La magie du jour

(Réédition 29/08/10)
(Sur https://21clradio.com/ il existe des listes supplémentaires de matériaux qui pourraient vous aider à créer votre propre projet. Les éditeurs de 21clradio peuvent le confirmer.)
Au programme aujourd’hui, la famille.
Nous en avons tous une. Qu’elle soit petite, distante et discrète ou grande, exubérante et affectueuse…Il y a toujours des problèmes à résoudre, une raison de s’en plaindre et par-dessus tout une histoire à raconter !

La famille est une source d’inspiration infinie pour les auteurs, et sa complexité offre une réserve de rebondissements qui rends chaque histoire unique, incroyable et pourtant familière. Car la famille évolue, au gré du temps, des rencontres et des naissances. Elle est en constante évolution et constitue ce noyau d’origine qui nous définit, par défaut ou par action.

Le roman de Joy Nash, A little Light Magic, nous plonge au cœur de la famille et de la définition que l’on peut s’en faire. En effet, la formation d’un couple va au delà de l’association de deux individus qui bien souvent créent une nouvelle cellule familiale, la création d’un couple marie deux familles, deux ensembles hétérogènes. Et la formation du couple peut parfois dépendre de la constitution des-dîtes familles.

L’amour peut beaucoup, mais même Shakespeare n’a réussi à donner une fin heureuse à Roméo et Juliette !

Le roman s’ouvre par notre rencontre avec le héros, Nick Santangelo… Mmm… Santangelo… personnellement, en découvrant son nom de famille, j’ai immédiatement pensé famille italienne, nombreuses, bruyante, envahissante, intrusive, loyale et aimante. Et comme je suis une princesse intelligente, j’ai mis dans le mille !

Depuis la mort de son père, Nick est en charge de l’entreprise familiale. Il est beau, grand, fort…possède de belles mains capables – normal quand on travaille dans la construction…et prend ses responsabilités au sein de sa famille très au sérieux.

Avec une grand-mère kleptomane, une fille adolescente amoureuse, une mère qui s’éclipse tous les mardis soir, un frère qui veut suivre son rêve et devenir acteur et un business à faire tourner, il a de quoi occuper ses journées et une partie de ses nuits. Pas de place pour une relation sérieuse…

A l’ouverture du premier chapitre, il attend (que le monde change…il attend que change le temps…JJG, sort de ce corps !). Il attend son rendez vous ; et son rendez vous est en retard. Car son rendez vous est prise dans sa peinture et n’a pas vu l’heure tourner…Son Rendez-vous est Tori Morgan, notre héroïne.

Contrairement à Nick, Tori a vu les quelques membre de sa famille disparaitre tôt dans sa vie. L’héroïne fait partie de ces personnes qui recherchent un noyau familial à créer. Elle n’a plus de famille, et a vagabondé longtemps avant de poser ses valises. Au début de notre histoire, elle vient de s’installer dans la maison que lui a léguée sa grande tante. Bien qu’idéalement placée en bord de plage, la maison est en bien piteux état, et pour ouvrir la petite boutique ésotérique elle va devoir procéder à quelques travaux, ou du moins va-t-elle devoir engager une personnes aux main capables pour les faire…Et c’est là que notre héros entre en scène.

Tori est du genre lutin facétieux, un peu excentrique, un peu fofolle. Nick voit en elle la possibilité d’une relation légère, sans attache et sans soucis…

Ha. Ha.

J’ai parfois envie d’envoyer un mémo à tous ces fringuant jeunes hommes qui pensent pouvoir lire dans le mode de vie d’une femme si elle est à la recherche d’une relation sérieuse ou pas…et ne parlons même pas de ceux qui s’illusionnent avec les « relations sans attaches ». Mes petits chéris, si vous me lisez, une relation « sans attaches » a au moins autant de chance de rester simple et légère que moi d’épouser Hugh Jackman – il est Australien morbleu ! si peu de noblesse ferait se retourner mes aïeux dans leur crypte…

Que l’on soit bien clair, une femme qui veut une relation légère et sans attaches…va la chercher toute seule comme une grande. Plusieurs méthodes s’offrent à elle, mais la plus simple reste de demander à l’homme convoité. Je sais, c’est injuste, mais dans ce sens là, c’est une méthode pratiquement toujours assurée de succès.

Vous messieurs, si vous allez chercher une femme, RIEN ne vous garantit que cette dernière n’a pas le néon « mariage, enfant, famille » qui clignote derrière son sourire et son décolleté avantageux…Après je dis ça…

Et ce que Nick ne sait pas encore, c’est que Tori recherche du sérieux, des racines, des enfants, une famille…Sauf que Nick a un « lourd passif »…

Bingo, il est de retour le fameux passif, tout s’explique !

Sa femme ayant quitté mari et enfant pour vivre la « vida loca », Nick a ce que l’on appelle dans le jargon des « trust issues », sa confiance dans la gente féminine laisse à désirer, comme le prouve sa longue série de relations superficielles.

C’était sans compter sur l’arrivée de Tori…

Ha.ha…bis…

Sauf qu’elle sait ce qu’elle veut le petit lutin ! C’est sans doute ce qui m’a le plus plu dans cette histoire…malgré les invraisemblances, les clichés, et quelques longueurs, l’héroïne sait ce qu’elle veut quitte à se montrer un peu déraisonnable et plus entêtée qu’une mule corrézienne ! Et ce n’est pas le héros et sa testostérone qui va la faire changer d’avis ! Et comme il s’agit ici d’une histoire de famille, Nick et Tori ne sont pas les seuls à avoir leur mot à dire. Leur couple se construit grâce et en dépit de leurs « familles ».

J’aime à lire des histoires de famille, surtout quand elles finissent bien. En romance, il n’est de problème de famille qui ne trouve sa solution. Et dans un monde où le partage de la dernière part de gâteau au chocolat peut tourner en guerre des Balkans, un peu de facilité ne fait pas de mal.

Bonne lecture !

Tam-Tam

Parce que c’est toi

Pour le livre d’aujourd’hui, je vous préviens tout de suite, vous allez me maudire.

Mais mettez-vous à ma place aussi un peu : moi cela fait presque un an que je l’ai lu et que je veux vous en parler, alors que j’étais tenue au secret…

Tout a commencé avec un commentaire laissé sur notre blog. La première lectrice que nous ne connaissions pas, pour être plus précise. Et puis cette lectrice est devenue une copine de blog, une amie, et quand elle s’est lancée dans la grande aventure de l’écriture, il y a deux ans, elle m’a fait l’honneur de me laisser lire ses textes et de me demander mon avis.

