Poldark

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L’heure est toujours aussi grave… Je ne lis plus, enfin non, je ne lis plus « pour le plaisir ». Je lis des tas de trucs pour le boulot, je lis des tas de trucs pour sa majesté le petit prince, mais je ne lis plus pour moi. J’ai toujours été de celles qui ont des phases, plus ou moins longues, mais là, c’est simple, je n’ai toujours rien lu depuis l’écoute de « Finding Audrey » de Kinsella, et je n’avais rien lu de nouveau depuis cet été.

Sauf que bon, force est de constater que j’ai rangéles affaires d’été, que les jours raccourcissent, que les températures chutent et que je mets mon écharpe tous les matins en frissonnant… L’été est bel et bien derrière nous.

Alors voilà. Le problème étant que je suis supposée vous parler de romance, de lecture, et d’envolée de licorne arc-en-ciel à paillettes.

Sauf que non. Toujours pas. J’en suis même à envisager de mettre le blog en hiatus figurez vous… Alors cette semaine encore, je vous la joue « série », mais promis, il y a du swoon dedans.

Poldark.
Le beau, le brun, le ténébreux Ross Poldark revient de la guerre (celles d’Indépendance des Etats-Unis, donc il revient pas victorieux) et retrouve la terre de ses ancêtres en piteux état. Son près est mort en laissant un massif montagneux de dettes et sa dulcinée est sur le point de se marier avec son riche cousin.
Bref, on est loin du retour en fanfare.

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Mais Ross, il est beau, brun, ténébreux ET charismatique, travailleur, persévérant. Il a soif de justice, il veut rétablir le bien, il veut vivre de sa terre… Il veut… il veut…

Bref, il est la pour rester et ce ne sont pas une ou deux embuches qui vont l’empêcher d’accomplir sa destinée – Oui, je sais, je fais un peu Phytie en pleine déclaration d’un oracle, mais je vous promets, Aidan Turner chevauchant dans les vertes étendues de la Cornouailles, la mer venant se jeter au bas des falaises au loin, ca fait naitre en moi une certaine forme de lyrisme. Tout comme ce passage où notre protagoniste fauche de l’herbe, chemise free… swwwooonnn!!!!

Qu’on se rassure, cette série propose aussi une très bonne histoire (je suis pas une princesse facile non plus), c’est un héros un peu inattendu notre ami Ross, avec un sens moral impeccable qui en fait un type bien sous des dehors un peu « rugueux » (surtout pour le canons de l’époque, où on vous la donne plus dans la réputation que dans la réelle hauteur d’un homme) et je trépigne à l’idée de mettre la main sur la saison 2.

Bonne…. dégustation!

T.

 

Aidan Turner, BBC, Cornouailles, , Poldark, Séries TV 3 Commentaires

The Goal (Off-campus 4)

Pssst, vous savez quoi ?

J’ai lu The Goal, le nouveau (dernier) Elle Kennedy.

Déjà, en passant, c’est juste moi ou vous aussi vous confondez tout le temps cette série avec celle de Sarina Bowen ?

Du New Adult, des joueurs de hockey, une université en Nouvelle-Angleterre, et des auteurs qui ont travaillé ensembles et ont fait un cross-over entre leurs séries (je crois).

Bref, j’aime cette série, c’est un bon doudou pour moi, c’est choupi, c’est sexy, souvent assez drôle, moderne et avec des personnages pas crédibles du tout mais qui sont souvent intelligents du genre, bons à mettre en évidence les notions de consentement, de sexe protégé, tout ça, ce sont des bons points dans mes romances à moi.

J’ai donc lu The Goal d’Elle Kennedy, tome 4 de la série Off-campus.

Je vous le dit tout net, grosse déception.

On connaît Tucker depuis le tome 1, c’est le coloc de Garrett, c’est un saint avec ses amis, il est patient, il est bien élevé, il sait faire la cuisine, il est sérieux, il joue au hockey mais n’est pas obsédé par le sport parce qu’il ne veut pas particulièrement en faire une carrière, bref, c’est le gendre idéal.

Et Tucker un jour aperçoit Sabrina au coin d’un bar.

Sabrina, c’est un peu la bitch de service, en tout cas c’est ce que l’on a vu d’elle dans le tome précédent, celui de Dean. Parce que Dean et Sabrina ont couché ensemble un soir alcoolisé, et parce que Sabrina considère Dean comme un type arrogant et trop gâté par la vie pour lequel elle n’a aucun respect, et qu’en général, elle n’a pas une très haute opinion des hommes, en dehors de leurs qualités au lit.

Tucker aperçoit donc Sabrina, et il a aime bien ce qu’il voit. Et vice versa.

Cela se termine dans la voiture de Tuck, sur le parking du bar.

Comme Sabrina a une règle de « jamais deux fois avec le même gars », les choses devraient en rester là.

Sauf que, vous vous en doutez bien, Tuck est intéressé. Il veut la revoir, dans un vrai lit cette fois, et plus si affinités…

Et comme notre héroïne n’est pas trop trop partante, eh bien cela va prendre du temps.

Jusque là, de mon coté tout va bien.

C’est chou, c’est sexy, c’est intéressant, je vois bien les obstacles qu’il va falloir surmonter.

Et puis malheureusement, à force d’être parfait, eh bien Tuck devient un peu transparent.

Entre eux, c’est un mauvais cha-cha-cha : un pas en avant, quatre pas en arrière.

Il est parfait cet homme, compréhensif. Il est très perceptif aussi. Il comprend vite les problèmes de sa dulcinée. Il refuse de lui mettre la pression. Il ne fait jamais la gueule parce qu’elle a (encore) bloqué son numéro de téléphone, ne pipe mot quand elle reste 3 semaines sans lui donner signe de vie. Pas un reproche, pas un commentaire. Pas un seul « moi aussi j’ai des sentiments et ça serait gentil de ne pas toujours t’essuyer les pieds dessus ».

