Ravages

J’ai tendance à me méfier des livres où les héros sont victimes une attraction animale dès les cinq premières secondes de leur rencontre.
C’est parfois une grande réussite, mais trop souvent, une vraie déception. Je m’explique : beaucoup d’auteurs se reposent sur ce ressort narratif pour expliquer l’histoire d’amour, au détriment des sentiments, et la relation entre les héros peine à décoller, à dépasser le stade des hormones en folie…

Heureusement, certains savent relever le défi, et m’obliger à dépasser mes préjugés pour me convaincre avec une belle histoire, où même cette attirance magnétique que je trouve si peu crédible prend tout son sens !

Dans Causing Havoc de Lori Foster (publié par J’ai Lu sous le titre de Ravages – dans la collection Passion Intense, je ne suis pas du tout d’accord avec ce choix éditorial !), dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est exactement ce qui se passe.

Dean « Havoc » est un sportif de haut niveau, il pratique un sport de combat mélangeant boxe et différents arts martiaux. Ce qui veut dire qu’il a le physique de super-héros qui va avec le sport, et quelques cicatrices en souvenir. Eve est une sorte de bombe ultra-sexy et décomplexée, et dès leur rencontre dans un bar, les étincelles jaillissent de toutes parts. Ils échangent leur premier baiser avant leurs prénoms, je vous laisse imaginer l’ambiance !

Et pourtant, je dois admettre avoir adoré ce livre…•    Parce que Lori Foster ne se contente pas de réunir ces deux personnages, elle nous dresse le portrait d’une famille entière, celle de Dean, séparé de ses sœurs depuis près de vingt ans et qui les retrouve dans des circonstances assez particulières.

•    Parce qu’Eve, en dépit des apparences n’est pas si facile que ça…

•    Parce que Dean, malgré sa réputation, n’est pas un boxeur sans cervelle, et que malgré tous ses efforts pour ne pas s’impliquer émotionnellement, que ce soit avec Eve ou avec ses sœurs, il fond comme un iceberg !

•    Parce que les deux sœurs sont des personnages à part entière avec chacune leur histoire.

•    Parce qu’à Harmony, les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit et que la petite ville du Kentucky est toute perturbée de se trouver soudain envahie d’athlètes venus dans le sillage de Dean, aux allures de dieux grecs tous plus beaux et plus musclés les uns que les autres!

•    Parce que passé le premier chapitre, la relation entre Dean et Eve, qui est la meilleure amie de l’une des sœurs, cesse d’être exclusivement centrée sur leur attraction mutuelle, et que donc, mon argument qui veut que des héros éprouvant un désir incontrôlable dès les premières pages ne forment pas un couple crédible se trouve complètement renversé !

Alors je remercie Lori Foster de me donner tort sur le sujet puisque j’ai ainsi pu lire un livre très agréable, mais je maintiens qu’il faut le talent d’un bon auteur pour parvenir à me convaincre malgré ma réticence originale !

Causing Havoc appartient à une série où l’on retrouvera d’autres boxeurs/combattants shaolin/dieux grecs, et j’espère bien que la suite sera à la hauteur de la réussite de ce premier tome …
Bonne lecture,

Chi-Chi

Voyage diplomatique en Chi-Chiland

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Genre oui, cela fait des mois que je suis revenue. Mais qui trie ses photos de vacances à l’heure? qui?
J’ai le sens des priorités:
1-lecture
2-chocolat
3-hugh Jackman

Vous noterez que le tri de photo n’est pas dans la liste…

(Note- en vrai, j’ai surtout oublié l’appareil et qu’il a mis du temps à revenir en Tam-Tamland et qu’ensuite, j’étais plus dans le mood « photos de vacances »)

Mais voilà, je les triais récemment, et je me suis dit qu’on était quand même sérieusement canons dessus!
Alors en vrac et hors saison, les photos du voyage diplomatique en Chi-Chiland! (avec des bouts de sa majesté le petit prince dedans, si c’est pas la classe)

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Windsor, à l’heure de la sieste…

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Un duo de princesse et une majesté gigotante à Regent’s park

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Portobello

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Notting Hill

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Harry Potter Studios

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Seven dials, parce que quand je voyage, je me la joue « romance historique » à fond!

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Toujours Seven Dials

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Oxo tower (sur les rives de la tamise)

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Borough Market, où comment j’aime les étalages des fruits et légumes (call me weird)

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Dover Castle J’ai bien pris en photo les falaises, mais avec le terminal de ferries devant, c’était pas glamour pour un sou

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taaaaa, tadaaaa ta, tada, tada ta-taaaaa….

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Gardians of the Galaxy pendant que Chi-Chi Poppins gardait sa majesté…

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Celle là, je ne sais même plus où je l’ai prise, mais elle prouve qu’il fait beau parfois à Londres!

 

Wife lottery, tome 2 et 3

Cet été, rappelez vous, je découvrais pour vous le héros de « The texan’s wager » de Jodi Thomas. Cet homme vierge et mysterieux, cet homme fort et protecteur, cet homme silencieux et secret, cet homme qui, ma foi, a fait palpiter mon petit coeur de princesse.

Palpiter tant et si bien que j’ai enchainé avec les histoires suivantes – le livre étant le premier opus de la série « Wife Lottery »- et vous présente aujourd’hui « When a Texan gambles » et « a Texan’s luck », opus 2 et 3 de la série. Les puristes me rétorqueront qu’il y a un quatrième tome, « The texan’s reward », mais je ne sais si c’est la lassitude ou le fait que cet opus soit une histoire de retrouvailles, mais je l’ai commencé, posé, recommencé, reposé… et je suis finalement passé à autre chose (j’ai un emploi du temps de princesse que voulez-vous).

