Wanted – Audiobooks

Mes chers sujets,

Aujourd’hui est un jour grave. Aujourd’hui est un jour de deuil. Je n’ai plus le temps de lire… Et par lire, comprendre « prendre ma liseuse et lire avec mes yeux ». Alors oui, je vous ai déjà fait le coup du « j’ai pas le temps, du coup j’ai demandé de l’aide ». Le problème étant que le temps que je n’avais pas en mai, je ne l’ai toujours pas… et le prévisionnel est mauvais (en terme de temps libre pour lire).

Du coup, je me suis tournée à nouveau vers mon « plan B », c’est à dire les audiobooks. So far, je suis en mode relecture, mon cerveau étant cuit lorsque vient le temps de se glisser au lit. Du coup, petite booklist aujourd’hui sur mes relecture et reflexion intense sur les « lecteurs » des-dits audiobooks:

White lies de Jayne Ann Krentz: l’alternance des deux voix fonctionne super bien. L’homme a la voix un soupçon velouté, un soupçon en mode « je suis un alpha, beware », un soupcon chocolatée, mais sans le petit truc qui me fait fondre (comme celle de Richard Armitage ou celle de Tom Hiddleston), la femme a une voix modulable (elle fait bien les voix différentes, c’est agréable à l’écoute), sans aigus fatiguant (vous savez, le genre de voix qui peut faire éclater les vitres!). Et globalement, ça aide beaucoup à rendre le livre super chouette à écouter.

10 things I love about you de Julia Quinn: J’adore ce livre, je n’aime pas beaucoup l’audiobook. La lectrice a une voix trop guidée, trop snob dans certaines inflexions… et puis son rendu des voix d’hommes… comment vous dire, c’est pas swoonant pour deux sous. C’est dommage parce que par moment, on sent que la lectrice a du talent (dans la narration notament), mais elle a dû avoir des consignes d’execution, et chez moi, ça marche pas…

-Mackensie’s pleasure de Linda Howard: parce que je sais que cette série est lu par un homme à la voix grave, et que je suis une gourgandine et les voix graves me font vibrer. D’ailleurs je m’étonne de ne pas vous avoir parler plus en détails de cette série un chouilla vintage, mais qui se laisse lire sans mal (pour peu qu’on ait des envies de male alpha howardien dans toute sa slendeur)

-Wicked widow d’Amanda Quick, un vieux AQ qui date de sa série sur la société Vanza… toute ma jeunesse (oui, laissez moi dans mon moment émotion) (première édition en 2000, en fait je suis jeeeeeeuuuunnnne). Bref, un début de Vintage qui me laisse un gout ambivalent. J’ai aimé, mais je ne suis pas emballée par la lectrice…

Malheureusement, les relectures ne durent qu’un temps, et j’ai des envies de nouveauté. J’en suis au stade ou j’hésite à acheter l’audiobook du dernier MacLean (alors que le livre m’attend dans ma liseuse… mais je ne suis pas sure de la voix… ahhhhh choix corneliennnnn…. C’est qu’à mesure que passe les audiobooks, je réalise à quel point mon appréciation du travail de l’auteur sera grandement affecté par la performance auditive, et je procrastine, je procrastine…

Bref, si vous avez des recommandations, je suis preneuse!

Bonne semaine,

T

Passé/Présent ep. 1: Amanda Quick vs. Jayne Ann Krentz

Réédition de la première saga de l’été: 29/08/2011

La semaine dernière, il était question de ma révélation alors que je lisais un contemporain de Judith McNaught.

Historique et contemporain, une auteur peut-elle être aussi douée dans l’écriture de ces deux genres si diamétralement opposés ?

La semaine dernière, je vous dévoilais commentTeresa Medeiros, reine de l’historique de toute époque avait su se montrer à la hauteur du challenge et nous avait régalé de son récent « Goodnight Tweetheart ».

Pour Teresa il s’agissait d’une digression de son talent premier, les historiques. Mais entre les deux « familles », certaines auteurs ne semblent avoir jamais réussi à se décider.

