à l’humour caustique et d’émotions nouvelles.

Nos deux héros vont en apprendre beaucoup sur les autres et sur eux-mêmes et sortiront de ce livre grandis.

Si la couverture a mal vieilli, je relis pour ma part ce livre avec beaucoup de plaisir et m’imagine Max MacCord avec les yeux envoûtants de Paul Newman et la carrure de John Wayne. C’est entièrement de sa faute. Je vous l’avais dit !

Bonne lecture,
Tam-Tam

Le fameux Top 15

Il est sans doute temps de vous révéler enfin ce fameux Top 15 dont je parle régulièrement (remarquez, à force s’en parler, je finirais par chroniquer tous ces livres et je ne vous en parlerais plus!). Attention, voici un post plein de références et de retours en arrière…

En réalité, il y a bien plus que 15 livres qui sont inoubliables à mes yeux. Mais il y a quelques années, avec Tam-Tam, nous nous sommes prêtées au jeu de faire une liste de 15 romances qui représenteraient toutes les facettes que nous aimions dans ce genre.

Pour cet exercice, nous nous sommes assises à une table, chacune sa feuille, chacune son stylo, et deux règles : pas de fausses romances et pas plus d’un titre par auteur. Nous avons donc consciencieusement listé les romances qui nous avaient le plus marquées, avant de chercher chacune à convaincre l’autre qu’elle n’avait pas fait les bons choix lorsqu’ils ne coïncidaient pas!
Heureusement que la plupart se recoupaient, sinon nous serions sûrement encore en train de discuter…

Voici donc ma liste, telle qu’elle a été établie en 2008 et sans ordre de priorité :

- Lord of scoundrels (Le prince des débauchés), Loretta Chase – parce que ce livre m’a fait éclater de rire, que j’adore la relation entre les héros et l’aplomb incroyable de l’héroïne, parce que ce livre a été élu Meilleure romance de tous les temps par d’autres que moi.

- Romancing Mr Bridgerton (Colin), Julia Quinn – je ne dirais qu’un seul mot : Colin.

- Slightly dangerous, Mary Balogh – parce que Mary Balogh sait nous présenter des personnages parfaitement cohérentes et d’une rare intensité.

- Ain’t she sweet (Un retour inattendu), Susan Eliabeth Philipps – mon arme secrète…

- Ravished, Amanda Quick – parce que Harriet et Gideon resteront toujours mon premier couple phare, ma première demoiselle pas si en détresse que ça avec un héros complètement déconcerté face à elle.

- Charming the prince, Teresa Medeiros – parce que c’est une histoire à mourir de rire dans un Moyen-Age de conte de fées, peu importe les incohérences et les absurdités du récit, on rit.

- Devil in winter (Un diable en hiver), Lisa Kleypas – parce que pour le seul bonheur d’obliger le lecteur à découvrir la série des Wallflower.

- Silver lining (Chercheuse d’or), Maggie Osbourne – parce que le contexte, le passé de nos personnages n’est pas facile, parce que Maggie Osbourne nous présente comme héroïnes des femmes ordinaires qui se révèlent fortes dans des situations hors du commun.

- Fly away home (Retrouvailles imprévues), Kimberly Cates – parce que Tam-Tam était d’accord avec moi à une époque où nous ne nous connaissions pas, nous étions officiellement faites pour nous rencontrer!

- Mr Perfect (Mister Perfect), Linda Howard – parce qu’il n’est pas possible de connaître la romance sans avoir au moins fait la connaissance du héros howardien, modèle qui a été repris par tant d’auteurs depuis.

- Three fates (La fortune des Sullivan), Nora Roberts – parce qu’il ne pouvait pas ne pas y avoir un Nora Roberts dans cette liste, la décision fût difficile, entre celui-là et Homeport (Une femme dans la tourmente), mais l’attrait de trois histoires pour le prix d’une l’a emporté de justesse…

- Unleash the night (L’homme-tigre), Sherrilyn Kennyon – parce qu’il fallait au moins un fantastique dans cette liste, parce que même si je ne suis pas une inconditionnelle du genre, je fais une exception pour les Dark Hunter.

- Mrs Miracle (Mrs Miracle), Debbie Macomber – parce que Debbie Macomber manie la douceur et la tendresse comme aucun autre auteur ne sait le faire, parce que c’est un livre de Noël.

