The suffragette scandal – Brothers Sinister 4


Ahhhh… le dernier Courtney Milan (en fait, ce n’est pas vraiment le dernier, pour nous faire tenir, l’auteur a sorti une novella depuis, Talk sweetly to me)…

C’est toujours un très grand plaisir pour moi de parler des dernières sorties de l’auteur. Il me tarde d’ailleurs que vous puissiez lire le tome 2 de cette série en français, mais pour les petites chanceuses qui se précipitent sur la VO dès sa sortie, voici l’histoire de Free!!!

Souvenez-vous, la petite sœur d’Oliver, le rouquin de la série! Cette dernière a depuis toujours des aspirations de justice et s’emploie à changer le monde, une édition de journal à la fois. Mais soutenir la cause des femmes lui vaut de s’attirer des ennemis, et pas des moindres… Des puissants du monde qui verrait bien cette « hystérique » proprement « remise à sa place ». Et le monde est ainsi fait que son combat est d’emblée inégal, et certains diraient même, perdu d’avance…

C’était sans compter sur Edward Clark. Cet homme est un cynique parmi les plus cyniques, et voit l’idéalisme de la jeune fille comme une forme futile de naïveté. Mais il nous est impossible de lui en vouloir. Edward a en effet des raisons légitimes d’avoir cette vision noire du monde. Sa famille l’a rejeté, abandonné et laissé pour mort en pleine zone de combat.

Si bien que lorsque son frère décide d’utiliser son pouvoir et son influence pour faire taire Free, Edward décide que naïveté ou pas, il la sauvera, envers et contre elle-même s’il le faut, quitte à mentir et tromper… Mais alors qu’il s’attendait à de la naïveté et de l’ignorance matinée d’une dose d’arrogance, Free se révèle bien plus que cela, et elle vaut la peine d’oublier sa vengeance, et de se redécouvrir emprunt de sentiments disparus…

Comme souvent, ce qui commence dans un mensonge est la recette d’un désastre, et j’ai retenu mon souffle jusqu’à la fin. Parce que Free est aussi intègre qu’elle est butée. Mais Edward le vaut tellement.

L’auteur a encore une fois réussi la prouesse de nous créer des personnages complexes et la magie de ses histoires est qu’elle ne prend pas la solution de facilité mais mène ses personnages jusqu’au point de rupture, leur donnant une profondeur que j’adore.

Je ne pense pas lire la nouvelle tout de suite, cas je vais sans doute avoir du mal à dire au revoir aux Frères Sinister, mais je me réjouis de vos prochaines découvertes!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Trois (presque 4) pour le prix d’un

Si vous saviez comme je suis assidue à mon écriture…

Du genre à rédiger 7/8 articles à la chaine et puis à ne plus toucher à rien pendant 2 mois… Genre là, j’écris cet article la veille alors que la séance d’écriture précédente datait de mi-aout. Normal.

Pour l’occasion, je vais vous dire deux mots de quelques livres très chouettes lus ces derniers temps et sur lesquels je pense que vous devriez vous précipiter. Comme d’hab, la routine, on ne va pas y passer la nuit, et pour résumer, sachez quand même que sur 1 livres que je vous recommande, j’en ai généralement lu 2 qui passent aux oubliettes !

J’ai donc lu :

Lead de Kylie Scott – Tome 3 de la série Stage Dive.

Le tome 2 reste mon préféré (Mal !!! <3) (oui maintenant je mets des smileys dans mes chroniques) (pardon T. je promets que je ne le ferai plus) (mais je suis fatiguée) (normalement c’est moi qui râle pour qu’on évite les smileys). Je disais donc, le tome 2 reste mon préféré mais Jimmy, chanteur et bad-boy en titre – un alcoolique et drogué qui ne fait pas semblant et a quand même tenu le rôle du « méchant » dans le tome 1, s’en sort avec les honneurs, et vient devancer David et Eve dans mon petit cœur de midinette. Jimmy qui, vous vous en doutez, a bien fait le ménage dans sa vie, est passé par une cure de desintox et fait vraiment des efforts pour rester dans le droit chemin. Efforts qui incluent partager son espace vital avec Lena, son assistante et vraiment, plutôt son pitbull de compagnie puisque son rôle principal est de s’assurer qu’il ne se mette pas à boire sur un malentendu…

Evidemment, vous vous en doutez, ce n’est pas si simple, mais Jimmy est à la hauteur de tout ce que l’on peut imaginer, il se bat pour s’en sortir, il est sexy, il incroyablement talentueux, et il mérite tout ce qui va lui arriver de bien. Super lecture, à ne pas rater, et vous pouvez aller en lire un peu plus chez Cess !