C’est le cas de Jayne Ann Krentz, qui sous le nom de plume d’Amanda Quick, nous offre des régences où bien souvent de mystérieuses forces sont à l’œuvre pour rendre la vie impossible à nos héros (et les rapprocher par la même occasion).

JAK, AQ… mais aussi Jayne Castle, lorsque tout à coup il prend l’envie à l’auteur de se plonger dans une romance futuriste. De quoi verser dans la schizophrénie…

L’auteur en a presque fait sa marque de fabrique. Depuis des décennies, elle sort environ un livre de chaque nom de plume par an (toutes ces heures de lectures en perspectives ^^).

Il semble donc que Jayne (qui parait être son réel prénom) soit habituée à la gymnastique de passage entre chaque période. Avec autant d’années d’expérience derrière elle, on peut imaginer qu’elle sait gérer les détails contemporains et  jongle parfaitement avec les idiomatismes du passé. Qui sait, peut-être maitrise-t-elle les codes de la mode du 19ème siècle tout en se maintenant à jour sur les derniers défilés pour les accessoires de ses héros contemporains ?

Rien de tel que des exemples pour déterminer si oui ou non notre auteur maitrise son art. Au hasard d’un bouquiniste britannique qui s’est trouvé fortuitement placé sur ma route en juillet (admettez que ça tombe plutôt pas mal ?), j’ai déniché des vieilleries à un prix imbattable, dont « Absolutely, Positively » (publié en français sous le titre de « Passionnément, à la folie » que j’ai dévoré en cette semaine de canicule.

Publié en 1997, il commence à dater – je n’en reviens pas d’en être arrivée à dire que les années 90 « datent », mais passons. L’histoire de Molly et Harry m’a pourtant bien plu, la rime mise à part bien sûr !

Depuis la mort de son père, inventeur de génie, Molly est en charge de la fondation scientifique que son père avait mise en place avant son décès. Cette dernière vise à aider les jeunes talents scientifiques en mal d’investissement financier. Mais comme toujours lorsqu’il est question de grosses sommes d’argent, les escroqueries sont légions. Elle décide donc de faire appel aux compétences de Harry Trevelyan.

Harry est le fruit de l’union maudite entre la famille des Trevelyans, forains, saltimbanques et diseurs de bonne aventure ; et celle des Strattons, businessmen de pères en fils. Jayne ne nous le décrit pas comme une gravure de mode, il est trop intense, trop grave par moment pour cela. Mais cette intensité ne le rend que plus captivant et mystérieux. Harry fait partie de ces hommes qui ne verbalisent pas leurs sentiments. Ils agissent.

Et les actions de Harry parlent pour lui. Protecteur de Molly dès que la première menace se fait sentir. Déterminé à trouver la source du danger, il a l’abnégation du soldat qui part sauver sa patrie. Il est de ces hommes qui pensent toujours au bien-être de l’autre. L’égoïsme lui est inconnu. *soupir*

On aurait pu tomber dans le « trop bon, trop c** », mais Jayne est plus fine. Elle en a fait un homme sans pitié pour ceux qui se mettent en travers de son chemin.

Nous avons donc un protecteur sans pitié pour protéger Molly. Elle aurait pu en profiter, mais cette héroïne est à la hauteur du preux consultant.

Une belle histoire où il est question des valeurs de la famille, où la sensualité des personnages m’a fait monté le roses aux joues, et où l’héroïne, une femme qui a la tête sur les épaules  sait quand « trop, c’est trop! ».

Un 10/10 pour JAK sur ce contemporain. Voyons à présent si l’historique sera à la hauteur…

Là même année, Amanda Quick a sorti « Mischief » (en français « La dame de lumière »).

Dans cet opus, AQ (tout le monde suit entre les différents pseudonymes ?) raconte l’histoire de Matthias, Lord Colchester et de l’excentrique Imogen Waterstone (appelée Deborah dans la VF), le tout sur fond d’archéologie.

