Rome

Today, c’est le retour de la Petite Lady pour nous reparler de Jay Crownover et de sa série Marked Men, option le tome 3 avec un peu de retard et en préparation de la sortie du tome 4 (Nash) en avril ! De nombreuses autres critiques créées par les auteurs de notre essay service sont toujours sur le site.

Ce livre est à la suite de Rule et de Jet. L’histoire se passe toujours dans le quotidien de notre bande de potes tatoueurs-perceurs tatoués- percés, autour duquel gravitent (littéralement) les filles attirées inéluctablement par leur éclatante beauté, leur insolente assurance, leur sex-appeal quoi… (Oui je suis un peu ironique car je suis toujours fascinée par la perfection qui émane de ces caractères masculins… je veux dire OU SONT CES HOMMES DANS MA VIE A MOI ??!).

Mais cette fois notre protagoniste masculin n’est ni tatoué, ni percé, mais non moins diablement beau et sexy. Ce n’est autre que le grand frère de Rule, reformé de l’armée après 10 ans de service, qui retourne donc vivre auprès de son frère (oui, il ne parle pas à ses parents, cf. drame des tomes précédents… mais ceci n’est pas important pour l’histoire).

Après le happy ending de Rule, le frère dépravé, après le happy ending de Jet, le rockeur au cœur tendre, le happy ending de Rome, le frère protecteur bien propre-sur-lui (de réputation) : la BEAUTE réincarnée en homme (a.k.a. Rome) rencontre la Fée Clochette dans la version emo-gothique du dessin animé (Cora) (c’est fou ce lien avec les Disney).

Ils se crêpent le chignon (2 minutes) car notre BEAUTE n’est pas l’amabilité réincarnée en homme et notre Tink’, qui elle n’a pas sa langue dans sa poche (elle l’a à pleins d’autres endroits par la suite… oupsss *censuré*), ne supporte pas ce rabat-joie même si c’est une BEAUTE. Puis ils couchent ensemble (évidement). – Et là SPOILER SPOILER.

No safe sex = baby. Mini-dispute due à un manque de communication (mais aucunement due au bébé parce que bien sûr, cela ne semble pas les gêner outre-mesure)… Et puis rebondissements dans tous les sens et happy-ending.

Bon trêve de plaisanteries, et trêves de parenthèses à tout-va, j’ai quand même bien aimé l’histoire globalement.

On est attendri par leur amour. Cora, le cœur en bouillie charpie depuis sa dernière relation, attends Monsieur Parfait, le prince charmant par excellence… qui remplit une liste de critère assez longue et irréaliste. Elle attend donc depuis longtemps et si vous voulez mon humble avis, elle n’est pas prête de trouver… Elle tombe finalement sur Rome et s’empêche un peu de l’aimer officiellement (pendant deux minutes) car il n’est pas p-a-r-f-a-i-t (et qui l’en blâmerait me direz-vous).

Rome est un peu (beaucoup) traumatisé par sa vie de l’armée. Il ne sait plus trop comment gérer sa vie une fois rentré. Heureusement il tombe également sur le patron d’un bar qui le prend sous son aile et lui redonne le sens du travail etc… Et il trouve Cora pour lui redonner gout à la vie même si évidement il s’empêche de trop lui montrer son affection (pendant deux minutes) car comprenez-vous Monsieur n’est pas un mec bien, Monsieur a des blessures intérieurs, qu’il pense pouvoir gérer seul… Et qu’évidement il ne peut PAS gérer seul.

Très vite (un peu trop vite) Rome fait moult déclarations d’amour à Cora qui résiste un peu à lui déclarer ses sentiments en retour : vous comprenez elle attends l’homme PARFAIT….

De fil en aiguille, ils finissent par être sur la même longueur d’onde et ils sont prêts à être des parents tout à fait rock-n-roll. Et ça se finit sur la promesse d’un nouveau tome qui m’a l’air bien prometteur !!!!

MAIS, et il y a un GROS mais : à mon avis, il manque un chapitre….

Il manque clairement le chapitre où Cora et son supposé caractère haut-en-couleur légendaire viennent littéralement démonter Rome et son côté « tranquille, prenons la vie comme elle vient ».

Non mais je vous explique, quand on est supposée ne pas avoir sa langue dans sa poche et accessoirement ne pas supporter le futur père de l’enfant qu’on porte et encore plus accessoirement avoir couché avec le dit-père une seule fois dans notre vie alors qu’on se réserve depuis des années pour le prince charmant, notre première réaction à chaud est rarement uniquement un discours du style : « Okay, alors il va falloir que je réorganise ma vie pour faire en sorte que le petit bébé qui pousse dans mon ventre soit heureux. Allez hop, c’est parti ! »
Je pense qu’il manque le moment où Cora va voir Rome, le pousse contre un mur (David contre Goliath) et le toise de haut en bas en lui disant avec plein de mépris :

  • Y’a pas de « C’est génial qui tienne, on se connaît à peine, je ne t’aime pas, tu es tout sauf parfait, t’es même pas tatoué*, tu débarques de NULLE PART dans ma vie, et tu crois que je vais accepter comme ça D’AVOIR UN BEBE AVEC TOI…. Alors NON JE NE SUIS PAS ZEN ET NON ON VA PAS DEAL WITH IT COMME SI ON VENAIT D’ACHETER UNE PLANTE VERTE. Tu viens, tu gâches ma vie et tu CROIS qu’on va jouer au papa et à la maman toi et moi !!!! NON MAIS TU REVEEEEEEEEEEEEEEEEEEES ! T’es complètement abruti mon pauvre, t’as trop fumé, l’armée t’as pris tous tes neurones ou t’en as jamais EU !!!!!! Mais qu’est ce qui nous a PRIS !!!!!!!!!!!!!!!!!! Et surtout ne dis rien, juste TAIS TOI tu ne ferais qu’empirer les choses avec tes « on va gérer ça », mais déjà JE vais gérer ça, toi tu vas aller acheter de quoi te protéger et vite FAIT. Tu aurais mieux fait de JAMAIS DEBARQUER ICI « CAP’TAINE JE NE SAIS PAS RIGOLER » **. Ne t’avises pas de m’approcher de nouveau ou je te ferai regretter d’être né !!!!

