Le temps rattrapé

temps rattrapéRéédition du 12/03/2012

J’étais pleine de bonnes intentions. Je vous promets. J’avais fini la relecture de Killing Time (Le temps rattrapé en VF) de Linda Howard lundi dernier, vous parlez d’une avance de folie ! Je comptais m’atteler à la rédaction de l’article jeudi, ou vendredi dernier délai. Après m’être acquittée de toutes les corvées inhérentes à mon retour au royaume : lessive royale, ménage princier et rangement protocolaire.
C’était le plan.

Sauf qu’entre le plan et maintenant, il y a eu l’arrivé d’Alfred Pennyworth, contemporain d’Isidore, et l’achat de la trilogie de Courtney Milan.

Bilan des courses, je me suis couchée ce « matin » à 4 heures après avoir fini le dernier. Et nous sommes dimanche. Et mon article n’est pas près.

Tu parles d’un « Killing time » ! (haha) (Cf. photo de fin d’article)

Mais toute ironie mise à part, cette trilogie, j’ai adoré.

Fermons la parenthèse, et revenons à nos moutons et au livre de Linda Howard.

L’auteur est inégale, mais dans l’ensemble, je passe toujours un bon moment en compagnie de ses héros. Et Killing Time est un Linda Howard très correct. Pas juste moyen, pas inoubliable, entre les deux. Un très bon moment, des héros attachants, et une intrigue toujours un peu thriller, plus ici une touche de science fiction avec du time travel.

Le pitch de l’histoire ?

En 1985, une capsule temporelle contenant plein d’objets supposément représentatifs de l’époque est enterré, sous l’œil intéressé de la presse, du shérif, des journalistes, et d’un petit garçon toujours à l’affut d’information, Knox Davis.

2005, la capsule est déterrée avec 80 ans d’avance. Maintenant chef de la police locale, Knox est chargé de lever le voile sur le mystère de la capsule et de la disparition des objets qu’elle contenait.

D’habitude, les héros howardiens me donne des frissons d’anticipation. Knox, lui, sort un peu du moule « je-suis-un-homme-fort-plein-de-testostérone, je-suis-un-alpha, faible-femme-pouvoir-me-faire-confiance-pour-la-protéger ». Knox, c’est le Lassie chien fidèle du héros howardien. Alors de prime abord, une description pareille, vous allez me dire que c’est rebutant, mais voyez le plus comme une loyauté à toute épreuve, un dévouement indéfectible et un investissement pour votre plaisir à 500%.

Je vais illustrer mon propos, mais pour ce faire, attention spoilers…

Knox a perdu celle qui devait devenir sa femme et, bien que jamais unis par les liens sacrés du mariage, il rend toujours visite à sa belle famille qui ne l’a jamais été. Il n’est pas mort de chagrin, mais il sait ce que le vrai amour représente et a bien conscience que cela n’arrive pas à tous. S’il n’est pas contre refaire sa vie, la probabilité qu’il retrouve l’intimité et la profondeur des sentiments qu’il avait avec feu sa fiancée est  sans doute égale à sa probabilité de gagner au loto… deux fois de suite…

Mais voilà qu’une étrange femme fait son apparition. Nikita dit être un agent du FBI, Knox a ses doutes. Les cadavres s’accumulent. Nikita dit venir du futur, Knox a ses doutes. Des incohérences dans les meurtres les rendent impossible à comprendre. Nikita réitère sa théorie du futur, Knox n’a plus de doutes.

On pourrait croire à une nouvelle histoire de time travel, mais l’action se passant dans le présent, notre présent, l’élément futuristique n’est pas traumatisant dans le sens où il ne fait qu’ajouter une difficulté dans l’élucidation des meurtres…

Parce que Nikita n’amène pas vraiment avec elle les voitures volantes et la conquête de Mars, mais juste une preuve de plus que l’homme peut accomplir de très belle choses, comme voyager dans le temps, tout en restant profondément humain avec des failles, de la violence, une conscience torturée lorsque le bien doit passer avant son bonheur personnel.

killing time

Vous l’avez compris, dans l’histoire, Nikita et Knox vont se trouver des « compatibilités d’humeur ». Mais dans le genre romance bien mal partie d’avance, je vous donne le « pseudo veuf » avec la fille venue du futur pour attraper un meurtrier. Ça s’annonce bien simple ça encore !

N’ayez crainte, Linda sait être suffisamment inspirée pour trouver la solution à toutes les situations, même les plus désespérées. Par contre, mesdames les amatrices de réalisme et de cohérence, je vous préviens, Linda fait parfois dans le peu probable.

Mais vous le savez, lorsqu’on me mentionne « time travel », je mets la partie cartésienne sur « mute », histoire de ne pas entendre les remarques sarcastiques sur les conséquences des modifications temporelles sur le continuum espace temps…

Bonne lecture,
Tam-Tam

La série Les Highlanders de KMM

(Réédition du 02/06/2011)
Une fois n’est pas coutume, le (les) livre dont je vais parler aujourd’hui m’a été dicté par l’actualité littéraire du moment…Si vous vous promenez un peu sur les blogs de lecture, ou même simplement entre les rayonnages de la première librairie venue, vous constaterez que nous sommes envahis par les histoires fantastiques. Et par fantastique, je veux dire, ayant trait aux vampires, elfes, fées, « were », et autres créatures légendaires…Depuis un peu plus de trois ans maintenant (d’après mon opinion experte, depuis Twilight et mais encore plus depuis l’adaptation deTrue blood en série télé), la romance fantastique a déchaine les vocations, et les fans se comptent par milliers (oui, par milliers, n’ayons pas peur des mots)!!! Le genre a gagné ses lettres de noblesse. Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre? Peut-être parce que l’aspect mythique des créatures que l’on y trouve permet d’écarter tout argument sur le réalisme de l’histoire. Peut-être parce que cela permet d’assimiler (presque) ces livres à de la fantasy ou à de la SF, genres qui sont nettement moins discriminés que la romance…

Quoi qu’il en soit, cet engouement existe bel et bien, et je ris toujours un peu de voir autour de moi des lecteurs qui n’approcheraient pas une « vraie » romance à moins de 50 mètres se prendre de passion pour ces histoires de loup-garou, ignorant (volontairement ou non) que ce sont, d’abord et avant tout, des romances de la plus pure espèce! La romance fantastique démocratise le genre et je ne désespère pas qu’un jour, ce soit la romance dans son ensemble qui connaisse un tel destin…

Pourtant, nous ne parlons pas souvent ici de fantastique, ni Tam-Tam ni moi-même ne sommes des grandes expertes en la matière, et naturellement nous préférons parler de ce que nous connaissons bien! Parfois je me dis que c’est un peu dommage, que nous sommes très similaires sur trop de points et que nous négligeons des pans entiers de la romance. Mais après tant pis, nous n’avons pas la prétention de pouvoir parler de tout.