Car Matthias est un brillant archéologue qui vient de retrouver des ruines d’une civilisation dont seule l’auteur à le secret (j’ai vérifié, même wikipédia n’a jamais entendu parlé de la Zamarie). L’ »imodeste Imogen », de son côté, est en pleine planification de sa vengeance à l’encontre du supposé assassin de sa meilleure amie (qui se trouve être le mari de la-dîte défunte). Et comme la jeune femme est 1) une spécialiste de la Zamarie et 2) une superbe créature, Matthias se laisse convaincre d’entrer dans la machination.

J’aime beaucoup certains historiques de l’auteur – Chi-Chi vous a déjà chroniqué son préféré – j’ai pour ma part une faiblesse pour « The paid companion » et la série « Arcane society ». Amanda Quick a le talent nécessaire pour me faire passer une nuit blanche. Pour des raisons qu’il me serait bien difficiles de nommer avec acuité, sa « Dame de lumière » me laisse un sentiment d’inachevé. C’est donc avec regret que je ne donnerai que 6/10 à cet historique.

C’est donc à croire que l’on peut être bon dans les deux genres, mais il est dur d’être bon sur toute la ligne et en permanence. Je n’écarte pas la possibilité d’une année faste pour cette auteur, mais en 1997, Jayne a été meilleure qu’Amanda.

Je m’en remets à présent à votre jugement.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Garden of Lies

Mouahahaha c’te blague ce livre.

L’Agence Kern, fondée et tenue par notre héroïne Ursula Kern, offre le service de professionnelles du secrétariat à une clientèle riche. A la suite de la mort de Anne Clifton, une de ses employées, Ursula décide de lever le doute sur les circonstances de son trépas (oui, trépas, j’avais envie ce matin).

Ursula… C’est une grosse pieuvre aux cheveux gris et à la voix stridente?

Elle se présente ainsi devant Slater Roxton, archéologue de son état et présent employeur de notre nouvelle amie Ursula et lui explique qu’elle va devoir prendre un petit congé sans solde et que non, elle n’est pas en mesure de lui donner une date de retour (Ursula travaille au pays des bisounours)…

Je me ferais bien la même avec mes chefs, je sens que cela va leur plaire. Mais tu es mauvaise langue ma chère, c’est parce qu’Ursula est tellement géniale à son métier qu’elle se sait indispensable et pense que personne n’osera rien lui refuser!

Slater, sous le charme de ses yeux verts-dorés, écoute tout cela avec attention et finit par lui proposer son aide (oui, il avait poney après-demain, mais il peut reporter). Notre duo de choc est en place, en avant l’aventure… (j’ai failli vous le faire, en avant les histoires, mais je me suis dit que les amoureux de lego allait me lancer des marrons de préférer les playmobils)

Alors, comment vous le dire avec toute la délicatesse du monde…
Ce livre n’est, selon moi, pas un bon Amanda Quick, ce n’est même pas un moyen Amanda Quick. C’est un Amanda Quick décevant et frustrant!

Frustrant de par cette intrigue: j’ai une vague sensation de déjà vu, comme si notre auteur avait pris les ingrédients de ses historiques, en avaient sélectionnés quelques uns au pif, les avaient mis dans un shaker, et voilà!!!! (nescafé cappuccino!!!).

C’est le jour des référence culture pop!

En effet, cette romance comprend:

-l’agence de secrétaires (pas de dames de compagnie comme dans « Un alibi de charme », mais une agence qui permet à des femmes de trouver du travail, sans avoir à rouler de la croupe)

-l’archéologie. Non, mais Ravished quoi! Harriet!

On ne touche pas à Harriet, elle est géniale!!! Si vous ne la connaissez pas, il est temps!

-la disparition d’une proche. J’avoue, là, il y en a plus qu’un qui le traite. Souvent les héros de AQ cherche à se venger de quelqu’un qui aurait fait disparaitre un oncle/mentor/ancienne flamme (ne rayer aucune mention, et ricaner en silence)

-le séjour sur l’île mystérieuse. OMG Vanza revisité. Slater n’est pas devenu un ninja de la haute société avec un grand maitre à servir mais juste végétarien (ricanons, ricanons) après une année passée sur une île quasi déserte dans une communauté (genre monastère) oubliée de tous (looping oculaire en boucles mesdames!)