Mais passons au premier de ce jour, c’est a dire le tome 2…
Et alors que je surffais sur les papillons interieurs de ma découverte (surf sur papillon, un talent de princesse), j’ai été un peu décue par « When a Texan Gamble ». Et par un peu décue, comprendre que l’histoire est pas mal du tout, mais les papillons s’en sont allés migrer ailleurs (snif snif, plus de surf).

Mon point de vue sur le pourquoi qui expliquerai cette migration des papillons?
L’héroine est agacante. Le genre que je finis par avoir envie de secouer (on en est pas encore au stade de la tête dans le crépi, notez). Et puis c’est leeeeeennnnnnnnnnnttttt. Et alors que la tension montante du premier avait été délicieusement incendescente, ici, ça fait plus effet micro-ondes que Barbecue (cherchez pas, le manque de sommeil a un impact douteux sur mes metaphores).

Mais on suis l’histoire entre Sarah et Sam avec interet, on s’intéresse à leur rapprochement, et on retient son souffle/couine/glousse et soupire au bon moment.
Mais voilà, entre Carter et Sam, il n’y a finalement pas photo. Sans parler du fait que Sarah est trop « petite chose abimée par la vie » qui veut se la jouer « nonononononon, je me débrouille toute seule » quitte a se mettre dans une panade monumentale…

Heureusement, je suis passée au tome 3, « A Texan’s Luck », et j’ai adoré!!!
Un mariage arrangé par proxy. Si bien que le héros n’a absolument pas été consulté à propos de son mariage…
Si bien que Walker, notre héros et soldat, est tout de même un peu surpris quand il voit arriver un jour devant lui Lacy, toute grandie et bien décidée à changé le statut de son union. En effet, toutes ces années, elle n’a été que sa femme « sur le papier », et c’est la première fois qu’ils se rencontrent…

Et notre héros, laissez moi vous dire qu’au commencement de notre histoire, c’est un butor de première… Mais n’ayez crainte. En face de lui, il va avoir quelqu’un à sa mesure, car Lacy est à la fois sweet et butée, naive et forte, fière et intelligente. Et Walker va se faire avoir à l’usure. Et Lacy, dans sa grandeur d’âme, va pardonner son égoïsme originel…
Enfin, grandeur d’âme, grandeur d’âme… Je parle bien vite et schématise parce qu’ils partent de loin ces deux là. Mais je ne veux pas spoiler, parce que c’est un vrai livre bien couinant celui-ci, et que ce serait dommage!

Bilan du jour, une fois que vous aurez fondu avec Carter dans le premier tome, si vous n’avez rien contre les séries dans le désordre, vous passez directement au 3, et vous couinez avec moi!
Pour les autres, le 2 passe bien, et revenez me dire si je dois persévérer pour le 4 et enfin obtenir la conclusion à l’intrigue en fil rouge sur les 4 tomes (le vilain du premier tome qui fait des siennes à répétition, un classique!)

Bonne lecture,
Tam-Tam

 

Les mathématiques, c’est romantique

 

Lorsque l’on parle de sentiments, le postulat général veut que la logique reste à la porte. Le cœur a ses raisons, bla  bla bla… Blaise Pascal n’était peut être pas fleur bleue, mais l’idée était là. J’ai eu une version personnelle et adaptée de cet adage : Je suis pragmatique, l’amour ce n’est pas pour moi. Comme si le fait d’être logique et raisonnée allait en contradiction avec le sentiment amoureux.

Mais on parle de tomber amoureux, et s’il y a bien quelque chose que nous ne prévoyons pas dans notre vie, c’est la chute. L’amour représente alors un sentiment que l’on ne peut expliquer, qui n’obéit à aucun raisonnement et qui reste incompréhensible au plus brillant des intellects. L’amour serait pour les esprits lâchant prise, se laissant aller aux sentiments en oubliant leur raison.

Et puis un jour, au fil des lectures, j’ai réalisé que l’on y cherchait des explications à l’amour qui nait entre les hommes. Il y aura toujours quelqu’un pour expliquer la relation entre x et y, pour donner une raison à leur attraction : les hormones, la survie de l’espèce, l’attirance naturelle de l’homme, la sensualité féline de la femme…

On a tous entendu les théories fumeuses de l’attraction : Qui se ressemble s’assemble, les opposés s’attirent, ils ont les mêmes objectifs de vie…

Nous prétendons que l’amour n’est pas logique, mais nous passons notre vie à essayer de l’expliquer, avec plus ou moins de réussite.

Patrick Cauvin pousse la théorie plus loin. Dans « e=mc2,  mon amour » et « Pythagore, je t’adore », il nous dévoile l’histoire de Daniel et Lauren.

Daniel est français, habite en banlieue parisienne, connaît le dictionnaire du cinéma par cœur et pourrait sans doute monter un réacteur nucléaire avec un bout de ficelle et un chewing-gum usagé.

Lauren est américaine, parle en alexandrins et peut vous expliquer tout Kant et Nietzche depuis l’âge de 3 ans.