Ceci dit, parmi les romances dont on parle beaucoup maintenant, j’ai relevé le nom de Karen Marie Moning, et de ses Highlanders. Et pour une fois, je me suis dit, « Chouette, une série que j’ai déjà lu, je vais pouvoir en parler »!

En effet, j’ai découvert les Highlanders lors de leur première édition française, c’est à dire 2003 pour le premier tome (qui est en fait le 4ème de la série – J’ai Lu ayant décidé d’être facétieux et de ne pas publier toute la série). J’ai commencé ma lecture en 2006, et lu un peu dans le désordre, en VF puis en VO, la série entière. Cela ne m’a heureusement pas trop gênée pour comprendre l’histoire, car même si il y a une trame de fond qui court tout au long de la série, chaque histoire peut se lire individuellement! Les trois premiers tomes sont centrés autour d’Adam Black et des Highlanders, les 4 tomes suivants autour d’Adam Black (toujours) et de la famille MacKeltar. Enfin, la nouvelle parue en dernier introduit la prochaine série de l’auteur, les Fever.

On récapitule donc dans l’ordre :
Beyond the highland mist
To tame a highland warrior
The highlander’s touch
Kiss of the highlander (Une passion hors du temps)
The dark highlander (Le pacte de MacKeltar)
The immortal highlander (La punition d’Adam Black)
Spell of the highlander (La vengeance de MacKeltar)
Into the dreaming (nouvelle indépendante)

Je ne parlerais ici que des tomes qui ont été traduits car, n’ayant plus les autres sous la main, il m’est plus difficile de me rafraichir la mémoire…

Kiss of the highlander (Une passion hors du temps), raconte l’histoire de Drustan MacKeltar, Highlander du 16ème siècle, et de sa douce et tendre Gwen, une américaine du 20ème siècle. Cherchez l’erreur… Drustan est la belle au bois dormant en fait, par la magie d’un sortilège, il est resté endormi pendant cinq siècles dans une grotte en Écosse, où Gwen le trouve et le délivre (de façon tout à fait accidentelle bien sûr). S’ensuit pour eux une grande aventure, assortie de quelques voyages, puisque Drustan, héritier des druides (et donc pourvu des pouvoirs qui vont avec) et guerrier redoutable (sinon ce ne serait pas un vrai Highlander), veut remonter le temps pour sauver son peuple.

Une fois cette tache accomplie (non sans quelques obstacles), nous passons au tome suivant (The dark highlander – Le pacte de McKeltar), où Dageus, frère de Drustan, se trouve à son tour en situation difficile. Il rencontre à notre époque Chloé, historienne d’art, et utilise pour la séduire des méthodes pour le moins… cavalières… C’est qu’il cherche à obtenir quelque chose d’elle, et il a apparemment choisi la bonne méthode car Chloé, qui est évidemment l’âme sœur de notre héros, tombe dans le panneau. Elle accepte de l’accompagner en Écosse pour tenter de l’aider à récupérer son âme, qu’il a perdu quelques siècle auparavant sous l’effet d’un sortilège. Normal quoi! Évidemment, les choses commençaient sous de trop bons auspices pour nos tourtereaux, Dageus va avoir du mal à récupérer son âme, malgré la présence de Chloé, arme fatale…Décidément, la magie ne fait pas bon ménage avec les frères MacKeltar! Mais rassurez-vous, ils ne sont pas les seuls à en souffrir car le héros du tome suivant (The immortal highlander – La punition d’Adam Black) n’est pas de la même famille et pourtant, lui aussi rencontre quelques problèmes… Lui n’est pas un Highlander du 16ème siècle, mais un faë, bien plus vieux et bien moins sage… Ceci dit, il aime bien prendre l’apparence d’un Highlander à l’occasion, mais que voulez-vous, c’est facile quand il suffit d’un claquement de doigts pour changer d’apparence! Adam Black aura lui aussi besoin de l’aide précieuse de sa belle Gabrielle pour venir à bout de ses problèmes et remettre en bon ordre son univers. Que seraient tous ces vaillants guerriers sans leurs précieuses demoiselles, je vous le demande?

Enfin, dans Spell of the highlander (La vengeance de McKeltar), Cian MacKeltar est délivré de sa prison magique par Jessi St James, étudiante en archéologie. A cause de lui, elle se retrouve embarquée dans une sombre histoire, manque de se faire assassiner, découvre les avantages des pouvoirs magiques, et est réquisitionnée pour mettre fin à une malédiction vieille de onze siècles. Rien que ça! En jeu, l’avenir du monde, et une histoire d’amour comme il n’en existe que dans les légendes. J’ai une question, à force, toutes ces histoires d’amour digne de légendes, ces malédictions, ces voyages dans le temps, cela ne manquerait pas un tout petit peu de crédibilité? A se demander comment les écossais ont survécu tous ces siècles sans nos héroïnes modernes pour assurer le renouvellement des générations…

Allons, je m’arrêterais là, autant vous laisser le plaisir de découvrir par vous-même (si ce n’est pas déjà fait) les aventures de ces Highlanders perdus (enfin façon de parler car le Highlander viril n’est jamais perdu – cela nuirait à son aura) dans notre monde contemporain. L’histoire n’est pas réaliste, ce dont vous ne vous seriez jamais doutés bien sûr, mais elle est racontée de main de maître, Karen Marie Moning n’a pas son pareil pour nous tenir en haleine d’un tome sur l’autre (personnellement j’étais contente d’avoir les livres à disposition pour pouvoir les enchainer et ne pas attendre trop entre chaque!). Les héros sont drôles dans leur rôle de mâle alpha protecteur, face à des héroïnes très dynamiques et pas du tout décidées à se laisser faire par ces machos venus d’un autre âge. Cela donne lieu à des moments pleins d’humour mais aussi quelques scènes très émouvantes, pour vous livrer au final un cocktail réussi de romance, de légendes et d’aventures!Je précise tout de même que je recommande vivement à tous ceux qui le peuvent de lire cette série en VO, comme c’est hélas trop souvent le cas, l’histoire perd de sa saveur avec la traduction, l’humour est moins pétillant, les réparties moins bien vues et d’après des avis bien informés, certains passages ont été carrément coupés…Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas rejoindre à votre tour la cohorte de lectrices de romances fantastiques, et KMM (comme l’appellent les expertes) est un excellent choix pour commencer!

