Precious bane – Sarn

Aujourd’hui, je reprends le chemin des livres qui ont bercé mon adolescence

Celui-là est beaucoup moins connu que Jane Eyre, mais pour moi, il s’assimile tout à fait à ce roman classique et mériterait d’être tout aussi bien connu. Precious bane, traduit en français sous le titre de Sarn, est un roman de Mary Webb paru en 1924.

Sarn, c’est le nom de l’étang auprès duquel se déroule notre histoire, c’est aussi le nom du domaine de la famille Sarn, fermiers de la région. C’est l’histoire d’une Angleterre campagnarde du début du 19ème siècle, superstitieuse, à l’ignorance teintée de violence, dans un temps qui paraît presque suspendu, hors de la réalité tant il est figé dans ses certitudes.

L’histoire est dominée par la figure de Gédéon, le fils de famille qui hérite de la ferme, personnage caricatural dans sa dureté cruelle, son ambition dévorante et sa cupidité aveugle, qui règne en maître sur la vie de la mère et de sa sœur, Prue. 

Pourtant, Gédéon n’est pas un personnage entièrement mauvais et, au début, l’auteur parvient à nous communiquer un peu de l’affection qu’il éprouve pour sa famille. Affection qui hélas ne fait pas le poids face à son ambition et son attrait pour l’argent. C’est cette passion néfaste va peu à peu le pousser vers la folie sous notre regard de lecteur, son ambition devenant une vindicte impitoyable qui ruinera la vie de ses proches et les entraînera dans son malheur.

Voila un tableau qui ne serait guère réjouissant, et un livre guère adapté à ces lieux, s’il n’y avait Prue. 

Prue qui est la véritable héroïne de cette histoire, Prue qui nous permet de découvrir l’histoire à travers les lignes de son journal intime. Car, même si Gédéon est le moteur principal des évènements, l’élément qui déclenche tous les autres, c’est la vision que Prue porte sur lui qui nous permet d’en prendre la mesure. 
Prue qui a eu le malheur de naître défigurée par un bec-de-lièvre. Dans cette Angleterre d’un autre siècle, cette difformité est vue comme signe de sorcellerie et Prue est la cible de brimades constantes, quolibets et agressions infligées par les villageois ignorants et effrayés par l’idée qu’elle soit une fille de Satan, une sorcière. Prue dont l’intelligence lui permet de rester forte face à cette méfiance….

Et puisqu’il s’agit de ne pas perdre de vue qu’ici, on parle d’amour, il existe bien sûr un élément romantique ! La douceur de Prue et sa volonté seront récompensées par l’arrivée d’un nouveau personnage, Kester Woodseaves, qui saura passer outre les apparences, sa malformation, les préjugés, son « héritage familial », et l’opposition de Gédéon!

Le livre est écrit dans une langue fine et délicate qui n’est pas sans rappeler le naturalisme de George Sand, décrivant avec une grande poésie la nature autour de l’étang de Sarn, la campagne anglaise et ses mœurs teintés de superstitions, les animaux et la vie fermière, la cruauté des sentiments humains et la folie qui s’empare de certains…

Le titre anglais, Precious bane, vient d’un extrait du poème Paradise Lost de John Milton, et l’ambition de Mary Webb était bien de montrer, dans un poème en prose, l’affrontement entre le bien et le mal, réduits à l’échelle humaine. 

Pour Prue, ce bec-de-lièvre était un fardeau précieux (« precious bane ») envoyé par le ciel afin de la rendre meilleure : elle supporte avec philosophie la cruauté des villageois, bien qu’elle en souffre, mais se montre forte et décidée à supporter cette croix. L’héroïne répond alors à un certain idéal de femme douce, forte mais humble et résignée, du moins c’est l’apparence que l’on pourrait voir au premier abord. 

Mais comme Jane avant elle, Prue est un personnage moralement très solide, ce qui lui permet de survivre à la descente aux enfers dans laquelle l’ambition de son frère entraîne la famille Sarn. Mary Webb fait de Prue une femme qui cherche à se libérer dans l’apprentissage de la lecture, puis de l’écriture, parée par sa volonté de qualités traditionnellement masculines, déterminée tout en rêvant d’amour, ce qui en fait une vraie romantique.

Sarn est donc un roman envoûtant, où la violence du monde quotidien apparaît, dans le flou d’une campagne perdue dans la brume. C’est un roman témoin de son époque, où il est question de la vie difficile des paysans et des superstitions populaires. Mais surtout, c’est un roman où il est question d’amour ! L’amour de Prue pour sa famille, pour la nature, et enfin pour Kester, qui saura voir au-delà des apparences et des préjugés pour apprécier la beauté de son âme.

Enfin c’est un roman où se mélangent deux histoires, celle de Prue et de Gédéon, le frère et la sœur que tout oppose, le jour et la nuit, la bonté et la cupidité en une symbolique du bien et du mal… 

J’espère ne pas vous avoir fait fuir avec cette lecture certainement moins légère que ce à quoi nous vous avons habitué, et j’insiste en disant que c’est un roman que je vous recommande absolument !
Bonne lecture,
Chi-Chi
 
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De l’importance des histoires d’amour dans les romans héroiquo-fantastiques du 21ème siècle

Quand on lit une œuvre qui s’inscrit dans un genre littéraire, on sait en général à quoi s’attendre sur l’intrigue principale. Toutefois une intrigue principale ne fait pas toujours l’histoire. En général viennent s’ajouter des intrigues que j’appellerais secondaires, qui participent  également à retenir l’intérêt du lecteur. Mon dada à moi, Petite Lady de mon état, ce sont les romans de fantasy. Ainsi je suis pleinement consciente que viennent s’ajouter à l’intrigue principale (globalement « le héros doit sauver le monde ») des ingrédients secondaires mais essentiels qui sont : des trahisons, des quêtes de la connaissance de soi et, évidement, des histoires d’amour.

En ma qualité de Guest-star des princesses, ma problématique du jour ne peut donc qu’être « les histoires d’amour apportent-elles un plus aux histoires de la fantasy ? »

Et pour parfaire mon argumentation, je vais utiliser les livres suivants :

  • Tara Duncan de la série éponyme de Sophie Audouin-Mamikonian (faiblesse de jeunesse qui me poursuit : eh oui je ne sais toujours pas qui est le big méchant)
  • Ewilan de La Quête d’Ewilan  et le Monde d’Ewilan écrits par Pierre Bottero (ça se lit très bien à l’adolescence)
  • Eragon  du cycle L’Héritage écrit par Christopher Paolini (il y a des choses intéressantes)
  • Garion, principal personnage de La Belgariade et La Mallorée, deux cycles de fantasy écrits par David Eddings (ma série préférée)
  • Nathaniel de La Trilogie de Bartiméus (Bartimaeus) écrits par Jonathan Stroud  (un concentré de rire)
  • Artemis Fowl de la série de romans écrite par Eoin Colfer (un héros qui vaut le détour) (elle est sereine quand elle en parle d’Artémis la petite lady, moi je suis over excitée, les anti-héros, c’est la kiffitude intense – Tam-Tam (oui, parce que vous pensiez pas que j’allais vous abandonner en ce lundi ^^))
  • Fitz Chevalerie  du cycle de l’Assassin royal écrit par  Robin Hobb (mon dernier coup de cœur)
Mais entrons à présent dans le vif du sujet…

Chapitre 1 – Les héroïnes

Cette étude littéraire sera réalisée à travers la comparaison d’œuvres ayant les mêmes caractéristiques péripétie-sques. Commençons par deux séries narrant les aventures extraordinaires de deux héroïnes qui naviguent dans des mondes parallèles : Tara Duncan vs. Ewilan.

Le combat sur le ring c’est maintenant et c’est pour vous ! (en musique de fond, j’entends la BO de Rocky, après, je dis ça, je dis rien – T.)