Mais bon je l’imagine très fort et je m’en contenterai.

En bref, à lire parce qu’il y a pleins de moments chouettes, et essayer juste de ne pas trop grincer des dents quand Cora la dure à cuire devient un gentil agneau en cinq secondes…

*optionnel

** traduction libre du « captain no fun », surnom de Rome par Cora

Bonne lecture,
La petite Lady !


Just Desserts

(Réédition du 06/09/10)

Au menu du jour, famille et dessert!
Que voulez-vous, cela m’inspire en ce moment…Dans Just Desserts, de Barbara Bretton, il est question de la famille de notre héroïne, Hayley Maitland Goldstein.


Et dans la famille Maitland Goldstein, je voudrais la mère, Jane Maitland…

Scientifique à la renommée internationale, Jane a élevé sa fille seule, et pour son plus grand malheur, cette dernière n’a pas hérité (du moins pas dans les même proportions) du génie de sa mère pour la science. En effet, Hayley est une pâtissière qui réussi à faire des choses incroyables avec de l’étouffe -chrétien (oui, désolée pour tous les adeptes de spongecakes à l’américaine… mais sachez que j’en ai testé un certain nombre, sans jamais ressentir le frisson de plaisir qui est le mien quand je mords dans une part du gâteau au chocolat de Chi-Chi) et du glaçage ultra sucré. Ces gâteaux sont des œuvres d’art, mais malheureusement pour elle, sa réussite professionnelle n’a jamais semblé impressionner sa chère maman.

A présent, je voudrais la fille, Elizabeth. Petit génie adolescent qui, non contente de se montrer parfois beaucoup plus mature que notre héroïne, est dotée d’un QI qui pourrait rivaliser avec celui de sa grand-mère. Elle s’occupe des finances de la pâtisserie familiale, elle gère la vie professionnelle ET personnelle de sa mère avec beaucoup de facilité.Sans vouloir me montrer exigeante, quand je serai grande, je veux une fille comme dans les romances : Intelligente, que dis-je…brillante ! mature et absolument charmante.

Je vous ai présenté la mère et la fille…Parlons à présent du père…

Hayley a grandi dans l’idée qu’elle était issue d’un donneur anonyme d’une banque de sperme (perso, je lui imagine une adolescence hyper simple à gérer avec le processus d’identification…).

Sauf que pas du tout, elle est issue d’une aventure torride que sa mère a eu avec le rocker Tommy Stiles à l’époque où celui-ci n’était encore qu’un jeune plein de promesse. Tommy Stiles, aujourd’hui super star internationale (un mix entre Bon Jovi, Bono et Paul McCartney….) est sur le point de se marier (again…), et nous sommes aux USA, et aux USA avant de se marier quand on est un rocker qui se marie avec une (ex) top-model, on demande à ses avocats d’écrire un contrat de mariage en béton armé sensé protéger les deux parties. Sauf que là, un petit problème, où plutôt une fille cachée surgit, Hayley (l’intrigue s’épaissit…) !

Mais Tommy est un homme de famille – j’adore cette image de rocker assez papy gâteau avec sa tribu – et à l’annonce de cette découverte il demande à son avocat, Finn Rafferty, d’aller à la rencontre de Hayley et « tâter le terrain » avant de surgir dans sa vie et la bouleverser…

Et c’est là que je vous présente le héros, Finn Rafferty.

Notre cher avocat a derrière lui une famille disparue et un mariage raté… Passif difficile du héros, check !

Son aura sexy d’avocat nonchalant lui permet de pouvoir monter sur scène, de remplacer au pied levé un bassiste malade et d’être crédible dans une salle de réunion… sur l’échelle de Hugh Jackman , il gagne des points (même si mon pragmatisme se permet d’arguer que coté crédibilité, il en perd… Chhhhuuuuut pragmatisme, tu gâches tout !)… Sexitude du héros, check !

Notre héros est un type bien. Il est torturé de devoir cacher à Hayley la vraie raison de sa venue. Il reconnait son attirance pour ce qu’elle est, et fini par se laisser aller aux sentiments avec élégance – combien de héros doivent en passer par une mort quasi imminente/le décès de leur grande-tante Suzanne/la maladie de leur tortue pour enfin reconnaitre qu’ils sont amoureux ? Loyauté du héros équivalente à celle du Golden Retriever…check!

Ajoutez à ce mélange un ex-mari escroc (un vrai méchant, check!), une ex-belle famille qui adore son ex-belle fille (famille envahissante, check!) et un cookie géant en forme de batterie (pâtisserie alléchante, check!)… et vous aurez une histoire de famille comme on les aime.

Une histoire de famille au sens large.

Une histoire où il est question de la famille d’origine, celle qui nous voit grandir. Ce sont nos mères qui déposent un baiser magique sur nos genoux couronnées de mercurochrome, ce sont nos pères qui froncent les sourcils le jour où l’on ramène un 3/10 en dictée, ce sont nos grands-parents, qui nous regardent par-dessus leurs lunettes en demi-lunes et nous demandent si on veut un gâteau au chocolat ou une tarte aux quetsches pour le goûter…

Une histoire où il est aussi question de la famille que l’on crée. Ce sont les conjoints à qui l’on fera les gros yeux lorsqu’une fois de plus il ne vous aura pas écouté, ce sont les enfants à qui l’on apprendra que non, les chevaliers, ce n’est pas juste une épée, un dragon et une princesse à sauver.

Et enfin, une histoire où il est question de la famille qu’on se découvre, nos amis, car ils sont aussi rares qu’ils sont précieux.

Il est souvent dit que l’on ne choisit pas sa famille, hormis son conjoint (et encore). J’aime à me
dire que la famille qui nous connaît, à qui l’on se confie est un peu un mariage de ces trois familles.

(NDLR : les personnages de cet articles sont purement fictif, toute ressemblance de près ou de loin avec des personnage de la vraie vie ne serait que fortuite…ou pas ).