Bonne lecture,
Chi-Chi
PS : Bon, je me moque un peu, mais sérieusement, vu mon obsession pour les légendes en tous genres, et mon attraction pour les hommes beaux et virils (même en jupe), vous ne pensiez pas que j’allais laisser passer une occasion pareille?!

Le temps n’est rien

(Réédition du 06/08/10)

Il est de ces livres dans ma bibliothèque que je relis deux fois par an, que je conseille aux lecteurs du dimanche et que j’offre à tours de bras quand arrivent les anniversaires… Et cela, sans pour autant avoir peur que la personne ne grince des dents à la découverte d’un livre à la couverture si raffinée…

Entendons nous bien, je n’ai rien contre les graphistes des éditeurs de romances, mais il est parfois compliqué d’offrir un excellent livre avec un couverture comme celle ci sans être obligé de justifier le choix du cadeau : « Je t’assure, ce n’est pas une niaiserie, il est très bon…il va te plaire !! C’est du Jane Austen contemporain…Et tu aimes le Jane Austen non ? »

Le livre que je vais vous présenter entre dans le club très fermé des superbes histoires d’amour qui ne sont pas publiées dans une collection rose Barbie. Il entre dans la catégorie très convoitée des livres dont je ne me séparerai jamais, non non, jamais ! Et croyez moi, quand je parle de tri, mes livres tremblent…

Il jouit de l’immense honneur d’être sur la première rangée de livres de la bibliothèque, faisant mourir de jalousie ceux qui ne voit jamais la lumière du jour et dont j’oublie souvent l’existence avant le fameux tri.

En bref, il fait partie de ces livres « que j’emporterai sur une île déserte » si un jour l’opportunité m’échoit de finir mes jours sur un carré de sable fin…

The Time Traveler’s Wife de Audrey Niffenegger (Le temps n’est rien en français) est une petite merveille de littérature racontant une des plus belles histoires d’amour qu’il m’ait été donné de lire.
C’est un chef d’œuvre. Là, le mot est lâché !

L’histoire est celle de Henry et Clare.
Clare connait Henry depuis son enfance, il est apparu un jour dans le pré en contrebas de la maison de ses parents et elle a grandi au rythme des visites de ce dernier.
Henry rencontre Claire pour la première fois alors que cette dernière l’aborde à la bibliothèque où il travaille. Elle a 20 ans, il en a 28.

Comment ?

Henry voyage dans le temps, rassurez vous, il ne s’agit pas là d’une histoire de time travel où la jeune fille moderne se retrouve dans le monde des chevaliers…Promis !

Non, Henry est atteint d’une maladie rare (chrono-impairement) qui l’amène à faire des bonds dans le temps de manière inopinée, non désirée et parfois dangereuse.
Imaginez-vous apparaissant tout nu, dans la rue en bas de l’appartement de votre enfance…

Au-delà de la problématique du temps, ce roman tourne sa réflexion sur le pouvoir de l’amour. Sa capacité à changer une personne. Car lorsque Henry rencontre Clare pour la première fois, il n’a pas encore fait un bond dans le passé de la jeune femme. Mais elle a déjà eu toute sa vie pour apprendre à aimer Henry. L’amour qu’il va lui porter est-il moins important ? Moins beau ? Plus facile ?

Clare tombe amoureuse d’un Henry qu’Henry n’est pas encore à leur rencontre à l’âge adulte. Dans quelle proportion l’amour qu’elle lui porte est-il celui qu’elle porte au Henry de son enfance et adolescence ?

L’auteur nous balade entre le souvenir et le présent. La chronologie est comme Henry, elle voyage. Leur amour est comme Clare, enraciné.

C’est l’histoire de deux vies, avec des amis, des amours, la famille, des problèmes à résoudre et la perception de deux personnes sur les évènements.

Je voudrais vous en raconter plus, ce serait gâcher votre surprise…Allez voyager vous aussi dans leur vie, et dites moi si vous avez aimé la balade.

Un conseil néanmoins, prévoyez des mouchoirs, car Le temps n’est rien fait aussi parti du quatuor de livres à m’avoir fait pleurer…
(qui saura deviner les 3 autres ?)

Bonne lecture
Tam-Tam

PS : Cette histoire a été adaptée au cinéma avec Rachel MacAdams et Eric Bana dans les rôles titres, et même si le film ne rend pas suffisamment bien l’intensité du roman (comme bien souvent), l’opportunité de voir Eric Bana courant nu dans la bibliothèque municipale ne se refuse pas ! A voir après lecture…

Un marquis pour l’an 2000

Jeanne, la créatrice de la maison d’édition Laska, est une amie de la romance de longue date. Si bien que Romance Laska, son petit bébé aux romances 100% francophone, nous le surveillons depuis longtemps avec Chi-Chi, telles deux marraines ébahies.

Nous vous en avons parlé l’année passée, à l’occasion de son concours de nouvelles (qui est renouvelé cette année d’ailleurs). Aujourd’hui, c’est un honneur pour moi de vous faire la chronique de « Un marquis pour l’an 2000 » de Manon Montauran, sur lequel je me suis jetée dès la sortie.

D’une part parce que le synopsis avait tout pour me plaire, mais aussi parce que la romance francophone, c’est une rareté qu’il faut soutenir! Je vais me permettre une petite parenthèse avant de continuer sur le marquis. Pourquoi une rareté? Car les maisons d’édition « traditionnelles » (Harlequin et J’ai Lu par exemple) publient majoritairement (pour ne pas dire exclusivement) de la romance anglophone traduite.

Ce qui explique notre intérêt pour le marché VO, notre appétence sur les dernières sorties mais aussi la frustration de certaines lectrices quant au rythme de traduction et sa qualité. Mais je m’égare…

La romance, sauf exception, est bien souvent une affaire qui se passe aux États-Unis, sous la régence anglaise, au far west, ou dans la zone B75 de la troisième galaxie Tron du système oméga…

Ainsi, une initiative comme celle de Jeanne mérite mes applaudissements et quelques heures de sommeil en moins (oui, parce que nous sommes le 4 février, que le roman dont je m’apprête à vous parler est sorti le 31 janvier et que je crois que la procrastination est partie en vacances ^^). Mais revenons au marquis…

Notre histoire ouvre ses portes en l’an de grâce 1999, Charlotte Vignaud vient d’arriver sur les terres de Marie-Louise de Saint-Méléant. Cette dernière veut la charger d’une mission, trouver ce qu’il est advenu de son arrière-arrière-arrière…..arrière grand neveu, libertin et Marquis de Kervalec, disparu en pleine Révolution.

