Archives Mensuelles: mai 2012
Soutien-gorge rose et veston noir
J’aurais aimé me retenir et vous sortir cette chronique le 1er Juillet. J’aurais alors eu tout un pitch avec Canada Day, son hymne, ses festivités, j’aurais ensuite ouvert mon discours sur le pays entier, ses joueurs de hockeys, ses bucherons, ses clichés ; et j’aurais enfin conclu avec mon livre, ses différents niveaux de lectures, ses héros.
Mais je suis trop impatiente et il m’est impossible de garder tout cela pour moi plus longtemps car Soutien-gorge rose et veston noir est … un OVNI ! Chi-Chi appellerait cela une exception qui confirme la règle, j’avais envie d’OVNI. Et puis le livre vient d’ailleurs, alors c’est finalement plutôt à propos comme référence !
Le décor est planté à Montréal. Antoine et Juliette sont les meilleurs amis de Chloé, recherchiste pigiste. Dans leur jeunesse, tous trois ont signé le « manifeste du célibat ». Aucun d’entre eux ne croyant en l’amour, ils avaient décidé de montrer à tous que l’on peut être célibataire et épanoui/heureux de l’être. Mais lors d’une épluchette d’août, alors qu’une amie commune annonce ses fiançailles, Chloé se remet en question. Elle n’est finalement plus si épanouie que ça de ne pas savoir ce que c’est d’être en amour.
Là normalement, vous avez des questions à me poser :
C’est quoi recherchiste pigiste ? (Une documentaliste freelance) C’est quoi une épluchette d’août ? (Une soirée d’août où les convives épluchent du maïs avant de le déguster) C’est quoi tomber en amour ? (Tomber amoureux)
Histoire qui nous raconte donc la petite vie de Chloé, qui a décidé qu’elle voulait trouver l’amour. Et comme le monde est bien fait, elle va rencontrer Simon, dont elle était amoureuse en primaire. Simon est parfait. Il est beau, il est blond, il est gentil et charmant. Et alors que Chloé découvre le bonheur d’une relation, elle s’interroge. Ce n’est vraiment « que » ça l’amour ?
Il y a sa famille, un peu exubérante, profondément aimante. Sa mère qui fut jadis une star de feuilleton TV, qui propose des martinis comme d’autres proposeraient des cafés/thés. Son père, calme, amoureux, solide. Et sa petite sœur, qui a tout fait parfaitement : un mariage parfait à un mari parfait, des jumelles parfaites dans une maison de banlieue parfaite.
Et il y a ses amis, comme Marcus, la grande folle complètement gay qui collectionne les boa à plumes. Il vit en colocation avec Juliette, artiste maudite un peu mélancolique, qui jusqu’à peu, collectionnait les petits amis pourris (sans jamais être amoureuse, manifeste oblige). Et Antoine… ahhh… Antoine. Je soupire rien qu’à l’évoquer. C’est le grand brun qui sort avec tout ce qui bouge, l’homme charmeur au regard de braise. Pour lui, le manifeste, c’est une seconde nature. Il a des théories sur tout et surtout ce qui sert sa cause. Il croit que l’amour ne peut pas exister et encore moins durer. Pour lui, les gens qui cherchent l’amour cherchent à être surpris et les gens fidèles ont renoncés à être surpris. Pourtant, il est aussi l’ami fidèle de toujours, là quand on a besoin. Il se targue d’être un homme sans cœur, pourtant ce cœur… ahhh… je défaille…
Mais parler plus serait spoiler. Et il ne faut pas spoiler hein ?
Je vous ai laissé un mois pour vous procurer le livre avant le C-day. M’est d’avis que vous allez aimer !
Bonne lecture,
Tam-Tam
PS1 : Un dernier mot avant de rendre l’antenne… Je remercie chaudement Karine, pour sa recommandation et son soutien linguistique et Yueyin pour m’avoir fait parvenir le livre.