Avec un cerveau pareil, difficile de se sentir à sa place dans la société. Plus vraiment un enfant, pas encore un adulte, mais définitivement très solitaire. Les vies de nos héros vont entrer en collision le jour de leur rencontre, chacun trouve en l’autre une âme sœur. Ils se ressemblent, et pourtant tout les oppose : il est un peu voyou, un peu branleur, elle est un peu coincée, un peu hautaine, mais l’auteur saura les réunir.

Le charme de ces deux romans est d’avoir rendu possible ce qui dans mon esprit était impossible. Ces deux prodiges sont d’une logique implacable, les rouages de leur cerveau leur font envisager des possibilités qui nous dépassent, nous, simples mortels, et pourtant, ils « lâchent prise » et « tombent » amoureux.

On peut donc être pragmatique ET amoureux ? Une révolution s’opère dans mon esprit…

Nous aurons deux livres pour découvrir leurs aventures. Ils vont grandir et passer de l’enfance à l’adolescence, tenter de s’émanciper. Ils vont nous émouvoir avec leurs problèmes d’adultes et leur énergie d’enfants. Comme ils ont pu me faire rire avec leurs plans invraisemblablement brillants qui m’ont fait envisager un instant que la conquête du monde était possible, ils réussiront même à réconcilier les plus allergiques aux mathématiques !

Après lecture de ces deux opus, mon envie oscille entre faire une équation du troisième degré, déterminer l’intégrale de la fonction f(x), ou aller me pelotonner devant un film de Franck Capra dans lequel Cary Grant déploierait tout son charme.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Chi-Chi London

Et non, il ne s’agit pas que de mon nom associé à mon lieu de résidence!

La semaine dernière, en pleine exploration des internets divers et variés (et alors que j’étais supposément en mission pour trouver une mini-jupe pas trop mini pour T. et en réalité en train de me chercher une tenue pour un mariage au mois de janvier), je suis tombée sur MA marque prédestinée!

Chi-Chi London, c’est donc tout plein de robes rétro, en dentelles chatoyantes, jupons froufroutants et paillettes scintillantes.

Que de la retenue et du bon gout, la tenue parfaite pour une princesse… Ceci dit, je suis la reine de la paillette, cela ne surprendra personne que je craque sur ce genre de choses! Limite, je vous dirais, plus il y en a, mieux c’est. En fait, pas tout à fait, je suis une princesse de bon gout, mais j’aime ce qui brille, c’est plus fort que moi.

Je n’ai pas encore fait mon choix, à votre avis, je prends quoi pour me la jouer petite poupée ravissante sous mon manteau de fourrure? (j’ai dit janvier, le mariage, vous ne pensiez quand même pas que je ferais l’impasse sur le manteau, les collants et les bottes non? Voir même le pull en cachemire en prime, je suis une fleur délicate et frileuse!) (et en imaginant bien sur que je suis faite comme une créature de rêve qui peut se permettre de tout porter, ce qui n’est pas non plus le cas…)

3615 je me prends pour la mariée et je crois que je fais 1m80

3615 je vais mourir d’une pneumonie, et on peut se parler de ces chaussures???

3615 si je faisais 1m50 mais en fait non (mais in love du tissu rouge et or)

3615 je suis une déesse grecque (et j’ai peur que l’on me perde dans le brouillard)

3615 je porte le nom le plus moche de la terre (aka Renesmée – dédicace à la Petite Lady)

3615 j’auditionne pour un rôle de sapin de Noël (mais avec coupe ultra-flatteuse)

3615 y’a pas de mannequin sur la photo pour que je m’imagine mieux dedans

Allez faire un tour sur leur site (je vous jure, je ne suis pas payée pour vous en parler ni rien, on est pas encore devenues des blogueuses mode influentes avec T.), il y a plein de petites robes choupinettes, des vestes, des jupes et des bijoux plus faciles à assortir aussi, bref, de quoi faire sa princesse le temps d’une soirée!

 

Love,

Chi-Chi

L’anti-booklist

Le Vendée Globe d'une princesse

Ceux qui m’ont suivi ces derniers temps sur Goodreads le savent, j’ai lu. Beaucoup. Il est temps de faire donc une petite mise à jour, d’abord de ce que je ne vous recommande pas, pour vous laisser le temps de vous préparer à l’arrivée, dans les semaines qui viennent, de multiples listes de TOUT ce que je vais vous recommander (avec plus ou moins d’enthousiasme, mais le pire est pour aujourd’hui) !

  • Sans plus attendre, on commence avec Just one song de Stacey Lynn :

Je sais que ce livre a été traduit chez Milady, je sais qu’il y a des fans (il m’a été recommandé par Melwasul), et je ne l’ai pas détesté. Mais c’est un livre moyen pour moi. Pas inoubliable, et qui présente le défaut majeur de m’avoir donné l’impression de faire 978 pages – et non pas 200 et quelques. Nic n’était pas très sympathique, et malgré ses raisons d’être blessée, je n’ai pas réussi à avoir d’empathie pour elle. Zack est finalement plutôt plat comme héros, et tous deux m’ont laissé le sentiment d’une histoire en 2D, manquant cruellement de profondeur et de subtilité.

  • La suite est une difficile à supporter, avec The girl in room fourteen de Carol Drinkwater :

J’avoue avoir choisi ce livre parce qu’il y avait des jolis citrons sur la couverture et parce que l’héroïne s’appelle comme moi, et que cela se passe sur la côte d’Azur. Que des raisons parfaitement valables, vous en conviendrez.