Charlotte (qui est donc généalogiste) accepte malgré les réticences. En effet, elle sait qu’elle n’a que peu de chance de trouver la moindre trace du-dit neveu et ne souhaite pas donner de faux espoirs à la vieille dame.

Mais la Bretagne a ses charmes, son employeur possède des boites entières de correspondance, un château en « presque ruines », et un compte en banque qui assure à Charlotte l’arrivée d’un salaire. Charlotte s’attendait à beaucoup de choses, sauf peut-être à tomber sur Benjamin, en chair et en…….draps.

Sur un lit à baldaquins trônant dans une chambre richement meublée (dips sur le Fragonnard au mur), gît un superbe spécimen de la gente masculine: grand, châtain, un dos magnifique, un sourire séducteur… Monsieur prétend s’appeler Benjamin, marquis de Kervalec.

Charlotte croit à une blague, une caméra cachée, un tournage de film, un perte momentanée de la raison… Tout plutôt que l’impossible, à savoir que Benjamin est bien le marquis de Kervalec, et qu’il a même le jargon fleuri, le sourire de libertin et le trésor caché pour le prouver.

Notre marquis pour l’an 2000 nous est conté du point de vue de Charlotte (comprendre, le roman est à la première personne). Et si Chi-Chi a ses pet-peeves, j’ai moi aussi mes bêtes noires et autres éléments qui contrarient ma lecture et me font froncer les sourcils.

Comme je ne suis qu’amour et envolées de poneys à paillettes, le froncement de sourcils est souvent là en « anticipation » de la « fausse bonne idée ». Un peu comme quand on ouvre un livre et qu’on flaire le coup fourré dès la page 16 avec héros pourri au costume chatoyant, une énième héroïne TSTL, des courgettes hallucinogènes ou une barbie safari.

Fort heureusement pour mon petit cœur et pour vous, bien souvent, nos auteurs relèvent le défi, mon front se décontracte, et je me retrouve à marteler religieusement mon clavier à la gloire du dieu paillettes, au génie du héros sexy et vous invite à vous procurer le livre au plus vite.

Lire un livre en « JE », chez moi c’est prendre ce risque et permettre à l’auteur (ou pas) de me montrer que passer en partie à coté du point d’un des deux points de vue (ici, celui de Ben) est tellement bien mené que je profite de l’histoire.

Je suis ravie de vous annoncer que « Un marquis pour l’an 2000 », passe l’épreuve! (yeah) En plus l’auteur a eu la douce idée de faire une histoire de time travel, qui vous le savez, est un genre que j’affectionne tout particulièrement (l’équation du plaisir étant Jamie, ou l’histoire d’un mariage arrangé en time travel). L’auteur a réagi il y a quelques jours sur le blog de Jeanne en expliquant qu’elle pris avait en référence le « Vint un chevalier » de Jude Deveraux. Perso je déteste. Mais son histoire à elle, j’ai aimé et j’ai presque regretté qu’elle ne soit plus longue!

Que demander de plus?
  
Bonne lecture,
Tam-Tam
   

Le temps rattrapé

J’étais pleine de bonnes intentions. Je vous promets. J’avais fini la relecture de Killing Time (Le temps rattrapé en VF) de Linda Howard lundi dernier, vous parlez d’une avance de folie ! Je comptais m’atteler à la rédaction de l’article jeudi, ou vendredi dernier délai. Après m’être acquittée de toutes les corvées inhérentes à mon retour au royaume : lessive royale, ménage princier et rangement protocolaire.

C’était le plan.

Sauf qu’entre le plan et maintenant, il y a eu l’arrivé d’Alfred Pennyworth, contemporain d’Isidore, et l’achat de la trilogie de Courtney Milan
 
Bilan des courses, je me suis couchée ce « matin » à 4 heures après avoir fini le dernier. Et nous sommes dimanche. Et mon article n’est pas près.

Tu parles d’un « Killing time » ! (haha) 
 
Mais toute ironie mise à part, cette trilogie, j’ai adoré.

Fermons la parenthèse, et revenons à nos moutons et au livre de Linda Howard. 
 
L’auteur est inégale, mais dans l’ensemble, je passe toujours un bon moment en compagnie de ses héros. Et Killing Time est un Linda Howard très correct. Pas juste moyen, pas inoubliable, entre les deux. Un très bon moment, des héros attachants, et une intrigue toujours un peu thriller, plus ici une touche de science fiction avec du time travel.

Le pitch de l’histoire ? 
 
En 1985, une capsule temporelle contenant plein d’objets supposément représentatifs de l’époque est enterré, sous l’œil intéressé de la presse, du shérif, des journalistes, et d’un petit garçon toujours à l’affut d’information, Knox Davis.
 
2005, la capsule est déterrée avec 80 ans d’avance. Maintenant chef de la police locale, Knox est chargé de lever le voile sur le mystère de la capsule et de la disparition des objets qu’elle contenait.

D’habitude, les héros howardiens me donne des frissons d’anticipation. Knox, lui, sort un peu du moule « je-suis-un-homme-fort-plein-de-testostérone, je-suis-un-alpha, faible-femme-pouvoir-me-faire-confiance-pour-la-protéger ». Knox, c’est le Lassie chien fidèle du héros howardien. Alors de prime abord, une description pareille, vous allez me dire que c’est rebutant, mais voyez le plus comme une loyauté à toute épreuve, un dévouement indéfectible et un investissement pour votre plaisir à 500%.
 
Je vais illustrer mon propos, mais pour ce faire, attention spoilers…

Knox a perdu celle qui devait devenir sa femme et, bien que jamais unis par les liens sacrés du mariage, il rend toujours visite à sa belle famille qui ne l’a jamais été. Il n’est pas mort de chagrin, mais il sait ce que le vrai amour représente et a bien conscience que cela n’arrive pas à tous. S’il n’est pas contre refaire sa vie, la probabilité qu’il retrouve l’intimité et la profondeur des sentiments qu’il avait avec feu sa fiancée est  sans doute égale à sa probabilité de gagner au loto… deux fois de suite…

Mais voilà qu’une étrange femme fait son apparition. Nikita dit être un agent du FBI, Knox a ses doutes. Les cadavres s’accumulent. Nikita dit venir du futur, Knox a ses doutes. Des incohérences dans les meurtres les rendent impossible à comprendre. Nikita réitère sa théorie du futur, Knox n’a plus de doutes.