PS2 : petit lexique made in Karine !
4 et demi : c’est un appart de 4 pièces plus une salle de bain
Une situation plate : c’est une situation embêtante, tannante
Se faire accroire : se convaincre de quelque chose et se croire soi-même
La SAQ : le seul endroit autorisé au Québec pour vendre de l’alcool, à part certaines épiceries, qui vendent aussi du vin cheap!
La patate : c’est le cœur
Garrocher : lancer avec force, un peu n’importe comment, que ce soit un objet ou une idée.
Niaiser : (peut avoir plusieurs sens) Tu me niaises? C’est quand quelque chose paraît tellement fou qu’on se demande si la personne ne se moque pas de nous. Niaiser peut aussi vouloir dire déconner
Toutoune : grassouillet
Le Cégep : le « Collège d’Études Générales et professionnelles ». On y va deux ans au général (qui mène à l’université) entre le secondaire et l’université. Il y a un an d’école de plus qu’en France avant d’entrer à l’université
Un pichou: c’est définitivement très laid. L’expression, c’est être laid comme un pichou!
Poche : plate, tannant. Et oui, ça pourrait être comme « bête », mais plus populaire
Être une petite nounoune : c’est être une nunuche, une gourdasse. Mais des fois, c’est aussi un terme un peu affectueux, tu vois… Quand quelqu’un fait une connerie, on peut dire, t’es ben nounoune, quand c’est une copine.
Jobine : c’est un petit job alimentaire, qui ne paye pas et pour laquelle on est pas formé. Genre travailler dans une supérette ou Mac Do
Jouer aux dards : c’est jouer aux fléchettes
Ouache : beurk
Schnoutte : c’est une façon gentille de dire « merde ». C’est d’la schnoutte, ça veut dire que c’est pas bon, cheap. Peut s’utiliser aussi dans le sens de « mensonge désobligeant » dans « Pffff… ce qu’il te raconte, c’est d’la schnoutte ! »
Marde : merde
Mox : un enfant
Achalant : c’est chiant, mais plutôt comme une mouche qui nous tourne autour. Fatigant, gossant…
Her best worst mistake
The paid companion – Un alibi de charme
Je réalisais assez récemment que si Chi-Chi et moi sommes souvent d’accord à propos d’un livre, d’un auteur ou d’un héros, nos listes respectives de livres chouchous préférés d’amour à la folie sont quelques peu différentes.
Argument donc qui veut qu’on aime les mêmes auteurs et les mêmes livres, mais qu’on finisse par avoir un Top 15 différent.
Mais aujourd’hui, mon Amanda Quick préféré a l’honneur de faire partie de LA liste – oui, encore, je sais ! Et c’est grâce à cette liste que vous avez le droit aujourd’hui en exclusivité à mon ode personnelle à Arthur et Elenora.
En effet, au moment de poster l’article n° 200, je me suis donné une deadline. Je me suis imposée de finir de chroniquer chacun des livres qui y était mentionné. Et procrastineuse, je le suis peut-être, mais une poltronne devant la tâche, jamais ! On me dit en régie qu’il ne restait « que » trois livres dont nous n’avions pas parlé, je proteste. La modestie de la tâche n’enlève pas la grandeur de mon implication…
Mais revenons à Arthur. Et Elenora.
Sir Arthur Lancaster (rien que ça) est connu pour son sens des affaires (il transforme tout ce qu’il touche en une affaire juteuse) et son flegme nonchalant (oui, Lapalisse est parmi nous aujourd’hui). Au début de notre histoire, sa fiancée est en train de fuir avec un poète. La pluie et l’orage se déchainent sur les routes anglaises et, alors que le père de la jeune dinde espère le voir grimper sur un fringuant destrier et partir bravement sauver sa fille, sa réputation et par là même leur union, Arthur s’installe confortablement à la table de bridge de son club et souhaite bonne continuation à tout ce beau monde. Il ajoute que, tout bien réfléchi, la prochaine fois qu’il envisagera le bliss marital, il ira directement se fournir dans une agence pour les dames de compagnie, puisqu’à la vérité, on demande aux dames de compagnie les exactes qualités que l’on exige des femmes que l’on épouse.
