Les livres d’aujourd’hui sont d’un genre particulier. Vous qui êtes des machines de déduction, formés chez les meilleurs scénaristes hollywoodiens, à coup de série à suspense et de thrillers, vous savez. Vous savez que les six livres de cette photos sont des bandes dessinées. Et comme vous avez la vue d’un lynx et le flair d’un basset, vous avez vu que ces six ouvrage avaient des titres…. très appropriés en ces lieux!
Six BD dont les titres crient « amour » « gloire » et « beauté » mais comme certaines autres couvertures en leur temps, ces six bandes dessinées racontent-elle une histoire à la hauteur de leur titre?
C’est un challenge que je me propose de relever aujourd’hui pour vous (abnégationeuse que je suis).
Commençons dans l’ordre (de haut en bas, de gauche à droite) :
Love Blog par Gally et Obion
Il était une fois Gally, jeune fille du sud souriante, et Obion, breton un peu ours, mais tendre à l’intérieur. Gally et Obion se rencontre, l’amour les foudroie et les voilà filant le parfait amour.
Sauf que nos deux tourtereaux vivent aux antipodes et se lamentent de ne pouvoir se voir. Ils créent donc un blog pour se raconter à quel point ils s’aiment en attendant de pouvoir nager dans l’arc en ciel à paillettes du bliss amoureux.
Ici, le titre, la couverture, tout évoque l’amour. Et c’est bien ce que le lecteur trouvera à l’intérieur, tout à la fois plein d’humour et graveleux. C’est l’amour rose paillettes avec les scènes qui font rougir. Parce que lorsque le couple s’aime, il s’aime dans tous les sens du terme.
C’est authentique, c’est drôle, j’aime cette BD!
Titre et couverture: 5/5
Histoire: 4/5 (c’est réservé aux adultes avec poutres apparentes, ça tue la romance parfois)
L’amour par Bastien Vives
Certains disent que c’est l’auteur qui monte. Perso, je l’ai découvert il y a plusieurs années, et il n’a jamais quitté les présentoir depuis « Un gout de chlore », donc de là à dire qu’il monte…
Mais passons. « L’amour », c’est le 3ème opus d’une série publiée chez Shampooing, qui rassemble des titres comme « Les jeux vidéos », « La blogosphère », et plus récemment, « La guerre » et « La bande dessinée ». Chaque opus se penche de manière humoristique sur le domaine qu’il étudie.
Sauf que ceux qui croyaient trouver dans les ouvrages de Bastien une vision édulcorée et pleine de bons sentiments pourront repasser. C’est un humour parfois noir, souvent ironique et toujours très pertinent dans sa vision. L’amour parfois, c’est petit, mesquin, horrible et pas romantique pour deux sous.
J’ai lu « L’amour » avec le prince à mes cotés, j’ai poussé de hauts cris, ai ri comme une baleine. Il en a posé son jeu vidéo et l’a lu par dessus mon épaule.
Titre et couverture: 5/5 (on a quand même un arc en ciel!)
Histoire: 3/5 (mais qu’est ce que c’est bon) (et le prince est d’accord)
Mélusine – Philtres d’amour par Clarke et Gilson
C’est un des premiers tomes (le 5) d’une série qui en compte une vingtaine. Et malgré les années qui passent, je ne me lasse pas. Mélusine, d’abord, elle est rousse (comme une certaine princesse de ma connaissance!), ensuite, elle est brillante (comme tous mes amis, je ne m’entoure que de gens brillants, non mais!) mais elle a néanmoins son lot de problèmes, tels une patronne pénible mais intouchable (puisque intangible) des études à mener en parallèle (avec des camarades de classe un peu boulets)…
« Philtres d’amour » ne nous raconte pas comment notre sorcière rencontre l’amour, mais sert plutôt de fil conducteur à ce tome. De l’apprentissage aux conséquences des filtres, rien n’est épargné à la sorcière.
Titre et couverture: 3/5 (Mélusine est seule, et la chimie ne fait pas tout en amour haha)
Histoire: 2/5 (mais c’est du bon, du pour enfant et parfois on a pas besoin de happy-end romantique pour aimer un livre, même chez les princesses)
Le Bestiaire amoureux – L’age où l’on est mort par Joann Sfar
La seule et unique série FINIE de l’auteur. Tous les lecteurs de BD ici bas comprendront l’importance de ce détail (message personnel à Mr. Sfar : si vous pouviez finir vos séries en cours avant d’en commencer d’autres, ce serait über top, bien à vous, Tam-Tam).
