Le temps n’est rien

(Réédition du 06/08/10)

Il est de ces livres dans ma bibliothèque que je relis deux fois par an, que je conseille aux lecteurs du dimanche et que j’offre à tours de bras quand arrivent les anniversaires… Et cela, sans pour autant avoir peur que la personne ne grince des dents à la découverte d’un livre à la couverture si raffinée…

Entendons nous bien, je n’ai rien contre les graphistes des éditeurs de romances, mais il est parfois compliqué d’offrir un excellent livre avec un couverture comme celle ci sans être obligé de justifier le choix du cadeau : « Je t’assure, ce n’est pas une niaiserie, il est très bon…il va te plaire !! C’est du Jane Austen contemporain…Et tu aimes le Jane Austen non ? »

Le livre que je vais vous présenter entre dans le club très fermé des superbes histoires d’amour qui ne sont pas publiées dans une collection rose Barbie. Il entre dans la catégorie très convoitée des livres dont je ne me séparerai jamais, non non, jamais ! Et croyez moi, quand je parle de tri, mes livres tremblent…

Il jouit de l’immense honneur d’être sur la première rangée de livres de la bibliothèque, faisant mourir de jalousie ceux qui ne voit jamais la lumière du jour et dont j’oublie souvent l’existence avant le fameux tri.

En bref, il fait partie de ces livres « que j’emporterai sur une île déserte » si un jour l’opportunité m’échoit de finir mes jours sur un carré de sable fin…

The Time Traveler’s Wife de Audrey Niffenegger (Le temps n’est rien en français) est une petite merveille de littérature racontant une des plus belles histoires d’amour qu’il m’ait été donné de lire.
C’est un chef d’œuvre. Là, le mot est lâché !

L’histoire est celle de Henry et Clare.
Clare connait Henry depuis son enfance, il est apparu un jour dans le pré en contrebas de la maison de ses parents et elle a grandi au rythme des visites de ce dernier.
Henry rencontre Claire pour la première fois alors que cette dernière l’aborde à la bibliothèque où il travaille. Elle a 20 ans, il en a 28.

Comment ?

Henry voyage dans le temps, rassurez vous, il ne s’agit pas là d’une histoire de time travel où la jeune fille moderne se retrouve dans le monde des chevaliers…Promis !

Non, Henry est atteint d’une maladie rare (chrono-impairement) qui l’amène à faire des bonds dans le temps de manière inopinée, non désirée et parfois dangereuse.
Imaginez-vous apparaissant tout nu, dans la rue en bas de l’appartement de votre enfance…

Au-delà de la problématique du temps, ce roman tourne sa réflexion sur le pouvoir de l’amour. Sa capacité à changer une personne. Car lorsque Henry rencontre Clare pour la première fois, il n’a pas encore fait un bond dans le passé de la jeune femme. Mais elle a déjà eu toute sa vie pour apprendre à aimer Henry. L’amour qu’il va lui porter est-il moins important ? Moins beau ? Plus facile ?

Clare tombe amoureuse d’un Henry qu’Henry n’est pas encore à leur rencontre à l’âge adulte. Dans quelle proportion l’amour qu’elle lui porte est-il celui qu’elle porte au Henry de son enfance et adolescence ?

L’auteur nous balade entre le souvenir et le présent. La chronologie est comme Henry, elle voyage. Leur amour est comme Clare, enraciné.

C’est l’histoire de deux vies, avec des amis, des amours, la famille, des problèmes à résoudre et la perception de deux personnes sur les évènements.

Je voudrais vous en raconter plus, ce serait gâcher votre surprise…Allez voyager vous aussi dans leur vie, et dites moi si vous avez aimé la balade.

Un conseil néanmoins, prévoyez des mouchoirs, car Le temps n’est rien fait aussi parti du quatuor de livres à m’avoir fait pleurer…
(qui saura deviner les 3 autres ?)

Bonne lecture
Tam-Tam

PS : Cette histoire a été adaptée au cinéma avec Rachel MacAdams et Eric Bana dans les rôles titres, et même si le film ne rend pas suffisamment bien l’intensité du roman (comme bien souvent), l’opportunité de voir Eric Bana courant nu dans la bibliothèque municipale ne se refuse pas ! A voir après lecture…

La minute coquine

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L’article d’aujourd’hui, avant de l’écrire, j’ai demandé l’autorisation de la maitresse de l’étiquette, c’est vous dire si je vais m’aventurer en terrain sexy!

Mais j’ai eu l’aval de princesse Chi-Chi et donc aujourd’hui à Vera Cruz, je me penche sur une BD coquine.

« Gisèle et Béatrice » de Benoît Feroumont.
Pour les amateurs du 9ème art, vous le connaissez peut-être à travers sa série « Le royaume » (que le prince et moi-même aimons beaucoup pour son côté très ironique malgré la thématique empruntée au conte). Les amateurs du 7ème art, de leur côté, auront peut-être reconnu son nom pour son travail sur les « Triplettes de Belleville » et « Brendan et le secret de Kells » (personnellement, j’ai beau avoir vu et aimé ces deux film d’animation, ma mémoire des noms plus que catastrophique m’a une fois de plus fait défaut et je remercie les biographies d’auteur) (mais je m’égare).

C’est donc l’histoire de Béatrice, qui travaille d’arrache-pied dans une entreprise et qui se fait allègrement exploiter. Une fois encore, le sexisme de son patron, Georges, aura eu raison de sa promotion et c’est son collègue incompétent qui va se voir proposer le poste pour lequel elle est bien plus compétente…

Car entre allusions sexistes et avances en tout genre, Georges, n’a sans doute jamais entendu parler de l’égalité entre les sexes. Mais Béatrice est intelligente, elle prend son mal en patience et finit même par accepter l’invitation à dîner du libidineux G.