A la décharge de Sabrina, elle est bien consciente de ce qu’elle fait vivre à Tuck, et se débat avec ses problèmes pour arranger les choses. Mais elle n’est pas franchement des plus logiques en la matière, et c’est fatiguant. Et je ne spoile rien en disant ça, comme par hasaaaaard, elle tombe enceinte par accident du premier coup alors qu’elle prend la pilule (par contre on ne parlera jamais du risque de MST, pas sexy). Évidemment il fallait que ça arrive à la fille qui a le moins de chance sur terre. Ça a un vieux relent de morale bien-pensante tout cela. Je ne pense pas que c’était le but mais je l’ai ressenti comme cela…

Et une fois madame enceinte, l’histoire se traîne, parce qu’ils ne se parlent pas, parce que Tuck encaisse tout sans broncher, parce que Sabrina s’enferme dans ses problèmes. Parce qu’en théorie, il se passe beaucoup de choses dans ce livre. Des rebondissements dans tous les sens, des surprises, des personnages secondaires que l’on aime, forcément, on les connaît pour la plupart et ceux que l’on ne connaît pas sont chouettes.

Mais non, rien à faire.

Je suis déçue, je me suis ennuyée (parfois un peu agacée aussi).

C’est un livre qui a mérité deux petites étoiles sur Goodreads parce que je l’ai lu sans déplaisir, sans avoir envie de me taper la tête contre un mur. Mais c’est un livre que je ne vous conseille pas, sauf si vous êtes des fans hardcore de la série et que vous voulez absolument revoir vos personnages préférés…

Love,

Chi-Chi

Modern Family

Modern Family - Series 06

Modern Family – © 2013 Fox

Je suis en plein écoute d’un Jennifer Weiner. Toutefois c’est 1) un roman féminin, donc j’ai encore quelques scrupules à en parler ici et 2) je ne l’ai de toute façon pas encore fini… Donc aucune torture d’esprit à prévoir sur ce coup là. Cette semaine, ce sera sans bouquin.

Mais n’ayez crainte, j’ai quand même un truc dont je veux vous parler, et qui est quand même vachement pratique à mettre en arrière fond quand on prépare la soupe, qu’on plie le linge ou qu’est sur la route (ma vie est glamour, deal with it).

Modern Family.

On y assiste au quotidien d’une famille recomposée et « modern ». A son somment Al Bundy … Jay Pritchett, qui s’est remarié à la fabuleuse (et beaucoup plus jeune) Gloria. Cette dernière avait eu un garçon d’un premier mariage, Manny, et ensemble Jay et Gloria auront un autre fils.

De son côté, Jay a deux enfant de sa première union: Claire, mariée à Phil et mère de Haley, Alex et Luke; et Mitchell, marié à Cam et père de Lily.

Donc en un sens, Joe, dernier né de Jay est l’oncle de première née de son ainée Claire, tandis que Manny et Luke, qui sont du même âge, pourraient être considéré comme neveu et oncle.

Et moi, toutes ces interactions pleines de drama, pleine de bon sentiments, de mensonges, de situations rocambolesques, bah j’adore!

J’aime que les créateurs ait forcé les traits juste ce qu’il faut pour que cela fonctionne, mais que les personnage n’en deviennent pas des caricatures. C’est un équilibre assez précaire qui fonctionne mieux à mesure que les saisons passent. La première saison reste ainsi plus caricaturale que les autres. Force est de constater qu’il fallait mettre en place les backstories pour que le reste se construise dessus.

Petit bémol, parce qu’il en faut toujours un. Avec beaucoup de séries qui s’articulent autour d’une famille, J’ai cette même sensation qui revient: Pourquoi y a-t-il si peut de vie amicale et d’interaction autres que celle de la famille?

Mais bref, cela fait 3 semaines que je rattrape mon retard, et j’aime beaucoup!

Et vous?

T.

 

 

 

 

 

The substitute – The Wedding Pact #1

the substitute

Avant de partir en voyage diplomatique, je me prépare toujours une petite booklist pour ne pas manquer. Et comme à mon habitude, je ne sais jamais quoi mettre dedans. C’est ainsi que fin juin début juillet, j’appelais l’internet à l’aide pour savoir quoi acheter pour occuper 2 semaines de soirées. C’était sans savoir que mes soirées allaient être peuplées d’imprévus professionnels… Mais passons.

Me voilà de retour avec à mon compteur un total faramineux de 2 livres lus et un autre à peine entamé (quand tu penses que dans une bonne lancée, je peux en lire 3 en l’espace de 24 heures, la performance est mince; et elle atteste de mon agenda de ouf).

Je vous ai présenté le premier la semaine dernière (lu dans le train qui m’emmenait vers la perfide Albion), et celui là, j’ai mis 10 jours à le finir… En grande partie parce que je n’avais pas une minute à moi, mais aussi parce que je l’ai trouvé bof.

Et par « Bof » comprendre moyen option lisible. Le truc qui se lit mais s’oublie parce qu’il manque ce truc en plus: Pas assez de swoon, pas assez de cute, pas assez de giggle… Les verbes me manquent même dans la langue du Barde pour vraiment expliquer pourquoi. Je vais donc plutôt vous expliquer le pitch, et on verra si les mots viennent…

C’est donc l’histoire de Megan Vandemeer qui est supposée se marier ce samedi. Sauf que Jay, son maintenant ex et elle-même ont rompu leurs fiançailles il y a 6 semaines. Alors pourquoi rentre-t-elle à Kansas City pour la cérémonie?