Tam-Tam

Top 12 des chansons swoonantes

Eh bien oui, 12 parce que j’ai envie…

Allez, je suis gentille, je vous épargne les plus évidentes, genre Titanic et Bodyguard (mais pas Dirty dancing, n’exagérons pas non plus), et je vous laisse passer une bonne journée avec cette petite playlist des musiques de comédies romantiques qui me font swooner à mort à chaque fois.

Mention spéciale pour Galway girl, qui n’est pas au top pour rien! (par contre les 11 autres sont en vrac et pas par ordre de préférence…)

Bonne journée, love,

Chi-Chi

The countess conspiracy

Countess-Conspiracy
Après The Heiress effect, il est fort logique que je mette à l’honneur « The countess conspiracy » aujourd’hui. Je vous l’avais plus ou moins promis en préambule de mon article précédent.

Il est donc temps de se pencher sur le cas de Violet, Comtesse de Cambury et Sebastian Malheur, cousin des « sinistres frères », héros des tomes précédents:
Sebastian est connu par ses pairs pour ses travaux scientifiques sur l’évolution et vous n’imaginez le scandale qui le suit partout où il va. Je veux dire, avoir l’audace de parler de la reproduction dans le royaume animal, vite, qu’on me donne mon éventail!!!
Mais Sebastian est charmant, drôle… et complètement amoureux de Violet depuis la nuit des temps.

Cette dernière est veuve, après avoir été mariée à 18 ans à un canard (oui, je ressors le terme consacré 100% autorisé par la maitresse de l’étiquette de ces lieux) qui voulait un héritier à tout prix (comprendre que le prix pouvait même être la vie de sa femme).

Fort heureusement, le charmant monsieur est décédé, et nous voilà avec un Sebastian amoureux et une Violet veuve un chouilla traumatisée: lourd secret, besoin d’une thérapie, absolument décidée à ne jamais se remarier, le combo parfait! L’association des deux pourrait donne une histoire qui prend le contre-pied du cliché ordinaire qui veut que l’amour d’une jeune femme sauve (miraculeusement) l’âme noircie par un trauma à la guerre, un père violent, une mère alcoolique, une déformation physique (genre un 6ème orteil), ou des origines floues (rayez la mention inutile, bien entendu).

Ici ce serait plutôt l’homme qui arriverait sur son destrier métaphorique et qui sauverait la jeune fille en détresse des démons de son passé. Démons que l’on découvre au fur et à mesure, au détour d’une phrase, d’une conversation, et qui vont bien plus loin que le secret (annoncé en 4ème de couverture) que partagent les héros.

Car le secret n’est pas l’amour que Sebastian porte à Violet, ni même le fait que les théories qui font de Sebastian un scientifique adoré par la moitié de la population et haït par la seconde (les bigots) ne sont en fait pas les siennes, mais celles de Violet.

Non, l’auteur a été bien plus subtile et Violet n’est finalement pas qu’un cliché inversé sur pattes!

Toutefois, l’élément déclencheur reste la science. Et pour notre ami Sebastian, l’adulation ne compense pas des années de haines. Sebastian en a marre des mensonges, mais Violet souhaite protéger sa réputation…

Insoluble comme dilemme? Pas tant que cela, allez donc lire!

Car Sebastian est magique. Il aime rendre les gens heureux. Il n’est que paillettes et cupcakes, le tout dans une harmonie d’angelots chanteurs… Mais c’est dur, et cela lui demande des efforts. C’est du boulot que de rendre les gens heureux, c’est du boulot que d’abattre les barrières de Violet une par une. Et ce n’est pas immédiat.

Un fois encore, j’ai adoré chaque moment de ce livre (sauf peut être une scène à 41%, juste je n’ai pas compris la nécessité). Et je réalise une fois encore que l’auteur, sous couvert d’une romance bien ordonnée, nous développe une problématique annexe (dans le précédent, il était presque question de lutte des classes, rappelez vous!). Ici, il est aussi question de la place des femme dans le monde de la découverte scientifique. Du fait que l’homme a très très très longtemps (pour ne pas dire encore) considéré la femme comme une ravissante chose. Et que même s’il pouvait concevoir que cette dernière eut un cerveau, elle ne pouvait pas prétendre atteindre le génie masculin… Vaste programme n’est ce pas?


Bonne lecture,
Tam-Tam


Métamorphose d’une femme

(Réédition du 20/09/10)

Aujourd’hui est un jour glorieux ! Oui mesdames (et les quelques messieurs égarés) ! Car l’article d’aujourd’hui…. est une ode aux clichés !

Cet article est pour toutes les personnes qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’elles lisent les descriptions concernant les « soit-disant » défauts physiques des héroïnes de romance.
Cet article est pour toutes celles qui savent que les cicatrices sur une femme, fussent-elles minimes, ça ne donne pas un air sensuellement mystérieux.

Cet article est pour toutes celles qui ne peuvent retenir un éclat de rire devant les transformations « à la cendrillon » – makeover, régime, sport, et j’en passe – des vilains petits canards de la romance.

Cet article est pour celles qui se demande pourquoi dans la romance, aucune femme n’a les seins qui tombent, les grossesses ne laissent pas de traces, la quarantaine est souriante, et la silhouette toujours excitante pour le mâle du roman… Oui, parce que dans la vraie vie, si nos princes nous aiment « no matter what », ils ne sont pas hypocrites au point de nier que le ventre plat et les cuisses galbées, c’est quand même mieux que la peau flasque et la peau d’orange…

Cet article, mes chères amies, est là pour vous parler du seul et unique livre lu à ce jour, où l’héroïne à recours à la chirurgie esthétique pour s’améliorer le portrait. Je ne parle pas de la chirurgie que certaines héroïnes subissent pour échapper à un baron de la drogue qui en veut à leur peau ou pour réparer les dommages subis dans un affreux accident de deltaplane. NON, là il s’agit d’une fille au visage super disgracieux qui décide que pour réaliser son rêve, devenir actrice, la chirurgie est un passage obligé.