Donc « Le bestiaire amoureux » raconte les histoires d’amours croisées (et parfois contrariées) d’une bande de créatures fantastiques. Il y a Richard le loup-garou tombeur de ses dames, il y a Aspirine, Edmundo le vampire, et surtout Fernand (vampire lui aussi) qui est amoureux. Sauf que c’est compliqué quand on est chauve, petit et rabougri…
Dans cette série, la romance est reine, mais de romance comme chez les princesses vous n’en trouverez point. Il sera question de couples, de sentiments changeants et pas de happy-end, non que la fin soit triste hein, mais Fernand reste seul avec ses sentiments…
Titre et couverture: 4/5 (un couple de vampire, un clair de lune amoureux, l’ambiance est là)
Histoire: 2/5 (je suis une princesse, je veux un happy-end) (mais la série est très bonne ET complète)
Pico love par Dominique Roque et Alexis Dormal
Pico Bogue, c’est ma découverte BD anti-grisaille, anti-déprime et anti-fatigue. C’est le rayon de soleil en image que je relis parfois, quand la journée a été rude ou que la météo est contrariante. En plus, Pico, c’est un duo d’auteur adorable rencontré il y a 3 ans et qui n’ont pas sourcillé en voyant arrivé une princesse sautillante, complètement intenable à l’idée de rencontrer l’auteur de sa BD préférée du moment.
Au-delà du fait que je vous recommande vraiment de tous les lire, j’ai choisi ce tome… Bon, disons que le gros cœur rouge sur la couverture et le titre ne me donnait pas trop le choix.
« Pico Love », c’est comme les trois premiers opus, un enchainement de petites scènes où il est question de Pico, de sa soeur Ana Ana, de leurs parents, des amis de l’école, de Papic et Mamite et de la vision du monde à travers les yeux des enfants sages.
Mais par sage, comprendre plein de maturité et de recul sur les choses, avec cette note d’humour et de ridicule dans l’innocence dont savent tellement faire preuve les enfants. Vous ajoutez à cela un trait efficace et léger, une aquarelle gracieuse et vous tombez amoureux…
(oui, je suis fan, cela se sent hien?)
Titre et couverture: 5/5 (un gros cœur rouge plein de looooove)
Histoire: 3/5 (il n’est pas vraiment question de la rencontre amoureuse de deux enfants. Mais les sentiments vont au-delà non?) (comment cela je suis de mauvaise foi?)
Lou – Idylles par Julien Neel
Le petit dernier. Encore un peu jeunesse, mais tellement doux et sucré. Dans ce 4ème tome des aventures de Lou, nous découvrons la blondinette et ses trois amies en vacances au bord de la mer. Tandis que sa maman et Richard sont en tournée promo pour la sortie du nouvel opus des aventures de Sidéra (Cf. la maman de Lou est auteur SF). Et vous savez ce qui arrive avec l’été avec la chaleur, la langueur… Il sera question d’amitiés, de sentiments naissants et d’autres plus anciens, des hormones et de leurs impératifs, du questionnement adolescent et de l’avenir.
J’aime beaucoup voir Lou grandir. Au fil des tomes elle est passé d’une petite fille à une adolescente en plein développement. Et si clairement je ne souhaite jamais revivre la mienne (d’adolescence), voir celle de Lou en BD me rendrait presque nostalgique.
Titre et couverture: 4/5 (Lou qui saute dans une piscine, on a vu mieux pour nous vendre une idylle)
Histoire: 4/5 (il n’y a pas vraiment de fin fin. Oui, sinon il n’y aurait pas de suite haha) (mais cette série est une petite perle, à lire vraiment)
Petit bilan de mon étude en profondeur. Dans le monde de la bande dessinée, les vraies romances, ce n’est décidément pas sur le titre ou la couverture que je les trouverai! L’amour il en est souvent question, mais un homme qui rencontre une femme avec un happy-end à la fin… pas vraiment!
Mais n’ayez crainte, je m’en vais aller demander conseil à mon expert (mon libraire), lui saura me trouver les perles! Je reviendrai avec des titres, sans doute moins évocateurs, dont les histoire vous feront palpiter le cœur! Foi de princesse!
En attendant, tous ces ouvrages sont délicieux, à leur manière, je peux donc vous souhaiter une bonne lecture,
Tam-Tam
PS: Le barde me pardonnera cette adaptation très libre de ses mots : « If music be the food of love, play on ».