Parce que notre héroïne était tellement pétrifiée à l’idée de révéler son échec à sa mère, parce que cette dernière, surnommée « Knickers » (culotte en français, mais plutôt une dérive de l’expression « Knickers in a wad » qui signifie se mettre la rate au court bouillon/se faire du mouron mais dont l’utilisation de la culotte fonctionne ironiquement bien avec la mère de Megan qui fait passer sa majesté la Reine pour une délurée de première) est une folle furieuse qui lui inspire des poussées de plaques rouge rien qu’à l’idée de lui tenir tête sur le moindre détail de l’organisation de la cérémonie et enfin parce que Megan, qui est pleine crise identitaire, n’a pas vraiment de backbone (comprendre elle est mou du genou) et qu’elle m’a agacé presque direct.

Mais je m’égare… Megan est donc dans l’avion, angoissée par le vol/sa mère/son mensonge/sa vie qui a déraillé (ne rayer aucune mention) et après avoir pris deux Daramine, histoire que le vol se passe dans tout le zen que la médecine peut apporter, elle a le malheur de boire un verre (comprendre d’alcool). Son corps fait alors une réaction de fou au cocktail médoc+alcool (qui n’était pas du Médoc) (oula je suis fatiguée, celle là elle vient de loin) et la voilà qui raconte sa life à son voisin avant de perdre la maitrise de ses fonctions cognitives (en gros, elle est défoncée grave).

Le voisin de son côté n’est autre que notre héros qui prend l’avion pour essayer de crasher le mariage de la fille de Mr. Vandemeer, soupçonnant ce dernier de lui avoir volé un brevet; LE brevet qui lui permettrait de ne pas mettre la clé sous la porte. Voilà voilà…

Megan étant doucement en train de planer avec Dingo et Babar à atterrissage, Josh, grand prince, la transporte, en mode total prince charmant et demoiselle en détresse… Une chose en entrainant une autre la famille Vandemeer, venue chercher Megan à l’aéroport, prend notre héros pour l’ex (comme c’est pratique pour crasher le mariage avouez)…

Voilà pour le pitch.

Vous avouerez, ce pitch n’est pas le plus invraisemblable qu’une auteur ait voulu nous vendre. Il est certes peu vraisemblable que dans la vie des gens normaux un tel scénario arrive, après, clairement, j’ai déjà lu vachement plus téléporté (tout en couinant et lovant à mort!).

Mais voilà, celui là, bah c’était bof. Après, je l’ai fini sans avoir d’envie de meurtre, et le dieu de la paillette sait à quel point je suis difficile en contemporain!

Alors qui sait, peut être aimerez vous?

T.

 

 

Emporte-moi (Backstage – 3)

Après mon article de la semaine dernière, vous ne serez pas surpris d’apprendre que je suis très très légèrement à court de temps. Du coup, j’ai fait un truc hyper mature, j’ai renoncé à tout gérer de front et j’ai appelé à l’aide. Comme j’ai de chic copines, Charlotte a répondu à mon appel (un couinement assez pathétique entre le cri de grâce et le grognement de douleur)(hyper élégant et glamour, je vous l’accorde). Je compte donc sur vous ce mois ci pour la couvrir de guimauve…

Je passerai en pointillés pour vous surveiller hein!

Bises bises

T.

Hello !

T. est sous l’eau en ce moment, alors elle m’a recrutée pour donner un coup de main pendant quelques semaines. Du coup, je viens vous proposer une petite chronique de Fade into you – Shaken Dirty 3 de Tracy Wolff (Emporte-moi de la série Backstage,  en français dans le texte, sortie prévue le 8 juillet chez Milady).

Je suis comme ça, je commence les séries par le tome 3.

Moi je valide la lecture anarchique, mais ça vous le saviez. 

Faux, j’ai lu le tome 2 aussi, je lui avais donné 3 étoiles, chou mais pas inoubliable (une sombre histoire de musicien rock qui retrouve son amour d’enfance, une pianiste classique qui vient d’avoir un grave accident et ne pourra plus jouer de piano). Le tome 1 ne m’inspirait vraiment pas du tout donc j’avais fait l’impasse.

Alors, quand tu dis terrible accident, tu sous-entends quoi? Parce que j’imagine que cela ne l’handicape que pour le piano, parce que une héroïne manchot, tu nous le dirais hein?

Ce tome 3, comment vous dire… Pas bien. Pas atroce/détestable, mais pas bien. Une LC avec la princesse Chi-Chi qui ne s’est d’ailleurs pas super bien passée, pas une pour rattraper l’autre…

L’honneur!!!!! 

ATTENTION SPOILERS!

Le livre où le héros est un drogué qui sort tout juste (moins de 12h) de cure de desintox. La 3ème cure, pour un type qui a commencé à boire à 11 ans et se piquait à l’héroïne. C’est vous dire qu’il a des soucis dans la vie. Sauf que l’on ne saura presque pas pourquoi il se drogue. On nous parle d’un trauma d’enfant, je manque peut-être de cœur mais cela m’a semblé à peine justifier le comportement autodestructeur qu’il traine depuis 20 ans. On y reviendra.

12h?? Genre même digérer une pomme prend plus de temps, alors purger son corps de 20 ans de drogue, je peux rire?

Le livre où l’héroïne est une business woman qui rêve de prouver à son père (un crétin misogyne qui est aussi son patron) que oui oui, une femme cela peut aussi avoir des idées. Alors elle prend incognito des fonctions de babysitter auprès du groupe (Shaken Dirty – il faut suivre !) pour s’assurer que le héros ne se re-drogue pas. Elle a un cas de conscience horrible parce que mentir c’est MAL, mais c’est son frère (qui bosse aussi pour papa) qui l’a obligée, et puis se droguer c’est mal aussi, et faire perdre de l’argent à la boite, c’est mal, alors du coup, on est en droit de se demander ce qui est le plus mal dans l’histoire hein ?