J’ai lu aussi :

Irrepressible you de Georgina Penney

Je ne me souviens même pas de comment je suis tombée sur ce résumé. Ben Martindale est british, comédien et écrivain, dans le genre satyrique qui ne s’attire pas que des amis. Tellement pas qu’il décide de s’installer en Australie le temps d’écrire son nouveau roman. Entre deux pages blanches, il rencontre Amy, une poupée pin-up 50’s en chair et en os. Tout, de la pointe de ses cheveux blonds platine parfaitement coiffés jusqu’à la pointe de ses mules à pompons, en passant par ses robes vintage et sa maison en sucre glace, tout est un cliché d’une autre époque, et Ben, frappé d’illumination, se dit que ce serait un bon sujet pour sa chronique hebdomadaire. La suite logique, c’est bien évidemment de s’insinuer dans la vie d’Amy, et de l’utiliser, sans le lui dire, pour faire rire les gens. Et la suite encore plus logique, c’est bien évidemment de voir se développer des répercussions redoutables, car Amy, toute précieuse qu’elle soit, n’est pas une idiote.

J’ai adoré, à un tout petit détail près dans le timing de l’histoire. Mais c’est chou comme tout, c’est drôle, c’est bien écrit, et ça se passe en Australie, histoire de changer un peu !

Et le hasard faisant bien les choses, j’ai enchainé avec :

Swept off her feet (The vintage girl) de Hester Browne

Oui, l’ouvrage a été publié deux fois sous deux titres différents…

Meet Evie, experte en vieilles choses. J’aimerai pouvoir vous dire antiquités, mais vraiment, Evie aime les vieilles choses, pas seulement celles qui ont de la valeur. Voir, surtout celles qui n’ont pas de valeur. La moitié de son salaire passe pour rembourser à son patron (qui lui est vraiment antiquaire) toutes les vieilleries sur lesquelles elle craque quand elle fait les brocantes pour lui. Evie qui vient d’être invitée à expertiser et cataloguer le contenu entier d’un château écossais et dont l’imagination s’emballe déjà !

De fil en aiguille, de Londres au fin fond de l’Ecosse, et d’une vieillerie à une autre, c’est toute une histoire familiale qu’Evie met à jour (ou c’est ce qu’elle croit… suspens, suspens…). Je n’en dis pas plus, c’est un livre qui commence comme de la chick-lit, et n’en est en fait pas du tout, c’est un livre léger et drôle (parce que Evie) et c’est aussi un livre où l’héroïne a du bon sens, elle sonne juste, et Dieu merci car cela n’arrive pas assez souvent à mon gout !

Bon c’est aussi une jolie histoire sur des gens amoureux, mais cela je vous laisse le découvrir par vous-même !

Enfin, il était indispensable de mentionner Talk sweetly to me de Courtney Milan, petite nouvelle A-DO-RABLE qui vient conclure la série des Frères Sinister sur une note tendre et juste, comme toujours. Stephen Shaughnessy, Actual Man (lisez The Sufragette scandal, vous verrez), est à la hauteur de toutes mes espérances, et Miss Rose Sweetly, la plus charmante des héroïnes !

Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une excellente lecture !

Chi-Chi

Relectures de l’été

Night play – Jeux nocturnes

Contrairement à ma comparse, je suis une grande afficionado des relectures. Mes livres préférés portent d’ailleurs la marque de dizaine et dizaine de lectures. Alfred Jr. la liseuse a un dossier dédié aux relectures, et bien souvent, un livre que je viens de finir passe du dossier PAL au dossier relecture direct, si l’histoire m’a plue.

La relecture, c’est mon « confort read », la lecture doudou des moments où je n’ai pas le temps/l’envie/l’énergie (ne rayer aucune mention) pour m’aventurer dans une nouvelle romance. Et l’été, et plus spécifiquement en période de vacances, je n’affiche pas 25 nouveaux livres au compteur, mais bien souvent 25 relectures.

Pourquoi? Sans doute qu’après nos journées marathons, j’éprouve cette envie de me blottir dans une histoire connue aux héros qui vont systématiquement me faire couiner.

