La virginité masculine, la licorne de la romance

40-Jamie

… oui, Licorne. Parce que c’est un très noble animal et oui, il y a une allusion scandaleuse, mais je vous laisse la trouver tous seuls.

En vrai, j’ai bien cherché un autre animal légendaire, mais yeti, c’était pas formidablement en phase avec l’esprit recherché. Après, il y a aussi le Dahut, mais la encore, ça m’évoque plus les nuits autour du feu de camps que la virginité masculine.

Nessie? Aahhhhh mais oui!!! Voilàààà!!!

« La virginité masculine, le Nessie de la romance ». Parfait – comme ça en plus, grâce à une allusion subtile à l’Écosse, je pourrai parler de Jamie (comme si j’avais besoin d’une excuse).

La virginité en romance, c’est une thématique bien connue (tellement connue que nous l’avons déjà abordée pour le côté féminin vendredi dernier), qui a ses adeptes. Il est des lectrices qui ont du mal à rentrer dans un contemporain où l’héroïne est encore innocente, et a contrario, en historique, une femme jamais mariée qui aurait connu pléthore d’hommes, cela peut faire tiquer aussi.

Mais si la virginité féminine fait l’objet de courants, de discussions et de débats intenses sur le sujet, elle va souvent de paire avec un héros « qui sait ce qu’il doit faire », voire « somptueusement doué dans le département sport en chambre ».

Toutefois, la première fois n’est pas l’apanage de la femme. Nononononon!!!
L’homme, cet être fort (mais pas culturiste non plus), viril (mais en phase avec son côté féminin), velu (ou pas), patient (mais pas malade) (oui, je suis pleine d’humour), au corps d’adonis (sans les problèmes avec les dieux), a lui aussi vécu ce moment particulier.

Et si la grande majorité des héros de romance ont eu ce « moment » avec une femme sans visage dont le nom n’est même jamais évoqué, il est des héros qui manifestent leur différence par leur virginité avouée (ou pas) mais partie intégrante de l’histoire d’amour.
Et nous, on adore ça!

Pourquoi? Parce que, contrairement à la jeune demoiselle en historique, les raisons de cet état « d’innocence » ne sont ni les convenances, ni la pression de la société, ni même le symptôme d’une époque (pour les héroïnes vierges des historiques), derrière la virginité du héros, il y a TOUJOURS une histoire (un peu comme pour l’héroïne vierge des contemporains de maintenant). Cela va du choix raisonné au passé traumatisant en passant par une longue maladie, il y a a une raison fondée – du moins dans l’imagination de l’auteur, la lectrice peut tout à fait lever les yeux au ciel et grogner de frustration devant la futilité de la raison… Mais la manière que cette virginité aura d’être traité peut créer une romance délicieuse (ou une catastrophe sur pages).

C’est pourquoi, cet été, nous avons décidé de nous pencher, Chi-Chi et moi-même, de manière sérieuse et ordonnée sur la question de la virginité masculine, afin de savoir comment et pourquoi elle nous plait autant?

Parce que s’il est indéniable que nous aimons (il n’y a qu’a voir le nombre de romance où la composante est présente), serions-nous capable d’aimer toutes les romances où il est question de virginité? (sans doute pas)

Ainsi, qu’est ce qui fait que cet élément fonctionne dans une romance au point de nous faire adorer le livre?
Comment l’auteur arrive-t-elle à nous vendre la virginité du héros?
Est-ce-que les héros vierges sont (presque toujours) sexy?
La virginité du héros est-elle possible dans tous les genres?

Plein de questions… et avec un peu de chance, un été complet de réponses!!!
En attendant de découvrir les titres que nous avons sectionné (avec application et diligence), quelques articles de rattrapage pour vous, et surtout quelques héros à découvrir (dont Jamiiiieeeee!!!) (Ok, j’arrête)!

Les héros vierges, c’est tendance, qu’on se le dise!

Mark Turner
Jamie Fraser
Simeon, Duc de Cosway
Winter Makepiece
Gowan Stoughton
Sin MacAllister
Jack Jackson
Alex Greene

Edit de 21h:
On avait oublié des héros sexyy!!!!!!!!!
Nick Gentry
Robert, Comte de Clermont

Et au programme cet été?
Que du lourd!!

07/07: Courting Greta de Ramsay Hootman
14/07: Arrangements privés (Private arrangements) de Sherry Thomas
21/07: L’homme-tigre (Unleash the night) de Sherrilyn Kenyon
28/07: Texan’s wager de Jodi Thomas
04/08: The narrow path de Gail Sattler
11/08: The dangerous viscount de Miranda Neville
18/08: The shadow and the star de Laura Kinsale
25/08: Bons baisers du vampire (How to marry a millionaire vampire) de Kerrelyn Sparks
01/09: Surprise!!!!!!

Notez, vous ne trouverez pas ici de romance YA (Young Adult) car la virginité à l’âge canonique de 18 ans (plus ou moins 2 ans) reste quand même très « normal » et s’apparente moins au ressort littéraire. Par ailleurs, pour les curieuse, Madeline Hunter, auteur de romance (la série des Insoumises dont j’avais chroniqué le tome 2 ici) nous parle des héros vierges ICI.

Edit du 22 juillet: Merci Anne pour le lien de cet article sur la virginité masculine, certes en anglais, mais très intéressant!

J’espère que vous trépignez d’impatience!