Moi tu me dis végétarien, je me dis « sur son ile déserte, où il ne devait pas y avoir grand chose à manger, il a du faire un régime express »!!!

-une femme indépendante. Alors bon, là j’admets, c’est plutôt une bonne chose. Sauf que finalement je ne me suis pas pris d’une énorme affection pour Ursula. Elle est un peu butée, et pas forcément ouverte… ce qui est un problème quand on se veut moderne et pertinente!

-L’homme au passé sombre. Vous l’avez tous compris, Slater a passé un an sur un île alors que toute la bonne société le croyait mort. Depuis qu’il est de retour, il catalogue ses artéfacts archéologiques. Et quand soudainement Ursula entre à son service, il se découvre une passion dévorante et se dit qu’il va se plier en quatre pour elle. comme ça, parce que elle a de beaux yeux.

Non, juste Non.

Décevant à cause de cette sensation déplaisante qui a entouré ma lecture. L’auteur essaye de s’en sortir sans magie et autre supercherie surnaturelle (comme dans Arcane et les autres séries qui en découlaient), l’auteur essaye de nous mettre de la tension, du mysticisme, de l’intensité, mais toute tentative de l’auteur se conclue par un échec et le tout tombe complètement à plat.

J’ai un exemple parfait. Alors attention spoiler à suivre :

Sur l’île, Slater a été coincé dans un labyrinthe. Il a passé des jours sans vivres et eau et a fini par en sortir en vie. Comment? En décryptant les histoires des 3 passages qui étaient proposés dans les tréfonds du dédale (Ta-ta-ta-tinnnnnnnnn).

C’est la musique d’Indiana Jones? Genre la même que quand il survit à une explosion nucléaire planqué dans un frigo qui vole? Si ce n’est pas le cas, cela devrait, même niveau de crédibilité!

Il nous explique au détour d’une conversation avec U. que la philosophie qu’il a découvert sur l’île se sert du labyrinthe pour « trouver la voie » et ajoute qu’il en fait une reproduction chez lui dans son sous-sol. Ainsi, quand il se pose une question, ou qu’il a un problème à résoudre, il va dans le labyrinthe, et quand il sort du-dit labyrinthe, il a sa réponse.

Alors de prime abord, comme ça, c’est sympa. C’est même plutôt profond comme thématique. ça évoque les possibilités de se recentrer, de prendre du recul pour voir la situation différemment, de méditer en concentrant son esprit sur une route, toussa toussa…

Mouarf, oui, on va dire, en théorie, c’est possible. Mais en théorie tout se passe bien aussi… Et on sait tous que l’on ne vit pas en théorie!

Et puis il y emmène U. alors qu’elle est en proie à des doutes concernant sa quête de la vérité. Elle est devant le labyrinthe, elle se pose la question, fait le labyrinthe, en sort et attend.

Elle met 3 jours et n’a pas emmené de gourde aussi?

Slater lui demande alors si elle a sa réponse, ce à quoi elle répond qu’elle attend qu’il la lui donne. Slater, doté d’une intelligence hors norme, lui rétorque alors qu’il est donc celui qui doit lui donner la réponse et Ursula conclut: « Est ce que vous aller m’embrasser? » (Tsoin-tsoin-tsoinoinoinnnn).

Tu parles d’une douche froide! Moi j’étais branché sur la profondeur des sentiments, la complexité de la vie, le futur incertain et BAM… le bisou qui tombe comme ça. Et il faut dire que ça fait un peu tout le roman comme ça.

Encore un bel exemple (spoiler sensuel) (oui, je sais, je sais…)
« He kissed her deeply, drinking of her essence. She was wet and she tasted of tropical seas and sunshine and moonlight. »
Il l’embrasse, boit son essence (j’hésite encore l’incontinence et la femme fontaine). Elle était mouillée et avait le gout des mers tropicales, des rayons du soleil et de la lune.
Les mers tropicales? Les rayons du sol…?????? Sweet Sparkling Poney!!!

