De l’anniversaire et de la romance avec du concours inside

2015-07-06 21.32.55

EDIT :

LES RESULTAT SERONT ANNONCES LE 28 JUILLET

RESULTS WILL BE ANNOUNCED ON JULY 28

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C’est l’été, il fait chaud (très chaud même pour certains de vous), et nous nous sommes dit que vous alliez bien avoir besoin d’un peu de lecture depuis votre transat – canapé – carré de pelouse – bord de piscine – coin de bac à sable, ne rayez aucune mention inutile…

Certaines de vous sont déjà au courant, il y a quelques semaines (gloups, comme le temps passe vite), j’ai eu la chance de rencontrer la très grande Eloisa James, lors d’une séance de dédicaces londonienne…

Et à cette occasion, notre chère auteur, à qui j’ai raconté ma vie, mes petites histoires, et surtout, notre bébé blog qui commence à se faire vieux (juste, comme cela en passant, 5 ans hier) (T. my dear, happy bloganniversaire to us, qui l’eut cru – pas moi c’est certain!) (et à vous tous, qui nous lisez, merci merci mille merci d’être encore avec nous contre vents et marées), je disais donc la très grande Eloisa à qui j’ai raconté ma vie, m’a généreusement offert trois exemplaires dédicacés de son dernier roman pour vous, chez lecteurs! Selon mon avis hautement expert, Four nights with a Duke est tout à fait un livre de circonstances, été, limonade et sieste au son des cigales en option.

Alors voila, nous sommes le 7 juillet, c’est l’été, il fait beau, et vous pouvez aller cliquer ici pour savoir ce que nous avons pensé de ce roman (si vous avez la flemme de cliquer, je vous le dit directement, j’ai adoré)…

Comme nous ne savons pas faire de concours, et qu’il fait trop chaud pour réfléchir, les règles sont simples :

Laissez nous un petit commentaire, il y a 3 exemplaires à gagner, qui seront tirés au sort de la main innocente de Sa Majesté le petit prince, le 17 juillet. Vous avez donc 10 jours pour participer, et je vous enverrai un exemplaire dédicacé de la plus belle plume de l’auteur elle-même (violette la plume)!

Bonne journée,

Love

Chi-Chi

Warm summer days are upon us, it is time for holidays, slowing down, and finally start reading those books you have been thinking of all year!

Some of you already know the story, but a few weeks (or months, but really, who’s counting?) ago, I met the lovely Eloisa James at a book signing in London! It was quite an event as you can imagine, and I told her all about me (she seemed riveted) (ahem), reading romance, loving her books, and of course our little blog.

By the way, this would be a good time to mention that this little blog turned 5 years old yesterday, I can’t believe we are still here, and you are still here, and supporting us! Thank you so much to all of you!

As I was saying, the very lovely Eloisa thought, as I do, that you all needed to read her last book, Four nights with a Duke. So she gave me 3 copies, all signed, to give to you!

Rules are simple, as always : just leave us a comment here, and we will randomly draw 3 names (well, His Majesty the Little Prince will anyway), on July 17th. You have 10 days, ready, set, go!

Have a great day,

Love,

Chi-Chi

Une femme dans la tourmente

(Réédition du 04/08/10)

Le livre dont je veux parler aujourd’hui est probablement l’une de mes premières « vraies » romances… Pour vous dire, le prix inscrit à l’arrière indique 37 francs! C’est un classique du genre, par une star du genre, réédité en VO comme en VF plus de fois que je ne me suis amusée à compter.

Quand je l’ai ressorti de son étagère, j’ai réalisé depuis combien de temps je ne l’avais pas relu. Au moins 4 ans je crois. Et pourtant, comme j’ai pu adorer ce livre!!! Mais, et c’est le cas pour de nombreuses romances lues en pleine adolescence, je réalise que mes goûts ont changé. Aurais-je autant aimé ce livre si je le découvrais aujourd’hui? Finalement, ce qui fait que l’on aime un livre, c’est autant le contexte dans lequel on le lit que la qualité de l’histoire elle-même.

Une femme dans la tourmente (Homeport) de Nora Roberts. Je l’ai ressorti de son coin, et je me suis mise à lire. Pas de doute, il a un peu vieilli. Comme moi. Je ne peux pas lui en tenir rigueur. Il me fait toujours rêver. Je n’ai pas du tant vieillir finalement!

Nous avons donc notre héroine, Miranda Jones, historienne d’art, travaillant comme experte pour l’Institut Stanford-Jones. Jones comme Miranda Jones, comme Elisabeth Stanford-Jones, son illustre mère, comme la ville de Jones Point dans le Maine où elle vit. Autant dire que Miranda n’est pas n’importe qui, et que dans le genre « pression familiale », elle en connaît un rayon! Surtout que Mme Jones mère n’est pas franchement chaleureuse, et qu’elle convoque sa fille pour expertiser une statuette datant de la Renaissance. Miranda accourt, cette expertise sera la consécration de sa carrière, et enfin, sa mère reconnaîtra sa valeur. Car oui, Miranda, bien qu’ayant dépassé l’âge de 15 ans, cherche l’approbation parentale. Et que personne ne vienne me dire que ce n’est pas réaliste, on peut avoir 75 ans et se désespérer d’entendre ses parents vous dire qu’ils sont fiers de votre réussite.

Voilà, la clé pour comprendre Miranda : l’apparence d’une femme forte, très belle et glacée, et à l’intérieur, une petite fille qui veut que sa maman l’aime.

Petit hic : l’expertise de Miranda est remise en cause, et lors de la contre-expertise, il s’avère que la statuette est un faux. Maman Jones n’est pas du tout, mais alors, pas du tout contente!!! Et Miranda refuse d’admettre qu’elle ait pu se tromper à ce point. Que s’est-il donc passé??! Cela, chers amis, vous le saurez en lisant le livre!

Ais-je oublié de parler de quelque chose? Des détails, comme quelques menaces de mort et de sombres secrets de famille. Sans importance. Le héros? Ah, oui, évidemment, si je ne dis rien sur le héros… Comme si le héros devait constituer la moitié de l’intérêt du livre. Enfin, admettons…

Le héros donc… Mon premier émoi de jeune fille… Ryan… Ryan Boldari… Un beau voleur italo-irlandais, qui, comme tout voleur qui se respecte (quand il est le héros en tout cas) est un véritable Robin des Bois des temps modernes. Il faut au moins ça pour justifier que l’auteur glorifie un personnage qui enfreint la loi. A ceci près qu’il vole pour lui-même, et non pas pour donner aux pauvres. Eh oui, les voleurs aussi ont un crédit à rembourser à la banque! Ah non, pas Ryan. Mais c’est tout comme! Bon, il ne vole que les gens riches quand même! Alors oui, sa famille n’est pas dans le besoin, personne n’a kidnappé sa fille, sa grand-mère ou son chihuahua pour le forcer à devenir voleur… Il a d’ailleurs une théorie bien particulière sur la question : si Dieu a voulu qu’il soit aussi habile à ce qu’il fait, c’est que Dieu ne voit pas d’objection à ce qu’il devienne voleur. Mais à ce tout petit détail près, Robin des Bois, je vous jure. Ou au moins un chevalier! Du style qui débarque sur son preux destrier pour sauver la damoiselle en détresse. Sauf qu’à l’origine, il veut surtout voler la fameuse statuette… Mais bon, ce ne sont encore et toujours que des détails, vous en conviendrez! Et surtout, Ryan décide d’aider Miranda a découvrir la vérité, par pure bonté d’âme… Ah non, zut, en fait, il veut bien l’aider en échange de la statuette. Que Miranda n’a évidemment aucune intention de lui donner, mais c’est un voleur, elle n’a pas de scrupules à lui mentir pour obtenir son aide.

Qui a dit que mensonges et duplicité étaient de mauvaises bases pour une relation de couple saine et équilibrée? Car laissez-moi vous dire que ces deux là se trouvent parfaitement assortis… En même temps, il devait bien y avoir une raison pour que ce livre me suive depuis aussi longtemps, non?

Bonne lecture,

Chi-Chi

The book I would like to talk about today is probably one of the first « real » romance I ever read. Just so you realise, the price is still written in francs! When I took it off the shelf, I thought about the fact that I probably hadn’t read it in more than 4 years. Ah, to remember how I adored this book!!! But, same as many romances I read when I was a teenager, I realise how much my taste has changed since. Would I have loved this book as much as I did, if I were to read it for the first time now? In the end, it makes me realise that loving a book is as much about the context you find yourself in when you read it as it is about the story itself.

The book is Homeport, by Nora Roberts. I fished it out of its hiding place, and started reading again. There is no discussing that fact that it aged. So did I. I could not resent it for that. It still makes me dream. I must not be so much older after all!

On one side, we have one Miranda Jones, an art expert, who works for the Stanford-Jones Institut. That would be Jones as in Miranda Jones, as in Elisabeth Stanford-Jones, her famous mother who owns the Institut, as in the town of Jones Point, Maine, where she lives. Let’s just say that Miranda knows all there is to know about family pressure. Especially since Mrs Jones senior is not really a warm person, and she asks her daughter to come give her professional opinion on some antique statuette. Miranda is sure that this will be a turning point for her career, and that, at last, her mother will acknowledge her talent. Because, you see, Miranda, despite that fact that she is not 15 anymore, craves her mother’s good opinion. Don’t you dare tell me that this is not realistic, you could be 75 and still feel that desperate need for your parents approval.

So that would be the key to understanding Miranda : on the outside, a very beautiful, very strong, very cold woman, on the inside, a little girl wanting to please her mom.

There is just one teeny tiny problem : some people doubt Miranda’s expertise, and when some more tests are run, it appears that the statuette is a fake! Mrs Jones is really, really very upset about that. And Miranda cannot believe that she could have made such a mistake. But then, what happened??! Well, my dear friends, that is why you must read the book, to find out!

