Classement AAR 2013


My dear fellows…

Aujourd’hui classement AAR.

AAR? Kesako me diront certaines? AAR vient de « All About Romance », ce qui est assez approprié dans ces murs. Et chaque année, plusieurs classement sortent, le classement par les lecteurs, par les auteurs, sur les romances sorties pendant l’année, etc… Et puis il y a le classement d’aujourd’hui, qui correspond un peu au Top 15 de Chi-Chi qui aurait pris des hormones de croissance et serait devenu un « Top 100 des romances préférées de tous les temps… ».

Et donc celui de 2013 est sorti. Et vous remarquerez que l’éventail est vaste, tant au niveau des dates de publication que des genres!

1. Lord of Scoundrels (Le prince des débauchés) Loretta Chase Historique Europe (1995)
2. Devil In Winter (Un diable en hiver) Lisa Kleypas Historique Europe (2006)
3. Pride and Prejudice (Orgueil et préjugés) Jane Austen Classic (1813)
4. The Madness of Lord Ian Mackenzie (La folie de Ian Mackenzie) Jennifer Ashley Historique Europe (2009)
5. Outlander (Le Chardon et le Tartan) Diana Gabaldon Time-Travel (1991)
6. Flowers From The Storm Laura Kinsale Historique Europe (1992)
7. Slightly Dangerous Mary Balogh Historique Europe (2004)
8. Dreaming of You (La loterie de l’amour) Lisa Kleypas Historique Europe (1994)
9. The Viscount Who Loved Me (Anthony) Julia Quinn Historique Europe (2000)
10. Romancing Mr. Bridgerton (Colin) Julia Quinn Historique Europe (2002)
11. The Spymaster’s Lady Joanna Bourne Historique Europe (2008)
12. Mr. Impossible Loretta Chase Historique Europe (2005)
13. What I Did for a Duke Julie Anne Long Historique Europe (2011)
14. Not Quite A Husband Sherry Thomas Historique (2009)
15. Bet Me Jennifer Crusie Contemporain(2004)
16. The Duke and I (Daphne) Julia Quinn Historique Europe (2000)
17. The Black Hawk Joanna Bourne Historique Europe (2011)
18. Nobody’s Baby But Mine (C’est lui que j’ai choisi) Susan Elizabeth Phillips Contemporain (1997)
19. It Had To Be You (Nulle autre que toi) Susan Elizabeth Phillips Contemporain (1994)
20. Welcome to Temptation Jennifer Crusie Contemporain (2000)
21. Match Me If You Can (Parfaite pour toi) Susan Elizabeth Phillips Contemporain (2005)
22. The Raven Prince (Puritaine et catin) Elizabeth Hoyt Historique Europe (2006)
23. A Week To Be Wicked Tessa Dare Historique Europe (2012)
24. Jane Eyre Charlotte Bronte Classique (1847)
25. Morning Glory Lavryle Spencer Historique Amerique (1990)
26. Lord Perfect Loretta Chase Historique Europe 2006
27. Naked In Death (Lieutenant Eve Dallas) J.D. Robb Futuriste (1995)
28. Paradise Judith McNaught Contemporain (1991)
29. The Bride (Sur ordre du roi) Julie Garwood Medieval (1989)
30. It Happened One Autumn (Parfum d’automne) Lisa Kleypas Historique Europe (2008)
31. Blue-Eyed Devil (Bad boy) Lisa Kleypas Contemporain (2005)
32. Devil’s Bride Stephanie Laurens Historique Europe (1998)
33. Private Arrangements Sherry Thomas Historique Europe (2008)
34. Lover Awakened J.R. Ward Paranormal (2006)
35. Persuasion Jane Austen Classique (1818)
36. A Summer To Remember Mary Balogh Historique Europe (2002)
37. A Knight in Shining Armor (Vint un chevalier) Jude Deveraux Time-Travel (1989)
38. Devil’s Cub Georgette Heyer Classic (1932)
39. Ravishing the Heiress Sherry Thomas Historique Europe (2012)
40. Kiss An Angel (Drôle de cirque) Susan Elizabeth Phillips Contemporain (1996)
41. Mr. Perfect (Mister Perfect) Linda Howard Contemporain (2000)
42. When He Was Wicked (Francesca) Julia Quinn Historique Europe (2004)
43. A Kingdom of Dreams Judith McNaught Médieval (1989)
44. What Happens in London (Mademoiselle la curieuse) Julia Quinn Historique Europe (2009)
45. Venetia Georgette Heyer Classique (1956)
46. Smooth Talking Stranger (La peur d’aimer) Lisa Kleypas Contemporain (2009)
47. The Secret (Le secret de Judith) Julie Garwood Médieval (1992)
48. Dream Man (Un fascinant regard) Linda Howard Romantic Suspense (1995)
49. Heaven, Texas (Une étoile en plein coeur) Susan Elizabeth Phillips Contemporain (1995)
50. MacKenzie’s Mountain Linda Howard Contemporain (1989)
51. As You Desire Connie Brockway Historique (1997)
52. This Heart of Mine Susan Elizabeth Phillips Contemporain (2001)
53. More Than A Mistress Mary Balogh Historique Europe (2000)
54. The Rake Mary Jo Putney Historique Europe (1998)
55. Slave To Sensation Nalini Singh Paranormal (2006)
56. Love in the Afternoon (L’amour l’après-midi) Lisa Kleypas Historique Europe (2010)
57. The Last Hellion Loretta Chase Historique Europe (1998)
58. Ravished Amanda Quick Historique Europe (1992)
59. The Forbidden Rose Joanna Bourne Historique Europe (2010)
60. When Beauty Tamed the Beast (La belle et la bête) Eloisa James Historique Europe (2011)
61. Nine Rules to Break When Romancing a Rake Sarah MacLean Historique Europe (2010)
62. Then Came You (Par pure provocation) Lisa Kleypas Historique Europe (1993)
63. See Jane Score Rachel Gibson Contemporain (2003)
64. A Lady Awakened (Pacte sensuel) Cecilia Grant Historique Europe (2012)
65. The Duke Of Shadows Meredith Duran Historique Europe (2008)
66. And Then He Kissed Her Laura Lee Guhrke Historique Europe (2007)
67. Cry No More (Les disparus de San Pablo) Linda Howard Romantic Suspense (2003)
68. Bound by Your Touch Meredith Duran Historique Europe (2008)
69. After The Night (Le secret du Lac) Linda Howard Contemporain (1995)
70. Frederica Georgette Heyer Classique (1965)
71. Perfect Judith McNaught Contemporain (1993)
72. Open Season (La chasse est ouverte) Linda Howard Contemporain (2001)
73. Honor’s Splendour Julie Garwood Médieval (1987)
74. My Dearest Enemy Connie Brockway Historique Europe (1998)
75. Ransom (Le maître chanteur) Julie Garwood Médieval (1999)
76. Unveiled Courtney Milan Historique Europe (2011)
77. The Iron Duke (Le duc de fer) Meljean Brook Steampunk (2010)
78. To Beguile A Beast (Le reclus) Elizabeth Hoyt Historique Europe (2009)
79. Dream A Little Dream (Ensorcelée) Susan Elizabeth Phillips Contemporain (1998)
80. Suddenly You (Sous l’emprise du désir) Lisa Kleypas Historique Europe (2001)
81. Something Wonderful Judith McNaught Historique Europe (1988)
82. The Secret Pearl Mary Balogh Historique Europe 1991
83. An Offer From a Gentleman (Benedict) Julia Quinn Historique Europe (2001)
84. Sugar Daddy (Mon nom est Liberty) Lisa Kleypas Contemporain (2007)
85. Secrets of a Summer Night (Secret d’une nuit d’été) Lisa Kleypas Historique Europe (2004)
86. The Shadow and The Star Laura Kinsale Historique (1991)
87. The Governess Affair Courtney Milan Historique Europe (2012)
88. His At Night Sherry Thomas Historique Europe (2010)
89. For My Lady’s Heart Laura Kinsale Médieval (1993)
90. To Have and To Hold Patricia Gaffney Historique Europe (1995)
91. Mine Till Midnight (Les ailes de la nuit) Lisa Kleypas Historique Europe (2007)
92. Simply Love Mary Balogh Historique Europe (2006)
93. Rising Tides (Sables mouvants) Nora Roberts Contemporain (1998)
94. Almost Heaven Judith McNaught Historique Europe (1990)
95. A Hunger Like No Other (Morsure secrète) Kresley Cole Paranormal (2006)
96. Lady Sophia’s Lover (L’amant de lady Sophia) Lisa Kleypas Historique Europe (2002)
97. Natural Born Charmer Susan Elizabeth Phillips Contemporain (2007)
98. The Grand Sophy Georgette Heyer Classique (1950)
99. Whitney, My Love Judith McNaught Historique Europe (1985)
100. Sylvester Georgette Heyer Classique (1957)

