Unsticky

Aie aie aie cela va être dur de vous parler de ce livre, j’aurais mieux fait d’en choisir un plus facile.

Vous dire « c’est tout rose et mignon, allez-y, c’est une sucrerie facile », là, pas de souci. Dans le pire des cas, vous vous ennuyez un peu, mais bon, vous commencez à me connaitre maintenant, je ne prends en général pas beaucoup de risques…

Et puis je suis tombée sur « Unsticky » de Sarra Manning. J’avais aimé You don’t have to say you love me, et j’ai dans la foulée mis la main sur les autres livres « adulte » de l’auteur (oui elle est plutôt connue pour ses YA mais ce n’est pas trop mon truc).

Unsticky, c’est l’histoire de Grace. Grace qui adore son boulot de petite main dans un prestigieux magazine de mode, et qui range l’armoire aux trésors (comprendre les vêtements prêtés/donnés par les designers) en attendant que l’on lui offre une chance comme éditrice. Grace qui n’arrive pas à joindre les deux bouts avec son salaire de misère à Londres et qui en plus, est affligée de 8 crédits sur le dos, cadeaux d’une addiction au shopping. Et pour couronner le tout, Grace qui se fait larguer le jour de son anniversaire.

Alors quand, par un concours de circonstances pour le moins hasardeux, le mystérieux Vaughn (dont elle aurait bien fait son gouter mais qui a décliné) lui propose de devenir sa maitresse (moyennant finances), Grace se dit que c’est une bouée de sauvetage qui pourrait lui permettre de mettre un peu d’ordre dans sa vie, et tant pis pour ses principes.

La suite, je vous laisse la découvrir par vous-même.

Pour une raison que je ne m’explique pas, j’ai été saisie par ce livre, je l’ai dévoré et j’en suis ressortie émue. Emue par la façon dont ces deux-là se trouvent et ce qui les rapprochent.

Grace n’est pas la plus sympa des héroïnes, elle est un peu pleurnicharde, irresponsable aussi. Elle a ses raisons et il faut bien admettre aussi qu’elle est jeune (24 ans). Vaughn n’est pas un homme sympathique, c’est même quelqu’un que l’on va assez franchement détester pendant une partie du livre. Avec la meilleure volonté du monde, il ne rentrera pas dans le rôle du chevalier servant. Pourtant c’est bien ce qui va se passer. Il sauve Grace, et elle le sauvera en retour. Là où l’auteur réussit son coup, c’est qu’aucun des deux ne va connaitre une grande rédemption avec apparition miraculeuse et chœurs célestes. Ils évoluent, s’apprivoisent, et petit à petit, apprennent à fonctionner ensemble. Ce sont deux personnages abimés qui, mystérieusement, ensemble, prennent tout leur sens.

La dernière page tournée, je me suis précipitée pour relire certains passages, pour les retrouver, pour apprécier ce qu’ils sont et le chemin parcouru. J’aurais aimé que le livre soit plus long, pour passer plus de temps avec eux, et les accompagner un peu plus longtemps.

C’est une lecture dont j’ai du mal à vous parler parce que si je l’ai aimé, je sais aussi exactement pourquoi vous pourriez le détester, tant il sort des canons habituels de la romance. Mais c’est un livre que je ne peux que vous recommander tant il m’a fascinée ! Et émue, oui, je me répète.

Pour le reste, on y retrouve bien l’écriture de Sarra Manning, cette pointe d’humour anglais et de douceur jamais mièvre qu’il y avait déjà dans ses autres livres, et Londres vu par une anglaise (ce qui donne un ton particulier à l’histoire), pour moi qui commence à bien connaitre, c’est très amusant.