Or notre ami G. n’est pas au bout de ses surprises et ce n’est pas qu’une simple « partie de jambes en l’air avec des sous-entendus de « droit de cuissage » qui l’attend au bout de nuit… Mais une transformation totale!

Au revoir Georges, bonjour Gisèle! Au revoir l’histoire traditionnelle, bonjour l’érotisme décalé.

Pourquoi décalé? Parce que le dessin de Feroumont n’est pas celui que l’on imaginerait d’emblé accolé au mot érotisme. Décalé parce qu’il n’est pas seulement question de fesses, mais d’inversion des rôles, de vengeance libératrice, de sentiments (oui, quand même un peu) et de morale à laquelle on ne s’attendait pas.

Le prince a été déçu par cette BD, de mon côté, si elle n’a pas révolutionné ma vision de la société et de la place des femmes, j’avoue avoir clairement pris un malin plaisir à voir G. et Béatrice évoluer dans cette histoire, entre deux scènes coquines (à ne pas placer entre toutes les mains).

 

Je vous en souhaite ainsi une bonne lecture!
Tam-Tam

 

The Perfect Match

Il y a 15 jours, je vous parlais de mon dilemme PALesque… Et si je n’ai pas encore repris le chemin de la lecture boulimique, j’ai, tant grâce au talent de l’auteur qu’au soutien des amies, lu le dernier Kristan Higgins.

Car c’est en passant par la LC que je suis venue à bout de mon blocage. L’idée de partager sur le livre, de digresser sur les héros et leur sexytude, l’homme en général, la magie de la langue anglaise et ses idiomatismes, les stéréotypes nationaux, la théorie du téton, l’intérêt des noisettes dans le chocolat, la reproduction des lapins… Je ne pouvais passer à côté!

Et c’est donc en compagnie de B, Cess, Chi-Chi, Hibana, Marijo et Min que j’ai dévoré et englouti le dernier né de la plume d’une auteur que nous aimons vraiment très très très beaucoup (comme dirait mon petit frère munchkinien) ici. J’ai nommé « The Perfect Match » second opus de la série Blue Heron de Kristan Higgins.

Ce dernier raconte l’histoire de Honor, soeur de Faith, l’héroine du premier tome. Dans The best man, Honor avait été dépeinte comme le pilier de rigueur, pragmatisme et responsabilité de la fratrie. Dévouée à son travail, un peu « boring » sur les bord, elle n’était clairement pas l’élément glamour, fun et sweet du groupe.

Mais Kristan a choisi dans ce deuxième tome de nous montrer qu’un personnage peut avoir plusieurs facettes. Celle qu’il montre à la face du monde et sa personnalité plus privée, plus secrète. Et c’est une Honor tout en nuances et pleine de sentiments et doutes que nous trouvons dans ce livre.

A l’ouverture de l’opus, Honor apprend qu’il serait peut être temps de penser à capitaliser sur ses années de fertilité… Parce que vous comprenez, à 35 ans, ses œufs sont limite moisissure là et il devient urgent de les utiliser!

Honor prend donc son courage à deux mains et expose son envie de se marier et de fonder une famille à Brogan, son meilleur ami (dont elle est secrètement amoureuse depuis trois million d’années). Sauf que bien entendu, Brogan n’est pas réceptif pour deux sous…

Et c’est là que Tom entre dans le tableau. Ce dernier, sujet de sa royale majesté Elizabeth II, est professeur de sciences de l’ingénieur, ingénierie mécanique ou quelque chose qui y ressemble dans l’université du coin. Manque de bol, le conseil d’université a décidé de ne pas renouveler son contrat, parce que les frais de visa sont chers.

Ce qui met Tom dans une position compliquée. Car voyez-vous, il y a quelques années de cela, Tom était sur le point de se marier avec Melissa, citoyenne américaine et mère d’un petit garçon. Malheureusement, cette dernière est décédée avant la noce. Tom aurait pu décider que rentrer au pays était plus facile, mais il a choisit de rester pour l’enfant, et ce, malgré son absence de lien officiel. Si bien qu’aujourd’hui, alors que la menace de l’expulsion se fait grandissante, Tom en est à envisager toutes les solutions.

Toutes…. Y compris le mariage avec une presque parfaite inconnue, Honor!

Voilà, le pitch est donné. Et ce livre, je l’ai dévoré…………. mais……
Oui, parce qu’il y a un gros mais, ou plutôt, un petit collier de « mais »:

  • Les sensations de déja-vu : Attention, spoilers à suivre. Honor qui se rêve une vie avec Brogan… et ce dernier qui la rejette et finit par tomber raide dingue d’une autre (comme dans L’amour et tout ce qui va avec).
  • Les clichés éculés du britannique : On n’est pas des fans de clichés ici. On n’aime pas quand une auteur nous annonce que le Havre est sur la Méditerranée. Je vous rassure, ici, rien d’aussi grave, mais Tom reste un cliché vivant : il parle avec un accent et des expressions un chouilla exagérées. Le tic de langage, c’est déjà agaçant à l’oral, mais alors c’est vraiment moche par écrit. Les darling, hallo et autres britisheries, merci, mais non merci! Ensuite, c’est quoi cette idée d’insister sur le fait que Tom picole non-stop, comme si c’était un trait de caractère spécifique au Royaume-Uni? Arggg quoi! Et puis les références à la boxe? Kristan aurait elle trop regardé Billy Eliott? Si elle voulait faire référence à un sport national britannique, il aurait mieux fallu taper dans le football (Bekham sait si bien vendre ce sport à l’étranger en plus).
  • L’absence de communication! Ahhhhhhhhhhhhh…….. je hurle de desespoir!!!! Kristan nous a fait dans l’absence de communication! C’est bien simple, les héros ne se parlent pas. A tel point que je me suis sentie spoliée d’une montée en puissance des sentiments et que j’ai finalement un vague regret de cette scène de fin ou tout était parfait mais tout était insuffisant…

Alors voilà, je suis déçue. Sans doute parce qu’à force d’être exceptionnelle, l’auteur n’a fait qu’augmenter mes aspirations et attentes à chaque nouveau livre qui sort.