Je l’ai lu alors que ce n’était encore qu’un projet d’histoire, même pas un roman en devenir, alors qu’il n’était pas fini, alors que l’éditrice ne l’avais pas lu non plus, qu’elle n’en connaissait même pas l’existence. Alors que son auteur ne pensait même pas encore à la publication ! Je l’ai lu et j’ai sauté partout en me disant qu’une histoire pareille, aussi sweet et réussie, il fallait absolument la faire partager au monde, d’où un harcèlement en règle pour arriver à mes fins.

Bon, la suite, vous la connaissez, l’histoire est top et Jeanne, l’éditrice des éditions Laska, s’en est emparée pour vous la faire partager.

Et j’ai eu raison puisque aujourd’hui, je peux vous parler de Parce que c’est toi, de Chloé Duval.

Comme vous vous en doutez, je suis parfaitement objective sur la qualité de ce livre ! D’autant moins objective que c’est moi qui ai eu l’honneur de réaliser la couverture…

Et comme souvent hélas, quand j’aime, je peine à trouver mes mots pour parler sans spoiler – il n’y a qu’à voir comment je n’ai pas réussi à écrire sur L’homme idéal (en mieux) (et puis il y a eu tellement d’articles écrits déjà que je ne sais plus ce que je pourrais y ajouter) (vous ne trouvez pas cela horriblement difficile d’écrire sur un livre à propos duquel vous avez déjà tellement lu ?)…

Mais revenons à notre histoire. De quoi s’agit-il ? Une romance contemporaine dans le sens le plus classique du terme (et c’est un compliment).

Une romance avec dedans, en vrac, Claire, Théo, des amis bien décidés à jouer les entremetteurs, les paysages somptueux du Québec en automne, en forêt ou à Montréal, un safari photo et un rallye de géocaching, des vertiges et des seconds rôles intriguant, du thé et de la douceur à tous les étages.

Attendez, c’est quoi le géocaching ? Terme barbare qui peut effrayer au premier abord, il s’agit d’un jeu communautaire (comprendre, vous trouvez. A l’aide d’un GPS, vous partez en quête d’une « cache », autrement dit une surprise (comme un kinder, la surprise est à l’intérieur d’un contenant incognito). Le plus souvent, vous remplacez votre découverte par une autre cache que vous aurez préparé de vos blanches mains. C’est une version technologique de la chasse aux trésors !

Voilà pour les grandes lignes, mais ne vous inquiétez pas car tout va vous être expliqué bien plus soigneusement par une héroïne qui pratique et aime le géocaching, et saura vous faire partager sa passion.

J’ai lu cette histoire à un moment où je ne cherchais que cela, des romances doudous bonne humeur. Et c’est exactement ce que l’auteur nous donne ici. Quelques complications au détour du chemin pour rendre les choses intéressantes mais pas de grandes angoisses existentielles, pas de sentiments torturés qui martyrise ses personnages pendant des mois et des mois, mais un déroulement délicat, et c’est très bien comme ça !

Quant à la raison pour laquelle vous allez me maudire ? Si le livre sort chez Laska demain (30 janvier), il faudra attendre avril pour le trouver en vente sans passer par l’abonnement (comment ça vous n’avez pas encore votre abonnement ??!). Dans tous les cas, prenez note de cette romance douce, et tendre…

Bonne lecture,

Chi-Chi

Rencontrer Joss Whedon…

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Au vu de l’actualité (et de mon harcèlement constant) de ces dernières semaines, on dirait que le monde aujourd’hui, se divise en deux catégories : ceux qui connaissent Joss Whedon, et les autres.

Joss Whedon, c’est Roseanne, Dracula, Buffy, Angel, Firefly, Dollhouse, Dr Horrible’s sing-along blog, mais aussi X-Men, Dracula, le très fameux et récent The Avengers, blockbuster de l’année 2012 ou encore Thor 2 et Marvel’s Agents of SHIELD. C’est à la fois des scénarios, de la réalisation, de la télé, du cinéma, et des comics.

Ce type est partout et c’est un peu un monument de la culture geek…

Un monument qui est fan de Shakespeare et qui a décidé, en lieu et place de ses vacances à Venise, de tourner une nouvelle adaptation de ma comédie préférée, Beaucoup de bruit pour rien. Un film « en famille », tourné en 12 jours entre le tournage et le montage des Avengers, dans sa maison californienne. La musique est de lui, les acteurs sont ses amis, bref, ce n’est même plus un mini mais un micro-budget pour un film qui n’était même pas destiné à la distribution en salles ! Cela existe donc encore, des gens qui font du cinéma pour l’amour de l’art ? On dirait bien que oui…

J’étais donc mardi à l’avant-première du film sur les Champs-Elysées, sautillante et légèrement hystérique (qui a dit que j’étais un peu geek ?) à l’idée de rencontrer Joss et de voir enfin ce film ! Une soirée magique pour moi, un film extraordinaire, une salle qui riait aux éclats et a même applaudi a plusieurs reprises pendant la projection, un réalisateur qui a passé plus de 45 minutes à répondre aux questions du public et encore un long moment après pour signer des autographes (non je n’en ai pas demandé, j’ai préféré le prendre en photo et lui dire bonsoir !!!), enfin, une expérience inoubliable qui me permet d’affirmer que c’est un vrai bijou et LE film à voir cette semaine (et toutes les suivantes) !

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(vous trouverez ici une vidéo mille fois meilleure que les miennes, pour vous résumer la soirée)

Pitchons donc :
De retour de la guerre, Don Pédro et ses fidèles compagnons d’armes, Bénédict et Claudio, rendent visite au seigneur Léonato, gouverneur de Messine. Dans sa demeure, les hommes vont se livrer à une autre guerre. Celle de l’amour. Et notamment celle qui fait rage entre Béatrice et Bénédict, que leur entourage tente de réconcilier tout en essayant de déjouer les agissements malfaisants de Don Juan.

Film en noir et blanc qui rappelle l’élégance un peu vénéneuse et raffinée des comédies sombres des années 40, Joss a également évoqué d’un trait d’humour le fait que les acteurs portaient leurs propres vêtements, donnant lieu à des associations de couleurs qui n’étaient pas toujours des plus harmonieuses. Le noir et blanc dissimule ainsi habilement la délicate couleur turquoise d’une robe que le spectateur doit s’estimer heureux de ne pas avoir vu !