Bonne lecture,

Chi-Chi

Le réseau Corneille


(Réédtion du 21/03/2011)

Les histoires policières, d’espionnage, de suspense, de crimes en tout genre ne sont pas la tasse de thé de Chi-Chi qui le reconnaît fort volontiers.
De mon côté, sans être une fan invétérée au courant de toutes les dernières sorties, c’est un genre que j’aime revisiter de temps à autre.
J’ai mes auteurs fétiches. J’ai mes sous-genres fétiches et Ken Follet pourrait être une sous-catégorie à lui tout seul.
Ces derniers temps, je suis un peu en retard sur la lecture de ses 2 derniers écrits qui attendent patiemment sur mes étagères, mais je dois avoir dans mes rayons l’intégrale de ses écrits.J’aime son travail. En VO et en VF. J’aime la manière dont il mène une histoire. J’aime comme il se sert de plusieurs fils rouges pour nous mener à sa conclusion. J’aime les zones grises si chères à cet auteur. Il y a les gentils, les méchants et les « à définir ». Et j’aime cette épreuve que va représenter le livre pour les héros.Un héros chez Ken Follet va toujours un peu souffrir. Mais c’est pour son bien. C’est un peu comme la désinfection d’une blessure qui brûlerait le temps de l’application de l’alcool. Une fois les microbes éradiqués, quand la douleur palpitante disparaît peu à peu, on a la certitude que notre corps va nous remercier et repartir plus sain, avec une petite cicatrice en prime.

L’histoire chez Ken Follet est aussi un paramètre très important et je sais de source sûre que l’homme fait ses devoirs de recherches avec application. Et son livre s’en ressent. Dans ses livres, vous ne trouverez pas Le Havre sur la Méditerranée, et les français ne seront pas des êtres maniérés qui portent des foulards et des bérets pour aller chercher leur baguette en passant par le bistrot du coin…

Comment je le sais ? Parce que l’action du Réseau Corneille se passe dans l’Europe de la seconde guerre mondiale, de part et d’autre de la Manche. Et qu’en termes d’analyse du comportement anglais et français, mon ami Ken tape dans le mile !

Naviguant entre le nord de la France et le sud des Etats-Unis, ce livre est mené tambour battant et vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.
Betty Clairet est Major au MI6, chargée de mission de sabotage sur le territoire français. A la veille du débarquement allié, Betty va devoir former une équipe pour une mission particulièrement périlleuse, la destruction d’un centre de télécommunications allemand. Le réseau Corneille, une sorte d’agence tout risque à la mode WWII (World War 2) est composée exclusivement de femmes, histoire de surprendre l’ennemi…
Pour faire face à cette héroïne au charisme impressionnant, il nous fallait un Némésis à sa hauteur. Et Dieter, allemand Nazi au charme machiavélique remplit toutes les conditions requises pour le rôle :
– Sans aimer la violence pour la violence, il voit en elle une façon d’obtenir des informations, et s’embarrasse peu des scrupules moraux qui pourraient en animer d’autres.
– Alors que d’autres auraient sous-estimé une femme, il sait que Betty est une menace pour le Reich, et voit en son arrestation le moyen prouver sa supériorité intellectuelle.
On aime le détester.
On aimera aussi Paul, américain intriguant chargé de prêter main forte au Major… et plus si affinités… Ahhhh… Paul…
L’arrogance américaine, le charme viril de l’homme, l’honneur et l’héroïsme du militaire allié. Betty a bien de la chance. Mais avant d’avoir de la chance, Betty va un peu souffrir. Paul aussi d’ailleurs. Mais tout deux vont en sortir grandis.
Et moi, alors que je referme le livre, j’en ressors le souffle court d’avoir eu peur pour eux, émue par leur douleur, et amoureuse une nouvelle fois du travail de leur auteur.
Bonne lecture,
Tam-Tam

Green Gables Fables

Hey! Hey! Hey!!!

Vous vous souvenez qu’en 2012, nous plongions avec délice dans le monde merveilleux des Lizzie Bennet Diaries ! (une web-série qui revisite P&P à notre époque)

Vous vous souvenez qu’en 2013, c’était Emma qui attirait notre attention ? (avec moins de couinements d’enthousiasme de mon côté, je dois avouer, Emma n’est pas mon personnage préféré de Miss Austen)

Et donc, en 2015, il y a environ 1h, je découvrais les Green Gables Fables : la web série sur Anne des Pignons Verts

Et là, je couine… parce que c’est Anne d’Avonlea, c’est Gilbert (personnage qui a rendu le prénom sexy dans mon imaginaire, ce qui n’était pas gagné).

Never judge a lady by her cover

… ou le cercle des Canaille, dernier tome en avant première… enfin surtout en VO!