L’une est belle, une surdouée de la magie qui n’a pourtant découvert qu’à 13 ans son potentiel de « dessinatrice », qui vit à la fois dans notre monde et à la fois dans un autre monde, une fille au fort caractère avec des immenses yeux violets, entourée d’amis prêts à tout pour la sauver.

L’autre est belle, une surdouée de la magie qui n’a pourtant découvert qu’à 12ans son potentiel de « sortcelière », qui vit à la fois dans notre monde et à la fois dans un autre monde, une fille au fort caractère avec des yeux bleus et une mèche blanche, entourée d’amis prêt à tout pour la sauver.

A première vue, vous me direz que les différences entre les deux sont minimes. A deuxième vue également, ne vous inquiétez pas. Nos deux héroïnes sont parfaites. De fait, par voie de conséquences, elles ont le droit à un amoureux parfait. Robin est par exemple un demi-elfe ma-gni-fique (quand on aime les elfes), gentil, fort, adroit tandis que Salim est un marchombre (enfin pour le savoir, il faut lire les livres), gentil, drôle, souple (ça c’est une qualité surprenante ! T.). Leur point commun principal, négligeable dans notre étude péripétie-esques, est qu’ils sont complètement fous amoureux de nos deux  héroïnes dès les premières pages (voire même avant). Les histoires d’amour sont construites sur le même schéma narratif, à savoir qu’elle met du temps à se rendre compte de l’amour qu’éprouve le protagoniste masculin (la cruchaude ! … Bon ok, je sors – T.). C’est là que l’on se rend compte que l’héroïne est naïve car, nous, on s’en est rendu compte depuis le début mais passons.

Tandis qu’une des histoires nous plait, l’autre nous agace. Ou, je dirais plutôt, tandis que l’une des histoires nous agace, l’autre nous agace un peu moins. Les deux histoires sont téléphonées au possible (et là c’est Ozone que j’ai en musique de fond – Tam-Tam, qui n’est pas vraiment constructive dans l’argumentation il faut bien l’avouer). Toutefois, si l’histoire entre Salim et Ewilan apportent réellement quelque chose à l’intrigue, l’histoire entre Robin et Tara est pour moi juste une façon d’avoir plus de pages et de faire durer le suspense de l’histoire principale. L’histoire d’Ewilan pour moi, c’est comme une touche de couleur pastel dans une aquarelle sombre (agréable et discret),  tandis que l’histoire de Tara, c’est juste un nuage rose de plus sur une image de bisounours (superflu et écœurant) (Petite Lady, je te maudit… Moi je veux être un Bisouuuuussss – T.).

Tara : 0. Ewilan : 1.

Nous avons parlé des héroïnes, portons à présent notre attention sur deux héros masculins.

Chapitre 2 : Les héros 
(ouiiii, du muscle, de la sexytude, du charisme !!! – T.)

Parapgraphe 1 –  Garion vs. Aragorn

Encore une fois, le schéma narratif est similaire. Notons que c’est souvent le cas dans les histoires héroïquo-fantastiques.

Garion est un garçon qui a l’avenir du monde entre ses mains : une prophétie l’a choisi depuis des siècles et des siècles. Reste que la décalogie en elle-même est à mes yeux un petit bijou du genre : de l’humour, des personnages hauts-en-couleur, une histoire bien menée ET des histoires d’amour. Celle de Garion commence par un mariage arrangé avec une princesse un peu hystérique mais totalement charmante. Si on était sur Facebook, je dirais : j’aime. J’aime les deux personnages et l’histoire qui se crée entre eux deux, vraiment, cette histoire est à mon avis indispensable à l’intrigue (Et puis on a déjà établi à de multiples reprises que les mariages arrangés, c’est top en romance – T.).


Eragon est un garçon qui a l’avenir du monde entre ses mains : le jour où il a trouvé un œuf de dragon (un des derniers), il a été marqué par la destinée. Cliché : il tombe amoureux d’une elfe. Cet amour est impossible évidement car un elfe, ça rend toujours tout compliqué. Petit parallèle Seigneur des anneaux : Aragorn mérite mieux qu’Arwen et je me porte volontaire d’ailleurs si il le faut ! J’ai trouvé cette histoire d’amour pénible : j’avais envie de lui secouer les puces et de lui dire «  Keep focus, t’as juste le monde à sauver ! » (Petit Lady a plus de volonté que moi, j’ai lâché prise à la fin du premier tome – T.). A leurs décharges, je n’ai pas encore lu le dernier tome donc mon avis pourra peut-être en être modulé. 


Bilan Garion 1 – Eragon 0

Paragraphe 2 – Artémis Fowl vs. Nathaniel

Encore une fois, les histoires auxquelles nous avons affaire sont construites sur le même type de schéma narratif : un individu que l’on classe dans la catégorie des anti-héros agit dans son propre intérêt et va se retrouver mêler à une histoire de plus grande envergure. Malgré eux, ils deviennent de gentils héros – cela peut prendre quelques tomes toutefois.

La vie est quand même bien faite : ils ont fait des efforts pour être exécrables, égoïstes, voire corrompus et à la fin, on les aime quand même car ils révèlent leur bon côté. On  ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup d’histoires d’amours dans ces deux séries, mais tout de même. Pas de celles qui restent dans les annales ou qui font tout l’intérêt de l’histoire MAIS des histoires d’amours non négligeables.

Si l’histoire d’amour pour Artémis est juste complètement inutile (c’est même à mon goût le tome le moins bien de la série), l’histoire d’amour de Nathaniel est vraiment un plus dans le roman. On est intrigué, tourmenté, tiraillé en même temps que lui. Les puristes diront que ce n’est pas une histoire d’amour mais vu la fin de la trilogie (spoilers) on ne peut pas appeler ça autrement… Ou bien je suis le pape et j’attends ma sœur. 


Artemis 0 – Nathaniel 1

Paragraphe 3 – Fitz, parce qu’il le vaut bien
(Bah on attendait pas votre sœur ? T.)

Un dernier exemple peut-être, parce que cette série me tient à cœur : Fitz est le fils illégitime du Roi-servant (gné ? Ils ont vraiment l’art de trouver des noms improbables – T.). Mais on ne découvre son existence qu’à ses 6 ans. Dès lors, son grand-père lui propose un marché : il s’occupe de lui, en échange de quoi Fitz doit faire ce qu’il lui dit concernant son éducation (à savoir : il va devenir son assassin royal). De par son statut et de par son sang, Fitz va se retrouver mêlé à moultes aventures où il n’aura pas d’autres choix que de se donner corps et âme pour le royaume… Et c’est là où son histoire d’amour en pâtit.
Mais cette histoire donne vraiment du rythme à l’intrigue principal : on se demande toujours comment les deux amoureux vont réagir au destin qui s’acharne sur Fitz. Honnêtement, de tous les livres de fantasy, Fitz est un des seuls héros où c’est vraiment le destin qui s’acharne sur lui, et non pas lé héros qui s’acharne pour que le destin le rende malheureux. Bref, je dis oui à l’histoire d’amour. Mais pour comprendre toute la complexité des personnages, il est vivement conseillé de lire tous les tomes du cycle ! 


Fitz 1 – et adversaire invisible 0 (nulle argumentation n’est parfaite)

Que retenir de cette brève étude : 
Les histoires d’amour dans les romans héroiquo-fantastiques du 21ème siècle, hit or miss ?
 Le débat est ouvert…

Bonne Lecture,
Petite Lady

PS de Tam-Tam : Je voudrais vous présenter mes excuses pour les interruptions, mais je mentirais, j’adore trop ça ! ^_^

Baby love

Chers lecteurs, il ne vous aura pas échappé que, depuis la semaine dernière, nous avons un bel index de nos lectures sur ce blog… Un index qui vous permet bien sur de retrouver tous nos articles plus facilement, mais qui nous a également permis, à Tam-Tam et moi-même, de faire un petit bilan sur tout ce que nous avions pu vous présenter depuis presque 2 ans et bientôt 200 articles !
Conclusion, parmi nos classiques, il y en a encore un sacré paquet dont nous ne vous avons jamais parlé ! C’est qu’il n’est pas si facile de rassembler ici l’essence de 15 ans de lecture assidue, multiplié par deux, même si la plupart de nos références se croisent (ce n’est pas pour rien si nous avons fait bibliothèque commune pendant si longtemps) !