Did I forget to talk about anything? Apart from a few minor details, such as death threats and darks family secrets? The hero you say? Well, I should probably talk about the hero. After all, I have heard that he is supposed to be half of the book’s interest…

About the hero… One of my first crushs… Ryan… Ryan Boldari… A gorgeous irish-italian thief from New-York, a real time Robin Hood, as would have it any thief worth his salt (well, at least if he is the hero). That is the bare minimum for the author to justify glorifying someone breaking the law on a regular basis. Only difference with Robin Hood is that Ryan steals for himself. Because thiefs have mortgages too. Well, not Ryan really. But who’s counting? At least he steals only from the rich! Oh, of course, his family is not needy, nobody kidnapped his daughter, his granny or his chihuahua to force him into becoming a thief. On that matter, he has a very nice theory : if God gave him such a talent for stealing things, he should use it. But, if you overlook those small details, he is really just like Robin Hood. Or at least, a knight, the kind of knight that would come to the rescue of some fair maiden, riding a dashing stallion. Except that in the book, what he really wants to do is steal the statuette. Let’s not get distracted by those details, what really matters is that Ryan wants to help Miranda out of the goodness of his heart… Oh hell no, he wants to help her restore her reputation in exchange for the statuette! Whitch of course Miranda has no intention of letting him have, but since he is a thief, she has no qualms about lying to him until he has helped her.

Really, who ever said that lies and deception were not a good basis for a healthy relationship? Because let me tell you that Ryan and Miranda are a great couple together… But, after all, there had to be a reason for this book to be on my keepers’ list since I first read it, don’t you agree?  

Chi-Chi

Destins blessés

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(Réédition du 20/07/10)

Quand on se met en tête de rédiger un blog sur ses lectures, on se trouve face à un dilemme : parler de ses lectures au fur et à mesure, ou se retourner sur les livres que l’on a déjà lu?

En ce qui me concerne, ma bibliothèque est d’une taille plutôt gargantuesque… Par de savants calculs, j’évalue la chose à environ 30 livres au m². Pas forcément impressionnant dit comme ça, mais quand on sait que je vis dans 18 m²…

Je ne peux donc pas prétendre ignorer tout ce que j’ai lu jusqu’à présent, d’autant que je garde tout ce que j’ai aimé et que je relis beaucoup! Et il y a évidemment le fameux Top 15, mais j’y reviendrais une autre fois. J’ai donc fini par décider : je prendrais les livres au hasard dans mes étagères pour les commenter ici!

Aujourd’hui, Halfway to Heaven (Destins blessés), de Susan Wiggs

Ce livre est le n°3 de la série « Les chroniques Calhoun », ce qui ne doit pas être un obstacle. Ils peuvent tous être lus de façon complètement indépendante, ou sans ordre chronologique. D’ailleurs, je me souviens avoir lu le n°2 il y a presque 10 ans, et j’ai lu le n°1 l’an dernier, il m’a fallu attendre le n°3 pour réaliser qu’il s’agissait d’une série!

L’une des originalités de ce livre, c’est le contexte. La romance fonctionne souvent par thèmes, surtout pour les localisations géographiques et les périodes historiques, et peu d’auteurs sortent des sentiers battus : on se retrouve donc souvent en Angleterre, Irlande, Etats-Unis, Australie ou Nouvelle-Zélande parfois (la très grande majorité des auteurs du genre viennent de ces pays-là). Quand aux romans historiques, ils sont le plus souvent situés au Moyen-Age, durant la Régence anglaise (1811-1820) ou pendant la conquête de l’Ouest.

Ici, l’histoire se passe à Washington en 1884, dans le milieu politique. Abigail est la fille d’un sénateur influent, mais elle ne colle pas du tout avec son milieu, elle est plutôt maladroite (pour des raisons mystérieuses que je vous laisserais découvrir par vos propres moyens, il faut bien entretenir le suspens!) et en conséquence, pas franchement à l’aise dans la haute société. Et encore une héroïne avec une passion originale : ici, l’astronomie, elle possède même son observatoire personnel sur le toit de la maison familiale! A croire que les héroïnes de romances sont toutes dotées de talents extraordinaires… Je jure que ce n’est pas le cas, il existe aussi de très belles histoires avec des femmes parfaitement ordinaires, mais chaque chose en son temps. Enfin, Abigail se voit comme l’héroïne d’une passion tragique et sans espoir, elle aime désespérément. Et souhaiterais changer les choses, être enfin remarquer, mais pour les bonnes raisons, par l’élu de son cœur. Quitte à faire un peu n’importe quoi au passage, après tout, elle a déjà une réputation d’originale, pourquoi ne pas en profiter?

En face, Jamie est un tout nouveau sénateur, il aimerait bien obtenir l’appui du père d’Abigail pour faire voter son projet personnel. Et après tout, quel meilleur moyen de gagner les bonnes bonnes grâces d’un homme que de fréquenter sa fille? Et là, surprise! Abigail n’est pas du tout la gourde qu’elle donne l’impression d’être, bien au contraire, et le jeu lui échappe complètement…

L’histoire s’entortille autour de quelques manipulations politiques, beaucoup d’évolution personnelle pour l’héroïne qui prend confiance en elle et pour le héros qui se retrouve littéralement la tête dans les étoiles, un père absent qui se révèle enfin, une sœur parfaite qui se fait protectrice d’un secret. Et puis le rire et la complicité des héros, la métamorphose en papillon, une valse sur les toits de la ville… Les astres veillent sur nos héros et les guident l’un vers l’autre tout au long de l’histoire.

Ce n’est pas un roman de passions intenses, de déclarations enfiévrées et de conflits angoissés. Susan Wiggs est une spécialiste du genre : une histoire touchante, douce, et pourtant jamais ennuyeuse, souvent surprenante. Un livre a savourer…

Très bonne lecture,
Chi-Chi

 

When you start thinking about writing a blog, you wonder, what is it going to be about? Are you going to talk about what you recently read or will you turn back to books you read a long time ago?

As far as I am concerned, I own a ginormous quantity of books… Through some very sophisticated calculations, I arrived to the conclusion that I own about 30 books per square meter. Don’t be fooled, it doesn’t seem to be much, until you know that I live in an 18 square meters appartement!

Therefore, I could never ignore all the books I read in the past, especially since I keep and re-read all the books I loved! And of course, there is that famous Top 15, but I  will get back to that on another occasion. So I’ve decided : I will just take some book off the shelf to comment them here!

Today, Halfway to Heaven by Susan Wiggs

This is book number 3 in the Calhoun Chronicles serie, whitch shouldn’t be a problem, since the books can be read independantly and out of their chronological order. As a matter of fact, I  remember reading book number 2 almost 10 years ago, and book number 1 last year, and it wasn’t until book number 3 that I realised they all were part of a serie.

Part of this book’s originality is it’s context. Romance is often organised in themes, mostly through geography and history, and few authors go towards original times or places. We can see books set in England, Ireland, Australia, United-States, sometimes New-Zealand (most of romance writers come from one of those countries), and set during the middle-ages, english regency ou conquest of the west.

Here, the story is set in Washington, in 1884, amongst politicians. Abigail is an influent senator’s daughter, but she doesn’t really fit with the crowd. She is rather clumsy (for some mysterious reason I will leave to you readers the pleasure of discovering, after all one must keep some discoveries for you to make), and because of that, she is socially awkward. Here, we face yet another heroine with an unusual hobby : astronomy. She even had her own observatory build on the roof of the family house! You would think that those romance heroines are all blessed with extraordinary talents… I swear that is not the case, you could find beautiful stories with perfectly ordinary heroines, but that story is for another time. As for Abigail, she sees herself as the heroine of some tragic unrequited love story, she is hopelessely infatuated. And wishing things were different, wishing she would get noticed by her love, but for the right reasons, and not because she embarassed herself yet another time. And in order to achieve that, she would do just about anything. After all, she is already seen as an original, so why not go all the way and enjoy the freedom it gives her?

As a match for Abigail, we have Jamie, brand new senator, wishing he could get Abigail’s father to approve one of his projects. And what better way to get a father to like you than to court his daughter? But… surprise, surprise, Abigail is not at all the ninny she appears to be, quite the contrary! And this courting game gets completely out of control…

The story then wraps itself around a few political schemes, lots of growing up and gaining self-confidence for both hero and heroine, who find themselves walking amongst stars, quite literally, one absent father reveling himself, one paragon of a sister protecting a secret, … And we are enchanted by their laughter and connivence, the transformation to a beautiful butterfly, waltzing on the rooftops… Stars look out for our heros and guide them towards one another all book long.

This is not a story of flaming passions, of heated speeches and anguished scenes. Susan Wiggs made a speciality out of that kind of stories : a story that touches the heart, soft yet never weak, often surprising. This is a book to savour.

Chi-Chi

 

Ravished

(Réédition 18/07/10)

Tam-Tam vous parlait de ces auteurs que l’on découvre, et qui changent toute votre façon de voir la lecture. Tous les « gros » lecteurs ont un panthéon personnel d’auteurs. Malheureusement, quand on se penche sur un genre littéraire particulier, quand on spécialise ses lectures, il devient difficile de partager ses découvertes avec d’autres personnes aussi intéressées…

La romance (oui, car en français, on parle de romance, pas de harlequins ou de romans à l’eau de rose, termes bien trop restrictifs pour un genre tellement vaste) souffre d’une image redoutablement niaise… Je me souviens de la tête de mes parents quand je suis tombée dedans, je devais avoir 14 ans… Je lisais de vieux Harlequin des années 80, toute une époque… Et puis j’ai quitté la France pour le Canada et là, il y a eu trois découvertes fondamentales, dans cet ordre : la collection J’ai Lu, le forum des Romantiques, et la VO…

– Les J’ai Lu, parce que, en dépit d’une traduction parfois désastreuse, les histoires étaient souvent plus longues, plus complexes et plus subtiles que dans les collections Harlequin que je connaissais. Et que sans ça, je me serais vite lassée du genre…

– Le forum des Romantiques, attaché au site des Romantiques, car il m’a permis de rencontrer des dizaines de personnes aussi intéressées que moi, car c’est une mine de conseils, d’échanges et d’avis, de discussions aussi bien sur les auteurs que sur les livres et sur le genre en général.

– Et enfin, la VO, qui m’a ouvert un monde infini de possibilités. Ne rentrons pas dans les détails techniques, mais il est difficile d’imaginer la quantité incroyable de romances publiées chaque mois en Amérique du Nord!