Voilà, une bien longue liste. Alors, votre chouchou est-il dans cette liste?

Chez les princesses, de cette liste, 39 ont été chroniqués, un peu plus des 3/4 ont été lu, et il y a aussi ceux dont nous avons lu un autre titre de l’auteur (mais là, je rends les armes, je ne mets pas les liens!!!).

Pas mal non? Lequel avez vous lu que nous n’aurions pas traité (et l’injustice est telle que vous nous invitez à réparer cette erreur au plus vite)?

Quel ouvrage vous surprend le plus ici?

Je vous laisse sur ces questions,

Bonne réflexion!
Tam-Tam

La question de l’homme

(Réédition du 14/08/10)

Dans une histoire d’amour il est question d’un couple. D’une unité centrale qui se forme par l’interaction entre le protagoniste mâle et la protagoniste femelle. Pour qu’il y ait alchimie et que le couple fonctionne, le caractère des deux héros et leur cohérence ensemble est capitale. Le couple est au cœur du roman, et dans ce couple, l’homme, et tout ce qu’il représente, tient une place de choix.

Car honnêtement, qu’adviendrait-il de Autant en emporte le vent sans le charismatique Reth Butler ? Que deviendrait Elizabeth Bennet sans Mr Darcy dans Orgueil et Préjugés ?

L’auteur a donc pour mission de créer un personnage qui saura non seulement retenir l’attention de l’héroïne, mais aussi celle de la lectrice ! Et tout comme chaque femme ne recherche pas la même chose chez un homme, chaque lectrice ne recherche pas la même chose chez le héros… quoique…

En me penchant sur la question, j’ai réalisé à quel point cette règle n’était pas vraie !

Par exemple, dans la vraie vie, celle où les gens ne m’appellent pas Votre Altesse, je sais que Chi-Chi et moi-même ne sommes pas attirées par les mêmes princes… Pourtant, nous sommes toutes les deux d’accord sur la sexitude incontestée des Dark-Hunter.

Dans un livre, je vais baver d’envie devant l’aura mâle d’un héros du type howardien plein de testostérone. Dans la vraie vie, je préfère un cerveau bien rempli à un corps parfait… Et j’aime bien prendre les décisions aussi, too bad pour l’homme macho…

Dans un livre, je frémis d’anticipation à la description des costumes régence du héros et à la manière dont ses larges épaules/ses puissantes cuisses/son magnifique membre les remplissent. Dans la vraie vie, un mec en collants est déguisé, un mec en slim, fashionisé. Dans les deux cas, mon radar à canon reste éteint !

J’ai donc entrepris de faire le tour de mes héros préférés afin de déterminer si oui ou non ils étaient tous sorti du même moule !

J’ai passé en revue une liste assez impressionnante de livres et d’auteurs. J’y ai inclus mes préférés, ceux que j’emporterai sur une île, mais aussi ceux qui ont ce petit quelque chose qui leur donne le droit de rester dans ma bibliothèque sans pour autant avoir le droit d’intégrer mon sac de vacances pour l’île…

J’ai tapé dans des genres variés : le contemporain, la romance régence, moyen âge, victorienne, le thriller, l’espionnage, le fantastique, la romance vampire, cowboy, écossaise, irlandaise, les fresques historique en 8 tomes, les romans Harlequin en 100 pages… Bref, j’ai fait un tour d’horizon et relu bien des 4èmes de couverture pour arriver à cette conclusion :
Mes héros préférés sortent d’un moule en silicone que les auteurs doivent se refiler entre elles… Mais même si elles les font cuire dans des fours différents ce qui leur donnent une saveur particulière, la recette reste la même.

Mon héros est fort, il a des muscles, il n’a pas de ventre mou, et si d’aventure il était doté de tablettes de chocolat abdominales cela ne gâcherai rien.

Tout comme les pompiers de Paris passent l’épreuve de la planche chaque matin, mon héros doit passer par l’épreuve du soulèvement de jeune demoiselle en détresse/fatiguée/blessée. Si par la suite il est capable de la porter sur plusieurs kilomètres, sans montrer d’autres signes que ceux de l’angoisse de voir arriver la belle à bon port, c’est un point de plus pour lui.

Mon héros est grand. Plus grand que l’héroïne, qui a le droit d’être une petite chose fragile ou le genre modèle petit lutin facétieux, mais dans tous les cas, il doit donner l’impression d’être plus grand que moi (NDLR : Je suis grande… très grande)!