Et puis c’est connu, le titre de « baby sitter de groupe », ça en impose. C’est Papounet qui va être impressioné par l’accomplissement… 

Notre héroïne (Poppy – comme une fleur, une fleur de pavot – pour un drogué, c’est trop poétique non ?) arrive donc en ville et croise un beau mec dans la pénombre, dans une allée sombre près de la boite de nuit où elle doit retrouver les musiciens. Prise d’une attraction irrésistible, elle se laisse aller à quelques moments intimes avec le BG dont elle n’a même pas vu le visage (et heureusement, sinon elle aurait reconnu Wyatt – le héros qu’elle est venue pour babysitter).

J’aime tellement ces héroïnes qui ont des pulsions incontrôlables. C’est tellement crédible, et hyper adapté à une ambitieuse qui veut prouver à Papounet qu’elle est une businesswoman. Cré-Dible. 

Et là, paf, magie absolue de la romance et de la féminité de l’héroïne (là encore, le lien avec la drogue, so subtile, vous avez vu ?), Wyatt va mieux. Il a carrément moins envie de se droguer. Il est de nouveau inspiré par la musique, la vie est belle, les oiseaux chantent, les licornes s’envolent…

(Mouahahaha, moi quand je serai grande, je serai dresseuse de licornes!)

Ah bah non en fait.

Mais nous avons là une magnifique démonstration d’insta-love.

1/4 de secondes passés ensembles et ça y est, nos héros ne peuvent plus se passer l’un de l’autre.

#insta-love #licornepower #sniffonsdespaillettesensemble 

Tout ceci, j’aurais pu le pardonner. Excuser le fait qu’ils se sautent dessus comme des lapins en rut (quoi, ça ne rut pas un lapin ?), avec moult détails de scènes pseudo-sexy que je n’ai pas trouvé particulièrement inspirantes ni aguichantes.

Tu crois que le rut du lapin c’est duveteux ou viril?

Mais je ne peux pas pardonner que le livre entier se déroule sur moins de 2 semaines. Pendant lesquelles l’amour de Poppy guérit Wyatt de son addiction (en tout cas pour le moment) (de toute façon, il peut replonger sans souci car c’est un type tellement bien que ses amis l’aiment même drogué et la preuve c’est qu’il n’a pas besoin de jamais s’excuser de rien qu’il aurait pu faire quand il était sous influence) (d’ailleurs c’est dingue parce que pour un camé de haut vol, il semble n’avoir jamais rien fait de mal – ni vol, ni arrestation, ni conduite en état suspect, ni insultes à personne, ni… rien.), où un seul mot de sa part suffit à le guérir de son trauma (il a vu mourir son papa écrasé par un tracteur à l’âge de 5 ans et se sent responsable car il n’a pas su arrêter ledit tracteur. Et que sa mère lui a rabâché que c’était de sa faute) (ok c’est un trauma légitime, mais cela justifie-t-il une vie d’autodestruction, je vous le demande ???) là où tous les psys de la terre n’avaient pas réussi. Et parlons-en tiens, pourquoi ce type n’est-il pas suivi par un psy, genre 4 fois par jour ? Il en a les moyens, il est « à risque », mais non non, il sort de desintox et hop, dans la nature sans aucun garde-fou ? Je n’y crois pas une seconde

Un tracteur+ un enfant de 5 ans = une purée mousseline de futur junkie. Personne lui a passé le mémo? Quant aux psys incapables, je pense qu’eux aussi sont sous l’influence des paillettes snifées consciencieusement tous les matins avant le porridge (oui, je suis une fille wild, les psys ça mange du porridge qui, on le sait tous, facilite le transit) (mais je m’égare).

Pour traiter d’un sujet aussi délicat, il aurait fallu des mois et des mois à l’auteur.

Et moi, pour me remettre du portrait dramatique qu’elle en a dressé, il m’aurait fallu des pages et des pages.

C’est parce qu’à l’époque il y avait pénurie de papier. Nous en France on a une pénurie d’essence, et trop d’eau dans des endroits pas adaptés (genre ton parking ou ta salle de réunion), l’auteur de son côté a souffert d’une grande pénurie de papier. Du coup son éditrice lui a dit « soit synthétique », ce qu’elle a interprété par « je vais te boucler le truc en 15 jours, easy! ».

Ici, rien de tout cela. Il se passe des trucs, le méchant papa qui complote, la mauvaise conscience de Poppy, mais rien de très constructif. C’est trop court, tout est trop raccourci, simplifié à l’extrême, on tombe dans une forme assez désagréable de manichéisme primaire. Blanc, noir, gentil, méchant, amour, haine, bien, pas bien. Drogue, pas drogue.

Puis-je émettre une suggestion: notre amie Poppy, elle a un sérieux problème elle aussi. Elle aime sauter suavement sur des types dont elle ne voit même pas le visage, mais elle a des cas de conscience avec son père qui a l’air d’être le plus gros douchebag de la terre, et ne parlons même pas du fait qu’elle se laisse séduire par un junkie, qui sont les personnes les plus stables de la terre, obviously! Poppy, je crois qu’il faut que tu te trouve un psy toi aussi… Après je dis ça..

Wyatt + trauma = drogue = pas bien = problèmes MAIS

Wyatt + Poppy = plus de trauma = pas de drogue = bien = happy end

Vous avez la recette du livre… que donc, je ne vous recommande pas.

 Tu as oublié les paillettes et les licornes, celles qui sont sous acides!

Bonne journée quand même!

Charlotte

Et T. qui se marre bien!

Le mois de l’angoisse

Mes très chers tous…

Le mois de mai à été (et le mois de juin sera) synonyme de lecture en mode gruyère. Dans mes contrées, il commence à faire beau, les week-ends commencent à se remplir d’impératifs formels et diplomatiques et la masse de travail de princesse de faiblit pas.

