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A force de voir passer la couverture de ce livre un peu partout, j’ai fini par me dire qu’il était temps de me renseigner. Pourtant, le côté furieusement inspiré de Fifty shades de la couverture aurait plutôt du me faire fuir. Pour ne pas parler de ce sous-titre… « Hantée par le passé, délivrée par la passion ». Achevez-moi !!! Pardon pour celles qui aiment, mais quand je lis ça, je n’ai qu’une envie, fuir le plus vite possible en sens inverse. Pitié, pas encore une histoire de pauvre âme torturée qui est sauvée par l’amouuuuur ! Impression qui n’est que renforcée par la 4ème de couverture :
« Quand Jocelyn Butler pénètre dans le magnifique appartement de Dublin Street, elle croit vivre un rêve. Un cadre somptueux, un quartier agréable d’Édimbourg, et une future colocataire des plus adorables. Ellie Carmichael est certes un peu trop enjouée et curieuse pour le caractère secret de Jocelyn, pour qui se lier d’amitié avec autrui a toujours été une épreuve, mais elle lui est aussitôt sympathique. Son frère, en revanche… Beau comme un dieu, mais aussi arrogant que déstabilisant, Braden Carmichael fait voler en éclats son fragile équilibre. Car en plaquant tout pour venir s’installer en Écosse, la jeune femme espérait laisser derrière elle son passé tragique. Or la passion qui la lie bientôt au ténébreux Braden fait resurgir ses peurs les plus profondes, et les exorcise… »
Je suis fatiguée que l’on essaye de me vendre du sexe, pardon de la passion, comme de l’amour. Ce n’est pas la même chose. On peut vivre des expériences sexuelles formidables avec quelqu’un dont on n’est pas amoureux, et inversement, on peut aimer quelqu’un et que les choses se passent mal au lit ! Alors oui, dans la romance, le but est justement de réunir les deux. Mais je suis, je me répète, excédée par cette invasion systématique (qui ne date pas d’hier mais qui ne fait hélas que s’amplifier) qui voudrait que pour attirer le chaland, il faille nous promettre du sexe.
Seulement, Dublin Street est vendu au rayon romance érotique, avec Fifty shades, Beautiful Bastard et compagnie. Des livres qui, vous le savez, n’ont pas laissé dans ma mémoire un souvenir impérissable.
Je craignais le pire, et je vous avoue que pour une fois, la première impression n’était pas la bonne. Dublin Street est bien meilleur que ces autres livres avec lesquels on veut le ranger.
Mais je reste encore bien loin du coup de cœur. Alors pourquoi ?
Parce que j’ai eu des problèmes avec le héros.
Comme trop souvent dans ce type de livres, Braden est un énorme dominateur, qui poursuit son héroïne avec un acharnement à la limite du harcèlement. Après une rencontre accidentelle, où Joss ne sait pas qu’il s’agit de frère de sa coloc, les présentations se font quand Braden se pointe à l’appart. Sans sonner, sans frapper. Ok, il a une clé. Mais il sait aussi qu’il y a une nouvelle coloc qu’il ne connait pas, il pourrait se dire qu’il va éviter de lui coller une crise cardiaque en mode de présentation non ? Quant à la réaction qu’il a à la situation dans laquelle se trouve Joss ? Disons que si j’avais été elle, j’aurais déménagé aussi sec.
A la suite de quoi Braden a décidé qu’il l’a voulait, et il va tout, mais alors tout mettre en œuvre pour l’avoir. Sans aucune limite. Je ne compte pas le nombre de fois où Joss lui demande de la laisser tranquille, lui dit qu’elle n’est pas intéressée, lui dit qu’elle ne veut rien de plus qu’être amis. Alors se pointer à son travail tous les soirs et débarquer dans l’appartement quand il sait pertinemment qu’Ellie n’y est pas, je trouve cela juste flippant.
Quand Joss lui dit qu’elle ne veut pas discuter de ses raisons, il s’offusque. Depuis quand une femme doit-elle des explications à un homme dont elle repousse les avances ? Quelles que soient ses raisons (et même si nous lecteurs pouvons penser que les raisons en questions ne sont pas valables – je vous rappelle que Braden n’en sait strictement rien), elle ne devrait pas avoir à s’expliquer si elle ne le souhaite pas ! Non, c’est non !!!! Et non ne veut pas dire « j’ai envie alors si tu insistes suffisamment je vais céder ». Non signifie qu’il devrait la laisser tranquille quand elle le lui demande. De la même manière, attraper une femme, la bloquer physiquement quand elle essaye de quitter une pièce alors qu’il a décidé que la discussion n’était pas finie, sont autant de choses qui m’ont fait paniquer à la place de l’héroïne.
Oui, Braden a de bons moments. Il est adorable avec sa sœur, et c’est cela qui rassure Joss. Oui, il est très généreux, oui, lui aussi a un passé compliqué. Et oui, au fur et à mesure que le livre avance, il se révèle être quelqu’un sur qui on peut compter, souvent la voix de la raison dans la relation qu’il entretient avec Joss. Oui, il peut être très tendre avec elle, oui, il se couperait un bras pour Ellie (et pour Joss aussi apparemment). Et OUI, au final, le lecteur (y compris moi) est bien content qu’il ait insisté assez pour franchir les barrières dont Joss s’entoure.
Mais pour moi il y a un vrai problème dans la manière dont ce personnage est décrit pendant la première moitié du livre, car rien dans ce qui nous est dit de Joss ne permet de penser qu’elle l’a à aucun moment encouragé à insister, même quand elle disait non ! J’ai eu du mal à dépasser cette mauvaise première impression pour apprécier le reste de la lecture et c’est d’autant plus dommage que pour le reste, j’ai aimé ce livre.