Aujourd’hui, je parlerais d’un livre qui se trouve dans mon Top 15 personnel (le genre de liste que l’on fait en se disant « si ma maison brûle et que je ne peux sauver que 5 livres, lesquels? » et où on finit par en retenir 15 parce que 5, c’est impossible, trop difficile, le choix est cruel pour tous ceux que je devrais abandonner)…

Ravished, donc…

Pourquoi ce livre? D’abord, parce que c’est l’une de mes premières lectures en VO, et je vous prie de croire que mon exemplaire a bien vécu, voilà bientôt 10 ans qu’il m’accompagne fidèlement! Le papier commence à jaunir et à prendre cette odeur un peu particulière des livres quand ils vieillissent… Et ensuite, parce que son auteur, Amanda Quick, est l’une des stars du genre, et que pour présenter un genre, il vaut toujours mieux commencer par ce qui se fait de mieux en la matière, non?

Voyons un peu ce dont il s’agit :

Harriet Pomeroy a une passion dans la vie : les fossiles… Bon, à première vue, on pourrait se dire que c’est mal parti pour elle, une (plus très) jeune fille anglaise au début du 19ème siècle, qui aime explorer les grottes et creuser la terre pour ramasser des bouts d’os et de pierre… Elle vit bien évidemment dans un village typiquement anglais du bord de mer, passe pour une originale, et se mêle trop souvent de ce qui ne la regarde pas. Et entre autres affaires, elle se met en tête de convoquer Gidéon, Vicomte St Justin, le seigneur local qui ne met jamais les pieds dans la région, au sujet d’une sombre histoire de voleurs utilisant une grotte voisine pour entreposer leur butin. On pourrait croire que ce qui dérange Harriet, c’est la présence de voleurs, non? Eh bien pas du tout! Ils risquent surtout de perturber ses recherches, or, Harriet est sur le point de faire une découverte capitale, elle le sait, elle le sent. Et pour cela, il faut qu’elle puisse accéder à la grotte. En bref, Gidéon pourrait-il venir, s’il-vous-plaît-monseigneur-dégager-le-terrain-pour-que-je-puisse-continuer-ma-petite-vie-tranquille? Problème? Gidéon, c’est un peu l’équivalent en version moins conte de fées de la Bête. D’une taille impressionnante, pas franchement beau, des cicatrices sur le visage, tout le monde a peur de lui. Et pour ne rien arranger, il a un sale caractère et n’apprécie pas trop d’être convoqué de façon aussi cavalière. Et pourtant, il vient… Évidemment, sinon où serait l’histoire! S’ensuivront pas mal de péripéties, et évidemment, une histoire d’amour, où tout est bien qui finit bien…

A m’entendre, on pourrait croire que ce livre est une suite de clichés. Eh bien non! La magie opère dès les premières pages… Comme souvent dans les romances, tout le talent de l’auteur réside en cela : nous intéresser à une histoire dont on sait déjà qu’elle finira bien. Ce qui compte, ce n’est pas la fin, mais comment on y arrive…

Et croyez-moi, ce chemin que nos héros parcourent ensembles, il est délectable pour le lecteur. Ensembles, ils font des étincelles, ils sont drôles à observer, touchants, surprenants…

Et surtout, chaque fois que je tiens ce livre entre mes mains, j’ai l’impression de retrouver de vieux amis… des amis que j’aimerais vous faire rencontrer!

Très bonne lecture,
Chi-Chi

Tam-Tam was talking to you about those authors you discover one day and who change the way you read for ever.

Every avid reader has a hall of fame of his favorite authors. Unfortunately, when you favor a specific genre, it gets harder and harder to meet people intersted in the same kind of books as you.

Romance is often seen as very silly. I remember my parents’ face when I started reading old Harlequin books, I was 14 I believe. Then I left France for Canada, and there, I discovered 3 things, in that order :
– J’ai Lu, the publisher, because despite their less than perfect translations, was printing stories often more complex and longer than Harlequin, and I was getting bored with the genre…
– The forum attached to the website http://www.lesromantiques.com, because it allowed me to meet dozens of other fans, because I found so many good advices there, as much about the genre as about the books.
– English! By learning english well enough to read the language, a whole new world opened to me. Without getting specific about numbers, you would hardly imagine how many new romances are published each year!

As for today, I would like to talk about a book that ranks in my personnal Top 15 of all times (the kind of list you make when asking yourself « if my house were to burn, and I could only save 5 books? » and you always end up chosing 15 instead of 5 because, really, 5 is not enough, and making a choice is cruel to all of those poor books I abandonned to the fire)…

That book would be Ravished.

Why that one? Well, first of all, because it’s one of the very first english books I bought and read, and believe me when I tell you that it is well worn, having followed me around the world for 10 years! The paper is getting yellow, and it’s starting to smell a bit dusty, like every old book after a time. And because it’s author, Amanda Quick, is one of the genre’s greatest names, and when trying to promote a genre, it’s always better to present the best of the best!

Now let’s see :
Harriet Pomeroy lives for one thing : fossils… You could think that things are not really looking good for her : one not-so-youg-anymore english miss, around the begining of the 19th century, whose passion in life is to dig up old stones and bits of bones… And of course, she lives in a typical english seaside village, where she is a reknowned original and where, more often than not, involves herself into other people’s business. Amongst other people’s business, she decides to write a letter to Gideon, Viscount St Justin (who would be the local nobility, except that he is never around), and in that letter, she asks him, or rather orders him, to come right away because some thiefs are using nearby caves to hide their stolen goods. One could think that Harriet is upset because of the presence of thiefs. Well, not at all! What Harriet is upset about is that she is on the verge of some great fossil-related discovery, and she needs to have access to the caves. So could Gideon come right over, and get rid of those thiefs as soon as possible so that she can get back to her work? There is just one small problem with Harriet’s plan. Gideon is kind of like the Beast from Beauty and the Beast, without the fairy-tale part. He is massive, not very good-looking, with scars on his face, and everyone is scared of him. And, on top of that, he is bad-tempered, and not too happy to be ordered about in such a fashion! Still, he comes. Well, of course, he had to come, otherwise, there would be no story! From there on, adventure, love and trouble will happen, and in the end, all will be well, and they will live happily ever after…

Listening to me, you could believe that the book is just one cliché after another. Well, don’t worry, that is not the case. Right from the beginning, magic happens… As it often happens in romance, the author shows her talent by intriguing us with a story where we know the end : the happy-end. What matters is not the end but the journey to the end.

And trust me when I say that the journey our heros will take together is pure delight for the reader. Together, Harriet and Gideon sparkle, they are so much fun to watch, full of surprises…

And every single time I hold this book in my hands, it feels like meeting old friends… friends I would like you to meet too!

Chi-Chi

Ten things I love about you

10 things I love about You

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(Réédition du 16/07/10)

Par Julia Quinn.

Dans une vie littéraire, il est des moments de grande déception (la saga Twilight, non, vraiment !? Pourquoi tant de haine ?) et des moments de grâce où l’on découvre un nouvel auteur.

Ce n’est pas juste découvrir un livre. Découvrir un livre, c’est le coup de pot. Le « Lucky number » dans un colis amazon…

Découvrir un auteur, c’est un peu comme quand vers 2 ans, après avoir réclamé pour la 4ème fois une nouvelle feuille blanche à mon honorable mère, j’ai réalisé que les murs offraient un potentiel de surface et de blancheur inexploité pour mon art! (je vous épargne les conséquences qui suivirent cette découverte)

Découvrir un auteur, c’est être Christophe Colomb…sans les 3 caravelles.

Peu importe si bien souvent c’est un autre Christophe Colomb qui vous tend le livre en vous disant « tiens, lis ca, tu vas aimer ».

Au contraire ! C’est ce qu’il y a de plus joli avec la lecture, la découverte se partage ! Et bien souvent on redécouvre l’auteur à travers les yeux de celui ou celle qui nous a tendu l’ouvrage.

Mais je m’égare, revenons en à Julia Quinn, l’auteur de ce livre.

JQ est de ces auteurs dont on m’a tendu un exemplaire un jour en me disant : Tu vas A-DO-RER !

The duke and I…ahhhhh c’était il y a si longtemps…

Mon Christophe Colomb ce jour là n’était autre que Chi-Chi, je trouvais donc normal que pour ce premier article entièrement rédigé par mes blanches mains, je rende un hommage à une auteur qui est le ciment de notre amitié !

(Julia, si tu lis ces lignes, je t’en conjure, ne régresse pas ! Nous avons besoin de ton talent !)

Et parce que la chaleur a momentanément atteint mes fonctions cognitives et amoindri mes capacités littéraires, voici les 10 raisons d’A-DO-RER son dernier roman.

1- Pas de grande héritière ou de duc à la fortune colossale. Sebatian et Annabel sont comme vous et moi, si nous étions nés au 19ème siècle j’entends – oui, perso, je me vois bien être née dans la noblesse, mais je suis une princesse n’est-il pas ?

2- Annabel n’est ni une cendrillon, ni une mijaurée naïve qui ne rêve que de faire battre le cœur d’un homme. Non, c’est une jeune fille intelligente au sens pratique affuté par sa vie à la campagne au sein d’une grande fratrie. Elle a eu une enfance ensoleillée, et même si cela lui coute, elle sait qu’il est des choix dans la vie que la nécessité exige. Comme se marier à l’Earl of Newbery. Un vieil homme assez antipathique qui ne rêve que d’une chose : avoir un héritier.

3- Sebastian est un peu plus cliché. Il a un passé à la guerre qui le tourmente, et c’est un « rake ». Mais contrairement à bien des histoires, son « lourd passé sur le continent » ne l’a pas rendu complètement zinzin et n’en fait pas un héros qui « a tant besoin de trouver « la blanche main qui viendra le sauver de sa tourmente »

4- Leur amour coule de source. Bien souvent l’histoire d’amour autour des héros est pleines d’amours impossibles : tu es le fils de l’ennemi de mon père, mon 3ème cousin à la mode de Bretagne a tué le chihuahua de ta grande tante et nos deux familles sont en guerre…Non, ici, les sentiments naissent et sont reconnus pour ce qu’ils sont même s’ils ne sont pas sans créer des problèmes à nos deux jeunes gens

5- La référence à l’édition. J’ai cette affection particulière pour les romans où il est question de romans. Les héros semblent plus proches étrangement.