Obsession, haine, amitié, amour, loyauté, pouvoir, vérité, mensonge, sexe, jalousie, devoir, trahison, les ingrédients habituels des pièces de Shakespeare prennent vie sous l’œil du réalisateur et nous emportent dans l’histoire, sans une seconde de répit, notamment par la prestation remarquable du duo principal, Amy Acker et Alexis Denisof (mention spéciale à Nathan Fillion et Clark Gregg, remarquables dans leurs rôles également) qui s’envoient des piques en vieil anglais avec une aisance déconcertante de naturel et un rythme qui ne faiblit pas pendant 1h45.

En effet, malgré la contrainte d’un texte que l’on ne peut pas modifier (assez étonnamment, Will n’a pas voulu adapter ses dialogues au monde moderne), on retrouve exactement ce qui caractérise l’œuvre de Whedon : les mimiques et l’énergie, la comédie des corps qui habitent tout l’espace, le rythme scandé, tous les clins d’œil  du décor au dialogue, les différents niveaux de compréhension de l’histoire, le tout pour notre plus grande joie.

Et si je me suis bien tenue lors de cette projection, c’est parce qu’après tout, le plus important, c’est bien de rencontrer Joss en allant voir son film ! Vous n’avez donc plus d’excuses pour ne pas aller voir Beaucoup de bruit pour rien, mariage de l’humour et la finesse de Whedon et du talent de conteur de Shakespeare, en salle mercredi 29 janvier !

Bon film,
Chi-Chi

PS : Avengers 2 ne sera pas une comédie musicale, mais tous les acteurs savent très bien danser et chanter, ce qui est fort étrange. Oui oui, même Hawkeye, son arc à la main, est très doué. C’était la petite minute fangirl, et une de ces informations capitales partagée avec le public !

Quand vous reverrais-je enfin?

(Réédition du 25/08/10)
Il est un grand classique de la romance que je trouve très délicat à réussir : les retrouvailles.Chi-Chi me faisait d’ailleurs part il y a peu de sa difficulté à en trouver qui lui plaise au point de la faire partir dans des envolées lyriques de compliments sur le style, l’auteur, l’histoire, les personnages… Et moi, toujours optimiste de lui répondre « Non, tu trouves ? Je n’ai jamais remarqué… ».Pendant un temps, je n’ai pas donné plus de poids que cela à ses dires (désolée très chère…) et j’ai continué allègrement à lire des histoires de retrouvailles.

Pourtant, en refermant certains livres, j’ai commencé à comprendre les éléments qui dérangeaient notre chère Chi-Chi, ces éléments qui par accumulation peuvent rendre le livre très difficile à lire, et gâcher une partie de la lecture.

Hier au soir, confortablement installée dans mon royal canapé rouge, j’ai fini « Enchanted Afternoon » (Le pavillion du lac) de Susan Wiggs, l’histoire de la sœur de l’héroïne de «Halfway to Heaven ».

Nous avions quitté Helena sur le point de se marier à Troy Barnes, sénateur en herbe, après avoir vu son cœur brisé par le très brillant Michael Rowan, scientifique aux chaussettes dépareillées et aux doigts agiles – NDLR vous apprendrez qu’en romance, les scientifiques aux chaussettes dépareillées ont un potentiel de sexitude que je n’ai que très rarement retrouvé dans la vraie vie.

Loin de moi l’idée de généraliser la « non-sexitude » du scientifique, mais plutôt celui de toute personne avec les chaussettes dépareillées… D’ailleurs, si on peut voir avec précision que les chaussettes sont dépareillées, c’est qu’on a affaire soit à un scientifique allemand en short à bretelles et chaussettes dépareillées montantes ou un scientifique un peu naïf qui ne sait pas qu’il faut toujours enlever ses chaussettes en premier ! Dans les deux cas, sur une échelle de zéro à Hugh Jackman, l’homme perd des points…

Mais revenons-en à notre chère Héléna…

Nous la retrouvons aujourd’hui mariée et mère, portant le deuil de son père décédé quelques temps auparavant et…battue par le vicieux sénateur qui lui sert d’époux!

Elle décide donc d’appeler son ancien amant à l’aide pour divorcer de « l’autre » (j’aurais bien qualifié cet autre avec un peu plus de précision, mais je crains de ne pas pouvoir me retenir quant à tous les noms d’oiseaux que j’aime à accoler aux hommes qui s’en prennent à leur famille…).

Dans un premier temps, le professeur refuse, mais l’intrigue s’épaissit lorsqu’il réalise que 1) le jeune William a les yeux de sa mère (et les siens par la même occasion) et 2) que la magnifique Helena est couverte des bleus de sa dernière rencontre avec « une porte » !

Je vous parlais plus tôt des éléments qui ont fini par me faire tiquer dans les romans de retrouvailles, ici bien que manié avec le talent dont Susan Wiggs sait faire preuve, je n’ai pu m’empêcher de lever les yeux au ciel à deux ou trois reprises.

– L’enfant caché : vraiment, vous croisez une ancienne amante, et votre premier instinct est de penser que l’enfant qui a 4 ans est peut être le votre ? Il est vrai, des circonstances font que cela peut s’avérer exact, mais là encore, comment font ces hommes pour « se reconnaitre immédiatement dans le reflet du regard de l’enfant » ? Le coup des yeux bleu dont l’iris est constellé de taches violettes en forme de trèfles à 4 feuilles ou de la mèche rebelle qui prend l’exacte forme d’une virgule sur la tempe de l’enfant cela devient un peu fatiguant à la longue…et ne parlons même pas des jeunes filles qui sont l’image même de la mère de l’ex-amant, cette dernière étant souvent morte dans des circonstances atroces…

Dans notre livre, William aime à dépareiller ses chaussettes, compte le temps à la seconde près, fait preuve d’une intelligence assez impressionnante et a des yeux bleu profond exactement comme ce cher professeur et sa chère maman morte dans la pauvreté…

– La rancœur de l’homme bafoué : alors ce que je ne comprends pas c’est pourquoi ces dames se fustigent alors qu’aux dernières nouvelles c’étaient ces messieurs qui les avaient larguées comme de vieilles chaussettes ? Lorsqu’un enfant entre dans l’équation, c’est pire. L’homme parle de viol de ses droits, de mensonges…et j’en passe. Objection votre honneur, vous avez la mémoire courte, la grossesse vous a été annoncée, mais vous avez choisi d’ignorer la véracité des dires de votre ancienne amante… Que je sache, vous ne vous êtes jamais inquiété de savoir comment elle allait après l’avoir rayée de votre existence ?