Après, j’arrive à avoir suffisamment de recul pour vous dire que c’est un très bon livre. Vraiment très bon. A tel point qu’après un arrêt de lecture de presque 2 mois, je l’ai avalé en moins de 48h, ce qui est une indication de la qualité de l’histoire et du travail de l’auteur. J’ai adoré qu’on y découvre une Honor plus humaine, plus accessible que dans le tome précédent. J’ai couiné en « voyant » Levi et Tom torses nus (oui, rien que pour cette scène, la lecture en vaut la peine). J’ai gloussé sur plein de passages (parce que Kristan est douée pour faire glousser).

Mais envers et contre beaucoup de mes comparses de LC, je préfère à ce jour Levi et Faith à Honor et Tom (je ne parle que des tomes de cette série. Loin de moi l’idée de lancer un débat sur l’intégrale de ses livres).

Bonne lecture,
Tam-Tam

Retrouvailles imprévues

Dans mon jeune temps, comme disent les vieux, je croyais que l’Irlande était un pays de lutins et de farfadets. Et puis un jour j’ai lu Les dames à la licorne de René Barjavel et je suis tombée amoureuse de ce pays à la météo capricieuse et aux paysages à la violente majesté.

Dans la romance contemporaine, l’Irlande est, avec l’Ecosse, un lieu exotique de prédilection pour les auteurs américaines. C’est bien souvent que les héros de leurs livres s’y rendent en vacances/retraite/convalescence et rencontrent l’amour. Si ce n’est pas le cas, leur famille y a de profondes racines et l’on peu encore entendre l’accent de Galway ou de Inverness dans le discours de la génération supérieure.

Je pense notamment à de nombreux romans de Nora Roberts, Emily Richards, Jill Mansell, Susan Mallery…

Retrouvailles Imprévues (Fly Away Home) de Kimberly Cates n’y fait pas exception. Ce livre, lu il y a quelques années en français dans la collection Amour et Destin raconte l’histoire de Eve Danaher et de Michael Halloran.

Petite chose un peu abimée par la vie, Eve a perdu la garde de sa fille il y a une quinzaine d’année et n’a jamais pu réussir à la revoir, pas même pour un weekend. Lors de la remise de diplôme de la jeune fille, elle tente un rapprochement…un échec.

Pour se changer les idées et essayer de « tourner la page », elle décide de partir en vacances en Irlande. Elle trouve un château à louer à une adorable petite mamie un peu excentrique qui lui assure que l’Irlande va la remettre sur pied.

Ancien cavalier professionnel ayant quitté le circuit à la suite d’un accident, Michael s’est reconverti en moniteur de centre de rééducation pour les enfants ayant subi de traumatismes divers. La méthode employée : le contact avec les animaux et la saine vie au grand air…

Au centre, il y a Rory, un jeune garçon farouche et méfiant et Innisfree, un cheval indomptable et violent. Le centre est la dernière étape avant la maison de redressement pour Rory et la boucherie pour Innisfree.

Emue par le jeune garçon, Eve fait de son mieux pour lui apporter son aide, trouvant en lui une manière de compenser l’absence de sa fille.

Le cliché est là, présent entre les lignes. Mais l’histoire est bien tournée. C’est un peu comme une promenade en forêt, au détour du chemin, le promeneur SAIT qu’il y aura des arbres, mais il n’en apprécie pas moins la balade.

On soupçonne que Eve et Victoria (sa fille) n’en ont pas fini. On sourit lorsque l’on découvre la jeune fille en Irlande elle aussi pour un stage de cheval.

Mais il se dégage une atmosphère particulière qui fait que l’alchimie irlandaise fonctionne. On s’émeut sur le jeune Rory. On craint pour l’étalon Innisfree. On espère pour Eve et Michael. C’est voyage dans la vie des personnages et lorsque la promenade se termine, un petit sourire flotte encore sur nos lèvres.

Retrouvailles imprévues fait partie de ces livres qui sans avoir révolutionné le monde de la romance et ma façon de percevoir le monde, se rappellent à mon souvenir régulièrement comme une bouffée d’optimisme un peu naïf au happy-end réconfortant.

Car si en Irlande lutins et farfadets tombent rarement amoureux, il n’est pas rare de se laisser prendre au piège de la gentillesse et la joie de vivre des habitants de la verte Erin.

Tam-Tam

Bref, à Vera Cruz

On va être brèves aujourd’hui, et faire … une brève !

Cette semaine, je vous propose donc de découvrir Les pires scènes de sexe de la littérature en 2013, selon Grazia, qui, j’en suis persuadée, à pompé le concept de mon article du Top 10 des acrobaties inoubliables ! (Comment ça ce n’est pas moi qui ai inventé le concept des tops?? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler…) (Et franchement, je trouve notre version beaucoup plus fun)

Je vous invite aussi à aller lire l’article de Cess (pour celles qui auraient échappé à la vague sur FB), publié chez Madmoizelle. Après m’avoir faire lire Fifty Shades, elle ne s’est pas arrêté en si bon chemin et vous sort les 10 commandements du Mommy porn, une bible si jamais vous comptez vous lancer dans l’écriture…

Et enfin, je vous annonce que le concept de la brève a été copié chez nos copines L & Min, pour leur vidéo du jour, parce que, selon moi, un poney à paillettes, cet animal mythique dont nous vous rebattons les oreilles si souvent, c’est ça :

Bonne journée,

Chi-Chi

Le miel et les abeilles

abeilles

Aujourd’hui, deux livres, et deux livres que vous n’allez pas vouloir lire, laissez-moi vous le dire.