Enfin, pour aujourd’hui, sur les bons conseils de ma comparse, j’ai décidé de parler de Catherine Anderson, et du tome 1 de sa série emblématique, les Kendrick/Coulter, puisque cette dernière sera très prochainement rééditée ! 

 
Baby love commence mal pour Maggie, notre héroine… Qui s’est enfuie de chez elle avec son bébé, à peine âgé de quelques jours (voir de quelques heures), en pleine nuit, en plein hiver. Et qui, pour couronner le tout, se sait poursuivie. Obligée donc de faire profil bas, ce qui n’est pas chose aisée avec un nouveau-né. C’est que ces petites choses, il faut les nourrir (et quand Maman est épuisée, la montée de lait ne se fait pas très bien j’ai appris), les changer (mais Maggie a oublié les langes dans sa précipitation) et accessoirement leur trouver un coin pour qu’ils dorment tranquilles, sinon ils pleurent et font du bruit. Et ça, ce n’est pas discret. Maggie monte donc dans un train bondé, mais en plus d’avoir tout laissé derrière elle, elle ne peux utiliser les moyens de paiement habituels, cela laisse des traces. C’est donc dans le wagon à marchandises qu’elle tente de s’installer. Manque de chance (vous constaterez vite que Maggie n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie jusque là), le wagon est malencontreusement déjà occupé par une bande de clochards, tous assez mécontents d’être dérangés.
 
Heureusement, alors que quelques-uns essayent de voler à Maggie le paquet qu’elle tient si précieusement caché sous son manteau (cela s’appelle un bébé messieurs, mais je comprends qu’après 5 ou 6 bouteilles de scotch vous ayez du mal à vous en rendre compte), l’un des vagabonds moins énervé que les autres s’interpose.
 
Rafe Kendrick, pas du tout contente d’être dérangé dans son tête-à-tête tranquille avec sa bouteille, se dit que tout de même, laisser dépouiller sous ses yeux une femme, ce serait mauvais pour son karma ! Et encore, il n’avait pas réalisé qu’il y avait un bébé dans l’histoire (on parle beaucoup du bébé là, vous commencez à voir un lien avec le titre peut-être?)…
 
Mais voila, malgré la bouteille, malgré le mode de transport, malgré tout, Rafe n’est pas vraiment un vagabond. Il a une famille (les Kendrick, cf. le titre de la série, hint hint!) et si il s’est retrouvé dans cette situation c’est car il fait une sacrée dépression bien dans les règles de l’art. Dépression dont il va sortir comme par magie, sous l’influence miraculeuse de Maggie et de son bébé.
 
Laquelle Maggie est tout de assez méfiante de voir cet ivrogne décider de s’attacher à ses pas, alors qu’elle cherche plutôt à voyager discrètement. Mais Rafe est un homme qui a de la volonté et de la ressource et il saura la convaincre de lui faire confiance, pour mieux la sauver…
 
Pas d’erreur, Rafe est bien notre héros, qui a besoin de son héroïne pour le guérir de ses maux. Maggie aussi de son coté a été durement marquée par la vie, et tous deux vont tout doucement apprendre à s’aimer mais surtout, à avoir confiance, ce qui est probablement le plus difficile pour eux !
 
Et maintenant que j’ai pu bien vous effrayer avec ce pitch, laissez moi vous dire que cette série vaut vraiment le détour ! Catherine Anderson s’intéresse pour ses personnages à des problématiques qui sont complexes, lourdes, sans jamais tomber dans le sordide ou le misérabilisme. Je ne vous dirait évidemment pas quel est le problème de Maggie, mais vous avez bien compris que Rafe est dépressif et alcoolique, c’est pourtant un héros dans toute sa splendeur, et il saura vous faire rêver !
 
Le chemin de la guérison serait presque parsemé de petits cœurs roses et d’arc-en-ciels amoureux, tout en conservant assez de réalisme pour y croire finalement. Dans ce livre, tout est centré autour du personnage de Maggie, la rédemption de Rafe ne passant que par sa guérison à elle et, dans la série entière, on retrouvera ce schéma. Le personnage le plus important de l’histoire sera toujours l’héroine, et son héros, son fidèle chevalier servant, pour ma plus grande satisfaction.
 
Catherine Anderson est parmi celles qui ont amorcé la tendance des séries contemporaines à rallonge qui n’en finissent pas et j’avoue avoir décroché après le tome 6, My Suhshine (Le soleil de ma vie), quand la religion a commencé à prendre une place centrale dans la morale des personnages, parfaite illustration d’une certaine idée de l’Amérique puritaine… C’est bien dommage car cette auteur, aidée par un style d’écriture fluide et agréable, nous invite à explorer des romances qui, basées sur des personnages un peu abimés, sont pleines d’espoir et de confiance en l’avenir.
Pour aujourd’hui, et en attendant la suite de la série, je vous souhaite donc une bonne lecture en compagnie de Rafe, Maggie, et des multiples personnages qui gravitent autour d’eux !

Bonne lecture,
Chi-Chi

  

Les immortels de la nuit

Au programme d’aujourd’hui, pas un mais cinq livres chroniqués! C’est le retour des marathons lecture avec une envie, ces derniers jours, chez moi, de canines, de loups et autres créatures fantastiques.

Vous le savez, sans être des fans absolues de Bit-Lit, nous nous laissons parfois tenter, Chi-Chi et moi-même, par le monde obscur et mystérieux des chasseurs de la nuit.

La série de Kresley Cole, Immortals after Dark, compte à ce jour pas loin de douze ouvrages. Il fut un temps pas si lointain où j’aurais trouvé le temps de tous les lire à temps pour ma chronique, or, j’ai fini le cinquième cet après-midi, et j’ai du renoncer au rêve de tout lire ce weekend. Mais ce n’est que partie remise, car sitôt cet article rédigé, je me plonge dans le suivant…

Comme vous êtes toutes dotées d’un sens de la déduction plus que développé, vous aurez conclu du paragraphe précédent que j’aime beaucoup la série. Mais pourquoi ? Et qu’a-t-elle de plus que toutes ces histoires de vampires à la sexualité débridée ? Qu’est ce qui a fait que dans cette série a su sortir du lot ?

Je me suis plongée dès le tome un sur cette question. Et j’ai étudié les suspects habituels :