Mon héros est intelligent. Mais pas forcément en ce qui concerne les relations avec les femmes. Il a le droit de ne découvrir l’épanouissement amoureux qu’avec l’héroïne. Mais il doit être un génie dans sa partie, que ce soit les affaires, la voile, la pêche, la musique ou le football américain. Toutefois, on notera qu’il est plus facile de rêver sur un héros architecte que sur un héros plombier…

Mon héros doit laisser sa douce moitié vivre. Il a le droit d’être possessif, mais la jalousie, passé le stade où l’aveu de l’amour est fait, c’est un peu pénible. Il doit être protecteur, mais quand on passe au stade bodyguard, ça fait un peu trop Hollywood à mon gout !

Mon héros a un passé. Ça le rend mystérieux. Il est marqué par son enfance/un accident/une apparition d’ovni dans le jardin de sa grande-tante Mauricette… Mais grâce à l’amour, il va pouvoir tourner une page.

Mon héros doit avoir la barbe de trois jours sexy, les chausses de cavaliers étroitement ajustée à ses cuisses puissantes, le sens de l’humour affuté, la carrure d’un athlète, une patience à toute épreuve et un doctorat en sport en chambre…

Mon héros est un cliché vivant. Et si je rencontrais mon cliché dans la vraie vie, mon intelligence m’avertirait qu’un corps pareil doit s’entretenir avec des heures en salle de muscu, qu’une telle compétence sous les couvertures sous-entend un entrainement préalable avec d’autres demoiselles que moi et qu’un passé mystérieux est parfois bien compliqué à gérer au quotidien…

Mais voilà, dans un livre, on oublie tout, et on rêve.

Le talent de l’auteur et sa recette secrète du héros nous font oublier que les ingrédients utilisés sont des clichés.

Créer un héros est un processus délicat, car lorsque mal maniés, nous levons les yeux au ciel et reposons le livre.

Parfois un héros fabuleux est associé à une dinde, et le livre perd toute sa saveur. C’est un peu comme servir de la Villageoise avec du foie gras aux truffes.

La question de l’homme est donc plus compliquée qu’une simple recette parfaite. Elle demande du doigté et de la patience, comme un bon repas n’est pas qu’une question d’ingrédients et de plats. Il faut l’atmosphère et les convives…

Et vous quel est votre héros parfait ?

Tam-Tam

PS: Sur la photo, le plus Yummy des australiens…

Long live the prince – concours inside

photo 5

My dear fellows,

Comme vous avez été super sage au pays du poney à paillettes, pour Noël, en exclusivité mondiale et devant vos yeux ébahis, je vous présente sa majesté O. Petit prince de Tam-Tamland et nouveau dictateur de nos nuits.

Et vous remarquerez, il prend déjà la pause des super héros, ou des chevaliers qui vont à la rescousses des princesses en détresse. Il est magnifique avec sa cape étoilée hein? (comment je ne suis pas objective?).

Et La générosité princière ne s’arrête pas là, puisque nous avons des romances dédicacés par Elizabeth Hoyt à vous faire gagner! Pour ce faire, c’est très simple:

Son altesse le petit Prince O. est héros de romance (bien évidement), qui est son héroïne, comment s’appelle-t-elle? et comment se rencontrent-ils?

Racontez nous votre version (dans les commentaires). Soyez créatives, soyez inventives, éblouissez nous! Ces romances le valent bien (L’homme de l’ombre chroniqué ici, l’homme des ténèbres, ici), et qui sait, peut etre d’autres petits cadeaux seront ajoutés à la récompense…

concours Hoyt
Je vous laisse à votre festin de Noël, au déballage de vos cadeaux, et à votre cogitation intense! De mon côté, je m’en retourner bêtifier devant les mimiques du petit prince…

Je vous souhaite de très bonnes fêtes du côté rose de la force, et n’hésitez pas a venir nous dire quelle romance vous attendait au pied du sapin!
Tam-Tam

Note: les résultats du concours ne seront pas dévoilés avant janvier, la sélection sera faite par Chi-Chi et moi même, lors d’une réunion au sommet en Tam-Tamland (oui, elle aussi, elle va venir bêtifier). N’oubliez pas de nous laisser vos coordonnés!!!

The Rosie Project – Le théorème du homard

Mes amis, aujourd’hui, il s’agit de parler de choses graves. Graves comme la liste de Noël qui n’est pas terminée, comme la valise que je n’ai pas faite pour aller passer quelques jours en famille ou comme le menu qui est toujours indéterminé? Non, pire, grave comme la tenue que je n’ai toujours pas choisie pour la traditionnelle photo du 25 que je redoute par dessus tout. Qui a une tête fraiche le 25, franchement?

Pas moi. Donc, j’ai l’air fatiguée et il se passe des choses graves.

Dans la vie de Don aussi, des sujets importants sont à l’étude (mais pas quelle robe mettre pour l’occasion, non). Car récemment, Don a lu une étude démontrant que les hommes mariés vivaient plus longtemps que les célibataires.

Qui est Don me direz-vous? Le héros de ce livre bien sur. Et notre héros pense qu’il a encore beaucoup de choses à faire sur cette terre, et que sa quarantaine approchant, il est temps de songer à l’avenir. Avenir qu’il prolongerait bien d’une petite dizaine d’années, grâce aux bons soins d’une épouse dévouée. Alors, Don a décidé de se marier.

Le problème, c’est qu’il ne sait pas encore bien avec qui. Oui, Don est célibataire, il a une série de critères très précis concernant ce qu’il attend de sa future femme. Mais n’ayez crainte, pour s’aider, il a mis au point un questionnaire parfaitement précis et hautement détaillé qui devrait lui permettre d’éliminer rapidement les candidates non désirables.

Il faut dire que Don est un peu spécial.

Pour les experts ès séries, je vous dirais que Don est un genre de Sheldon dans The Big Bang Theory (quand même nettement moins pénible et plus sympathique, je vous rassure). Professeur de génétique dans une grande université, sa vie est réglée comme du papier à musique selon des règles et des standards inébranlables. Don n’est pas trop vilain à regarder, il ressemblerait même un peu à Gregory Peck, mais il manque cruellement de social skills (si vous ne connaissez pas Gregory Peck, votre culture est à faire – pour s’occuper en faisant le sapin par exemple – comment ça il n’y a que chez moi que l’on attend le 23 pour décorer le sapin ??).

Je disais donc, Don est spécial, ce qu’il faudra traduire par : il est insupportablement brutal d’honnêteté et de rigueur morale. Psychorigide quoi… Tendance autiste je dirais même, bien que cela ne soit jamais clairement mentionné.

Mais, en pleine recherche scientifique de sa compagne parfaite, et handicapé par son idée fixe, notre héros se méprend lorsque Rosie vient frapper à la porte de son bureau, et il suppose qu’elle vient poser sa candidature comme épouse potentielle. Bien évidemment, Rosie ne saurait faire l’affaire, pensez : barmaid de profession, elle fume, elle n’est pas ponctuelle, elle ne mange pas de viande…

Rosie, de son côté, n’est pas spécialement intéressée par le questionnaire de Don, qu’elle trouve plutôt révoltant, option dégradant pour toutes les femmes de la planète. Un critère de plus en sa défaveur, elle a l’audace d’être féministe ! Et elle est surtout intéressée par les talents de généticien qu’elle pourrait utiliser dans la quête qu’elle a elle-même entamée pour retrouver son père biologique.