Mouahahahaaaaa la blague! Ça suffit le langage fleuri!!! (et aussi, T. s’est lancée dans une nouvelle gamme d’expressions, je pense que l’on devrait les faire breveter)

Dans quel univers est-ce glamour? En vrai? Car si on lit entre les lignes et qu’on explique l’expression, Ursula est salée. Voilà.

Après le goût du soleil et de la lune… Déjà que je trouvais que les robes de peau d’âne c’était du grand n’importe quoi, mais là, j’imagine juste le type la bouche grande ouverte un 15 aout en pleine canicule à « gouter le soleil ». Parce que pour dire qu’elle en à le gout, faut être capable de comparer. Ou alors elle est lumineuse « du bas », un peu comme un phare qui permettrait au bateau pénis de trouver la route…

T. en très très grande forme décidément!

Donc non, j’ai pas franchement aimé, et je suis carrément déçue parce que Amanda Quick, ce sont presque mes premiers historiques, et lire ce livre c’est un peu comme quand j’ai découvert que le nutella c’était pas bon pour mes hanches. C’est le drame de ma semaine.

 

Snif…
Tam-Tam

Euh, ben c’est bon le nutella, je ne vois pas où est le problème?

C.

Le Top 15 de Chi-Chi – édition 2011


(Réédition du 13/01/2011)
Il est sans doute temps de vous révéler enfin ce fameux Top 15 dont je parle régulièrement (remarquez, à force s’en parler, je finirais par chroniquer tous ces livres et je ne vous en parlerais plus!). Attention, voici un post plein de références et de retours en arrière…

En réalité, il y a bien plus que 15 livres qui sont inoubliables à mes yeux. Mais il y a quelques années, avec Tam-Tam, nous nous sommes prêtées au jeu de faire une liste de 15 romances qui représenteraient toutes les facettes que nous aimions dans ce genre.

Pour cet exercice, nous nous sommes assises à une table, chacune sa feuille, chacune son stylo, et deux règles : pas de fausses romances et pas plus d’un titre par auteur. Nous avons donc consciencieusement listé les romances qui nous avaient le plus marquées, avant de chercher chacune à convaincre l’autre qu’elle n’avait pas fait les bons choix lorsqu’ils ne coïncidaient pas! 
Heureusement que la plupart se recoupaient, sinon nous serions sûrement encore en train de discuter…
Voici donc ma liste, telle qu’elle a été établie en 2008 et sans ordre de priorité :

Lord of scoundrels (Le prince des débauchés), Loretta Chase – parce que ce livre m’a fait éclater de rire, que j’adore la relation entre les héros et l’aplomb incroyable de l’héroïne, parce que ce livre a été élu Meilleure romance de tous les temps par d’autres que moi.

Romancing Mr Bridgerton (Colin), Julia Quinn – je ne dirais qu’un seul mot : Colin.

Slightly dangerous, Mary Balogh – parce que Mary Balogh sait nous présenter des personnages parfaitement cohérentes et d’une rare intensité.

Ain’t she sweet (Un retour inattendu), Susan Eliabeth Philipps – mon arme secrète…

Ravished, Amanda Quick – parce que Harriet et Gideon resteront toujours mon premier couple phare, ma première demoiselle pas si en détresse que ça avec un héros complètement déconcerté face à elle.

Charming the prince, Teresa Medeiros – parce que c’est une histoire à mourir de rire dans un Moyen-Age de conte de fées, peu importe les incohérences et les absurdités du récit, on rit.

Devil in winter (Un diable en hiver), Lisa Kleypas – parce que pour le seul bonheur d’obliger le lecteur à découvrir la série des Wallflower.

Silver lining (Chercheuse d’or), Maggie Osbourne – parce que le contexte, le passé de nos personnages n’est pas facile, parce que Maggie Osbourne nous présente comme héroïnes des femmes ordinaires qui se révèlent fortes dans des situations hors du commun.