  • Le style : je mentirais sans doute un peu en vous disant que Kresley Cole est la prochaine Jane Austen. Son style se lit facilement, en VO tout du moins, je ne saurais m’avancer quand à la qualité de la traduction. L’auteur mène son histoire de manière efficace, établit même un petit glossaire à notre intention, ce qui est bien pratique dans une lecture fantastique parfois, mais rien de bien transcendant ici. Pas de hurlement de rire, qui font que j’aime d’amour Julia Quinn ; pas de moments Nutella Kristan Higgins qui me font pousser des petits soupirs de satisfaction ; et pas non plus de gorge qui se serre comme à la lecture de Courtney Milan
  • Le suspense : oui, on se rapproche. Lire du fantastique, si l’auteur sait s’y prendre, c’est se donner l’occasion d’être surprise. Sherrilyn Kenyon avait le don de me surprendre à chaque chapitre lors de la lecture de ses premiers tomes, et puis c’est devenu plus dur à mesure que je me suis acclimatée au style de l’auteur.
  • Les personnages : on brûle! Kresley Cole a mis en place tout un système de Panthéon. La série va bien au-delà du vampire de base et du loup garou syndical. Ici, on rencontre des « Valkyries ». Et si, comme moi, vous vous attendiez à de plantureuses créatures blondes qui arrivent sur scène dans des chevauchées épiques de type wagnériennes, attendez-vous à quelques surprises. Pas de macarons blonds sur chaque oreille, point d’accent « chermanique », point de gorge palpitante, mais des êtres à l’allure de petits lutins matinées d’elfes, qui, sous cette apparence fragile et délicate, sont des guerrières sans pitié. J’aime bien les contrastes. J’ai adoré celui-là !
  • Le pitch des histoires d’amour : bingo ! Ici, l’amour c’est un peu le mariage arrangé par excellence. Vous vous souvenez de la théorie de Chi-Chi : un mariage arrangé, c’est comme un road trip, on ne découvre les personnes qu’une fois la route prise et il faut bien se débrouiller avec ses compagnons de voyage pour arriver à destination. Ici, c’est exactement cela. Sauf que nos héros ne sont pas mariés de force, c’est encore plus vicieux. Il sont destinés l’un à l’autre par des forces contre lesquels ils ne peuvent rien. Et laissez moi vous dire que c’est n’est pas le pays des petits poneys quand ils se découvrent une destinée commune. Ils auraient plutôt tendance à dire « plutôt mourir » que « youpi, sautons dans un lit et faisons plein de petits bruits! ». L’auteur prend un malin plaisir à mélanger des êtres fantastiques avec une antipathie séculaire l’un pour l’autre. C’est formidable, les Capulet vs. Montaigus, sans l’histoire pourrie d’ados qui veulent mourir au milieu! 

    Je m’emballe, passons à quelques synopsis, histoire de vous mettre en canine…

    The warlord wants forever, pas traduit à ce jour, ouvre la série des immortels avec une valkyrie et un vampire. Les deux races ennemies… Nicolai Wroth fait pourtant partie d’une race de vampire particulière qui a renoncé à boire du sang à partir de la source, cette pratique étant à l’origine de la folie meurtrière et de la cruauté légendaire de la race par la suite.

    Mais ce petit détail, Myst the Coveted (la Convoitée) n’en a pas grand chose à faire. Pas question qu’elle soit la Bride (épouse prédestinée par le destin et qui permet au vampire de récupérer l’usage de son système sanguin, et donc de certaines fonctions masculines) d’un vampire, reformé ou pas ! Qui dit Bride, dit excitation permanente pour le vampire. Il passera cinq ans à lui courir après. Pour enfin la retrouver à la nouvelle Orléans avec un sérieux compte à régler.

    A hunger like no other (Morsure secrète en VF) raconte l’histoire de Lachlain MacRieve, roi loup-garou emprisonné pendant des siècles par les vampires et condamné à la torture constante (les vampires étant on le sait, un race pleine d’amour et de gentillesse dans leur cœur), et Emmaline Troy, hybride à moitié Valkyrie, à moitié Vampire (oui, il y a des mélanges étrange qui se font chez les immortels).

    Notre histoire s’ouvre à Paris, où dans les profondeurs des souterrains, le roi lycan souffre, quand tout à coup il sent l’odeur de sa « mate » (épouse prédestinée chez les loup-garous qui fait naitre chez eux un sentiment de possessivité et de besoin de protection au-delà de tout entendement). Ses forces décuplées par le choc, il brise ses chaînes et fuit (bien pour lui) et par à la recherche de celle qui l’a libéré : Emmaline (moins bien pour elle). Devenir la compagne über-protégée d’un puissant mâle, ce n’était pas dans son programme. Pas plus que de voir la moitié de son héritage trainé dans la boue… Scènes cocasses et autres mises au point machistes au programme. Un délice.

    No rest for the wicked (Valkyrie sans cœur en VF) nous refait le coup du duo valkirye/vampire. Sebastian Worth (frère de…) et Kaderin the Cold-hearted (Sans-cœur) se rencontrent brièvement au début du roman, juste assez pour que la guerrière agite le sang du vampire, ce qui m’a fait craindre un bis du premier tome.

    Mais c’était sans compter sur le passif des deux héros qui finissent par nous emmener dans une épopée digne d’Indiana Jones appelée « the Hie » et qui a très modestement lieu tous les 250 ans. C’est une sorte de Survivor/Koh Lanta pour les êtres surnaturels en manque de sensations fortes. Kaderin y participe depuis des siècles, et compte bien remporter encore une fois la récompense. Mais c’est sans compter sur les autres compétiteurs et Sebastian qui se mettent dans ses jambes (en tout bien tout honneur bien entendu).

    Wicked deeds on a winter’s night (Charmes en VF) se passe lui aussi pendant la « chasse au trésor ». Mais cette fois-ci, nous découvrons la course du point de vue de Bowen MacRieve (cousin de…) et Mariketa the Awaited (l’Attendue), sorcière de son état.

    Si je vous dit que dans son passé, Bowen a déjà eu à faire à des sorcières et que ça s’est très mal passé, vous me croyez ? N’ayez crainte, l’histoire est un peu plus complexe que cela. Au-delà du fait qu’il est question d’une « mate » perdue et de réincarnation, se lève aussi le voile sur une prophétie qui lie Bowen et Mariketa, au grand désespoir des deux intéressés.

    Dark needs a dark edge (Ame damnée en VF) est à ce jour celui que j’ai le moins aimé. Il y est question de Conrad Worth (l’auteur aime les histoires de famille), vampire tombé du coté obscure de la force (comprendre, il boit le sang à la source) et que ses frères essayent de sauver à son corps défendant en l’enchaînant à un lit dans une maison désertée.

    Ce qu’ils ne savent pas c’est que dans la maison vit Néomi Laress, ancienne ballerine et fantôme de son état, morte il y 80 ans de cela. La culture urbaine voudrait que les fantômes puissent être visible par nous autres mortels, sauf qu’en fait, ici, pas du tout. Néomi vient de passer 80 ans à observer sans jamais être vue ni entendue. Quelle n’est pas sa surprise quand Conrad semble très clairement la percevoir…

    J’aime et je conseille quatre sur cinq, c’est un bon début. Je m’en vais de ce pas commencer le sixième.

    En attendant la suite, bonne lecture,
    Tam-Tam

    PS : l’ordre n’est pas capital à la compréhension, juste pour info. J’en veux pour preuve que la traduction n’a pas cru bon de passer par le premier tome…

    Edit du 30/05: j’ai tenté de poursuivre…mais finalement, les premiers tomes sont les meilleurs. Il y a la surprise, la mise en place du monde. Les tomes suivants s’essoufflent très rapidement, et ils ont même fini par me lasser!

    My darling Caroline

    Avant de commencer, je prends quelques lignes pour vous signaler une nouveauté sur ce blog : un index de tous les livres lus et évoqués en ces lieux. Vous le trouverez dans le petit onglet juste sous notre bannière adorée, n’hésitez pas à aller y faire un tour ! 

    Après cette page d’informations, parlons aujourd’hui d’un livre que je l’ai lu non pas une, mais deux fois. Pas volontairement d’ailleurs, mais parce que j’avais tout simplement oublié ma première lecture de My darling Caroline, d’Adèle Ashworth. Ayant plutôt une mémoire tendance éléphantesque, je suis très vexée de devoir avouer une chose pareille devant vous ! 

    La dénommée Caroline n’a qu’une passion dans la vie, la botanique, passion pour laquelle elle fait preuve d’un talent hors du commun. Elle fait des croisements, expérimente et manipule les boutures, sa plus grande réussite étant une rose lavande et violette, et rêve de partir étudier à New York auprès d’un grand professeur. Le souci, évidemment, c’est que nous sommes à Londres en 1815, et que Caroline, brillante scientifique, est coincée dans le rôle assigné aux femmes par la société de son époque. Pas besoin de vous faire un dessin, vous voyez de quoi je parle ! 