Par on ne sait trop quel miracle du destin, poussées par des forces invisibles (le premier qui dit la flèche de Cupidon récitera 5 fois la table des éléments), Don et Rosie se trouvent embarqués ensemble dans ce qu’ils appellent The Father Project, et qui, entre deux homards, une soirée cocktails, pas mal d’incidents diplomatiques et trop de conseils d’amis plus ou moins bien intentionnés, va les emmener dans une drôle d’aventure et déboucher sur The Don Project et le fameux Rosie Project !

Je n’en dirais pas plus sur Don et Rosie, vous n’êtes pas au bout de vos surprises et je m’en voudrais d’en gâcher la moindre miette…

Je ne peux que vous dire ceci : The Rosie Project de Graeme Simsion est un roman vraiment hors du commun. Ce n’est pas une romance classique, ce n’est même pas du tout une romance (sauf que, spoilers, cela finit bien). C’est un livre drôle, différent, avec une voix originale. Don est un personnage difficile d’abord, et le monde vu à travers ses yeux est plus le moins déconcertant. Mais Rosie n’est pas en reste, elle dissimule bien des choses derrière sa frange et son attitude rebelle, juste ce qu’il faut de surprises pour déstabiliser Don et le forcer à se reconnecter avec la réalité qu’il se donnait tant de mal à éviter.

Rosie et Don ensemble, c’est juste assez de nouveauté et de surprises pour vous donner envie de continuer à tourner les pages quoi qu’il arrive, et savoir comment tous ces projets vont se finir !

C’est aussi un phénomène éditorial, originellement publié en Australie et revendu dans plus de 36 pays, dont les droits cinématographiques ont été achetés par Sony Pictures (et j’espère qu’ils ne le laisseront pas trainer au fond d’un tiroir pendant 10 ans, ce serait trop dommage). C’est un livre qui a le même potentiel que Silver lining playbook (aka Happiness therapy qui a quand même réussi à combiner les beaux yeux de Bradley Cooper et un Oscar pour Jennifer Laurence *fangirl moment*), autant vous dire que je voudrais bien voir ça !

C’est Graeme lui-même qui va travailler sur le script (il l’avait d’ailleurs d’abord conçu comme un scénario), et dans une interview, il a annoncé qu’il verrait très bien Eric Bana dans le rôle de Don. Ok, moi aussi je le verrais bien. Please ?

En attendant, il travaille sur une suite, je garde l’œil ouvert…

Quand à vous, offrez largement ce livre, aux lecteurs de romance et aux autres sans discrimination, c’est juste un excellent roman.

Bonne lecture,

Chi-Chi

Anne des Pignons Verts

(Réédition du 12/08/10)

Certaines personnes autour de moi s’amusent de mes lectures, d’autres sont franchement méprisantes. Moi, j’ai choisi : je lis ce que j’aime. Et ce que j’aime, c’est refermer mon livre, un sourire aux lèvres, en me disant que si quelqu’un a voulu raconter cette histoire, c’est que le monde n’est pas aussi gris que ce que le journal de 20h aimerait me le faire croire. Est-ce que cela fait de moi une naïve? Une personne moins intelligente? Je ne crois pas… Je connais mes classiques, et je ne suis pas embarrassée. J’ai choisi et j’assume. Un livre bien écrit reste un bon livre, que ce soit une romance ou non.

Et plus je gagne en expérience (et en cheveux blancs, mais chut, c’est un secret bien gardé entre L’Oréal et moi), et plus je réalise que j’aimais la romance bien avant de lire des livres estampillés « romance ». Eh oui, vous en avez tous lu, de ces livres un peu sentimentaux, avec une jolie histoire, qui finit bien. Souvent, ce sont des romances qui se cachent derrière un roman policier, ou un drame historique ou quelque autre prétexte. Je peux vous en citer des exemples ! Anna Gavalda, Jane Austen, Mireille Calmel, Jean Auel, Marc Levy, pour ne citer qu’eux. Le succès de leurs livres me prouve que la romance plait, et qu’elle se cache dans toutes sortes d’histoires, bien au-delà des publications de certains éditeurs qui s’y sont consacré.

Les premiers livres de ce genre, qui n’en étaient pas vraiment, la période pré-Harlequin, c’est ma mère qui me les a offerts, à l’insu de son plein gré la pauvre. Si elle avait su le futur qu’elle me préparait, elle aurait sans doute été plus prudente! Maintenant, on sent chez elle un vague regret, tout ce talent pour la lecture gâché dans des romances… Ah, mais je lui serais toujours reconnaissante de m’avoir ouvert cette porte, toutes ces lectures inoubliables, c’est à elle que je les doit! Merci maman de m’avoir mis entre les mains Les 4 filles du Docteur March de Louisa May Alcott, Le jardin secret de Frances H. Burnett, Papa longues-jambes de Jean Webster et bien évidemment, tous les contes de fées possibles et imaginables!

De cette époque, l’un des livres qui m’a le plus marqué, c’est Anne of Green Gables, ou Anne, la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery. Ce livre est le premier d’une série, écrite par une canadienne entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, et par la suite adapté pour la télévision, d’abord en films puis en série et enfin en dessin animé. Autour de ce livre s’est créé tout un univers, centré sur le village d’Avonlea, et les multiples particularités qui font tout le charme de cette histoire.

Anne est une jeune orpheline qui entre dans l’adolescence, et tout commence pour elle lorsqu’elle est adoptée par Matthew et Marilla, un frère et une sœur d’un certain âge, lesquels vivent dans la maison « des pignons verts » sur l’ile du Prince Édouard, à l’est du Canada. Ils pensent avoir adopté un garçon pour aider Matthew aux travaux de la ferme, mais c’est Anne, avec ses nattes rousses, sa gouaille et sa philosophie de la vie qui débarque. Et qui restera. L’adaptation ne se fait pas sans mal, mais au fil des livres, on a la joie de la suivre dans sa découverte de la vie, entourée de Matthew et Marilla évidemment, mais aussi de Diana, sa meilleure amie, de Gilbert Blythe, son ennemi de cœur, et une ribambelle de personnages secondaires savoureux.

La plume de Lucy Maud Montgomery est charmante, elle décrit avec tendresse et poésie son pays, la nature canadienne. Tout passe par les yeux d’Anne, qui n’a pas son pareil pour décrire ce qui l’entoure, avec le sens du mélodramatique d’une enfant au début, et puis, au fur et à mesure que passent les années et les tomes, la sagesse d’une femme, qui se marie et a des enfants, lesquels héritent de sa personnalité pour le moins originale, et nous racontent à leur tour des histoires qui font rêver. La série s’achèvera d’ailleurs sur le mariage de la dernière fille d’Anne, comme une passation de flamme, l’ouverture vers une autre histoire que l’auteur n’a pas eu le temps de nous raconter.