Du coup, après des lectures plus que bof, j’attends patiemment la sortie du nouveau Hoyt et du nouveau Kleypas. En dehors de ces deux livres, je n’ai franchement pas envie de me lancer dans quoi que ce soit…

Il faut dire que la liste des livres lus ce mois-ci est déprimante en terme de performance:

J’ai tenté (je ne sais pas bien pourquoi) « Their Kidnapped Bride » de Vanessa Vale. Et c’est bof, ascendant mauvais. J’ai mis 2 étoiles, mais juste parce que je l’ai fini sans avoir des envies de meurtres. C’est donc l’histoire d’Emma qui est vendu par son demi-frère parce qu’elle l’a surpris en train d’empaler la bonne de son membre turgescent. Quand on sait que le demi-frère en question et sa femme sont des membres (mouahahaha, le correcteur d’orthographe qui me propose membrés) incontournables de leur communauté plutot très conservatrice… Après, le concept m’a bien fait rire, le demi-frère qui vend sa soeur à un bordel pour garder secret ses penchants pour la chair.

Ok, là je suis obligée d’intervenir, une histoire de femme vendue, déjà tu ne t’es pas posé des questions?

Non mais la prochaine fois appelle moi avant, je suis inquiète là!

Bien entendu, un regard suffit à Whitmore et Ian pour savoir qu’elle va leur appartenir. C’est qu’ils ont été soldats dans les contrées éloignées de l’Orient, où les choses se font différemment et où partager une femme c’est la norme, trop normal, franchement je vois pas pourquoi vous haussez les sourcils mademoiselle Emma.

Appelez les secours, T. est très très gravement malade. Ou carrément Mulder et Scully, on nous l’a remplacée par un extraterrestre. Donc toi tu vois le pitch pour un ménage à trois et tu te dis « oh ben tiens, pourquoi pas, y’a de l’idée »???!!!!!!!!!!!

Je suis tellement, mais alors là tellement désolée pour toi, une épreuve pareille… Je m’en vais t’envoyer des recommandations de livres garantis sans ménage à trois, sans « kidnapped bride » – qui en plus si j’ai bien compris n’est pas kidnappée mais vendue comme esclave, et surtout, garantie sans infarctus pour moi quand je découvrirais ce que tu lis! :p

Bref, c’était bof, c’était trop cliché sans avoir l’humour pour permettre de passer outre. Et Emma était un peu insipide et les deux hommes ne vendaient pas assez du rêve. C’est qu’il me faut du mystère, des passifs de ouf et des traumas refoulés pour me faire avaler qu’un bataillon entier de soldats de Sa Majesté se sont découvert un amour du partage…

Ensuite, je me suis lancée dans « Frenched » de Mélanie Harlow. J’étais supposée découvrir avec joie et sensualité la rencontre entre Mia, qui vient de se faire planter à l’autel par son ex-fiancé, et Lucas, franco-américain supposément méga sexy. Mais c’est tellement oubliable que j’ai 1) oublié le métier supposément sexy du héros et 2) j’ai même pas rougi du tout. Alors que bon, avec un titre pareil… Moi je demandais de la sensualité.

En plus, je réalise aujourd’hui que je devais divaguer à la fin de ma lecture, j’ai mis 3 étoiles… Genre. C’est la fatigue. Qu’on m’envoie des schoko-bons, il n’y a plus que cela!

Enfin, j’ai testé « Blurred lines » de Lauren Layne.

OMG je l’ai lu celui-là, j’en tremble d’avance!!!

Une histoire de meilleurs amis qui tombent amoureux. Je voulais vérifier que je n’y croyais pas vraiment, je confirme, j’y crois pas vraiment. Je veux dire, surtout dans les circonstances de cette romance où nos héros avaient ZERO attractions l’un pour l’autre avant qu’une colique sensuelle les prennent (je schématise hein).

Euhhhh, c’est quoi cette expression? Tu me fais peur!

Et sinon, ben tout pareil, je n’y ai pas cru du tout…

Alors voilà, j’ai décidé que je faisais grève, que j’allais attendre que Lisa Kleypas et Elizabeth Hoyt  viennent me sauver et je réfléchis présentement à la manière de contraindre mes auteurs chouchous à écrire plus vite (même si le premier scénario qui me vient en tête n’est franchement pas bienveillant)(quelqu’un a parlé de Mysery?)

 

Bonne pas lecture,

T.

Et C.

Le royaume des microbes

Après les photos de là semaines précédentes qui vendaient du rêve, cette semaine, j’aurais pu vous faire un reportage sur la guerre entre bactéries et virus. Parce que figurez-vous que ces deux éléments infiniment petits et indésirables ont pris résidence en Tam-Tamland et ont élu domicile dans sa majesté le petit prince (une bonne varicelle) et moi-même (une belle angine carabinée dite « de printemps »)(genre la médecine essaye de te vendre du rêve quand tu plafonnes la dose de paracétamol à la minute et que la fièvre oscille entre 39 et 40°…

Du coup, la semaine dernière, on a 1) mangé beaucoup de compotes (parce que ça passe mieux quand les amigdales ont décidé qu’elles allaient quintupler de volume) et 2) pas beaucoup lu autre chose que de la littérature enfantine entre deux siestes agonisantes, et deux parties de petits poneys (vous riez là, mais je vous promets, c’était violent).

Autant vous dire que j’ai rien lu de nouveau.