Et cet été, je n’ai pas dérogé à la règle. Mais qui sait, ce qui est une relecture pour moi sera peut-être une découverte pour vous?

-White Lies de Linda Howard ainsi que la série complète de Kell Sabin.
Du Linda Howard comme on les aime: du suspense, du muscle, de la sensualité et un happy end en fanfare!

-L’homme le plus sexy de Julie James.
Parce que j’avais envie du glamour hollywood à la sauce romance.

-The Heiress effect de Courtney Milan.
Relu après la lecture du dernier sorti (chronique à venir… bientôt), parce que décidément, j’aime les rouquins!

-Her favorite rival et The contestant de Sarah Mayberry.
Certes, ils ne sont pas chroniqué ici, certes vous allez me dire qu’en plus c’est une relecture et que je pourrai faire un effort… Mais Chi-Chi en a chroniqué plein (1, 2, 3, 4, 5, et 6) et comme très souvent chez l’auteur, c’est une lecture fort agréable qui fonctionne plutôt pas mal. « The contestant » est un peu un remake de Koh-Lanta avec meurtres et romance à l’intérieur. « Her favorite rival », quant à lui, est une histoire de collègue rivaux… et plus si affinités!

-Love Hacked de Penny Reid
Et je réalise que Alex aurait été parfait pour la saga de l’été de l’année dernière!

-Fangirl de Rainbow Rowell
Parce que Little B. va entrer en première année à la fac… et que ça me rend bien nostalgique tout ça!

-Anthony de Julia Quinn.
C’est toujours le bon moment pour un Bridgerton!!! Et puis, je me serait presque imaginée en train de jouer au croquet!!

Une belle liste n’est ce pas?
Bon après, je pourrait aussi vous parler des autres livres que j’ai lu, mais « La chenille qui fait des trous », toute géniale qu’elle soit, ne tombe pas amoureuse…

Et vous, vous avez (re)lu quoi de beau cet été?

Bonne lecture,
Tam-Tam

La gouvernante insoumise – concours inside

gouvernante-insoumise
Oyé Oyé!!!

Parce qu’on est des princesses formidables et parce que Courtney est une auteure fabuleuse, aujourd’hui devant vos yeux ébaubis, 3 exemplaires de La gouvernante insoumise, tome 1 de la série des Frères Sinister, sont à gagner en ces murs!!

Les règles sont simples :

Vous laissez un commentaire ici, et vous allez « liker » la page Facebook en français de l’auteur.

Edit de 10h45: pour ceux qui n’ont pas facebook, no worries! Vous le précisez en commentaire quand vous participez ici! (Merci Little B.)

Cela fait plus de trois ans que nous suivons l’auteur et l’arrivée de ses livres en français se fait par auto-publication, nous nous devions de soutenir son audace (d’où la demande un peu en dehors de nos modes habituels – mais quand on aime il faut savoir faire des exceptions). D’autant que vous allez adorer ses histoires, foi de princesse!!!

Le concours prendra fin le 31 mai par un tirage au sort…

Alors partagez, répandez la bonne parole autour de vous, le dieu de la romance vous le rendra!

Tam-Tam

The countess conspiracy

Countess-Conspiracy
Après The Heiress effect, il est fort logique que je mette à l’honneur « The countess conspiracy » aujourd’hui. Je vous l’avais plus ou moins promis en préambule de mon article précédent.

Il est donc temps de se pencher sur le cas de Violet, Comtesse de Cambury et Sebastian Malheur, cousin des « sinistres frères », héros des tomes précédents:
Sebastian est connu par ses pairs pour ses travaux scientifiques sur l’évolution et vous n’imaginez le scandale qui le suit partout où il va. Je veux dire, avoir l’audace de parler de la reproduction dans le royaume animal, vite, qu’on me donne mon éventail!!!
Mais Sebastian est charmant, drôle… et complètement amoureux de Violet depuis la nuit des temps.

Cette dernière est veuve, après avoir été mariée à 18 ans à un canard (oui, je ressors le terme consacré 100% autorisé par la maitresse de l’étiquette de ces lieux) qui voulait un héritier à tout prix (comprendre que le prix pouvait même être la vie de sa femme).