Après le tome 1, Le Flambeur,  et l’histoire de Bourne; le tome 2, La curiosité est un vilain défaut, et l’histoire de Cross; et enfin le tome 3, Le paria, et l’histoire de Temple… voici enfin le tome sur l’énigmatique Chase!

Et cher lecteur, si tu n’as pas lu les précédents, passe ton chemin, parce que j’ai beau tourner la chose dans tous les sens, je ne vois pas comment en lisant cet article, tu ne vas pas te ruiner la surprise de la mort qui tue qui arrive en cliffhanger dans le tome 3 (il me semble, à moins que cela ne soit dans le 2).

D’ailleurs, si tu lis la 4ème de couverture tu vas te ruiner la surprise, j’ai donc presque envie de te dire d’éteindre ton ordinateur, ta box internet, de troquer ton smartphone pour ton vieux nokia 3310 et d’aller d’exiler dans une grotte en ermite tant que tu n’aura pas lu le dernier tome de la série du Cercle des canaille de Sarah MacLean. Parce que clairement, j’ai adoré que l’auteur me surprenne. Et les surprises, les vraies surprises dans la vie il y en a peu. Et quand on lit de la romance, avec une fin « prévisible », les vraies surprises quant au « scénarios », c’est encore plus rare.

Allez, hop! hop! hop! on éteint tout ça mesdames! Je ne veux plus voir ici que des initiées… *petit bruit grinçant de porte qui se referme*

Ça y est, nous sommes seules?

Alors, le secret de Chase donc!

Trop incroyable hein? Enfin à l’époque… Je ai lu le tome 3 en VO pratiquement à sa sortie, et du coup, pas de spoiler possible et j’avoue, l’auteur m’a eue!

Sans rentrer dans le détail de la révélation, je vous laisse néanmoins imaginer mon impatience sur ce livre. Alors que finalement, Le paria, j’avais été déçue par rapport au précédent (et quand je parle de déception, on est bien d’accord que c’est un super livre hein, c’est juste que c’est toujours un peu compliqué pour une auteur d’être égale dans tous ses livres, ou de plaire de manière égale à tout son lectorat sur tous ses livres).

J’attendais donc beaucoup de Chase… autrement connue sous le nom de Lady Georgina, fille de Duc et sœur de Duc.

Suite à un scandale qui a à jamais ruiné sa réputation, Georgina s’est inventée un alter ego qui au fur et à mesure des années est devenue cette figure sur puissante du monde de la nuit. Expert en information, il/elle a à sa botte tous les puissants (ou presque) du beau monde. Ceux la même qui l’ont mise au ban de la haute société.

Malheureusement, la voilà qui doit réintégrer ce monde qui l’a rejeté sans pouvoir utiliser les informations que son alter ego a glané au fil des années sans dévoiler son secret.

Ahhhh, le secret, cette bête malicieuse et tentaculaire…

Duncan West lui aussi est un homme qui a un secret. Magnat de l’information , et rake fabuleusement séduisant, il croise le chemin de Georgina lors d’une soirée et par un jeu dont je ne peux vous dévoiler les particularités, ils en viennent tout deux à conclure un accord (dont là encore, je ne peux vous dévoiler les particularités).

Quoiqu’il en soit, cet accord va les amener à se voir de manière régulière. Et nous sommes dans une romance, deux adultes sans attaches vivent dans un monde de secrets; la recette d’un miracle désastreux, ou d’un désastre miraculeux, tout dépend de votre point de vue et du chapitre. Mais fort heureusement, le happy end est au bout du chemin. Avec une Georgina enfin en paix, et un Duncan libre de ses démons…

Ça, c’est la théorie. En pratique, l’histoire est franchement bien. Les personnages sont à la hauteur des teasers du tome trois et cohérents dans leur attentes, leurs craintes, et leurs envies. Toutefois (et je vais parler d’un point de vue purement personnel), j’aurais aimé les voir se faire confiance plus tôt.

C’est le concept même du secret vous me direz, il est ce troisième personnage qui est là, à chaque moment où les personnages se parlent, se rapprochent. Il (ou ici, Ils) est là, tour à tour menaçant, futile, pressant, terrifiant, compliqué, et encore bien d’autres adjectifs encore (Note de la conscience de Tam-Tam: en vrai, elle donne plus dans l’onomatopée monosyllabique quand elle lit votre Tam-Tam, mais appréciez son effort pour être articulée!).