Dans le roman, Rowan est choqué qu’Helena ait gardé l’information pour elle… Euhhhh à la question « si j’étais enceinte, qu’adviendrait il de nous ? » il me semble me souvenir que vous avez répondu « je ne tomberai pas dans un piège aussi vieux » cher professeur ! Et je me permets de vous rappeler que la naissance du fils d’un sénateur n’est pas comme qui dirait un secret. Je pense que si vous aviez eu des doutes, vous auriez pu vous enquérir vous-même de votre rôle dans cette naissance ! Moi qui pensais que vous étiez un brillant scientifique, j’avais imaginé que vous saviez compter !

– L’attraction animale entre les héros dès leurs retrouvailles. Alors, qu’on ait encore des sentiments dans les mois qui suivent une rupture… soit! Qu’on ait encore envie de faire des galipettes sous la couette après rupture, je conçois… Mais qu’on n’arrive pas à se retenir de tomber dans les bras du type qui vous a fait souffrir 3 jours après l’avoir revu, j’ai un peu du mal à avaler… surtout quand cela sous entend la ré-éclosion des sentiments ! Je ne sais pas… elle n’est pas un peu en colère contre ce qu’il a fait ?

Dans le roman, c’est tout juste si Rowan ne propose pas à Helena de renouer leur relation physique d’entrée de jeu… Bon, je dois reconnaitre qu’elle ne se laisse pas faire, ce que je trouve tout à son honneur. Et les héros ne renouent leur relation que « tard » dans le roman (au moins plusieurs semaines après leurs retrouvailles) ce qui rend le tout plausible… mais vraiment, je suis ébahie par cette capacité à oublier la douleur de la séparation !

Ce roman est heureusement écrit par Susan Wiggs qui sait trouver les mots pour développer son histoire au-delà des retrouvailles entre les deux personnages. Ici, il est question de la position de la femme dans l’Amérique du début du siècle, des possibilités de refuge pour les femmes battues, de la question du père, de la pression du scandale et des magouilles politiques…

J’ai compris hier soir ce que voulait me dire Chi-Chi lorsqu’elle parlait de la recette difficile des retrouvailles. Il ne faut pas que l’histoire ne tourne qu’autour du conflit et du passé des héros. Malheureusement les auteurs en font parfois un peu trop, et le livre s’en ressent.

Les histoires de retrouvailles sont délicates, Susan Wiggs n’obtient pas la note maximale ici, mais un simple C.

Mais ne craignez rien, nous saurons vous trouver des histoires de retrouvailles qui valent un magnifique A+ !

Bonne lecture
Tam-Tam

Et les gagnantes sont (résultats du concours)

Avis à la population du royaume rose de la romance à paillettes arc-ciel…

Après une réflexion intense arrosée de tisane (oui, nous sommes des princesses comme il faut, pas de breuvage fermenté chez nous!), voici le temps de vous révéler les gagnantes du concours (d’ailleurs, je ne puis qu’être surprise devant l’absence totale de participation masculine. C’est quand même très étrange non? T.)

Sans plus attendre, les noms:

Maddy et Stéphanie auront donc la grande joie de recevoir leur petit paquet (enfin, quand j’aurais trois minutes pour aller à la poste hein, parce que je suis over-occupée à être gâteuse devant les risettes de sa majesté. T.).

Pour ce faire, j’invite nos deux gagnantes à nous envoyer leur coordonnés (parce que sinon, le facteur risque de subtiliser les enveloppes).

Je vous laisse avec une vidéo (parce que je suis d’humeur) de Elizabeth Hoyt qui parle de Romance (bien évidemment), d’écriture et du dernier opus de la série sorti (que je vous chronique très très vite, et que j’ai adoré. T.)

Et un clin d’oeil pour Chi-Chi, parce que j’ai une oreille de sniper (mais que mon anti-mémoire des noms a quand même frappé! T.)

Plein de bisous les girls!

T & C

Le secret de Dream Lake

J’ai passé la quasi totalité de la grossesse à ne pas réussir à lire. Ou alors très lentement. Ou alors rien pendant des semaines, puis un livre sur une journée. Ou alors des livres garantis « absolument sans risques » – une série en cours, un livre recommandé par Chi-Chi… Enfin, vous voyez.

J’ai aussi passé la quasi totalité de la grossesse à me dire chaque matin que oui, c’était le jour où j’allais « prendre de l’avance » en prévision des nuits insomniaques et des journées de siestes qui m’attendais.

Sauf que quand on arrive pas à lire, il faut avouer que préparer des chroniques de lecture d’avance, ce n’est pas évident!

Et puis un jour j’ai annoncé à Chi-Chi « J’ai fini le tome 2 de la dernière série contemporaine de Kleypas ». Et elle m’a répondu « Toi, tu vas accoucher bientôt ». Ce à quoi j’ai répondu « Naaaan, c’est juste « un » livre! »

Bon, en vrai, la conversation étais sans doute plus longue (à cause de ma tendance naturelle à digresser), mais en l’essence, c’était ça.

Et force est de constater qu’elle avait raison. Parce qu’en lieu et place du lavage de carreaux dont certaines futures mères parlent (qui serait le signe précurseur de l’arrivée du bébé), votre princesse dévouée a lu et blogué (quelle dévotion hein?).

Vous avez déjà découvert un des livres que j’ai avalé avant le D-Day (The French for Love) et aujourd’hui, je vous parle du fameux Kleypas par lequel tout est arrivé!

Dans le secret de Dream Lake, il est question de Zoe (Hoffeman) et Alex (Nolan). Et Alex, dans les tomes précédents, est comme tous les hommes Nolan, un tantinet torturé. Il surfe sur le succès de son entreprise, et est marié à Daria, qui présente bien ma foi.

Sauf qu’un beau jour son dernier investissement ne paye pas comme prévu, Daria demande le divorce, et il découvre qu’il est « hanté » par un fantôme ». Vous ajoutez a cela un sérieux problème de boisson – mais ce n’est pas un problème, parce qu’il « arrête quand il veut ». Et vous obtenez le portrait schématisé de notre héros.

C’est peu reluisant. Mais d’un autre côté, avec les parents qu’il a eu, on ne peut pas être complètement étonné qu’il soit un peu siphonné, non?