Bon lundi, bon été!
Tam-Tam

De l’héroine pure et innoncente


(Réédition du 30/12/2010)

 

Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un cliché assez tenace de la romance : le statut « préservé » de l’héroïne. Cliché n°1 de la romance, notre héroïne doit être aussi pure que la neige fraiche, aussi blanche que la colombe innocente, aussi virginale qu’un vison d’hermine… Vous voyez le genre. Une héroïne de romance qui se respecte doit être vierge. Jusqu’au milieu des années 90, on compte sur les doigts d’une main les héroïnes qui ne remplissent pas ce critère. Même les veuves n’avaient pas consommé leur mariage, les hommes impuissants se comptant par semi-remorques entiers dans ces temps reculés… On trouvait des fausses veuves, mariées à un vieillard pour adoucir ses vieux jours, ou avec un malade à l’agonie, et même parfois un ami qui avait eu pitié d’elles lorsqu’elles attendaient l’enfant du héros qui pour une raison ou une autre les avaient quittées…

La question de la virginité a donné lieu à un échange avec Madame la Marquise, pilier du forum Les Romantiques, qui n’accepte de lire un livre qui si elle est sure que l’héroïne ne connaitra pas d’autre homme que le héros. Pour elle, la vierge garde un statut à part dans la romance, il n’y a qu’à voir la collection Azur de Harlequin, où la plupart des histoires ont des héroïnes vierges, ce qui à notre époque peut sembler bizarre. D’ailleurs, des auteurs connus et très appréciés, telles que Lynne Graham, Michelle Reid, Jacqueline Baird ou Lee Wilkinson s’en sont fait une spécialité (avec bien sûr quelques exceptions de rigueur pour confirmer la règle).

Selon Madame la Marquise, son addiction pour la romance remonte à son enfance, quand son grand-père lui racontait des contes de fées. Et, tradition allemande oblige, seulement les contes de Grimm. « Les sept chevreaux ne m’emballaient pas plus que ça, je trouvais le petit chaperon rouge très idiot, la belle au bois dormant était un peu trop vieille pour son prince, mais Cendrillon… Ah! Cendrillon, c’était la jeune fille maltraitée qui à la fin rencontre l’amour et fait un pied-de-nez à ses tourmenteurs. Dans toutes les autres histoires, parfois moins connues, la pauvre princesse devait souffrir avant qu’enfin ne s’ouvrent les bras de celui qu’elle attendait.
Et puis, le temps a passé, mon grand-père ne m’a plus raconté d’histoires, et c’est à ce moment-là que j’ai découvert mon premier Harlequin. Je venais d’avoir vingt ans. Comme j’aimais ces héroïnes qui rencontraient non pas des princes, mais des hommes beaux, pleins de charme et virils, comme je n’en avais jamais rencontré dans la réalité. Et riches en plus… Même si ce n’est pas le critère le plus important, il est bon de savoir que l’on n’aura pas de fins de mois difficiles! »

Je suis complètement d’accord avec ce point de vue, si j’apprécie tant la romance moi aussi, c’est car elle me rappelle le monde enchanté des contes de fées de mon enfance… C’est par la suite, concernant la virginité de toutes ces héroïnes que nos opinions diffèrent. Pour notre Marquise, « ces jeunes filles qui ont appris de leurs mères, tantes, aïeules ou autres qu’elles ne devaient pas se donner avant le mariage avaient des principes. Elles résistent bravement aux assauts de la gent masculine, à part à ce héros, beau, viril et plein d’allant qui finit toujours par les épouser. Ces Harlequin m’ont fait rêver, même s’il faut avouer que les scènes « hot » se bornaient, après quelques baisers appuyés, à s’allonger sur le lit, canapé, divan ou autre surface… et hop, c’était le lendemain! Cela ne me gênait pas, j’ai beaucoup d’imagination. »

De mon coté, je n’ai pas d’objections à ce que l’héroïne ait connu d’autres hommes, chacune ayant sa propre histoire, il suffit qu’elle soit cohérente. Je suis bien plus perturbée par les retrouvailles ou, pire encore, par les ex « parfaits », ceux dont l’ombre plane sur le nouveau couple, quand il semble que le héros ne sera jamais à la hauteur de ce premier amour… Et surtout, il me paraît assez irréaliste de croire aujourd’hui que toutes les jeunes filles attendent le mariage. En tout cas, pas dans tous les livres, pas systématiquement! D’ailleurs, les auteurs se sont bien adaptés à l’air du temps, puisque la vierge se fait plus rare en romance.

C’est pourtant un critère qui garde ses fidèles. Même mariée, avec des enfants, même en ayant pris quelques années, et malgré le fait que, petit à petit, toutes les branches de la romance aient été envahies par de vraies veuves ou autres jeunes filles « ayant vu le loup », après plus de trente ans de lectures, Madame la Marquise reste une inconditionnelle de l’héroïne pure et innocente (avec tout de même l’exception des héroïnes ayant fauté avec le héros avant le mariage!). Elle a développé des techniques de sioux pour ne pas se tromper, dénicher des lectures répondant à ses critères, sonder les résumés, et surtout, surtout, demander l’assistance d’autres lectrices assidues! « En fin de compte, dans cette époque où la virginité n’a plus de valeur, je suis resté cette petite fille qui écoutait les histoires de son grand père… Ces derniers temps, je lis des romans en allemands, dans le genre des Série Royale, et je retrouve avec plaisir ces protagonistes qui se cherchent, se désirent et s’aiment, sans presque se toucher ni même s’embrasser ».

Sans tomber dans le cliché facile de l’héroïne de Barbara Cartland, grande prêtresse de la jeune vierge effarouchée, il y a un certain charme suranné dans une histoire où les héros exercent une certaine retenue l’un envers l’autre! Et même s’il paraît normal que les auteurs s’adaptent à l’air du temps, il est heureux de voir qu’il y en a encore pour tous les gouts, vierges ou non… Et vous, est-ce un critère qui a de l’importance à vos yeux?

Tiens, tant qu’on est sur le sujet, ma résolution pour 2011 sera de vous préparer un article sur les héros vierges, la prochaine fois…

On se retrouve l’année prochaine pour de nouvelles aventures,

Chi-Chi

Les voyages du prince

photo 4-1
Depuis 6 mois, je joue a un petit jeu. Je m’amuse à faire des photos des excursions du prince.