6- Annabel a les hanches larges. Je sais, c’est petit, mais que voulez vous, toutes ces beautés sans précédent ne sont pas sans aider mes complexes (même si mes hanches vont très bien, merci)

7- La vieille bique lubrique. Lady Vickers. Qui parle de sexe aussi crûment qu’un marin. A sa petite fille. Un délice.

8- Parce que les héros sont adorablement cute à observer (je pense instaurer d’ici peu une échelle de cutitude…oui, j’aime le cute)

9- Parce que les listes ajoutent du peps à ce livre comme jamais une liste avant…C’est vrai! Vous éclatez de rire à la lecture de votre liste de courses vous ?

10- Parce que sur l’échelle des Julia Quinn (vous apprendrez que j’aime le cute ET les échelles de mesure), ce roman arrive dans le peloton de tête.

Très bonne lecture
Tam-Tam

In a reader’s life, there are moment of great disappointement, (Twilight, really??! that was so mean…) and there are magical moments, when you discover a new author. It’s not only a new book. To find a good book, it’s luck. That lucky number amongst other books in an amazon package.
But to discover an author, it’s about the same thing as, when I was 2 years old, after asking my mother for the fourth time if I could have an other sheet of paper, I discovered that walls offered so much more free white space for me to express my art (and I won’t bore you with the consequences of THAT discovery)!
To discover an author, it’s to be Christpher Colombus… without the 3 caravels.
It doesn’t matter that most of the time, it’s another Christopher Colombus that gives you the book, saying «read this, you will like it».
On the contrary! The greatest thing about reading is that you can share a discovery! And often, you re-discover the author through the eyes of the person who gave you the book.

But let’s go back to Julia Quinn, author of this book.
JQ is one of those authors. Someday, someone gave me one of her books and told me : you will LOVE this. The duke and I… such a long time ago already…
That day, my Christopher Colombus was Chi-Chi, and so I thought it was natural for my first real post on this blog to honor the author who founded our friendship!
(Julia, if you read this, please keep on writing such great stories, we need you!)

And because it is so hot here, and it has fried most of my brain cells and diminished my litterary talents, I will give you 10 reasons to LOVE her last book :

1- No great heiress or insanely rich duke here. Sebatian et Annabel are people like you and me, if we had been born in the 19th century. Yes, I believe that I would have been born in the nobility, but I am after all a princess, aren’t I?

2- Annabel is not a cinderella, she doesn’t put on airs, she is not some naive young girl with only one dream, to find love. No, she is intelligent, sensible, thanks to being raised in the countryside and to her numerous brothers and sisters. She has had a happy childhood and even if she doesn’t like it, she knows that sometimes in life, there are some choices dictated by necessity. Marrying the Earl of Newbury is one of those choices. The old man is rather unpleasant, and he only wants to produce an heir at any cost.

3- Sebastian is a bit more of a cliché. His past experience in the war has traumatised him, and he is a rake. But, he is not too much of a cliché, since his «dark past» hasn’t turned him into a lunatic, and he is not a hero in desperate need of the delicate touch of the heroin to save him from himself.

4- Their love seems so natural. Too often, love between the heros is absolutely impossible : you are my fathers’ennemy’s son, my third cousin twice removed killed your great-aunt’s chihuahua, and our whole familys have been at war ever since… No such thing here, feelings bloom between them, and they are aknowledged for what they are, even if they do create some problems for them.

5- References to books. I have a special fondness for books where heros talk about books. It makes them feel closer to me.

6- Annabel has large hips. I know, it’s not so nice of me, but I have to admit that all of those prefect beauties, everywhere, doesn’t help at all with my complexes (though my hips are fine, thank you for asking).

7- The lecherous old bag. Lady Vickers. Who talks about sex as crudely as any sailor. To her grandaughter. Deliciousely priceless.

8- Because Annabel and Sebastian are so cute to watch (I believe I will work on the concept of a cute-scale for my readings… yes, I like cute things).

9- Because those lists really add some sparkle to the book, more than I’ve ever seen before. I mean, come on, how often do you laugh out loud reading you grocery shopping list?

10- Because on my JQ scale (you will learn that I like cute things AND scales), this book is very close to the top.

Enjoy your reading!
Tam-Tam

Dublin street

(Scroll down for english)
A force de voir passer la couverture de ce livre un peu partout, j’ai fini par me dire qu’il était temps de me renseigner. Pourtant, le côté furieusement inspiré de Fifty shades de la couverture aurait plutôt du me faire fuir. Pour ne pas parler de ce sous-titre… « Hantée par le passé, délivrée par la passion ». Achevez-moi !!! Pardon pour celles qui aiment, mais quand je lis ça, je n’ai qu’une envie, fuir le plus vite possible en sens inverse. Pitié, pas encore une histoire de pauvre âme torturée qui est sauvée par l’amouuuuur ! Impression qui n’est que renforcée par la 4ème de couverture :
 
« Quand Jocelyn Butler pénètre dans le magnifique appartement de Dublin Street, elle croit vivre un rêve. Un cadre somptueux, un quartier agréable d’Édimbourg, et une future colocataire des plus adorables. Ellie Carmichael est certes un peu trop enjouée et curieuse pour le caractère secret de Jocelyn, pour qui se lier d’amitié avec autrui a toujours été une épreuve, mais elle lui est aussitôt sympathique. Son frère, en revanche… Beau comme un dieu, mais aussi arrogant que déstabilisant, Braden Carmichael fait voler en éclats son fragile équilibre. Car en plaquant tout pour venir s’installer en Écosse, la jeune femme espérait laisser derrière elle son passé tragique. Or la passion qui la lie bientôt au ténébreux Braden fait resurgir ses peurs les plus profondes, et les exorcise… »
 
Je suis fatiguée que l’on essaye de me vendre du sexe, pardon de la passion, comme de l’amour. Ce n’est pas la même chose. On peut vivre des expériences sexuelles formidables avec quelqu’un dont on n’est pas amoureux, et inversement, on peut aimer quelqu’un et que les choses se passent mal au lit ! Alors oui, dans la romance, le but est justement de réunir les deux. Mais je suis, je me répète, excédée par cette invasion systématique (qui ne date pas d’hier mais qui ne fait hélas que s’amplifier) qui voudrait que pour attirer le chaland, il faille nous promettre du sexe.
 
Seulement, Dublin Street est vendu au rayon romance érotique, avec Fifty shades, Beautiful Bastard et compagnie. Des livres qui, vous le savez, n’ont pas laissé dans ma mémoire un souvenir impérissable. 
 
Je craignais le pire, et je vous avoue que pour une fois, la première impression n’était pas la bonne. Dublin Street est bien meilleur que ces autres livres avec lesquels on veut le ranger.
 
Mais je reste encore bien loin du coup de cœur. Alors pourquoi ?
 
Parce que j’ai eu des problèmes avec le héros.
 
Comme trop souvent dans ce type de livres, Braden est un énorme dominateur, qui poursuit son héroïne avec un acharnement à la limite du harcèlement. Après une rencontre accidentelle, où Joss ne sait pas qu’il s’agit de frère de sa coloc, les présentations se font quand Braden se pointe à l’appart. Sans sonner, sans frapper. Ok, il a une clé. Mais il sait aussi qu’il y a une nouvelle coloc qu’il ne connait pas, il pourrait se dire qu’il va éviter de lui coller une crise cardiaque en mode de présentation non ? Quant à la réaction qu’il a à la situation dans laquelle se trouve Joss ? Disons que si j’avais été elle, j’aurais déménagé aussi sec.
 
A la suite de quoi Braden a décidé qu’il l’a voulait, et il va tout, mais alors tout mettre en œuvre pour l’avoir. Sans aucune limite. Je ne compte pas le nombre de fois où Joss lui demande de la laisser tranquille, lui dit qu’elle n’est pas intéressée, lui dit qu’elle ne veut rien de plus qu’être amis. Alors se pointer à son travail tous les soirs et  débarquer dans l’appartement quand il sait pertinemment qu’Ellie n’y est pas, je trouve cela juste flippant.
 
Quand Joss lui dit qu’elle ne veut pas discuter de ses raisons, il s’offusque. Depuis quand une femme doit-elle des explications à un homme dont elle repousse les avances ? Quelles que soient ses raisons (et même si nous lecteurs pouvons penser que les raisons en questions ne sont pas valables – je vous rappelle que Braden n’en sait strictement rien), elle ne devrait pas avoir à s’expliquer si elle ne le souhaite pas ! Non, c’est non !!!! Et non ne veut pas dire « j’ai envie alors si tu insistes suffisamment je vais céder ». Non signifie qu’il devrait la laisser tranquille quand elle le lui demande. De la même manière, attraper une femme, la bloquer physiquement quand elle essaye de quitter une pièce alors qu’il a décidé que la discussion n’était pas finie, sont autant de choses qui m’ont fait paniquer à la place de l’héroïne.
 
Oui, Braden a de bons moments. Il est adorable avec sa sœur, et c’est cela qui rassure Joss. Oui, il est très généreux, oui, lui aussi a un passé compliqué. Et oui, au fur et à mesure que le livre avance, il se révèle être quelqu’un sur qui on peut compter, souvent la voix de la raison dans la relation qu’il entretient avec Joss. Oui, il peut être très tendre avec elle, oui, il se couperait un bras pour Ellie (et pour Joss aussi apparemment). Et OUI, au final, le lecteur (y compris moi) est bien content qu’il ait insisté assez pour franchir les barrières dont Joss s’entoure.
 