Mais hélas, quelle déception!!! On rencontre Cécile, femme belle et mystérieuse d’un âge indéterminé (que l’on déterminera par la suite). Elle vit en vendant des citrons sur les marchés (et rien que des citrons ou produits dérivés de ses citrons) mais est tellement riche qu’elle a une voiture avec chauffeur. Elle ne parle jamais à personne mais tout le monde l’aime. Elle a une fille à qui elle ne parle pas non plus. Et elle ne prend qu’une semaine de vacances par an, pour aller au festival du citron dans une ville voisine et elle dort toujours dans la chambre 14 du même hôtel. Et bien sûr, à grand coups de flash-backs, on apprend que cela fait 16 ans que Cécile revient dans cette chambre pour attendre le retour de son amour de jeunesse, le père de sa fille, que cela fait 16 ans que sa vie est en suspens, 16 ans qu’elle n’a pas d’amis, pas de vie, RIEN.
Et il y a peu de choses qui m’énervent plus qu’un personnage qui n’évolue pas. Quelques mois, un an ou deux, mais 16 ans ???!!!!

Pour ne rien arranger, c’est un roman très court, et la chute est à se taper la tête contre un mur de bêtise. Je n’en dirais pas plus, ne le lisez pas !

  • Next, Not the marrying kind de Nicola Marsh :

Gah. Une héroïne qui prend en charge la boite de party-planner de sa sœur parce que celle-ci est tellement mal en point à cause de son divorce qu’elle ne peut plus travailler. La boite allant mal, elle a une Idée de génie « et si on diversifiait l’activité avec des « divorce-party » ? Mais incognito, car cela ne ferait que remuer le couteau dans la plaie pour ladite sœur.

Le héros qui se retrouve obliger d’organiser une fête de divorce pour son associé car celui-ci est tellement atteint par son divorce qu’il ne peut plus travailler et qu’une bonne fête lui remettrait les idées en place.

Mais on n’embauche pas une party-planner sans s’assurer que ce n’est pas un escroc, alors quand le héros réalise que l’héroïne cherche à rester incognito il pense que c’est un mauvais plan et il décide de profiter de la situation en la faisant chanter pour qu’elle organise la fête en personne. Parce que trouver une autre party-planner ou simplement faire confiance à un contrat en béton armé aurait été trop difficile.

  • Devant une logique si implacable, j’ai laissé tomber, je n’ai pas fini le livre et ai donné sa chance à Prejudice meets pride de Rachael Anderson :

Encore une réécriture de P&P qui venait pourtant chaudement recommandée. Elle est fière, il est plein de préjugés, mais il n’y a dans cette histoire pas la plus petite étincelle d’humour qui rendrait les échanges entre nos personnages amusants. Toutes leurs interactions sont forcées, artificielles, et rien ne m’explique pourquoi ils pourraient bien vouloir passer du temps d’un avec l’autre !

  • Là encore, livre abandonné en cours de route… Pour The opposite of wild de Kylie Gilmore :

OMG! Vous parlez d’une héroïne arrogante, donneuse de leçons, qui croit toujours tout savoir mieux que tout le monde ? Ne cherchez plus, vous l’avez trouvé ! Dès le 1er chapitre, elle explique à sa sœur, tombée enceinte par accident et abandonnée par le père, que ce n’est pas grave, qu’elle ne peut pas avorter bien sur parce que cela ne se fait pas, mais pas de souci, elle n’aura qu’à lui laisser le bébé et elle, sœur responsable et dévouée qu’elle est, s’en occupera. Bon bien sûr, il faut que la frangine laisse tomber sa vie à l’autre bout du pays et vienne vivre avec elle, mais après tout elle n’était pas si top que ça sa vie, alors ce n’est pas un souci et puis un bébé cela change tout !

Le héros avait un bon potentiel de son coté, mais rien n’aurait pu me convaincre d’aller jusqu’au bout de cette histoire avec un personnage aussi prétentieux et insupportable.

Sur ces bonnes paroles, je vous laisse démunis et sans nouvelles idées de lecture, en tout cas jusqu’à la semaine prochaine (il me reste pleeeeinn de livres de l’été en réserve) !

Bonne journée,

Chi-Chi

Slightly dangerous

Réédition du 03/02/2011

Aujourd’hui, je voulais profiter de cet article pour vous faire partager une de mes névroses de lectrice, pas un sujet des plus glam, vous avouerez.

Vous savez tous, vous qui venez ici, que la vie d’une lectrice est pavée de difficultés : budget mensuel qui explose, PAL qui menace de crever le plafond, étagères qui croulent sous le poids de la littérature, et surtout, surtout, les autres. Les extérieurs. Ceux qui ne sont pas nous. Donc pas les propriétaires de nos livres. Ceux qui viennent chez nous et touchent à nos précieuses affaires. Sortent un tome pour lire la 4ème de couverture. Et là, catastrophe, sont intéressés. Ne vous méprenez pas, je suis toujours heureuse de faire découvrir un auteur ou un livre que j’aime. Mais j’aime mes livres comme s’ils étaient mes bébés, et j’ai toujours du mal à les prêter. Anatole France disait « Ne prêtez jamais vos livres : personne ne les rend jamais. Les seuls livres que j’ai dans ma bibliothèque sont des livres qu’on m’a prêté ». Voila ma hantise : ne jamais revoir mes livres.

Quand on me demande de prêter un livre, j’ai toujours un frisson d’angoisse. Tu veux l’emmener? Mais où? Et pour combien de temps? Y feras-tu bien attention? Ces questions, je me les pose à chaque fois. Imaginez mon angoisse devant ces emplacements vides dans ma bibliothèque (gros mensonge, ma bibliothèque est un fouillis innommable que je me promets de classer depuis des mois, je ne sais même plus ce que j’ai !).