L’eau a passé sous les ponts, et nous redécouvrons Arthur dans le bureau de la très comme il faut agence Goodhew et Willis. Officiellement, ce dernier recherche une dame de compagnie pour sa tante. Officieusement, il cherche une jeune fille qui se fera passer pour sa fiancée (oui, parce que ce serait bête de laisser une bonne idée se perdre). Elenora entre comme une tornade dans le bureau, Arthur sait alors qu’il a trouvé chaussure à son officieux pied.
Mais pourquoi vouloir une fausse fiancée ? C’est pourtant simple mes petits agneaux, depuis ses fiançailles rompues, Arthur est de nouveau sur le marché du mariage. Et avec son titre, sa fortune, sans parler du fait qu’il jouisse d’un physique plutôt correct, n’est pas grabataire et possède encore toutes ses dents, il constitue une pièce de choix, une sorte d’espadon plein d’œufs juste avant les fêtes.
N’en déplaise à notre cher Arthur, qui a malheureusement autre chose à faire cette saison que des courbettes aux mamans arrivistes et des sourires aux jeunes filles en fleurs. Cette saison, Arthur a une mission, un mystère à résoudre et une vengeance à accomplir. Autant dire qu’il est overbooké jusqu’à nouvel ordre et qu’Elenora est engagée pour faire barrage et servir de diversion tandis qu’il s’affaire tranquillement à la résolution de meurtres quasi-mystiques. Une fois la vengeance menée à bien, Elenora pourra collecter son pactole et disparaître de la vie publique londonienne.
Bonne lecture,
My stubborn heart
Pour l’amour de la romance, je continue mon exploration des genres improbables qui ne m’attiraient pas plus que ça a priori… Après le steampunk et la saga, je vous présente la romance chrétienne.
Eh bien oui, lecteurs, vous n’imaginiez pas qu’une chose pareille pouvait exister ?
Mais si, la religion a bien compris que les livres étaient un moyen de propager son message, il était logique que des auteurs s’intéressent à un marché aussi florissant que la romance.
Et comme je ne recule devant rien, je me suis jetée à l’eau pour lire My stubborn heart de Becky Wade.
Avant de commencer, soyons bien clairs… Il n’y a aucun sous-entendu ou jugement de valeur dans ce qui va suivre ! Ce livre étant recommandé par Kristan Higgins elle-même, je l’ai lu en étant parfaitement déterminée à aimer ce que j’y trouverai. Enfin, dans la mesure où c’était une bonne romance, évidemment !
Bon mais alors, c’est quoi, une romance chrétienne ? Eh bien c’est tout simplement une romance où les personnages (enfin surtout les héros, les autres peuvent aller en enfer c’est moins grave) vivent selon les principes de l’église (ou s’y efforcent, on accepte aussi les brebis égarées). Comprendre, ils vont à l’église, étudient la Bible, et, dans le contexte de la romance, je sais bien que la question vous brule les lèvres, il ne se passe rien avant le mariage. Cela veut dire que la religion fera partie des conversations et que nos héros s’interrogent sur la place de Dieu dans leur vie, et sur l’influence qu’il exerce sur eux, cela veut dire que les préceptes chrétiens seront au cœur des problématiques qu’ils devront affronter.