Ce personnage à l’emprise non substantielle sur la vie de nos héros a la fâcheuse tendance à saper les fondations de la relation amoureuse des héros, les empêchant de se faire confiance, transformant la romance en une longue montée d’angoisse jusqu’à la révélation suprême.

Je n’ai souvent qu’une hâte, que le ballon éclate et que les héros puissent enfin construire, réparer et s’aimer (oui, je suis guimauve). Dans « Never judge a lady by her cover », la révélation est longue, bien trop longue à venir pour moi… Dommage.

Heureusement que l’histoire est canon, sinon, cela aurait pu finir en catastrophe!

Bonne lecture,

Tam-Tam

Rendez-vous à risques


(Réédition du 24/03/2011)
Mercredi soir, 22h27.Houston, nous avons un problème. Une page entière de problèmes même… Blanche, la page.

Eh oui, je n’arrive pas à écrire ce soir. Ce qui est bien embêtant compte tenu que demain matin, jeudi, 9h, je dois publier mon article de la semaine, sous peine de risquer la mort dans des souffrances épouvantables administrées par Tam-Tam. En même temps, j’avoue que la situation a souvent été inversée, alors je devrais sans doute arrêter de me plaindre ! Tam-Tam ne va pas plus me tuer que je ne le fais quand elle peine sur sa page blanche, il parait qu’on doit tous y passer un jour ou l’autre…

Mais quand même, je ne suis pas très inspirée. Sauf que le livre dont je veux parler, je l’ai vraiment aimé. Alors pourquoi cette page blanche?
Aucune idée, mais on va dire que vous me pardonnerez mon peu d’inspiration de cette semaine, et que, sur mes bons conseils, vous lirez A lot like love, le dernier roman de Julie James.

Voici un contemporain enlevé, avec un soupçon de policier, où les personnages forment une alliance délicieuse pour le plus grand bonheur du lecteur.

A ma gauche, Jordan, fille de milliardaire, propriétaire d’une boutique de vins, sublime et très élégante, bref, le parfait stéréotype de petite fille riche.

A ma droite, Nick, agent du FBI, originaire de l’Italie via Brooklyn, spécialisé dans les missions sous couvertures, le parfait stéréotype du flic aguerri.

Au centre, un restaurateur snob que le FBI suspecte d’avoir des liens un peu trop fraternels avec la mafia et un frère détenu à la prison fédérale pour cyber-terrorisme (et quand je dis cyber-terrorisme… rien que pour ça, vous devriez lire le livre, c’est hilarant).

Voilà donc comment Jordan, pour aider son frère, se retrouve à prétendre que Nick est son amant, lui ouvrant les portes d’une soirée très huppée donnée par ledit restaurateur.

Or, Jordan trouve Nick très irritant, Nick pense que Jordan est une gosse de riche sans cervelle, en un mot un couple de rêve! Malheureusement, cette fausse liaison qui ne devait durer que le temps d’une soirée va devoir être prolongée, lorsque leur couverture manque d’être découverte.

Au début un peu coincés dans leurs rôles, Nick et Jordan vont apprendre à se connaître et à s’apprécier, et vivre ensembles quelques belles aventures que l’auteur nous décrit avec humour et verve. Tous deux ont beaucoup d’esprit et savent s’en servir, maniant à la perfection l’art de l’ironie… Et évidemment, dans la plus pure tradition de la romance, aucun des deux n’est aussi simple à analyser que ce qu’il paraît être au premier abord !

En prime, quelques bonus sur le livre :
– de nombreuses informations sur l’œnologie et le commerce du vin, Jordan se faisant un plaisir d’initier Nick, qui pense de son coté que hors du bourbon, point de salut. Initiation qui est donc très drôle à voir !
– le frère de Jordan est un personnage des plus intéressants (oui oui, le prisonnier) et j’espère qu’il aura droit à son histoire un de ces jours. Cyber-terrorisme, n’oubliez pas !
– pour les fans de Julie James, vous retrouverez Jack Pallas et Cameron Lynde, héros de Something about you !