Pourtant, Tam-Tam affirme que cela ne se voit pas du tout. Et c’est vrai, je prête volontiers mes livres, sachant parfaitement à chaque fois que je cours le risque de ne jamais les revoir. Les séquelles de la famille nombreuse où il fallait tout partager peut-être ? Toujours est-il que je suis un peu schizophrène : la première fois que j’ai rencontré Tam-Tam, je lui ai proposé de venir m’emprunter des livres. Spontanément ! Le truc complètement improbable pour moi. Prêter si on me le demande oui, mais carrément proposer ??! Elle est repartie avec une valise entière… C’était l’épreuve du feu, après ça, si un malheur arrivait à mes livres je ne lui aurais sûrement plus jamais parlé. Nous l’avons échappé belle, elle m’a rendu mes petits rapidement et en bon état…

Depuis, j’ai fait un long travail sur moi-même, je prête beaucoup plus facilement et c’est de sa faute : pour chaque livre prêté, elle m’en a rendu deux. Et comme je suis parfaitement horrible, je garde ces livres en otage depuis parfois deux ans. Ma PAL est trop grosse, je ne m’en sors plus… Tam-Tam, merci pour ta patience, je jure qu’un jour je te rendrais tes petits ! D’ici là, tu vas devoir rester amie avec moi pour t’assurer qu’il ne leur arrive pas malheur…

Et en attendant, je vous parlerais aujourd’hui d’un livre qui est actuellement retenu en otage chez une personne que je ne nommerai pas ici (je programme à l’heure actuelle ma vengeance, il ne faudrait pas qu’elle se doute de quelque chose)… Il s’agit donc d’un autre livre de mon Top 15 : Slightly dangerous de Mary Balogh.

Comme je suis sympa, je vous préviens tout de suite qu’il s’agit du dernier tome d’une série de 8 tomes dont la traduction n’est pas encore terminée! (ce tome là est prévu pour fin 2014)

Pourquoi avoir choisi le dernier tome? D’abord parce que je n’ai pas lu tous les tomes de cette série. Après plusieurs déceptions avec les séries, j’avais à l’époque décidé de ne plus lire que ceux dont les résumés m’intéressaient…

Et parce que j’ai eu le coup de foudre pour son héros. Wulfric, Duc de Bewcastle est l’ainé de six. Déjà, les familles nombreuses, cela me parle… Ensuite, c’est un héros comme je les aime : énigmatique, solitaire, enfermé dans le rôle que les convenances de son époque et de son rang lui imposent. Aperçu dans le tome 2, et apparemment très présent dans le reste de la série, il se distingue par la distance qu’il maintient toujours entre lui et le reste du monde. Célibataire sans intention de se marier (il a des frères qui feront bien des héritiers pour le titre), il se retrouve encore plus seul après la mort de sa maîtresse, qu’il fréquentait depuis 10 ans avec une indifférence teintée d’affection, pour des raisons purement pragmatiques. Alors oui, ce n’est pas très romantique comme personnalité, dans le genre grand anglais glacial, on a trouvé plus enthousiasmant, et pourtant… Et pourtant, Wulf, malgré son prénom ridicule (Mesdames les auteures, par pitié, arrêtez de croire que plus le prénom est original plus le héros a une aura mystérieuse – la seule conséquence est que je ne peux pas m’imaginer prononcer le nom du héros dans l’intimité sous peine de fou rire !), je disais donc, Wulf me fait rêver ! Parce que j’aime à m’imaginer que sous cette apparence froide et détachée, il y a une personne qui mérite la peine que l’on s’intéresse à lui. Parce que j’aime me dire que dans la romance, l’adage « Ne nous fions pas aux apparences » est plus vrai encore que dans la réalité.

Mais revenons à notre histoire. Lorsqu’il rencontre Christine, son héroïne, Wulf est donc à la recherche d’une nouvelle maîtresse. Christine est une veuve plus très jeune et franchement modeste, mais dotée d’un caractère résolument heureux et optimiste. Elle est parfois gaffeuse, parle un peu trop fort pour les salons élégants de la haute aristocratie, rit en public, et surtout, surtout, elle se moque gentiment de notre Duc, qui trouve tout cela fort inconvenant.

Je vous mentirais en disant que nos héros font des étincelles. Christine fait des étincelles, elle pétille, elle attire les regards par son comportement peu discret, sa joie de vivre, mais aussi sa dignité, son esprit qu’elle ne cherche pas à dissimuler comme il convient aux dames de l’époque. Le Duc, devant un tel spectacle, reste de glace, comme il sied à son rang, sa position sociale, son éducation… Ici, pas d’attirance inexplicable et incontrôlable dès les 15 premières minutes de leur rencontre, et Mon Dieu comme c’est agréable !!! La relation entre eux va se développer doucement, tout en finesse. Notre Duc de glace ne fond pas à la première occasion, il reste parfaitement cohérent dans son rôle, et aura beaucoup de chemin à parcourir pour toucher le cœur de Christine qui, de son côté, ne cherchait pas du tout à attirer sur elle l’attention d’un personnage aussi désapprobateur de tout ce qu’elle est !