Deux livres lus tout récemment et deux livres écrits tout aussi récemment, avec un détaillounet de rien du tout qui m’a donné de folles envies de rage et abandonner le livre aussi vite.

Dans ces moments-là, je ressens cruellement l’inconvénient majeur de la technologie qui me fait lire sur kindle ou sur mon téléphone : je ne peux pas me défouler sur le livre et le jeter sauvagement contre un mur, voir à la poubelle, comme cela m’est arrivé très exceptionnellement (je le jure), je ne peux pas le tordre entre mes mains crispées pour le faire souffrir !

En revanche, ce que je peux faire, c’est envoyer des textos enragés à T. (oui, la rage est le motif de cette chronique), et me demander COMMENT un auteur peut encore écrire une c*** pareille aujourd’hui !!!

(T. est en train de sauter au plafond, j’ai dit une grossièreté)

(Elle ne va plus jamais vouloir m’écouter)

(Mais attendez, vous allez comprendre, et dites-moi si vous n’êtes pas d’accord !!!)

Le premier livre, c’est Bridesmaid de Julia London.

Sa nouvelle toute fraichement sortie, un road-trip pour cause de grève aérienne avec un parfait inconnu, tout pour me plaire dans le synopsis et une auteur que j’aime bien d’habitude. Jamais le top du top mais un moment agréable, et c’est déjà beaucoup. Donc, notre héroïne, Julie, Karen, Kate, je ne sais plus trop (Kate je crois) (oui, c’est ça, Kate), se retrouve dans l’avion à côté du beau Joe. Une tempête plus tard, leur avion de New-York à Seattle se pose à Dallas. Vérifiez sur une carte, ce n’est pas du tout le chemin. Il y a urgence car Kate se rend au mariage de sa meilleure amie avec une robe de demoiselle d’honneur à crinoline couleur pêche, dans sa house géante rose fuchsia, et que la mariée est complètement névrosée. Joe est pressé aussi, le job de sa vie l’attend. Bref, spoilers à tous les étages, ils finissent par partager une voiture, un train, et une chambre d’hôtel. Et ce qui devait arriver arriva, ils se sautent dessus comme des lapins. Ils se connaissent donc depuis 36h à ce moment-là, et à aucun moment, d’aucune façon que ce soit, l’auteur n’évoque la question du préservatif. Ni MST, ni grossesse, rien. Si la scène avait été suggérée, j’aurais pu croire que c’était une ellipse, mais non. Moult détails et rien. Ni avant, ni après. A aucun moment de l’histoire n’est évoquée cette possibilité très réelle que peut-être c’est légèrement inconscient d’agir ainsi.

Et moi, cela me met en rage.

L’histoire se finit bien, bla bla bla, ils vécurent heureux, et moi j’ai un ulcère à l’estomac rien que d’y repenser.

Madame Julia London, c’est une omission impardonnable, surtout de la part d’une auteur aussi expérimentée !

Quant au livre suivant, je vous le dit tout net, je ne l’ai même pas terminé. On me l’avait recommandé, vendu comme quelque chose de très sweet, une histoire new adult mélangée de small town romance : Small town girl de Jessica Pine.

L’héroïne, Lacie, végète dans sa petite ville de province, où elle aide son papa à vendre des antiquités en attendant de réussir à payer son emprunt étudiant. Parce qu’elle a un diplôme en poésie anglaise, et que si vous voulez mon avis cela a l’air encore plus utile qu’un diplôme d’art floral japonais, vu ce que Lacie essaye d’en faire…

Donc, Lacie végète et s’ennuie, et quand sa meilleure copine, mannequin à New-York, vient passer le week-end et lui propose d’aller en boite, elle se laisse déguiser en fille de petite vertu (j’essaye de rattraper mes mots osés de tout à l’heure) et se retrouve dans un bar over-branché où sa provincialitude ne passe pas du tout inaperçue.

Résultat, elle se planque dans un coin, se fait aborder par un type qui a l’air nettement moins propre sur lui que les autres (il porte un tee-shirt, imaginez l’horreur et la décadence), et se laisse convaincre pour un petit quickie dans la voiture, sur le parking de la boite.

Glamour non ? Vous devinez le moment où je vais devenir hystérique ?

Gagné, Lacie ne pense pas une seconde à se protéger. Avec un mec rencontré 5 minutes plus tôt en boite de nuit. Et cette espèce de DEBILE nous gratifie le lendemain (au-delà des détails de sa gueule de bois), d’un petit monologue qui atteint de tels summums de stupidité que je ne peux pas m’empêcher de vous le mettre tel quel ici :

« The worst part was than I didn’t regret it nearly as much as I should. (…) It kept coming back to me in pieces – a frantic scramble of hands and tights, the smoky taste of his mouth, the high-schoolish way he’s said “It’s okay – I’m clean”, which was as deep a discussion of safe sex as we’d had. I knew it was stupid as hell but everyone else did it, didn’t they? And they got away with it, so why shouldn’t I?”