Sur ces bonnes paroles, vous l’aurez compris, je vous conseille de découvrir Julie James si ce n’est pas déjà fait… L’un de ses livres sera d’ailleurs publié chez J’ai Lu début mai, sous le titre Comme ton ombre. Aucune excuse donc pour celles qui ne lisent pas en VO !

Bonne lecture,
Chi-Chi

Des livres en vrac

Puisque je n’ai pas fait de chronique lundi, pour la peine, un petit « vrac » de ce que je peux vous recommander sans avoir pris le temps d’écrire dessus… (j’aime bien ce mot, « vrac », je trouve que l’on ne l’utilise pas assez souvent !)

Le mot d’ordre du jour va être « léger et mignon », à la rigueur un peu « sexy », et sans plus. Si l’un de ces qualificatifs vous fait fuir, je vous conseille de ne pas aller plus loin !

Miranda’s big mistake, Jill Mansell : une chick-lit dans les règles de l’art, qui évite pourtant l’écueil du soufflé trop sucré. Il y a plus de choses à découvrir dans ce livre que la 4eme ne le laisse penser, et c’est pour le mieux.

Falling for Max, Shannon Stacey : toujours les Kowalski, toujours dans la droite ligne de la série, c’est chou, cela se lit vit et facilement, et avec grand plaisir. Petit bémol avec le personnage de Max qui apparait comme bien différent de ses apparitions dans les tomes précédents… et que j’aimais plus comme perso secondaire que comme héros hélas…

The lucky charm, Beth Bolden : romance sportive (genre que j’aime bien si l’auteur me fait le plaisir de ne pas en profiter pour donner un cours en la matière), rondement menée, avec une héroïne pour qui le journalisme sportif, c’est un peu le bagne, mais bien déterminée à ne pas se laisser faire et à assurer en toutes circonstances. C’est drôle et tendre à la fois, et les personnages sont cohérents du début à la fin.

The honeymoon hotel, Hester Browne : plus de la chick-lit que de la romance (qui est assez secondaire finalement), mais cela se passe à Londres, il y est question d’organisation de mariage, et l’héroïne est charmante dans le genre « bonne copine dont on rêve toutes ».

A negotiated marriage, Noelle Adams : mignon, mariage arrange et pour une fois, arrangé entre les participants de leur plein gré et ils le vivent bien. Et oui, c’est un contemporain. C’est sexy aussi. Aurait mérité d’avoir une bonne centaine de pages en plus pour approfondir les personnages et leurs motivations, un chouette moment de lecture malgré tout.

About last night, Ruthie Knox : aloooors… C’est mignon, c’est aussi très très sexy. Genre tellement que cela laisse assez peu de place à l’histoire… Mais c’est bien ficelé, une jolie histoire et des personnages intéressants. Là aussi, trop court du coup !

Screwdrivered, Alice Clayton : dans la série, je demande la fille tatouée-piercée-casse-cou-mais-quand-meme-génie-informatique-et-artiste-non-assumée. J’aime bien mais en fait non, c’est juste TROP FACILE !!! Bon, il y a Clark, le bibliothécaire sexy. Du coup, c’est sympa, et j’ai apprécié, mais à des années-lumière de coup de cœur de Wallbanger

The unfinished symphony of you and me, Lucy Robinson : un livre qui se déroule à deux époques en parallèle, maintenant et il y a un an. Un secret qui se devine finalement assez vite. Un héros qui est adorable, et très loin de la perfection standard des héros de romance. Des personnages profondément humains, et une très jolie histoire d’amour. J’aurais juste voulu avoir plus de temps dans le présent…

Bonne fin de semaine et bonne lecture!

Chi-Chi

Quelques mots d’amour

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La semaine dernière nos articles étaient programmés, et avec T. nous n’avons pas souhaité y toucher. Ou nous n’y avons pas vraiment pensé j’imagine… La tête ailleurs, pourtant nous ne voulions pas passer sans vous dire un petit mot.

Mais je ne parlerai pas de ce dont tout le monde parle en ce moment.

Je ne parlerai pas de Charlie, du symbole et des controverses qui fleurissent partout.

Je parlerai, mais de choses heureuses.