Vous connaissez cette théorie qui veut que la psychanalyse ait pris la place de la religion dans notre vie moderne ? Eh bien pour ces héros là, point de psy mais un pasteur. Et au final, exactement les mêmes problèmes que ceux de n’importe quel autre héros, et la même réponse, avec simplement une justification un peu différente ! Autant dire que, mentions de la Bible mis à part, rien ne différencie ce livre de n’importe quelle « small town contemporary romance »…
Kate, la petit trentaine et une grand-mère récemment veuve, prend un congé sabbatique pour aller retaper la demeure ancestrale, dans une petite ville de la côte Est où elle n’a jamais mis les pieds. Elle laisse donc Dallas et ses soucis derrière elle et prends la route, grand-mère sous le bras, pour aller passer trois mois à arracher du papier peint et poncer des planchers qui n’ont pas vu un balai depuis 50 ans.
Un seul petit souci, Kate, malgré tout son enthousiasme, n’a jamais termine (ou commencé, c’est au choix) ses études de plombier/maçon/charpentier/électricien/déménageur. Sa grand-mère (encore elle, vous verrez que l’on n’a pas fini d’en entendre parler, en vieille dame qui se respecte, elle se mêle toujours scrupuleusement de ses affaires) a donc engagé Matt Jarreau pour aider au gros-œuvre…
Remarquez, Matt non plus n’a pas son diplôme, mais quand on est un homme, un vrai, fort et viril avec une ceinture à outils, on apprend sur le tas. Et de préférence, on cache un lourd secret sous la casquette de baseball que l’on porte vissée au crâne (Sauf quand on salue une dame. Là, on enlève toujours la casquette. Mais on a le droit de la remettre après, pour que la dame en question ne devine pas trop quel est ce lourd secret qui se cache sous la casquette. Et ce n’est pas une calvitie, je vous rassure !).
Evidemment, quand, comme Matt, on est une ancienne star du hockey qui a tout plaqué sur un coup de tête suite à la mort tragique et prématurée de sa jeune épouse, le secret est moyennement bien gardé. Comme Kate ne tarde pas à le savoir !
Or, Matt, non content de s’être recyclé en plombier/maçon/charpentier/électricien/déménageur, s’est aussi transformé en ermite. Une situation intolérable pour toute vieille dame qui se respecte et qui, si vous avez bien suivi ce que je disais plus tôt, ne songerai même pas à se mêler de ce qui ne la regarde pas.
Est-il besoin de continuer à vous en dire davantage ou l’intrigue hautement complexe et subtile de cette histoire commence-t-elle à se dessiner sous vos yeux ?
Par un hasard tout à fait extraordinaire, il se pourrait bien que Kate et Matt finissent ensembles. Mais ce serait vraiment une coïncidence incroyable, vous avouerez…
Trêve de plaisanteries… J’ai vraiment aimé My stubborn heart! Mais, car il fallait bien un mais, un détail m’a chiffonnée… Je vous l’ai dit, rien avant le mariage. Soit. L’absence de scènes sexy ne me perturbe pas, je ne les trouve pas toujours essentielles à la réussite d’une histoire. Mais ce qui me dérange plus, c’est l’absence totale de question sur le sujet !
Tant qu’à lire une romance chrétienne, c’était LA question que je me posais… Sans qu’il soit question de jugement de valeur, cela ne peut pas être simple et évident d’appliquer au quotidien dans nos sociétés occidentales des préceptes religieux vieux de 2000 ans, souvent vus comme rétrogrades et coincés.
Alors oui, Dieu est au cœur de la vie de Kate, mais dans une Amérique moderne, j’ai du mal à croire qu’aucun des hommes qu’elle peut fréquenter (et elle en fréquente un autre pendant quelques chapitres d’ailleurs, et il n’est pas chrétien !) ne lui ait jamais posé la moindre question, n’ai jamais essayé de la convaincre. Matt, de son coté, n’est pas franchement un modèle de rigueur religieuse au début de leur histoire (heureusement, Kate est là pour le remettre sur le droit chemin)…
Et pourtant, rien. Serait-ce pour ne pas mettre de mauvaises idées dans l’esprit des jeunes filles innocentes? Ou simplement une volonté d’éviter un sujet délicat? Mystère… J’ai donc trouvé dommage que rien ne soit dit sur le sujet, qui est pour moi crucial car emblématique de la difficulté de la romance et de la religion aujourd’hui.
