Au programme aujourd’hui, la famille.
Nous en avons tous une. Qu’elle soit petite, distante et discrète ou grande, exubérante et affectueuse…Il y a toujours des problèmes à résoudre, une raison de s’en plaindre et par-dessus tout une histoire à raconter !
La famille est une source d’inspiration infinie pour les auteurs, et sa complexité offre une réserve de rebondissements qui rends chaque histoire unique, incroyable et pourtant familière. Car la famille évolue, au gré du temps, des rencontres et des naissances. Elle est en constante évolution et constitue ce noyau d’origine qui nous définit, par défaut ou par action.
Le roman de Joy Nash, A little Light Magic, nous plonge au cœur de la famille et de la définition que l’on peut s’en faire. En effet, la formation d’un couple va au delà de l’association de deux individus qui bien souvent créent une nouvelle cellule familiale, la création d’un couple marie deux familles, deux ensembles hétérogènes. Et la formation du couple peut parfois dépendre de la constitution des-dîtes familles.
L’amour peut beaucoup, mais même Shakespeare n’a réussi à donner une fin heureuse à Roméo et Juliette !
Le roman s’ouvre par notre rencontre avec le héros, Nick Santangelo… Mmm… Santangelo… personnellement, en découvrant son nom de famille, j’ai immédiatement pensé famille italienne, nombreuses, bruyante, envahissante, intrusive, loyale et aimante. Et comme je suis une princesse intelligente, j’ai mis dans le mille !
Depuis la mort de son père, Nick est en charge de l’entreprise familiale. Il est beau, grand, fort…possède de belles mains capables – normal quand on travaille dans la construction…et prend ses responsabilités au sein de sa famille très au sérieux.
Avec une grand-mère kleptomane, une fille adolescente amoureuse, une mère qui s’éclipse tous les mardis soir, un frère qui veut suivre son rêve et devenir acteur et un business à faire tourner, il a de quoi occuper ses journées et une partie de ses nuits. Pas de place pour une relation sérieuse…
A l’ouverture du premier chapitre, il attend (que le monde change…il attend que change le temps…JJG, sort de ce corps !). Il attend son rendez vous ; et son rendez vous est en retard. Car son rendez vous est prise dans sa peinture et n’a pas vu l’heure tourner…Son Rendez-vous est Tori Morgan, notre héroïne.
Contrairement à Nick, Tori a vu les quelques membre de sa famille disparaitre tôt dans sa vie. L’héroïne fait partie de ces personnes qui recherchent un noyau familial à créer. Elle n’a plus de famille, et a vagabondé longtemps avant de poser ses valises. Au début de notre histoire, elle vient de s’installer dans la maison que lui a léguée sa grande tante. Bien qu’idéalement placée en bord de plage, la maison est en bien piteux état, et pour ouvrir la petite boutique ésotérique elle va devoir procéder à quelques travaux, ou du moins va-t-elle devoir engager une personnes aux main capables pour les faire…Et c’est là que notre héros entre en scène.
Tori est du genre lutin facétieux, un peu excentrique, un peu fofolle. Nick voit en elle la possibilité d’une relation légère, sans attache et sans soucis…
Ha. Ha.
J’ai parfois envie d’envoyer un mémo à tous ces fringuant jeunes hommes qui pensent pouvoir lire dans le mode de vie d’une femme si elle est à la recherche d’une relation sérieuse ou pas…et ne parlons même pas de ceux qui s’illusionnent avec les « relations sans attaches ». Mes petits chéris, si vous me lisez, une relation « sans attaches » a au moins autant de chance de rester simple et légère que moi d’épouser Hugh Jackman – il est Australien morbleu ! si peu de noblesse ferait se retourner mes aïeux dans leur crypte…
Que l’on soit bien clair, une femme qui veut une relation légère et sans attaches…va la chercher toute seule comme une grande. Plusieurs méthodes s’offrent à elle, mais la plus simple reste de demander à l’homme convoité. Je sais, c’est injuste, mais dans ce sens là, c’est une méthode pratiquement toujours assurée de succès.
Vous messieurs, si vous allez chercher une femme, RIEN ne vous garantit que cette dernière n’a pas le néon « mariage, enfant, famille » qui clignote derrière son sourire et son décolleté avantageux…Après je dis ça…
Et ce que Nick ne sait pas encore, c’est que Tori recherche du sérieux, des racines, des enfants, une famille…Sauf que Nick a un « lourd passif »…
Bingo, il est de retour le fameux passif, tout s’explique !
Sa femme ayant quitté mari et enfant pour vivre la « vida loca », Nick a ce que l’on appelle dans le jargon des « trust issues », sa confiance dans la gente féminine laisse à désirer, comme le prouve sa longue série de relations superficielles.
C’était sans compter sur l’arrivée de Tori…
Ha.ha…bis…
Sauf qu’elle sait ce qu’elle veut le petit lutin ! C’est sans doute ce qui m’a le plus plu dans cette histoire…malgré les invraisemblances, les clichés, et quelques longueurs, l’héroïne sait ce qu’elle veut quitte à se montrer un peu déraisonnable et plus entêtée qu’une mule corrézienne ! Et ce n’est pas le héros et sa testostérone qui va la faire changer d’avis ! Et comme il s’agit ici d’une histoire de famille, Nick et Tori ne sont pas les seuls à avoir leur mot à dire. Leur couple se construit grâce et en dépit de leurs « familles ».
J’aime à lire des histoires de famille, surtout quand elles finissent bien. En romance, il n’est de problème de famille qui ne trouve sa solution. Et dans un monde où le partage de la dernière part de gâteau au chocolat peut tourner en guerre des Balkans, un peu de facilité ne fait pas de mal.
Bonne lecture !
Tam-Tam