Pour la petite anecdote, l’histoire d’Anne a eu tant de succès à son époque que durant la 1ère guerre mondiale, le gouvernement canadien avait offert à ses soldats partis au front en Europe un exemplaire du premier livre, pour leur rappeler leur pays et leur remonter le moral! Et si cette histoire est un peu moins connue en Europe aujourd’hui, elle reste encore un des monuments de la littérature canadienne, que je ne peux que vous encourager à lire à votre tour!

Bonne lecture,

Chi-Chi

Christmas in London

2013-11-07 18.26.20

Noël arrive, je n’ai pas trop d’inspiration pour les Vera Cruz (ni pour mes cadeaux de Noël que je n’ai toujours pas commencé à faire), parce que la semaine dernière au bureau on a eu une soirée « pull de Noël moche » (le mien n’était pas moche, il était blanc avec des flocons en paillettes – paillettes forever), et j’ai cuisiné des brownies sans balance ni verre à mesure (aloooors 150g de farine à vue de nez, ça fait combien??), une version framboise et une version amandes.

T. me manque en ces lieux, j’ai re-déménagé dans la vraie vie et je ne répons pas à vos commentaires que je lis pourtant attentivement, je m’en excuse. Elle, de son coté, pouponne et couine sur son bébé tout neuf, et si elle vous lit, n’a pas le temps de répondre…

J’ai vu The Hobbit : La désolation de Smaug au cinéma, swooné sur la voix de Richard Armitage et ri aux mimiques de Martin Freeman, admiré l’habileté des elfes (Legolas était déjà mon chouchou dans Le Seigneur des anneaux) et regretté que les nains ne chantent pas plus mais qu’est-ce que c’était bien…

J’ai lu L’homme idéal (en mieux) de ma copine Angéla Morelli, et je vous le conseille, c’est une parfaite lecture de vacances, cute et rigolote, avec un héros qui ressemble à Bradley Cooper (ou Liam Neeson pour moi plutôt, mais finalement, c’est presque pareil non?) et une héroïne qui mesure ses hommes sur l’échelle de Hugh Jackman (copyright T. forever) !

Et j’ai été revoir (pour la 3ème fois depuis mon arrivée à Londres), les trop belles vitrines de Harrods, thème The Harrods Christmas Express. Pour plus de détails et de photos, je vous laisse aller voir là!

Love,

Chi-Chi

La réelle hauteur des hommes

reellehauteur_petit

Déjà il y avait le titre. Que je n’arrêtais pas de lire à l’envers « La hauteur réelle des hommes ». Ah non pardon, « La réelle hauteur des hommes », par Jo Ann Von Haff. Ce qui, il faut bien l’avouer, est plus poétique ! Un titre qui m’intriguait donc. La hauteur des hommes? Sens littéral ou figuré ? L’homme, cet animal si petit à l’échelle de l’univers ? Un mystère à sonder…

Et c’est une histoire qui parle de blog, pour une double bloggeuse comme moi, c’est aussi un sujet d’attraction.

Il y avait la couverture encore. J’aime les couvertures dessinées surtout quand elles sont réussies ! (j’ai même eu la chance d’en faire aussi de mon côté, rien à voir mais c’est pour vous dire que je suis sensible à la question) (de toute façon, la couverture en romance, vous savez ce que l’on en pense ici !)

Enfin il y avait le résumé qui m’attirait suffisamment pour qu’exceptionnellement, je vous le mette ici tel quel au lieu de vous le réécrire à ma sauce. Pour ce roman, la pub a donc été parfaitement réussie et des mois avant la sortie, il était déjà sur ma wish-list…

Mélanie, jeune illustratrice, ne commence pas sa journée sans avoir lu le billet de neuf heures du blog La Réelle Hauteur des Hommes. Elle ne veut pas se l’avouer, mais elle a le béguin pour Littlejohn, son auteur anonyme. Sa meilleure amie, Alice, se moque constamment d’elle. Comment avoir le béguin pour un homme qu’on n’a jamais vu, et qui écrit exactement ce que les filles en mal de Prince Charmant veulent lire ?
« Littlejohn » cache plus que son vrai nom derrière ce drôle de pseudonyme. La relation virtuelle qu’il noue avec Mélanie est aussi inattendue qu’enivrante. Mais plus ils se rapprochent, plus s’impose à lui la question : est-il prêt à se dévoiler ?

Voilà, vous n’en saurez pas plus. Parce que c’est un roman inattendu, un roman qu’il ne faut pas spoiler. Un roman pour lequel j’ai deviné le twist seulement quelques pages avant qu’il ne soit révélé et un roman qui traite ses personnages avec une grande délicatesse.

Il y a Mel, l’artiste à la discipline de fer, ce que j’admire mais, vraiment, existe-t-il des gens sur terre qui puissent se plier à un tel rythme avec la régularité d’une horloge suisse? J’y crois assez peu mais c’est probablement parce que je suis une grande flemmarde désorganisée. Ou pas. Mais une chose est certaine, Mel ne répond pas au cliché de l’artiste qui travaille quand l’inspiration lui chante et qui se promène tranquillement le reste du temps, et pour cela seulement, elle gagne des points !

Il y a Littlejohn, dont j’aimerai tellement pouvoir lire le blog moi aussi, et ce sentiment de fascination que l’on peut éprouver pour des personnages virtuels, d’admiration pour leur plume, pour leur façon de voir le monde et de nous le faire partager, cette relation qui s’établit parfois entre l’auteur et son lecteur, dans l’ambiance anonyme d’un contact virtuel. Il y a ce bloggeur qui mène un peu la vie qui fait rêver tous les autres, celle où l’on peut vivre de sa plume. C’est d’ailleurs mon reproche à l’auteur, de n’en avoir pas appris plus sur comment Littlejohn est devenu Littlejohn, professionnellement. Mais je soupçonne chez Jo Ann une volonté de garder la recette du succès pour elle, vraiment je ne vois que ça! Il y a donc un héros qui n’est pas un cliché ambulant d’homme blessé par la vie (même si il à ses problèmes, ne rêvons pas) et qui m’a touché…

Il y a les personnages autour, les parents de Mel et ses amies, qui forment un décor discret pour notre couple principal. Et il y a, tout du long, ce message de différence et de tolérance profonde, qui semble ne même pas être vraiment là tant il est une évidence sous la plume de l’auteur. Vous vous souvenez que l’on a déjà parlé de la valeur éducative de la littérature? Qu’il s’agisse d’éducation sexuelle ou de mélange interculturel, le sujet reste d’actualité et ici, les différences entre nos héros lui offre un parfait terrain d’expression.