Cela va de destinations exotiques (comme Paris), aux destinations beaucoup plus drôles (comme Ikea). En gros, après avoir fait la photo d’Ariel, j’en fait une de la poussette avec sa majesté l’empereur assis confortablement dedans (j’ai donc une série de photos d’une poussette dans les allées d’Ikea, oui).

Le mois dernier, alors que je faisais la traditionnelle photo de la rouquine à l’île d’Oléron (où nous étions en visite), j’ai réalisé que ma petite figurine est en train de s’abimer… Et que sa majesté étant un garçon, je vais avoir du mal à le déguiser en Ariel… Mais bon, j’ai encore un peu de temps!

En attendant, quelques clichés de l’île!

Bon mercredi,

Tam-Tam

Et moi qui croyait qu'Oléron était connu pour ses huitres?

Et moi qui croyait qu’Oléron était connue pour ses huitres?

On amène de la bonne lecture sur la plage (of course!)

On amène de la bonne lecture sur la plage (of course!)

Au détour d'un chemin, une musique...

Au détour d’un chemin, une musique…

La rouquine, au coucher du soleil...

La rouquine, au coucher du soleil…

je love....

je love….

Why earls fall in love – Wicked Widows tome 2


Une lecture en demi-teinte aujourd’hui avec Why Earls fall in love de Manda Collins.

Depuis le fameux coup de cœur pour le fameux cadeau (d’une lectrice non moins fameuse), je n’avais plus rien lu de l’auteur. En effet, je suis une fervente partisane du théorème « si tu n’aimes pas la 4ème, n’essaye même pas ». Pourquoi? Parce que si la couverture ne veux jamais rien dire, la 4ème dévoile (normalement) les éléments clés de la romance et permettent de cerner si oui ou non, l’histoire à l’intérieur va plaire ou pas.

C’est bien simple, on peut dès la lecture du dos de couverture savoir si on a affaire à une histoire de retrouvailles, un mariage arrangé, un triangle amoureux, une histoire de vampire, un contemporain ou un western intergalactique. La 4ème c’est ZE élément incontournable (sauf quand c’est une amie/princesse de confiance qui vous tend l’ouvrage en vous disant de le lire, j’avoue, à ce moment là, la règle ne s’applique pas). Et pour la première fois depuis « How to romance a rake », la 4ème me faisait très envie…

La jeune Georgina Mowbray s’installe tranquillement dans son rôle de dame de compagnie quand Dominic, Comte de Consiton, neveu de Lady Russel, lui rend visite à Bath… Gerogie l’a toujours trouvé un peu superficiel et suave et ne lui fait pas plus confiance qu’aux autres hommes. Mais il s’avère être plus intriguant que dans ses souvenirs, et complètement irrésistible…

Elle n’est en rien comme ces autres filles à qui Dominic fait d’ordinaire la cour, particulièrement parce qu’elle semble insensible à ses charmes. Pourtant sa tante semble lui porter beaucoup d’affection, aussi est-il déterminé à faire des efforts pour être sociable… avec quelques tentatives de flirt pour rendre le tout plus fun.

Les choses deviennent plus sérieuses quand l’ombre du passé de la jeune veuve vient la menacer. Notre héros fera tout ce qui est en son pouvoir pour la garder en sécurité et lui montrer que les hommes ne sont pas des menaces… Et qui sait, la garder pour toujours dans ses bras?

Cela fait envie non? La jeune veuve au passé sombre (ça change du héros torturé), le héros charmant et séduisant qui se trouve une âme de protecteur quand il trouve enfin la femme qui va lui faire battre le cœur (un peu plus vite), la menace qui rode… Bref, l’équation d’une romance comme on les aime? Sauf que pas tout a fait…

Déjà, je me dois de vous parler du surnom du héros: Dominic, Comte de Consiton, appelé par tous…. Con…. yep…… De quoi me faire glousser les deux ou trois première fois, et casser un peu l’aura sexy du héros à chaque mention de son nom.

Et puis le passé sombre de Georgie était un peu tiré par les cheveux (et je suis plutôt du genre tolérante d’ordinaire). Mais pour faire simple: Georgie a été molesté pendant son mariage. Le mec était un train (il passait sur tous les « rails » dispo), mais d’une jalousie effrénée envers sa femme, et donc il la battait. Et Monsieur Mowbray est mort (ça arrive quand on est dans l’armée) sauf que du coup Georgie a pas hyper confiance en la gente masculine (sans blague).

Et depuis sa mort, un vilain méchant envoie des lettres de menace à ses copines et elle…

De rebondissements en rebondissements, « Con » et Georgie se rapprochent, mais ne se parlent pas vraiment.

La romance avance tout doucement tandis que l’intrigue reste très fouillis. Après, j’avoue, les « big mis » (contraction de « big misunderstanding », ou comment l’absence de communication peut pourrir une relation parce que les héros ne se comprennent pas) ça m’agace très très vite. Parlez vous les gars bon sang!

Et là, « big mis » il y a, et pas qu’un peu. C’est lent, c’est lent et paf, « I love you, soyons heureux », le tout avec péril de mort, sinon, c’est pas drôle.

Ainsi, malgré mes gloussements réguliers, et mes petits couinements à certains moment, je garde une certaine frustration face à ces héros.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Hiawatha et Pandora

(Réédition du 09/12/2010)

De retour avec les chroniques au 72ème degré, après SFALO et Carissa, grosse menteuse

Pleine d’enthousiasme, j’avais décidé de détester « Pandora et l’enchanteur », de Suzanne Ashley. La couverture (pas d’image désolée), le résumé, tout me laissait penser que j’avais mis la main sur une perle, et c’est armée de mon plus beau stylo que je me suis lancée dans la lecture, telle un chevalier partant en croisade, et prête à prendre des notes féroces.