Certains ont été lus quand j’étais encore adolescente, ils correspondent à mon initiation. Comme Tam-Tam, je les aimerais peut-être moins si je les découvraient maintenant, mais ils sont teintés à mes yeux du parfum du souvenir. C’est coriace ce genre de choses, impossible de m’en défaire! Et comme cette liste a été difficile à faire!!! En y repensant, je m’étonne de n’y trouver aucun Julie Garwood, Susan Mallery, Celeste Bradley, Anne Gracie, Susan Wiggs, Jude Deveraux, Johanna Lindsey, Catherine Anderson… C’est un Top 50 que Tam-Tam et moi allons devoir mettre au point la prochaine fois que nous nous verrons!

Et depuis, si il y a eu des livres que j’ai aimé, les coups de cœur sont bien plus rares… Aujourd’hui, je me dis qu’il faudrait y ajouter Kristan Higgins avec All I ever wanted, sans l’ombre d’un doute, mais à cette exception près, depuis 3 ans, il n’y a pas eu d’autre découverte marquante… Peut-être Bet me de Jennifer Crusie, mais ayant moins aimé les autres livres de cet auteur, j’ai un doute. Eloisa James, Julie James, Sarah MacLean? Et qui retirer? Kimberly Cates peut-être, un peu trop old fashion pour moi à présent… Maggie Osbourne que je n’ai pas relu depuis une éternité, Debbie Macomber, qui est un peu surannée (je l’échangerai peut-être contre une de ses œuvres un peu plus récentes)? Mais le fait que je ne relise pas un livre ne veut pas dire que ce livre m’a moins marqué ou que son influence s’estompe, non? Épineux problème, il faudrait que j’en discute avec Tam-Tam!

Pourquoi aussi peu de nouveautés? Moins le temps de lire, je vais plus facilement à l’essentiel, mes auteurs/valeurs refuges? Serais-je moins impressionnable que quand j’étais plus jeune? Ou devrais-je prendre plus de risques?

En attendant, il me reste encore quelques livres sur cette liste dont je veux vous parler…  Slightly dangerous de Mary Balogh est pour bientôt d’ailleurs… Tam-Tam vous parlera lundi de Silver lining, et Lady D. vous prépare un  bel article sur The wedding de Julie Garwood! On arrivera bientôt à la fin de cette liste… Mais pour aujourd’hui, je vais m’en remettre à vos bons conseils. Vous, quelles sont les romances qui vous ont le plus marquées?