Mais ce suspense est insoutenable, aussi vais-je vous dévoiler sans plus attendre le titre de cette perle de littérature harlequinesque : Le masque des apparences (que j’ai personnellement lu sous le titre « La métamorphose d’une femme ») de Marie Alice Monroe.

Et dans ce livre, notre héroïne est moche !

Oui, je sais, le choc est rude, moi aussi cela m’a fait bizarre, et pendant un instant je n’y ai pas cru. Une héroïne de romance moche ? Cela ne peut être possible ? Il doit s’agir d’une erreur, elle doit avoir un grain de beauté sur la paupière qui la complexe énormément, ou alors des cicatrices d’un parent abusif, lui conférant ce « lourd passif », ce même passif qui rend le héros mystérieux. Ou peut être est-elle tout simplement très petite (ou très grande) dans un monde où la taille standard est de rigueur (au 18ème siècle, un femme d’1m80 ne devait pas se sentir à l’aise dans sa crinoline…).

Que Nenni ! Ici, le mot moche est encore un doux euphémisme pour décrire son visage. Charlotte n’a pas de menton ! Je vous épargne le terme médical qui nous est dévoilé dans le livre, j’ai personnellement checké avec le corps médical – J’ai Mac Dreamy en speed dial sur mon portable – ça existe et c’est vraiment pas top comme condition…

Mais revenons à « face de moineau ».

Vous l’aurez compris, cette jeune fille a beaucoup souffert de sa condition dans son enfance. Rien qu’avec un grain de beauté mal placé, l’adolescence est un passage rude, alors imaginez vos années collège sans menton à relever fièrement sous la pluie d’insultes…

Sa mère, immigrée polonaise et fille-mère, est persuadée que c’est une punition divine et qu’elle doit souffrir pour racheter ses pêchés…

Bref, elle n’a pas eu la vie simple…

Elle est comptable (trop sexy le job hein ?), super investie dans le club de théâtre de sa paroisse (même si on la cantonne aux costumes et décors) et même si elle se coltine le surnom le plus bidon de la création, elle rêve toujours de devenir une star.

Et puis tout à coup, elle a une épiphanie (la rencontre de l’homme de sa vie combinée à une situation de grand danger peut avoir cet effet !)… elle décide de se faire refaire le portrait par un ponte de la chirurgie esthétique, contre l’avis de sa mère qui décide donc de la renier, et part vivre son rêve à L.A.

Et le héros dans tout ca ? Après la rencontre fortuite (je ne vais pas tout vous dévoiler non plus), il redécouvre l’héroïne en mode super méga bombasse, et ne fait pas le rapprochement entre la jeune fille en détresse croisée un soir et la créature de rêve qui se présente à lui. Vous sentez le twist de l’histoire où Charlotte va avoir peur qu’on ne l’aime que pour son visage d’ange ?

Mais revenons à notre Miguel. Cet architecte de la grande ville est venu prêter main-forte à sa famille dont l’entreprise de jardinerie est en péril. Car Miguel, en bon homme de famille, prend ses responsabilités d’ainé au sérieux !

Petit aparté avant de vous raconter les étincelles de la rencontre entre ces deux saints… Mon clichéomètre est dans le rouge depuis le premier chapitre, mais je retiens votre attention sur le nom du fringuant architecte… Miguel, de retour à la pépinière de ses parents… le cliché du jardinier mexicain… Ahhhh mais ce livre est plein de trésors cachés !!!

Donc la rencontre… Charlotte arrive à L.A. avec son visage d’ange et se dégotte un agent en deux temps trois mouvements. Son tour de poitrine et son nouveau visage lui valent de décrocher des petits contrats. Pas suffisamment pour devenir une star, mais suffisamment pour s’installer en coloc’ dans une maison sur les hauteurs avec une actrice has-been…

C’est son premier « chez elle » et Charlotte a décidé qu’elle voulait un super jardin pour se sentir confortable – perso, dans mon premier chez-moi, j’ai voulu avoir des étagères pour ranger mes livres… chacun ses priorités !

Et comme les histoires en romance sont bien faites, c’est Miguel qui renseigne la donzelle, tombe sous son charme et décide de venir tout lui installer quasi-gratis… Et qui dit installation, dit superbe spécimen de la gente masculine sous le soleil de la Californie, torse nu et muscles saillant dehors (voui, vouiiii !!)!

Et là, le gros de l’histoire commence.

Oui, parce que vous ne pensiez pas que j’allais tout vous « spoiler » quand même ? Non ! Je vous laisse lire vous-même le meilleur, et croyez moi, cela vaut son pesant de cacahuètes. Le masque des apparences fait parti de ces livres bourrés de clichés dont le potentiel comique, insoupçonné au premier abord, vous tient en haleine pendant tout le livre.

Que va-t-il se passer ? Que va trouver l’auteur comme retournement de situation improbable pour créer son happy-end ? Charlotte et sa face de moineau deviendront-t-elles des stars ? Trouvera-t-elle le bonheur dans les bras du charismatique Miguel ?

Cet ouvrage de toute beauté me fait d’ailleurs regretter qu’il y ait si peu d’héroïne méritant leur entrée dans le classement « moineau »…

Si d’aventure vous en connaissez, n’hésitez pas à me le faire savoir, je suis preneuse ! Vraiment !

Bonne lecture !
Tam-Tam

Miss Fisher enquête (avec style)

Pour aujourd’hui, une série de télévision australienne, adaptation des romans policiers de Kerry Greenwood, et un grand moment de mode surtout (même si il y a un peu romance, je ne vais pas essayer de vous en priver, pas de panique) (mais après tout la mode est indispensable à la garde robe d’une princesse et l’un de mes grands sujets d’intérêt)…

Situé dans le Melbourne des années 20, Miss fisher’s murder mysteries (Miss Fisher enquête en VF), met en scène Miss Phryne Fisher, femme libérée et audacieuse, combat le crime avec un style inimitable, parée de soieries opulentes, velours brocardés et pailletés, de bijoux extravagants, de chapeaux à plumes (les plumes!!! mon grand amour en devenir…) et de fourrures plus du tout politiquement correctes, le tout rassemblé par des costumiers talentueux, entre maisons de vente, trésors privés et différents musées de la mode mettant certaines pièces à disposition de la production!