Autant vous le dire tout de suite, j’ai été déçue. C’est vrai, Pandora et l’enchanteur est un livre complètement désuet, avec tant de péripéties en si peu de pages qu’il en est ridicule. Mais après Jordan Hayes et Ben l’aveugle, le héros, Clark Spencer, était un véritable bisounours, à la limite de la carpette, et je n’ai pas pu m’empêcher de trouver cela appréciable, encore toute traumatisée que j’étais par mes expériences précédentes!C’est bien simple, Clark est un saint. Déjà, quand il embrasse Tania la premier fois et qu’elle le repousse, il est désolé car c’était déplacé. Quand elle l’embrasse puis change d’avis, il se confond en excuses de l’avoir brusquée. Il est aux petits soins pour elle, lui offre des roses à tous les coins de couloirs, lui demande comment elle va, remarque ses cernes et lui demande ce qui la préoccupe au point de l’empêcher de dormir. Bilan : même une histoire cousue de fil blanc peut être lisible tant que les personnages sont supportables!

Posons le décor : Tania est programmatrice pour une société informatique. Son patron est un méchant, il lui demande de faire de l’espionnage industriel chez Clark, son concurrent, mission que Tania ne peut refuser car elle a emprunté de l’argent à son patron pour payer les frais de santé de sa sœur jumelle chérie adorée qui est dans le coma depuis 2 ans. Plan diabolique mis en place par un méchant machiavélique par des moyens peu honorables, check! Tania déploie donc une ingéniosité considérable pour se faire embaucher chez Wizac, la compagnie de Clark. Mais à peine est-elle engagée qu’elle se rend compte que Clark lui plaît beaucoup et elle se demande comment elle pourra le trahir.

De son coté, Clark, qui aime bien Tania, se fait un plaisir de lui expliquer par le menu comment fonctionne le système de sécurité du bâtiment (pour qu’elle puisse revenir en pleine nuit voler des plans ultra-secrets, c’est mieux). Puis, il l’emmène dans la serre qu’il cultive sur le toit de l’immeuble pour lui servir une coupe de champagne et discuter de la fin de sa période d’essai. Il bat des cils, lui fait du charme et compare son corps à de la soie fluide sous ses tailleurs stricts (sic). Cet homme est un génie de l’informatique, il cultive des roses et en plus il parle comme un poète! C’en est trop, je défaille d’émotion, et Tania aussi! Du coup, ils s’embrassent, mais Tania trouve gênant de mélanger travail et plaisir (et espionnage et trahison).

Chacun rentre donc chez soi, même si Clark a quelque soupçons sur les véritables motivations de Tania. Tania qui nous explique par ailleurs que dormir est une perte de temps et qu’elle trouve les émissions de télé nocturnes plus intéressantes que celles de la journée. C’est sur, Chasse et pêche est de loin l’émission la plus palpitante que j’ai jamais vue. Enfin, vue, façon de parler car moi, la nuit, j’aime bien perdre mon temps à dormir, mais passons…

Quelques jours plus tard, Clark emmène Tania dans sa maison de campagne (pourquoi mon patron ne m’a jamais invitée dans sa maison de campagne, je peux savoir? Je ne dois pas avoir les cils assez longs…). On apprend au passage que Clark a créé Wizac dans son garage. Toute ressemblance avec Apple n’est absolument pas fortuite. Arrivés à la maison de campagne, tout est saccagé. Clark, lui aussi a des soucis avec sa famille, son frère est un drogué irresponsable, c’est lui qui a transformé les lieux en porcherie. Tania aide donc Clark à faire le ménage. Oui, il faut bien qu’elle se rende utile un peu!

Oh, on apprend aussi au passage que le second prénom de Clark, c’est Hiawatha. Oui oui, comme le petit indien, c’est-y pas trop mignon? Petit secret embarrassant partagé entre les protagonistes, créant entre eux une sensation d’intimité factice, check! Vous apprendrez également que le correcteur orthographique de mon ordi chéri propose de remplacer Hiawatha par Nathalie. Je ne suis pas sure que Clark gagne au change…

Par ailleurs, Tania, qui rend régulièrement visite à sa jumelle dans sa clinique privée qui coûte deux bras, explique au médecin en charge du service qu’elle peut communiquer par télépathie avec sa sœur, et donc, cela signifie que tout espoir n’est pas perdu. quoiqu’en  dise les spécialistes consultés aux quatre coins du pays. Le médecin l’écoute sans sourciller et admet le concept de télépathie sans aucun problème. Bien sur…

D’ailleurs, c’est un médecin très compétent, parce qu’il a le portrait de ses petits-enfants sur son bureau. Preuve infaillible s’il en est! Et en prime, il s’inquiète beaucoup de la vie amoureuse de notre héroïne, et lui prodigue des conseils avisés sur la nécessité ne pas s’enfermer dans sa solitude. C’est fou, cette sollicitude… Figure paternelle de remplacement pour la jeune orpheline qui n’a plus personne au monde que sa jumelle dans le coma, check!

Nous touchons maintenant au cœur de l’histoire : Tania, rongée par les scrupules (et perturbée par ses hormones en folie) décide de rendre visite à Clark pour tout lui révéler de la mission dont elle a été chargée, elle ne supporte plus le mensonge.

Mais avant, Clark veut lui montrer sa nouvelle invention.Clark est un génie. Un maestro. Un dieu vivant parmi les hommes. Il a inventé l’intelligence artificielle, qui répond au doux nom de Pandora. Pandora est merveilleuse, à l’image de son créateur, c’est un ordinateur, mais elle peut RESSENTIR les émotions humaines, faire la différence entre la perplexité et l’étonnement. Elle peut aussi demander à Clark s’il est amoureux de Tania. Trop fort non, l’ordinateur qui devine les sentiments de nos héros avant eux? Par contre, Pandora est un peu stupide, quand on lui demande la capitale du Dakota du Sud, elle n’en sait rien. Il y a là une logique imparable : apprendre à l’ordinateur à distinguer les émotions humaines (on se demande bien par quel miracle, l’auteur ne s’attardant pas sur le sujet), mais ne pas lui donner accès à des informations aussi factuelles que la capitale de l’État où se déroule l’histoire!!!