Voilà donc l’aspect le plus frappant et le plus appréciable de ce livre, c’est justement que nos héros sont crédibles et que, sans caricature, sans excès, l’auteur nous amène à croire que leur histoire est possible. Et moi, les histoires d’amour entre des personnes que tout oppose à ce point et qui parviennent malgré tout à se comprendre et à me convaincre, c’est ce que je préfère ! C’est ainsi que ce livre s’est trouvé classé dans mon Top 15 et c’est pour cela que je vous conseille aujourd’hui de le lire…

Et quand à moi, je m’en vais dès cet instant mettre en route mon plan diabolique pour récupérer mon petit chéri chez sa kidnappeuse, voila trop longtemps que je ne l’ai pas relu!

Chi-Chi

P.S. : Vous pouvez évidemment aussi choisir de lire la série en entier, pour culminer avec Slightly Dangerous, j’ai entendu dire qu’ils étaient tous bien ! ^_^

Le rap des princesses

 

Traduction :

 

ANNOUNCER:
Snow White versus Elsa! Let the rap battle begin!

Blanche-Neige versus Elsa, que le duel commence!

SNOW WHITE:
Ce n’est pas du chiqué, et mon but ici est de dire la vérité
Je vais faire de l’effet et tout déchirer
J’ai une étoile sur le Hollywood Walk of Fame
C’est vraiment trop bête que tu ne puisses pas en dira autant
Je suis la 1ere princesse, tu n’es qu’une copie d’une copie
Je suis en porcelaine et parfaite, et tu es mal peignée
Je suis fragile mais agile, jamais fâchée
Je suis mignonne, tu peux chanter mais je suis un vrai cadeau, la meilleure

ELSA:
Pour qui te prends-tu pour vouloir me marcher dessus?
Une bécasse inutile avec une carence en vitamine D
Tu ne sais rien faire, tu ne penses qu’a ton apparence
Et on pourrait parler de ce que tu fabriques avec tes sept nains?
Je t’ai entendu chanter, c’est un gazouillement trop aigu
Tu es une endormie

SNOW: Tu es une râleuse

ELSA: Tu es une andouille coincée
Ce comportement de petite souris timide est un très mauvais choix
Je peux te rendre sourde par la seule puissance de ma voix

SNOW WHITE:
Ca tu peux le dire, tu ne chantes pas, tu cries
Au moins maintenant je n’entends plus tes calomnies
Tu aurais pu partager ton deuil avec ta sœur,
Mais non ! En fait c’est toi qui a le cœur gelé.
Tu es égoïste, tu te racontes des histoires
Tu aurais pu agir différemment mais comme une diva, tu as tout raté
Quand à tes pouvoirs, ils n’ont pas l’air très impressionnants
Tu t’es construit un château entier avec nulle part ou s’asseoir
Est-ce que c’est vraiment de la magie si quand tu es « libérée »
La seule chose qui bouge c’est la neige et la glace ?
Je parle avec les animaux, ça fait toujours de l’effet
Tu n’es qu’une souffleuse de neige blonde dans une robe à paillettes

ELSA:
C’est bien vrai, je joue avec de la neige, et personne ne le fait mieux que moi
Ce qui veut dire que je te contrôle, puisque c’est ton nom idiot
Et qui est assez bête pour manger la pomme que lui donne une inconnue ?
Et qui a besoin qu’un homme l’embrasse pour la sauver ?
Je suis douée, forte, célibataire et tellement indépendante
Tu es une bien mauvaise inspiration alors que je suis merveilleuse
Tu es révolue, oubliée, eh oui, le temps qui passe est cruel
Je suis la plus moderne, la plus audacieuse, et littéralement la plus rafraichissante
Alors pousse toi de la, disparais et vas te trouver une maisonnette à nettoyer
Tu n’es qu’une princesse écervelée, et je suis une p*** de reine !

The suffragette scandal – Brothers Sinister 4


Ahhhh… le dernier Courtney Milan (en fait, ce n’est pas vraiment le dernier, pour nous faire tenir, l’auteur a sorti une novella depuis, Talk sweetly to me)…

C’est toujours un très grand plaisir pour moi de parler des dernières sorties de l’auteur. Il me tarde d’ailleurs que vous puissiez lire le tome 2 de cette série en français, mais pour les petites chanceuses qui se précipitent sur la VO dès sa sortie, voici l’histoire de Free!!!

Souvenez-vous, la petite sœur d’Oliver, le rouquin de la série! Cette dernière a depuis toujours des aspirations de justice et s’emploie à changer le monde, une édition de journal à la fois. Mais soutenir la cause des femmes lui vaut de s’attirer des ennemis, et pas des moindres… Des puissants du monde qui verrait bien cette « hystérique » proprement « remise à sa place ». Et le monde est ainsi fait que son combat est d’emblée inégal, et certains diraient même, perdu d’avance…

C’était sans compter sur Edward Clark. Cet homme est un cynique parmi les plus cyniques, et voit l’idéalisme de la jeune fille comme une forme futile de naïveté. Mais il nous est impossible de lui en vouloir. Edward a en effet des raisons légitimes d’avoir cette vision noire du monde. Sa famille l’a rejeté, abandonné et laissé pour mort en pleine zone de combat.

Si bien que lorsque son frère décide d’utiliser son pouvoir et son influence pour faire taire Free, Edward décide que naïveté ou pas, il la sauvera, envers et contre elle-même s’il le faut, quitte à mentir et tromper… Mais alors qu’il s’attendait à de la naïveté et de l’ignorance matinée d’une dose d’arrogance, Free se révèle bien plus que cela, et elle vaut la peine d’oublier sa vengeance, et de se redécouvrir emprunt de sentiments disparus…

Comme souvent, ce qui commence dans un mensonge est la recette d’un désastre, et j’ai retenu mon souffle jusqu’à la fin. Parce que Free est aussi intègre qu’elle est butée. Mais Edward le vaut tellement.