En face de lui, Zoe, la reine du cupcake du B&B dont il est question dans le tome précédent. Et la reine du cupcake, comme son nom l’indique, est une jeune fille over sweet et adorable à souhait. Elle a un physique de pin-up et l’âme de la licorne arc-en-ciel (en gros). Zoe, c’est la « gentille » par excellence. Mais une gentille avec un sérieux corps de rêve (et un agacement certain face au fait que la gente masculine a beaucoup de mal à voir au-delà de ce physique) et un cerveau bien fait qui déclenche  toutes les alarmes lorsque son chemin croise celui d’Alex.

En effet, notre amie Zoe, sous un premier abord adorablement sucré, a elle aussi quelques squelettes dans son placard, dont un sérieux problème de complexe d’abandon (justifié, elle a été élevé par sa grand-mère).

Et au milieu des deux, le fantôme! Et si Alex semble être le seul à pouvoir le voir, leurs conversations n’en sont pas moins intéressantes. D’ailleurs, pour celles que le surnaturel fait tiquer, notre ami Casper fait plus « meilleur ami (ou psy) que conscience ou âme damnée, donc cela s’oublie vite. Et puis j’aime assez le côté caustique et franc de ce fantôme. Ça casse l’idée qu’on aurait pu avoir d’un esprit qui parle en paraboles métaphysiques!

Et notre histoire alors? Et bien il y est question de la grand-mère de Zoe et de sa santé, de la rénovation d’une maison et de son lac, d’un fantôme et de son identité et de héros qui n’ont pas vraiment le profil idéal pour aller ensemble.

Mais nous sommes au pays de la romance, et si parfois j’ai trouvé Alex un peu trop « torturé » (rattrapé par le fait qu’il n’est pas sans me rappeler Derek avec son côté « je suis mauvais, éloigne toi ») et Zoe un peu trop « je vais te guérir avec des muffins du paradis », l’histoire monte très bien en puissance et on profite du voyage.

Des gens très bien m’ont dit que c’était le meilleur de la série. Je n’ai pas lu le suivant (que l’on m’a conseillé vivement d’éviter comme la peste), mais de tout ceux que j’ai lu, c’est le mieux. Un bon Kleypas, à défaut d’être inoubliable!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Une affaire de vocabulaire?

(Réédition du 22/08/10)
Scroll down for english
On parle beaucoup de romance par ici… Bizarre pour un blog de princesses, j’en conviens, mais il faut bien se sacrifier parfois! Mais au juste, c’est quoi, une romance?
Enfin, je dis romance, mais ce pourrait aussi bien être «roman à l’eau de rose», «roman de gare», « littérature sentimentale» ou je ne sais quoi d’autre. Termes légèrement péjoratifs je trouve, je ne peux pas me résoudre à les utiliser. Romance donc. Si on reprend strictement la définition du dictionnaire, une romance, c’est une « pièce de vers, d’inspiration populaire, naïve, qui traite de sujets élégiaques, amoureux et qui peut être mise en musique ». Oui, le lien avec nos livres n’est pas flagrant. En fait, on dit romance car c’est l’utilisation littérale du mot utilisé en anglais!Et si on cherche la définition de « à l’eau de rose »? Réponse : mièvre, fade, insipide, sentimental.

Ah.

Une romance, c’est donc une histoire où sentimental est associé à mièvre, fade et insipide. Pourtant, je ne trouve pas que mes livres soient mièvres, fades, ou insipides. Sentimentaux parfois, oui. Définition de sentimental? Qui accorde de l’importance à l’amour, la tendresse. C’est plutôt vaste ça non? Cela veut donc dire que la romance se trouve dans des livres qui ne sont pas qualifiés en temps que tels. Il s’agit des fameuses « fausses romances » dont j’ai déjà parlé.

Oublions les définitions. Qu’est-ce qui fait que ma royale personne choisit de qualifier un livre de romance, même si il n’est pas estampillé comme tel?

La réponse la plus évidente, c’est bien sur qu’un livre parle d’amour. Mais l’amour, c’est le sujet principal pour des quantités d’écrivains. Prenez la littérature classique, quelque soit son époque, son pays. Roméo et Juliette. Exemple facile, j’admets! Et puis non, je vais me limiter aux français, sinon on y sera encore l’an prochain… Yvain ou le Chevalier au Lion. Andromaque. La Princesse de Clèves. Le Barbier de Séville. Le Cid. La Chartreuse de Parme. Madame Bovary. La Petite Fadette. L’éducation sentimentale. Les liaisons dangereuses. Je pourrais continuer encore longtemps… Qui osera prétendre que ces auteurs n’ont pas parlé d’amour, de sentiments?

Et à qui viendrait-il l’idée de qualifier ces livres de romances? Sûrement pas à moi. Pourquoi? Parce que ce sont des classiques? Probablement. Il y a quelque chose de sacré dans un livre qui a survécu à l’épreuve du temps (et je ne parle pas seulement du martyr que subissent les livres que je transporte dans mon sac)!

Tournons-nous du coté des contemporains. Il existe bien des livres aujourd’hui qui sont publiés comme littérature « généraliste » et qui correspondent à l’idée que je me fait d’une romance, non? Oui.Mais surtout, parler d’amour ne suffit pas à qualifier une romance! Parmi ces classiques que j’ai cité, beaucoup connaissent une fin tragique. Et je ne vois rien de romantique là-dedans. Ah, on me signale en coulisses que j’ai dit sentimental, pas romantique. Ces livres sont sentimentaux. Les romances aussi. Mais il y a un truc en plus, le fameux happy-end!!! Et de Disney à Harlequin, en passant par J’ai lu, les contes de fées et tous les classiques, en ce qui me concerne, une romance, c’est une histoire sentimentale qui finit bien, ni plus, ni moins!

Un seul souci : 8 livres sur 10 publiés dans les 3 dernières années se finissent mal. Ou en queue de poisson. Ou en eau de boudin. Ou un truc innommable, inqualifiable, que je ne mentionnerais pas ici parce que je suis une princesse polie. Bref, les écrivains d’aujourd’hui aiment les fins malheureuses.

Mais POURQUOI tant de haine??!