Bouleversée par cette révélation, Tania en oublie de tout avouer à Clark et à la place, elle décide d’essayer de forcer le système de sécurité (et elle réussit, notre génie ayant utilisé son 2ème prénom en mot de passe). Clark la surprend et elle lui révèle enfin la vérité.

C’est là que toute la sainteté de Clark est mise en lumière : à compter de ce moment, il n’aura de cesse de faire confiance à Tania, au seul prétexte qu’il l’aime. Il lui demande de l’aider à coincer son patron, pour faire cesser l’odieux chantage dont elle est victime. Par la suite, chaque fois qu’il semble douter de la loyauté de Tania, et qu’elle s’en trouve blessée, il va s’excuser. Encore. Et encore. Et encore! Quand son bureau est mis à sac, et qu’il ose demander à Tania où elle se trouvait la nuit précédente (ce qu’elle prend très mal « Comment, tu ne me fais pas confiance??! – Mais si voyons ma chérie, ce n’est pas comme si tu t’étais faite embauchée sous de faux prétextes pour me voler mes inventions géniales que ton patron crève d’envie de posséder, ni que tu étais obligée de lui obéir à cause de la somme faramineuse d’argent que tu lui dois…»), il se confond en excuses. Quand son laboratoire secret est cambriolé, et qu’il s’avère que c’est Tania qui a par inadvertance laissé échapper sa localisation, il s’en veut de ne pas avoir deviné tout seul qu’elle ne l’avait pas fait exprès (Bah non, laisser échapper par mégarde le lieu d’un laboratoire secret, ça peut arriver à n’importe qui… Cette Tania est encore plus géniale que son Clark chéri!). Quand il surprend Tania avec son ancien patron, et que sa première réaction est de la soupçonner de jouer un double jeu, il se reproche son égoïsme, son incapacité à comprendre que Tania voulait seulement rassembler des preuves contre le méchant patron/maître-chanteur.

Mais rassurez-vous, tout est bien qui finit bien, le méchant est capturé (non sans avoir tenté de tuer Tania pour mieux donner à Clark l’occasion de la sauver)…

En guise de bouquet final, nous avons droit à une ultime dispute entre Clark et Tania. Tania croit que tout est fini entre eux, et en réaction, sa jumelle fait une crise cardiaque. C’est que elle aussi a le cœur brisé PAR TÉLÉPATHIE!!! Apprenant la nouvelle, Clark rapplique ventre à terre, et, par miracle, dès que ces deux là se réconcilient, la jumelle va mieux. J’ai sincèrement cru que l’auteur allait nous la réveiller, en point d’orgue de notre histoire, mais non. Il ne faudrait pas que les choses soient trop parfaites, sinon on n’y croirait pas, n’est-ce pas? On se contentera de conclure sur une petite explication de Tania à Clark sur les mérites de la télépathie entre jumelles, et de l’avantage que cela peut représenter quand l’une est dans le coma… C’est à se demander comment la médecine n’y a pas pensé plus tôt!

Suzanne Ashley va révolutionner, non seulement l’informatique, mais aussi la médecine. Et grâce à moi, vous êtes parmi les premiers informés! Ne me remerciez pas, ce fut un honneur de partager cette nouvelle avec vous!

Chi-Chi

 

Dessert de princesse

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Comme établi précédemment (et comme on aurait pu s’en douter à mon silence récent), c’était les vacances pour moi la semaine dernière. Et si je n’ai pas ramené dans mes valises de photos exotiques de petit prince ou d’Ariel, je ne vous ai pas oublié pour autant (enfin si, mais juste un peu) (entre deux verres de rhum – autant dire pas souvent) (hum hum)…

Tout cela pour dire que j’ai terminé cette semaine de vacances en apothéose, honteusement gâtée par une amie qui a le bon gout d’être chef pâtissière. Cela vous pose le personnage non? Car ce n’est pas un bête gâteau, auquel j’ai eu droit, mais à une pièce montée 100% home-made, rien que pour moi (bon, ok, il y avait quelques autres invités) (mais je promet que j’en ai mangé la majorité) (on a dit trois parts, Obélix!).

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Point de mariage à l’horizon mais simplement un dessert que j’adore et dont je me lamentais de n’en avoir pas mangé depuis trop longtemps, autant dire que c’était la plus délicate des attentions que l’on aurait pu m’accorder, la veille de mon départ, alors que le blues pré-retour au travail me guettait et qu’une page de nos vies est en train de se tourner. Alors pendant qu’elle garnissait ses choux et puis construisait une pyramide avec un peu de caramel, j’ai joué les papparazzi…

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Sans plus attendre, je vous laisse avec quelques images de ces petits choux délicieux – il n’en est évidemment pas resté un seul à la fin de la soirée!

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L’amour, parfois, c’est finalement simple comme un chou à la crème…

Love,

Chi-Chi

Le soleil sous la soie

Oyé, Oyé,
Aujourd’hui en exclusivité, un guest star. Oui, vous avez bien lu, UN guest star!
En plus, le héros du roman du jour est un Nicolas. Comme vous le savez, c’est un gage de qualité!
T.

Recevoir un livre fait plaisir mais si on n’a jamais entendu parler ni de l’auteur ni du livre, que ce dernier  fait plus de 900 pages, on peut se demander si on arrivera à  se motiver pour le commencer puis à le terminer.

Heureusement « Le Soleil sous la soie » d’Éric Marchal emporte l’intérêt du lecteur et nous tient jusqu’au dénouement.  La quatrième de couverture présente une intrigue se situant à la fin du 17e siècle relativement classique d’un personnage principal chirurgien ambulant partagé entre deux héroïnes. Une fois la lecture du livre terminée, on peut dire que cette quatrième présente bien l’intrigue et campe fidèlement le récit.