Il y a de la tendresse, de l’humour, de l’art (l’art et moi…), des blogs et de l’écriture, de l’amour et du temps qui passe (et une histoire où tout ne se règle pas en 10 jours, ce qui est assez exceptionnel pour être noté).

Je vous quitte sur ces bonnes paroles, en vous recommandant chaudement de vous précipiter sur La réelle hauteur des hommes, de Jo Ann Von Haff, aux éditions Laska… (Livre qui, pour ceux qui ne me suivent pas sur FB, a quand même réussi à me faire rater ma station de métro la semaine dernière, exploit rare !)

Bonne lecture,
Chi-Chi

Les chasseurs de la nuit

(Réédition du 10/08/10)

Mon addiction à la romance remonte à plus d’une dizaine d’années maintenant. Elle s’est faite progressivement. Ça a commencé avec les Harlequin que l’on s’échangeait à l’internat et qui ne durait que le temps de la soirée. Puis il y a eu la découverte des collections A&P et A&D de J’ai lu aux couvertures si romantiques…
Et puis il y a eu l’Angleterre…

En Angleterre j’avais 1) une bibliothèque municipale au fond littéraire partagé, soit un catalogue de romans « de fille » quasi infini et 2) internet.
La bibliothèque est devenue ma deuxième maison. C’est bien simple, si elles avaient pu, Alice et Fiona, mes bibliothécaires préférées, m’auraient organisé un pot de départ… J’y allais tellement souvent que je connaissais le bilan scolaire de chacun des 4 enfants de Fiona et l’état de santé de Dumpling, le chat d’Alice… Autant dire que le nombre de livres lu cette année là fut record ! Tout comme le nombre de découverte d’auteurs…

Car il faut savoir que je suis influencée par la couverture…beaucoup ! Et disons qu’à une certaine époque, les couvertures J’ai lu rivalisaient de kitch, de coiffures mulets et de couples enlacés dans des positions assez improbables, ce qui pour ma part n’avait pas le don de me faire acheter le livre. Les versions anglaises, sans pour autant nier le caractère romantique du roman, arrivent à rester dans un style plus actuel, moins chargé, plus jeune…bref plus attirant pour mon œil sensible.

Si bien que je me suis très vite mise à lire des auteurs que je me refusais à considérer en France (JD Robb pour ne citer qu’elle). Des sous-genre de romance sous-traduit en France…ou alors mal traduit…

Et puis j’ai découvert des genres dont j’ignorais même jusqu’à l’existence : la romance vampire! Ma culture vampire à l’époque s’arrêtait à Anne Rice, Dracula et les 3 premières saisons de Buffy (sans Angel, je ne voyais plus l’intérêt de suivre la suite).

Mais tout a changé lorsque j’ai découvert Sherrilyn Kenyon.

Avec Sherrilyn, on ne parle pas de vampire d’ailleurs, on parle de Dark Hunter. Et le Dark-Hunter est Miiiiammmmm !!!

Le concept est simple, le Dark Hunter est un soldat de la nuit. Il combat les « Daimons » qui se nourrissent de l’âme de nous autres pauvres mortels pour rester vivant.

Le DH (oui, quand on est trendy, on dit DH…) a dans leur « jeunesse » vendu son âme à Artémis en échange d’une vengeance.

Le DH a un boss super méga appétissant qui porte le doux nom d’Acheron.

Le DH est un superbe spécimen de la gente masculine qui très souvent était un champion militaire de son époque (soit il y a vraiment très très très longtemps !). Il est plein de muscles stratégiquement placés, il manie super bien des armes vachement coupantes, et a un sens de la réplique assez culte…(je pourrais vous en citer une page, mais honnêtement, dans le contexte, elle sont encore mieux !)

Le hic dans l’histoire (il en faut bien un), DH est un boulot assez solitaire. Du coup, ils ont tendance à avoir de sérieux problèmes relationnels, surtout avec la gente féminine qui semble bien souvent être liée de près ou de loin avec leur désir de vengeance originel.

Heureusement, leur douce moitié n’est jamais une petite nymphette idiote et naïve. Les caractères des héroïnes sont variés, mais elles ont toute en commun une adaptabilité qui personnellement me laisse sans voix. Je veux dire, un vampire (oui parce que connaitre l’existence des DH n’est pas donné à tous…donc le premier instinct est d’appeler le truc avec des crocs un vampire…) se retrouve menotté à mon poignet, je pense qu’il va me falloir un peu plus de 5 minutes pour m’en remettre et digérer l’info. Quoiqu’il en soit, il est rare que la mayonnaise ne prenne pas. Et c’est souvent un délice que de voir ces héros plein de testostérone succomber aux charmes de la donzelle.

Mon premier fut l’histoire de Zarek, le second, celle de Julian, puis ce fut Kyrian…Valerius, Wren et Talon. A la lecture de cette phrase, les fans s’écrieront « mais ce n’est pas l’ordre ! » et elles auront raison. Mais le principe de la bibliothèque est que les livres vont de mains en mains…et à l’époque, les livres n’ont pas été disponibles dans l’ordre…

Cela ne m’a empêché de les aimer, de les adorer même pour certains. Et de finir par tous les acheter sur internet, quitte à devoir les ramener en France à la sueur de mon front.

Aujourd’hui, Sherrilyn Kenyon est de ces auteurs dont j’achète les livres les yeux presque fermés. J’aime ses personnages secondaires savoureux comme Simi, le démon d’Acheron. J’aime me dire que peut être un jour je connaitrais l’histoire du dit personnage secondaire. J’aime la communauté de la nouvelle Orléans, avec ces références au français qui me font sourire. J’aime que les héroïnes ne soient pas toutes des élégantes brindilles aux seins hauts placés (cf. Night Play – Jeux Nocturnes). J’aime que l’auteur me plonge dans un monde où les dieux de la Grèce antique évoluent dans le monde moderne.