Mais pour moi il y a un vrai problème dans la manière dont ce personnage est décrit pendant la première moitié du livre, car rien dans ce qui nous est dit de Joss ne permet de penser qu’elle l’a à aucun moment encouragé à insister, même quand elle disait non ! J’ai eu du mal à dépasser cette mauvaise première impression pour apprécier le reste de la lecture et c’est d’autant plus dommage que pour le reste, j’ai aimé ce livre.  
L’histoire est à la fois tendre et sensuelle (mais pas franchement érotique, je ne suis pas certaine de bien comprendre d’où vient l’association) (oui il y a pas mal de scènes sexy réussies, mais à part ça…), entre ces deux-là. Il n’y a pas de grands rebondissements mais en ce qui me concerne c’est un point positif. L’auteur se concentre sur la relation et sur Joss qui va littéralement être transformée au fil des mois et des pages qui s’écoulent. Transformation qui, merci mon dieu, n’arrive pas par la magie de l’amouuuuur mais grâce à un travail sérieux avec une psy ! Fait assez rare pour mériter d’être souligné et que j’approuve totalement. Non, on n’apprend pas à vivre avec un traumatisme tout seul. Le commun des mortels a besoin d’aide et c’est bien que pour une fois, la romance nous le rappelle.

Voilà pourquoi, malgré tout, je vous recommande Dublin street qui reste une romance de qualité ! 
Bonne lecture, 
Chi-Chi  
    
  
After weeks and weeks of seeing the cover for this book everywhere, I felt like I had to look into it. Even though the very Fifty shades inspired image was kind of a turn off for me. Not to mention the subtitle “Haunted by the past, freed by passion”. Come on!!! I’m sorry for everyone out there who liked it but it just makes me want to run in the opposite direction. Please god, not yet another story about a poor little soul who lived through the worst nightmares imaginable only to be saved by true love! A feeling that wad only made worst by the back cover blurb… 

« Jocelyn Butler has been hiding from her past for years. But all her secrets are about to be laid bare… Four years ago, Jocelyn left her tragic past behind in the States and started over in Scotland, burying her grief, ignoring her demons, and forging ahead without attachments. Her solitary life is working well—until she moves into a new apartment on Dublin Street where she meets a man who shakes her carefully guarded world to its core. Braden Carmichael is used to getting what he wants, and he’s determined to get Jocelyn into his bed. Knowing how skittish she is about entering a relationship, Braden proposes an arrangement that will satisfy their intense attraction without any strings attached.But after an intrigued Jocelyn accepts, she realizes that Braden won’t be satisfied with just mind-blowing passion. The stubborn Scotsman is intent on truly knowing her… down to the very soul. »

I am getting so tired of publishers selling me sex (I’m sorry, passion), as love. It is not the same! You can enjoy yourself in bed with someone you are not in love with, and you can also live a very disappointing experience with someone you love deeply! So, yes, in the romance world, the point would be to have the two of them together at all times. But, it is becoming more and more difficult to find books that don’t try to sell you sex as a way to fall into love. I am not attracted to a book just because it promises steamy scenes, and more often than not, it feels like a shortcut to explaining the falling in love. 

But On Dublin Street is sold on the same shelf as Fifty shades, Crossfire and Beautiful Bastard, so I guess that makes it an erotic romance or erotica, not quite clear on that yet. 
But I had to read it in order to get an opinion, didn’t I?
 
Well, the book was way better than those I just mentioned, but I still had issues with it.
Why?
 
Because of Braden…

He is the kind of overbearing hero I am really getting tired of, pursuing Joss with a determination that borders on harassment. After an accidental (and anonymous) first meet, Joss really meets Braden the first time he comes to his sister’s apartment. Without knocking, using he own key. Even though he knows she has a new roommate, whom he hasn’t met. Was he trying to give her a heart attack? I found that kind of creepy. Not to mention the reaction he has when he meets Joss. I would have moved right away, that is not acceptable behavior!
 

After that, Braden decides he wants Joss, and he is determined to do anything to get her. I can’t count how many times she asks him to leave her alone, tells him she is not interested, that she only wants to be friends. So to me, him showing up at her workplace, coming to the apartment when Ellie is not here, insisting that she tells him where she goes, who she sees, is just creepy. 
 
When Joss refuses to discuss the reasons she doesn’t want to sleep with him, he demands an explanation. In what world does a woman owe an explanation to a man, just because she doesn’t want to sleep with him? Even if I, as a reader, could maybe think that said reasons are not enough, Braden has no way of knowing that, and yet he doesn’t respect Joss’s wish not to talk about it.  But no means no! In every language! No doesn’t mean « keep trying until I give in », it doesn’t mean « I’m playing hard to get ». It means “leave it alone just like I asked you to”. Not to mention the fact that repeatedly grabbing someone to stop her from leaving the room when she really doesn’t want to talk to you could be considered abuse.
 
If I were Joss, I would have felt harassed. 
 
Of course, Braden has his shining moments. He really is good to his sister, has a great family and good friends. He works hard, is generous, has a complicated past too, that ends up explaining a lot of his behavior. And yes, he does reveal himself, and he would give up an arm for Joss. And yes, the reader, me included, is going to be really glad in the end that he insisted enough to break through Joss’s wall.
 
But the way he is described really was problematic for me, because nothing on Joss’s side had let him know that he should have continued pursuing her even when she said no. That bad first impression was really hard to get over, and it really is a shame because the book as a whole is quite good!
 
The story between the two of them is at the same time tender and sexy. Without lots of big, dramatic events (except at the end), Samantha Young just tells us a story of two people falling in love and as far as Joss is concerned, a story of getting better, reclaiming her life.
 
And, as a side note, I’m so glad that there is a therapist involved, and that no one pretends that love is enough to cure everything! Traumas are a hard thing to deal with, and getting professional help is the best way to do it. Romance often tends to forget about that, and I’m really happy that it wasn’t the case here, it makes our heroin’s recovery much more realistic…
  
Despite my reservations, I would still recommend On Dublin Street, it was a nice read, and I think most of you will enjoy it!
 
Chi-Chi 
 

Neanderthal seeks human – A smart romance

(Scroll down for english)

Neanderthal seeks human, A smart romance de Penny Reid. 


Smart romance? Neandertal (oui, j’ai découvert qu’en français il n’y avait pas de H, on en apprend tous les jours…)? Voilà qui devait suffire à m’intriguer! Parce que ça veut dire quoi une romance intelligente ? Que toutes les autres n’en sont pas ? Voilà qui méritait d’être examiné de plus près non ? Quand à ce Neandertal, c’est vrai que le héros de romance est souvent un archétype de l’homme des cavernes quand il rencontre sa dulcinée – ce fameux alpha dont certaines sont si friandes… Mais quand même, le terme est un peu rude non ?
 
Je vous rassure tout de suite, le Neandertal ici, ce n’est pas le héros mais l’héroïne, comme Janie ne manquera pas de l’expliquer au héros au cours d’une conversation aussi mythique qu’improbable.
 
Remettons les choses à leur place. Neanderthal seeks human est le tome 1 d’une nouvelle série, un ebook publié exclusivement en format kindle, autant dire que je ne cherche pas à vous faciliter la vie aujourd’hui et vous m’en voyez désolée ! (si vous n’avez pas de kindle mais une tablette, il existe une application kindle que vous pouvez télécharger, et si vous n’avez pas de tablette, l’application marche aussi sur téléphone et sur ordinateur) (je fais des efforts, je vous assure) (ce n’est pas de ma faute si on me met entre les mains des livres bien)
 
Ceci dit, Janie est un peu spéciale. C’est une fontaine d’information avec une mémoire photographique. Vous voulez savoir quelque chose sur les modes de reproduction des baleines dans l’antarctique, les normes sociales au sein de l’entreprise (pas si faciles que ça à mettre en application), les méthodes de culture de la fleur de tiaré en Polynésie, ou tiens… les codes de séduction de l’homme de Neandertal… Janie est votre femme !
 
Janie a d’ailleurs du mal à tenir une conversation sans se sentir obligée de placer un ou deux ou vingt-cinq de ces informations fascinantes, conséquence de sa nervosité. Enfin, nervosité. Aux yeux du monde, elle est juste étrange, un peu distante. Mais l’histoire étant écrite à la 1ere personne, nous savons que c’est de la nervosité. Les mécanismes de fonctionnement du cerveau de Janie sont assez fascinants, elle a cette méthode très efficace pour gérer les émotions indésirables : il suffit de se visualiser en train de les emballer soigneusement dans une petite boite, on les range dans un carton, dans un grenier, dans un petit coin de son esprit fermé à clé, et hop, tout va mieux !
 
D’ailleurs, quand commence notre histoire, Janie a attaqué la journée en découvrant que son fiancé la trompait. Ce qui fait que, comme elle vivait avec lui, elle se retrouve sans toit, et que comme c’est le père dudit fiancé qui lui avait dégoté son travail, elle se retrouve aussi sans emploi (et peu importe qu’elle fasse bien le travail en question).
 
Une bonne journée parmi d’autres…
 
Et pour couronner le tout, c’est notre héros, qu’elle ne connait encore que de vue, et qui répond au surnom de Sir Handsmone McHotpants (autant dire qu’il y a du niveau sur l’échelle de Hugh Jackman – oui, ça faisait longtemps que l’on ne vous en avait pas parlé de celle-là), qui est chargé de l’escorter à la porte séance tenante !  Seulement voilà… Sir McHotpants (aussi connu sous le nom de Quinn Sullivan), n’est en fait pas vraiment garde de sécurité, et il fait à Janie une proposition qu’elle ne va pas pouvoir refuser.
 
Je m’arrête là pour la suite des évènements, lire le livre (je suis horrible avec vous, je sais, toutes mes confuses…), vous n’aurez pas le choix !
 
Le lire parce que c’est drôle, parce que l’auteur a vraiment une plume assez unique, et un regard sur son héroïne qui détonne. Notre héroïne de romance type est souvent charmante, mignonne. Cliché, quand tu nous tiens, elle a des manies mais ce sont des choses supposées la rendre plus attachante aux yeux des autres.  Janie n’est pas charmante, elle est bizarre. Mal à l’aise en société. Pas godiche mais distante, un peu froide. Le lecteur s’en rendra assez peu compte parce qu’il voit tout à travers son regard, mais rien ne semble jamais vraiment l’atteindre et même notre héros est le plus souvent gardé scrupuleusement à distance. Pour une fois, pas de « tu es l’homme de ma vie alors pour tes beaux yeux sexy je vais complètement changer de personnalité et prendre l’habitude de te faire partager la moindre de mes pensées ». Par contre, on aura bien droit au classique « tous les hommes se retournent sur son passage, ô sublime déesse pulpeuse à la chevelure de feu, mais elle reste parfaitement inconsciente de son charme et se compare à un homme de Neandertal ». Oui, on ne pouvait pas tout avoir hélas.
 