Avant de parler des personnages, précisons que le 17e siècle décrit n’est pas celui de la cour de Versailles même si un passage va s’y situer et où d’ailleurs quasiment tous les faits décrits dans l’ouvrage sont authentiques.

L’histoire commence en Lorraine et s’y terminera après un voyage à travers de l’Europe.  Nous sommes loin des fastes de la cour de France et de ses intrigues si souvent décrites ailleurs. Nous allons plutôt découvrir l’histoire du Duché de Lorraine et de son jeune Duc Léopold.

Nicolas Déruet, le personnage principal a tout pour lui, il est beau, intelligent, imaginatif, indépendant, désintéressé, avisé, tolérant et fidèle. Il est d’une amitié indéfectible, toujours là pour aider et sait pardonner en faisant preuve d’une indulgence enviable. A côté de lui de nombreux personnages qui vont l’accompagner, l’épauler, le soutenir voire parfois le trahir et, malgré cela, Nicolas saura voir et tirer le bon côté des choses. Citons François le Hérisson blanc son maitre, Azlan son élève, Germain Ribes de Jouan son ami et confrère, Léopold 1e son Duc.

Nicolas a sans doute un côté trop « parfait » mais pas trop agaçant pour le lecteur masculin que je suis. Face à lui, deux héroïnes veulent être l’élue de son cœur, l’une Marianne Pajot accoucheuse aspire comme lui au progrès de son art de maïeuticienne en cherchant à améliorer sa pratique par une soif permanente de la connaissance, l’autre, Rosa de Montigny marquise de Cornelli, issue de l’aristocratie annonce par ses actes l’esprit des lumières du 18e naissant. Alors laquelle va-t-elle gagner son cœur ?

L’une comme l’autre sont attachantes. Chacune agira pour gagner et conserver le cœur de Nicolas. Il est difficile d’en préférer l’une à l’autre. Et ce choix est aussi compliqué pour Nicolas mais le temps l’aidera à faire son choix. Si c’est le fil conducteur de l’histoire que l’on pourrait résumer à l’amour et ses complications, la richesse de l’ouvrage tient également en sa qualité de roman historique qui nous fait découvrir l’histoire du Duché de Lorraine, nous décrit les balbutiements de la chirurgie moderne face à une médecine soucieuse de garder son influence, nous fait partager le quotidien des armées de la coalition du Saint Empire Romain en guerre contre l’Empire Ottoman.

Ce roman historique, dans la ligné des Piliers de la terre de Ken Follet, a l’atout d’être écrit par un français et de tenir toutes ses promesses.  Signalons que le titre du livre « Le Soleil sous la soie » symbolise l’image du cœur qui bat sous la peau. Le cœur-soleil, emblème de l’amour et de la tendresse, assure le souffle de vie, sous la peau-soie douce au toucher.

Bonne lecture,
Dr. Come

Saint Nicolas de la romance

Heureux qui comme Ulysse…a fait un long voyage.

Voilà bien longtemps que je voyage. Mais en ce 6 décembre, c’est vers ma chère Lorraine que mon esprit s’égare. Car en Lorraine, le 6 décembre, nous célébrons, en compagnie que tout le reste de la communauté germanophile et germanophone, la Saint Nicolas.

J’ai caressé l’idée, un court instant de vous raconter dans ce post du lundi l’histoire du bon Saint Nicolas, du boucher et des trois petits enfants. Car Saint Nicolas est l’infâme instigateur de mon addiction au chocolat Ferrero – nous avons déjà établi à quel point entre moi et Ferrero, c’est une véritable histoire d’amour qui s’est créé.

Chaque année, grâce à lui, l’action du chocolatier doit gagner quelques points…

Il était donc de mon devoir de rendre hommage à celui qui a vu naitre mon amour des gouters de pain d’épices les jours de neige, celui qui nous voyait, chaque année sans faute, enfiler nos pulls les plus chauds (et piquants) pour aller voir sa parade dans les rues de notre ville. Du haut de son char, il agitait la main, saluant les familles avec une dextérité digne d’un concours de Miss (des années de pratique mes bons amis, et un coaching intense orchestré par Miss Mirabelle).

Mais j’ai eu pitié de vous, et du devenir de votre petit déjeuner. Aussi ai-je décidé de me concentrer sur Nicolas, à défaut de vous faire un rapport sur le Saint. Et pour rendre cet hommage encore plus légitime, j’accueille ici aujourd’hui Madame la Marquise. Cette Lady d’Alsace connaît tout comme moi le plaisir simple de déguster le pain d’épices de la Saint Nicolas, la joie de voir les décorations de Noël dans les rues, l’excitation à l’ouverture du Marché de Noël qui donne aux rues un air de fête…

Et des Nicolas, que ce soit moi ou notre guest-star du jour, nous en avons rencontré !

Il y a les tourmentés :

Alors que je faisais les étagères de ma bibliothèque pour retrouver mes Nicolas, Madame la Marquise, elle, pensait à Nicolas Angelovski, et me racontait comment elle l’avait rencontré pour la première fois dans « L’ange de minuit » de Lisa Kleypas, alors qu’il n’était qu’un méchant. Imaginez, il voulait pendre l’innocente Tasia pour le meurtre de son frère (qui selon moi était un pervers de la pire espèce qui le méritait bien, mais Madame la Marquise est une dame bien comme il faut, aussi ne l’a t-elle pas mentionné).