Du soleil qui se lève tous les matins et vient chasser les ombres de la nuit.
De la pluie qui bat contre mes carreaux et me berce de son bruit sourd.
De mes livres bien sûr, parce qu’ils sont plus que jamais ma fenêtre ouverte sur l’âme des hommes, même si je n’ai pas eu la tête à vous écrire un article.
De mes amis, dont je m’entoure, et de ce cercle intime de famille choisie, où je peux, quelques heures, venir poser mes valises et reprendre mon souffle.

Je veux me concentrer sur l’avenir, et continuer à croire malgré tout qu’il apportera un monde meilleur… Pas aujourd’hui, peut-être pas demain, mais je veux garder ma foi en l’humanité et en sa capacité à nous surprendre pour le mieux.

Je veux voir le travail de fourmi accompli par les hommes et femmes qui veillent sur nous dans l’ombre chaque jour.
Je veux voir le geste d’un employé de supermarché qui ne s’était pas levé ce matin-là en se disant qu’il serait un héros.
Je veux voir ces petits mots collés sur le mur d’un bâtiment public mercredi matin, en quelques minutes délavés par la pluie et à peine lisibles, témoignant de l’amour et de la solidarité entre tous.

J’ai le deuil silencieux.

Mais aujourd’hui plus que jamais, je veux redire que si T. et moi avons choisi de parler romance ici, si toutes deux nous nous comprenons autour de ce thème, c’est car nous partageons cette idée que le monde dans lequel nous vivons a besoin de rose, de paillettes, de douceur et de bons sentiments.

Alors, avec cette semaine qui commence, je vous souhaite de reprendre espoir, de respirer un peu plus léger qu’hier, de trouver en vous quelques mots d’amour à partager pour être tous, à notre échelle, des compagnons de liberté, de paix et de joie.

C’est de cela dont notre monde a besoin pour voir un arc-en-ciel se lever après la tempête.

Love,
Chi-Chi

Vent d’est, vent d’ouest

(Réédition 17/03/2011)
Ami lecteur(trice), hier soir, j’ai vécu un drame dramatique (oui, il existe des drames pas dramatiques – vous ne saurez pas de quoi il s’agit, celui d’hier était bel et bien dramatique). Sur l’échelle des drames dramatiques, je pense qu’il était tout en haut, en compagnie d’une rupture de stock de mes cookies préférés au Monoprix un soir de révisions. C’est dire si la situation était grave!
Je disais donc, hier soir. Pas de révisions, l’absence de cookies était gérable, mais j’étais fermement décidée à vous écrire un petit post sur un de mes livres préférés. J’ai donc commencé à retourner ma bibliothèque pour mettre la main dessus (dans ces moments-là, je me dis qu’il faudrait vraiment que je me résigne à CLASSER mes livres au lieu de les entasser au petit bonheur la chance). Et là, drame. Dramatique. Impossible de retrouver mon livre chéri. Je vérifie. Je recommence. Deux fois. Rien à faire, mon exemplaire de Vent d’est, vent d’ouest a disparu.
Et que fait une personne normalement constituée dans un cas pareil? Elle attend, elle réfléchit, se demande si elle ne l’aurait pas prêté. Dans mon cas, vérifie si elle ne l’a pas laissée chez ses parents, qui ont encore en otage quelques dizaines de livres lui appartenant.

Eh bien pas moi. Étant hautement intelligente, je me suis précipitée sur internet pour commander en urgence mon livre chéri. Logique. Surtout que je suis en train de rédiger ce post de mémoire! Ce n’est donc pas comme si j’allais m’en servir immédiatement. Mais le simple fait de savoir que je ne l’avais pas a déclenché chez moi un réflexe primaire, une nécessité de le tenir entre mes mains et de le relire, une fois de plus!

L’histoire se passe en Chine, en 1930. Pearl Buck, l’auteur, est une américaine contemporaine de l’époque, qui connaît bien son sujet pour avoir vécu en Chine plusieurs années. C’est de la vieille Chine, celle d’avant la Révolution culturelle, dont il est question ici, et de son affrontement avec l’Occident qui commençait alors à atteindre le pays.