Il y a donc une belle dose de clichés que je pardonne à l’auteur, parce la plupart du temps, elle les utilise à son avantage. En comparant son héroïne à un homme de Neandertal par exemple. Avec un Quinn se vexe comme un pou quand Janie lui explique qu’un homme « comme lui » ne pourra jamais sortir avec une femme « comme elle ». Parce qu’il est évident pour notre héroïne que Quinn est un 10 quand elle est un 6, lui comprend exactement le contraire, et sa réaction (ou plutôt l’absence totale de compréhension de sa réaction – je sais faire des phrases simples moi, surtout à ces heures indues où j’écris… – dont fait preuve Janie) est hilarante.
 
Vous l’aurez compris, ce n’est pas un livre parfait. Le twist avec la sœur de Janie, pitié, et puis cette scène finale de sauvetage – oui il y a un sauvetage de demoiselle en détresse, parfaitement – où tout se résout comme par magie mais nous autres pauvres lecteurs sommes laissés dans l’ombre sur un certain nombre de détails, complètement en décalage avec le reste de l’histoire. La manière dont Janie traite ce qui lui arrive dans la boite de nuit m’a dérangée également. Mais… 
Mais c’est bien raconté, avec un ton léger et amusant, une perspective originale et assez de mordant pour me faire rire au lieu de me faire lever les yeux au ciel devant ces clichés et je vous le conseille donc. Quand aux raisons qui font que c’est une « smart » romance, je ne suis pas plus éclairée… Peut-être parce que Janie est hautement intelligente? Sinon je ne vois pas trop. De toute façon toutes les romances sont intelligentes, sinon les princesses n’en liraient pas, non?
Enfin, ce n’est pas encore la saison mais c’est presque une lecture de plage ! Allez, une lecture de dimanche après-midi allongée dans l’herbe !
 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Neanderthal seeks human, A smart romance de Penny Reid.

Smart romance? Neanderthal? This was enough to catch my attention. Because, really, what does a smart romance mean? That every other romance isn’t smart? It deserved closer examination. As for this Neanderthal thing, I will admit that most romance heroes tend to act like cavemen as soon as they meet the one, but didn’t it seem a bit harsh?

Don’t worry people; Neanderthal here applies to the heroine and not the hero, as will be explained in a completely incongruous and incredibly funny conversation, by said heroine to the hero.

Let’s put things back in their place. Neanderthal seeks human is the first book in a new series, published only in eBook. Yes, you can say it; I did it on purpose to make your life more complicated! But have no fear, for there is a wonder called smartphone application, computer and plenty of other devices made to help you here. And don’t blame me if I want to share good books with you, nothing good ever came without a price!

That being said, our heroine Janie is a bit weird. She does know everything you ever wished to know (thanks to her photographic memory), about whales reproduction cycle in the Antarctic, social standards at work (knowing and applying being very different here), methods to cultivate flowers in Polynesian islands, and of course, seduction methods amongst Neanderthal civilization!

But Janie also has a very hard time with regular conversation, she will feel the need to provide one or two or fifty such information at any time, thanks to a serious case of bad stress. Well, stress… To an outsider eye, she will just seem strange, a bit cold, but since the story is told from her point of view, we are aware of that particularity. The wonders of Janie’s brain are also incredibly efficient in helping her deal with any uncomfortable feeling: she just visualizes herself wrapping them neatly in a little box, putting the box away in a corner, closing the door and voila, by a little twist of a key, it went away…

As it happens, when our story starts, Janie began the day by finding out that her long time fiancé cheated on her, making her homeless (how strange that she doesn’t want to keep on living with him, really…) and jobless (consequence of job being acquired through said fiancé’s father) (and really, who cares that it’s been years and that she can actually DO the job?).

A day like any other day, a good day you might even say…

But no, it wasn’t enough, to top it off, it’s our hero (Janie only knows him from afar but he answers to the wonderful nickname of Sir Handsome McHotpants – that is to say, he must be very high on our famous scale from zero to Hugh Jackman) who’s given the mission of escorting our heroine out of the building. And there is the element of surprise: Sir McHotpants (aka Quinn Sullivan), is not who he seems to be. And he will make our heroine a proposal that she really can’t refuse…

I will not say another word on the subject, and you just will have to read the book (I know, I’m awful to you, I deeply apologize).

You have to read the book because the author has a unique voice, unlike what you can find in most romances these days, it’s refreshing and her heroine is most unusual. Usual romance heroine? Cute. Quirky maybe, sometimes, but her defaults have to be cute. Cliché is our friend, and I love it, but it can be tiring sometimes. Janie is not cliché, she is weird. Cold even. Uncomfortable with regular social interaction. Never awkward, more aloof. As a reader, we will not see her this way, but we will realize it slowly, through the book.

Strange she is and strange she will remain. No “You are my handsome hero and by the magic of your pretty eyes I will suddenly change my whole personality and share every single one of my thoughts and feelings with you”. Everyone is kept at a distance, and Quinn will be no different. If anything, I like the consistency of it! Well, there is the cliché of “Ye beautiful goddess with a flaming hair, every man looks back at you but you never saw it and compare yourself to a Neanderthal”. But the book couldn’t be perfect.

I won’t lie; there are clichés in this book. But the author manages to always use them to her advantage. By reversing the roles and comparing the pretty girl to a Neanderthal for example. With a hero absolutely outraged by the notion, believing that he is referred to as said Neanderthal. Because, obviously, he is a 10 and she is a 6 at best. And because he obviously understands exactly the contrary and his reaction made me laugh out loud!

There are a few things I didn’t quite like. The storyline with Janie’s sister was a bit rushed, the final “saving the damsel in distress” scene was completely over the top and I didn’t really understand how everything came to be, and I was bothered by the way Janie reacts (or doesn’t react more) to what happens in the nightclub. So details were skipped over to fast and I would have liked to understand more of them.

And yet, having said that, the story is great, the style is light and funny, the point of view is different, and the humor is sarcastic enough to make me laugh instead of roll my eyes when facing one of those clichés! As for what makes it a smart romance… I really don’t know. Maybe because Janie is so smart herself?

Does it really matter? I believe that every romance is a smart one anyway, otherwise, why would we be reading them!

I know the season is not upon us yet, but this is a wonderful summer beach read. Or a Sunday garden read, for now!

Enjoy, 
Chi-Chi

Une femme dans la tourmente

Le livre dont je veux parler aujourd’hui est probablement l’une de mes premières « vraies » romances… Pour vous dire, le prix inscrit à l’arrière indique 37 francs! C’est un classique du genre, par une star du genre, réédité en VO comme en VF plus de fois que je ne me suis amusée à compter.

Quand je l’ai ressorti de son étagère, j’ai réalisé depuis combien de temps je ne l’avais pas relu. Au moins 4 ans je crois. Et pourtant, comme j’ai pu adorer ce livre!!! Mais, et c’est le cas pour de nombreuses romances lues en pleine adolescence, je réalise que mes goûts ont changé. Aurais-je autant aimé ce livre si je le découvrais aujourd’hui? Finalement, ce qui fait que l’on aime un livre, c’est autant le contexte dans lequel on le lit que la qualité de l’histoire elle-même.

Une femme dans la tourmente (Homeport) de Nora Roberts. Je l’ai ressorti de son coin, et je me suis mise à lire. Pas de doute, il a un peu vieilli. Comme moi. Je ne peux pas lui en tenir rigueur. Il me fait toujours rêver. Je n’ai pas du tant vieillir finalement!

Nous avons donc notre héroine, Miranda Jones, historienne d’art, travaillant comme experte pour l’Institut Stanford-Jones. Jones comme Miranda Jones, comme Elisabeth Stanford-Jones, son illustre mère, comme la ville de Jones Point dans le Maine où elle vit. Autant dire que Miranda n’est pas n’importe qui, et que dans le genre « pression familiale », elle en connaît un rayon! Surtout que Mme Jones mère n’est pas franchement chaleureuse, et qu’elle convoque sa fille pour expertiser une statuette datant de la Renaissance. Miranda accourt, cette expertise sera la consécration de sa carrière, et enfin, sa mère reconnaîtra sa valeur. Car oui, Miranda, bien qu’ayant dépassé l’âge de 15 ans, cherche l’approbation parentale. Et que personne ne vienne me dire que ce n’est pas réaliste, on peut avoir 75 ans et se désespérer d’entendre ses parents vous dire qu’ils sont fiers de votre réussite.

Voilà, la clé pour comprendre Miranda : l’apparence d’une femme forte, très belle et glacée, et à l’intérieur, une petite fille qui veut que sa maman l’aime.

Petit hic : l’expertise de Miranda est remise en cause, et lors de la contre-expertise, il s’avère que la statuette est un faux. Maman Jones n’est pas du tout, mais alors, pas du tout contente!!! Et Miranda refuse d’admettre qu’elle ait pu se tromper à ce point. Que s’est-il donc passé??! Cela, chers amis, vous le saurez en lisant le livre!