Lorsqu’on le retrouve dans « Prince de l’éternité », il n’est plus cet homme ténébreux qui pouvait faire ce qu’il voulait en toute impunité. Il a changé. Notre Marquise a son panthéon personnel de héros incontournables, et ce Nicolas en est une figure très sombre (entrer dans un panthéon n’est pas chose aisée après 30 ans de lecture). Il a un passé. Il a changé. Mais il sait ce qu’il veut… ou plutôt qui il veut, quitte à manigancer la rupture des fiançailles de la jeune fille convoitée pour pouvoir la consoler en l’épousant lui-même. Mais le grand Nicolas qui croyait tout savoir va comprendre qu’on ne peut tout prévoir, et surtout pas les sentiments.

Tout comme notre marquise, j’aime ce Nicolas, ses imperfections et ses tourments. Et pour mon plus grand bonheur, Lisa Kleypas semble affectionner les Nicolas au passé sombre.

Il y a les musiciens :

Comme chez Nora Roberts et le charismatique Nicholas Le Beck, pianiste et compositeur de talent dans la saga des Stanislaski. Il ne vous chantera pas « Deck the halls with boughs of holly »… non, loin de là. Ce fringuant jeune homme donne plus dans le Broadway que dans le chant de Noël. Et c’est la charmante Frederica qui saura lui faire battre le cœur. Pour les besoins de cet article, je me suis replongée dans leur histoire… Elle fleure bon les années 80 (Monsieur est fumeur) mais le charme de Nick a su rester intact. Il est l’idée que je me fais d’un musicien. De longs doigts fins, agiles, un corps tout en nervosité et muscles longs, un passé (check !), et le salut dans la musique. Laissez-vous charmer par la musique de Waiting for Nick (Un amour d’enfance), vous refermerez ce livre avec une envie de Broadway, et de nourriture ukrainienne.

Il y a les Lords au grand cœur :

Nicholas St. John, dans Ten ways to be adored when landing a Lord de Sarah MacLean : je vous avait parlé de mon miracle Amazon de cet été, ce livre est l’histoire du charmant jumeau, Nicholas. Et si jumeau il est, identique il n’est pas…

Nicholas n’est pas un « rake », c’est un intellectuel. Du moins en apparence. Sous couvert de son statut d’expert en antiquités, ce dernier a œuvré pour l’intelligence britannique pendant les guerres napoléoniennes. Il est à présent de retour au pays, et après avoir été élu meilleur parti de Grande-Bretagne, sa vie semble encore plus périlleuse. Lorsqu’un vieil ami lui demande son aide, il saute sur l’occasion de fuir Londres… et tombe sur Isabel.

Il y a les petits :

Ou plutôt Le petit… Nicolas, de René Goscinny. Fidèle à ma tendance à tout lire dans le désordre (je vous raconterai un jour comment j’ai lu les Chroniques de Narnia en commençant par le Prince Caspian…), j’ai découvert le petit Nicolas avec « Joachim a des ennuis ». Je devais avoir 7 ans, et j’ai été impressionnée d’apprendre que c’était un adulte qui avait su retranscrire avec autant de justesse mon esprit d’enfant. Vous remarquerez aussi que le petit Nicolas est assez intemporel. Il est évident qu’on n’y parle ni de Nintendo, ni d’internet, mais les questionnements, problèmes, chamailleries, et autres considérations enfantines restent vraies. Je ne saurais dire si j’ai lu un « Petit Nicolas » un 6 décembre, mais l’esprit est le bon. Prenez donc une clémentine, une barre de chocolat Milka (pour changer) et plongez-vous dans les aventures de ce petit bonhomme.

Des Nicolas, il y en a bien d’autres…

En ce 6 décembre, je suis plongée dans The Perfect Stranger – Sauvetage amoureux – de Anne Gracie où il est question de Nicholas Blacklock et de Faith, j’ai ouvert la case 6 de mon calendrier de l’avent, il fait froid dehors et la lessive attendra…

Bonne lecture,

Tam-Tam

Au pays des oies

Alors non, contrairement à ce que tout enfant ayant grandi au son du Club Dorothée pourrait croire, nous n’allons pas parlé de Niels Olgerson ni de la Laponie. Pourtant, promis, je vous emmène au pays des oies et autres canards (les vrais oiseaux, pas les autres).

Je vous emmène sur l’un des lieux de tournage de nombreux films parmi lesquel: « A tout jamais, une histoire de Cendrillon », avec Drew Barrymore qui fait parti de mon Top 10 des comédies romantiques incontournables et réconfortantes (nan, mais je veux dire cette scène avec les gitans, je glousse rien que d’y penser, mais passons)(autre article, autre jour).

Et c’est sous le soleil de mai (oui, oui, il y en a eu), que le prince pas si charmant, sa majesté imperator et Ariel avons profiter des rue de Sarlat!
Voyez donc!

sarlat
La prochaine fois, faudra qu’on aille au chateau de Hautefort, ou d’autres scènes ont été tournées!

Et puis la région offre des douceurs bien appétissantes!

douceur
En attendant, bon mercredi!
Tam-Tam

Otherwise engaged

otherwise-engaged-AQ Après Jayne Ann Krentz et son Sizzle and Burn, c’est au tour de l’alter ego historique de l’auteur, Amanda Quick, d’être à l’honneur en ce lundi. En plus, fait exceptionnel, « Otherwise engaged » est le premier roman à ne pas être lié de près ou de loin à la société Arcane. C’est à dire qu’il n’y a aucune allusion au paranormal. Ici, une romance historique très traditionnelle entre Benedict, ingénieur, et Amity, lady voyageuse et auteur…

Lors d’un de ces dits voyages, notre héroïne, Amity (désolée, je glousse dès que j’écris ce prénom, c’est plus fort que moi… en français, cela ne rend pas grand chose faut admettre), découvre, au détour d’une ruelle d’une de ces contrées exotiques, Benedict (en mission) en train de se vider de son sang.

Amity, en plus de parcourir le monde telle Dora l’exploratrice, a été élevée par un père médecin, lequel l’a autorisé à l’observer. C’est ainsi qu’elle se propose de le sauver. Mais Benedict a le sens des priorités, et avant d’autoriser notre héroïne à stopper l’hémorragie, il lui fait promettre de veiller sur une lettre et de la remettre à son oncle à Londres dans le cas malheureux où il viendrait à décéder de ses blessures.

