Pour mon plus grand malheur, Julia Quinn n’est plus une auteur « auto-buy » depuis déjà quelques livres.
Depuis les Smythe-Smith en fait. J’ai peiné pour lire le 1, jamais pu terminer le 2, et même pas essayé de lire le 3. Mais le 4 avait un résumé qui me faisait envie.
Moi pareil, depuis le tome 2 de cette série pour être parfaitement précise.
The secrets of Sir Richard Kenworthy m’était de plus recommandé en direct par des copines… Du coup, courageuse mais pas téméraire, j’ai dit à Tam-Tam de le lire.
Et puis une fois qu’elle l’a eu fini (et qu’elle ne m’en a rien dit – a part qu’il fallait attendre 70% pour que le secret soit révélé), je lui ai proposé de le lire aussi pour en faire un article à 4 mains. (Oui, apparemment la formule vous plait, et à nous aussi, c’est juste que cela va être difficile d’avoir lu le même livre toutes les semaines).
Alors en vrai, elle m’a dit que c’était Eloisa elle-même qui le lui avait conseillé vivement , et elle a fait une allusion comme quoi j’étais dans mon ère historique, toussa, toussa… et que du coup ce serait bien que je me dévoue pour la gloire, d’autant que je n’avais, comme à mon habitude, rien à lire…
Moi, disciplinée et obéissante que je suis, j’ai dit « avec plaisir », et j’ai lu.
Donc, j’ai lu un JQ. C’était chouette. J’ai vraiment passé un bon moment. Je l’ai lu en une après-midi (vive les samedis pluvieux).
Moi pareil, en un peu plus de temps (même si cela n’a pas dépassé la semaine!)
Pour le positif : On ne s’ennuie pas. J’ai eu des moments de rigolade, pas tant dans les dialogues des personnages, mais grâce à quelques situations bien cocasses, avec toute l’exagération dont sont capables des Smythe-Smith déchainés. Surtout quand il est question de licorne. Moi, les licornes, c’est un sujet qui me parle. Autant que les pandas, mais je n’ai pas encore vu de panda dans une romance… A bon entendeur…
Non mais cette licorne, je vous jure, j’ai failli hurler de rire dans le silence du petit matin. Le genre de petit matin où il ne fait pas encore jour si vous voyez ce que je veux dire…
Pauvre licorne.
Iris est une super-héroïne. Elle est drôle, elle a les pieds sur terre, elle ne se raconte pas d’histoire mais reste férocement optimiste. Elle n’est pas naïve mais elle est innocente. Et surtout, elle n’est pas du matin. Oui oui, elle ne se réveille pas fraiche comme la rose dès que pointe l’aube. Elle est comme moi en fait ! Dix heure trente du matin c’est encore à peine trop tôt pour se lever, et encore, sans pouvoir articuler un seul mot cohérent, et le visage froissé plein de plis. Dans mes bras, elle et moi on se comprend !
Elle a la trace d’oreiller glamour notre amie Iris! Le grinchonnement du panda endormi (tu voulais du panda…) irrésistible et le bâillement sexy.
Moi ce qui m’a fait rire, c’est cette insistance de l’auteur sur sa pâleur. Iris, c’est l’enfant caché de Casper et Blanche-Neige. Ou alors il n’y avait plus d’encore dans le toner de la machine divine… Je n’ai pas bien réussi a m’imaginer ce qu’un manque de couleur pareil pouvait rendre qui ne soit pas maladif, mais j’ai bien ri.
Pour le moins positif : j’ai bien aimé Richard pendant les deux premiers tiers du livre. Après la « grande révélation » – que j’ai deviné au mot près depuis le 1er tiers du bouquin, nettement moins. Il se révèle autoritaire et froid, et en contradiction totale avec le personnage qu’il présentait jusqu’alors. Si j’étais sa femme, je n’y comprendrais rien. D’ailleurs, elle n’y comprend rien.
Grande balaise la Chi-Chi. Moi je me suis fait des plans de ouf. Mais quand je dis des plans de ouf, je n’exagère pas. Dans mon lot d’hypothèses toutes aussi barges les unes que les autres, il y avait LA bonne, mais il y en avait d’autres que clairement j’ai sorti de mon sac « scénario sous LSD »: au hasard, je vous l’annonce, le secret ne sera pas:
-une histoire de jumeaux séparé à la naissance avec une histoire d’infertilité
-une histoire d’usurpation d’identité où il serait question d’un retour de guerre, d’un vol de numéro de sécurité social, et de piratage de compte en banque (Tam-Tam ne dort pas assez, oui)
-une histoire de traite des blanches, ouùIris et son teint laiteux vaudrait son prix en BN sur le marché…
Non, ce ne sera rien de tout cela.
Bon, Richard, pas un super-héros du tout. Des bonnes intentions, mais une mauvaise exécution. (Après coup, j’ai fait un tour sur Goodreads, apparemment il met les lectrices en rage. Je n’irais pas jusque-là, mais il n’est pas très héroïque…). Mais franchement, si j’étais à la place d’Iris, je lui aurais fait une vie d’enfer pendant des mois pour lui faire payer ! Parce que là, trois fois rien, une ellipse temporelle et c’est à peine si on en reparle.
Richard, comment vous dire… Il fait honte à son prénom. Richard Armitage et son club très privé d’hommes formidablement sexy avec leur voix chocolatées vous annoncent votre exclusion définitive du club pour affront et trahison à la mission de swoonitude qui vous était donnée.
Mais surtout, SURTOUT, les sœurs de Richard !!!!! OMG LES SŒURS DE RICHARD !!!!!!!!!!!!!! Non mais vous parlez d’une paire de têtes-a-claque irresponsables, égocentriques et snobs !!!!!!!!!! Je n’en dis pas plus, les mots me manquent. Et puis il faudrait vous en dire plus sur l’histoire, et je ne veux pas révéler le grand secret.
Aaaaaaaaahhhhhhhhhh!!!! Les soeurs de Richard!!!! Je n’ai survécu aux sœurs de Richard qu’en m’imaginant frotter leur profil contre du crépi. Je ne suis pas habitée de sentiments généreux, non…
Disons que c’était un livre sympa, mais tellement en dessous de ce que j’espérais. Les deux premiers tiers sont très agréables, et le dernier retombe comme un mauvais soufflé. Du coup, j’en ressors toute frustrée.
Disons que c’est une bonne romance avec une bonne montée de l’histoire, mais une fin précipitée qui, si elle ne frustre pas au premier abord, révèle, après réflexion que l’on a pas assez couiné pour pardonner les défauts du héros.
Je veux dire, 72% avant de savoir quel est le secret. Ce qui veut dire que le passage « encaisser, pardonner, résoudre la situation, et happy-end » se fait sur moins du quart du roman. Et que clairement, ce n’était pas assez pour moi.
De plus, je suis frustrée du swoon et autres couinements. Parce que quand je lis un JQ, je me dis que je vais couiner à mort, que je vais glousser comme une dinde, et qu’à la fin, je pousserai ce petit soupir satisfait en me disant que vraiment, ils étaient juste cute comme il fallait et que j’en reprendrait bien une dose.
Mais là, non. C’est une bonne romance, mais pas un JQ « à la JQ ».
Et pas en mesure de vous le recommander plus que ça, même si j’ai passé un bon moment de lecture…
Love,
Chi-Chi
PS: c’était T.
PS2: J’oublie toujours de signer.