Ais-je oublié de parler de quelque chose? Des détails, comme quelques menaces de mort et de sombres secrets de famille. Sans importance. Le héros? Ah, oui, évidemment, si je ne dis rien sur le héros… Comme si le héros devait constituer la moitié de l’intérêt du livre. Enfin, admettons…

Le héros donc… Mon premier émoi de jeune fille… Ryan… Ryan Boldari… Un beau voleur italo-irlandais, qui, comme tout voleur qui se respecte (quand il est le héros en tout cas) est un véritable Robin des Bois des temps modernes. Il faut au moins ça pour justifier que l’auteur glorifie un personnage qui enfreint la loi. A ceci près qu’il vole pour lui-même, et non pas pour donner aux pauvres. Eh oui, les voleurs aussi ont un crédit à rembourser à la banque! Ah non, pas Ryan. Mais c’est tout comme! Bon, il ne vole que les gens riches quand même! Alors oui, sa famille n’est pas dans le besoin, personne n’a kidnappé sa fille, sa grand-mère ou son chihuahua pour le forcer à devenir voleur… Il a d’ailleurs une théorie bien particulière sur la question : si Dieu a voulu qu’il soit aussi habile à ce qu’il fait, c’est que Dieu ne voit pas d’objection à ce qu’il devienne voleur. Mais à ce tout petit détail près, Robin des Bois, je vous jure. Ou au moins un chevalier! Du style qui débarque sur son preux destrier pour sauver la damoiselle en détresse. Sauf qu’à l’origine, il veut surtout voler la fameuse statuette… Mais bon, ce ne sont encore et toujours que des détails, vous en conviendrez! Et surtout, Ryan décide d’aider Miranda a découvrir la vérité, par pure bonté d’âme… Ah non, zut, en fait, il veut bien l’aider en échange de la statuette. Que Miranda n’a évidemment aucune intention de lui donner, mais c’est un voleur, elle n’a pas de scrupules à lui mentir pour obtenir son aide.

Qui a dit que mensonges et duplicité étaient de mauvaises bases pour une relation de couple saine et équilibrée? Car laissez-moi vous dire que ces deux là se trouvent parfaitement assortis… En même temps, il devait bien y avoir une raison pour que ce livre me suive depuis aussi longtemps, non?

Bonne lecture,

Chi-Chi

The book I would like to talk about today is probably one of the first « real » romance I ever read. Just so you realise, the price is still written in francs! When I took it off the shelf, I thought about the fact that I probably hadn’t read it in more than 4 years. Ah, to remember how I adored this book!!! But, same as many romances I read when I was a teenager, I realise how much my taste has changed since. Would I have loved this book as much as I did, if I were to read it for the first time now? In the end, it makes me realise that loving a book is as much about the context you find yourself in when you read it as it is about the story itself.

The book is Homeport, by Nora Roberts. I fished it out of its hiding place, and started reading again. There is no discussing that fact that it aged. So did I. I could not resent it for that. It still makes me dream. I must not be so much older after all!

On one side, we have one Miranda Jones, an art expert, who works for the Stanford-Jones Institut. That would be Jones as in Miranda Jones, as in Elisabeth Stanford-Jones, her famous mother who owns the Institut, as in the town of Jones Point, Maine, where she lives. Let’s just say that Miranda knows all there is to know about family pressure. Especially since Mrs Jones senior is not really a warm person, and she asks her daughter to come give her professional opinion on some antique statuette. Miranda is sure that this will be a turning point for her career, and that, at last, her mother will acknowledge her talent. Because, you see, Miranda, despite that fact that she is not 15 anymore, craves her mother’s good opinion. Don’t you dare tell me that this is not realistic, you could be 75 and still feel that desperate need for your parents approval.

So that would be the key to understanding Miranda : on the outside, a very beautiful, very strong, very cold woman, on the inside, a little girl wanting to please her mom.

There is just one teeny tiny problem : some people doubt Miranda’s expertise, and when some more tests are run, it appears that the statuette is a fake! Mrs Jones is really, really very upset about that. And Miranda cannot believe that she could have made such a mistake. But then, what happened??! Well, my dear friends, that is why you must read the book, to find out!

Did I forget to talk about anything? Apart from a few minor details, such as death threats and darks family secrets? The hero you say? Well, I should probably talk about the hero. After all, I have heard that he is supposed to be half of the book’s interest…

About the hero… One of my first crushs… Ryan… Ryan Boldari… A gorgeous irish-italian thief from New-York, a real time Robin Hood, as would have it any thief worth his salt (well, at least if he is the hero). That is the bare minimum for the author to justify glorifying someone breaking the law on a regular basis. Only difference with Robin Hood is that Ryan steals for himself. Because thiefs have mortgages too. Well, not Ryan really. But who’s counting? At least he steals only from the rich! Oh, of course, his family is not needy, nobody kidnapped his daughter, his granny or his chihuahua to force him into becoming a thief. On that matter, he has a very nice theory : if God gave him such a talent for stealing things, he should use it. But, if you overlook those small details, he is really just like Robin Hood. Or at least, a knight, the kind of knight that would come to the rescue of some fair maiden, riding a dashing stallion. Except that in the book, what he really wants to do is steal the statuette. Let’s not get distracted by those details, what really matters is that Ryan wants to help Miranda out of the goodness of his heart… Oh hell no, he wants to help her restore her reputation in exchange for the statuette! Whitch of course Miranda has no intention of letting him have, but since he is a thief, she has no qualms about lying to him until he has helped her.

Really, who ever said that lies and deception were not a good basis for a healthy relationship? Because let me tell you that Ryan and Miranda are a great couple together… But, after all, there had to be a reason for this book to be on my keepers’ list since I first read it, don’t you agree?  

Chi-Chi

Sous la voute étoilée

Scroll down for english
Quand on se met en tête de rédiger un blog sur ses lectures, on se trouve face à un dilemme : parler de ses lectures au fur et à mesure, ou se retourner sur les livres que l’on a déjà lu?En ce qui me concerne, ma bibliothèque est d’une taille plutôt gargantuesque… Par de savants calculs, j’évalue la chose à environ 30 livres au m². Pas forcément impressionnant dit comme ça, mais quand on sait que je vis dans 18 m²…

Je ne peux donc pas prétendre ignorer tout ce que j’ai lu jusqu’à présent, d’autant que je garde tout ce que j’ai aimé et que je relis beaucoup! Et il y a évidemment le fameux Top 15, mais j’y reviendrais une autre fois. J’ai donc fini par décider : je prendrais les livres au hasard dans mes étagères pour les commenter ici!

Aujourd’hui, Halfway to Heaven (Destins blessés), de Susan Wiggs

Ce livre est le n°3 de la série « Les chroniques Calhoun », ce qui ne doit pas être un obstacle. Ils peuvent tous être lus de façon complètement indépendante, ou sans ordre chronologique. D’ailleurs, je me souviens avoir lu le n°2 il y a presque 10 ans, et j’ai lu le n°1 l’an dernier, il m’a fallu attendre le n°3 pour réaliser qu’il s’agissait d’une série!

L’une des originalités de ce livre, c’est le contexte. La romance fonctionne souvent par thèmes, surtout pour les localisations géographiques et les périodes historiques, et peu d’auteurs sortent des sentiers battus : on se retrouve donc souvent en Angleterre, Irlande, Etats-Unis, Australie ou Nouvelle-Zélande parfois (la très grande majorité des auteurs du genre viennent de ces pays-là). Quand aux romans historiques, ils sont le plus souvent situés au Moyen-Age, durant la Régence anglaise (1811-1820) ou pendant la conquête de l’Ouest.

Ici, l’histoire se passe à Washington en 1884, dans le milieu politique. Abigail est la fille d’un sénateur influent, mais elle ne colle pas du tout avec son milieu, elle est plutôt maladroite (pour des raisons mystérieuses que je vous laisserais découvrir par vos propres moyens, il faut bien entretenir le suspens!) et en conséquence, pas franchement à l’aise dans la haute société. Et encore une héroïne avec une passion originale : ici, l’astronomie, elle possède même son observatoire personnel sur le toit de la maison familiale! A croire que les héroïnes de romances sont toutes dotées de talents extraordinaires… Je jure que ce n’est pas le cas, il existe aussi de très belles histoires avec des femmes parfaitement ordinaires, mais chaque chose en son temps. Enfin, Abigail se voit comme l’héroïne d’une passion tragique et sans espoir, elle aime désespérément. Et souhaiterais changer les choses, être enfin remarquer, mais pour les bonnes raisons, par l’élu de son cœur. Quitte à faire un peu n’importe quoi au passage, après tout, elle a déjà une réputation d’originale, pourquoi ne pas en profiter?

En face, Jamie est un tout nouveau sénateur, il aimerait bien obtenir l’appui du père d’Abigail pour faire voter son projet personnel. Et après tout, quel meilleur moyen de gagner les bonnes bonnes grâces d’un homme que de fréquenter sa fille? Et là, surprise! Abigail n’est pas du tout la gourde qu’elle donne l’impression d’être, bien au contraire, et le jeu lui échappe complètement…

L’histoire s’entortille autour de quelques manipulations politiques, beaucoup d’évolution personnelle pour l’héroïne qui prend confiance en elle et pour le héros qui se retrouve littéralement la tête dans les étoiles, un père absent qui se révèle enfin, une sœur parfaite qui se fait protectrice d’un secret. Et puis le rire et la complicité des héros, la métamorphose en papillon, une valse sur les toits de la ville… Les astres veillent sur nos héros et les guident l’un vers l’autre tout au long de l’histoire.

Ce n’est pas un roman de passions intenses, de déclarations enfiévrées et de conflits angoissés. Susan Wiggs est une spécialiste du genre : une histoire touchante, douce, et pourtant jamais ennuyeuse, souvent surprenante. Un livre a savourer…

Très bonne lecture,
Chi-Chi

When you start thinking about writing a blog, you wonder, what is it going to be about? Are you going to talk about what you recently read or will you turn back to books you read a long time ago?

As far as I am concerned, I own a ginormous quantity of books… Through some very sophisticated calculations, I arrived to the conclusion that I own about 30 books per square meter. Don’t be fooled, it doesn’t seem to be much, until you know that I live in an 18 square meters appartement!

Therefore, I could never ignore all the books I read in the past, especially since I keep and re-read all the books I loved! And of course, there is that famous Top 15, but I  will get back to that on another occasion. So I’ve decided : I will just take some book off the shelf to comment them here!

Today, Halfway to Heaven by Susan Wiggs

This is book number 3 in the Calhoun Chronicles serie, whitch shouldn’t be a problem, since the books can be read independantly and out of their chronological order. As a matter of fact, I  remember reading book number 2 almost 10 years ago, and book number 1 last year, and it wasn’t until book number 3 that I realised they all were part of a serie.

Part of this book’s originality is it’s context. Romance is often organised in themes, mostly through geography and history, and few authors go towards original times or places. We can see books set in England, Ireland, Australia, United-States, sometimes New-Zealand (most of romance writers come from one of those countries), and set during the middle-ages, english regency ou conquest of the west.