My stubborn heart est cependant une romance toute en douceur et en délicatesse, une romance qui prend son temps et sait provoquer l’émotion. Un exercice qui aurait été parfaitement réussi pour Becky Wade si je n’avais pas été frustrée par l’absence mentionnée plus haut, mais un succès tout de même.
Bonne lecture,
The shop on Blossom Street – Un printemps à Blossom Street
Il était donc de circonstance que je vous parle d’un livre qui se passe à la belle saison. Je sais, c’est un peu capillotracté, disons que le titre est de circonstance voilà tout : Un printemps a Blossom Street.
Pour celles qui suivent et qui auront donc les félicitations du Conseil princier en fin d’année, ce livre fait partie de THE liste. Celle qui vise à convertir les masses à la romance. Et comme tous les livres proposés dans cette liste, le livre de Debbie Macomber est un ouvrage unique qui permettra aux néophytes de découvrir une facette particulière de la romance avec un R bien rose.
Quel est cet aspect ?
Bien souvent il est question d’un couple. Que l’histoire soit racontée du point de vue de la femme, de l’homme ou d’un narrateur omniscient, le couple ne reste pas moins au centre du débat. Pour ma part, je confesse un penchant plus qu’avéré pour les héros inoubliables qui me font soupirer à la moindre mention de leur nom (ici, ici ou encore ici).
Mais la femme n’est pas en reste en romance, loin de là, et ce roman qui nous conte le printemps de Lydia, Alix, Jacqueline et Carol a définitivement été écrit sous le signe de la femme.
Le postulat de base : 4 femmes, 4 passés chargés à leur manière, 4 âges et attentes de la vie différents, 4 catégories socioprofessionnelles (employons les grands mots), 4 héroïnes que tout sépare, mais qui un jour, pour une raison qui leur est propre, se retrouvent autour d’un tricot « Au fil des jours » (en VO, a Good Yarn), boutique spécialisée que vient de s’ouvrir dans Blossom Street.
Carol est mariée. Elle vient de mettre en pause sa brillante carrière professionnelle car son mari et elle souhaitent avoir un enfant. Ils essayent depuis un moment sans succès. Ils en sont à présent au stade angoissant des traitements et autres protocoles de fertilité. Pour mettre toutes les chances de leur coté, Carol a arrêté de travailler (trop stressant), elle mange sain (my body is a temple) et concentre toute ses énergies sur son objectif procréatif (elle pense bébé, dort bébé, lit bébé). Ainsi lorsqu’elle aperçoit dans la boutique l’offre de cours de tricot pour une couverture pour bébé, elle y voit comme un signe, et s’inscrit.
Jacqueline est elle aussi mariée, mais son mariage va mal. Et son fils, qui s’est marié avec une femme qu’elle désapprouve complètement, vient de lui annoncer qu’ils attendaient un enfant pour l’été. Jacqueline n’arrive pas à contenir son amertume et sa colère froide de voir qu’en plus de son mari, elle perd a présent son fils au profit d’une paire de jambes et d’un décolleté plongeant. Bien décidé néanmoins à être la meilleure grand-mère possible, et espérant ainsi pouvoir être de nouveau l’épaule réconfortante quand le mariage se décomposera (dans un avenir très proche, elle en est persuadée), elle s’inscrit au cours pour réaliser la couverture pour son premier petit-enfant à naitre.
Alix est une jeune fille au passé compliqué. Très tôt dans sa vie, son père a disparu pour ne plus revenir et vers l’âge de 10 ans, elle a été mise en famille d’accueil suite à l’incarcération de sa mère. Après les familles d’accueil, il y a eu la rue et aujourd’hui, elle mène une existence assez précaire entre son travail dans un magasin de vidéos du quartier et sa colloc’ dans un taudis pas vraiment aux normes. Alix, c’est la rebelle, la jeune fille un peu paumée qui ne sais plus vraiment à quoi ressemble une main tendue. Alors, le cours de tricot, c’est par impulsion qu’elle s’y est inscrite, y voyant l’opportunité d’utiliser les heures de cours dans le cadre d’une peine qu’elle a récolté il y a peu.