La saga actuelle comporte un peu plus d’une quinzaine de livres. Je les ai tous lu avec plaisir, mais comme dans toute relation littéraire avec un auteur, on a ses préférés. Voici donc tous les titres de la série :

Fantasy lover (L’homme maudit)
Night pleasures (Les démons de Kyrian)
Night embrace (La fille du shaman)
Dance with the devil (Le loup blanc)
Kiss of the night (La descendante d’Apollon)
Night play (Jeux nocturnes)
Seize the night (Prédatrice de la nuit)
Sins of the night (Péchés nocturnes)
Unleash the night (L’homme-tigre)
Dark side of the moon (Lune noire)
Dream Hunter (Les chasseurs de rêves)
Fear the darkness
Upon the midnight clear (Au-delà de la nuit)
Devil may cry (Le dieu déchu)
Dream chaser (Traqueur de rêves)
Acheron (Acheron)
One silent night (Le silence des ténèbres)
Dream warrior (Le prédateur des rêves)
Bad moon rising (L’astre des ténèbres)
No mercy
Retribution
The guardian
Styxx

Et dans l’ordre voici mon top 5 :

- Seize the night (Prédatrice de la Nuit) – Valerius Magnus et Tabitha Devereaux
– Night Play (Jeux Nocturnes) – Vane Kattalakis et Bride McTierney
– Night Pleasures (Les démons de Kyrian) – Kyrian de Tharce et Amanda Deveraux
– Dance with the Devil (Le loup Blanc) – Zarek et Astrid
– Unleash the night (L’homme-tigre) – Wren Tigarian et Marguerite d’Aubert Goudeau

Si vous lisez l’un de ces 5, il est fort probable que vous tombiez amoureuse de l’atmosphère. N’ayez crainte, d’autres l’ont fait avant vous !

Si vous êtes sage, dans un prochain post, je vous conterai pourquoi ces 5 là…mais pour le moment, je vais laisser votre curiosité naturelle et votre confiance aveugle en ma personne faire le travail.

Bonne Lecture
Tam-Tam

Call the midwife, le livre


Allez, j’en remets une couche…

Il y a quelques semaines, je vous parlais d’une série de la BBC… Oui, je sais, je parle beaucoup séries ces derniers temps, et plus particulièrement de série BBC, mais qu’y puis-je si elles sont si bien?

Il y a quelques semaines donc, je vous parlais de cette série sur les sages-femme de Londres au lendemain de la seconde guerre mondiale, et je vous disais que « Call the midwife » était l’adaptation des mémoires de Jenny Worth. Et parce que je suis un chouilla obsessionnelle, je me suis procurée le premier tome, je l’ai dévoré, englouti, avalé en une bouchée.

Et c’est avec assurance que je peux vous dire qu’en matière de livre qui n’est pas une romance, qui n’est même pas une fiction, ce livre est canon!

Jenny worth, alors Jenny Reed nous raconte sa routine et si la trame narrative n’est pas linéaire, la lecture n’en ai pas alourdie ni complexifiée. C’est un peu comme si Jenny était dans la pièce avec nous. Et jenny est une fabuleuse conteuse!

J’ai aimé les descriptions des patientes et des cas, les non-dits de la narratrice qui donnent envie de savoir la raison du sous entendu. J’ai aimé cette image donnée de Londres, de ses habitants.

Alors par rapport à la série, il y a quelques différences.
Déjà la vie du couvent, des sœurs et de leurs comparses les sages femmes, tout cela est bien moins présent. Et l’histoire est clairement plus centrée sur Jenny et son expérience. Mais on passe un moment si excellent que je déroge à la règle (avec la permission de Chi-Chi) et je vous parle d’un livre où il n’est pas question de romance!!

C’est vous dire!!! Allez, précipitez vous dessus!!
En plus le premier tome a été traduit en français sous le titre « Appelez la sage-femme ». Vous n’avez plus aucune excuse!!!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Toi contre moi

Je me présente, Princesse Touta, 16 bientôt 17 ans, a déjà dépassé en taille sa grande sœur, Lady V. (dont les chroniques précédentes m’ont véritablement soufflées), et concourt pour dépasser sa cousine Princesse Chi-chi (en taille, pas en talent). Bref imaginez vous une ado en pleine croissance et en quête de sens littéraire, avec une couronne d’hortensias sur la tête ainsi qu’une robe blanche à volants pour courir dans les champs. A peu de choses près, (et avec l’aide du biactol), vous pouvez m’imaginer. Je n’y connais pas grand-chose voire strictement rien en romance. Bien que rat de bibliothèque et élève de terminale L, c’est un genre de la littérature que je n’ai pas beaucoup exploré jusqu’ici (désolée Chi-Chi, toi qui m’a pourtant généreusement donné de quoi forger ma culture romantique, mais les philosophes de l’antiquité sont prioritaires sur ma liste de livre à lire pour cause d’examen national).

Des livres avec des histoires d’amour, j’en ai plein, des romans SUR les romans d’amour, nettement moins. J’ai pourtant trouvé dans ma bibliothèque quelque chose qui me semblait répondre aux  critères requises : roman, amour et happy ending. Ouf.

Toi contre moi (You against me), de Jenny Downham, avec plein de spoilers!

Mickey Mckenzie a 18 ans, un job de serveur/plongeur/mitron dans un petit pub de la banlieue anglaise, une mère alcoolique, une petite sœur qui va encore à l’école primaire et une autre sœur collégienne qui ne met plus un pied dehors depuis qu’elle a été violée lors d’une soirée trop alcoolisée. Oui, je sais, Mickey vend du rêve.

Ellie Parker a 16 ans, un parcours scolaire studieux, une belle maison de la banlieue chic voisine, des parents aimants et son frère Tom est celui qui est accusé du viol de Karyn, la petite sœur de Mickey.

Comment le protagoniste et la deutéragoniste font-ils pour s’emmêler dans les étroits liens de l’amour, me demanderiez-vous ?

Ils se rencontrent au début du roman, qui se situe quelques semaines après le viol de Karyn. Tom revient d’une courte période d’incarcération qui a fait suite à son arrestation et ses séances d’interrogatoire et en guise de welcome home (et éventuellement pour faire du lobbying, ça peut aider lors d’un procès) ses parents ont organisé une énorme fête où ils ont invités toutes leurs amis et leurs connaissances. Mickey, désespéré de voir sa sœur s’enfoncer dans un mutisme et une dépression qui l’effraie, lui promet de refaire le portrait à son agresseur. Il décide donc de s’incruster avec son meilleur ami Jacko à la fête, tel Roméo et Tybalt à la fête des Capulet, et où personne ne connait son identité. Rassurez-vous, les ressemblances avec la pièce de Shakespeare s’arrête ici. Je vous ai promis un happy ending !