Fort heureusement, le charmant monsieur est décédé, et nous voilà avec un Sebastian amoureux et une Violet veuve un chouilla traumatisée: lourd secret, besoin d’une thérapie, absolument décidée à ne jamais se remarier, le combo parfait! L’association des deux pourrait donne une histoire qui prend le contre-pied du cliché ordinaire qui veut que l’amour d’une jeune femme sauve (miraculeusement) l’âme noircie par un trauma à la guerre, un père violent, une mère alcoolique, une déformation physique (genre un 6ème orteil), ou des origines floues (rayez la mention inutile, bien entendu).

Ici ce serait plutôt l’homme qui arriverait sur son destrier métaphorique et qui sauverait la jeune fille en détresse des démons de son passé. Démons que l’on découvre au fur et à mesure, au détour d’une phrase, d’une conversation, et qui vont bien plus loin que le secret (annoncé en 4ème de couverture) que partagent les héros.

Car le secret n’est pas l’amour que Sebastian porte à Violet, ni même le fait que les théories qui font de Sebastian un scientifique adoré par la moitié de la population et haït par la seconde (les bigots) ne sont en fait pas les siennes, mais celles de Violet.

Non, l’auteur a été bien plus subtile et Violet n’est finalement pas qu’un cliché inversé sur pattes!

Toutefois, l’élément déclencheur reste la science. Et pour notre ami Sebastian, l’adulation ne compense pas des années de haines. Sebastian en a marre des mensonges, mais Violet souhaite protéger sa réputation…

Insoluble comme dilemme? Pas tant que cela, allez donc lire!

Car Sebastian est magique. Il aime rendre les gens heureux. Il n’est que paillettes et cupcakes, le tout dans une harmonie d’angelots chanteurs… Mais c’est dur, et cela lui demande des efforts. C’est du boulot que de rendre les gens heureux, c’est du boulot que d’abattre les barrières de Violet une par une. Et ce n’est pas immédiat.

Un fois encore, j’ai adoré chaque moment de ce livre (sauf peut être une scène à 41%, juste je n’ai pas compris la nécessité). Et je réalise une fois encore que l’auteur, sous couvert d’une romance bien ordonnée, nous développe une problématique annexe (dans le précédent, il était presque question de lutte des classes, rappelez vous!). Ici, il est aussi question de la place des femme dans le monde de la découverte scientifique. Du fait que l’homme a très très très longtemps (pour ne pas dire encore) considéré la femme comme une ravissante chose. Et que même s’il pouvait concevoir que cette dernière eut un cerveau, elle ne pouvait pas prétendre atteindre le génie masculin… Vaste programme n’est ce pas?

Bonne lecture,
Tam-Tam

The Heiress Effect

heiresseffect

Encore de l’historique s’écrieront certaines ici. En effet, après « Le duc de minuit » d’Elizabeth Hoyt, après « No good duke goes unpunished » de Sarah MacLean, voici l’avant dernier né de Courtney Milan.

De toutes les manières, si Lisa Kleypas avait ressorti un historique, vous y auriez sans doute droit dans 15 jours. Vous me direz, il manque le dernier Julia Quinn et le dernier Eloisa James. Mais si Eloisa est dans ma PAL, mon petit doigt m’a dit que le dernier JQ était très très décevant. Alors ça sera pas pour tout de suite (et puis c’est pas comme si la VF n’avait pas 5 cagettes de JQ à publier avant).

Mais revenons à Courtney et la suite de sa série des frères Sinister qui arrive en VF très très prochainement!! (Victoire, paillettes et cotillons!). Je vous ai parlé des 3 premiers il y a un an maintenant (une éternité!!) et aujourd’hui, je mets enfin à l’honneur les frères suivants.

Aujourd’hui, Oliver Marshall dans « The Heiress Effect« .

Pour vous resituer le personnage (pour les retardataires qui n’auraient pas encore sauté sauvagement sur les tomes précédents), Oliver, c’est le demi-frère de Robert (héros de « La duchesse guerrière »- »The duchess War ») qui a été élevé par les héros de la nouvelle d’ouverture « La gouvernante insoumise » (The governess affair en VO), Serena et Hugo.

Notre héros rouquin à lunettes a donc été élevé dans la chaleur d’un foyer aimant en dépit de son origine troublée (il est le fils illégitime du précédent Duc de Clermont et de la gouvernante, soit le demi-frère de Robert) (il faut suivre). Mais en dépit de l’amour qui lui a été prodigué, il n’en reste pas moins qu’il se trouve dans une position bancale: pas tout a fait plébéien, ni vraiment patricien… Son élégant séant coincé entre deux bergères (les fauteuils hein!).