Here, the story is set in Washington, in 1884, amongst politicians. Abigail is an influent senator’s daughter, but she doesn’t really fit with the crowd. She is rather clumsy (for some mysterious reason I will leave to you readers the pleasure of discovering, after all one must keep some discoveries for you to make), and because of that, she is socially awkward. Here, we face yet another heroine with an unusual hobby : astronomy. She even had her own observatory build on the roof of the family house! You would think that those romance heroines are all blessed with extraordinary talents… I swear that is not the case, you could find beautiful stories with perfectly ordinary heroines, but that story is for another time. As for Abigail, she sees herself as the heroine of some tragic unrequited love story, she is hopelessely infatuated. And wishing things were different, wishing she would get noticed by her love, but for the right reasons, and not because she embarassed herself yet another time. And in order to achieve that, she would do just about anything. After all, she is already seen as an original, so why not go all the way and enjoy the freedom it gives her?

As a match for Abigail, we have Jamie, brand new senator, wishing he could get Abigail’s father to approve one of his projects. And what better way to get a father to like you than to court his daughter? But… surprise, surprise, Abigail is not at all the ninny she appears to be, quite the contrary! And this courting game gets completely out of control…

The story then wraps itself around a few political schemes, lots of growing up and gaining self-confidence for both hero and heroine, who find themselves walking amongst stars, quite literally, one absent father reveling himself, one paragon of a sister protecting a secret, … And we are enchanted by their laughter and connivence, the transformation to a beautiful butterfly, waltzing on the rooftops… Stars look out for our heros and guide them towards one another all book long.

This is not a story of flaming passions, of heated speeches and anguished scenes. Susan Wiggs made a speciality out of that kind of stories : a story that touches the heart, soft yet never weak, often surprising. This is a book to savour.

Chi-Chi

Souvenirs, souvenirs…

Tam-Tam vous parlait de ces auteurs que l’on découvre, et qui changent toute votre façon de voir la lecture. Tous les « gros » lecteurs ont un panthéon personnel d’auteurs. Malheureusement, quand on se penche sur un genre littéraire particulier, quand on spécialise ses lectures, il devient difficile de partager ses découvertes avec d’autres personnes aussi intéressées…

La romance (oui, car en français, on parle de romance, pas de harlequins ou de romans à l’eau de rose, termes bien trop restrictifs pour un genre tellement vaste) souffre d’une image redoutablement niaise… Je me souviens de la tête de mes parents quand je suis tombée dedans, je devais avoir 14 ans… Je lisais de vieux Harlequin des années 80, toute une époque… Et puis j’ai quitté la France pour le Canada et là, il y a eu trois découvertes fondamentales, dans cet ordre : la collection J’ai Lu, le forum des Romantiques, et la VO…

– Les J’ai Lu, parce que, en dépit d’une traduction parfois désastreuse, les histoires étaient souvent plus longues, plus complexes et plus subtiles que dans les collections Harlequin que je connaissais. Et que sans ça, je me serais vite lassée du genre…

– Le forum des Romantiques, attaché au site des Romantiques, car il m’a permis de rencontrer des dizaines de personnes aussi intéressées que moi, car c’est une mine de conseils, d’échanges et d’avis, de discussions aussi bien sur les auteurs que sur les livres et sur le genre en général.

– Et enfin, la VO, qui m’a ouvert un monde infini de possibilités. Ne rentrons pas dans les détails techniques, mais il est difficile d’imaginer la quantité incroyable de romances publiées chaque mois en Amérique du Nord!

Aujourd’hui, je parlerais d’un livre qui se trouve dans mon Top 15 personnel (le genre de liste que l’on fait en se disant « si ma maison brûle et que je ne peux sauver que 5 livres, lesquels? » et où on finit par en retenir 15 parce que 5, c’est impossible, trop difficile, le choix est cruel pour tous ceux que je devrais abandonner)…

Ravished, donc…

Pourquoi ce livre? D’abord, parce que c’est l’une de mes premières lectures en VO, et je vous prie de croire que mon exemplaire a bien vécu, voilà bientôt 10 ans qu’il m’accompagne fidèlement! Le papier commence à jaunir et à prendre cette odeur un peu particulière des livres quand ils vieillissent… Et ensuite, parce que son auteur, Amanda Quick, est l’une des stars du genre, et que pour présenter un genre, il vaut toujours mieux commencer par ce qui se fait de mieux en la matière, non?

Voyons un peu ce dont il s’agit :

Harriet Pomeroy a une passion dans la vie : les fossiles… Bon, à première vue, on pourrait se dire que c’est mal parti pour elle, une (plus très) jeune fille anglaise au début du 19ème siècle, qui aime explorer les grottes et creuser la terre pour ramasser des bouts d’os et de pierre… Elle vit bien évidemment dans un village typiquement anglais du bord de mer, passe pour une originale, et se mêle trop souvent de ce qui ne la regarde pas. Et entre autres affaires, elle se met en tête de convoquer Gidéon, Vicomte St Justin, le seigneur local qui ne met jamais les pieds dans la région, au sujet d’une sombre histoire de voleurs utilisant une grotte voisine pour entreposer leur butin. On pourrait croire que ce qui dérange Harriet, c’est la présence de voleurs, non? Eh bien pas du tout! Ils risquent surtout de perturber ses recherches, or, Harriet est sur le point de faire une découverte capitale, elle le sait, elle le sent. Et pour cela, il faut qu’elle puisse accéder à la grotte. En bref, Gidéon pourrait-il venir, s’il-vous-plaît-monseigneur-dégager-le-terrain-pour-que-je-puisse-continuer-ma-petite-vie-tranquille? Problème? Gidéon, c’est un peu l’équivalent en version moins conte de fées de la Bête. D’une taille impressionnante, pas franchement beau, des cicatrices sur le visage, tout le monde a peur de lui. Et pour ne rien arranger, il a un sale caractère et n’apprécie pas trop d’être convoqué de façon aussi cavalière. Et pourtant, il vient… Évidemment, sinon où serait l’histoire! S’ensuivront pas mal de péripéties, et évidemment, une histoire d’amour, où tout est bien qui finit bien…

A m’entendre, on pourrait croire que ce livre est une suite de clichés. Eh bien non! La magie opère dès les premières pages… Comme souvent dans les romances, tout le talent de l’auteur réside en cela : nous intéresser à une histoire dont on sait déjà qu’elle finira bien. Ce qui compte, ce n’est pas la fin, mais comment on y arrive…

Et croyez-moi, ce chemin que nos héros parcourent ensembles, il est délectable pour le lecteur. Ensembles, ils font des étincelles, ils sont drôles à observer, touchants, surprenants…

Et surtout, chaque fois que je tiens ce livre entre mes mains, j’ai l’impression de retrouver de vieux amis… des amis que j’aimerais vous faire rencontrer!

Très bonne lecture,
Chi-Chi


Tam-Tam was talking to you about those authors you discover one day and who change the way you read for ever.

Every avid reader has a hall of fame of his favorite authors. Unfortunately, when you favor a specific genre, it gets harder and harder to meet people intersted in the same kind of books as you.

Romance is often seen as very silly. I remember my parents’ face when I started reading old Harlequin books, I was 14 I believe. Then I left France for Canada, and there, I discovered 3 things, in that order :
– J’ai Lu, the publisher, because despite their less than perfect translations, was printing stories often more complex and longer than Harlequin, and I was getting bored with the genre…
– The forum attached to the website http://www.lesromantiques.com, because it allowed me to meet dozens of other fans, because I found so many good advices there, as much about the genre as about the books.
– English! By learning english well enough to read the language, a whole new world opened to me. Without getting specific about numbers, you would hardly imagine how many new romances are published each year!

As for today, I would like to talk about a book that ranks in my personnal Top 15 of all times (the kind of list you make when asking yourself « if my house were to burn, and I could only save 5 books? » and you always end up chosing 15 instead of 5 because, really, 5 is not enough, and making a choice is cruel to all of those poor books I abandonned to the fire)…

That book would be Ravished.

Why that one? Well, first of all, because it’s one of the very first english books I bought and read, and believe me when I tell you that it is well worn, having followed me around the world for 10 years! The paper is getting yellow, and it’s starting to smell a bit dusty, like every old book after a time. And because it’s author, Amanda Quick, is one of the genre’s greatest names, and when trying to promote a genre, it’s always better to present the best of the best!

Now let’s see :
Harriet Pomeroy lives for one thing : fossils… You could think that things are not really looking good for her : one not-so-youg-anymore english miss, around the begining of the 19th century, whose passion in life is to dig up old stones and bits of bones… And of course, she lives in a typical english seaside village, where she is a reknowned original and where, more often than not, involves herself into other people’s business. Amongst other people’s business, she decides to write a letter to Gideon, Viscount St Justin (who would be the local nobility, except that he is never around), and in that letter, she asks him, or rather orders him, to come right away because some thiefs are using nearby caves to hide their stolen goods. One could think that Harriet is upset because of the presence of thiefs. Well, not at all! What Harriet is upset about is that she is on the verge of some great fossil-related discovery, and she needs to have access to the caves. So could Gideon come right over, and get rid of those thiefs as soon as possible so that she can get back to her work? There is just one small problem with Harriet’s plan. Gideon is kind of like the Beast from Beauty and the Beast, without the fairy-tale part. He is massive, not very good-looking, with scars on his face, and everyone is scared of him. And, on top of that, he is bad-tempered, and not too happy to be ordered about in such a fashion! Still, he comes. Well, of course, he had to come, otherwise, there would be no story! From there on, adventure, love and trouble will happen, and in the end, all will be well, and they will live happily ever after…

Listening to me, you could believe that the book is just one cliché after another. Well, don’t worry, that is not the case. Right from the beginning, magic happens… As it often happens in romance, the author shows her talent by intriguing us with a story where we know the end : the happy-end. What matters is not the end but the journey to the end.

And trust me when I say that the journey our heros will take together is pure delight for the reader. Together, Harriet and Gideon sparkle, they are so much fun to watch, full of surprises…

And every single time I hold this book in my hands, it feels like meeting old friends… friends I would like you to meet too!  

Chi-Chi