Chi-Chi

Les aventures de Sookie en Louisiane

La saison 3 de True Blood va bientôt sortir en France. Il y a un peu plus de 2 ans, la sortie de la saison 1 a créé de nombreux adeptes qui ont fini par réaliser que la série était en réalité l’adaptation des romans de Charlaine Harris. 
Ma relation avec Sookie Stackhouse a commencé avant True Blood. Il y a 4 ans environ, « J’ai lu » avait tout juste commencé la publication en VF des aventures de la jeune télépathe dans son petit bled de Louisiane.
L’éditeur ne nous avait alors pas régalé d’une couverture tendance avec une bouche sexy à la goutte de sang accidentelle. A l’époque, nous avions le droit à des couvertures de toute beauté pour la collection Monde Mystérieux : un fond violet, des femmes maquillées comme Lady Gaga, des loups, la lune, bref, la grande classe !
Mais j’aime les vampires et j’ai renoncé depuis longtemps à choisir une romance sur sa seule couverture. J’ai acheté les 4 premiers tomes d’un coup, et me suis lancée dans un marathon en bonne et due forme.
La série raconte les mésaventures de la jeune télépathe Sookie. La narration à la première personne donne un ton très personnel au récit.
Si vous n’aimez pas les histoires basées sur le concept vampire/humain, passez votre chemin, cette série n’est pas pour vous. Si vous aimez la mise en place d’un univers paranormal fantastique avec une touche de passion, vous pourriez être intéressés. Mais prenez garde, cette série peut se montrer quelque peu décevante par moment.
Je m’explique, en 4 tomes, bien des choses arrivent à la jeune fille :
- Elle rencontre un vampire, puis un second, puis toute la hiérarchie jusqu’à la souveraine du royaume de Louisiane. 
- Elle découvre que les loups-garous et les fées ne sont pas des personnages issus de l’imagination débordante d’un auteur, mais des individus bien réels. 
- Elle goûte au fruit défendu (sang, sexe, « take your pick ! ») et sauve sa peau des psychopathes/vilains méchants/tortionnaires sanglants qui semblent s’être multipliés depuis qu’elle fricote avec Bill le Vampire. 
- Elle voit le taux de mortalité augmenter de façon significative dans son entourage proche et se retrouve mêlée à des affaires louches liées de près ou de loin à sa relation avec la communauté vampire.
Le tout en restant la plus grosse niaise qu’il m’ait jamais été donné de rencontrer !
Sookie est une gourdasse qui en tient une couche bien épaisse !
Au début de notre série, les vampires ont fait leur « coming-out » suite à la création d’un sang synthétique par les Japonais. Sookie est  télépathe depuis toujours. Ce petit détail de sa personne l’a fait passer toute sa vie pour la bizarroïde de service. Et là, quand d’autres créatures fantastiques s’avère être réelles, la voilà qui tombe des nues !
Il y a aussi cette naïveté face à l’ostracisme dont est victime la communauté vampire. C’est adorable la première fois, mais au bout de 11 livres, cela devient lassant. C’est vrai, c’est étrange cette peur que peuvent entretenir les humains à l’égard de ceux qui les ont considérés comme le menu du diner pendant des siècles, et puis ce n’est pas comme si nous étions dans le Sud, où la marginalisation est dans la culture…
Niaise, cruche, gourde, j’ai épuisé mon stock de vocabulaire sur cette chère Sookie, et ceci dès les premiers chapitres du premier livre. Pourquoi continuer ma torture plus longtemps alors?
Deux raisons : j’avais un super snack spécial marathon à côté de moi, et les personnages secondaires montraient un potentiel de sexytude assez significatif. Les connaisseurs me diront que j’aurais pu dire « Chocolat et Eric », cela aurait sans doute été plus vite. Mais j’aime ménager mon suspense, cher lecteur !
Eric, le viking blond au sourire carnassier a su retenir mon attention dès le premier tome, où pourtant il n’avait pas le rôle du chevalier servant (loin de là !).
Pam, son bras droit, et lui ont un humour noir que je trouve délicieux, même si la condition humaine en prend pour son grade. Ces derniers considèrent les humains comme des êtres inférieurs et n’éprouvent aucune honte à partager leurs opinions. L’ironie voudra qu’Eric soit attiré par la délicieuse Sookie (par quel miracle hormonal, cela reste un mystère pour moi).
Il y a aussi Sam le shifter au grand cœur. Je l’imagine avec un derrière à vendre toute ma collection de boucles d’oreilles. C’est le patron de Sookie, propriétaire du bar dans lequel elle travaille. Malgré sa capacité à se changer dans l’animal de son choix, c’est sans doute le personnage masculin le plus « normal » de l’entourage de Sookie, une fois que l’on a enlevé la famille, les psychopathes, les vampires, les idiots et les vieux pervers libidineux. Il est sans doute celui avec qui j’aurais aimé avoir un rencard.
Oui, parce que fantasmer sur les vampires c’est bien, mais il faut parfois garder en tête que ces derniers « travaillent de nuit » et ne sont pas vraiment connu pour leur vie de famille…
Mais pas Bill, qui, premier vampire que Sookie rencontre, est censé captiver le lecteur. Non, il est trop… pas assez… et puis c’est un sous-fifre de Eric ! Etre sous-fifre, c’est perdre des points sur l’échelle de Hugh Jackman.
La force de la série de Charlaine Harris réside dans l’éventail de personnages qu’elle nous propose, et ils sont nombreux en 11 tomes (que j’ai fini par tous lire).
Sookie n’est finalement que la narratrice. J’ai appris à ignorer ses débats intérieurs sur l’état de son bronzage, et j’ai fini par considérer qu’elle n’était plus vraiment mon héroïne, mais le personnage par qui j’apprends ce qu’il advient de cette communauté de bras cassés…
Une série à lire avec modération, afin de ne pas souffrir de Sookiite aigüe.
Bonne Lecture,
Tam-Tam

Goodnight Tweetheart – Pour un tweet avec toi

Après mon expérience ratée avec Lisa Kleypas, j’avais des angoisses à l’idée de retenter l’expérience de l’une de mes auteurs fétiches passant au contemporain.
Et puis, tout de même, le livre était déjà commandé, c’était juste après Noël et, coincée à la campagne chez mes parents, j’avais le choix entre ça et une biographie de Charles de Gaulle (certes passionnante mais pas tout à fait assez légère pour une sieste post-repas de fête).