A croire qu’une fin malheureuse est la garantie de la qualité littéraire du roman? On reproche aux romances d’être des histoires faciles. Au nom de quoi est-ce plus facile d’écrire un livre avec un happy-end qu’une fin malheureuse? Il existe des quantité de livres écrits avec les pieds qui finissent mal, comme il existe des œuvres exquises se terminant bien! Dans une romance, il peut arriver les pires malheurs du monde, tant que le mot de la fin est positif. Et si l’auteur est habile, le lecteur n’a pas la sensation d’une histoire tirée par les cheveux, mais d’un livre bien écrit.Ce que j’aime finalement dans la romance officielle c’est qu’elle ne se cache pas : on y parle d’amour, mais pas de sentiments niais, mièvre, fades ou insipides. On y parle des rapports entre les gens, de l’influence que leur sentiments peuvent avoir sur leur vie.
Et un bon auteur de romance à une plume qui n’est pas moins raffinée ou poétique que celle de n’importe quel autre auteur. Simplement, cet auteur a choisi un éditeur qui s’adresse a son public directement. Cela aussi qualifie la romance aujourd’hui. L’éditeur.

Il y a quelques années, quand Harlequin a commencé à développer sa collection Mira, l’un de mes amis avait reçu en cadeau deux livres de Nora Roberts, des policiers assez noirs. Cet ami méprisait la romance. De la littérature de gare disait-il. Un Harlequin? Mais quelle horreur, tu ne vas quand même pas sortir un truc pareil en public??! Mais sortir « Et vos péchés seront pardonnés » en public, aucun souci… jusqu’au jour où il a réalisé l’éditeur de ce nouveau livre qu’il se régalait à lire.

C’est un Harlequin, c’est une romance, où est la mièvrerie?
J’ai bien regardé entre les pages, au fond de mon sac, derrière l’étagère, sous le lit, rien…

Je crois bien que finalement, la romance, ce n’est pas une catégorie, un genre de la littérature. C’est un état d’esprit.

Chi-Chi

We talk a lot about romance here… I admit that’s pretty strange on a blog run by two princesses, but sometimes you have to force yourself! But what exactly is a romance novel?

For a start, I said romance, but I could also say « sappy books » or « a beach read » or « sentimental novels » or I don’t know what. All these terms are somewhat pejorative, I find, and I can not bring myself to use them. Let’s say Romance, then. If I look up the precise definition in a dictionary, it says « a play in verse, naïve, based on folklore, which deals with love in a melancholic way and can be set to music ». OK, the connection with the books we read is not obvious. Plus, in French we use this word because it is a direct translation of the English word.

So, if we look in the dictionary for the definition of « sappy »? Answer: mushy, bland, insipid, sentimental.

Ah.

According to this, a romance is a story where sentiments are associated with being mushy, bland and insipid. Yet I do not find the books I read mushy, bland and insipid. Yes, they are sentimental sometimes. Definition of sentimental: Which attaches importance to love and affection. That’s a pretty vast definition, wouldn’t you say? That means that you can find romance in some books which are not usually put in that category, like the infamous « fake romances » which I have already talked about.

Let’s forget the definitions. What is it about a book which makes this Royal Highness call it a romance, even if the cover doesn’t mention it?

The most obvious answer is, of course, that the book talks about love. However, love is the main subject treated by many writers. If we look at classical literature, there are loads, whatever period or country we choose. Romeo and Juliette, for example. Okay, that was an easy one, I admit. Even if I limit myself to French writers, because otherwise we will still be here next Christmas… Yvain, the Knight with the Lion, Andromaque, la Princesse de Cleves, The Barber of Seville, Le Cid, The Charterhouse of Parma, Madame Bovary, La Petite Fadette, Sentimental Education, Dangerous Liaisons… I could go on and on… Who would dare to claim that these books didn’t talk about love and affection?

And who would think of calling these books romances? Not me, that’s for sure, but why? Because they are classical books? Probably. There is something sacred about a book which has stood the test of time, and I am not referring to the tourment suffered by those which I carry around in my bag! Let’s look at contemporary literature. There must be some books which are published under the heading of general literature and which correspond to my idea of a romance, aren’t there? Yes, of course.

First and foremost, talking about love is not enough to qualify as a romance! Many of the classics I mentioned end badly, and I can not find anything romantic in that. Wait, a voice « off » is reminding me that I called them sentimental, not romantic. These books are sentimental, so are romances, but romances have something extra: the famous happy end! From Disney to Harlequin, from fairy tales to the classics, and even to some French editors, for me, a romance is a sentimental story which has a happy end, nothing more, nothing less!

The only problem is that 8 out of 10 books published in the past three years end badly. Either they peter out, or they are a let-down, or they end in some monumental catastrophe which I am unable to describe with my polite ladylike vocabulary. In short, today’s writers seem to like unhappy ends.

Why, cruel universe, why?

It seems as though a sad ending is the sign of the literary quality of a novel. Romances are criticised as being light reading. Why should it be easier to write a happy ending than a sad one? Many poorly written books end badly, whereas some very fine works have a happy ending! In a romance, the woes of the world may fall on to our heroes’ shoulders, but everything ends well, and if the author is a good writer, it will all be done without feeling too contrived and unconvincing.

What I like, finally, in an « official » romance, is that it is out in the open. It talks about love, but not about silly, mushy, bland or insipid emotions. It talks about relationships and about the influence that our feelings can have on our lives. The style of a good romantic novelist is no less refined or poetic than that of any other writer. She has simply chosen a publishing house which can be clearly recognised by its readers, since this is another way of recognising modern romance, by the publisher.

A few years ago, when Harlequin France started to develop the Mira collection, large trade paperbacks, one of my male friends received two books by Nora Roberts, quite dark thrillers, as a present. He despised romances and called them « airport novels ». He was ashamed if I read a Harlequin romance in public, but had no qualms about reading « Sacred Sins » in front of other people, until the day when he realised who had published the new book he was enjoying so much.

So, a book can be a Harlequin, a romance, but it is not necessarily mushy. I have checked every page for mushiness, looked at the bottom of my bag, behind the bookshelf, under the bed, no sign of mushiness whatsoever…

Finally, I think that romance is not a category, nor a literary genre. It is a state of mind.

Chi-Chi

Coup de coeur pour Walter

Attention, instant cinéma !

J’ai vu un film super, un film doudou bonne humeur comme on n’en voit pas souvent, et je ne pouvais pas ne pas le partager avec vous !

Samedi, j’ai vu La vie rêvée de Walter Mitty.