    Ayant passé les 25 ans en célibataire un peu originale, ses sœurs étant toutes mariées, son père décide de reprendre les choses en main, la plaisanterie ayant assez duré, et d’arranger son mariage avec Brent, Earl de Weymerth. Lequel n’est pas ravi de l’arrangement en question mais n’a pas plus le choix que notre héroïne pour d’obscures raisons financières et d’héritage. 

    La trame de l’histoire est donc très classique, il s’agit d’un mariage de raison où les héros vont apprendre à vivre ensembles, et éventuellement à s’aimer. 

    Cela tombe bien, j’aime les mariages arrangés. J’aime que les personnages soient obligés d’apprendre à se connaître, qu’ils ne puissent pas s’enfuir à la première difficulté. Comme les road-trips. Coincés, débrouillez-vous avec ça ! 

    Evidemment, j’ai commencé cette histoire en toute innocence, pour réaliser après 3 pages que j’avais déjà lu le livre ! Tout m’est revenu à la mémoire, j’aurais pu le reposer, mais finalement, non… Pour mieux vous en parler bien sûr, chers lecteurs ! 

    Tous les détails me sont revenus : l’obsession de Caroline pour sa serre, ses plantes et ses recherches, l’obsession de Brent pour son domaine, sa détermination à avoir un héritier et sa manière que j’avais trouvé profondément agaçante de penser que l’attirance qu’il éprouve pour sa femme peut tout régler. A croire qu’il sait que l’on se trouve dans une romance ! 

    Pour le reste, Caroline est vraiment scientifique jusqu’au bout des ongles, Brent joue son rôle de héros blessé et mystérieux avec plus au moins de succès. Le personnage le plus intéressant est sans conteste notre héroïne, qui, par son esprit mathématique, ne correspond vraiment pas aux standards de son époque. Son projet de tout quitter pour émigrer en Amérique, pour la simple raison que là-bas ils autorisent les femmes à se tenir devant les portes des amphithéâtres pour écouter les cours, est déjà assez originale en elle-même. 

    J’ai un doute sur la cohérence historique de ce projet… 1815, c’est terriblement tôt pour l’ouverture des universités aux femmes, non ? Une historienne pourrait-elle éclairer ma lanterne, je n’ai pas trouvé d’informations précises… 

    Brent est à mes yeux bien moins « réussi » que son épouse, il parle sans réfléchir, se laisse guider par son instinct en tout temps, et reproche à Caroline des choses sur lesquelles elle n’avait aucun contrôle. 

    Il n’y a pas dans cette histoire de rebondissements alambiqués, tout repose sur le caractère des héros. Hélas, si, comme moi, vous avez le malheur de ne pas trouver Caroline ou Brent particulièrement sympathiques, alors, ce livre ne sera pas un grand moment de lecture. Je n’ai pas réussi à mettre le doigt sur ce qui m’a gêné exactement, mais il est certain que si j’ai effacé l’histoire de ma mémoire, ce n’est pas sans raison… 

    J’avais pourtant, avant d’acheter mon exemplaire, lu un peu partout des avis dithyrambiques… Après la première publication en 1998, My Darling Caroline s’est d’ailleurs vendu des fortunes sur certains sites de vente en ligne, c’était un ouvrage rare et demandé… 

    Je note tout de même, qu’Adèle Ashword, malgré une tendance à la prose fleurie et ampoulée que certains croient devoir attacher à toute romance, a un certain talent pour camper ses personnages sans trop tomber dans les clichés ou les stéréotypes et, My Darling Caroline étant son coup d’essai, je suis curieuse de savoir ce qu’elle aura réussi à faire par la suite et si elle aura réussi à corriger cette tendance ! 

    Bonne lecture, 
    Chi-Chi

    Le temps rattrapé

    J’étais pleine de bonnes intentions. Je vous promets. J’avais fini la relecture de Killing Time (Le temps rattrapé en VF) de Linda Howard lundi dernier, vous parlez d’une avance de folie ! Je comptais m’atteler à la rédaction de l’article jeudi, ou vendredi dernier délai. Après m’être acquittée de toutes les corvées inhérentes à mon retour au royaume : lessive royale, ménage princier et rangement protocolaire.

    C’était le plan.

    Sauf qu’entre le plan et maintenant, il y a eu l’arrivé d’Alfred Pennyworth, contemporain d’Isidore, et l’achat de la trilogie de Courtney Milan
     
    Bilan des courses, je me suis couchée ce « matin » à 4 heures après avoir fini le dernier. Et nous sommes dimanche. Et mon article n’est pas près.

    Tu parles d’un « Killing time » ! (haha) 
     
    Mais toute ironie mise à part, cette trilogie, j’ai adoré.

    Fermons la parenthèse, et revenons à nos moutons et au livre de Linda Howard. 
     
    L’auteur est inégale, mais dans l’ensemble, je passe toujours un bon moment en compagnie de ses héros. Et Killing Time est un Linda Howard très correct. Pas juste moyen, pas inoubliable, entre les deux. Un très bon moment, des héros attachants, et une intrigue toujours un peu thriller, plus ici une touche de science fiction avec du time travel.

    Le pitch de l’histoire ? 
     
    En 1985, une capsule temporelle contenant plein d’objets supposément représentatifs de l’époque est enterré, sous l’œil intéressé de la presse, du shérif, des journalistes, et d’un petit garçon toujours à l’affut d’information, Knox Davis.
     
    2005, la capsule est déterrée avec 80 ans d’avance. Maintenant chef de la police locale, Knox est chargé de lever le voile sur le mystère de la capsule et de la disparition des objets qu’elle contenait.

    D’habitude, les héros howardiens me donne des frissons d’anticipation. Knox, lui, sort un peu du moule « je-suis-un-homme-fort-plein-de-testostérone, je-suis-un-alpha, faible-femme-pouvoir-me-faire-confiance-pour-la-protéger ». Knox, c’est le Lassie chien fidèle du héros howardien. Alors de prime abord, une description pareille, vous allez me dire que c’est rebutant, mais voyez le plus comme une loyauté à toute épreuve, un dévouement indéfectible et un investissement pour votre plaisir à 500%.
     
    Je vais illustrer mon propos, mais pour ce faire, attention spoilers…

    Knox a perdu celle qui devait devenir sa femme et, bien que jamais unis par les liens sacrés du mariage, il rend toujours visite à sa belle famille qui ne l’a jamais été. Il n’est pas mort de chagrin, mais il sait ce que le vrai amour représente et a bien conscience que cela n’arrive pas à tous. S’il n’est pas contre refaire sa vie, la probabilité qu’il retrouve l’intimité et la profondeur des sentiments qu’il avait avec feu sa fiancée est  sans doute égale à sa probabilité de gagner au loto… deux fois de suite…

    Mais voilà qu’une étrange femme fait son apparition. Nikita dit être un agent du FBI, Knox a ses doutes. Les cadavres s’accumulent. Nikita dit venir du futur, Knox a ses doutes. Des incohérences dans les meurtres les rendent impossible à comprendre. Nikita réitère sa théorie du futur, Knox n’a plus de doutes.

    On pourrait croire à une nouvelle histoire de time travel, mais l’action se passant dans le présent, notre présent, l’élément futuristique n’est pas traumatisant dans le sens où il ne fait qu’ajouter une difficulté dans l’élucidation des meurtres…

    Parce que Nikita n’amène pas vraiment avec elle les voitures volantes et la conquête de Mars, mais juste une preuve de plus que l’homme peut accomplir de très belle choses, comme voyager dans le temps, tout en restant profondément humain avec des failles, de la violence, une conscience torturée lorsque le bien doit passer avant son bonheur personnel.

    Vous l’avez compris, dans l’histoire, Nikita et Knox vont se trouver des « compatibilités d’humeur ». Mais dans le genre romance bien mal partie d’avance, je vous donne le « pseudo veuf » avec la fille venue du futur pour attraper un meurtrier. Ça s’annonce bien simple ça encore !