Fly away home (Retrouvailles imprévues), Kimberly Cates – parce que Tam-Tam était d’accord avec moi à une époque où nous ne nous connaissions pas, nous étions officiellement faites pour nous rencontrer!

Mr Perfect (Mister Perfect), Linda Howard – parce qu’il n’est pas possible de connaître la romance sans avoir au moins fait la connaissance du héros howardien, modèle qui a été repris par tant d’auteurs depuis.

Three fates (La fortune des Sullivan), Nora Roberts – parce qu’il ne pouvait pas ne pas y avoir un Nora Roberts dans cette liste, la décision fût difficile, entre celui-là et Homeport (Une femme dans la tourmente), mais l’attrait de trois histoires pour le prix d’une l’a emporté de justesse…

Unleash the night (L’homme-tigre), Sherrilyn Kennyon – parce qu’il fallait au moins un fantastique dans cette liste, parce que même si je ne suis pas une inconditionnelle du genre, je fais une exception pour les Dark Hunter.

Mrs Miracle (Mrs Miracle), Debbie Macomber – parce que Debbie Macomber manie la douceur et la tendresse comme aucun autre auteur ne sait le faire, parce que c’est un livre de Noël.

Certains ont été lus quand j’étais encore adolescente, ils correspondent à mon initiation. Comme Tam-Tam, je les aimerais peut-être moins si je les découvraient maintenant, mais ils sont teintés à mes yeux du parfum du souvenir. C’est coriace ce genre de choses, impossible de m’en défaire! Et comme cette liste a été difficile à faire!!! En y repensant, je m’étonne de n’y trouver aucun Julie Garwood, Susan Mallery, Celeste Bradley, Anne Gracie, Susan Wiggs, Jude Deveraux, Johanna Lindsey, Catherine Anderson… C’est un Top 50 que Tam-Tam et moi allons devoir mettre au point la prochaine fois que nous nous verrons!

Et depuis, si il y a eu des livres que j’ai aimé, les coups de cœur sont bien plus rares… Aujourd’hui, je me dis qu’il faudrait y ajouter Kristan Higgins avec All I ever wanted, sans l’ombre d’un doute, mais à cette exception près, depuis 3 ans, il n’y a pas eu d’autre découverte marquante… Peut-être Bet me de Jennifer Crusie, mais ayant moins aimé les autres livres de cet auteur, j’ai un doute. Eloisa James, Julie James, Sarah MacLean? Et qui retirer? Kimberly Cates peut-être, un peu trop old fashion pour moi à présent… Maggie Osbourne que je n’ai pas relu depuis une éternité, Debbie Macomber, qui est un peu surannée (je l’échangerai peut-être contre une de ses œuvres un peu plus récentes)? Mais le fait que je ne relise pas un livre ne veut pas dire que ce livre m’a moins marqué ou que son influence s’estompe, non? Épineux problème, il faudrait que j’en discute avec Tam-Tam!

Pourquoi aussi peu de nouveautés? Moins le temps de lire, je vais plus facilement à l’essentiel, mes auteurs/valeurs refuges? Serais-je moins impressionnable que quand j’étais plus jeune? Ou devrais-je prendre plus de risques?

En attendant, il me reste encore quelques livres sur cette liste dont je veux vous parler…  Slightly dangerous de Mary Balogh est pour bientôt d’ailleurs… Tam-Tam vous parlera lundi de Silver lining, et Lady D. vous prépare un  bel article sur The wedding de Julie Garwood! On arrivera bientôt à la fin de cette liste… Mais pour aujourd’hui, je vais m’en remettre à vos bons conseils. Vous, quelles sont les romances qui vous ont le plus marquées?