On pourrait croire à une nouvelle histoire de time travel, mais l’action se passant dans le présent, notre présent, l’élément futuristique n’est pas traumatisant dans le sens où il ne fait qu’ajouter une difficulté dans l’élucidation des meurtres…

Parce que Nikita n’amène pas vraiment avec elle les voitures volantes et la conquête de Mars, mais juste une preuve de plus que l’homme peut accomplir de très belle choses, comme voyager dans le temps, tout en restant profondément humain avec des failles, de la violence, une conscience torturée lorsque le bien doit passer avant son bonheur personnel.

Vous l’avez compris, dans l’histoire, Nikita et Knox vont se trouver des « compatibilités d’humeur ». Mais dans le genre romance bien mal partie d’avance, je vous donne le « pseudo veuf » avec la fille venue du futur pour attraper un meurtrier. Ça s’annonce bien simple ça encore !

N’ayez crainte, Linda sait être suffisamment inspirée pour trouver la solution à toutes les situations, même les plus désespérées. Par contre, mesdames les amatrices de réalisme et de cohérence, je vous préviens, Linda fait parfois dans le peu probable.

Mais vous le savez, lorsqu’on me mentionne « time travel », je mets la partie cartésienne sur « mute », histoire de ne pas entendre les remarques sarcastiques sur les conséquences des modifications temporelles sur le continuum espace temps…

Bonne lecture,
Tam-Tam
  

Le Chardon et le Tartan, ou la sexytude de la jupe

Le livre d’aujourd’hui est une institution dans ma bibliothèque. A chaque regard que je lance à ma bibliothèque, je me lamente que Chi-Chi n’aime pas les sagas. Imaginez, c’est comme si dès le début de notre relation littéraire je lui avais annoncé que « la régence, c’est pas possible ». J’imagine que notre amitié aurait peut-être pu naître, mais je suis pratiquement persuadée que si j’avais ajouté que les séries, c’était « no way », j’aurais sûrement atterri sur les fesses, sur le paillasson de son château en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Bridgerton.

Heureusement, j’aime les séries et la régence et elle a eu la sagesse de ne pas mentionner ce petit détail immédiatement. Je n’ai appris son aversion pour les histoires en 10 tomes qu’une fois notre amitié irrémédiablement établie (you know I still love you anyway, don’t you dear ?). Sauf que, amitié ou pas, je n’avais pas la même motivation pour écrire mon billet.

Que ce dernier soit d’une qualité exemplaire, écrit dans une style formidable, plein de références hilarantes, tourné avec beaucoup d’intelligence le tout sans une seule faute d’orthographe (qui est mon objectif à chaque fois, sachez le), Chi-Chi n’irait pas lire le-dit livre.
Et vous le savez à présent, j’aime vivre dans l’urgence. Sans l’urgence de faire lire un livre fétiche, ce poste est donc resté bloqué dans mon imagination pendant de longs mois…

Jusqu’à ce que Pimpi me dévoile son affection pour les histoire sur plusieurs tomes. C’était par là même l’occasion pour moi de faire avec elle une lecture commune. Comme elle est délicieusement compréhensive, elle a consentie à découvrir Outlander et Jamie Fraser, tandis que j’en faisais la (énième) relecture.

Et si le concept de LC (oui, ici on aime parler en acronyme, ça fait toujours plus pro) ne m’avait jamais tenté pour moi-même, cette lecture avec elle m’a ravie. Imaginez, c’est un peu comme regarder Star Wars avec quelqu’un qui ne l’a jamais vu et observer son visage tandis qu’il découvre (avec effroi) qui est le père de Luke (toutes mes excuses pour les infortunées qui ne le savaient pas). La personne qui sait vit le cliffhanger par anticipation.

« Je suis ton père Luke ».
Toute une oeuvre se résume en une phrase. « James Alexander Malcolm MacKenzie Fraser »

Pimpi, c’est à ce moment précis qu’elle a fondu. Je vous avouerais, moi depuis le temps, je ne sais plus quand Jamie est devenu la personnification de toute la perfection du héros écossais. AnimeJune, auteur de Gossamer Obsessions a d’ailleurs trouvé la phrase parfaite pour résumer la personne de Jamie Fraser (je lui pardonne ainsi de ne pas avoir aimé le livre autant que moi).
« There’s never been, nor will there ever be, a man born of a human woman who can ever even hope to approach the pure and glorious manliness of Jamie Fraser ».
Ce qui donne en français dans le texte (référence aux comptine de l’enfance inclues): « Jamais on a vu, jamais on ne verra, un homme né d’une femme humaine, qui pourra ne serait-ce que caresser l’espoir d’approcher la pure et glorieuse masculinité de Jamie Fraser ».

Voilà, le héros est posé. Je pourrais presque vous laissez aller vous précipiter chez votre libraire pour vous en procurer un exemplaire – du livre hein, pas du héros.  Malheureusement !

Mon travail est quasi bouclé. Mais pour les quelques dubitatives, voyons comment vous faire craquer… Pour vous, l’homme grand, roux, en kilt, puceau, et écossais est l’antéchrist de la sexytude ? C’est bien simple, Le chardon et le tartan, au-delà de son intrigue historique hyper documentée et fort élégamment écrite, c’est le livre qui vous fera (normalement) changer d’avis.

Préparez-vous à êtres séduites !

Il était donc une fois Claire, infirmière de son état, qui vient de subir six années sur le front pendant la Seconde Guerre Mondiale et s’en va en vacances en Ecosse avec son mari Franck. C’est en effet en Ecosse que nos deux touristes avaient été unis et avaient passé quelques jours de voyages de noces à l’aube du conflit.

Plusieurs années ont passé, et le téléphone portable, internet et Skype n’existant pas alors, ils n’ont pas eu beaucoup d’échanges et cherchent à recréer l’atmosphère intime et enthousiaste des premiers temps.

Cerise sur le shortbread, Franck est historien, et l’Ecosse est un lieu clé pour lui et l’histoire de sa famille. Pour en savoir plus sur cet ancêtre qui hante les livres d’histoire, le capitaine Randall, il passe de longues heures farfouiller dans des archives poussiéreuses et à deviser avec l’autochtone.

Claire, qui malgré l’effort syndical de l’épouse pour s’intéresser au sujet, est vite dépassée sous le flot d’informations et décide de laisser son mari à ses occupations pour aller explorer ce petit coin des Highlands où ils logent. Entre deux fleurs et trois cailloux (oui, les cailloux sont une vieille obsession of mine), elle découvre un cercle de pierres levées. Un Stonehenge en kilt si vous le voulez. Hasard et coïncidence, Claire pose la main sur le cercle, et se retrouve catapultée plusieurs siècles plus tôt.