Et là, c’était terminé pour moi. Au-delà du fait que l’évocation du souvenir n’a rien de sexy (une ruée de mains et de cuisses, le gout fumé de sa bouche, sérieusement ??!), il y a cette phrase d’une bêtise sans nom qui a fait que je n’ai pas pu continuer. Rien, absolument RIEN n’aurait pu sauver ce livre et ma tension artérielle était devenu bien trop élevée, je n’ai pas envie de mourir pour la science moi, madame.

Tu as raison cocotte, tout le monde passe à travers les mailles du filet. Toutes les gamines enceintes à 17 ans le sont par volonté murement réfléchie et les gens qui ont une MST l’ont bien cherché. Limite, ils ont dû sélectionner leur partenaire sur cette base.

Parce qu’après tout, si tout le monde le fait, pourquoi pas toi.

Pour ton information, ma chérie, d’après les chiffres de l’OMS, 16 millions de jeunes filles de moins de 19 ans tombent enceintes chaque année, 3 millions d’entre elles se font avorter, je pense que tu peux estimer sagement que si elles ne gardent pas le bébé, elles ne l’ont probablement pas voulu (et c’est sans compter celles qui le gardent parce qu’elles n’ont pas le choix, quelles qu’en soient les raisons). Quant aux MST, 499 millions de nouveaux cas chaque année rien que pour les maladies guérissables ! Or il existe plus de 30 maladies de ce type, et parmi les 8 les plus répandues, 4 sont inguérissables (et je ne vous donne pas les chiffres pour celles-là), d’autres sont asymptomatiques, en dépit des conséquences graves qu’elles peuvent avoir sur la santé à long terme. Prendre le risque d’en attraper une me parait donc être une idée lumineuse…  Une petite hépatite en cadeau de Noël, le VIH pour votre anniversaire, non, vous en pensez quoi ?

Donc, je rage, j’abandonne le livre, et je m’interroge. Je ne sais pas vous, mais j’ai commencé à lire des romances très jeune. Vers 13 ans. Les romances ont joué un grand rôle dans mon éducation, dans ma manière de voir les relations intimes, et je sais pour en avoir souvent parlé avec des copines lectrices que je ne suis pas la seule. Est-ce que si j’avais lu une chose pareille à 13 ans, ou même 14, 15 ou 16, pourquoi pas à 25, je ne me serais pas mis en tête que c’était acceptable de ne pas me protéger ? Quel que soit l’âge du lecteur, il n’y aurait pas une responsabilité de l’auteur de ne pas écrire des âneries pareilles ?

Une responsabilité générale à toute personne de ne pas laisser se propager ce cliché plus qu’éculé qui veut que l’on peut se faire confiance, après tout, on est dans une romance ? La prolifération des historiques et du paranormal dédouane souvent les auteurs de ces considérations de santé publique (et je ne vous dis pas que c’est une bonne chose mais je choisis mes batailles aujourd’hui), mais en romance contemporaine ? Quand l’idée générale est justement de mettre en scène des situations du quotidien ? Et dans les situations évoquées ici, c’est plus un exemple d’inconscience que de confiance…

La situation du quotidien laisse penser que l’on peut sans danger faire n’importe quoi. Et parce que c’est une romance, tout finira bien. Mais la fiction doit refléter la réalité un minimum : on ne met pas dans l’esprit des lecteurs l’idée que l’on peut coucher avec quelqu’un sans que cela prête à conséquence ! Je milite pour la responsabilisation des héroïnes de romance, et des femmes en général.

La réalité n’est pas une romance, on peut tomber enceinte d’un coup d’un soir, ces femmes ont pourtant bien du avoir des cours d’éducation sexuelle sur les oiseaux et les abeilles, les choux et les roses, la cigogne, etc… Elles ne peuvent pas plaider l’ignorance, quand aux MST, il faut donc encore et toujours rappeler que « rien n’a craindre » ne vaut pas un test de dépistage ? Et combien de personnes se retrouvent chaque années affectées sans le savoir, parce qu’elles n’ont pas conscience de s’être mises en danger, parce qu’elles ont fait confiance à une personne elle-même infectée sans le savoir, parce qu’elles sont asymptomatiques et n’ont pas conscience d’infecter d’autres personnes ?

On ne le répètera jamais assez, la meilleure défense contre ces risques est la prévention !!! Et autant ne pas voir la question abordée dans une romance du début des années 90 me semble gênant mais compréhensible (opinion publique encore peu sensibilisée, etc., admettons), autant c’est une erreur inadmettable (oui, parfaitement, inadmettable) pour moi aujourd’hui, après les grandes campagnes mises en place par les ONG, avec les moyens médicaux dont nous disposons en Occident !

Vous l’aurez compris, je ne vous conseille pas ces livres, mais à votre avis, inadmettable, inconscient, irresponsable, carrément criminel de la part des auteurs ? Surtout que ce ne sont que des exemples, d’un travers que l’on retrouve hélas trop souvent… Alors pour vous, il y a une responsabilité de l’auteur ou c’est de la fiction, on s’en fiche ?

Pour moi, en tout cas, c’est au moins une belle occasion perdue d’aider justement à une cause importante… Et une grande source de rage qui fait que le livre pourra être excellent par ailleurs, je ne le recommanderai pas. Une femme informée est responsable, c’est une femme qui reste maitresse de son destin, c’est une pierre apportée à la cause, et on vous l’a déjà dit, la romance est féministe. Quand elle est bien faite. Ce qui n’est clairement pas le cas ici !

Love,
Chi-Chi

I’m the vampire, that’s why – Don’t talk back to your vampire

(Réédition du 29/07/2010)

J’aime le fantastique, le féérique. J’aime les choses qui sortent des limites de notre univers. Croire en la magie est sans doute une part résiduelle de la petite fille de 4 ans qui parlait avec son ours « Chuchu-Bubu » – et j’anticipe vos questions, oui, cet ours a existé et s’est bien appelé ainsi, et non, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête ce jour là.