L’auteur a encore une fois réussi la prouesse de nous créer des personnages complexes et la magie de ses histoires est qu’elle ne prend pas la solution de facilité mais mène ses personnages jusqu’au point de rupture, leur donnant une profondeur que j’adore.

Je ne pense pas lire la nouvelle tout de suite, cas je vais sans doute avoir du mal à dire au revoir aux Frères Sinister, mais je me réjouis de vos prochaines découvertes!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Et si on se glissait sous les couvertures?

En littérature féminine, la couverture est un sujet vaste qui fait débat. Il y a ceux qui assument les couvertures rose bonbon avec des hommes au torse musclé luisant dans le soleil couchant. Et puis il y a ceux qui déclarent « plutôt mourir que de me laisser surprendre un tel livre à la main ! ». Déchainer les passions de cette manière, cela donne à réfléchir.

J’aimerais vous dire que cette réputation n’est pas fondée et  qu’il s’agit d’une conspiration visant à discréditer le genre, mais ce serait malheureusement mentir. A la vision de certaines couvertures, je ne peux parfois que me demander si le graphiste daltonien n’a pas été victime d’une intoxication alimentaire au moment de la création tant la couverture rassemble toutes les conditions pour faire tourner de l’œil les lecteurs les plus aguerris. Et je ne parle même pas des couvertures sirupeuses des années 80, 90… A croire que parfois, la couverture semble dire « surtout n’essaye pas ce livre ! ».

Heureusement pour le genre, l’histoire n’est pas fonction de la couverture, et bien des diamants ont été découverts sous une couche de kitch saupoudrée de mauvais goût – il n’y a pas si longtemps, sur les couvertures de l’éditeur J’ai Lu, le héros portait invariablement un mulet et tenait l’héroïne dans une position que même une doctorante en gymnastique avec option contorsion ne pourrait tenir plus d’un ¼ de seconde.

Pour parfaire mon argumentaire, je vous propose de vous glisser sous cinq couvertures sélectionnées par mes blanches mains dans la pile de livres que j’ai lu ces derniers jours. Les histoires seront-elles à la hauteur de la couverture ? Aurais-je dû fuir à la vision de l’œuvre graphique se présentant à moi ?


La couverture de « This Duchess of Mine » d’Eloisa James nous présente l’élégante main et le décolleté avantageux de l’héroïne, Jemma. Le corsage de la robe ne laisse aucun doute quant à la nature de l’histoire. Il s’agit d’un historique. Jusque là, l’histoire tient les promesses de la couverture. Dans certains livres en VO, la sur-couverture, celle qui se présente à nous au moment de l’achat, n’est qu’un leurre qui dissimule souvent une scène bien plus osée. Ici, vous pourrez découvrir le couple à demi-nu s’enlaçant lascivement sur la première de couverture. L’homme est beau, la femme sensuelle. Mais voyons à présent si toutes les informations rassemblées seront confirmées par la lecture…

Après plusieurs années passées en France, Jemma, Duchesse de Beaumont est de retour à Londres. Elijah, son mari, a besoin d’un héritier, mais elle n’acceptera de l’accueillir dans le lit conjugal qu’à la condition qu’il la séduise. Le Duc est un homme aux responsabilités considérables. Figure de proue de la chambre des Lords, il prend son rôle et sa position très au sérieux. Défendre la cause des plus humbles, rallier la majorité à sa cause, il sait faire. Mais lorsqu’il ne s’agit plus de politique, mais d’affaires de cœur, cela se complique.

Pour une première couverture, c’est une réussite. L’histoire est très élégamment écrite, l’héroïne a du cran et du style. Comme toujours chez Eloisa, l’intrigue est finement menée, et la relation entre les personnages se travaille. Un très bon moment passé avec le Duc et la Duchesse de Beaumont.

Cohérence de la couverture avec l’histoire : 4/5 (parce que sur la première de couverture, l’héroïne a un balayage californien dans les cheveux quand même !)


Passons au deuxième livre, A Rake’s Guide to Pleasure de Victoria Dahl. Sur la couverture, un couple s’enlace dans une surabondance de satin violet. Mes yeux ont mal, mais l’idée générale (confortée par le titre lui-même) est qu’en lisant ce livre, je découvrirais l’éveil des sens de l’héroïne.

L’histoire raconte la rencontre entre Emma Jensen, alias Lady Denmore, jeune femme sans le sou élevée par un père à la réputation plus que douteuse, et du Duc de Somerhart, dit Hart pour les intimes, « rake » notoire. Emma doit rassembler suffisamment de fonds pour s’assurer un avenir confortable à la campagne. En bonne héritière de son joueur de père, elle décide de gagner son argent au jeu et se fait passer pour une scandaleuse veuve tandis qu’elle dépouille les jeunes aristocrates qui ont le malheur de parier avec elle. Hart est intrigué, et décide de poursuivre de ses assiduités la jeune fille. Cette dernière veut garder son secret pour elle, mais l’attraction qu’elle éprouve pour le Duc lui fait prendre des risques…

En commençant ce livre, j’imaginais que j’aurais le droit à de la sensualité, à des scène coquines écrites avec art. C’est ce que la couverture me promettait du moins. Du satin violet, quelle décadence… Malheureusement, l’histoire n’est pas aussi sexy que la couverture. J’en attendais plus.