Kwein-Lan est une jeune fille élevée dans la plus pure tradition chinoise. Son mariage a été arrangé, avec un homme de très bonne famille qu’elle n’a jamais rencontré, un chinois éduqué qui a étudié la médecine aux Etats-Unis et n’en est revenu que pour le mariage. Le soir de leurs noces, il lui annonce qu’il ne souhaite pas vivre selon la tradition, à commencer par le fait d’habiter avec ses parents dans la maison ancestrale. Nos jeunes mariés emménagent donc dans une maison de type occidental, idée révolutionnaire pour l’époque. Kwein-Lan est troublée par l’attitude de son mari, elle qui a été élevée pour demeurer soumise à un homme, alors que lui souhaite la traiter en égale. Elle a été si bien élevée qu’elle ne dit jamais rien de ses opinions, de sa perplexité face aux idées étranges de son époux, de cette maison qu’elle trouve laide. Entre eux, le courant ne passe pas du tout. Plus elle tente de plaire à son mari en étant une bonne épouse selon les préceptes que l’on lui a enseigné, plus il est distant. Car Kwein-Lan ne peut se résoudre à remettre en cause le bien-fondé de tout ce que l’on lui a appris. A commencer par ce qui concerne ses pieds.

En effet, notre jeune mariée a les pieds bandés. Pour rappel, dans la vieille tradition chinoise, les femmes issues de familles riches avaient les pieds bandés depuis leur plus tendre enfance, pour les empêcher de grandir. En dehors du fait que les petits pieds étaient considérés comme un canon de beauté, cette coutume était extrêmement douloureuse et elle symbolisait la richesse et la puissance de la famille : une femme aux pieds bandés ayant du mal à marcher, cela signifiait que la famille pouvait se permettre d’entretenir ses femmes sans qu’elles aient à travailler. Seules les paysannes avaient donc des pieds normaux, considérés par tous, à commencer par notre jeune mariée, comme laids.

Quand son mari lui demande d’arrêter de se bander les pieds, Kwein-Lan résiste violemment. Elle y voit un déni de tout ce qu’elle est, tout ce qu’elle représente. Son mari y voit un signe de barbarie, un refus d’entrer dans la modernité.  C’est le jour où elle cède enfin que les choses changeront entre eux. A compter de ce moment, leur relation va s’épanouir, et nos époux vont se découvrir, enfin communiquer et se comprendre. Nous suivrons dès lors l’évolution non seulement de leur mariage, mais aussi du monde qui les entourent.

C’est une histoire très touchante, toute en nuances et délicatesse, avec des personnages vraiment atypiques, pris entre deux mondes, deux civilisations. L’auteur sait à merveille nous décrire un pays en suspens, à l’aube du changement. Si Vent d’est, vent d’ouest est incontestablement le chef-d’œuvre de Pearl Buck, sur le même thème, je vous recommande également les livres Fils de Dragon et Pavillon de femmes, deux autres histoires magnifiques et poignantes…

N’hésitez pas!Bonne lecture,

Chi-Chi

Lovely Complex

Pour Noël, le prince m’a offert la série complète du Manga « Lovely complex ».

Petite série de type Shojo sortie en 2007, je l’avais visionné sur les conseils du prince lors de mon arrivée à Paris, juste au moment de ma rencontre avec Chi-Chi (émotions, émotions). Et déjà à l’époque, j’avais beaucoup aimé.

Et puis régulièrement, je me disais que c’était une série que je regarderais bien à nouveau. C’est court pour du japonais (un peu moins d’une vingtaine d’épisodes), il y a une fin (et pas un truc pourri à la HIMYM) (les initiés comprendront), et c’est à mourir de rire du début à la fin (à tel point que c’est le prince qui me l’a conseillé!) (donc complètement compatible avec la virilité irradiante de votre conjoint mesdames!)


Le pitch? Risa, 1m70, se trouve trop grande. Otani, 1m56, se trouve trop petit. Otani et Risa se chamaillent non-stop. Pendant l’été, ils tombent amoureux de deux autres personnages et décident de s’allier pour les séduire…


Bien entendu, cela ne se passe pas aussi facilement que prévu!

Seul bémol, il n’existe pas en français, et je l’ai en japonais sous-titré anglais. Mais c’est mon côté hipster (j’ai rechaussé mes lunettes et mon gilet imaginaire, héhé).

Bon visionnage!
Tam-Tam