J’ai donc saisi mon petit livre, et me suis mise à lire… Une bonne surprise!

L’histoire d’Abigail Donovan, auteur de son état, qui, 4 ans auparavant, a presque gagné le prix Pulitzer pour son premier roman, un succès qui a même été couronné par Oprah Winfrey… Mais depuis, rien. La page blanche. Impossible de dépasser le chapitre 5 de son second livre… Pour ne rien arranger, elle vire légèrement agoraphobe, et ne quitte plus  son vieux survêtement maculé de taches de café. C’est le syndrome de l’imposteur : et si son succès avait été un accident, et si elle n’avait plus rien à écrire, et si tout était fini pour elle? Ce sentiment ne fait que se renforcer lorsque son éditeur la remercie, fatigué d’attendre le chapitre 6. Voila une histoire qui débute fort mal pour notre héroïne!

C’est alors que son agent à l’idée de lui ouvrir un compte Twitter, pour qu’elle communique avec ses lecteurs et qu’ils ne l’oublient pas. Abby n’est pas une fan de technologie, pensez, elle n’a même pas d’iPhone ou de Blackberry, à peine un vieil ordinateur portable! La voilà donc un peu perdue, et l’un de ses « followers », Mark Baynard, la prend sous son aile pour lui apprendre les ficelles du réseau. Mark, professeur de littérature qui a pris un congé sabbatique pour parcourir le monde, Mark qui la surnomme Tweetheart, en référence à un vieux feuilleton « Goodnight Sweetheart », Mark qui donne à Abby l’envie de sortir de nouveau de chez elle et surtout, d’écrire. De tweet en tweet va se nouer entre ces deux-là une relation pleine d’humour, de plus en plus complice, à mesure que tombent les masques et que les secrets de chacun sont révélés…

Véritable version moderne du roman épistolaire, Goodnight Tweetheart pourra déconcerter certains. Comment croire que deux personnes puissent tomber amoureuses via Twitter? Mais selon moi, en quoi est-ce plus inconcevable que par lettres (comme dans le classique Cyrano de Bergerac et Papa Longues-Jambes, ou, en romance, dans To Sir Phillips, with love de Julia Quinn et Love in the afternoon de Lisa Kleypas) ou, dans un genre plus moderne, par e-mail?  Le roman, contrairement à ce qui a pu être dit, n’est pas constitué exclusivement de « tweets », il y a des passages écrits du point de vue d’Abby, nous éclairant à la fois sur sa personnalité, et sur la façon dont ses sentiments évoluent vis-à-vis de Mark. 

On y trouve également de très nombreuses références à la culture nord-américaine, particulièrement aux séries télévisées (d’où le titre!), mais même sans en connaitre une bonne partie, je n’ai pas été gênée dans ma lecture. Et bien que l’histoire soit un peu courte et la fin un peu trop rapide (j’aurais aimé plus d’Abby et de Mark, avoir la chance de les accompagner un peu plus longtemps…), j’ai apprécié la forme, ces tweets qui permettent d’assister à un échange constant entre nos héros, et leur donne à mes yeux une réalité bien plus forte que n’importe quelle description que l’auteur aurait pu m’en faire.

Voici donc une histoire d’amour charmante et cute dans les règles de l’art!

Bonne lecture,
Chi-Chi

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All Hail 2011!