    N’ayez crainte, Linda sait être suffisamment inspirée pour trouver la solution à toutes les situations, même les plus désespérées. Par contre, mesdames les amatrices de réalisme et de cohérence, je vous préviens, Linda fait parfois dans le peu probable.

    Mais vous le savez, lorsqu’on me mentionne « time travel », je mets la partie cartésienne sur « mute », histoire de ne pas entendre les remarques sarcastiques sur les conséquences des modifications temporelles sur le continuum espace temps…

    Bonne lecture,
    Tam-Tam
      

    Les Kowalski, une autre famille formidable

    Allez pour une fois, je ne suis pas avant-gardiste… (ah ah, parce que d’habitude si… quelle blague ! non ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête mais il fallait bien trouver un moyen d’introduire le sujet…) 

    La série dont il est question aujourd’hui était dans ma PAL  depuis un moment, mais c’est l’avis de Fashion qui m’a finalement décidée… Et à cause d’elle, à l’insu de mon plein gré, j’ai fait une entorse à ma règle de lire les séries dans l’ordre. Après les Turner, et les Bedwyn, cela commence à faire beaucoup. Je crois que ce n’est plus une règle en fait. Un genre de principe fait pour être ignoré peut-être ? C’est tragique, je crois que je suis en train de perdre toute crédibilité à vos yeux, toute légitimité à vous faire la morale en disant que non non non lire les séries dans le désordre c’est très mal ! 

    Bon, je maintiens, pour la plupart des séries, cela reste vrai ! 

    Enfin, pour les Kowalski, j’ai fait très fort. J’ai donc lu le tome 3 en 1er. Puis j’ai pris le suivant au hasard, il était tard, j’avais la flemme de rallumer l’ordi pour vérifier l’ordre… Manque de chance, je me suis trompée, c’était le tome 2. J’ai donc lu cette série scrupuleusement à l’envers, avouez que c’est un exploit pour une psychorigide comme moi ! Nous avons donc, dans l’ordre, Exclusively yours, Undeniably yours et Yours to keep…

    Revenons à nos moutons, et parlons maintenant de Shannon Stacey, l’auteur. Ce n’est pas une petite nouvelle, elle a commencé en écrivant d’autres livres qui ne m’inspiraient pas. J’ai vu passer son nom plusieurs fois, pour des erotica, pour des westerns historiques, pour des nouvelles de Noël, pour des justiciers/soldats/enquêteurs/je ne sais trop quoi réunis en ligue, à chaque fois, bof, je passais mon tour. 

    Et puis une série contemporaine. Depuis mes premiers Nora Roberts, je garde une affection particulière pour les séries contemporaines soft. Malheureusement, les auteurs ont senti le filon et se sont mises à faire des séries à rallonge. Shame… On se fatigue des meilleures séries après un moment ! Et Nora n’est plus ce qu’elle était, ou j’ai trop changé… Je suis donc en permanence à la recherche de substituts pour cette catégorie de romance que j’aime particulièrement. 

    Et voila comment, après avoir découvert avec enthousiasme Abigail Strom (et lu et aimé, depuis cet article, tous ses autres livres), j’ai lu le tome 3 des Kowalski. Et cette semaine, le 2, puis le 1. Et comme j’ai aimé, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous en parler ! 

    Le tome 1, autour de Joe et Keri, aborde le sujet tant redouté des retrouvailles. J’ai aimé, rien à dire. Comme Kristan Higgins, Shannon Stacey en fait un sujet crédible, où le lecteur comprend les motivations derrière la rupture, et où les protagonistes agissent de manière adulte quand ils se retrouvent. Le tome 2 met en avant Kevin, frère de Joe, et le tome 3, Sean, leur cousin. Voila des résumés alléchants, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour ne pas spoiler l’histoire… 

    Shannon Stacey nous offre donc trois romances bien faites, divertissantes, des contemporains très réussis, où (mon dieu que c’est reposant) les personnages ne passent pas les trois quarts du livre à se mentir à eux-mêmes et à s’aveugler sur leurs sentiments. Particulièrement les hommes d’ailleurs. J’ai adoré voir tous ces hommes Kowalski à l’œuvre, sachant souvent très vite qu’ils ont rencontré une femme avec laquelle ils veulent construire quelque chose. J’ai aimé que leurs épreuves passés qui n’en aient pas fait des hommes brisés (si si, comme les héros de Courtney Milan – je crois que je suis vraiment fatiguée des héros torturés en ce moment, point d’inquiétude, cela reviendra). 

    Et si chaque tome a bien son couple star, il se penche aussi sur la vie des autres membres de la famille. Puisque c’est une série, nous avons la chance de voir évoluer les couples formés dans les tomes précédents, ainsi que ceux formés avant le début du tome 1. Si l’amour et la formation d’un nouveau couple sont bien sur des sujets abordés, il est aussi question de couples mariés depuis longtemps, de leurs difficultés à maintenir leur mariage, de l’élevage d’enfants (oui oui, l’élevage, parfaitement). 

    J’ai une tendresse particulière pour cette famille nombreuse, unie comme les doigts de la main, bruyante et compliquée. Comme tant de familles en littérature (et je ne vous ferais pas l’affront de toutes les citer), ils représentent tout ce que j’aimerais que ma propre famille soit, quand nous avons fini de nous disputer le 25 décembre au soir pour savoir qui allait faire la vaisselle (vous remarquerez que dans les livres, ils ne se battent jamais pour la vaisselle, elle se fait magiquement toute seule) ! 

    Petit détail pour la route, l’auteur a le don pour donner à chacun de ses personnages une petite touche, une manie ou un détail, qui les rendent particulièrement vivants à mes yeux. Une habitude de danser dans la cuisine, des baisers sur des serviettes en papier, des post-it laissés un peu partout… Les traces quotidiennes de l’amour en un mot !  
    Bonne lecture,
    Chi-Chi

    Le tag du dimanche… un mercredi !

    Le dimanche qui tombe un mercredi, c’est un concept en soi, mais j’aime bien l’idée du dimanche perpétuel, c’est mon coté feignassouille…
    Néanmoins, devant vos yeux ébahis, je vais à présent vous dévoiler ma vie ! Après Chi-Chi ce dimanche, c’est à présent à mon tour de répondre au tag lancé par Perséphone.
    Donc, 11 choses que vous ne savez pas sur moi : 

    • J’aime le rouge. Les gens qui me rencontrent s’en rendent compte en deux secondes. C’est un détail qui ne sert à rien, mais parfois je me demande si le rouge de la collection A&P de J’ai lu n’a pas été le détail décisif qui m’a fait plonger dans la romance.
    • Je chausse du 40 et je mesure 1m75. Même si une telle taille est commune de nos jours, je m’identifie toujours beaucoup aux grandes godiches maladroites des historiques. Détail qui tue : j’ai à l’heure actuelle 4 bleus dont je ne connais absolument pas la provenance.
    • Je porte des lunettes. Elles me vieillissent de 5 ans et me font ressembler à une bibliothécaire acariâtre. Je le vis assez mal.
    • Je rêve parfois que je voyage dans le temps et que je deviens l’héroïne de mes romans préférés. Je les réécris dans ma tête et je dame le pion à Sara, Kate, Tabitha, Callie, Linnet, Jayne, Claire… Je sais, c’est mal.
    • Quand j’étais petite, j’étais persuadée que nos noms de famille et notre lieu de naissance ne faisaient qu’un. J’ai été traumatisé le jour où l’on m’a pointé l’illogisme de ce raisonnement.
    • Malgré mon coming-out de la romance, mon cher grand-père croit encore que je lis de la « littérature anglo-saxonne en version originale ». Les couvertures rose bonbon avec des hommes à moitié nus dessus ne lui ont pas mis la puce à l’oreille, j’ai peur de ruiner ses rêves de prestige pour moi et je n’arrive pas à me résoudre à lui expliquer.
    • J’ai été somnambule. J’ai failli être à l’origine d’une crise cardiaque, à l’insu de mon plein gré.
    • J’ai la trouille des orages. Mais la foudre qui met le feu à la maison de la voisine alors que vous êtes alone dans la maison en pleine tempête peut avoir ce genre d’effet. Effet kiss cool plutôt sympa, j’ai trop l’impression d’être Kate Bridgerton… ouais ! Rien que ça !
    • Quand je serai grande, j’aurais une maison dont le jardin s’ouvrira sur la plage. Le matin au réveil, je prendrai mon café en admirant le lever du soleil, le visage balayé par la brise marine et les orteils caressant le sable… Tout bien réfléchi, je devrais peut-être dire « quand je serai fortunée »…
    • Je fais une collection de carte postale de l’étranger. SI l’envie vous prenait de me rendre très heureuse, ma collection est à compléter ^^ !
    • J’ai l’art de dire « jamais ». Et à chaque fois que je le dis, je me fais avoir. C’est donc décidé, je ne serais jamais riche et célèbre !
      Enfin, 11 question posées… Et quelles questions!