Sa dague orientale glissée dans la jarretière, un pistolet miniature en nacre au fond d’un minuscule réticule perlé, le rouge à lèvres impeccable et le brushing bien en place, toujours des talons même pour escalader une façade d’immeuble à l’aide d’une corde et d’un grappin, Miss Fisher ne se laisse jamais démonter, toute en élégance et glamour.

Entourée de personnages ordinaires, tous deviennent extravagants à son contact, particulièrement Dot, sa femme de chambre catholique qui *gasp* se met à fréquenter un protestant! Quand à Phryne elle-même, si elle n’hésite pas à changer d’amant au fil de ses envies, elle développe tout doucement une relation avec le fort charmant detective-inspecteur Jack Robinson, relation faite de sous-entendus et de badinage dans le plus bel esprit…

Si les enquêtes sont classiques, le rythme est enlevé et l’actrice principale délicieuse Essie Davis est une incarnation parfaite de l’insolence nonchalante et mutine qui caractérise le personnage, elle manie l’humour avec finesse et acidité.

Miss Fisher’s murder mysteries fait partie de ces rares moments de télévision où je n’ose pas détacher les yeux de l’écran un instant, de peur de rater un détail plus riche et précieux que les autres dans la panoplie de ses tenues ou un clin d’œil malicieux qui révèlerait un indice sur la teneur de ses relations avec… Eh bien vous voyez ce que je veux dire!

La saison 2 sort bientôt en DVD et je prie pour qu’une saison 3 soit prévue, mais l’épineux problème est encore en pourparlers. En attendant, n’hésitez plus et découvrez ce petit bijou.

Love,

Chi-Chi

Love hacked

(Scroll down for english)

Selon vous, combien de fois par an nous faisons un billet extatique, nous répandant en compliments à l’égard du génie des auteurs ?

Trop souvent pour être honnêtes je me dis parfois. Et pourtant, il n’y en a pas tant que ça, des livres extraordinaires. Après, on peut aussi penser que nous sommes trop difficiles. Sur mes classements Goodreads, les 5 étoiles sont exceptionnelles. 4 c’est un excellent score à mes yeux, 5, rarissime. Deux livres en 2013, sur une centaine, c’est vous dire. Deux livres ? Fangirl et Friends without benefits.

Donc, forcément, après un coup pareil, je lis les autres livres de l’auteur. Même si je sais que nos chouchous ne peuvent pas nous séduire aussi parfaitement à tous les coups, c’est quand même l’assurance d’un bon moment.

Bref. Tout ça pour vous dire, le dernier Penny Reid est sorti le 12 mars. Et comme je suis super à l’heure, eh bien je l’ai lu… il y a un mois. Oui, j’avoue, ça y est, je suis corrompue, j’ai reçu un ARC. Pour un article qui aurait dû sortir il y a 3 semaines. Pardon Penny…

On reprend les choses au début. Le nouveau Penny Reid c’est le tome 3 de sa série Knitting in the city, après Neanderthal seeks human et Friends without benefits, je vous présente Love hacked.

Et parce que mes neurones ne sont plus ce qu’ils ont été (je me fais vieille les amis), sans plus attendre, les raisons pour lesquelles Love hacked doit être votre prochaine lecture :

  • Penny. Y a-t-il vraiment besoin d’en dire plus ? Elle écrit toujours avec la même verve et impertinence, elle est drôle, intense, juste assez geeky et cute (oui, les british déteignent sur moi de plus en plus, je ne peux plus faire une phrase en français) (et je passe le nombre de fois où je vais devoir relire ce billet pour en corriger les fautes…)
  • Sandra. Elle fait pleurer tous ses rendez-vous galants, mais avouez que ce n’est pas de sa faute si elle tombe sur des cas psy et que la thérapeute en elle entre systématiquement en action. Alors c’est sûr que lorsque les traumatismes d’enfance prennent le dessus entre la poire et le dessert, cela finit en séance facturée 90 euros de l’heure. Ou pas, mais avec une Sandra frustrée c’est certain !
  • Alex. C’est un geek a lunettes. Cela devrait suffire non ? Mais en plus il est chaaauuuuud !!! Comme la braise, comme un volcan, comme un soldat, comme une star de cinéma (toute référence est purement fortuite). Il est beau, il est brun, ténébreux, il a un passé trouble. Ah oui, il est aussi un peu plus jeune que Sandra. Couguar va…
  • Les copines de Sandra. On retrouve Janie et Quinn, Elisabeth et Nico… et tout le reste de la bande of course ! Alors oui, les bandes de copines aussi parfaites, ça n’existe pas dans la vraie vie (surtout le coup de « comme par hasard mes amis ont exactement les relations qu’il faut pour nous sortir de la situation délicate et complètement improbables dans laquelle nous allons nous trouver »), mais on leur pardonne parce que c’est de mieux en mieux amené et qu’au moins le temps de la lecture, on hausse à peine le sourcil pour y croire.
  • J’ai mentionné que c’était le genre de lecture à vous donner un peu des vapeurs ? Si Nico reste à tout jamais le chouchou de mon cœur… eh bien Alex pourrait le remplacer, à l’extrême rigueur, s’il fallait se sacrifier. Je pourrais éventuellement m’y faire… Oui je sais que vous admirez tous mon sens du sacrifice là…
  • Parce que la robe rouge qui tue, l’écharpe et les gants en cachemire noirs, le restaurant indien et son escalier, les talk-shows à la radio (OMG !!!), l’immeuble de Quinn, les téléphones portables, les bit-coins (vous ne savez pas encore ce que c’est mais ne vous inquiétez pas ça va venir), Sandra est ROUSSE (ou je l’ai rêvé tellement je voulais qu’elle le soit ?), trop de bougies et de pétales de rose, un numéro de danse en sous-vêtements, et bien des choses encore. Cet article part dans tous les sens…

En conclusion les amis, Penny assure toujours, et c’est une raison de plus pour vous mettre à la VO !