Cohérence : 2/5


Contrairement à l’histoire précédente, où la couverture me laisse sur ma faim, Wicked Intentions, d’Elizabeth Hoyt, affiche une couverture assez sobre (sur l’échelle de la romance, elle n’est pas non plus d’une classe folle, nous sommes d’accord). Une femme s’enfuit dans une rue éclairée par un lampadaire. Vêtue d’une robe satinée dorée (les graphistes ont un truc avec le satiné, décidément) et d’une longue cape à capuche. On la sent « aux abois », tentant de fuir en gardant son identité secrète. 
Mon imagination est très fertile. C’est fou, je sais.

Rien ne laisse présager la sensualité qui va se dégager de la relation entre les deux héros. A part peut être la première de couverture, où la robe dorée se voit remontée jusqu’à la taille, dévoilant une longue jambe satinée qu’un homme à la carrure imposante explore pour prendre possession du corps alangui de l’héroïne… Et pourtant, entre Lazarus Huntigton et Temperance Dews, les étincelles vont crépiter. Elizabeth Hoyt est d’ailleurs une coutumière du fait. Le côté sombre du héros, l’héroïne avec la tête sur les épaules, la rencontre, le meurtrier à démasquer… Un cocktail de sensualité qui n’est finalement suggéré que dans le titre.

Une couverture qui au premier abord ne m’a pas fait spécialement envie, mais une auteur que je connais. L’histoire est la première de la série « Maiden Lane ». Il va sans dire que les autres tomes trouveront le chemin de ma bibliothèque, couple enlacé sur un fond rose dragée ou pas…
Cohérence : 3/5 (mais un livre tellement bon…)


Passons au quatrième, et abordons un peu le contemporain avec Something about you (Mon ange gardien) de Julie James. Un couple est présenté sur la couverture. L’homme en costume pose une main possessive sur la chute de rein de la femme mise en valeur par une robe fuchsia au décolleté dorsal très avantageux. Après une étude plus approfondie, la femme a une french manucure et porte des bijoux couteux, l’homme est en costume gris souris à fines rayures blanches.

Voyons à présent ce que l’histoire nous révèle… Cameron Lynde, assistante au bureau du procureur de Chicago, se retrouve bien malgré elle témoin d’un meurtre alors qu’elle passe la nuit à l’hôtel. Le FBI est sur l’affaire et l’agent en charge est Jack Pallas. Ils se connaissent, et entre ces deux là, ce n’est pas l’amour fou. Il y a 5 ans, un différent entre les deux a abouti à la mutation disciplinaire de Jack. Ce dernier a la mémoire longue (et de belles œillères si vos voulez mon avis…), mais rien de tel qu’un meurtrier pour vous donner le sens des perspectives.

Donc si j’ai bien compris, la femme qui sur la couverture ressemble à une actrice le jour d’une première « red carpet » serait Cameron ??? A d’autres !!! La couverture crie au couple glamour d’une romance contemporaine, pas au couple qui se forme sur la brèche d’une arrestation de meurtrier. Après, le roman se lit facilement, Julie James nous offre comme toujours des dialogues délicieux à l’humour acéré. Mais une fois encore, sous la couverture, ce n’est pas ce qui m’avait été promis…

Cohérence : 3/5

PS: ce dernier vient d’être édité aux édition j’ai lu, et je dois avouer que j’aime particulièrement la couverture française, voyez donc…


Finissons en beauté avec The Kept Woman de Susan Donovan. Voilà typiquement un livre que j’ai acheté pour la couverture. C’est assez rare pour que je me permette de le souligner. De longues jambes sexy qui sortent d’une baignoire, une main qui tient une Margarita avec désinvolture. Un fond bleu avec des bulles. Une illustration pétillante qui annonce « comédie romantique contemporaine ». Et sous la couverture, c’est exactement ce que l’on trouve.

Samantha est épuisée. Depuis que son mari l’a quitté en lui laissant toutes ses dettes à payer, elle n’a plus une minute pour elle avec son travail et ses 3 enfants (dont l’un d’entre eux en plein apprentissage de la propreté). De son côté, Sam est un politicien dans le vent qui souhaite rassurer ses électeurs et afficher une image plus responsable et adoucir sa réputation de play-boy. Le plan? Samantha et ses enfants poseront comme la nouvelle famille du politicien, le temps de gagner l’élection au Sénat qui se profile. En contrepartie, les soucis financiers de Samantha seront résolus et elle pourra enfin prendre 3 minutes pour se détendre. Comme tous les plans bien calculés, ce dernier ne prévoit pas le facteur humain, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Une romance pleine de légèreté et d’humour, facile à lire un dimanche pluvieux. Et avec le mois de février qui s’annonce, vous n’aurez pas trop d’un livre remplissant ses critères!

Cohérence 5/5

Bilan de mon expérience, sur 5 livres, j’en conseillerais seulement 4. Pourtant, seulement 2 couvertures semblent réellement remplir leur office. 
J’ai appris avec les années à ne plus faire attention à la couverture des romances, pourtant une part infime de moi-même y reste sensible. Si je fais parfois abstraction du kitch et du satiné, je ne peux que me désoler à la vision des désastres graphiques sortant encore de l’imagination des responsables de collection.

Un jour je vous parlerais des perles des collections françaises, mais en attendant, bonne lecture!

Tam-Tam