L’histoire est à la fois tendre et sensuelle (mais pas franchement érotique, je ne suis pas certaine de bien comprendre d’où vient l’association) (oui il y a pas mal de scènes sexy réussies, mais à part ça…), entre ces deux-là. Il n’y a pas de grands rebondissements mais en ce qui me concerne c’est un point positif. L’auteur se concentre sur la relation et sur Joss qui va littéralement être transformée au fil des mois et des pages qui s’écoulent. Transformation qui, merci mon dieu, n’arrive pas par la magie de l’amouuuuur mais grâce à un travail sérieux avec une psy ! Fait assez rare pour mériter d’être souligné et que j’approuve totalement. Non, on n’apprend pas à vivre avec un traumatisme tout seul. Le commun des mortels a besoin d’aide et c’est bien que pour une fois, la romance nous le rappelle.
Voilà pourquoi, malgré tout, je vous recommande Dublin street qui reste une romance de qualité !
Bonne lecture,
Chi-Chi
After weeks and weeks of seeing the cover for this book everywhere, I felt like I had to look into it. Even though the very Fifty shades inspired image was kind of a turn off for me. Not to mention the subtitle “Haunted by the past, freed by passion”. Come on!!! I’m sorry for everyone out there who liked it but it just makes me want to run in the opposite direction. Please god, not yet another story about a poor little soul who lived through the worst nightmares imaginable only to be saved by true love! A feeling that wad only made worst by the back cover blurb…
« Jocelyn Butler has been hiding from her past for years. But all her secrets are about to be laid bare… Four years ago, Jocelyn left her tragic past behind in the States and started over in Scotland, burying her grief, ignoring her demons, and forging ahead without attachments. Her solitary life is working well—until she moves into a new apartment on Dublin Street where she meets a man who shakes her carefully guarded world to its core. Braden Carmichael is used to getting what he wants, and he’s determined to get Jocelyn into his bed. Knowing how skittish she is about entering a relationship, Braden proposes an arrangement that will satisfy their intense attraction without any strings attached.But after an intrigued Jocelyn accepts, she realizes that Braden won’t be satisfied with just mind-blowing passion. The stubborn Scotsman is intent on truly knowing her… down to the very soul. »
I am getting so tired of publishers selling me sex (I’m sorry, passion), as love. It is not the same! You can enjoy yourself in bed with someone you are not in love with, and you can also live a very disappointing experience with someone you love deeply! So, yes, in the romance world, the point would be to have the two of them together at all times. But, it is becoming more and more difficult to find books that don’t try to sell you sex as a way to fall into love. I am not attracted to a book just because it promises steamy scenes, and more often than not, it feels like a shortcut to explaining the falling in love.
But On Dublin Street is sold on the same shelf as Fifty shades, Crossfire and Beautiful Bastard, so I guess that makes it an erotic romance or erotica, not quite clear on that yet.
But I had to read it in order to get an opinion, didn’t I?
Well, the book was way better than those I just mentioned, but I still had issues with it.
Why?
Because of Braden…
He is the kind of overbearing hero I am really getting tired of, pursuing Joss with a determination that borders on harassment. After an accidental (and anonymous) first meet, Joss really meets Braden the first time he comes to his sister’s apartment. Without knocking, using he own key. Even though he knows she has a new roommate, whom he hasn’t met. Was he trying to give her a heart attack? I found that kind of creepy. Not to mention the reaction he has when he meets Joss. I would have moved right away, that is not acceptable behavior!
After that, Braden decides he wants Joss, and he is determined to do anything to get her. I can’t count how many times she asks him to leave her alone, tells him she is not interested, that she only wants to be friends. So to me, him showing up at her workplace, coming to the apartment when Ellie is not here, insisting that she tells him where she goes, who she sees, is just creepy.
When Joss refuses to discuss the reasons she doesn’t want to sleep with him, he demands an explanation. In what world does a woman owe an explanation to a man, just because she doesn’t want to sleep with him? Even if I, as a reader, could maybe think that said reasons are not enough, Braden has no way of knowing that, and yet he doesn’t respect Joss’s wish not to talk about it. But no means no! In every language! No doesn’t mean « keep trying until I give in », it doesn’t mean « I’m playing hard to get ». It means “leave it alone just like I asked you to”. Not to mention the fact that repeatedly grabbing someone to stop her from leaving the room when she really doesn’t want to talk to you could be considered abuse.
If I were Joss, I would have felt harassed.
Of course, Braden has his shining moments. He really is good to his sister, has a great family and good friends. He works hard, is generous, has a complicated past too, that ends up explaining a lot of his behavior. And yes, he does reveal himself, and he would give up an arm for Joss. And yes, the reader, me included, is going to be really glad in the end that he insisted enough to break through Joss’s wall.
But the way he is described really was problematic for me, because nothing on Joss’s side had let him know that he should have continued pursuing her even when she said no. That bad first impression was really hard to get over, and it really is a shame because the book as a whole is quite good!
The story between the two of them is at the same time tender and sexy. Without lots of big, dramatic events (except at the end), Samantha Young just tells us a story of two people falling in love and as far as Joss is concerned, a story of getting better, reclaiming her life.
And, as a side note, I’m so glad that there is a therapist involved, and that no one pretends that love is enough to cure everything! Traumas are a hard thing to deal with, and getting professional help is the best way to do it. Romance often tends to forget about that, and I’m really happy that it wasn’t the case here, it makes our heroin’s recovery much more realistic…
Despite my reservations, I would still recommend On Dublin Street, it was a nice read, and I think most of you will enjoy it!
Chi-Chi