Chi-Chi

Souvenirs, souvenirs…

Tam-Tam vous parlait de ces auteurs que l’on découvre, et qui changent toute votre façon de voir la lecture. Tous les « gros » lecteurs ont un panthéon personnel d’auteurs. Malheureusement, quand on se penche sur un genre littéraire particulier, quand on spécialise ses lectures, il devient difficile de partager ses découvertes avec d’autres personnes aussi intéressées…

La romance (oui, car en français, on parle de romance, pas de harlequins ou de romans à l’eau de rose, termes bien trop restrictifs pour un genre tellement vaste) souffre d’une image redoutablement niaise… Je me souviens de la tête de mes parents quand je suis tombée dedans, je devais avoir 14 ans… Je lisais de vieux Harlequin des années 80, toute une époque… Et puis j’ai quitté la France pour le Canada et là, il y a eu trois découvertes fondamentales, dans cet ordre : la collection J’ai Lu, le forum des Romantiques, et la VO…

– Les J’ai Lu, parce que, en dépit d’une traduction parfois désastreuse, les histoires étaient souvent plus longues, plus complexes et plus subtiles que dans les collections Harlequin que je connaissais. Et que sans ça, je me serais vite lassée du genre…

– Le forum des Romantiques, attaché au site des Romantiques, car il m’a permis de rencontrer des dizaines de personnes aussi intéressées que moi, car c’est une mine de conseils, d’échanges et d’avis, de discussions aussi bien sur les auteurs que sur les livres et sur le genre en général.

– Et enfin, la VO, qui m’a ouvert un monde infini de possibilités. Ne rentrons pas dans les détails techniques, mais il est difficile d’imaginer la quantité incroyable de romances publiées chaque mois en Amérique du Nord!

Aujourd’hui, je parlerais d’un livre qui se trouve dans mon Top 15 personnel (le genre de liste que l’on fait en se disant « si ma maison brûle et que je ne peux sauver que 5 livres, lesquels? » et où on finit par en retenir 15 parce que 5, c’est impossible, trop difficile, le choix est cruel pour tous ceux que je devrais abandonner)…

Ravished, donc…

Pourquoi ce livre? D’abord, parce que c’est l’une de mes premières lectures en VO, et je vous prie de croire que mon exemplaire a bien vécu, voilà bientôt 10 ans qu’il m’accompagne fidèlement! Le papier commence à jaunir et à prendre cette odeur un peu particulière des livres quand ils vieillissent… Et ensuite, parce que son auteur, Amanda Quick, est l’une des stars du genre, et que pour présenter un genre, il vaut toujours mieux commencer par ce qui se fait de mieux en la matière, non?

Voyons un peu ce dont il s’agit :

Harriet Pomeroy a une passion dans la vie : les fossiles… Bon, à première vue, on pourrait se dire que c’est mal parti pour elle, une (plus très) jeune fille anglaise au début du 19ème siècle, qui aime explorer les grottes et creuser la terre pour ramasser des bouts d’os et de pierre… Elle vit bien évidemment dans un village typiquement anglais du bord de mer, passe pour une originale, et se mêle trop souvent de ce qui ne la regarde pas. Et entre autres affaires, elle se met en tête de convoquer Gidéon, Vicomte St Justin, le seigneur local qui ne met jamais les pieds dans la région, au sujet d’une sombre histoire de voleurs utilisant une grotte voisine pour entreposer leur butin. On pourrait croire que ce qui dérange Harriet, c’est la présence de voleurs, non? Eh bien pas du tout! Ils risquent surtout de perturber ses recherches, or, Harriet est sur le point de faire une découverte capitale, elle le sait, elle le sent. Et pour cela, il faut qu’elle puisse accéder à la grotte. En bref, Gidéon pourrait-il venir, s’il-vous-plaît-monseigneur-dégager-le-terrain-pour-que-je-puisse-continuer-ma-petite-vie-tranquille? Problème? Gidéon, c’est un peu l’équivalent en version moins conte de fées de la Bête. D’une taille impressionnante, pas franchement beau, des cicatrices sur le visage, tout le monde a peur de lui. Et pour ne rien arranger, il a un sale caractère et n’apprécie pas trop d’être convoqué de façon aussi cavalière. Et pourtant, il vient… Évidemment, sinon où serait l’histoire! S’ensuivront pas mal de péripéties, et évidemment, une histoire d’amour, où tout est bien qui finit bien…