Avant de rentrer dans la salle, je ne savais rien du film. Vu l’affiche (pas des plus attirantes, elle ne rend pas du tout justice au film), et vaguement entendu parler du fait que Walter mène une vie monotone et qu’il fait des rêves extravagants. Je m’attendais à quelque chose d’un peu surréaliste, de l’ordre d’Eternal sunshine of the spotless mind, une aventure fantasmagorique entrecoupée de clips abstraits et imaginaires.

Mais c’est complètement autre chose qui s’est passé.

Walter est effectivement un homme à la vie un peu monotone, un peu grise. C’est effectivement un homme qui s’évade dans ses rêves éveillés. Et c’est un homme qui va vivre une aventure extraordinaire.

C’est un film émouvant, drôle, un peu fantasmé mais pourtant étrangement ancré dans la réalité, dans le terriblement possible.

C’est un film de et avec Ben Stiller, tout en finesse et en élégance (et un peu swag aussi, parce qu’il ne faut pas exagérer, il y a un quota beau gosse à respecter). Le héros qu’il incarne est émouvant, amoureux, acteur de sa vie dans le plus beau sens du terme, plein de surprises et de charme (si si, je vous assure, il fait très bien le « ruggedly handsome »), d’humour délicat et subtil. Des moments d’humour surprenants qui nous permettent de voir le héros littéralement naitre sous nos yeux et se métamorphoser.

C’est un film visuellement magnifique, qui nous entraine aux quatre coins de la planète dans des paysages sublimes (non je ne vous dirais pas où pour ménager la surprise), avec une photographie incroyable (la plupart du temps je ne le remarque pas mais là…).

C’est un film dont on sort le cœur léger, plein d’enthousiasme et d’envie de rêver et de voyager nous aussi. De transformer notre vie et de vivre une aventure, un film qui nous laisse croire que cette aventure est possible et qu’elle nous attend au coin de la rue, si seulement nous voulons bien nous donner la peine de tourner la tête !

Voilà tout pour aujourd’hui, les mots me manquent pour vous dire à quel point ce film est un coup de cœur de tendresse que vous devez absolument tous aller voir, il est sorti le 1er janvier et passe encore dans les salles, pas d’excuses !

Bonne journée,

Chi-Chi

Any duchess will do

Tessa Dare et moi, c’est une histoire compliquée. On m’en a dit du bien, je ne l’ai pas aimée, je lui ai redonné sa chance, je l’ai mieux aimée mais toujours pas vraiment adoptée, puis je l’ai laissée de côté.

Ensuite, il s’est passé plein de choses, sur ce blog et ailleurs, et je n’ai plus lu d’historiques. Je ne suis même pas à jour de mes Courtney Milan, ni de mes Elizabeth Hoyt, Teresa Medeiros, Julia Quinn ou Eloisa James (l’horreur donc), c’est vous dire !!! Je n’avais envie que de contemporains, de manière compulsive et parfois à mes dépends.

Et puis il y a eu ce livre, paru au printemps et encensé par la critique… Et avec un pitch qui me plaisait vraiment cette fois !

Griffin, duc très comme il faut sur le papier mais pas du tout respectable dans la vie (il joue même un semi-bad guy dans A week to be wicked) (oui j’ai oublié de vous dire que c’est le tome 4 – 6 si on compte les nouvelles – de la série Les demoiselles de Spindle Cove, dont le tome 1 vient de paraitre chez J’ai Lu) (et le tome 2, A week to be wicked donc, sort en VF en mars), ne veut pas se marier. Il ne veut pas d’enfants, il se fiche de transmettre le titre, bref, vous avez compris, Griff est la caricature du rake de romance.

Seulement voilà, depuis un an, Griff n’est plus le même… Il ne sort plus, il ne boit plus, il ne court plus les jupons des courtisanes et surtout, il se morfond.

Pourquoi ? Mystère et boule de gomme.

Mais sa maman chérie, frustrée de ne pas avoir de petits enfants, décide de kidnapper son fils rebelle pour l’emmener à Spindle Cove. La petite ville a en effet gagné une certaine réputation depuis le 1er tome, et Madame la duchesse douairière est persuadée que le problème de Griff c’est qu’il a l’embarras du choix. Un bref séjour dans ce minuscule village côtier où l’on trouve une concentration exceptionnelle de vieilles filles de bonne famille lui parait être la réponse à toutes ses prières.

Il suffira qu’il choisisse une candidate, n’importe laquelle, et avec un peu d’entrainement, elle ne pourra que faire une duchesse tout à fait respectable, quelle qu’elle soit.

C’est bien évidemment sans compter sur le fait que Griff ne veut pas se marier. En résulte un pari avec sa folle de mère (qui l’a quand même drogué pour le fourrer dans une calèche direction Spindle Cove !!!). Si celle-ci parvient à transformer la femme choisie par Griff en duchesse en une semaine, il l’épousera. Sinon, elle abandonnera à jamais toute idée de le marier.

Et histoire de mettre toutes les chances de son côté Griff décide donc de choisir Pauline. Pauline qui serait une candidate tout à faire crédible, si ce n ‘était pas la servante de la taverne du village. Même pas une jeune lady pauvre obligée de travailler pour survivre, non non, une vraie paysanne, fille de fermier, assortie d’un accent rural et de mains calleuses.

Amis qui lisez ce livre, abandonnez tout de suite la moindre étincelle d’espoir de l’ombre d’un début de vraisemblance. Sans même vous dire un mot de plus, vous vous doutez bien que rien ne sera crédible dans cette histoire !

Entre le duc et la servante métamorphosée avec plus de talent qu’une Cendrillon en l’espace d’une semaine, vous allez rouler les yeux à vous les faire sortir de la tête.

Mais aussi, vous allez rire !

Parce que Pauline, toute servante qu’elle soit, rêve d’élever sa condition dans la vie, et que sans croire une seconde que le duc va l’épouser, elle va profiter de la situation. Parce que Griff va lui proposer un pont d’or (enfin question de point de vue, mais de l’argent), pour être aussi catastrophique que possible et distraire la duchesse sa mère pendant une semaine, histoire qu’il y gagne au moins quelques jours de paix. Parce que la duchesse n’est dupe de personne et qu’elle s’est mise au tricot (ne me demandez pas pourquoi, il parait que c’est important). Parce que bien sûr, il va y avoir quelques scènes d’anthologie, pour une fois que nous n’avons pas une jeune fille de bonne famille innocente ou une vieille fille plus ou moins respectable. Parce que Pauline est à mourir de rire et qu’elle a un sens de la répartie acide et terrifiant et que le plus souvent, ses confrontations avec la duchesse sont hilarantes.