Dans la littérature actuelle, il n’est pas rare de trouver des références à la magie et/ou au paranormal. C’est un ressort de l’intrigue qui est de plus en plus utilisé pour une histoire d’amour. J’ai parfois observé que ce ressort était le chemin facile vers une intrigue souvent construite autour de la problématique des deux mondes opposés/incompatibles quand auparavant les auteurs faisait référence aux différences sociales. Souvent vous remarquerez, il est question de vampire ou de magicien… oui, étrangement, le gnome et le troll font moins rêver !!
La plus belle réussite en date est sans aucun doute la saga Twilight, dont je ne suis pas fan, mais à laquelle je reconnais la capacité à avoir su jouer avec l’éternel problème des jeunes amours contrariés (même si Edward est très très très vieux…).

Récemment, j’ai découvert une auteur qui arrive à parler de vampire sans tomber dans ce travers.
Michèle Bardsley raconte l’histoire d’un groupe de mères (ou pères) de famille célibataires ayant été malencontreusement transformés en vampire. Petit problème, leur progéniture reste humaine, et les voilà donc obligé de gérer leur nouveau statut de suceur de sang et la crise d’adolescent de leur petit dernier.

J’ai lu les deux premiers :
I’m the vampire that’s why (parce que je suis ton vampire, voilà pourquoi)
Don’t talk back to your vampire (ne répond pas à ton vampire)

En faisant référence aux phrases que nous avons tous entendu nos parents prononcer un jour , elle donne le ton : léger et drôle. Elle sort ainsi du modèle où le héros est un vampire torturé et mélancolique, qui semble être la règle depuis que Buffy est tombée amoureuse d’Angel, en face d’une héroïne frôlant souvent le statut de « TSTL » (Too Stupid To Live : trop stupide pour vivre). Le genre de tête à claque qui nous fait dire que parfois trop naïve fait cruche !

C’est le genre de livre qui trouvera sa place parfaite dans le panier de plage. Quelque chose de drôle, sexy, fantastique avec un happy end pour couronner le tout.
Petit bémol néanmoins, les histoires sont à la première personne. J’en connais que cela arrête.

J’ai surmonté mes doutes et me suis lancée dans l’histoire pour découvrir que finalement cela rajoute un plus au personnage qui nous raconte son adaptation à sa nouvelle vie avec canines !

Le premier raconte l’histoire de Jessica, qui vient de se faire plaquer par son mari après avoir découvert que ce dernier n’était pas d’une fidélité à toute épreuve. À la suite du décès de ce dernier, en pleine procédure de divorce, elle se retrouve à devoir gérer 2 enfants, une nouvelle paire de canines, et une libido en feu pour le très appétissant Patrick.

Dans le second on découvre l’histoire de Eva, la bibliothécaire et de Lorcan, le frère de Patrick. Mère célibataire, Eva affronte de plein fouet la crise d’adolescente de sa fille quand elle est transformé. En plus d’être vampirisée, la voilà qui attire les animaux de toutes plumes et de tout poils…de quoi lui attirer bien des ennuis !!

Tam-Tam

On me gâte!!!

pompom

Il y a 10 jours, j’ai franchi un cap (de bébé pour certains, de dinosaures pour d’autres). Mais je suis une princesse, et une princesse ne dévoile pas son « cap ». Mais je vous invite quand même à mon goûter d’anniversaire, où j’ai été gâtée…

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D’abord il y a eu le gâteau d’anniversaire préparé par le prince. Un « Blondie » citron chocolat blanc, sans gluten, mais absolument délicieux! (Si vous êtes sage, je donne la recette à qui veut). Les bougies était roses, et le champomy coulait à flots!

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Ensuite la compagnie! Bon, il me manquait Chi-Chi, mais Ariel était là, et ses cadeaux en ont ébloui plus d’un! Le premier est en tête de cette article. Le tableau d’elle de moi! Je swoone à chaque fois que je rentre dans ma chambre et que je le vois, là, en attente d’un marteau pour être suspendu.

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Le second est dans cette image, en compagnie de celui du prince, et de deux autres offerts par une amatrice de farcidures. Saurez vous devinez qui m’a offert quoi?

Je vous laisse à votre réflexion, je m’en retourne utiliser ma nouvelle baguette magique culinaire rouge à paillettes pour tourner ma soupe…

Bon mercredi,
Tam-Tam

Une PAL en souffrance

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L’heure est grave mes ami(e)s, au moment où j’écris ces lignes, cela fait plus d’un mois que je n’ai pas lu un seule ligne!!! Il y a quelques semaines, j’en parlais avec Chi-Chi qui me rassurait en me disant que c’était de l’ordre de la normalité chez moi. A croire que j’aborde la lecture par cycles, et que l’une des phases de ce cycle est la « diète ». Un peu comme si je mettais mon cerveau de lectrice en jachère afin que celui-ci reste bien fécond.

Le plus frustrant pour moi et de voir passer devant mes yeux tous ces livres qui me donnent vraiment très très envie, qui atterrissent dans ma PAL mais que la main n’attrape pas avant le soir avant de dormir. C’est le grand paradoxe de ce cycle (cette année particulièrement), j’ai très envie de lire, mais je n’arrive pas à franchir le cap.

Ma PAL en est toute chamboulée! Moi qui enorgueillis de savoir n’acheter que des livres que je lis et de ne jamais accumuler plein d’ouvrages qui prennent la poussière en attendant d’avoir droit à leur moment (voire même d’être complètement oubliés) ma PAL (digitale, merci la liseuse) s’allonge et je finis par ne même plus savoir par quel livre commencer!