Bonne lecture,
Chi-Chi


How many times a year would you say that we wrote an ecstatic review, showering an author with compliments about her / his genius and talent?

Well, maybe a bit too often, I sometimes think. And yet there are not all that many extraordinary books out there. You might think, on the contrary, that we are too fussy. In my Goodreads ratings, a score of 5 stars is exceptional. 4 is an excellent score, in my opinion, and 5 extremely rare. Only two books got this grade in 2013, in fact! Two books?  Fangirl and Friends without benefits.

So, obviously, after something that great, I read the author’s other books. Even if I know that our favourite authors will not necessarily charm us quite as perfectly time after time, I am at least sure that I will enjoy a good read.
Anyway, all that to tell you that Penny Reid’s new book was published on the 12th of March. And since I am always punctual, I read it… um… a month ago. Yes, ok, I admit it, I have been corrupted, I received an ARC for an article which should have come out three weeks ago. Sorry, Penny…

Let’s go back to the beginning. The new Penny Reid is the third volume of her Knitting in the City series. After Neanderthal seeks Human and Friends without Benefits, may I present Love Hacked.

And since my brain cells are no longer what they should be – I am getting old, my friends – without more ado, here are the reasons why you should read Love Hacked as soon as possible:

  • Penny. Need I say more? She still writes with the same impertinence and brio. She is funny, intense, with just the right measure of geeky and cute
  • Sandra. She makes all her dates cry, but you have to admit that it’s not her fault if she ends up with all the head cases, and that she can’t shut down her shrink side. And obviously, if all their childhood miseries come to the surface before the dessert has arrived, the date will finish more like a therapy session at 90€ an hour. Well, maybe not, but Sandra will end up frustrated again, that’s for sure!
  • Alex. He’s a geek in glasses. Nuff said, no? On top of that, he’s hot! As hot as embers, as a volcano, as a soldier, as a cinema star (any resemblance to anyone specific is purely fortuitous). He is handsome, dark, with a mysterious past. Oh yes, and he is also a bit younger than Sandra. You cougar, you…
  • Sandra’s friends. We see Janie and Quinn, Elizabeth and Nico again… and all the others, of course. And yes, such a perfect group of friends can’t exist in real life (particularly the « as if by pure chance, my friends know exactly the right people to get us out of a delicate and completely unlikely situation we have somehow gotten ourselves into » bit), but we forgive them, because the explanations get better and better in each book, and because we hardly lift an eyebrow in disbelief while we are reading. Hardly.
  • Did I mention that it is the sort of book which makes you feel a bit weak at the knees? Even though Nico will always be my favourite… Alex could almost replace him, in a pinch, if I had to force myself. I could probably manage it… I know, you are all admiring me for my sense of sacrifice, aren’t you?  
  • Because of the killer red dress, the black cashmere scarf and gloves, the Indian restaurant with its staircase, the talk-shows on the radio (OMG!!), Quinn’s apartment building, the mobile phones, the bit-coins (you don’t know yet what they are, but don’t worry, all in good time), Sandra is a REDHEAD (or did I dream that bit, out of wishful thinking?), too many candles and rose petals, a panty dance partiy and so much more. This article is going all over the place…

In conclusion, my friends, Penny still rocks, and that is another good reason to start reading in English!

Enjoy the book!
Chi-Chi

Samantha, bonne à rien faire

(Réédition du 15/09/10)

En ce moment, mon attention est bien sollicitée, je lis peu car je fais du baby-sitting à plein temps!

Bon, d’un grand ado qui n’a pas franchement besoin de moi pour le nourrir à la petite cuillère, mais quand même. Et avec l’ado, on m’a confié la maison, avec prière de la rendre dans un état décent. Or, d’habitude, les taches ménagères de mon tout petit studio me prennent environ 1h tous les 15 jours (et, petite fée du logis que je suis, j’exagère à peine)… Mais là, j’ai comme un pressentiment, ce service minimum risquerait de ne pas plaire aux propriétaires. Me voilà en train de redécouvrir les joies du portage d’aspirateur dans l’escalier, des verres qui se multiplient miraculeusement sur toutes les surfaces de la maison et du linge sale qui ne vole pas tout seul jusqu’au panier à linge et de là, dans la machine, sur le séchoir, puis file se ranger tout seul dans le placard après un repassage spontané… Et encore, je dis redécouvrir, non pas découvrir, car ma mère a bien eu à cœur de faire de moi une parfaite petite femme d’intérieur bonne à marier, et si aujourd’hui, le sort des moutons de poussière qui périssent d’ennui sous mon lit m’est parfaitement indifférent (tant qu’ils n’essayent pas de passer sous la couette, je dors très bien, merci), ce n’est pas faute pour elle d’avoir essayé!

Samantha, notre héroïne du jour, n’a pas eu la chance de bénéficier comme moi d’une maman très inquiète de l’éducation de sa fille dans ce domaine. Elle est donc parfaitement inepte à tout ce qui ressemble de près ou de loin à une tâche domestique. D’où le titre anglais, The undomestic goddess, comme on ne l’aurait pas deviné! Au passage, le titre français est « Samantha, bonne-à-rien-faire », traduction horrible selon moi, mais l’éditeur ne m’a hélas pas demandé mon avis!

Sam est l’archétype de la business-woman de notre siècle, connectée en permanence via ordinateur, téléphone, Blackberry (quitte à le planquer dans son slip jetable pendant le massage offert par sa meilleure amie pour son anniversaire – la traîtresse, elle sait pourtant bien que Sam n’a pas de temps à perdre!), et pousserait même le sacrifice jusqu’au pigeon voyageur s’il le fallait. Survoltée, ultra-stressée, voilà une femme qui ne vit que par et pour son travail d’avocate dans un grand cabinet londonien, et n’a qu’un seul objectif dans la vie : devenir associée.