      1/ Si tu devais assassiner un personnage de fiction, de qui s’agirait-il et pourquoi ?
      Mmmmmm… épineuse question, cela supposerait que je me rappelle du nom des personnages des romans que je lis non ? Je galère déjà pour me rappeler des noms de mes héros favoris, je ne vais pas essayer de retenir les autres.

      2/ Si tu devais écrire un livre, de quoi parlerait-il ?

      D’un homme fabuleusement sexy, bon et intelligent, d’une femme brillante, courageuse et d’une classe folle… et d’une rencontre de la mort qui tue.

      3/ Si tu devais jeter un livre, lequel serait-ce ?
      Je jette pas… Je les oublie !

      4/ Si tu devais ouvrir une librairie, comment la verrais-tu ?
      Je ne serais sans doute pas une bonne libraire. Je serai trop occupée à lire pour répondre aux demandes des clients.

      5/ Si demain tu rencontrais un auteur que tu as aimé ou pas mais auquel tu as quelque chose à reprocher, que lui dirais-tu ?
      Chi-Chi a déjà tout dit. Mais sur le même schéma, je demanderai à Jean Auel pourquoi avoir fait de son dernier tome un roman sur les grottes et non une fin de la série des Enfants de la terre.

      6/ Si tu devais créer une couverture de livre, qu’aimerais-tu faire (la couverture que tu rêverais d’avoir chez toi) ?
      Quand on lit de la romance, on apprends très tôt que la couverture n’est pas un critère, loin s’en faut. Mais j’avoue que j’aimerai parfois un peu de retenue, histoire d’avoir la sensation que le graphiste n’a pas trempé le stylet de sa tablette graphique dans de l’extrait concentré de kitch rose et sucré.

      7/ Si tu devais lire un auteur européen non français et non britannique, qui choisirais-tu ?
      J’aime bien Mireille Calmel, ou Patrick Cauvin, tout deux français…

      8/ Si tu devais monter une bibliothèque itinérante et voyager de ville en ville en Europe avec ton van, où irais-tu en premier lieu ?
      En Europe ? Mais pourquoi se limiter ? J’aimerai aller au Canada, au Kenya, en Australie…

      9/ Si tu devais créer un musée que choisirais-tu pour commencer votre collection ?
      C’est dur comme question. Si je ne peux prétendre être une grande prêtresse de l’art, je sais ce que j’aime. Et j’aime ça

      10/ Si tu devais enlever un auteur, à qui t’en prendrais-tu et pourquoi ?
      Si j’avais le choix, je n’enlèverai pas une auteur, mais son héros. La chair est faible, je sais…

      11/ Si tu devais me poser une question en rapport avec la lecture après tout cet interrogatoire, ce serait…?
      Si tu devais donner un livre à lire à une réfractaire de la romance pour la persuader, lequel serait-il ?

      Très bon mercredi,
      Tam-Tam
       

      La place de l’autre

      Comme certaines d’entre vous l’ont peut-être appris, tant leur capacité de déduction est accrue, mes déplacements princiers m’ont permis une visite protocolaire dans le château de Chi-Chi. Si ce séjour a permis la rédaction de l’article sur nos outils bloguesques, il aura eu deux autres effets :

      Premièrement, mes malles se sont vues alourdies de 25 livres égarés. Je vois d’ici Chi-Chi protestant devant son écran et criant à l’outrage, mes livres n’avaient jamais été perdu, je les lui avais prêté en bonne et due forme. Mais ils auraient tout aussi bien pu être perdus, tant l’existence même de certains d’entre eux m’était complètement sortie de l’esprit.

      La malédiction du poisson rouge. Sans Chi-Chi je ne saurai que très difficilement nommer les livres que j’ai lu par leur titre. Mais cela peut étrangement avoir un avantage.

      Car deuxièmement, j’ai récupéré 25 livres. 25 livres sans chronique à leur nom, 25 livres à relire, redécouvrir et à décortiquer pour notre plus grand plaisir.

      Une fois n’est pas coutume, je me suis précipitée sur la tâche et mon innocente main a sélectionné « The Switch » (La place de l’autre) de Sandra Brown, que je vous présente aujourd’hui. Pourquoi celui-là? Sans doute parce que la couverture était toute dorée et qu’à en écouter un rake de la télévision américaine, les femmes sont toutes attirées par les objets brillants (NDA – Je parle bien évidemment du legen… wait for it… dary Barney Stinston).

      En relisant l’ouvrage, je ne savais pas que je tomberais sur une histoire mêlant deux thèmes chers à la romance : les jumeaux et les héros d’origine indienne (dont vous avez pu découvrir certains spécimens et ).

      Ces thèmes, que certains détracteurs appellent clichés, font partie de ces éléments qui me font plus sourire que prendre mes jambes à mon cou. Mais je n’en reste pas moins réaliste, et « La place de l’autre », sous un synopsis qui a tout pour plaire, m’a fait froncer les sourcils à de multiples reprises, ce qui n’arrange pas la naissance de cette ride du lion entre mes deux yeux…

      Gillian et Mélina sont jumelles. Gillian a décidé de devenir mère et d’avoir recours à l’insémination artificielle. Alors qu’elle dévoile la nouvelle à sa sœur et qu’elle lui fait part de l’angoisse de l’attente du résultat, Mélina lui propose de se détendre en échangeant le temps d’une soirée leur place respective.

      Et c’est dans la peau de Mélina que Gillian rencontre le Colonel « Chief » Hart de la NASA, astronaute, sexy, un regard perçant et des ancêtres comanches/iroquois ou quelque chose du genre… Le temps d’une soirée, les deux personnages établissent une « connexion » (je vous laisse libre d’interpréter cela comme bon vous semble).

      Le lendemain, la terrible nouvelle tombe. Gillian a été assassinée dans son appartement. Mélina est sous le choc, une enquête est ouverte, les autorités reconstituent l’emploi du temps de la victime et mettent à jour des incohérences…

      Le « switch » (échange en français), bien que sans conséquences sur la vie de Mélina, est mis à jour, incluant notre indien des étoiles dans la liste des suspects…

      Chief et Mélina sont a présent décidés à mettre au clair toutes les facettes du dossier et à faire éclater la vérité…

      Vous avez envie d’en savoir plus hein ? (Dans l’intérêt de mon argumentaire, la suite risque de contenir un certain nombre de spoilers…)

      Moi j’étais à fond. Au taquet. Super excitée par l’idée du changement de jumelle et du double-jeu que l’utilisation de jumeaux peut permettre.