Jane Fairfield est elle aussi une fille illégitime. Le mot bâtarde est vraiment moche, mais c’est ce qui se murmure dans son dos dans les salons de la bonne société. D’autant que sa situation n’est pas plus confortable que celle d’Oliver (voire même plus complexe, puisqu’elle est femme). En effet, elle est héritière d’une fortune qui lui vient de ce père biologique mais se voit obligée de se plier aux demandes d’un oncle qui la méprise et voit en elle l’incarnation de la débauche. C’est bien connu, si bon sang ne saurait mentir, que dire du « mauvais »?

Et notre chère Jane, pour couronner le tout, ne veux pas se marier (elle a ses raisons, mais je vous laisse les découvrir). Ainsi, elle a mis au point une technique imparable pour décourager l’aspirant mari: elle parle fort, dit ce qu’il ne faut pas, s’habille comme il ne faut pas (une vrai indigestion de tulle, de broderies et de sequins, mes yeux saignent d’y repenser).

Oliver a passé sa vie à se faire discret pour accumuler du pouvoir. Il fait « tout bien comme il faut » pour assouvir son ambition, si bien que lorsque l’un des membres de la chambre des lords lui promet son vote et celui de son groupe de potes s’il humilie Jane… Il envisage…

Mais sa conscience est tiraillée, parce que si le reste de Londres croit que Jane est juste une idiote écervelée, Oliver a percé à jour son secret… Mais chut, je n’en dis pas plus parce que ce tome est magnifique et je ne voudrais pas ruiner votre plaisir.

Mais puisqu’il faut vous persuader, déjà je héros est roux. Et il est sexy-roux comme Jamie Fraser l’est. Pas « n’a-pas-d’âme-roux », ou « orange-fluo-roux » et il est hyper crédible dans ses tiraillements entre ce pourquoi il s’est battu toute sa vie et sa conscience de ce qui est juste et bien.

En face, Jane est un flamand rose maladroit dans une volière de colombes. En gros. Mais elle a ses raisons, et sa technique pour éviter le mariage change de la méthode « tapisserie » qui semble être favorisée d’ordinaire.

Parfois en romance, on a la sensation que les décisions sont vraiment faciles à prendre, que la morale ou la justice vont toujours de soi. Mais dans la vraie vie, il en est souvent bien autrement. Et les questionnements et tâtonnements de notre héros sont très habilement rendus par l’auteur.

En effet, il est question de « savoir où est sa place » quand on a un pied entre le monde de la noblesse et des communs. La romance avec comme arrière plan un fond de débat social, c’est périlleux comme exercice. Car donner dans la différence de classe peut, dans le cadre d’une romance, donner lieu a une utilisation trop poussée du cliché. Car la romance reste toujours la trame principale, et le traitement de la lutte sociale doit se faire avec beaucoup de talent et de délicatesse. Ici, c’est une vraie réussite et on y croit. Les puristes et doctorants en théorie hurleront sans doute au scandale. Mais j’ai aimé Oliver et Jane, et j’ai cru en leur fraicheur et leur tourments.

A lire, vraiment!
Tam-Tam

The Duchess War

… Ou comment je me suis fait un marathon Courtney Milan en un weekend!

 
Car après la série des Carhart et des Tuner, voici enfin venue la nouvelle série de l’auteur: les frères Sinister. Et je peux vous dire que si l’attente fut longue (pour une addict comme moi, l’attente est toujours trop longue avec les bons auteurs), la qualité fut au rendez-vous.
 
Tout a commencé par une nouvelle intitulé « The governess Affair ».
 
Notre livre s’ouvre sur une discussion animée entre le Duke de Clermont (un fiéffé s*****ard) et Hugo Marshall, son « conseiller financier » en quelque sorte. Il est question de la nouvelle femme du Duc, du fait que cette dernière n’est pas satisfaite par la tournure de son mariage, et que cette dernière tient aussi fermement les cordons de la bourse. Ce qui contrarie quelque peu les plans de son mari, qui se voyait bien dilapider sa fortune en femmes de mauvaise vie et autres idées de débauche… D’ailleurs en parlant de débauche, une jeune fille attend patiemment dans le vestibule pour faire entendre sa voix. Car, à trop se concentrer sur son plaisir, il semblerait que le Duc en ai oublié le sens du mot « NON », et Serena demande à présent réparation. Et comme à l’ordinaire, voilà Hugo chargé de « s’occuper du problème »…

 
S’ensuit bien entendu une nouvelle tout à fait délicieuse où notre « conseiller financier » va devoir faire face à bien plus qu’une simple gouvernante et faire des choix… compliqués.
 