Mais arrivé à la fête, c’est la déconvenue. Ellie, qui lui ouvre la porte, le prend d’abord pour un serveur. Très bien, une fois la méprise passée, Mickey est étonné de découvrir que Tom a une sœur à peine plus âgée que Karyn. Et il se sent vaguement paumé au milieu de toute cette jeunesse aisée qui se soûle joyeusement sous le prétexte du retour d’un jeune homme accusé de viol sur mineur. Après s’être un peu simplifié les idées en buvant un bon whisky, Mickey élabore le plan du siècle : sa vengeance il l’appliquera sur Ellie. Ou au moins il se servira d’elle pour arriver à ses fins…

Il repère alors la jeune fille qui fuit la bonne société qui peuple la fête, en s’étant retirée au fond du jardin où elle ressasse des idées noires (il faut aussi savoir qu’elle est en train de réviser pour ses examens à venir. ; Ellie, oh combien te suis-je solidaire). Une très lourde et très gênante tentative d’approche, dont je vous épargnerais les détails, est tentée par Mickey. Ellie l’envoie d’abord balader puis se laisse prendre au jeu. Comme le roman est une suite de chapitres alternant les focalisations internes une fois chez Mickey, l’autre fois chez Ellie, on connait le fond de la pensée de chacun des personnages au fil du récit. Ellie quand à elle ne reste pas insensible aux charmes du grand gaillard qui a le mérite de la faire rire, chose appréciable puisqu’elle n’en a pas eu beaucoup l’occasion depuis un petit moment… Mais Tom débarque, se demandant ce que devient sa sœur, Jacko est repéré en train de mettre le bazar, et Mickey décide de lever le camp. Mais avant de partir il demande à Ellie son numéro de portable. Elle refuse de lui donner mais prend le sien
(état d’esprit de la belle : ne sait-on jamais…).

Maintenant que l’intrigue est lancée, je vais vous éviter un récit chapitre par chapitre. Ellie, qui est maintenant le personnage qui nous guide dans le récit, retourne en cours après une longue période d’absence en espérant découvrir les  pouvoirs de l’invisibilité par la pensée. Elle se heurte à l’agressivité de ses camarades, et surtout à la bêtise. Puis elle quitte le lycée en coup de vent, et en vient à revoir Mickey avec qui elle se baigne en sous-vêtement en plein hiver dans une rivière en bordure  de la ville. C’est plutôt rapide pour un deuxième rendez-vous, je l’admet. Nos deux amoureux se séparent (parce que t’es bien gentille, Ellie, mais Mickey est un chef de famille qui doit gagner son pain) et Ellie ne sait toujours pas qui est Mickey. Elle sait juste qu’il travaille dans un bar près du port.

A votre avis, que fait notre jeune stalker égarée ?

Elle écume la moitié des bars de la ville jusqu’à trouver celui où travaille Mickey. Et là, elle apprend par hasard le patronyme de son mystérieux amant. Terrible désillusion, mais elle s’applique à ne rien laisser paraitre et tente quelque jour plus tard d’attirer Mickey dans un piège pour le confronter à ses responsabilités familiales. Grave erreur, Tom débarque, baston sanglante s’en suit (Ellie est quand même obligée de séparer les deux jeunes hommes à l’aide d’un karcher. Littéralement.)Et voilà, les deux amants sont décidés à ne plus jamais se revoir.

Mais nous sommes dans une histoire d’amour. Bien sur qu’ils ne peuvent résister à l’attraction sentimentale dont ils sont victimes… Ils recommencent donc à se revoir. Fuguent ensemble, même, fuyant responsabilités et révisions. Bon, en vrai, ils fuient 24h et vont se planquer dans la maison poussièreuse de la grand-mère d’Ellie, (qui elle, est en maison de retraite ; la grand-mère, pas Ellie). Ça claque moins que Tristan et Iseult se couchant nus à même les feuilles mortes dans une forêt féérique. Mais eux au moins ne sont pas obligés de respecter l’abstinence…

*rougissement et ricanements stupides de votre chroniqueuse*

Pardon. Ellie et Mickey couchent donc ensemble et l’on assiste à ce que je trouve être une plutôt belle scène de complicité et surtout de parenthèse pour eux deux quand à leurs vies pas toutes roses. Et puis c’est le retour à la vie quotidienne. Mickey se fait sévèrement remonter les bretelles par sa patronne qui le menace de licenciement et Ellie est privée de sortie.

Ellie se trouve alors face à ses cas de conscience. Après avoir couché avec Mickey, elle se demande où est la limite. A partir de quel moment s’agit-il d’un viol ? Qui de son frère et de Karyn est le responsable ? Est-ce Tom qui a ignoré les conseils d’Ellie le soir du drame ? Ou est-ce Karyn qui s’est ennivrée et n’a pas su dire non ?

« Elle a 15 ans. Elle est mineure… Laisse la tranquille, elle ne sait plus ce qu’elle fait »

« Vas te coucher, Ellie. »

Et après moult péripéties, Ellie finit par annoncer à sa famille, les yeux dans les yeux, qu’elle compte témoigner contre son frère. Oui, elle avait dit à Tom que Karyn était mineure. Oui, Karyn était endormie quand Tom s’est glissé dans la chambre où elle se trouvait.

De quelle sorte de courage faut-il s’armer pour se dresser contre celui qu’on affectionne ? contre sa famille ? en sachant que l’on aura que peu ou pas de soutient ?

Est-cela, la vraie force de l’amour ? Parfois devoir grandir, s’extraire du confortable et chaleureux cocon familial ? Je ne vois que ce seul message : aimer c’est grandir, et c’est prendre ses responsabilités.

Voici donc le happy ending promis : Karyn finit par sortir de l’appartement et vaincre sa peur de sortir, à quelques semaines du procès final. Tom déménage chez des amis de la famille, car témoins et accusés ne peuvent cohabiter sous le même toit. Avant de partir, Tom est enfin mit face à ses responsabilités et admet enfin sa culpabilité.

Opposés donc, mais pas fachés, pense Ellie. Et finalement, elle peut glisser sa main dans celle de Mickey et aller à la rencontre de Karyn sans pâlir, ni avoir à reprocher quoique ce soit à elle-même ou à d’autres.

Jenny Downham est une ancienne actrice qui s’est ensuite tournée vers l’écriture.  Elle a surtout connue la renommée grâce à son premier roman Je veux vivre (en Anglais « Before I die ». Vous pourrez constater les nuances linguistiques des traductions de titre, la version anglaise traduisant les désirs d’une adolescente malade de vouloir tout accomplir avant de mourir, et la version française impliquant plutôt un désir de survivre à la maladie. Ah, finesse des traductions…). Toi contre moi est son deuxième roman et m’a laissé la même impression : celle d’un roman avec des ados désabusés, pas très rêveurs mais ayant soif de vivre et d’être aimés. Je me retrouve plutôt bien dans ces personnages qui ont les pieds sur terre et qui pourtant sont si attachants… Est-ce que l’auteur aurait réussit ce  que d’autres spécialiste de la littérature jeunesse peinent à faire ? Peindre une jeunesse contemporaine avec réalisme et délicatesse, sans jamais tomber dans le cliché de l’adolescent ingrat (et pourtant, croyez-moi, parfois on le mérite, car ce n’est pas si loin de la réalité) et continuer à me laisser un doux sourire d’agrément quand je tourne la dernière page.  Je trouve ces romans plutôt réalistes, et pourtant ils offrent leur dose d’optimisme et de fraicheur. Well done, Jenny, Well done.

Bon, où en étions-nous, Platon ? Ah oui, à la définition de la notion de vertu.

Bonne lecture et bonne journée!

Princesse Touta