Pour accueillir cette nouvelle année, j’ai décidé de tenter une expérience…
Chi-chi nous régale avec ses chroniques acides sur les Harlequin des années 80 trouvés dans les rayonnages obscures des bouquinistes. J’ai pour ma part décidé de commencer l’année avec le cru janvier 2011 de la collection Harlequin.
Tel un grand reporter, j’ai bravé l’inconnu et la neige pour la gloire de la connaissance et l’avènement du happy-end !
Il fait donc -15°C dehors, j’enfile mon manteau, mon bonnet et mes gants et affronte la bise mordante de ce 1er janvier. Dans la Gare de Metz, les voyageurs portent tout comme moi les stigmates d’une nuit assez courte. Tout est fermé. Il n’y a pas à dire,  une gare un 1er janvier vers 18h, c’est à la limite du glauque. Fort heureusement, le Relay est ouvert. Les Harlequin sont sur le rayonnage du fond, presque par terre. Je m’accroupis et observe les titres sur la tranche.
« Un toit pour Noël » est en retard de quelques jours… Je me rabat sur « Une chance d’aimer » à la couverture très évocatrice… de quoi, je cherche encore.
Un logo me précise que c’est une histoire « future maman » et un second m’indique que le roman est écrit en « grands caractères »… Nous sommes le 1er, ma dernière coupe de champagne ne remonte qu’à quelques heures, ce n’est finalement pas un mal.
Le livre fait 210 pages, je me suis dit, easy !
Si j’avais su… J’en suis venue à regretter les Jordan Hayes et autres aveugles joueurs de guitare
C’est bien simple, je viens de fermer le livre, j’ai l’impression d’avoir bouclé un triathlon tant l’effort demandé pour ne pas hurler de frustration est grand.
Page 7 : Je rencontre le héros. Mark est dans l’outback australien et repense à l’héroïne avec laquelle il a eu une aventure qu’il a rencontré il y a 6 semaines lors du mariage d’un de ses amis à Londres. Déjà, ça nous pose les personnages. L’héroïne est une chaudasse… Le héros un moine qui n’a pas vu le galbe d’un mollet féminin depuis 6 semaines.
Il suffit de l’entendre parler de ses lèvres, dont le sourire aurait désamorcé n’importe quel conflit. Sophie est une arme de pacification massive !
Page 12 : Le héros reçoit un coup de téléphone. Après un dialogue de folie, Mark comprend qu’il a Sophie au téléphone. Cette dernière lui annonce qu’elle est enceinte. Mark nous rappelle que Sophie a un corps de bombasse et la ligne devient mauvaise (Vodaphone ne tient pas ses promesses).
Page 26 : Après une discussion avec sa meilleure amie, Sophie (ou Soso, pour les intimes) décide que discuter de la situation « grossesse » au téléphone, c’est un peu compliqué, qu’il vaut mieux lâcher son job 15 jours et faire 6000 km pour aller en parler en personne.
Page 29 : Mark regarde les étoiles, pense à ses amis les cowboys de l’outback, se sent lié à eux, les derniers survivants d’un mode de vie fait de bétail et de grande plaines… Je lève les yeux au ciel. Le plafond est beau, blanc, net…
Page 30 : Mark réalise que Sophie est enceinte de lui (et pas du plombier)… Le plafond est en beauté aujourd’hui…
Page 33 : Sophie, au corps de rêve, est trop fragile pour la rudesse de la vie dans les grands espaces. Il va l’appeler pour lui dire de surtout ne pas venir… Des fois que l’idée lui viendrait… Je ne les sens pas sur le même plan astral. Ils auraient dû consulter Madame Soleil, en ce début d’année, cela aurait été plus prudent !
Page 34 : Sophie arrive dans la maison déserte de Mark. Et s’étonne de ne pas le trouver. Il faudra lui dire à Sophie que lorsqu’on arrive chez les gens sans s’annoncer, parfois on trouve porte close…
Page 36 : Qu’à cela ne tienne, une fenêtre brisée plus tard, la voilà dans la place.
Page 38 : Elle déplore le fait que 6000km ont eu raison de la tenue super classe qu’elle avait prévu pour revoir Mark (quand je prends l’avion, je porte toujours un tailleur super chic et des talons aiguilles). Sophie ne privilégie pas le confort. Erreur!
Page 42 : Mark est de retour, mais il a perdu son hétérosexualité en route. Il veut un bain chaud, des draps frais…
Page 43 : Mark a un gardien écossais, Haggis. Ce dernier a disparu. Ce dernier a des parents dont l’humour est plus que douteux - NDLR le Haggis est un plat écossais composé de panse de brebis farcie.