Au moment où débute notre histoire, la promotion est en ligne de mire, et Sam est persuadée que dès qu’elle aura atteint son but, elle pourra se détendre et tout ira mieux. Sauf que… sauf que, une petite erreur professionnelle de rien du tout plus tard (coûtant quand même à un de ses clients la bagatelle de 50 millions de livres), la promotion paraît beaucoup moins probable…

Et, là, c’est le drame, Sam s’effondre complètement, paralysée par les conséquences potentielles (et accessoirement ne comprenant pas comment elle a pu commettre une erreur aussi stupide, même pas digne d’un stagiaire de 15 ans, mais on en reparlera plus tard dans l’histoire), prend son sac à main, quitte son bureau, marche jusqu’à une gare, et saute dans le premier train au départ, sans la moindre idée de la destination. Arrivée au milieu de nulle part, elle continue à marcher, et finit par frapper à la porte d’une demeure (si, si, une vraie demeure anglaise, avec jardin entretenu par un jardinier, dépendances et petit chemin de gravillons menant à un porche à colonnade), pour demander à utiliser les toilettes.

Et voilà que le cosmos entre en jeu car ce jour là justement, la maîtresse de maison reçoit des candidates pour le poste de gouvernante qui vient de se libérer, et Sam se retrouve embauchée sans trop comprendre ce qu’il se passe, et décide de ne pas les détromper pour gagner du temps et réfléchir à ce qui vient de lui arriver.

C’est ainsi que notre bonne à rien faire de ses dix doigts, à part tourner les pages d’un manuel de droit triste comme la pluie londonienne, se retrouve en charge du ménage, repassage, couture, et autres joyeusetés qui accompagnent la vie quotidienne. Et cela se voit! Comment ses patrons ne la virent pas dès les 15 premières minutes reste un mystère à mes yeux, mais passons… Il semblerait que même pour les esprits les plus brillants, les taches domestiques ne soient pas du tout simples à maîtriser, et Sam, aussi intelligente soit-elle ne fait pas exception : apprendre à utiliser un micro-onde relève de l’exploit (je ne la blâme pas, j’ai souvenir d’un certain membre de ma famille, brillant ingénieur par ailleurs, me demandant si c’est normal que l’aluminium autour de sa papillote de saumon dans le micro-onde fasse des étincelles, et dans la maison où je suis, il faut avoir un diplôme de secouriste, son permis de conduire, 5 ans d’études en astro-physique et 12 ans d’expérience chez Darty pour comprendre le manuel d’utilisation – moi j’ai renoncé et j’utilise une casserole pour ma soupe).

Et je ne vous parle pas d’apprendre à récurer des toilettes sans se décolorer les cheveux à la javel!

Ce livre va donc vous parler en détail des aventures et mésaventures de Samantha avec la machine à coudre et le fer à repasser, mais de façon parfaitement hilarante, pour un peu vous auriez envie de devenir gouvernante dans une demeure anglaise vous aussi! Il y est aussi question de notre vie moderne, de la vitesse à laquelle il est facile de tout perdre, surtout ses repères, avec une petite pointe de morale bien-pensante qui veut que le travail, l’argent et la réussite sociale ne soient pas tout dans la vie. Une idée plutôt recevable selon moi… Et entre deux scènes de ménage, on voit notre héroïne se chercher, et se (re)trouver doucement, apprendre à prendre le temps de vivre, mettre de l’ordre dans sa vie et tomber amoureuse évidemment!

Et pour parfaire le tout, The undomestic goddess va être adapté en film dans le courant de l’année 2011!

Excellente lecture,
Chi-Chi

Un havre de paix

un-havre-de-paix-poster

La semaine dernière, j’ai eu une envie de comédie romantique américaine facile et guimauve pour compenser la pluie et la grisaille qui s’était emparées de mon quotidien.

Le hasard a voulu que mon choix se porte sur « Un havre de paix » (Safe Heaven en VO) avec Josh Duhamel (somme toute assez yummy) adaptée d’une histoire originale de Nicholas Sparks. Les dieux de la romance étaient avec moi ce jour là…

havre-paix2Voyez donc le synopsis:

Katie, une mystérieuse jeune femme (en fuite, si l’on en croit les quelques minutes du début)  arrive dans la petite ville côtière de Southport (le genre de ville qui vend du rêve, tout le monde se connait, tout le monde est adorable avec tout le monde). Après avoir trouvé du travail au bar/resto du coin, Katie loue un chalet perdu au milieu de la forêt (normal quand on est en fuite, on est rassuré par la solitude au milieu des bois) (clairement, Katie et moi n’avons pas la même vision de la sécurité, mais passons).

havre-paix3Elle se lie d’amitié avec Jo, sa voisine – tout est relatif dans ce terme hein, mais disons que s’il n’y a que deux maisons dans une forêt entière, on peut admettre que ces deux maisons sont voisines. Et alors qu’elle décide de repeindre le sol de sa cuisine en jaune (faut pas chercher, jaune c’est une « happy color »), elle fait la connaissance du beau, charmant et séduisant Alex (Josh, donc), père de deux enfants. Mais alors que nos deux héros se rapprochent doucement (comme la romance sait si bien le faire), le passé de Katie se rapproche aussi avec un policier qui suit sa piste…

2h environ plus tard, j’avais passé un très bon moment, j’avais frémis dans les bras de Josh, j’avais eu peur pour Katie, toussa toussa… Sauf que…

Sauf que mon cerveau a beau avoir l’allure d’un gruyère plein de trous ces derniers temps, je n’ai manqué de remarquer que la trame de ce film n’était pas sans me rappeler la trame d’un roman que j’ai lu l’année dernière: Running wild premier tome de la série « Men from Battle Ridge », où il est question de Carlin qui est en fuite elle aussi et qui rencontre Zeke dans un bled paumé où tout le monde se connait et tout le monde s’aime. La seule différence est que Katie, au moins à droit au littoral alors que Carlin se gèle le bout des oreilles au fin fond du Montana.

Alors je m’interroge… Qui a été influencé par qui?

Le Linda Howard & Linda Jones est sorti le 27 novembre 2012, le Nicholas Sparks quant à lui, est sorti le 14 septembre 2010.