Si bien que j’ai décidé qu’à défaut de les avoir lu, j’allais me servir honteusement de vous. Je vais en effet vous présenter ma PAL, votre rôle sera simple: par lequel je commence??????

Contemporain:

  • Fangirl de Rainbow Rowell. Chroniqué par Chi-Chi qui sais vendre du rêve hein? Mais elle n’avait finalement presque pas besoin de le faire puisque ce livre est dans ma PAL depuis sa sortie (ou presque) tant « Attachements » m’avais plu.
  • The perfect match de Kristan Higgins. Nul besoin de vous rappeler à quel point nous sommes des grandes fans de l’auteur en ces murs. J’ai ouïe dire que Chi-Chi vous préparait une chronique très prochainement. De mon côté, j’ai reçu mon exemplaire, j’ai bondi comme une enfant le jour de Noël en découvrant qu’il s’agissait de l’histoire de Honor, avec un British Professor!! (je vais pouvoir lire avec l’accent de Tom Hiddleston dans ma tête) (cherchez pas, je suis irrécupérable). Et cerise sur le gâteau, il serait question de mariage de convenance (une complexe histoire de « green card »). Et chez les princesses, si les histoires de retrouvailles nous font toujours (ou presque) fuir, le mariage arrangé, on adore.
  • Fiancé by Friday de Catherine Bybee. J’avais découvert cette série (et cette auteur) lors de mon voyage diplomatique de l’été 2012 (après une relecture dans les règles des Chicago Stars de SEP). Et j’avais aimé qu’il soit question de mariages (presque) arrangés dans des contemporains. Ici le synopsis m’annonce l’histoire de Gwen (venu reprendre l’agence matrimoniale de sa belle sœur, héroïne du premier opus) et Neil (son bodyguard). Et si aucun mariage arrangé ne semble pointer son nez à l’horizon, il est question du passé du héros (sombre et complexe) et vous savez comme j’aime un alpha au lourd passé mystérieux!
  • Dream Lake (Le secret de Dream Lake) de Lisa Kleypas. Après un premier tome de noël décevant (pour Chi-Chi, qui m’avait dissuadé de même tenter sa lecture), j’avais vraiment passé un très bon moment dans l’opus suivant. Et en amatrice des séries, je m’intrigue et voudrait savoir ce qui va advenir d’Alex Nolan (frère peu reluisant et un chouilla alcoolique du héros du tome précédent) qui va tomber pour Zoé, la romantique, patiente et douce Zoé. Admettez qu’il y a de quoi se demander. Parce que ça semble vraiment partir mal cette histoire!
  • Friends without benefits de Penny Reid. C’est simple, là encore je blâme entièrement Chi-Chi qui a l’art de donner très très envie et de me faire (et à vous aussi je suis sûre) oublier toute retenue littéraire!

Et si vous doutez, allez donc relire sa chronique et venez me dire que vous arrivez à dire « non »! I dare you!

Historique:

  • Duke of Midnight d’ELizabeth Hoyt. Rien de surprenant ici. Le dernier né de la série (d’ailleurs le tome précédent sort en VF, après je dis ça… je ne dis rien). C’est rageant de savoir à quel point je suis prévisible. Une fois que j’ai mis le doigt dans un engrenage de série, et à moins que le synopsis soit vraiment, vraiment rebutant, vous pouvez être sûrs que je vais scrupuleusement lire tous les opus à mesure qu’ils sortiront. Ici, l’auteur nous conte l’histoire de Maximus Batten, un des visages masqués du fantôme de Saint Giles et Artémis Greaves, dame de compagnie au lourd passé. Et quand je lis le synopsis qui m’annonce que le héros est grave et vengeur, en quête de justice depuis qu’il a été témoin de l’assassinat de ses parents… Je ne sais pas, un processus étrange dans mon esprit, et je vois des Batman partout… Alors vous pensez si ce livre est dans la PAL!!!
  • The Heiress Effect de Courtney Milan. Encore une série. Oui, je sais… Et encore une série en VO. C’est mal. Mais que voulez vous, je suis faible. Second opus de la série des frères Sinister, notre histoire raconte le destin de Jane, qui fait tout comme il ne le faut pas pour ne pas se marier (exprès!) et d’Oliver Marshall, le fils bâtard d’un Duke, qui au contraire cherche à tout faire bien comme il faut. Et si le synopsis ne vend rien de neuf en matière d’historique, Courtney Milan a toujours le talent de traiter des thème « classique » de façon surprenante et avec beaucoup de finesse (souvenez-vous le cas de la virginité masculine!), si bien que ce livre peut dissimuler beaucoup plus qu’il n’y parait!
  • The Sum of all Kisses de Julia Quinn. Bon, la force de l’habitude est grande, et Julia Quinn reste un « achat systématique ». Ne serait-ce que par loyauté à Anthony et tous les autres héros JQ qui m’ont fait soupirer d’aise, qui ont su éveiller en moi des papillons et qui m’ont fait rire! Cet opus est le tome 3 de la série des Smithe-Smith, et après un tome 2 à la lecture plus que décevante, j’ai peur de me plonger dans celui-là. J’ai peur d’être déçue que voulez-vous, quand bien même l’histoire entre Hugh et Sarah s’avère prometteuse, avec un prologue « duellesque » et un lourd passif d’inimitié!
  • Why Dukes say I do de Manda Collins. Pour le dernier, j’ai envie de tenter ce livre de Manda Collins, auteur que m’a fait découvrir mon amie Pirouette. Cette histoire raconte l’histoire d’Isabella qui, parce qu’elle ne peut rien refuser à sa marraine, accepte de quitter sa vie trépidante londonienne le temps d’une visite au Duke d’Ormond (petit-fils de la marraine) dans le Yorkshire. J’aime bien les vieilles biques entremetteuses, c’est toujours une grande source d’amusement de les voir manipuler si facilement leur entourage impuissant.