Bien entendu, elle le sauve. Sans doute parce qu’elle s’appelle Amity et pas moi. Vous sentez mon ironie? Je veux dire, dans l’absolu, je veux bien croire que voir son père mettre un bandage lui donne une prédisposition pour ne pas être une abrutie finie devant quelqu’un qui vient de se blesser.

Après, il est vrai que parce que je regarde Grey’s anatomy  (et Dr. House depuis peu), je suis tout à fait capable de sauver un héros d’une hémorragie, finger in the nose! C’est une qualité à avoir dans son kit de l’héroïne parfaite, il est vrai, mais passons à la suite…

Un voyage en bateau, un rétablissement et un baiser plus tard, nos héros se séparent. Benedict doit poursuivre ses affaires top secrètes, laisse le mystère planer quant à sa destination (c’est un homme plein de mystère Mister B.), et Amity rentre au bercail, en se disant que ce n’est pas comme si elle ne savait pas dès le début que Benedict était hors de sa portée. Un ingénieur quoi!! (sentez l’ironie là encore)

Notez, je n’ai absolument rien contre les ingénieurs. Je pense d’ailleurs que dire qu’on est ingénieur peut vouloir dire à peut près n’importe quoi, mais je n’ai vraiment pu retenir les sourires à répétition en lisant les allusions de « mystère » aux sous-entendus sexy quand l’héroïne (ou l’auteur) évoquait la profession du héros « Ouhhhh…. ingénieur….. hyper wild…. » . Après, il s’est quand même fait poignarder dans un ruelle, donc le facteur sexy et insondable, là, ça donne dans le standard.

Mais revenons en à Amity qui, de retour à Londres, se fait sauter dessus à bras raccourcis par le serial killer du moment, le « bridegroom » (littéralement, le marié). Fort heureusement, Amity est un lady voyageuse avec de la ressource et ne va jamais au bal sans son éventail japonais aux lames d’acier dissimulées. L’éventail arme, c’est la version « lady » du couteau suisse MacGyverien. Le bridegroom ne s’attendant pas à autre chose que la traditionnelle hystérie féminine, se laisse avoir. Elle le blesse, lui échappe, il disparait pour penser ses plaies.

Sur ce, Benedict revient de la mission dont-on-ne-doit-pas-parler et nous fait le numéro « OMG, tu as failli mourir, mais je reste digne, et genre personne ne voit rien, surtout pas toi » que l’on aime tellement voir chez le héros stoïque de l’auteur (promis, j’adore ça). Amity, qui ne parle pas « psychologie du héros » couramment n’y voit que du feu (c’est ça, ou elle est tellement éblouie par la masculinité de son stoïcisme, au choix). Et les voilà qui discutent de la situation, de la tentative de meurtre et du fait que le tueur en série n’a pas été arrêté.

Pour des besoins de compréhension, je me propose de vous retranscrire (librement) leur échange.

« -Alors, ce voyage?
– Complètement le swag, j’étais en Californie, j’ai récupéré les infos pour mon oncle et la couronne (patrie forever, je suis un héros), du coup, je suis dispo ce soir, si ça te dit d’aller au bal?
-Pourquoi pas, faut que je check pour voir si je suis dispo. Because avec la sortie de mon livre de voyage et le capharnaüm autour du tueur, j’ai un emploi du temps de ouf!
-C’est fresh (oui, je suis vieille)
-Ou pas, à cause de tout cela, je balise a mort que mon éditeur ait les miquettes et coule mon livre?
-Mais c’est plutôt un bonne nouvelle pour lui le céréales killer (à prononcer à la Darmon, c’est plus drôle), non? la pub, toussa… C’est mauvais?
-duuhhhh!! Dixit les journaux, on aurait eu une relation sur le bateau. Ma réput’ en a pris un super coup!
-No worries ma gazelle, j’ai un plan be-ton.
-C’est à dire?
-Si tu es ma fiancée, tu gagnes des points de réputation, normal je suis un ingénieur (et un loveur si tu vois ce que je veux dire). Du coup, plus de soucis!
-Ok.
-Ok. »
(normalement, certaines devraient voir ma référence, sinon bouhhhhhhouhhh!!)(oui Cess, c’est à toi que je parle!)

Et bam, les voilà fiancés! S’en suit alors une histoire aux codes on ne peut plus classiques. Les personnages cherchent à démasquer le vilain méchant, à protéger la patrie, à protéger leurs réputations. Dans le processus ils dévoilent des choses sur leur moi profond et mutuellement fondent pour le moi profond de l’autre. Tous ces moi(s?) (s ou pas s, telle est la question) s’entendent à merveille, ils couinent et frissonnent et un feu d’artifice final plus tard nous avons le happy end…

Et une Tam-Tam qui réalise que ce Amanda Quick est bon, mais qu’elle préfère toujours « Un alibi de charme » (« A paid Companion ») ou même « Ravished » (le chouchou de Chi-Chi). D’où cette question: Pourquoi? Qu’est ce qui a fait aujourd’hui qu’Amity et Benedict ont su me faire couiner  mais pas autant que d’autres de la même auteur et arrive même à créer chez moi une envie de vous faire rire? (oui, parce que le dialogue c’était un blague hein?).

Les personnages sont bien, l’intrigue est bien tournée, quoique un chouilla prévisible (mais je parle « intrigue » couramment donc certains ne verront peut être rien arriver), et l’histoire d’amour ne rentre pas dans le cliché qui donne de l’urticaire, ni dans la facilité à la mode (pas de borderline BDSM soft, hourrah!). C’est une romance très agréable… alors pourquooiiiiii?????

C’est agaçant quand ça arrive hein?

Bonne lecture quand même,
Tam-Tam