Si j’imagine parfaitement Linda et Linda devant leur cheminées respective en train de lire le dernier Nicholas Sparks à l’époque de sa sortie, je les imagine mal se disant qu’elles allaient collaborer sur un livre qui reproduirait la trame presque à l’identique. Non vraiment, je vais spoiler un peu pour illustrer mon propos: nos deux héroïnes sont donc en fuite et il se trouve que dans les deux cas, le type qui leur colle aux basques est leur ex, policier, et psychopathe a ses heures. De quoi interpeller mon cerveau, même lorsque ce dernier est en mode fromage!

Mais alors que Chi-Chi voit des influences fenêtresques, je vois des jeunes filles esseulées qui fuient le grand méchant loup… Qu’en déduire me direz vous?

Quoiqu’il en soit, j’ai passé un très bon moment dans les deux cas (livre et roman). D’où ma question, ce schéma de la jeune femme qui fuit un ex peu recommendable (policer ou non) et se retrouve au milieu de nulle part, est-ce à ce point cliché que mon impression de déjà vu est mal placée?

Vous en voyez d’autres des histoires sur le même schéma?
Moi oui, à voir si nos pensée coincident, ou si je deviens parano (en plus de gruyère)!


Tam-Tam


The Heiress Effect

heiresseffect

Encore de l’historique s’écrieront certaines ici. En effet, après « Le duc de minuit » d’Elizabeth Hoyt, après « No good duke goes unpunished » de Sarah MacLean, voici l’avant dernier né de Courtney Milan.

De toutes les manières, si Lisa Kleypas avait ressorti un historique, vous y auriez sans doute droit dans 15 jours. Vous me direz, il manque le dernier Julia Quinn et le dernier Eloisa James. Mais si Eloisa est dans ma PAL, mon petit doigt m’a dit que le dernier JQ était très très décevant. Alors ça sera pas pour tout de suite (et puis c’est pas comme si la VF n’avait pas 5 cagettes de JQ à publier avant).

Mais revenons à Courtney et la suite de sa série des frères Sinister qui arrive en VF très très prochainement!! (Victoire, paillettes et cotillons!). Je vous ai parlé des 3 premiers il y a un an maintenant (une éternité!!) et aujourd’hui, je mets enfin à l’honneur les frères suivants.

Aujourd’hui, Oliver Marshall dans « The Heiress Effect« .

Pour vous resituer le personnage (pour les retardataires qui n’auraient pas encore sauté sauvagement sur les tomes précédents), Oliver, c’est le demi-frère de Robert (héros de « La duchesse guerrière »-« The duchess War ») qui a été élevé par les héros de la nouvelle d’ouverture « La gouvernante insoumise » (The governess affair en VO), Serena et Hugo.

Notre héros rouquin à lunettes a donc été élevé dans la chaleur d’un foyer aimant en dépit de son origine troublée (il est le fils illégitime du précédent Duc de Clermont et de la gouvernante, soit le demi-frère de Robert) (il faut suivre). Mais en dépit de l’amour qui lui a été prodigué, il n’en reste pas moins qu’il se trouve dans une position bancale: pas tout a fait plébéien, ni vraiment patricien… Son élégant séant coincé entre deux bergères (les fauteuils hein!).

Jane Fairfield est elle aussi une fille illégitime. Le mot bâtarde est vraiment moche, mais c’est ce qui se murmure dans son dos dans les salons de la bonne société. D’autant que sa situation n’est pas plus confortable que celle d’Oliver (voire même plus complexe, puisqu’elle est femme). En effet, elle est héritière d’une fortune qui lui vient de ce père biologique mais se voit obligée de se plier aux demandes d’un oncle qui la méprise et voit en elle l’incarnation de la débauche. C’est bien connu, si bon sang ne saurait mentir, que dire du « mauvais »?

Et notre chère Jane, pour couronner le tout, ne veux pas se marier (elle a ses raisons, mais je vous laisse les découvrir). Ainsi, elle a mis au point une technique imparable pour décourager l’aspirant mari: elle parle fort, dit ce qu’il ne faut pas, s’habille comme il ne faut pas (une vrai indigestion de tulle, de broderies et de sequins, mes yeux saignent d’y repenser).

Oliver a passé sa vie à se faire discret pour accumuler du pouvoir. Il fait « tout bien comme il faut » pour assouvir son ambition, si bien que lorsque l’un des membres de la chambre des lords lui promet son vote et celui de son groupe de potes s’il humilie Jane… Il envisage…

Mais sa conscience est tiraillée, parce que si le reste de Londres croit que Jane est juste une idiote écervelée, Oliver a percé à jour son secret… Mais chut, je n’en dis pas plus parce que ce tome est magnifique et je ne voudrais pas ruiner votre plaisir.

Mais puisqu’il faut vous persuader, déjà je héros est roux. Et il est sexy-roux comme Jamie Fraser l’est. Pas « n’a-pas-d’âme-roux », ou « orange-fluo-roux » et il est hyper crédible dans ses tiraillements entre ce pourquoi il s’est battu toute sa vie et sa conscience de ce qui est juste et bien.

En face, Jane est un flamand rose maladroit dans une volière de colombes. En gros. Mais elle a ses raisons, et sa technique pour éviter le mariage change de la méthode « tapisserie » qui semble être favorisée d’ordinaire.

Parfois en romance, on a la sensation que les décisions sont vraiment faciles à prendre, que la morale ou la justice vont toujours de soi. Mais dans la vraie vie, il en est souvent bien autrement. Et les questionnements et tâtonnements de notre héros sont très habilement rendus par l’auteur.

En effet, il est question de « savoir où est sa place » quand on a un pied entre le monde de la noblesse et des communs. La romance avec comme arrière plan un fond de débat social, c’est périlleux comme exercice. Car donner dans la différence de classe peut, dans le cadre d’une romance, donner lieu a une utilisation trop poussée du cliché. Car la romance reste toujours la trame principale, et le traitement de la lutte sociale doit se faire avec beaucoup de talent et de délicatesse. Ici, c’est une vraie réussite et on y croit. Les puristes et doctorants en théorie hurleront sans doute au scandale. Mais j’ai aimé Oliver et Jane, et j’ai cru en leur fraicheur et leur tourments.


A lire, vraiment!
Tam-Tam