Et c’est là que tout se corse. Claire, passé un petit moment de surprise et une rencontre fortuite avec de fiers Highlanders finit par faire preuve d’une adaptabilité que je lui envie. La partie cartésienne de mon esprit ne peut que s’étonner d’une telle nonchalance, mais celle qui est tombée tout de suite raide dingue de l’histoire la bâillonne et hurle à qui veut bien l’entendre qu’après six années de guerre, il en faut sans doute plus pour faire paniquer une infirmière. Reste que notre anglaise est tout de même dans une posture sacrément compliquée :

– Les frères Colum et Dougal, leaders du clan des MacKenzie sur les terres desquels elle a atterri la croient espionne ; à la solde de qui, c’est encore à définir, mais ils la placent sous résidence surveillée.
– Pour la protéger d’un certain capitaine anglais aux pulsions sadiques et parfois incestueuses, la voilà mariée à Jamie, guerrier blessé rencontré dès son arrivée.
– Et parce que bon, l’Ecosse à cet époque, c’est le racisme anti-anglais à son paroxysme, c’est la place de la femme au même niveau que les oies de la basse-cour, c’est la chasse aux sorcières, la guerre, la famine et l’absence de chauffage central.

Mais il y a Jamie. Et Jamie, même pour moi qui pleure quand une chaudière en panne fait tomber le mercure en dessous de la barre fatidique des 15 degrés, j’aurais supporté !
Oui, juste pour Jamie, son courage, sa loyauté, son intelligence, son charisme, le galbe de son mollet et son regard pénétrant…

800 pages à la gloire de l’Ecosse, son histoire, ses highlanders, ses combats, ses paysages. Une saga entière à la gloire d’un homme qui me fait encore soupirer rêveusement lorsque je vois des kilts ou des motifs à carreaux.

Laissez-vous aussi séduire par ce cocktail magique et tentateur.

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS : Les titres de la saga Le chardon et le Tartan, dans l’ordre :
Outlander (La porte de pierre & Le bucher des sorcières)
Dragonfly in amber (Le talisman &  Les flammes de la rébellion)
Voyager (Le voyage)
Drums of autumn (Les tambours de l’automne)
The fiery cross (La croix de feu, Le temps des rêves & La voie des songes)
A breath of snow and ashes (La cendre et la neige, Les grandes désespérances & Les canons de la liberté)
An echo in the bone (L’écho des cœurs lointains : Le prix de l’indépendance & Les fils de la liberté)
A venir en 2013 : Written in my own heart’s blood

Du réalisme chez les Highlanders

Une fois n’est pas coutume, le (les) livre dont je vais parler aujourd’hui m’a été dicté par l’actualité littéraire du moment…

Si vous vous promenez un peu sur les blogs de lecture, ou même simplement entre les rayonnages de la première librairie venue, vous constaterez que nous sommes envahis par les histoires fantastiques. Et par fantastique, je veux dire, ayant trait aux vampires, elfes, fées, « were », et autres créatures légendaires…

Depuis un peu plus de trois ans maintenant (d’après mon opinion experte, depuis Twilight et mais encore plus depuis l’adaptation de True blood en série télé), la romance fantastique a déchaine les vocations, et les fans se comptent par milliers (oui, par milliers, n’ayons pas peur des mots)!!! Le genre a gagné ses lettres de noblesse. Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre? Peut-être parce que l’aspect mythique des créatures que l’on y trouve permet d’écarter tout argument sur le réalisme de l’histoire. Peut-être parce que cela permet d’assimiler (presque) ces livres à de la fantasy ou à de la SF, genres qui sont nettement moins discriminés que la romance…

Quoi qu’il en soit, cet engouement existe bel et bien, et je ris toujours un peu de voir autour de moi des lecteurs qui n’approcheraient pas une « vraie » romance à moins de 50 mètres se prendre de passion pour ces histoires de loup-garou, ignorant (volontairement ou non) que ce sont, d’abord et avant tout, des romances de la plus pure espèce! La romance fantastique démocratise le genre et je ne désespère pas qu’un jour, ce soit la romance dans son ensemble qui connaisse un tel destin…

Pourtant, nous ne parlons pas souvent ici de fantastique, ni Tam-Tam ni moi-même ne sommes des grandes expertes en la matière, et naturellement nous préférons parler de ce que nous connaissons bien! Parfois je me dis que c’est un peu dommage, que nous sommes très similaires sur trop de points et que nous négligeons des pans entiers de la romance. Mais après tant pis, nous n’avons pas la prétention de pouvoir parler de tout.

Ceci dit, parmi les romances dont on parle beaucoup maintenant, j’ai relevé le nom de Karen Marie Moning, et de ses Highlanders. Et pour une fois, je me suis dit, « Chouette, une série que j’ai déjà lu, je vais pouvoir en parler »!

En effet, j’ai découvert les Highlanders lors de leur première édition française, c’est à dire 2003 pour le premier tome (qui est en fait le 4ème de la série – J’ai Lu ayant décidé d’être facétieux et de ne pas publier toute la série). J’ai commencé ma lecture en 2006, et lu un peu dans le désordre, en VF puis en VO, la série entière. Cela ne m’a heureusement pas trop gênée pour comprendre l’histoire, car même si il y a une trame de fond qui court tout au long de la série, chaque histoire peut se lire individuellement! Les trois premiers tomes sont centrés autour d’Adam Black et des Highlanders, les 4 tomes suivants autour d’Adam Black (toujours) et de la famille MacKeltar. Enfin, la nouvelle parue en dernier introduit la prochaine série de l’auteur, les Fever.

On récapitule donc dans l’ordre :
Beyond the highland mist
To tame a highland warrior
The highlander’s touch
Kiss of the highlander (Une passion hors du temps)
The dark highlander (Le pacte de MacKeltar)
The immortal highlander (La punition d’Adam Black)
Spell of the highlander (La vengeance de MacKeltar)
Into the dreaming (nouvelle indépendante)

Je ne parlerais ici que des tomes qui ont été traduits car, n’ayant plus les autres sous la main, il m’est plus difficile de me rafraichir la mémoire…

Kiss of the highlander (Une passion hors du temps), raconte l’histoire de Drustan MacKeltar, Highlander du 16ème siècle, et de sa douce et tendre Gwen, une américaine du 20ème siècle. Cherchez l’erreur… Drustan est la belle au bois dormant en fait, par la magie d’un sortilège, il est resté endormi pendant cinq siècles dans une grotte en Écosse, où Gwen le trouve et le délivre (de façon tout à fait accidentelle bien sûr). S’ensuit pour eux une grande aventure, assortie de quelques voyages, puisque Drustan, héritier des druides (et donc pourvu des pouvoirs qui vont avec) et guerrier redoutable (sinon ce ne serait pas un vrai Highlander), veut remonter le temps pour sauver son peuple.