Enfin, il y a Lydia, la propriétaire de la boutique, vainqueur par deux fois d’un cancer, en partie grâce au tricot et en grande partie grâce à la force vitale que lui transmettait son père. Depuis la mort récente de ce dernier, Lydia avait besoin d’un objectif qui marque son entrée dans la vie « normale ». Ce qu’elle en connaissait jusqu’à présent se résume presque à son combat contre la maladie. « Au fil du temps » est donc sa déclaration de vie. Et alors qu’elle ouvre pour la première fois ses portes, elle espère réussir à partager son amour pour le tricot et les aiguilles et que ses élèves sauront découvrir dans cet acte presque anodin un moyen de partager leurs problèmes, calmer leurs nerfs, trouver la force de rester optimiste, tourner la pages sur les difficultés, et bien plus encore.
Ces 4 femmes, je les ai suivi au fil des pages, si bien qu’à la fin, j’avais moi aussi l’impression d’avoir 4 nouvelles amies. C’est là tout le talent de l’auteur. De ces 4 personnages tous différents, elle a créé un groupe uni devant l’adversité. Chacune de ces femmes va évoluer, apprendre des autres, découvrir l’amour (oui, parce que c’est une romance quand même). Jacqueline, Alix, Carol et Lydia vont toutes ressortir transformées du cours et en tireront bien plus qu’une capacité à enchainer les mailles à l’envers et à l’endroit…
Bonne lecture,
Tam-Tam
The learning curve
The summer of you
Mais aujourd’hui, je couine, je me lamente, je pleurniche, je piaille et je tempête parce que le mars que j’ai mangé (comprendre le livre que j’ai lu) était un Snickers.
J’aime les Snickers, mais je voulais un Mars.
Avant d’avoir perdu tout à fait les 4 lecteurs qu’il me reste, je vais vous expliquer.
Il y a peu, je découvrais Kate Noble et son « Follow my lead« . Rapport au fait qu’il était question de l’appétissant Jason, j’avais lu le livre avec plaisir (malgré un retour acide portant le nom de Sarah). Enfin, considérant que l’ami Jason avait une sœur qui m’avait fait mourir de rire, j’étais prête à risquer l’indigestion chocolatée et me suis presque immédiatement plongée dans « The summer of you ».
Vous l’avez donc compris, une fois encore, j’ai abordé une série dans le désordre le plus total, mais ce n’est pas de ma faute, c’est parce que je n’envisage plus le temps comme « a non linear, non subjective viewpoint, but more like a big ball of wibbly-wobbly, timey-wimey… stuff » (en français : une simple progression de cause à effet, mais en vérité d’un point de vue non-linéaire, d’un point de vue non-subjectif, c’est plutôt une sorte d’énorme boule où le temps s’enchevêtre, dans un méli-mélo très complexe). Mais je m’égare à nouveau…
Donc, maintenant que je me suis bien justifiée d’avoir lu cette série dans l’anarchie la plus totale, et que vous ne savez toujours pas pourquoi ce livre est un Snickers et pas un Mars, si j’en revenais à mon propos au lieu de me disperser ? Hein ?
J’ai donc ouvert l’histoire de Jane en me disant que cette jeune femme pleine d’esprit et à l’humour épistolaire n’était pas sans me rappeler JQ dans ses plus beaux moments, et bah non, dans son histoire à elle, c’est une pauvre petite chose au bout du rouleau.
Dès lors, Jane est persuadée qu’elle va passer un été horrible entre les souvenirs, l’absence de son frère et les potins du village. Mais c’est sans compter sur le nouvel habitant du cottage au bord du lac, Byrne Worth.