Page 44 : Sophie découvre Mark, nu. Mark découvre Sophie, en serviette. Mark et Sophie  (ha, ha…c’est malin, j’ai la chanson dans la tête maintenant) découvrent qu’Haggis est parti pour une urgence familiale. J’ai relu la scène 3 fois, je ne sais toujours pas à quel moment il se retrouve nu. Je vous jure, il cherchait Haggis (qui n’est toujours pas un chien, mais un vrai être humain avec un cerveau et tout) et là, pouf, il est nu devant Sophie.
Page 48 : Passé le choc « anatomique » (les mots de Mark, pas les miens), le héros réalise qu’il est content de la voir et nous fait savoir qu’elle est quand même super méga bonne. Mark a passé les 6 dernières semaines avec des vaches, ça laisse des traces. Je me demande si ça se voit que Mark est content de la voir…
Page 52 : Mark va se laver (SU-PER IM-POR-TANT !)
Page 54 : Sous la douche, Mark se pose des questions…
Page 55 : Sophie trouve qu’il manque une touche féminine à cet intérieur : des fleurs, des couleurs, de belles matières… Et pourquoi pas des bougies tant qu’on y est ?
Page 56 : Mark, le retour. Habillé !
Page 57 : Ou comment Mark verbalise la question que je me pose depuis le début « pourquoi tu es là… en fait ? ». Non, parce que c’est pas qu’on est pas content qu’il y ait des mots sur le papier là et tout, mais vraiment, le téléphone, si on y réfléchit bien, c’est un peu une invention cool. Pas besoin de faire 6000km, dont une grande partie en fourgonnette postale (ça c’est pour la partie pittoresque du livre).
Page 59 : Mark demande si l’enfant est bien de lui. Sophie, espèce de gourgandine !
Page 60 : Mark décroche le rôle du mufle en insinuant que Sophie est une Jézabel de première qualité qui prend un amant toutes les semaines (après, il n’y a que 52 semaines dans l’année)!
Page 61 : Mark est un imbécile. Sophie est vénale, elle a fait 6000km pour te piquer tous tes sous ! Mais j’entends l’avocat de la défense plaider que l’héroïne n’apporte pas vraiment d’explication à sa venue en Australie (au fin fond du Queensland). Je note, je note.
Page 63 : Sophie, à court d’arguments, passe en mode lacrymal. Je suis une petite chose toute fragile (et enceinte), tu es un homme viril et intelligent, moi qui ai perdu mes neurones avec la fécondation. Protège-moi !
Page 64 : Mark a un doctorat en psychologie. Il prend Sophie dans ses bras, et tout va mieux. Elle va rester 15 jours. La décision sera prise avec tous les éléments en main. Euhhhh… La décision sur quoi si je puis me permettre ??
Page 66 : Mark est en fait un vieux pervers lubrique. La définition de « décision » serait-elle différente d’un hémisphère à l’autre ?
Page 72 : Sophie se palpe le bourrelet et fait des crises d’angoisse dans sa chambre seule le soir.
Page 75 : Coup de fil de Londres. Introduction de l’ex (que j’appellerai ici le salopard).
Page 76 : Lumière est faite sur les raisons qui ont poussé Sophie la chaudasse à se jeter sur Mark le moine lors du mariage. Le salopard se paradait alors au bras de sa nouvelle conquête. L’ego de Mark a mal.
Page 91 : Mark a laissé Sophie seule pour aller aider un voisin. Sophie découvre les émeus. Et prend peur. Elle en a marre, elle veut s’en aller. Elle n’aurait jamais dû venir…Je décide que Sophie n’a même plus l’excuse des hormones. Sophie est une cruche.
Page 99 : Mark est de retour, ou plutôt l’égo bafoué de Mark est de retour, et s’insurge du fait que Sophie ne l’avait pas prévenu qu’elle lui sautait dessus pour faire bisquer son ex.
Page 100 : J’ai envie de souffler à Sophie de lui répondre que l’argumentaire « je suis une pauvre femme délaissée et malheureuse » ne marche pas comme technique de drague, mais cette dernière nous explique qu’elle a simplement perdu ses moyens à la vue du corps magnifique de Mark. Oui, parce qu’en fait, Mark Winchester est un alias de Hugh Jackman…
Page 107 : Sophie à sa mère au téléphone. Sa mère nous révèle sans le vouloir que Sophie est une vilaine menteuse. Elle a raconté qu’elle allait passer des vacances en Australie… 9 mois de vacances, c’est bien cela ?