Une fois cette tache accomplie (non sans quelques obstacles), nous passons au tome suivant (The dark highlander – Le pacte de McKeltar), où Dageus, frère de Drustan, se trouve à son tour en situation difficile. Il rencontre à notre époque Chloé, historienne d’art, et utilise pour la séduire des méthodes pour le moins… cavalières… C’est qu’il cherche à obtenir quelque chose d’elle, et il a apparemment choisi la bonne méthode car Chloé, qui est évidemment l’âme sœur de notre héros, tombe dans le panneau. Elle accepte de l’accompagner en Écosse pour tenter de l’aider à récupérer son âme, qu’il a perdu quelques siècle auparavant sous l’effet d’un sortilège. Normal quoi! Évidemment, les choses commençaient sous de trop bons auspices pour nos tourtereaux, Dageus va avoir du mal à récupérer son âme, malgré la présence de Chloé, arme fatale…

Décidément, la magie ne fait pas bon ménage avec les frères MacKeltar! Mais rassurez-vous, ils ne sont pas les seuls à en souffrir car le héros du tome suivant (The immortal highlander – La punition d’Adam Black) n’est pas de la même famille et pourtant, lui aussi rencontre quelques problèmes… Lui n’est pas un Highlander du 16ème siècle, mais un faë, bien plus vieux et bien moins sage… Ceci dit, il aime bien prendre l’apparence d’un Highlander à l’occasion, mais que voulez-vous, c’est facile quand il suffit d’un claquement de doigts pour changer d’apparence! Adam Black aura lui aussi besoin de l’aide précieuse de sa belle Gabrielle pour venir à bout de ses problèmes et remettre en bon ordre son univers. Que seraient tous ces vaillants guerriers sans leurs précieuses demoiselles, je vous le demande?

Enfin, dans Spell of the highlander (La vengeance de McKeltar), Cian MacKeltar est délivré de sa prison magique par Jessi St James, étudiante en archéologie. A cause de lui, elle se retrouve embarquée dans une sombre histoire, manque de se faire assassiner, découvre les avantages des pouvoirs magiques, et est réquisitionnée pour mettre fin à une malédiction vieille de onze siècles. Rien que ça! En jeu, l’avenir du monde, et une histoire d’amour comme il n’en existe que dans les légendes. J’ai une question, à force, toutes ces histoires d’amour digne de légendes, ces malédictions, ces voyages dans le temps, cela ne manquerait pas un tout petit peu de crédibilité? A se demander comment les écossais ont survécu tous ces siècles sans nos héroïnes modernes pour assurer le renouvellement des générations…

Allons, je m’arrêterais là, autant vous laisser le plaisir de découvrir par vous-même (si ce n’est pas déjà fait) les aventures de ces Highlanders perdus (enfin façon de parler car le Highlander viril n’est jamais perdu – cela nuirait à son aura) dans notre monde contemporain. L’histoire n’est pas réaliste, ce dont vous ne vous seriez jamais doutés bien sûr, mais elle est racontée de main de maître, Karen Marie Moning n’a pas son pareil pour nous tenir en haleine d’un tome sur l’autre (personnellement j’étais contente d’avoir les livres à disposition pour pouvoir les enchainer et ne pas attendre trop entre chaque!). Les héros sont drôles dans leur rôle de mâle alpha protecteur, face à des héroïnes très dynamiques et pas du tout décidées à se laisser faire par ces machos venus d’un autre âge. Cela donne lieu à des moments pleins d’humour mais aussi quelques scènes très émouvantes, pour vous livrer au final un cocktail réussi de romance, de légendes et d’aventures!

Je précise tout de même que je recommande vivement à tous ceux qui le peuvent de lire cette série en VO, comme c’est hélas trop souvent le cas, l’histoire perd de sa saveur avec la traduction, l’humour est moins pétillant, les réparties moins bien vues et d’après des avis bien informés, certains passages ont été carrément coupés…

Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas rejoindre à votre tour la cohorte de lectrices de romances fantastiques, et KMM (comme l’appellent les expertes) est un excellent choix pour commencer!

  
  
Bonne lecture,
Chi-Chi
  
PS : Bon, je me moque un peu, mais sérieusement, vu mon obsession pour les légendes en tous genres, et mon attraction pour les hommes beaux et virils (même en jupe), vous ne pensiez pas que j’allais laisser passer une occasion pareille?!
 

Le temps d’un livre


Il est de ces livres dans ma bibliothèque que je relis deux fois par an, que je conseille aux lecteurs du dimanche et que j’offre à tours de bras quand arrivent les anniversaires… Et cela, sans pour autant avoir peur que la personne ne grince des dents à la découverte d’un livre à la couverture si raffinée…

Entendons nous bien, je n’ai rien contre les graphistes des éditeurs de romances, mais il est parfois compliqué d’offrir un excellent livre avec un couverture comme celle-ci sans être obligé de justifier le choix du cadeau : « Je t’assure, ce n’est pas une niaiserie, il est très bon…il va te plaire !! C’est du Jane Austen contemporain…Et tu aimes le Jane Austen non ? »


Le livre que je vais vous présenter entre dans le club très fermé des superbes histoires d’amour qui ne sont pas publiées dans une collection rose Barbie. Il entre dans la catégorie très convoitée des livres dont je ne me séparerai jamais, non non, jamais ! Et croyez moi, quand je parle de tri, mes livres tremblent…

Il jouit de l’immense honneur d’être sur la première rangée de livres de la bibliothèque, faisant mourir de jalousie ceux qui ne voit jamais la lumière du jour et dont j’oublie souvent l’existence avant le fameux tri.


En bref, il fait partie de ces livres « que j’emporterai sur une île déserte » si un jour l’opportunité m’échoit de finir mes jours sur un carré de sable fin…


The Time Traveler’s Wife de Audrey Niffenegger (Le temps n’est rien en français) est une petite merveille de littérature racontant une des plus belles histoires d’amour qu’il m’ait été donné de lire.
C’est un chef d’œuvre. Là, le mot est lâché !


L’histoire est celle de Henry et Clare.
Clare connait Henry depuis son enfance, il est apparu un jour dans le pré en contrebas de la maison de ses parents et elle a grandi au rythme des visites de ce dernier.
Henry rencontre Claire pour la première fois alors que cette dernière l’aborde à la bibliothèque où il travaille. Elle a 20 ans, il en a 28.

Comment ?