      Mais que l’intrigue ait été menée avec trop peu de subtilité par l’auteur ou que le nœud de l’histoire ait été un brin trop capillotracté, je ne saurai le dire. Il n’en reste pas moins que j’ai flairé dès le début que cet échange sans conséquences apparentes était trop simplement placé dans l’histoire. Les deux jumelles échangeaient leur place, Gillian passait une bonne soirée avec un magnifique spécimen de la NASA (et plus si affinités), Mélina se décontractait dans la quiétude de l’appartement de sa jumelle. Au petit matin, chacun réintégrait sa vie et un vil assassin venait mettre fin à la vie de Gillian dans la foulée… Emballé c’est pesé, too bad pour la « connexion » pleine de sexytude, il faudra repasser dans une autre vie. En attendant, pour tenter de se blanchir, Chief s’allie avec Mélina et se découvre une connexion avec la sœur…

      Oops, I did it again, comme le dirait une grande icône de la pop.

      Cousu de fil blanc. Mélina était en réalité Gillian. Elles n’avaient jamais repris leur place. Et Gillian, dans la douleur de l’annonce de la mort de sa sœur, avait instinctivement senti que sa vie était suffisamment en danger pour qu’elle dissimule être restée en vie. Mais. Bien. Sûr.

      Bon, je pourrais aussi vous expliquer comment la machination du psychopathe responsable de la mort de Mélina ne m’a convaincue qu’à moitié, mais j’hésite. Peut-être que certaines d’entre vous veulent encore se laisser tenter par le livre et j’ai déjà suffisamment spoilé. Mais je suis bien décidée à vous épargner une dépense inutile (tant de bons livres vous attendent, il serait bête de perdre du temps sur celui-ci).

      Vous rappelez-vous que Gillian avait pris au début de notre livre une décision d’importance pour sa vie et était dans l’attente d’un résultat d’insémination artificielle ? Et bien, cette FIV est au cœur d’une machination mis en place par un barge de la pire espèce (en est-il vraiment d’autre sorte?) qui est à la tête d’une sorte de secte et qui insémine les femmes qu’il considère suffisamment pures…

      J’admets, je simplifie la chose, Sandra Brown est assez douée pour établir un scénario complexe qui se lit agréablement, si bien que d’habitude je me plonge dans ses livres avec plaisir. Mais ce roman, réunissant pourtant des éléments que j’aime, n’a fait que m’agacer à mesure que les pages s’enchainaient.

      J’espère que mon argumentaire aura suffit. Pour les septiques, mon exemplaire est à votre disposition. En attendant, je vais aller relire pour la 50ème fois du weekend « Tu ne dors pas,  petit ours? ». Que ne ferait-on pas pour les mini-princesses en devenir !?

      Tam-Tam

      Le tag du dimanche (again)

      Cette semaine, c’est Perséphone qui nous pose des questions, 11 + 11 questions très exactement! Tam-Tam m’ayant lâchement abandonnée pour voguer vers d’autres horizons, je réponds seule pour l’instant… Pas d’inquiétude, son tour viendra bien assez vite!
      Les règles donc : 
      Dire 11 choses à mon sujet, et répondre aux 11 questions posées.
      OK, challenge accepted! 
      Par contre, pour ce qui est de créer 11 nouvelles questions et tagguer 11 nouvelles personnes, comme la dernière fois, je propose que les volontaires se désignent avec les questions que nous avons eu! 
      Donc, 11 choses que vous ne savez pas sur moi : 
      • Si j’adore la romance, cela ne m’empêche pas d’être une vraie geek qui adore tuer des zombies virtuels et autres réjouissances du même genre.
      • Au moins deux fois par an, j’entreprends de classer et cataloguer ma bibliothèque. Je ne suis encore jamais allé jusqu’au bout !
      • Je suis une lectrice compulsive : je lis 15 livres dans le mois, puis plus du tout pendant le mois suivant. En ce moment je suis fâchée avec l’historique, Courtney Milan m’a ruinée pour tous les autres.
      • Depuis que la bibliothèque est rangée en arc-en-ciel, miraculeusement, je n’y retrouve rien mais je la maintiens en ordre.
      • De toute ma vie, j’ai réussi à faire lire une romance à ma mère. C’est la lecture dont je suis le plus fière. Je ne dirais pas ce qu’elle en a pensé !
      • Plus les années passent et moins je lis autre chose que de la romance. Plus les années passent et plus je suis exigeante avec mes auteurs. 
      • Je cherche toujours, 15 ans après, à retrouver le titre d’un Harlequin Azur lu à mes débuts, avec une héroïne laide. Genre vraiment laide ! Jamais retrouvé hélas…
      • Si j’ai commencé ce blog avec près de 30 livres au m², ce nombre a sérieusement diminué, notamment grâce au ménage de ma PAL !
      • Une de mes bibliothèque s’est déjà écroulée sous le poids des livres. En plein milieu de la nuit. Sur mon lit. D’où le ménage de la PAL…
      • Je trouve que personne ne parle d’amour mieux qu’Aragon dans ses poèmes à Elsa. Et encore plus quand il est chanté par Jean Ferrat.
      • Je viens de me torturer les méninges pendant plus d’une heure pour trouver tout ça, je vais donc en rester là, en disant que la question « dites nous quelque chose que l’on ne sait pas sur vous » est celle que Kristan Higgins redoute le plus en interview !
      Enfin, 11 question posées… Et quelles questions! 
      1/ Si tu devais assassiner un personnage de fiction, de qui s’agirait-il et pourquoi ?
      Les deux personnages principaux de « La solitude des nombres premiers », que j’ai détesté !
      2/ Si tu devais écrire un livre, de quoi parlerait-il ?
      Je n’écrirais pas un ouvrage de fiction mais un livre pour expliquer la romance à ses détracteurs.
      3/ Si tu devais jeter un livre, lequel serait-ce ?
      Jeter ? On ne jette pas les livres voyons !!! On les donnent !
      4/ Si tu devais ouvrir une librairie, comment la verrais-tu ?
      Je rêve de la librairie de Katherine Kelly dans Vous avez un message, avec ses bibliothèques de bois sculptées…
      5/ Si demain tu rencontrais un auteur que tu as aimé ou pas mais auquel tu as quelque chose à reprocher, que lui dirais-tu ?
      Je voudrais demander à Lisa Kleypas d’arrêter d’écrire de la romance contemporaine, qu’elle ne réussit à mon avis pas à moitié aussi bien que ses historiques
      6/ Si tu devais créer une couverture de livre, qu’aimerais-tu faire (la couverture que tu rêverais d’avoir chez toi) ? 
      En bonne lectrice de romance, j’ai appris depuis longtemps à ne pas prêter attention aux couvertures… J’avoue donc ne pas y être très sensible !
      7/ Si tu devais lire un auteur européen non français et non britannique, qui choisirais-tu ?
      J’aime beaucoup Katerina Mazetti, suédoise de son état.
      8/ Si tu devais monter une bibliothèque itinérante et voyager de ville en ville en Europe avec ton van, où irais-tu en premier lieu ?
      En Écosse ! Je garde un souvenir superbe de ce voyage…
      9/ Si tu devais créer un musée que choisirais-tu pour commencer votre collection ?
      Des illustrations de René Gruau, que je trouve rétros et pleines d’élégance (je vous en au mis une en illustration). Ou une collection des couvertures de romance les plus belles… genre celles avec Fabio… Cliquez sur le lien, vous regretteriez de ne pas l’avoir fait!
      10/ Si tu devais enlever un auteur, à qui t’en prendrais-tu et pourquoi ?
      Je voudrais enlever quelques unes de mes auteurs chéries, pour pouvoir les recevoir à diner chez moi et discuter avec elles. Eloisa James, Julia Quinn, Lisa Kleypas… Cela tombe bien, elles semblent être copines, cela ne devrait pas être trop difficile a organiser !
      11/ Si tu devais me poser une question en rapport avec la lecture après tout cet interrogatoire, ce serait…?
      Puisque tu lis un peu de romance toi aussi, quel est ton auteur préféré à l’heure actuelle ?
      Très bon dimanche à tous, 
      Chi-Chi