Page 112 : Après un interrogatoire maternel en règle, Sophie appelle en catastrophe sa meilleure amie pour la supplier de ne pas révéler sa « condition » à sa chère maman. L’illusion fait vivre, ma belle. Maman n’est pas stupide, sinon elle n’aurait pas eu le droit à un dialogue de plusieurs pages dans un roman de la collection Horizon !
Page 114 : On apprend que le petit déjeuner dans le Queensland, c’est tomates/saucisses. Je vous annonce que ma carrière de reporter ne passera pas par des enquêtes sur le terrain. Moi pour le petit déj’, c’est thé/tartine, bande de primitifs!
Page 116 : Le verbe « bisquer » fait son grand retour. Sophie veut une discussion et supplie Mark de ne pas l’interrompre avant qu’elle ait fini de lui dévoiler que si elle a eu « une aventure » c’est parce qu’il était « tellement beau ». Sophie est une argumentatrice hors paire !
Page 122 : Le passage dans la brousse/la plaine/au milieu de nul part. les héros se racontent leur enfance. Mark répare une clôture avec son corps somptueux (Hugh Jackman je vous dis !) tandis que Sophie l’observe, le regard dissimulé sous son grand chapeau (Sophie, c’est Tata Yoyo).
Page 126 : Sophie a appelé son ventre « petite fève ». La VF casse un peu l’effet escompté je pense. Je pousse un râle de douleur à force de lever les yeux au ciel.
Page 129 : Le salopard et le kangourou sont évoqués dans la même page. Aucun lien apparent, mais ce tour de passe-passe littéraire vaut bien une évocation ici.
Page 137 : Les héros se racontent leur vie. Mais de discussion sur le mode « alors le bébé naitra en Angleterre, tu le prendras pour les vacances et il portera nos deux noms », pas la moindre évocation…
Page 141 : Ce livre, c’est Martine à la ferme. Sophie découvre les chiens, les chevaux, les vaches…
Page 159 : Chapitre 8. Mark a décidé d’emmener Sophie dormir à la belle étoile.
Page 162 : Sophie n’a jamais vu d’étoiles (à Londres, elles ont disparu), Mark lui montre la constellation de la Grande Ourse (qui ne se voit pas dans l’hémisphère sud) et un satellite (qui est sans doute la chose la plus romantique qui soit).
Page 163 : Sophie repense sa vie dans les terres désertes du Queensland, éblouie par l’intelligence de Mark et la lueur de la Grand Ourse sans doute…
Page 165 : On aborde ENFIN la question de l’enfant à venir et l’objet initial de la visite. Il était temps.
Page 167 : Sophie imagine sa vie sans les étoiles, sans les émeus, sans Mark (dans cet ordre s’il vous plait).
Page 168 : Sophie veut que Mark la prenne dans ses bras
Page 170 : Mark remporte le prix de la réplique la plus sexy avec son « Moi aussi, je perds tous mes moyens avec toi ».
Page 174 : Sophie reste.
Page 176 : Sophie sera décoratrice d’intérieur.
Page 177 : Mark et Sophie vont jouer au papa et à la maman.
Page 178 : Il est décidé que la chambre conjugale sera rose et rouge. Mark est gay.
Page 190 : Un problème survient. Sophie part à l’hôpital. Suspense de folie.
Page 193 : Sophie a une belle poitrine (on avait oublié à quelle point cette femme était un bombe).
Page 194 : Sophie a perdu le bébé.
Page 197 : Sophie quitte Mark.
Page 199 : La vie de Sophie est finie. C’est elle qui le dit, pas moi… gna, gna, gna…
Page 205 : La mère de Sophie a un instinct maternel de sniper. Elle a senti que sa fille allait mal. Mark lui annonce la mauvaise nouvelle, ainsi que la séparation.
Page 206 : La mère de Sophie a un doctorat en psychologie elle aussi. Elle a une « discussion » avec Mark. Je suis pleine de confusion. C’est quel type de « discussion » ?
Page 212 : Sophie sort de l’hôpital et part pour l’aéroport.
Page 213 : Mark aime Sophie.
Page 214 : Sophie aime Mark. Elle reste avec lui. Ils vivront avec plein d’animaux et plein d’enfants.
Fin.
Je referme le livre, en sueur.
214 pages… Une histoire avec du suspense de malade. Des héros beaux. Un pays où les étoiles brillent dans le mauvais hémisphère. Une démission d’un boulot à Londres qui ne sera jamais évoquée… J’aime (en vrai, il reste du champagne d’hier, ça fait tout passer le bon champagne).
Tous mes vœux de lecture pour 2011!
Tam-Tam
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