Henry voyage dans le temps, rassurez vous, il ne s’agit pas là d’une histoire de time travel où la jeune fille moderne se retrouve dans le monde des chevaliers…Promis !

Non, Henry est atteint d’une maladie rare (chrono-impairement) qui l’amène à faire des bonds dans le temps de manière inopinée, non désirée et parfois dangereuse.
Imaginez-vous apparaissant tout nu, dans la rue en bas de l’appartement de votre enfance…


Au-delà de la problématique du temps, ce roman tourne sa réflexion sur le pouvoir de l’amour. Sa capacité à changer une personne. Car lorsque Henry rencontre Clare pour la première fois, il n’a pas encore fait un bond dans le passé de la jeune femme. Mais elle a déjà eu toute sa vie pour apprendre à aimer Henry. L’amour qu’il va lui porter est-il moins important ? Moins beau ? Plus facile ?

Clare tombe amoureuse d’un Henry qu’Henry n’est pas encore à leur rencontre à l’âge adulte. Dans quelle proportion l’amour qu’elle lui porte est-il celui qu’elle porte au Henry de son enfance et adolescence ?

L’auteur nous balade entre le souvenir et le présent. La chronologie est comme Henry, elle voyage. Leur amour est comme Clare, enraciné.

C’est l’histoire de deux vies, avec des amis, des amours, la famille, des problèmes à résoudre et la perception de deux personnes sur les évènements.


Je voudrais vous en raconter plus, ce serait gâcher votre surprise…Allez voyager vous aussi dans leur vie, et dites moi si vous avez aimé la balade.


Un conseil néanmoins, prévoyez des mouchoirs, car Le temps n’est rien fait aussi parti du quatuor de livres à m’avoir fait pleurer…
(qui saura deviner les 3 autres ?)


Bonne lecture
Tam-Tam


PS : Cette histoire a été adaptée au cinéma avec Rachel MacAdams et Eric Bana dans les rôles titres, et même si le film ne rend pas suffisamment bien l’intensité du roman (comme bien souvent), l’opportunité de voir Eric Bana courant nu dans la bibliothèque municipale ne se refuse pas ! A voir après lecture…

Nuit Blanche

Le choix du livre d’aujourd’hui est un concours de circonstances. Je voulais vous présenter de la romance contemporaine, un seul problème, je viens de déménager et mes livres n’ont pas encore trouvé une place dans mon nouveau palais.
Et je n’ai lu ces dernières semaines que des romances historiques… Heureusement que la somme des livres lus ces dernières années est grande.
Je vous présenterai donc aujourd’hui ma première nuit blanche : Linda Howard et son Son of the Morning. (À l’époque où je l’ai lu, il était intitulé « La femme et le Chevalier », aujourd’hui vous le trouverez sous le titre d’ « Obscure Prémonition »)
La rencontre avec ce livre s’est faite sur un coup de chance. J’avais 18 ans, et une dure semaine de prépa princesse derrière moi. C’est sur un « va t’en choisir un ou deux pour décompresser ! » que je me suis retrouvé devant le stand de J’ai Lu. J’avais une liste de choses à lire longue comme mon bras, et dedans ne figurait pas d’histoires avec « happy end ». Mais j’ai obéi. J’en prends un au hasard. J’inspecte la 4ème de couverture et découvre les étoiles que J’ai lu y plaçait à une époque, indiquant le degré de comédie, suspense et sensualité du livre. Ce n’est pas une comédie. Il y a du suspense. Banco. Je n’ai même pas lu le titre, Je connais encore moins l’auteur, et ma mère me fait signe de la rejoindre…
Ce n’est que bien plus tard dans la soirée, que j’ai découvert le résumé. Une infusion et mon livre à la main, je me suis installée confortablement dans le fauteuil du salon. J’ai ouvert le livre, découvert le nom de l’auteur et ai commencé ma lecture. Lorsque j’ai refermé le livre, le petit matin pointait.
Cette histoire est en fait un « time travel », une sous-section de la romance qui ne fait pas toujours l’unanimité. Linda nous conte ici l’histoire de Niall, ancien chevalier de l’Ordre des Templiers, viril et puissant écossais en charge de la protection du trésor. En face de lui, nous avons Grace, une académicienne, experte en langues anciennes et chargée de traduire des documents anciens.
À la suite de l’assassinat de son mari et de son frère, Grace prend la fuite avec des documents que Parish Sawyer (le vilain du livre) veut à tout prix récupérer. Grace entreprend alors de les traduire pour comprendre la raison de la mort de sa famille et se venger.
Pendant les 2 premiers tiers du livre, les protagonistes évoluent dans leurs époques respectives. Grace apprend à connaître Niall à travers les écrits qu’elle traduit et les nuits de Niall sont peuplées de rêves de la jeune femme.
Il a souvent été reproché à ce livre que la rencontre soit si tardive…et si improbable.
Personnellement, lorsque j’ai lu « time travel », j’ai arrêté de m’attendre à du plausible, et j’ai juste apprécié les ressors « howardiens » utilisés ici avec art.
Le héros Howardien est fort, musclé, souvent torturé, macho, viril, possessif, bestial, courageux, mâle…. bon, je peux continuer comme ca longtemps (j’aime les héros howardiens !)…mais vous avez compris l’idée.
Niall est toutes ces choses ET c’est un chevalier (nous avons déjà établi à quel point j’aime les chevaliers).
Le méchant howardien est vil, intelligent, cruel, sans pitié, souvent d’une beauté machiavélique, …
Parish est tout cela ET il n’a même pas l’excuse d’être fou. Il est conscient du mal qu’il fait pour parvenir à ses fins.
L’héroïne howardienne est jolie, mais pas bombe fatale, Intelligente et décidée, courageuse, passionnée, souvent doté d’un caractère bien trempé, et sait faire face à l’adversité – vous apprendrez que c’est une qualité essentielle pour survivre à une intrigue howardienne (Grace a quand même vu son mari et son frère se faire assassiner devant ses yeux !).
Grace est tout ça ET elle traduit des livres dans des langues super compliquées. J’admets, il n’y a sans doute que moi que cela fait rêver, mais être polyglotte est un de mes grands rêves !
Tous les ingrédients sont donc réunis. Et comme à chaque fois dans les Howard, beaucoup de sensualité entre les héros, ce qui ne gâche rien.
Ma première nuit blanche. Mon premier Howard.
Depuis j’en ai lu d’autres, dont Mr Perfect, son plus connu. Mais je garde une affection particulière pour mon héros en kilt et sa douce académicienne des temps modernes.
Et vous quelle est votre première « nuit blanche » ?

Tam-Tam