Alors vous aurez droit à une liste de trucs à découvrir en terme de séries (parce que étrangement, ça berce bien la série quand tu es au plus haut de la fièvre)(et que tu bénis la présence du prince parce que tu ne te rappelles même pas où est la porte)


-Grimm: J’aime beaucoup les contes de fées, j’aime les enquêtes, fallait pas aller beaucoup plus loin. Et passer les premiers épisodes et la découverte, j’aime le développement des personnages, les interactions, le véritable arc qui essaye de se décliner mais ne t’empèche pas de suivre un épisode pris au hasard… Et que le héros soit franchement canon aide aussi, j’avoue…


-Scorpion: Ca, c’est la série qu’on suit en couple (et figurez-vous que c’est dur de trouver des trucs qu’on a VRAIMENT envie de regarder tous les deux). Encore un peu de policier et des enquêtes atypiques menées par une Team de génies aux QI explosant les charts. On avance doucement (pas plus d’un épisode par jour)(quand on a une tendance comme moi à s’en enfiler facile 4 d’un coup en faisant autre chose… C’est plus facile à dire qu’à faire). Du coup, pas beaucoup d’infos encore dessus, mais les persos sont sympas, quoique vachement stéréotypés. Et étrangement, celui que j’aime le moins, c’est le héros.


-Outlander: La saison 2 a commencé, chaque semaine j’attends religieusement mon épisode sur Netflix. J’ai retrouvé Jamie, Claire et Murtagh et je découvre que j’aime beaucoup leur choix pour Mère Hildegrade et que le roi est plutot bien trouvé… Nous n’en sommes qu’à l’épisode 4, alors le feed back est mince, je sais. Mais je garde comme souvenir de cet opus que ce n’était clairement pas mon préféré (pour plein de raisons que je ne citerait pas ici, parce que Spoiler c’est mal), alors le rendu en série est finalement une bonne surprise puisque mon attente est moins haute!


-Grey’s Anatomy: On ne change pas une équipe qui gagne. Je suis la série depuis ses débuts (je suis vieilllllleeee) et meme si il devient claire que je n’y suis plus du tout autant addict (j’en veux pour preuve que je n’avais pas regardé les épisodes depuis la pause de  l’hiver), j’étais bien contente de trouver les 8 ou 9 épisodes de retard à regarder quand quitter le lit semblait être la chose la plus dure à faire de la journée!


-Jane the Virgin: Entre la voix off qui se veux sexy et glamour et qui me faisait pleurer de rire (avec la fièvre, pleurer devient facile) et les situations tellement exagérées que le over the top fonctionne parfaitement, Jane the Virgin, c’est la série qui se regarde facilement, qui fait sourire, et qui te fait dire « en fait, ma vie est facile » (comprendre, le combo varicelle et angine, à côté des problèmes de Jane, c’est un parcours de santé!)

Bonus: La sélection du petit prince


-Kipper: C’est l’histoire d’un petit chien (qui s’appelle donc Kipper) et de ses aventures avec son pote Tiger (un autre chien), et Pig (un cochon)(je sais, c’est intense comme suspense). Il ne s’en passe pas grand chose, les dessins sont doux et rond (en mode vintage années 90) et le petit prince rigole et ricane (pendant que le prince pas si charmant et moi-même restons perplexes)(clairement, on est pas la cible).

Voilà, une petite liste testée et  approuvée dans les plus dures circonstances.

Et vous, vous regardez quoi quand vous êtes malade?

T.

Grey's Anatomy, Grimm, Liste, , Séries TV, Scorpion, Télévision 8 Commentaires

Coquillages et Crustacés

  
Il était une fois une princesse qui revenais de vacances passées en compagnie du prince pas si charmant et de sa majesté l’empereur. Cette princesse pourrait vous mentir, et vous dire qu’elle n’a pas eu le temps de lire, d’écrire, ni même de penser à vous, mais ce serait mentir. 

Non, elle a juste profité. Mais elle n’est pas avare, et s’en va partager avec vous des bouts de vacances (et arrêter de parler d’elle à la troisième personne).

Les vacances « Coquillages et crustacés » sur la côte de la romance par excellence: La côte d’amour (non, non, je n’invente rien) entre Saint Nazaire et le Croizic, en passant par La Baule et le Pouliguen, trois jour de soleil, d’embruns et de grains de sable coincés partout.

 
 
 
  
  
  
  
  

 

Atlantique, La Baule, Le Pouliguen, Reportage Photo, Vacances, Voyage diplomatique 3 Commentaires

Je peux pas, j’ai poney


Bon, il est 21h, je suis sur le pont depuis 5h du matin (oui, l’héritier est une version « du matin »), j’ai couru toute la journée, quel dis-je, je n’ai pas eu 3 minutes pour souffler depuis au moins 6 semaines. Et si mes dons d’organisations sont hyper développés (vous devriez me voir dégainer le rétro-planning), là ce soir, j’avoue que je n’ai pas envie de vous bâcler l’article qui est en cours depuis au moins 3 semaines. En plus, je suis en plein dans la lecture du dernier Julia Quinn, et ça fait 4 jours que je peste de ne pas pouvoir avancer à l’allure où je le souhaite…

Bref, ce soir, j’ai poney!

Du coup, rapidou, je vous donne des devoirs pour cette semaine et je vous quizzerai la semaine prochaine.

À lire:

– Because of Miss Bridgerton de Julia Quinn (je couine, je couine, je couine, et je n’en suis encore qu’à mi-chemin)

À éviter:

-La dernière novella de Courtney Milan « Her everyone wish », opus 1.5 de la série « Worth saga ». Juste bof, je l’ai lu, j’ai trouvé qu’il y avait des raccourcis, et que si une novella n’est pas géniale, ça ne vaut peut être pas le coup de se frustrer.

À regarder:

-Outlander qui vient de sortir sur Netflix France. Allez, toutes ensembles, on va couiner et rougir à souhait! Perso, j’ai beaucoup aimé (malgré les libertés prises avec l’œuvre originale).

À manger:

-Le smoothie orange-banane-carotte, parce qu’une princesse soigne son teint (ce qui est une vaste blague pour ceux qui me connaissent).