Ce livre m’a amusée pendant que je le lisais, c’est un divertissement parfait, je lui ai même donné 4 étoiles sur Goodreads, meilleure note jamais attribuée à cette auteur pour moi. Mais il ne faut surtout pas l’aborder en essayant de l’analyser, de comprendre ou de chercher une quelconque logique dans l’histoire ou une consistance dans les personnages, vous ne feriez que ruiner toute l’illusion !

Alors, oui, la fin est un peu trop longue, l’histoire complètement tirée par les cheveux. Mais ce livre, c’est un soufflé qui tient le temps d’une lecture. Une lecture où vous pouvez apprécier l’humour et les piques que les personnages s’envoient en permanence et qui sont surprenantes d’audace souvent !

En bonus, je peux vous dire que les scènes sexy sont plus intenses que ce que l’on a l’habitude de voir dans ce genre de publication, à la limite de l’erotica par moments…  Une tendance de plus en plus marquée dans les historiques, souvenez-vous de ce qu’en disait T. il y a déjà un certain temps !

A noter donc comme une régence fluffy et ridicule, mais drôle !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Nine rules to break when romancing a rake

(Réédition du 20/08/10)

Lorsque l’on est une lectrice confirmée de romance, il devient de plus en plus difficile de trouver le livre qui saura nous faire soupirer de satisfaction une fois la couverture refermée. Plus notre savoir grandit, plus l’on devient difficile en matière d’histoire, de héros, de cohérence romanesque…Voilà pourquoi je reste bien souvent fidèle à certaines auteurs dont je sais qu’elles ne vont pas me décevoir.

Je suis une monomaniaque qui s’assume. J’ai lu tous les Julia Quinn, tous les Sherrilyn Kenyon, tous les Amanda Quick (ou presque), une très grande partie de la production de Nora Roberts, bon nombre de Susan Elizabeth Phillips sont passés entre mes mains, tout comme Linda Howard, Kinley MacGregor, Teresa Medeiros, Elizabeth Hoyt…

Mais comme les productions annuelles de ces dames ne couvrent pas ma quantité syndicale de lecture à l’année, je me vois souvent contrainte de partir à l’aventure littéraire et de commander un livre sur le seul résumé ou la présentation qui en est faite par une chroniqueuse sur un blog, forum ou site d’achat en ligne.

L’inconvénient de cette méthode est que pour dix livres lus, deux n’ont pas été fini, cinq sont à lire une fois et à revendre dans la foulée et seulement deux sont vraiment bien…Voilà des statistiques peu encourageantes il est vrai ; mais vous me direz, cela nous fait un total de 9 livres… Je sais, il manque le dernier, j’y viens !

L’avantage de cette méthode est justement ce dernier livre, le miracle du colis, le petit dernier, celui qui à lui seul rachète toute une semaine de mauvaises lectures. La trouvaille qui vous fait revivre les émois des premiers livres lus à la lumière du radio-réveil une fois le couvre-feu passé – ma chère maman ayant tenté vainement de nous imposer 8 heures de sommeil par nuit en embarquant nos ampoules tous les soirs – Maman, si tu me lis, c’était bien essayé, mais j’ai l’instinct des survivors !

Mon dernier miracle en date ? Nine Rules to Break When Romancing a Rake de Sarah MacLean. (neuf règles à enfreindre pour séduire une fripouille/canaille)

L’histoire ?
Calpurnia Hartwell, 28 ans et définitivement « on the self » – littéralement, sur l’étagère, et qui en bon français veut dire qu’elle n’est plus mariable et entre dans la catégorie des vieilles filles – décide un beau jour que jouer la lady à la réputation irréprochable ne lui a rien apporté de bon. Elle n’est pas mariée, n’est pas une figure incontournable de la bonne société, et semble n’inspirer chez les autres que de la bienveillante pitié…Elle a même surpris sa sœur, de 8 ans sa cadette, s’inquiéter pour son futur lors d’une discussion avec son futur mari.

Bien décidée à prendre les choses en main, elle établit une liste de 9 actions ô combien scandaleuses pour une femme de sa condition et entreprend de les effectuer une par une.

La première l’amène à se rendre chez notre héros, Gabriel St. John, un « rake » à la beauté scandaleusement séduisante qui voit en leur rencontre une opportunité en or pour se sortir d’une situation délicate. En effet, sa demi-sœur vient de débarquer d’Italie suite au décès de son père et cette dernière n’est pas du tout prête pour la jungle qu’est la bonne société londonienne. Qui de plus apte à la guider qu’une Lady à la réputation irréprochable ?

En échange de son aide, Gabriel lui accorde le baiser qu’elle convoite et le droit de lui demander une faveur dans le futur…

Pourquoi j’ai aimé ?

Calpurnia est un rayon de fraicheur. Elle nous ressemble. Avec ses complexes (elle n’entre malheureusement pas dans les canons de la beauté de son époque), ses rêves inavoués, elle réalise qu’elle n’est en rien maîtresse de sa propre destinée et décide de prendre quelques risques, quitte à y laisser quelques plumes, pour être en accord avec elle-même.

Gabriel est un « rake ». J’ai une affection particulière pour ces fripouilles. Il émane de leurs personnes un parfum de scandale et de sensualité.

Il est un adage que l’on retrouve très souvent dans la romance – « reformed rakes make the best husbands » (les fripouilles repenties font les meilleurs maris) – ce que pour ma part j’explique par le simple fait que si ces derniers ont une vaste expérience des jeux de la séduction et savent très bien user de leur sourires charmeurs pour faire fondre les demoiselles, leur cœur a toujours été bien gardé. Quand enfin celui-ci est capturé par l’héroïne, c’est la révélation !

Gabriel est de ceux là. C’est un gentil rake, au passé tristement entaché par l’abandon de sa mère (Oedipe, quand tu nous tiens…).

Leur rencontre fait des étincelles et tout n’est pas simple pour ce couple régence.

Enfin, n’oublions pas qu’il s’agit d’une liste ! Pour quelqu’un qui aime les échelles de mesure ! Vous pensez !

Je suis désolée maman, une fois encore je n’ai pas eu mes 8 heures de sommeil…Mais c’est pour la bonne cause, Calpurnia et Gabriel devait avoir leur Happy end !

Bonne lecture
Tam-Tam