Byrne a cette aura de l’homme blessé que j’affectionne. Héros de guerre, il en est revenu avec une canne, un caractère d’ermite acariâtre et un gout prononcé pour la solitude. Appelez cela le charisme Dr. House, mais c’est exactement le genre de héros qui me fait swooner à la lune d’ordinaire (surtout lorsque ma dernière relecture audio n’est autre que When the beauty tamed the beast).
Lui-même pourvu de quelques blessures, ils vont en présence l’un de l’autre pouvoir être enfin libérés du poids qui pèse sur leurs épaules respectives. Une histoire de voleur des grands chemins va les aider à se rapprocher, la torpeur de l’été fera le reste…
- détail numéro 1 : Jason n’est qu’un sale égoïste pourri gâté et, très honnêtement, si j’avais lu ce tome avant « Follow my lead », jamais je n’aurais eu envie de découvrir l’histoire de Jason.
- détail numéro 2 : Jane n’est pas drôle. Même lorsqu’elle fait bonne figure. Même en réfléchissant bien. Entre elle et son frère, c’est lassitude et technique de l’autruche. Une relation finalement très normale, mais qui va contredire ce qu’on en découvre par la suite. Incohérence quand tu nous tiens…
- détail numéro 3 : Voir Jane se baigner toute nue dans un lac. Même au beau milieu de la nuit alors que la maisonnée ne dort pas encore… Pas. Crédible. Du. Tout.
- détail numéro 4 : Se baigner dans un lac toute nue au début du mois de septembre dans le nord de l’Angleterre !!!!!!!!! (bon, je sais, il y a des warriors, mais statistiquement, une lady bien comme il faut n’en fait sans doute pas partie)
Bonne lecture,
Tam-Tam
Fever, la saga
Puis revenons au sujet qui nous intéresse cette semaine. Maintenant que le suspens a bien eu le temps de monter depuis jeudi dernier, je peux vous avouer la vérité.
- L’enthousiasme collectif autour de cette saga. C’est bête mais moi ca me fait fuir… En plus du fait que c’est une saga of course.
- L’enigmatisme de Barrons, le personnage masculin. Tout ce silence, tous ces secrets… Il est utile de se parler dans la vie, ça évite de faire des bêtises. Et là, Mac et Barrons nous en offrent quelques beaux exemples. Barrons exige de Mac sa confiance sans rien lui donner en retour. La lectrice que je suis n’a pas trouvé ça sexy, juste horripilant.
- La noirceur dans l’ambiance générale. Ca tombe mal, c’est bien plus de l’urban fantasy que de la romance, et ce n’est pas un genre particulièrement réputé pour ses petits poneys roses à tous les coins de rue. Ici, ça serait plutôt des monstres gluants à tous les coins de rue.
- La fin épouvantable du tome 3. Traumatisée je suis.
- La complexité incroyable de l’univers créé par KMM, des détails cachés partout, des twists surprenants et un final grandiose qui m’a tenue en haleine pendant 200 pages…
- L’évolution du personnage de Mac, même si j’ai détesté la voir souffrir autant. De Mac 1.0 à Mac 5.0, comme elle le dit si bien elle-même, chaque tome correspond à une étape de son évolution. Et pour ceux qui sont agacés par son coté poupée Barbie du début, point d’inquiétude, cela ne dure pas !
- Le personnage de Barrons une fois qu’il se révèle. (à partir du tome 4 donc.) Parce que là… Pfiouh !!! Il fait un peu chaud ici, non ? Non ? Si si, je vous assure… Il aura fallu le temps mais je reconnais qu’il en valait la peine.
- Retrouver mes highlanders, même si ce fut bref. Savoir ce qui se cache derrière chacun d’eux et espérer lire un jour l’histoire de Christian. Et de Ryo. Et de Dani. Ca tombe bien, c’est prévu…