À écouter:

-La flûte enchantée, parce que les classiques, ça a du bon. Ces derniers temps, l’air des clochettes m’apaise et l’aria de la reine de la nuit est en phase avec ma cocotte minute intérieure.

A shopper:

-2 billets pour le soleil, pour 2 princesses qui veulent partir en vacances. Vous pouvez les adresser à l’adresse suivante:

Son Altesse Royale la Princesse Tam-Tam

Grande prêtresse de la romance

Chez le prince pas si charmant

Royaume de fort fort lointain
Merci d’avance pour nous!

Que la licorne soit avec vous, à la semaine prochaine!

T.

Une perle Maori

Et donc là, en fait, normalement, si j’étais une fille sympa, je vous dirais que j’ai lu un livre super, et que je vous ai concocté un article aux petits oignons, rien que pour vos beaux yeux !

Bon, eh bien en fait je ne suis pas une fille sympa… parce que ce que j’ai lu récemment, ce sont des vieux Harlequin de derrière les fagots (c’est le jour des expressions à 3 francs 6 sous).

Sachez que c’est avec ces vieux Harlequin que j’ai découvert la romance, et je suis toujours amusée d’en relire parfois. Donc, en ce moment, pas d’inspiration, je me suis amusée !

Car il faut vous expliquer, je souffre de graves troubles de la personnalité, je continue à récupérer des vieux vieux vieux exemplaires chez mon bouquiniste, et plus ils sont mauvais, plus je les aime.

Quand je ne hurle pas en lisant, je suis déçue. Rassurez-vous, j’ai hurlé. Fort. Depuis, j’ai déménagé, mes voisins m’en voulait un peu…

La première chose que j’ai remarqué avec Le bijou maori de Gloria Bevan, ça a été la couverture. Avec un monsieur aux faux airs de clown. Ou de Ken raté. Je crois qu’il devait avoir l’air d’un cow-boy, essai non concluant. Et une madame avec les cils si épais que j’hésite entre une comparaison avec une balayette ou des essuie-glaces. Là encore, pour la sexytude et le glamour, on repassera !

Ensuite, je vous plante le décor (en carton pâte) :

La belle, la jeune, la pure et innocente Jenny vit à Londres avec son petit frère. Elle a vingt ans et ça fait déjà 4 ans qu’elle supporte cette charge car leurs parents sont morts dans un tragique accident de voiture. Jenny donc, à 16 ans, a pris en charge son frère de 6 ans. Mais que font les services sociaux, je vous le demande?

Jenny la pure entretient une correspondance avec sa tante Kate qui vit en Nouvelle-Zélande. Jenny la belle fréquente vaguement un jeune cadre dynamique aux dents longues. Le jeune homme, Gerry de son petit nom, trouve que Jenny et Gerry ça sonnerait bien ensemble, et a donc décidé d’épouser notre héroïne, mais seulement si elle veut bien vendre le petit frère. Enfin non, pas vendre, mais envoyer en pension au fin fond de nulle part. Les gamins c’est pénible et ils vous empêchent de sortir au cinéma, on ne va quand même pas s’embêter. Au moins, les chiens posent moins de problèmes eux, on les abandonne sur le bord d’une route et on n’en parle plus. Mais un petit frère, c’est étonnamment coriace…

Outrée, Jenny la merveilleuse refuse la proposition(pourtant si tentante) et écrit à tante Kate pour lui annoncer qu’elle accepte son invitation à venir vivre en Nouvelle Zélande. Nous sommes page 4, vous voyez comme il s’en passe des choses ! N’ayez crainte, le livre s’annonce palpitant…

Jenny la parfaite met son petit frère dans une valise et hop, direction la Nouvelle-Zélande ! Manque de chance, arrivés au fin fond de nulle part, tante Kate a disparu. Zut alors!

Heureusement, un fringant cow-boy passe par là avec ses vaches. Il leur apprend le décès de tante Kate et, devant le désarroi sans nom de notre pauvre Jenny, le voilà qui a une idée de génie : venir jouer les préceptrices des enfants de la ferme qu’il tient avec son frère. Une seule condition : Jenny doit se faire passer pour sa fiancée, car il a un pari à gagner avec ledit frère (Andrew). Ça vole haut. Et Jenny l’innocente accepte. Bah oui, où peut être le mal, c’est juste une petite blague! Nous sommes page 23. Voilà qui promet pour la suite!

Vous avez tous deviné la suite non? Jenny la merveilleuse débarque à la ferme, Andrew n’est pas content. Andrew est un homme, il est beau, il est grand, il est fort, il est viril, il est roux, il porte des chemises en tweed. Glamour toujours. Il est roux. Pardon… C’est un cow-boy néo-zélandais et il est roux. Moi, je suis une fille simple, j’aime mes clichés. Un roux c’est un irlandais, point. A l’extrême rigueur, un écossais ou un anglais. Mais un néo-zélandais… On me dit néo-zélandais, je pense All Blacks. Sur un cheval avec un chapeau de cow-boy et un pantalon à franges. Oui oui, parfaitement!

Mais là, Andrew, en plus d’être roux, n’aime pas Jenny au premier regard, ce qui ne doit pas arriver souvent à notre héroïne, vu que l’on a déjà fermement établi à quel point elle est belle, sublime, merveilleuse et parfaite !

La suite est un enchainement de péripéties ininterrompu et palpitant pour nous… Ainsi, la supercherie des fausses fiançailles est éventée le soir même quand il s’avère que le jeune cow-boy/frère a déjà une fiancée légitime. A qui il voulait faire une blague. Ou la plaquer. Ou pas… Je n’ai pas très bien compris… La grande classe en tout cas, Georges Abitbol a du passer par là!

Mais Jenny est fâchée de passer pour une intrigante sans scrupules. Ce qui ne l’empêche pas d’enfiler une robe trouvée dans le placard de sa chambre pour aller se promener. Elle ne sait pas à qui la robe appartient mais qu’importe. Jenny est au dessus de tout soupçon, personne n’irait imaginer qu’elle a juste piquer la robe de quelqu’un d’autre sans demander!