Vous voyez à quel point j’ai besoin de vous?
9 livres!! 9 livres qui prennent la poussière digitale dans ma PAL. Et c’est sans compter sur les prochaines sorties de l’automne!!! Et des recommandations des amies blogueuses qui sont machiavéliques de persuasion elles aussi!

Je fait quoi moi???
Help.
Tam-Tam

L’amour l’après-midi – Hathaway 5

(Réédition du 27/08/10)

Lorsque j’ai reçu mon exemplaire, il y a quelques semaines, j’ai eu un instant d’émotion. Voilà, après, c’en était fini de ma vie avec les Hathaway… J’ai tenu le livre entre mes mains, hésitant à le commencer tout de suite, me demandant si je n’allais pas le garder pour un moment de déprime, un de ces jours où j’aurais besoin d’une lecture de confiance. On a tous comme cela des auteurs qui ne nous déçoivent jamais, et vers lesquels on revient en période difficile… Et puis j’ai ri de moi-même. Franchement, comme si j’avais assez de volonté pour résister à un livre d’une de mes auteurs préférées, dans une série que j’avais jusqu’alors adoré! Étrange non comme, quelque soit la taille indécente de ma pile à lire, je continue à acheter des livres, et à donner la priorité à mes auteurs préférés en toute circonstance…

Ceci dit, bien m’en a pris, je crois que ce tome 5 a été mon favori.

Parlons donc de Béatrix, la dernière des sœurs Hathaway. Quand nous l’avons rencontrée la première fois, c’était encore une enfant. Elle a bien grandi, mais est restée, de loin, la plus originale de la fratrie. Le grand amour de Béatrix, ce sont les animaux. Elle a avec eux un lien particulier, comprend leur psychologie, soigne tous ceux qu’elle rencontre, entretient une véritable ménagerie (son animal de compagnie, après Dodger le furet, c’est Médusa le hérisson!) et d’une manière générale, préfère leur compagnie à celle des humains, qu’elle trouve bien trop hypocrites. Elle a évidemment le cœur tendre, et plein de compassion (un grand classique, j’ai remarqué que dans les romances, les gens qui aiment les animaux sont toujours plus compatissants que les autres… étrangement je ne trouve pas que cela se vérifie dans la vraie vie, mais admettons…).

Nous sommes en 1855, c’est la guerre de Crimée, de nombreux soldats anglais sont sur le front, et comme souvent en période de guerre, ils écrivent à la dame de leur cœur.

Béatrix n’a pas de soupirant, mais son amie Prudence, si. Plusieurs même. Et l’un d’entre eux, le Capitaine Pheelan, est justement l’un de ces soldats. Seulement voilà, Prudence n’a pas de temps à perdre, elle s’amuse bien trop de bals en parties de chasse, de thés en promenades. Elle demande donc à Béatrix d’écrire pour elle, et celle-ci ne peut refuser. Ainsi s’engage une correspondance entre Christopher Pheelan et Béatrix. Mais sous un faux nom. Très Cyrano de Bergerac tout ça…

Au fil des lettres, naissent les sentiments. Pour moi lectrice, ces lettres sont une vraie porte ouverte sur leur intimité. J’ai souvent constaté qu’on se révèle beaucoup plus facilement par écrit que en face à face. Et c’est bien ce qui arrive à nos héros. Jusqu’au jour où Béatrix ne veut plus vivre dans ce mensonge, et, toujours sans révéler son identité, envoie une lettre de rupture. Sauf qu’elle se trompe, et envoie son premier brouillon (parlez d’un acte manqué), celui où elle annonce à Christopher qu’elle n’est pas celle qu’il croit et le supplie de revenir et de la trouver!

Évidemment, Christopher ne comprend pas qu’il y a eu erreur sur la personne, et quand il rentre du front en héros national quelques mois plus tard, il est se met en quête de celle qu’il aime. Dieu merci, l’auteur en a fait un être intelligent, et il ne lui faut pas des mois pour se rendre compte que Prudence ne peut pas être celle qui lui a envoyé ces lettres (d’abord elle est trop cruche, ensuite elle est vaine et superficielle, et enfin, elle est trop cruche!). Et il n’apprécie pas du tout, mais alors pas du tout d’avoir été mené en bateau… déjà qu’il n’est pas trop en forme, après avoir passé des mois sur le front, mais quand on sait que Prudence, c’était un peu le soleil qui l’a motivé pour rentrer vivant… Et du coup, qui lui a envoyé ces lettres??!

Enfin, je ne raconte pas la suite, mais sachez que les sentiments entre les deux sont incroyablement touchants… La façon d’aborder le problème du soldat qui rentre de la guerre résonne de manière assez moderne, quand on pense que l’auteur est américaine, et qu’elle doit avoir à l’esprit tout ce qui se dit aujourd’hui sur le syndrome post-traumatique des soldats, mais elle arrive à éviter le cliché avec une grande finesse, et nous présente un héros qui affronte ses faiblesses et qui n’est pas guéri d’un coup de baguette magique par l’amour de l’héroïne (selon moi, l’un des clichés les plus irritants de la romance)…

En refermant le livre, j’ai eu ce petit pincement au cœur. Au revoir, les Hathaway…

Bonne lecture,
Chi-Chi