A m’entendre, on pourrait croire que ce livre est une suite de clichés. Eh bien non! La magie opère dès les premières pages… Comme souvent dans les romances, tout le talent de l’auteur réside en cela : nous intéresser à une histoire dont on sait déjà qu’elle finira bien. Ce qui compte, ce n’est pas la fin, mais comment on y arrive…

Et croyez-moi, ce chemin que nos héros parcourent ensembles, il est délectable pour le lecteur. Ensembles, ils font des étincelles, ils sont drôles à observer, touchants, surprenants…

Et surtout, chaque fois que je tiens ce livre entre mes mains, j’ai l’impression de retrouver de vieux amis… des amis que j’aimerais vous faire rencontrer!

Très bonne lecture,
Chi-Chi


Tam-Tam was talking to you about those authors you discover one day and who change the way you read for ever.

Every avid reader has a hall of fame of his favorite authors. Unfortunately, when you favor a specific genre, it gets harder and harder to meet people intersted in the same kind of books as you.

Romance is often seen as very silly. I remember my parents’ face when I started reading old Harlequin books, I was 14 I believe. Then I left France for Canada, and there, I discovered 3 things, in that order :
– J’ai Lu, the publisher, because despite their less than perfect translations, was printing stories often more complex and longer than Harlequin, and I was getting bored with the genre…
– The forum attached to the website http://www.lesromantiques.com, because it allowed me to meet dozens of other fans, because I found so many good advices there, as much about the genre as about the books.
– English! By learning english well enough to read the language, a whole new world opened to me. Without getting specific about numbers, you would hardly imagine how many new romances are published each year!

As for today, I would like to talk about a book that ranks in my personnal Top 15 of all times (the kind of list you make when asking yourself « if my house were to burn, and I could only save 5 books? » and you always end up chosing 15 instead of 5 because, really, 5 is not enough, and making a choice is cruel to all of those poor books I abandonned to the fire)…

That book would be Ravished.

Why that one? Well, first of all, because it’s one of the very first english books I bought and read, and believe me when I tell you that it is well worn, having followed me around the world for 10 years! The paper is getting yellow, and it’s starting to smell a bit dusty, like every old book after a time. And because it’s author, Amanda Quick, is one of the genre’s greatest names, and when trying to promote a genre, it’s always better to present the best of the best!

Now let’s see :
Harriet Pomeroy lives for one thing : fossils… You could think that things are not really looking good for her : one not-so-youg-anymore english miss, around the begining of the 19th century, whose passion in life is to dig up old stones and bits of bones… And of course, she lives in a typical english seaside village, where she is a reknowned original and where, more often than not, involves herself into other people’s business. Amongst other people’s business, she decides to write a letter to Gideon, Viscount St Justin (who would be the local nobility, except that he is never around), and in that letter, she asks him, or rather orders him, to come right away because some thiefs are using nearby caves to hide their stolen goods. One could think that Harriet is upset because of the presence of thiefs. Well, not at all! What Harriet is upset about is that she is on the verge of some great fossil-related discovery, and she needs to have access to the caves. So could Gideon come right over, and get rid of those thiefs as soon as possible so that she can get back to her work? There is just one small problem with Harriet’s plan. Gideon is kind of like the Beast from Beauty and the Beast, without the fairy-tale part. He is massive, not very good-looking, with scars on his face, and everyone is scared of him. And, on top of that, he is bad-tempered, and not too happy to be ordered about in such a fashion! Still, he comes. Well, of course, he had to come, otherwise, there would be no story! From there on, adventure, love and trouble will happen, and in the end, all will be well, and they will live happily ever after…

Listening to me, you could believe that the book is just one cliché after another. Well, don’t worry, that is not the case. Right from the beginning, magic happens… As it often happens in romance, the author shows her talent by intriguing us with a story where we know the end : the happy-end. What matters is not the end but the journey to the end.

And trust me when I say that the journey our heros will take together is pure delight for the reader. Together, Harriet and Gideon sparkle, they are so much fun to watch, full of surprises…

And every single time I hold this book in my hands, it feels like meeting old friends… friends I would like you to meet too!  

Chi-Chi