Et là, rebondissement de folie, coup de tonnerre au paradis, Jenny se prend un avion entier d’engrais sur la tête. J’en reste sans voix! Andrew est mort de rire, Jenny est fâchée car son brushing est ruiné. Avouez, ça c’est du suspens, de l’action comme on aimerait en lire plus souvent!

Pourtant, la mésaventure du brushing ne suffisant pas, Jenny va se balader sans prévenir personne et part en avion avec un gars qu’elle vient de rencontrer. En Nouvelle-Zélande, on fait de l’avion-stop, c’est plus élégant. Ces gens-là savent vivre, ce n’est pas comme nous qui prenons la voiture, comme c’est trivial et ordinaire comme moyen de transport!

Comme un malheur n’arrive jamais seul, Jenny est non seulement en rupture de laque (encore qu’en voyant la couverture, j’ai un doute sur l’authenticité de cette information), mais en plus, elle se retrouve coincée par un orage avec son chauffeur. Heureusement, Andrew vient à sa rescousse (le pilote peut crever la bouche ouverte par contre – en silence, on ne lui demande rien – c’est une punition karmique pour le coup du brushing, puisqu’il s’avère que c’est lui qui a balancé son engrais sur notre héroïque héroïne).

Jenny à peine saine et sauve, n’oublions pas que jamais deux sans trois, c’est au tour du petit frère d’avoir des ennuis! Il se retrouve coincé en haut d’un arbre… C’est plus compliqué pour redescendre, forcément! Jenny voudrait bien l’aider mais il paraît qu’elle est sotte (impossible, Jenny est parfaite – cet enfant n’y comprends rien) et Andrew doit une fois de plus intervenir. Quel héros! Jenny est pourtant re-fâchée, ce n’est pas agréable de passer pour une sotte. On a la réputation qu’on mérite en même temps!

Un peu de répit pour nos héros, Andrew emmène Jenny à la foire locale et lui offre un pendentif maori, symbole de fécondité et de fertilité (le fameux bijou du titre fait son apparition – faut-il y voir un sous-entendu, Andrew aurait envie de faire des choses fécondes et fertiles avec Jenny?). Il en profite pour lui voler un baiser fougueux en public, en toute intimité. Je suis choquée.

Assez de flâneries, une nouvelle péripétie attend notre couple nouvellement formé. Et cette fois, toute la pression repose sur Jenny… Car Andrew a oublié son pique-nique en partant travailler! Jenny va devoir traverser la pampa (enfin la pampa néo-zélandaise mais à l’en croire, c’est au moins la jungle, en plus il faut faire UNE HEURE de cheval pour s’y rendre, attention c’est sportif!!!) pour le lui apporter. C’est que Andrew sans son gouter, ce n’est pas Andrew… Qui en déduit aussitôt que Jenny la vertueuse est fait pour vivre au milieu de nulle part. Et que c’est une fille bien. Et généreuse. Et assez bonne, mais ça c’est pas encore officiel. Pour le moment elle est juste bonne à peloter dans la voiture, le mariage ne pointe pas encore le bout de son nez (de sa bague?), il s’agit d’être sur de soi, cela fait au moins deux semaines qu’ils se connaissent, c’est beaucoup certes, mais le mariage c’est pour la vie (enfin c’est ce que j’ai entendu dire…).

C’est l’état d’esprit dans lequel se trouvent notre héros quand Gerry, le prince charmant du début, fait son grand retour. Il veut récupérer Jenny. C’est qu’aucune autre femme n’est aussi belle, aussi extraordinaire, aussi parfaite que Jenny! Et au passage, il vole un baiser à notre gourgandine (nom de code pour dire qu’il lui roule une pelle – il paraît que ce n’est pas classe de dire ça…). Quelle réputation elle va avoir celle-là! Andrew découvre le pot au roses et en déduit qu’il s’est trompé. Finalement, une femme qui prépare son quatre-heure, ce n’est pas si bien que ça, si elle embrasse d’autres hommes… Au lieu de le détromper, même si elle repousse Gerry (parce que, tout bien considéré, avoir un époux dont le nom rime avec le votre, ce n’est pas très élégant), Jenny donne sa démission. Logique imparable des héroïnes Harlequin, quand tu nous tiens! (et là, c’est moi qui fait des rimes…)

Desemparée, condamnée à la solitude jusqu’à la fin de sa vie (malgré le pendentif qui lui garantissait une descendance nombreuse), Jenny pleure, elle fait ses valises.

Rassurez-vous, tout n’est pas perdu! Son petit frère, boulet un jour, boulet toujours (mais pour le mieux cette fois), dans un élan inspiré, choisit ce moment pour faire une fugue. C’est que la vie au grand air, les chevaux, les avions d’engrais, l’absence de téléphone, tout ça, il aime le petit frère. Peut-être même qu’un jour, lui aussi il voudra se trouver une femme parfaite qui lui amènera son gouter à cheval à travers la pampa! Heureusement qu’Andrew est là pour sauver la situation et consoler Jenny. Accessoirement, retrouver le boulet aussi, mais c’est un détail. Ce qui compte, c’est que nos héros sont enfin réunis par l’amour et les gouters, tout cela par le pouvoir d’un bijou maori qui n’a rien à voir avec la choucroute!

Et quand je vous disais que j’ai beaucoup ri avec ce livre… Le niveau de ridicule atteint était assez épique!

Encore une fois mes chers lecteurs, comme toujours avec ces chroniques de vieilleries, j’espère que vous avez passé un bon moment, et si l’envie vous en prenait, surtout ne lisez pas Le bijou maori!

Bonne journée,

Chi-Chi