Je ne vous en révèle pas plus, mais sachez qu’à la fin, nous découvrons le héros du premier tome de la nouvelle série et fils du Duc de Clermont.
 
Fort heureusement pour mon petit cœur qui aurait du lutter contre une violente envie de pulvériser de ma force herculéenne mon pauvre kindle (qui n’y aurait pas survécu), Clermont père n’est pas dans ce livre. Ou si, mais mangeant les pissenlits par la racine. Et dans « The duchess war », c’est Robert qui a désormais la lourde responsabilité du titre.
 
Très conscient de l’immonde ordure qu’était son père, ce dernier a réalisé il y a bien longtemps que son titre de Duc lui donnait la quasi-immunité. Sauf qu’au lieu de s’en servir pour être un égoïste patenté, il a décidé de redresser les torts commis par son papounet.
 
Ce qui explique sa présence dans le Leicester (cette fameuse contrée de l’Angleterre dont tout français écorche la prononciation au moins une fois) où son père avait une usine textile. Autant dire que les ouvriers ne nageaient pas dans la béatitude et le bonheur du travail bien fait.
 
Qu’à cela ne tienne, Robert les libérera du joug de l’oppresseur en attisant incognito le feu de la révolte chez les travailleurs (pour cette phrase, je m’inspire très largement des discours d’Arlette, aussi veuillez excuser mon ton enflammé, héhé). En plus comme il est Duc, jamais personne ne le soupçonnera.

Car Robert veut sauver
un peu le monde entier, mais il ne veut surtout pas blesser des innocents dans la foulée. Si bien que lorsque la jeune (enfin, plus si jeune que cela) Wilhelmina Pursling vient tempêter chez lui un beau jour en l’accusant de lui créer des ennuis avec ses activité révolutionnaires, il est surpris et reste quelque peu désarçonné par l’esprit de déduction de notre héroïne (il ne croyait pas être aussi transparent). 
Sous son déguisement de petite souris sans saveur qui vit chez ses grand-tantes, s’habille dans des tons sombres et porte d’épaisses lunettes, se cacherait une tout autre personne. Et au-delà du fait que Robert souhaite blanchir la réputation qu’il a entaché sans le vouloir, tout en continuant à lutter dans l’ombre pour la classe ouvrière, il est intriguée par Miss Pursling et son passé. Par le fait qu’en public, elle semble disparaitre alors qu’en privé, des éclairs lui sortent des yeux lorsqu’elle est contrariée…
Et j’aime bien quand un héros est intriguée par une jeune fille mystérieuse. On veut en savoir plus. Et ce que l’on veut surtout savoir, c’est comment nos héros vont gérer les multiples secrets dans lesquels ils sont impliqués. 
 
Ici, la gestion, c’est avec fracas qu’elle se fera. Les répliques fusent et mes éclats de rire ont fait hausser plus d’un sourcil. J’ai presque retrouvé les fous-rire que j’ai parfois avec Julia Quinn. Ce qui, sur une histoire aussi grave que celle-ci (il est quand même question de révolte ouvrière et d’arrestation arbitraire) est une grande réussite. Bien entendu, à force de croiser le fer verbalement, nos héros vont se découvrir (et plus si affinités…) et faire face ensemble aux conséquences de leurs actes passés (comment je ne vous dit rien et je vous appâte, je suis éblouie moi-même).
 
Le premier roman de la nouvelle série confirme que Courtney Milan maitrise son histoire à la perfection. Et en voyant apparaitre le mot fin, j’étais triste de voir partir mes héros.
 
J’ai soigné ma peine avec la dernière nouvelle sortie en date « A kiss for Midwinter », celle qui raconte l’histoire de Lydia Charingford, la meilleure amie de Miss Pursling, et d’un médecin qui a de la suite dans les idées…Fort heureusement, Courtney annonce la sortie du tome 2 de la série dans la première partie de l’année… Je vais retenir ma respiration jusque là.

 
Bonne lecture,
Tam-Tam